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  • il y a 14 heures
Benoît Perrin : «Dans ce projet, il y a les gagnants et les perdants. Parmi les perdants, il y a les générations futures.»

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Transcription
00:00– Disons que dans ce projet, il y a les gagnants et les perdants, évidemment.
00:02Donc dans les gagnants, vous avez évidemment les retraités.
00:04Les retraités, ceux qui devaient partir plutôt à la retraite,
00:07du coup, de par cette suspension, plus tard, pardon, à la retraite,
00:09de par cette suspension, ils vont gagner trois mois.
00:12Il n'y aura pas de gel des pensions de retraite.
00:14Vous savez, dans le projet du gouvernement, finalement, ça a été abandonné.
00:17Il n'y aura pas de gel des prestations sociales.
00:18Donc vous avez des prestations sociales qui, comme vous le savez,
00:20sont indexées automatiquement sur l'inflation.
00:22Mettons, par exemple, le RSA, qui sera, encore une fois,
00:27cette fois-ci encore, indexé sur l'inflation.
00:29Les hôpitaux, qui vont effectivement bénéficier de beaucoup d'argent.
00:33Là, a priori, ils vont bénéficier d'à peu près,
00:36en tout cas, plusieurs milliards d'euros pour un certain nombre de projets.
00:39Et puis, le congé naissance, puisqu'on vient d'en parler, effectivement.
00:42– Alors c'est quoi le congé naissance ?
00:44C'est quoi la différence avec le congé maternité et le congé paternité ?
00:47– Alors, ça se rajoute au congé maternité, paternité, exactement.
00:50Vous avez deux mois.
00:52Pendant le premier mois, vous êtes payé à peu près à 70% de votre salaire.
00:54– Mais à quel moment vous les avez, ces deux mois ?
00:57– En fait, c'est à la suite de votre congé paternité.
00:59Alors, vous pouvez les prendre un peu plus tard, c'est un peu compliqué.
01:01Mais globalement, vous avez deux mois avec un salaire
01:04qui est quasiment maintenu entre 70 et 60% de votre net.
01:08Donc, ce n'est pas négligeable.
01:09Et puis, vous avez des perdants.
01:11Et parmi les perdants, vous avez les épargnants.
01:13On en a parlé avec la hausse de la CSG.
01:15Vous avez ceux qui ont des complémentaires santé,
01:16puisqu'ils vont voir probablement leurs cotisations augmenter.
01:18Vous avez les générations futures.
01:20On en a parlé, puisqu'il y a un certain nombre de dettes
01:22qui va être transmises à la CADES,
01:24à la Caisse d'amortissement de la Sécurité sociale.
01:27Donc, c'est encore une fois pour nos enfants et nos petits-enfants.
01:29Et puis, ceux qui perdent, ce sont ceux qui ont plus des arrêts maladie,
01:32puisque, comme vous le savez, on a une explosion ces derniers mois,
01:36ces dernières années, notamment depuis le Covid, des arrêts maladie.
01:38Enfin, je veux dire, c'est une explosion assez majeure
01:41et qui coûte très cher à l'assurance maladie.
01:42Et donc, là, l'idée, c'est de faire en sorte que les médecins
01:45puissent prescrire au maximum juste un mois pour le premier arrêt,
01:50deux mois pour la reconduction, sauf évidemment cas graves,
01:53puisqu'on se doute bien que les médecins auront toujours la liberté
01:55de prescrire des arrêts maladie un peu plus longs.
01:57Donc, voilà.
01:58Donc, comme dans tout projet, vous avez d'un côté les gagnants,
02:00de l'autre côté les perdants.
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