- il y a 2 heures
Avec Michel ODOUL, Fondateur de l’Institut Français de Shiatsu, formateur
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00:00:00Les informations avec Elsa Rueau.
00:00:01Bonjour à toutes et tous, les députés LR pourraient s'abstenir sur le vote du budget de la sécurité sociale.
00:00:07C'est ce que défend le président de groupe Laurent Wauquiez, qui ne veut pas être un facteur de blocage.
00:00:13A droite encore, le Modem compte voter pour, mais pas le groupe Horizon.
00:00:16L'adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale est donc encore loin d'être assurée.
00:00:21Le vote est prévu en fin de journée.
00:00:23Et les fédérations hospitalières, elles estiment que l'adoption du budget de la sécu est une nécessité absolue pour leur secteur.
00:00:29Dans un communiqué, les hôpitaux appellent aussi à augmenter de 3% leur enveloppe budgétaire pour 2026.
00:00:35Une semaine après la mort de trois jeunes dans une sortie de route à Ales dans le Gard,
00:00:39les analyses indiquent que le conducteur avait consommé du gaz hilarant.
00:00:43Selon le procureur de la République, un taux relativement important de protoxyde d'azote a été relevé chez le conducteur de 19 ans.
00:00:50Il avait aussi consommé de l'alcool et du cannabis.
00:00:53Les condamnations sont nombreuses au lendemain de la diffusion d'une vidéo de la première dame.
00:00:57Brigitte Macron y critique des militantes féministes qui ont perturbé le spectacle d'Harry Habitant, les traitants de Salkon.
00:01:05De nombreux responsables politiques l'appellent à présenter des excuses.
00:01:08C'est le cas des députés François Ruffin et Clémence Guettet.
00:01:11Son insulte est aussi largement reprise comme un slogan par les associations féministes.
00:01:15La procédure contre Harry Habitant accusé de viol avait abouti en début d'année à un non-lieu.
00:01:20Elles ne sont plus Miss Aquitaine et Miss Provence.
00:01:23Julie Zetouni et Aoyna Laïtette, destituées aujourd'hui après leurs propos injurieux contre les finalistes de Miss France.
00:01:31Une vidéo privée avait été relayée sur les réseaux sociaux.
00:01:34On les voyait critiquer et insulter le top 12 du concours en coulisses.
00:01:38Ces paroles et cette attitude sont en totale contradiction avec les valeurs des comités, précise le communiqué.
00:01:43Enfin le retour de la Ligue des champions de foot ce soir, sixième journée.
00:01:48Marseille se déplace sur la pelouse de l'Union Saint-Gilloise.
00:01:51Monaco affronte à domicile les Turcs de Galatasaray.
00:01:54Le coup d'envoi de ces deux rencontres, c'est à 21h.
00:01:58Voilà pour ce point sur l'actualité.
00:02:00Très bon début d'après-midi, à notre écoute.
00:02:0314h-16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:02:07Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio.
00:02:11Et on va parler de nos émotions parce que nos émotions, ça parle beaucoup de nous.
00:02:16Elles sont essentielles et il est également essentiel de les laisser circuler.
00:02:21Sinon, elles vont rester coincées en nous et ça fait bien des dégâts.
00:02:25C'est le sujet qu'on va aborder tout particulièrement aujourd'hui en compagnie de Michel Oudoul
00:02:29qui va nous expliquer dans un instant ce qui se passe, par exemple, si on laisse la colère se manifester à l'intérieur de nous.
00:02:35Alors c'est pareil pour les autres émotions évidemment.
00:02:38Et puis, figurez-vous que chaque émotion correspond plus particulièrement à un organe.
00:02:44Alors les poumons sont en corrélation avec la tristesse, la peur avec les reins et la colère, je crois que c'est avec le foie.
00:02:51Mais Michel Oudoul va tout de suite me dire si c'est bien ça.
00:02:55En tout cas, ce qui est important, c'est savoir que la joie est en lien avec le cœur.
00:03:00Donc n'hésitez pas à vous faire du bien, à communiquer votre joie de vivre parce que ça ouvre le cœur bien mieux encore que le footing du matin.
00:03:09Et on a besoin de garder le cœur ouvert.
00:03:11Vous avez envie de témoigner, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:03:15Vous pouvez également envoyer un SMS, vous envoyez Brigitte avec votre témoignage ou votre numéro de téléphone si vous avez envie d'être rappelé au 7 20 18.
00:03:24Michel Oudoul, vous êtes en joie ?
00:03:26Oui, je suis en joie, Brigitte, puisque je suis là.
00:03:30Eh bien, nous sommes en joie tous les deux et vous êtes d'accord, c'est avec le cœur la joie.
00:03:35Bien sûr.
00:03:37Mais de toute façon, quoi qu'on vous dise, regardez uniquement ce qui se passe physiquement parlant quand vous êtes joyeux et en joie.
00:03:45Vous avez votre rythme cardiaque qui a augmenté, vous avez la chaleur qui vient encore.
00:03:48On s'ouvre.
00:03:49Donc, oui, bien sûr. Et avec une telle amplitude que la joie est d'ailleurs quelque chose qu'on a un besoin irréprécible de partager.
00:03:59Et ça fait partie.
00:04:00Il faut.
00:04:00Il faut absolument.
00:04:01Peut-être pas un enterrement quand même.
00:04:03Peut-être pas un enterrement. Encore, ça va dépendre des cultures. Vous avez des cultures dans lesquelles pour vos enterrements, on chante, on danse, etc.
00:04:10Est-ce que la mort est une fin définitive ou un passage vers autre chose ? Est-ce qu'on est dans la tristesse de l'être compère ?
00:04:17Ou est-ce qu'on est dans la joie du fait que sans doute il va aller vers du meilleur cieux ?
00:04:21Cela étant dit, moi j'ai constaté lors d'enterrement de personnes de ma famille, comment après, le soir, quand on se retrouvait, on partageait des moments où il y avait quand même beaucoup de joie qui circulait.
00:04:35Et je crois que c'est important aussi.
00:04:36Oui, mais notamment la joie de réévoquer tous ces moments de joie qu'on avait partagés avec la personne qui est partie, bien sûr.
00:04:43Et c'est là où on voit la force. On a souvent une tendance à ne penser qu'on est habité que par des souvenirs qui sont de mauvais souvenirs, ou des souvenirs compliqués ou tristes, etc.
00:04:52Et on se rend compte dans ces moments-là combien on est aussi habité par énormément de souvenirs extrêmement agréables, qui nous ont fait un grand bonheur et un grand plaisir, et que malheureusement au quotidien on a un peu tendance à oublier, oui.
00:05:02C'est toute la différence entre la nostalgie et la mélancolie.
00:05:05Eh oui.
00:05:06Et alors, passons en revue les trois autres émotions ?
00:05:11Alors l'émotion centrale de la joie, du plaisir, du bonheur qui est associable à l'énergie du cœur.
00:05:18Vous évoquiez la question de la colère.
00:05:20Oui, elle est associable à l'énergie en médecine chinoise et au niveau organique avec l'organe foie.
00:05:25D'ailleurs, cette émotion, lorsqu'elle devient excessive, a des conséquences biologiques au niveau du foie.
00:05:30De la même manière que la joie ou le passionnel, on l'évoquera je pense sans doute, peut avoir lorsqu'elle dépasse certains seuils des conséquences au niveau cardiaque.
00:05:37Ensuite, l'émotion qui est une émotion un peu particulière qui a à voir avec la rate et le pancréas, qui est ce qu'on appelle l'envie.
00:05:44L'envie, mais l'envie dans le sens noble, c'est-à-dire pas dans le caractère envieux, mais dans le fait de dire ça, j'ai envie, j'aurai envie d'acheter ça, j'aurai envie de faire ça, j'ai envie de faire ce voyage.
00:05:55C'est-à-dire ce qui nous pousse à essayer de nous approprier quelque chose et qui est une émotion un peu particulière, qui est un peu une émotion intermédiaire qui se partage avec les autres.
