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  • il y a 1 jour
Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 10 décembre 2025.

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Transcription
00:00L'entreprise de santé Pfizer, RTL Matin.
00:04Il est 7h17, l'édito d'RTL Matin et Tienne Gernell s'est donc passé à pas grand chose, mais c'est passé.
00:09Les députés ont joué la carte du compromis et ils ont voté hier soir le budget de la sécurité sociale.
00:15Une adoption qui pour vous n'a vraiment rien de glorieux.
00:18Ah non, il n'y a vraiment pas de quoi être fier de ce qui s'est passé hier.
00:21Je ne voudrais pas être le rabat-joie dans cette espèce d'esprit de Noël parlementaire
00:25dans lequel tout le monde s'auto-congratule sur l'ère du compromis retrouvé.
00:30La réalité, c'est que tout le monde s'est mis d'accord pour continuer comme avant,
00:34continuer les déficits, continuer le creusement de la dette.
00:38Le budget de la sécurité sociale a dérapé de plus de 6 milliards et demi d'euros par rapport au plan initial.
00:44Alors cette dérive est en partie couverte par un transfert de 4,5 milliards en provenance de l'État,
00:50mais c'est de la bidouille !
00:52Tout ça se reporte sur le déficit global qui dépassera largement les 4,7% du PIB
00:58considéré jusqu'à présent comme un plafond, un plancher plutôt, à ne surtout pas dépasser.
01:03On sera au-dessus des 5%, peut-être 5,3, voire 5,4,
01:08c'est-à-dire le déficit de 2025, retour à la case départ.
01:13C'est un échec total, un échec collectif certes, mais un échec total.
01:18Dis donc que vous êtes au feu orange du rabat-joie, là faites attention,
01:20parce que quand même, ça aurait pu être pire si ça n'avait pas été voté.
01:24Mais bien sûr Thomas, ça peut toujours être pire, ça n'en fait pas un exploit.
01:28Je savais que j'allais l'énerver.
01:29Et puis pardon, un vrai compromis politique, ça aura été de partager l'effort
01:33entre baisse des dépenses et hausse des prélèvements,
01:37tout en respectant l'objectif de 4,7% du déficit.
01:41Ce qui n'est pas ce qui s'est passé.
01:43Et plutôt que de négocier dans le dur, on a collectivement décidé
01:47de laisser filer le déficit, parce que ça a rangé tout le monde.
01:51Et qui va payer cette dette supplémentaire ?
01:54Eh bien, les générations futures.
01:56Ce compromis, en réalité, il s'est fait sur le dos de nos enfants.
02:00Il consiste à leur faire les poches, sachant qu'on dépense déjà plus
02:04pour les intérêts de la dette que pour l'éducation.
02:06Ça n'est pas un compromis, c'est un partage de butins.
02:09Vous êtes sévère quand même ce matin.
02:11On a beaucoup dit qu'en France, on ne savait pas faire des compromis,
02:13comme ailleurs en Europe, on cite souvent l'Allemagne, etc.
02:15Il y a quand même un petit progrès.
02:17J'essaie d'être positif.
02:18Il y a quand même un petit progrès dans le sens des responsabilités, non ?
02:21Oui, Thomas, sauf que partout ailleurs en Europe, on fait des compromis
02:24pour réduire les déficits et gérer correctement.
02:28Pas nous, nous étions déjà les cancres du continent.
02:31Avec le plus gros déficit de la zone euro et de loin,
02:34on va simplement aggraver notre cas.
02:36Alors, quand Sébastien Lecornu hier soir sur X vante, je le cite,
02:40le sens de l'intérêt général, il y a quand même de quoi tomber de sa chaise.
02:44Enfin, rien de nouveau, vous savez, Shakespeare le disait déjà.
02:47Et je le cite, il n'est pas de vice si simple qui n'affiche des dehors de vertu.
02:52Etienne Gernel, pas très content ce matin, mais toujours directeur du point
02:56avec à la une cette semaine, d'ailleurs le numéro sort aujourd'hui,
02:58Nicolas Sarkozy, le grand entretien réalisé par...
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