00:06:03Mais qui est fondamentalement, au propre comme figuré, une émotion qui nous nourrit énormément à partir du moment où on est capable de le remplir.
00:06:09Oui, parce que quand on n'a plus envie, c'est pas bon.
00:06:12Ensuite, effectivement, la tristesse qui est associée au poumon, on est là dans tout ce qui est cette dimension particulière.
00:06:21Alors, en sachant une chose, c'est qu'une émotion est toujours positive.
00:06:24L'émotion, c'est ce qui met l'individu en mouvement, ça vient d'ailleurs du latin émotere, qui veut dire mettre en mouvement.
00:06:29Et donc, l'émotion, quand elle est ce qu'on appelle fonctionnelle, c'est-à-dire exprimée à un niveau d'intensité et au moment qui convient,
00:06:37elle va devenir un véritable moteur pour l'individu.
00:06:40Et que ce n'est que quand elle est dysfonctionnelle que ça ne va pas.
00:06:43Et l'émotion de tristesse, c'est celle qui nous permet de tourner la page.
00:06:46C'est celle qui nous permet justement de rentrer dans l'acceptation qui nous permet le deuil éventuel, quel qu'il soit.
00:06:53Et cette notion de tristesse est très importante.
00:06:56Il faut savoir que même physiquement, par les larmes de tristesse, on évacue des toxines que sinon on n'évacue jamais.
00:07:05Mais c'est intéressant parce qu'on voit aussi quand quelqu'un est triste, il y a une position du corps qui se replie un petit peu,
00:07:13comme s'il encadrait mieux ses poumons.
00:07:15On peut aussi parler de ça.
00:07:18Le corps porte très clairement l'émotion.
00:07:22Dans la joie, le corps se gonfle, le visage devient rouge, toutes les choses prennent de l'intensité.
00:07:29Dans la tristesse, au contraire, on est dans l'involution, on est dans l'introversion.
00:07:33La personne qui est triste, elle revient à elle, elle rentre dans cette espèce de gestuelle
00:07:37qui fait un petit peu comme si elle allait se prendre dans les bras quand on prend et occasionne un enfant qui triste.
00:07:41Il ne faut pas hésiter d'ailleurs à croiser les bras sur la poitrine pour justement protéger les poumons.
00:07:48Bien sûr, bien sûr. Et si on le peut, que le contexte le permet et le favorise, c'est vraiment fondamental d'accueillir cette tristesse,
00:07:56de se donner le droit de pleurer.
00:07:57Nous sommes malheureusement décastrés de ce sentiment-là.
00:08:00On nous a appris qu'il ne faut pas pleurer, ce n'est pas bien, etc.
00:08:03On tue une partie de l'être, on érafle son âme quand on l'empêche d'exprimer la tristesse.
00:08:10Et puis il faut qu'elle circule, de toute façon.
00:08:12Et c'est par exemple le cas dans le deuil, quand il y a un être qui est cher, qui est perdu,
00:08:16on a tendance à dire à son père ou à sa mère, etc.
00:08:19Non mais ne pleure pas, etc.
00:08:20Au contraire, donnons-nous à nous le droit d'exprimer la tristesse que l'on ressent,
00:08:25de la partager avec l'autre.
00:08:26Pleurons ensemble, parce que ça, ça va nous permettre de nommer les choses comme il convient.
00:08:30Et c'est un ingrédient fantastique pour pouvoir se permettre derrière d'avoir un deuil qui se passe tout à fait normalement.
00:08:37Et il reste la peur.
00:08:38Et il reste la peur qui est associée au rein.
00:08:40Alors il faut comprendre là aussi que la peur est une émotion extrêmement positive,
00:08:44à condition qu'elle soit fonctionnelle.
00:08:45Parce que la peur, c'est ce qui permet de poser des limites.
00:08:48C'est ce qui nous permet...
00:08:50Et puis d'éviter un danger.
00:08:52C'est ça.
00:08:52Si il y a un cobra qui rentre dans le studio, moi je vous laisse avec, moi je m'en vais.
00:08:58Oui.
00:08:58Alors après, chacun a ses grades, où il pose les limites de la peur, etc.
00:09:04Mais tous les grands champions de sport automobile, etc.
00:09:07Quand on leur dit, vous n'avez pas eu peur, bien sûr que si j'ai peur, c'est le jour où je n'ai plus peur,
00:09:11j'arrête parce que je serai en danger.
00:09:13C'est-à-dire que la peur est donc quelque chose qui nous pose des références,
00:09:17qui s'appuient d'ailleurs sur des archétypes et des archaïsmes qui sont extrêmement puissants.
00:09:20Et donc, elle est très très positive, à condition qu'elle ne devienne pas, elle aussi, dysfonctionnelle ou excessive.
00:09:26Parce qu'à ce moment-là, elle tétanise.
00:09:29Et c'est là où elle nous met en période.
00:09:30Oui, et puis si on a peur de tout, on n'ose plus vivre.
00:09:33On n'existe plus, voilà.
00:09:33Exactement.
00:09:34Alors, moi, il y a une question que je vous pose, Michel Audoul, parce que c'est quelque chose que je remarque depuis que je fais cette émission.
00:09:41Les gens ont beaucoup de mal à exprimer réellement l'émotion.
00:09:46C'est-à-dire qu'ils vont, par exemple, me dire de manière très très générale,
00:09:51« Oui, oui, j'ai peur. »
00:09:52Mais quand on leur demande « Mais vous avez peur de quoi ? »
00:09:56Ou ils ne se rendent pas compte qu'ils sont en colère, alors que dans leurs témoignages,
00:10:00on sent cette colère sous-jacente, qu'ils n'arrivent pas à s'exprimer.
00:10:05Mais comment se fait-il qu'on ne soit pas assez capable d'être conscient de l'émotion qu'on ressent et pourquoi on la ressent ?
00:10:14Plus capable.
00:10:15On est de moins en moins capable de ça.
00:10:17Il y a plusieurs raisons à ça.
00:10:19La première raison, qui est la raison fondamentale, qui est une raison, comment on va dire ça, structurelle, culturelle de nos époques actuelles,
00:10:31c'est que nous avons chanté notre capacité à exprimer, voire à ressentir des nuances.
00:10:40On a exactement la même chose, par exemple, avec les saveurs.
00:10:43Quand vous mangez avec quelqu'un, demandez-lui de décrire les saveurs qu'il ressent, etc.
00:10:47Ça va être très très limité en termes de capacité à exprimer ça.
00:10:50C'est bon ou c'est pas bon, quoi ?
00:10:52Voilà.
00:10:52Et le nombre de mots de vocabulaire permettant d'exprimer ne sont plus là.
00:10:56On a donc du mal à exprimer ça.
00:10:57La deuxième des choses, c'est que nous sommes dans des cultures dans lesquelles il y a une prévalence pour les ressentis sensoriels de type plaisir, satisfaction, tournée vers l'extérieur.
00:11:07Or, l'émotion est une information qui vient de l'interne.
00:11:10Oui, on ressent son émotion.
00:11:11Nous ne savons plus la ressentir, la percevoir.
00:11:14Et lorsque nous la percevons, étant donné qu'elle est quelque chose qui est problématique.
00:11:18Regardez ce qui se passe aujourd'hui.
00:11:20Vous dites un mot de travers et immédiatement ça s'enflamme à l'extérieur.
00:11:23Et donc, petit à petit, on est en train de rentrer dans une espèce d'auto-castration, je dirais, du potentiel d'expression de ce que l'on ressent réellement.
00:11:34Donc, on rentre dans le consensus mou.
00:11:36On donne un visage qui est lisse.
00:11:37On ne donne aucune prise.
00:11:39Donc, tout est pareil, quoi.
00:11:41Tout est pareil et surtout, tout va bien.
00:11:43Tout est pareil, tout est parfait, tout va bien.
00:11:45Regardez comment se font aujourd'hui, que ce soit les émissions de radio, les émissions de télé ou les moments où on se rencontre dans le monde du travail.
00:11:50Il faut rigoler. Il faut rigoler parce que pourquoi ? Parce qu'on est plein de larmes à l'intérieur.
00:11:55Et donc, on essaye de se constituer une espèce d'apparence qui est une apparence parfaite et lisse.
00:12:00Alors que oui, l'émotion, elle a besoin d'être accueillie en tant que telle et elle a besoin d'être nommée.
00:12:04Ça fait partie même des grandes clés de la communication.
00:12:06C'est en ça où, éventuellement, se donner des moyens de repérer ce qu'on appelle le langage corporel ou le non-verbal,
00:12:12qui vont nous permettre de comprendre.
00:12:14Moi, je sais que dans mes formations à l'Institut, quand les praticiens sont arrivés à ce niveau-là,
00:12:19on leur donne des éléments qui leur permettent de percevoir ce qui est en train de se passer chez le patient, même s'il ne dit rien.
00:12:24C'est-à-dire comment, par ses réactions, son postural, ses gestuels, il est en train de dire
00:12:29« Attention, là, vous allez trop vite. Là, ça me gêne. Là, ça me pose problème. Là, je suis d'accord. Là, je ne suis pas d'accord. »
00:12:36Parce que la plupart du temps, comme en tant que praticien, vous êtes un référent, on n'ose pas vous dire.
00:12:40Et donc, nous sommes aujourd'hui dans des époques et dans des cultures de lissage,
00:12:44dans des cultures d'une espèce de consensus mou, dans lequel on est quelqu'un de bien
00:12:48s'il n'y a pas de vague, pas de problème, et que tout va bien.
00:12:51Ça va. Ça va. Tout va bien.
00:12:53Tout va bien.
00:12:54Eh bien, on vous invite justement à venir nous raconter si ça ne va pas si bien que ça,
00:12:58si vous avez des émotions qui vous envahissent, s'il y a des petites choses que vous ne comprenez pas.
00:13:03On va essayer ensemble de décoder tout ça.
00:13:07Et vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300.
00:13:10On va commencer avec Karen, justement, qui a envie de témoigner sur ce sujet,
00:13:15parce qu'elle écoute son corps et on va savoir si elle ressent bien tout ce qui s'y passe.
00:13:23Michel Audoulé est avec nous.
00:13:24Et dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi.
00:13:27C'est un petit peu votre bible, la bible de notre santé.
00:13:34Je vous conseille d'ailleurs, si vous ne l'avez pas encore lu, d'en profiter.
00:13:39Pourquoi ne pas l'offrir d'ailleurs pour Noël ?
00:13:40Ça peut être un beau cadeau à offrir à sa tante qui a toujours mal partout.
00:13:47On met même pour eux, si on a des ados, etc.
00:13:49C'est inimaginable.
00:13:50Ils vont regarder en cachette, mais ils vont regarder le nombre de messages que je reçois de jeunes ados
00:13:55qui ne sont pas très bien, etc.
00:13:57Qui disent « je suis allé voir dans le bouquin de ma mère, etc. »
00:14:01Ça donne une piste, ça donne du sens.
00:14:07Ça ramène juste à se poser la question « tiens, mais qu'est-ce qui m'arrive ? »
00:14:10Déjà là, il y a quelque chose qui se passe.
00:14:12En tout cas, Karen est avec nous.
00:14:14Je crois, Karen, que vous écoutez votre corps.
00:14:18Moi, je dis toujours, le corps ne mange jamais.
00:14:21Donc, si on arrive à ressentir, normalement, on sait où on en est.
00:14:25Bonjour, Karen.
00:14:27Bonjour, Michel. Bonjour, Brigitte.
00:14:28Bonjour.
00:14:30Oui, tout à fait.
00:14:31C'est quelque chose que je n'ai pas fait pendant très, très longtemps.
00:14:34Il y a un jour, j'ai été obligée de l'écouter.
00:14:38Je ne pouvais plus l'ignorer.
00:14:39C'est parce qu'il a crié très fort, c'est ça ?
00:14:46Oui, il a crié très fort.
00:14:49Et en fait, tout à l'heure, vous disiez qu'il fallait que les choses soient lisses.
00:14:51Et c'est vrai que tant vis-à-vis de soi-même que vis-à-vis de l'extérieur,
00:14:57je crois qu'écouter ses émotions, écouter ses ressentis,
00:15:00éventuellement en faire part ou les communiquer,
00:15:04ça peut être une preuve de...
00:15:06Je ne vais pas dire de faiblesse, mais de vulnéraire.
00:15:08En fait, on se met en situation de vulnérabilité.
00:15:12Et ça, on ne sait pas forcément le faire.
00:15:16Et écouter...
00:15:19Parfois même le corps,
00:15:21je trouve qu'il y a des moments où le cerveau est au courant de l'information,
00:15:26sauf qu'on décide de mettre le mouchoir par-dessus,
00:15:29et on cristallise dessus, et on se fait du mal.
00:15:31Et il y a des fois où le corps réagit même avant que l'information n'arrive au cerveau.
00:15:37Et notamment, je pense à ça quand on a un ressenti particulier vis-à-vis de quelqu'un,
00:15:41et pas forcément de manière positive.
00:15:44Vous savez, des fois, on a des gens qui envahissent notre espace personnel,
00:15:47et on n'apprécie pas forcément que ce soit le cas.
00:15:50Et dans ce cas-là, on a tout de suite un moment où on se contracte,
00:15:54parce que la personne est trop proche de nous,
00:15:57ou elle va nous parler trop fort,
00:15:58et il y a des choses qui vont nous déranger.
00:16:01Et là, le corps parle en premier.
00:16:03Et après, si on se pose la question, effectivement, on va se dire
00:16:05« Ah oui, non, mais là, il est trop près de moi,
00:16:07il empiète vraiment mon espace personnel. »
00:16:10Et il y a d'autres fois, je trouve, où on n'écoute pas du tout
00:16:13ne ferait qu'un frisson, un léger ressenti,
00:16:23mais qui peut parfois en dire non.
00:16:27Et comme vous disiez tout à l'heure sur la description des aliments,
00:16:30sur la description des ressentis, etc.,
00:16:33c'est vrai qu'il n'y a pas, je trouve, aujourd'hui assez,
00:16:38alors pour les enfants, mais pour les adultes également.
00:16:41Alors ça arrive quand même régulièrement dans les couples,
00:16:45dans les familles, mais souvent, effectivement,
00:16:48il faut montrer que l'on va bien, qu'on a bonne nuit.
00:16:52Un peu comme si la maladie et la tristesse
00:16:55pouvaient être contagieuses, en fait.
00:16:58Et quand vous regardez la réaction des gens
00:17:01quand ils vous demandent s'ils vont, si vous allez bien,
00:17:05ils n'attendent pas une réponse sincère les trois quarts du temps.
00:17:07Oui, oui, c'est une formule de passe-partout,
00:17:11comment ça va, si l'autre nous répond pas très bien,
00:17:15on est bien embêtés qu'il nous ait répondu ça,
00:17:17et on se dit, j'aurais pas dû poser la question.
00:17:19C'est ça, comme si on savait pas,
00:17:23c'est quelque chose qu'on ne savait pas gérer, en fait.
00:17:25On se sent, comme vous disiez, au moment des enterrements,
00:17:29on se sent obligé d'avoir un certain comportement
00:17:31qui n'est pas forcément le plus approprié,
00:17:34ou celui qui est le plus adapté à la personne
00:17:36que l'on a en face de soi.
00:17:39Et je trouve que c'est dommage,
00:17:42qu'il faudrait vraiment...
00:17:43Vous avez dit quelque chose que je trouve intéressant,
00:17:48sur lequel j'ai envie de revenir, Karen,
00:17:49au début de votre témoignage,
00:17:50vous avez dit,
00:17:52on n'ose pas montrer notre vulnérabilité,
00:17:57et justement, je vous pose la question,
00:17:58pourquoi on n'oserait pas,
00:18:00et pourquoi vous n'oseriez pas montrer votre vulnérabilité ?
00:18:03Parce que c'est la question qu'on doit tous se poser,
00:18:06parce que fondamentalement,
00:18:08quand on est avec des gens qui nous aiment bien,
00:18:11je ne parle pas, évidemment, dans la vie de tous les jours,
00:18:15pourquoi ne pas montrer nos fragilités,
00:18:18notre vulnérabilité ?
00:18:20Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:18:22Je pense qu'il y a deux choses.
00:18:25Alors, il n'y a pas d'ordre de priorité,
00:18:27mais il y a le fait de prendre le risque
00:18:29de ne pas être aimé,
00:18:32à travers sa vulnérabilité,
00:18:34à travers ses manquements,
00:18:36ou ce genre de choses.
00:18:38Et la peur que ça...
00:18:42Qu'il y ait un effet de...
00:18:44Je ne vais pas dire de ricocher,
00:18:45mais que ça nous revienne en pleine figure, en fait.
00:18:47Que l'autre en profite ?
00:18:48Oui.
00:18:50La peur de ne pas être aimé,
00:18:51comme s'il fallait tout le temps être fort, hein, Michel Audoul ?
00:18:53Bien sûr.
00:18:54Oui, il y a bien sûr qu'il y a cette idée-là
00:18:57qui est présente derrière,
00:18:58il y a plusieurs choses, derrière ce que vous dites.
00:19:00Évidemment que plus on va essayer de construire un personnage
00:19:03qui sera un personnage qui va paraître fort,
00:19:05ou qu'on va vouloir montrer comme étant comme tel,
00:19:08plus le jour où ce personnage s'effondre,
00:19:10les gens ne vont pas comprendre autour.
00:19:12Et qu'une grande partie de la réaction qu'il y a à ce moment-là,
00:19:14nous en sommes les seuls responsables.
00:19:16Parce que c'est bien de faire le héros
00:19:18et de montrer que tout va bien, etc.
00:19:22Il y a un moment donné où il faut faire une juste part des choses,
00:19:25entre ce qui est dissible et ce qui ne l'est pas,
00:19:28et entre ce qui est digne, justement, d'être exprimé,
00:19:31ou ce qui ne l'est pas.
00:19:31Lorsque les petites misères que l'on a sont des petites misères secondaires,
00:19:35le respect de l'autre, c'est de ne pas le mélanger,
00:19:37de ne pas le mettre là-dedans,
00:19:38et effectivement, de lui donner une bonne apparence.
00:19:40Lorsqu'en revanche, on a une vraie souffrance au fond,
00:19:43il n'y a aucun problème à la dire et à l'exprimer.
00:19:45Après, la question qui se pose,
00:19:48c'est comment elle est perçue chez nous.
00:19:50Parce que si cette vraie souffrance qui est perçue chez nous
00:19:52comme une faiblesse,
00:19:53nous allons penser que l'exprimer,
00:19:54ça va être montré être faible.
00:19:55La première des forces que l'on exprime et que l'on apprend,
00:19:59notamment dans certaines techniques d'arts martiaux,
00:20:01c'est justement au contraire de reconnaître la peur ou la difficulté
00:20:04pour être capable d'en faire quelque chose.
00:20:06Et que lorsqu'on est concerné par une souffrance
00:20:08qui est une souffrance en interne,
00:20:10il n'y a aucun problème à l'exprimer à l'autre,
00:20:12à condition de le faire d'une certaine façon.
00:20:14Si quelqu'un vous demande comment ça va,
00:20:16et que là vous commencez,
00:20:17oh mais ça ne va pas, je ne suis pas bien, etc.
00:20:19Là, vous allez rentrer effectivement dans un registre
00:20:21dans lequel l'autre, il va être un petit peu gêné ou embêté.
00:20:25D'abord par la dégradation éventuelle de l'image que vous donnez,
00:20:28mais surtout par le fait qu'il va inconsciemment interpréter ça
00:20:31en disant, mais donc,
00:20:32elle est en train de me demander que je l'aide.
00:20:34Et là, à ce niveau d'implication-là,
00:20:36il n'y a pas beaucoup de gens qui sont prêts à le faire,
00:20:38à part des proches, des amis,
00:20:39où on voit la différence entre les copains et les amis.
00:20:43Si en revanche, quand quelque chose ne va pas du tout,
00:20:46et que quelqu'un vous demande alors comment ça va,
00:20:48que vous disiez,
00:20:48écoute, en ce moment c'est vrai que c'est un petit peu compliqué,
00:20:51mais bon, je gère et je fais ce qui convient,
00:20:52tu m'excuseras si je ne suis pas toujours aussi disponible
00:20:54que j'aurais pu d'être.
00:20:55Là, il y a un tout autre discours,
00:20:57qui est un discours dans lequel vous nommez,
00:20:59qu'il y a une tension qui existe,
00:21:01mais que vous nommez aussi une chose,
00:21:03mais je fais ce que j'ai à faire.
00:21:04Et là, vous n'êtes plus dans le registre de la victime,
00:21:06vous n'êtes donc plus quelqu'un qui va commencer à faire peur
00:21:08ou à gêner l'autre un petit peu,
00:21:10qui risque éventuellement même de le ramener
00:21:12face à ses propres peurs à lui,
00:21:13à ses propres incapacités à exprimer lui les choses, etc.
00:21:16Et souvent, ce qui se passe à ce moment-là,
00:21:18vous allez avoir la personne qui va vous dire,
00:21:19écoute, c'est marrant ce que tu me dis,
00:21:21parce que tu vois, moi, c'était un peu pareil,
00:21:22en ce moment, j'ai tel et tel truc.
00:21:24Et à ce moment-là, on va discuter,
00:21:26après échanger sur les réponses et les solutions
00:21:28et non pas sur le problème.
00:21:30Oui, bien sûr.
00:21:31Mais je pense qu'on est...
00:21:34Je ne vais pas dire que c'est la société qui nous fait comme ça,
00:21:37mais on n'est pas sur une époque ou sur une génération
00:21:42où effectivement, on se permet beaucoup ce genre de choses.
00:21:47Oui, les générations qui nous ont précédés
00:21:51ne se permettaient pas ce genre de choses
00:21:53parce qu'il fallait être fort.
00:21:54Et les générations d'aujourd'hui, c'est l'inverse.
00:21:57C'est-à-dire que nous sommes aujourd'hui
00:21:58dans des sociétés et des cultures de victimes.
00:22:01Aujourd'hui, c'est la victime qui a le pouvoir
00:22:02et qui a une vraie puissance.
00:22:04Oui, mais en même temps, parallèlement à ça,
00:22:07sur Facebook, il faut se montrer toujours le plus beau,
00:22:09le plus fort, le meilleur,
00:22:11ayant le plus d'amis.
00:22:12Enfin, on voit aussi qu'il y a tout ce côté...
00:22:13Oui, bien sûr.
00:22:14Mais Facebook, c'est comme quand vous allez dans une soirée
00:22:16et vous essayez de vous montrer sous toute meilleure apparence,
00:22:18vous mettez une belle tenue.
00:22:20Il n'en demeure pas moins que vous pourriez très bien
00:22:21avoir des boutons dans le dos
00:22:22ou des choses qui vous grattent.
00:22:24Donc, si vous voulez, l'idée, c'est de bien comprendre
00:22:26que Facebook ou les réseaux sociaux,
00:22:28ce sont des espèces de vitrines
00:22:29qui sont des vitrines d'ailleurs
00:22:32qui peuvent être très malfaisantes, très très malsaines.
00:22:34On voit bien les dégâts que ça fait
00:22:34au niveau d'une certaine population de jeunes,
00:22:36que ce soit ou Facebook ou Instagram ou TikTok ou etc.
00:22:39et que c'est vrai que là, il y a peut-être,
00:22:42pour les parents, une vraie difficulté
00:22:44mais aussi une vraie responsabilité
00:22:46qui est celle d'apprendre à leurs enfants
00:22:49justement à accueillir leur peur,
00:22:52leur souffrance, leur émotion,
00:22:54à la nommer.
00:22:55Plus on la nomme tôt,
00:22:57plus elle sera facile à régler.
00:22:58Plus on la laisse s'engranger,
00:23:00plus elle va prendre de la puissance à l'intérieur
00:23:02et le jour où elle va s'exprimer,
00:23:04elle sera totalement dysfonctionnelle.
00:23:05et elle sera dysfonctionnelle vers l'extérieur.
00:23:08Le cas classique, c'est la colère qui explose.
00:23:10On ne comprend pas pourquoi.
00:23:11On dit que la personne a pété un plomb.
00:23:12Elle était tout le temps gentille.
00:23:14Voilà, etc.
00:23:15Et d'un seul coup, ça explose.
00:23:16Ou, et ça c'est le pire des cas,
00:23:18ça va imploser.
00:23:19C'est-à-dire que là,
00:23:20l'émotion dysfonctionnelle va s'exprimer
00:23:22non pas dehors, mais dedans.
00:23:23Et c'est là où ça va conduire à une atteinte organique.
00:23:28Exactement.
00:23:28Mais vous avez...
00:23:29Moi, je constate,
00:23:30j'ai des amis qui ont des enfants,
00:23:33je veux dire, en bas âge
00:23:34ou pré-adolescent,
00:23:37je ne pense pas qu'il y ait fréquemment
00:23:39des moments où un des parents
00:23:41ou les deux parents
00:23:42vont prendre un moment
00:23:44pour demander à l'enfant
00:23:45comment il se sent,
00:23:46pour l'inciter à exprimer
00:23:48ses ressentis, ses émotions, etc.
00:23:51Et je trouve que c'est tellement dommage.
00:23:53Je vais vous donner une recette
00:23:54très basique, très simple.
00:23:56Il y a un truc extraordinaire
00:23:57qui va permettre d'aider tous les parents
00:23:58avec leurs enfants.
00:23:59C'est un dessin animé,
00:24:01enfin un film d'animation
00:24:02qui s'appelle Vise vers ça.
00:24:04C'est remarquablement fait.
00:24:08C'est-à-dire,
00:24:08c'est un dessin animé
00:24:09dans lequel on voit des personnages
00:24:10et en arrière-plan,
00:24:12il y a des personnages
00:24:13qui sont non connus
00:24:13qui représentent l'inconscient,
00:24:15les choses qui sont en profondeur
00:24:17et qui disent eux
00:24:17tout ce qui se passe à l'intérieur
00:24:18alors que sur l'enfant
00:24:20qu'on voit dans l'animation,
00:24:23il semble que rien ne se passe.
00:24:25Et c'est vraiment extrêmement bien.
00:24:26Et comme c'est un film d'animation
00:24:27qui en plus techniquement
00:24:28est très bien réalisé,
00:24:30ça les enfants, ils entendent.
00:24:31L'image, ils la comprennent.
00:24:32Vice-versa donc.
00:24:34Vice-versa, oui.
00:24:35Vice-versa, pardon.
00:24:36Et donc, tout simplement,
00:24:38il suffit un peu de les observer,
00:24:39ces enfants,
00:24:40et on voit bien quand même
00:24:41si on est capable d'observer.
00:24:43Bien sûr.
00:24:43En tout cas, merci beaucoup Karen
00:24:45de cet échange.
00:24:46On va continuer dans un instant
00:24:47avec le Love Conseil.
00:24:49On va continuer
00:24:50les couleurs de l'amour,
00:24:51la suite d'hier.
00:24:52Et puis, on va jouer également.
00:24:54Et on écoutera Flora
00:24:55qui, visiblement,
00:24:57a des petits soucis
00:24:57avec la colère.
00:25:0114h-16h,
00:25:02Brigitte Laé, Sud Radio.
00:25:04Laé, Sud Radio,
00:25:06le Love Conseil.
00:25:07Alors, vous n'avez pas écouté hier,
00:25:09puisque vous n'étiez pas là,
00:25:11les couleurs de l'amour.
00:25:11On a surtout parlé
00:25:12de l'amour passion,
00:25:13de l'amour fusionnel,
00:25:14dépendant, etc.
00:25:16Aujourd'hui,
00:25:16on va parler
00:25:17d'autres formes d'amour,
00:25:18mais qui sont aussi
00:25:19importantes à comprendre.
00:25:21Je vais commencer
00:25:22par l'amitié,
00:25:23parce que l'amitié,
00:25:23c'est aussi de l'amour.
00:25:24C'est assez proche
00:25:26de l'amour familial
00:25:27dont on a parlé hier,
00:25:28sauf qu'il y a parfois
00:25:31une petite ambiguïté,
00:25:32notamment entre un homme
00:25:34et une femme.
00:25:35Alors, il n'y a pas de sexe
00:25:36dans l'amitié,
00:25:37mais parfois,
00:25:39il peut y avoir
00:25:39peut-être une attirance
00:25:42qui n'est pas réellement consciente
00:25:44ou qui est consciente,
00:25:45mais comme les deux
00:25:46ne sont pas libres,
00:25:48ça ne se dit pas.
00:25:49Alors, je pense que
00:25:50c'est plus simple
00:25:51de le dire.
00:25:52Comme ça,
00:25:52les choses sont claires.
00:25:53Moi, je pense que
00:25:55l'amitié entre un homme
00:25:56et une femme,
00:25:56c'est tout à fait possible
00:25:57à condition qu'on soit clair.
00:25:59En revanche,
00:25:59dans cet amour-amitié,
00:26:01il y a généralement
00:26:02beaucoup de points communs
00:26:04et en principe,
00:26:06dépourvus d'envie
00:26:07et de jalousie
00:26:08et plutôt teintés
00:26:09d'admiration.
00:26:10Donc, c'est le côté
00:26:11positif de l'envie
00:26:12et non pas le côté négatif.
00:26:14Et il y a aussi
00:26:15un amour basé
00:26:17sur la confiance
00:26:18dans l'amitié.
00:26:19En général,
00:26:19on se fait confiance
00:26:21dans une belle amitié.
00:26:23C'est pour ça
00:26:24que quand on voit
00:26:24ce qu'est l'amitié,
00:26:26c'est normal
00:26:26qu'on n'ait pas tant
00:26:27d'amis que ça.
00:26:27Ce n'est pas la même chose
00:26:28que le copain.
00:26:29C'est clair et net.
00:26:30Le copain,
00:26:30c'est quelqu'un
00:26:30avec qui on partage
00:26:31momentanément quelque chose
00:26:32ou un centre d'intérêt
00:26:33ou des choses comme ça
00:26:35et avec qui on a
00:26:36des relations
00:26:36entre guillemets
00:26:37sympathiques.
00:26:38L'amitié est quelque chose
00:26:39effectivement de beaucoup
00:26:40plus profond,
00:26:41d'indéfectible.
00:26:42je pense que la force
00:26:44véritable
00:26:45de l'amitié sincère,
00:26:47c'est une espèce
00:26:48d'inconditionnalité.
00:26:49C'est-à-dire qu'un ami,
00:26:51quoi qu'il nous arrive,
00:26:53il sera là.
00:26:54En principe.
00:26:55Quoi que nous fassions,
00:26:56il sera là.
00:26:57Ça ne veut pas dire
00:26:57qu'il sera d'accord,
00:26:58ça ne veut pas dire
00:26:59qu'etc, etc, etc.
00:27:00Mais il sera présent
00:27:00et il répondra.
00:27:02Il ira nous voir en prison
00:27:03même s'il n'est pas d'accord.
00:27:04C'est ce qui fait
00:27:05la vraie rareté
00:27:06de l'amitié.
00:27:07On dit toujours d'ailleurs
00:27:08que dans les codures,
00:27:09c'est là où on les mesure,
00:27:10le nombre de personnes.
00:27:10Et c'est quelque chose,
00:27:12comme vous le disiez
00:27:13à juste titre,
00:27:14c'est assez proche
00:27:15de ce que c'est
00:27:15que le lien familial.
00:27:17C'est-à-dire,
00:27:18il y a une espèce de...
00:27:19Oui, il y a un lien charnel.
00:27:20Il y a un pacte.
00:27:21Voilà.
00:27:23Et qui s'est fait
00:27:23à travers quoi ?
00:27:24Qui s'est fait
00:27:25à travers une grande partie
00:27:26de la relation inconsciente
00:27:27au départ,
00:27:28mais dans laquelle,
00:27:28je pense qu'on a reconnu
00:27:30dans l'autre
00:27:31un pan de soi-même.
00:27:32C'est ça,
00:27:32les points communs
00:27:33dont je parlais.
00:27:33Voilà.
00:27:34Et une espèce
00:27:35de direction,
00:27:37de regard
00:27:37qui est un petit peu
00:27:38le même
00:27:38et qui n'est pas
00:27:40de l'instant.
00:27:41C'est-à-dire que
00:27:42l'amitié a cette force aussi
00:27:44qui est qu'on peut partager
00:27:45des instants à rien
00:27:46et pour rien
00:27:47simplement par le fait
00:27:48que la présence
00:27:49est déjà quelque chose
00:27:49qui nourrit.
00:27:51Et c'est très très puissant.
00:27:53Moi, je dis souvent
00:27:54que j'ai des frères
00:27:55ou des sœurs de cœur
00:27:56qui sont des amis,
00:27:58des vrais amis.
00:27:59Alors après,
00:27:59je vais parler
00:28:00de l'amour de soi
00:28:00qu'on appelle souvent
00:28:02estime de soi.
00:28:04Alors, ça se construit
00:28:05dès notre arrivée au monde
00:28:06et ça se construit
00:28:07toute notre...
00:28:08Enfin, ça se construit
00:28:09ou ça se déconstruit.
00:28:10D'ailleurs,
00:28:10toute notre existence
00:28:11d'où l'importance
00:28:12de rester conscient
00:28:13de soi.
00:28:15C'est quelque chose
00:28:16qui est fragile.
00:28:18Parfois,
00:28:19l'estime de soi
00:28:20ou même si c'est solide,
00:28:21ça peut être par moments
00:28:22un peu abîmé.
00:28:24Et ça se travaille
00:28:25comme une vraie relation.
00:28:27C'est-à-dire que
00:28:27là, c'est pareil.
00:28:29L'estime de soi
00:28:30ou l'amour de soi
00:28:31dans le bon sens du terme,
00:28:32pas le côté narcissique
00:28:34et non réaliste,
00:28:35mais le véritable
00:28:36amour de soi
00:28:37est un respect quotidien
00:28:39permanent.
00:28:40C'est-à-dire que
00:28:40ce dont on ne se rend pas compte,
00:28:42c'est qu'à longueur de journée,
00:28:44quand on se regarde
00:28:45dans les vitrines
00:28:46dans la rue,
00:28:47quand on passe
00:28:48dans les miroirs
00:28:49qui sont dans les ascenseurs
00:28:51dès le matin
00:28:52devant le miroir
00:28:52de la salle de bain,
00:28:53qu'est-ce qu'on s'envoie
00:28:54comme message ?
00:28:55Toxique.
00:28:56Qu'il ne faut pas
00:28:57parce qu'on est comme on est.
00:28:59Voilà.
00:28:59La critique naturelle,
00:29:01c'est malheureusement
00:29:01quelque chose
00:29:02qui se fait facilement
00:29:03et tout seul.
00:29:04Et celle-là,
00:29:04il ne faut jamais
00:29:05la laisser passer.
00:29:06C'est-à-dire,
00:29:06il faut toujours en face
00:29:07renvoyer quelque chose
00:29:08qui est que,
00:29:08même quand on s'entend
00:29:09et on se découvre
00:29:10en train de se critiquer,
00:29:11il faut juste se retourner,
00:29:12se re-regarder dans la glace,
00:29:14se faire un simple sourire.
00:29:15C'est-à-dire qu'il y a
00:29:16quelque chose
00:29:16qui a besoin en permanence
00:29:18de cultiver
00:29:19ce jardin intérieur
00:29:20qui fait qu'il est fleuri
00:29:22ou il ne l'est pas.
00:29:22Et c'est donc
00:29:23la beauté intérieure,
00:29:24évidemment.
00:29:25Alors après,
00:29:25il y a l'amour
00:29:26pour un animal de compagnie.
00:29:28C'est un amour gratuit
00:29:30qui ne prend pas
00:29:31trop de risques
00:29:31puisqu'on a peu de chances
00:29:33d'être déçu
00:29:33par un animal
00:29:34puisqu'on peut y mettre
00:29:36ce dont on a besoin.
00:29:38Alors,
00:29:38c'est un peu
00:29:39un transfert
00:29:41de ce qu'on aurait aimé
00:29:42avoir comme amour
00:29:43de la part de nos parents.
00:29:45L'animal,
00:29:46alors c'est pour ça
00:29:46qu'il y en a
00:29:46qui vont choisir
00:29:47plutôt des chats,
00:29:48des chiens,
00:29:49des cochons d'Inde,
00:29:50enfin,
00:29:51etc.
00:29:51Donc,
00:29:53je crois que c'est un amour
00:29:54qui permet
00:29:56de rassurer
00:29:59et puis d'échanger
00:30:00sans prendre trop de risques.
00:30:03Mais pourquoi s'en priver,
00:30:05après tout ?
00:30:05Ah, mais c'est même
00:30:06un secret magnifique
00:30:07pour toutes les personnes
00:30:08qui vivent dans la solitude
00:30:09dans la mesure
00:30:10où elles le peuvent.
00:30:11La présence d'un animal
00:30:13est une espèce
00:30:14de petit soleil intérieur
00:30:15qui existe près de soi.
00:30:16C'est-à-dire,
00:30:17parce que dans le regard
00:30:18de l'animal,
00:30:18il y a toujours
00:30:19une inconditionnalité.
00:30:20Absolument.
00:30:20Donc, on ne sera pas déçu.
00:30:22Et puis après,
00:30:22il y a l'amour
00:30:23pour les objets.
00:30:25Alors, ça peut être
00:30:25une moto,
00:30:27une voiture,
00:30:27tiens, par exemple.
00:30:29Je ne saisis pas du tout.
00:30:33Ou même un avatar.
00:30:35On sait aujourd'hui
00:30:35qu'il y a des personnes
00:30:36qui ont des amours virtuels.
00:30:40Alors, pourquoi pas ?
00:30:41C'est utile.
00:30:42Mais c'est quand même
00:30:43à sens unique.
00:30:45Il n'y a pas ce regard d'amour
00:30:47que nous renvoie le chien.
00:30:50Mais pourquoi pas ?
00:30:51Parce qu'encore une fois,
00:30:52ça remplit du vide.
00:30:53Ça permet de se sentir...
00:30:55de donner du sens
00:30:58à des moments de sa vie.
00:30:59Oui, c'est ça.
00:31:00Je crois qu'entre la fascination
00:31:02ou une espèce de côté
00:31:05émotionnalo-négatif
00:31:06dans la possession
00:31:07d'un objet
00:31:08ou de quelque chose
00:31:09n'est pas
00:31:12cette forme-là d'amour.
00:31:13Cette forme d'amour,
00:31:14ça va être vis-à-vis
00:31:15de quelque chose
00:31:16dans lequel
00:31:17on se nourrit
00:31:20de ce que ça représente,
00:31:21de ce que ça signifie,
00:31:22de ce que ça symbolise pour nous.
00:31:23C'est une part de nous.
00:31:24Voilà.
00:31:25Et la qualité
00:31:25de ce qui a été fait,
00:31:28de ce qui a été réalisé.
00:31:29Donc ça va être une montre,
00:31:30ça va être effectivement...
00:31:31ça peut être une voiture,
00:31:33mais ça peut être
00:31:33des œuvres d'art,
00:31:34ça peut être un paysage,
00:31:36ça peut être...
00:31:37Moi, je connais
00:31:37deux personnes,
00:31:39par exemple,
00:31:40pour qui c'est
00:31:41leur jardin paysager,
00:31:43c'est leur manière
00:31:44d'organiser,
00:31:47d'arranger cet espace,
00:31:48d'en faire un lieu
00:31:49esthétique beau
00:31:50dans lequel ils ont l'impression
00:31:51que la pâte
00:31:52qu'ils y ont mise en plus
00:31:53va à la fois nourrir le jardin
00:31:56et en même temps
00:31:56leur renvoyer quelque chose.
00:31:58Donc ça,
00:31:58c'est quelque chose
00:31:59qui donne ce caractère
00:32:00qui est très particulier
00:32:01à l'amour,
00:32:02quel qu'il soit,
00:32:03c'est que l'amour
00:32:03est toujours nourrissant.
00:32:05Absolument.
00:32:06Alors il y a l'amour
00:32:06pour la nature,
00:32:08alors ça,
00:32:09moi je l'aime beaucoup
00:32:09parce que je trouve
00:32:10que c'est un lien profond
00:32:11qui nous relie au vivant
00:32:12dans le sens large du terme.
00:32:14Il nous met en relation
00:32:15avec nos sens,
00:32:16puisqu'il nous aide
00:32:18à ressentir.
00:32:19Lorsqu'on est dans la nature,
00:32:20on va être en bonne relation
00:32:22avec nos sens
00:32:22et c'est tellement important
00:32:23aujourd'hui,
00:32:25surtout dans un monde
00:32:26un peu trop virtuel,
00:32:27un peu trop citadin.
00:32:28Ah mais puis il y a même
00:32:29une technique thérapeutique
00:32:31qui s'appelle
00:32:31la sylvothérapie,
00:32:32c'est-à-dire que ce rapport
00:32:33à la nature,
00:32:34ce rapport aux arbres,
00:32:36aux plantes et à la forêt
00:32:37est quelque chose
00:32:38qui est tellement puissant
00:32:40qu'il est capable
00:32:41de soigner.
00:32:42et donc oui,
00:32:43ça c'est un amour
00:32:44qui est un amour
00:32:45qui nous relie
00:32:46à nos archaïsmes
00:32:47les plus profonds
00:32:48et à la manière
00:32:49avec laquelle
00:32:50quand on observe la nature,
00:32:53la seule chose
00:32:54que l'on peut en tirer
00:32:55comme leçon,
00:32:55c'est la confiance
00:32:56parce que comme dit
00:32:57le vieil adage chinois,
00:32:58patience,
00:32:59avec le temps,
00:33:00l'herbe devient du lait.
00:33:01C'est-à-dire que la nature
00:33:03amène à ce que les choses
00:33:04soient parce qu'elles ont à être.
00:33:06Oui, il y a quelque chose
00:33:07d'évident dans la nature.
00:33:09Et puis on va conclure
00:33:10avec le fameux l'agapé,
00:33:13ce fameux amour
00:33:13du grand tout
00:33:14qui n'est possible
00:33:15qu'à condition
00:33:16d'avoir vraiment
00:33:16le cœur ouvert.
00:33:18Ça parle de religion,
00:33:19de spiritualité.
00:33:20Alors, sincèrement,
00:33:21je ne crois pas
00:33:22à cet amour absolu
00:33:23pour toute l'humanité.
00:33:24Je crois qu'on reste
00:33:25quand même humain,
00:33:26on n'est pas des saints.
00:33:27Mais cet amour
00:33:29du grand tout,
00:33:32de l'univers,
00:33:33en fait,
00:33:33je crois que c'est
00:33:34l'amour de la vie
00:33:34au sens large du terme
00:33:36et on devrait tous
00:33:37quand même avoir
00:33:37un petit peu
00:33:38cette forme d'amour.
00:33:39Voilà.
00:33:40Oui, parce que je pense
00:33:42que c'est en fait
00:33:43l'amour de la part
00:33:44d'étincelle en nous
00:33:45qui, elle,
00:33:46est en fait
00:33:47à l'image du saint.
00:33:49C'est-à-dire que nous sommes
00:33:50des êtres humains
00:33:51et nous avons tous
00:33:52des parts d'ombre,
00:33:53comme disait Jung,
00:33:54mais nous avons tous
00:33:55en nous aussi,
00:33:56comme disait le docteur Berne,
00:33:57un prince ou une princesse,
00:33:58mais nous l'avons perdu de vue.
00:34:00Et que cette forme d'amour-là
00:34:02est une espèce
00:34:02de réconciliation
00:34:03avec cette flamme
00:34:04de l'âme qui est là
00:34:05et qui, elle,
00:34:06est profondément aimable.
00:34:07Voilà.
00:34:08Donc, quand on voit
00:34:08toutes les formes d'amour
00:34:10qu'il y a depuis hier
00:34:11et aujourd'hui,
00:34:12franchement,
00:34:13il faut trouver
00:34:13ces formes d'amour
00:34:16parce que c'est quand même
00:34:18très important.
00:34:19On l'a dit tout à l'heure,
00:34:19c'est le cœur,
00:34:20c'est la joie.
00:34:21Plutôt que de cultiver
00:34:22et de rechercher
00:34:23ce qui ne va pas,
00:34:24ça peut être
00:34:24une source d'inspiration
00:34:26qui est pas mal.
00:34:27Donc, vous pouvez réécouter
00:34:27en podcast
00:34:28hier et aujourd'hui
00:34:29et puis faire des croix
00:34:30sur les amours
00:34:31qui vous concernent
00:34:32particulièrement
00:34:33parce que ça montre bien
00:34:34qui vous êtes,
00:34:36ce dont vous avez besoin
00:34:37et les amours
00:34:37qui vous nourrissent le plus.
00:34:39Alors, Flora, bonjour.
00:34:40On vous a fait
00:34:41un petit peu patienter
00:34:41parce qu'il était un peu long
00:34:42ce conseil,
00:34:43mais c'est quand on parle
00:34:44d'amour,
00:34:45il faut en profiter.
00:34:46Vous êtes un petit peu
00:34:49en conflit parfois
00:34:52avec votre colère,
00:34:53je crois.
00:34:53C'est ça, Flora ?
00:34:55Oui, tout à fait,
00:34:56mon frère Brigitte.
00:34:57Oui, en fait,
00:34:58dès que je suis contrariée,
00:35:00je vomis.
00:35:01Ah, c'est intéressant ça.
00:35:03Bah écoutez,
00:35:04on va faire la petite pause,
00:35:07mais j'espère que ça ne va pas
00:35:08vous mettre en colère
00:35:08et on vous retrouve
00:35:09dans un instant
00:35:10et vous pourrez échanger
00:35:11avec Michel Ledoul.
00:35:13Vous voulez parler
00:35:14à Brigitte Laé ?
00:35:160826
00:35:173
00:35:1714h-16h
00:35:20Brigitte Laé,
00:35:21Sud Radio.
00:35:23Eh bien, Michel Ledoul,
00:35:23on retrouve Flora.
00:35:25Ça va ?
00:35:25Ça ne vous a pas mis en colère
00:35:27de vous faire patienter
00:35:28comme ça ?
00:35:30Quand même.
00:35:30Un petit peu ?
00:35:31Un petit peu ?
00:35:32Non, non, ça va, ça va.
00:35:34On s'en excuse en tout cas.
00:35:36Non, il n'y a pas de mal.
00:35:37Mais on avait
00:35:38un love conseil
00:35:39sur l'amour,
00:35:39alors évidemment,
00:35:40ça n'en finissait plus.
00:35:42Alors, vous avez
00:35:42donc des colères
00:35:45rentrées,
00:35:46si je comprends bien.
00:35:47Tout à fait.
00:35:48Oui.
00:35:49Dès que je suis contrariée,
00:35:51donc je vomis.
00:35:54J'ai eu
00:35:54vers la trentaine,
00:35:57j'ai eu des calculs
00:35:58dans la vésicule biliaire
00:35:59et quand on m'a passé
00:36:00l'échographie abdominale,
00:36:02le radiologue me dit
00:36:04écoutez,
00:36:04sans vous voir,
00:36:05j'ai l'impression
00:36:06de voir une ménagère
00:36:08de 60 ans
00:36:09obèse tellement
00:36:10que ma vésicule
00:36:11était en piteux état
00:36:13et que les calculs
00:36:14étaient énormes.
00:36:16Voilà.
00:36:17Donc finalement,
00:36:18tout ce qui est émotion,
00:36:19foi,
00:36:20vésicule,
00:36:21pour moi,
00:36:22ça parle.
00:36:24Michel Audoul,
00:36:25c'est...
00:36:25Oui, alors,
00:36:26si on est sur
00:36:28le champ énergétique
00:36:30tel que la médecine
00:36:32traditionnelle chinoise
00:36:33le définit,
00:36:35la colère,
00:36:36c'est l'émotion
00:36:36qui est associée
00:36:37à ce couple merveilleux
00:36:38qui s'appelle
00:36:39le foie et la vésicule.
00:36:41Dans le fonctionnement
00:36:42organique,
00:36:42qu'est-ce qui se passe ?
00:36:43Le foie secrète
00:36:44en permanence la bile
00:36:45et le rôle de la vésicule,
00:36:47c'est de la recevoir,
00:36:48de la stocker,
00:36:49de la condenser
00:36:50puis de la libérer
00:36:51en fonction des besoins.
00:36:53À partir du moment
00:36:53où on est confronté,
00:36:56par exemple,
00:36:56à une émotion particulière,
00:36:58ça va générer
00:36:58une tension
00:36:59sur ce couple d'organes.
00:37:02et si ces tensions
00:37:04s'accumulent
00:37:05et qu'elles ne sont pas
00:37:06exprimées,
00:37:07il va se passer
00:37:08au niveau organique
00:37:09la même chose
00:37:10que ce qui se passe
00:37:11au niveau émotionnel.
00:37:11On va concentrer,
00:37:12on va condenser.
00:37:14Et donc,
00:37:14ça se traduit
00:37:15à un moment donné,
00:37:15effectivement,
00:37:16par d'abord
00:37:17une espèce de boue
00:37:19verdâtre,
00:37:19puis ensuite
00:37:20comme du sable
00:37:21et ensuite
00:37:21les calculs
00:37:22et à la fin,
00:37:23même la vésicule
00:37:24peut devenir
00:37:24un seul bloc
00:37:25de calcul
00:37:26et ça devient
00:37:27un véritable caillou.
00:37:29Oui.
00:37:29Et il n'y a pas
00:37:30que la ménagère
00:37:31de 65 ans
00:37:32obèse
00:37:32qui risque ça,
00:37:33ça peut arriver
00:37:34à n'importe quel âge
00:37:34et évidemment
00:37:37qu'il y a
00:37:38une nécessité
00:37:39comme pour toutes
00:37:40les émotions,
00:37:40on pourra peut-être
00:37:41l'évoquer tout à l'heure
00:37:42par exemple
00:37:42avec les émotions
00:37:43de la joie
00:37:43ou etc.
00:37:44qui ont des conséquences
00:37:45au niveau du cœur,
00:37:46la colère
00:37:46est une émotion
00:37:47qui a besoin
00:37:48d'être exprimée
00:37:49parce que la colère
00:37:50est un moteur
00:37:51qui permet
00:37:52de dépasser
00:37:53les frustrations
00:37:53et ce qui résiste
00:37:54ne se passe pas
00:37:55comme on voudrait.
00:37:55mais à condition
00:37:57qu'elle soit
00:37:57un,
00:37:59accueillie comme telle,
00:38:00qu'elle soit
00:38:01deux,
00:38:01exprimée au bon moment
00:38:02et qu'elle soit
00:38:03trois,
00:38:04pas montée en épingle,
00:38:05c'est-à-dire exagérée
00:38:06dans l'intensité
00:38:07et l'impact
00:38:08qui est le sien.
00:38:08Et pas contre
00:38:09n'importe qui.
00:38:10Et pas contre
00:38:11n'importe qui.
00:38:12Donc il y a
00:38:13toujours
00:38:13la nécessité
00:38:15quand on ressent
00:38:15des vécus
00:38:16qui nous contrarient
00:38:17et que nous sommes
00:38:18dans une position,
00:38:19dans une posture,
00:38:20dans un environnement
00:38:21où on ne peut pas
00:38:21l'exprimer
00:38:22à noter de côté ça,
00:38:24même éventuellement
00:38:25de le faire bêtement
00:38:26en notant sur un post-it
00:38:27et quand on rentre
00:38:28chez soi,
00:38:29on se donne
00:38:29cinq minutes
00:38:30pour expulser la colère.
00:38:32Quand on va,
00:38:34et si on habite
00:38:34ou on n'est pas très loin
00:38:35dans une zone
00:38:36où il y a une forêt
00:38:36ou une campagne,
00:38:37on va dans le bois,
00:38:38on prend un morceau de bois,
00:38:39on cogne sur une souche
00:38:39en hurlant.
00:38:40Sinon,
00:38:41qu'est-ce qu'on fait ?
00:38:41On s'enferme
00:38:42dans la salle de bain,
00:38:43on se pousse en hurlant,
00:38:44on va prendre une bonne douche,
00:38:45etc.
00:38:45C'est-à-dire qu'on va
00:38:46se donner le moyen
00:38:47d'expulser.
00:38:48Parce que sinon,
00:38:50oui,
00:38:51petit à petit,
00:38:51elle va s'accumuler,
00:38:52elle va s'accumuler,
00:38:53elle va s'accumuler
00:38:54et à ce moment-là,
00:38:54elle a une conséquence organique
00:38:55qui se traduit.
00:38:57Alors la nausée,
00:38:57le vomissement,
00:38:58bien sûr que c'est la vésicule.
00:39:01Mais c'est fou,
00:39:02ça va mieux là maintenant ?
00:39:04Vous arrivez à exprimer
00:39:05votre frustration ?
00:39:07J'essaye de me recentrer
00:39:11un petit peu,
00:39:12je pratique du pilates
00:39:13qui me fait adapter
00:39:15à la respiration,
00:39:17qui me fait me décaler
00:39:18par rapport à des situations,
00:39:19mais je vis beaucoup les choses
00:39:22et c'est un travail
00:39:24de longue haleine.
00:39:25Oui,
00:39:25mais ce n'est pas le pilates
00:39:26qui va vous aider.
00:39:27Parce que le pilates,
00:39:27il a deux particularités.
00:39:29C'est qu'un,
00:39:29il vous met dans une intensité
00:39:31et deux,
00:39:32il fait travailler les muscles.
00:39:33Or,
00:39:33les muscles
00:39:34et les tendons,
00:39:35c'est aussi le foie
00:39:36et la vésicule.
00:39:37Donc,
00:39:38vous renforcez encore
00:39:38de l'énergie
00:39:39dans cette direction-là.
00:39:41Donc là,
00:39:42il va falloir
00:39:42que vous trouviez
00:39:43une manière.
00:39:44Alors,
00:39:44ça ne sera pas le yoga non plus
00:39:45qui va vous aider
00:39:46parce que c'est l'inverse
00:39:47de ce qu'est votre vécu.
00:39:49Il va donc falloir
00:39:50que vous trouviez
00:39:51les exutoires.
00:39:52La boxe,
00:39:53par exemple.
00:39:53Ça peut être la boxe,
00:39:54bien sûr,
00:39:55à condition que sur le sac de sable,
00:39:57vous mettiez la tête
00:39:58de celui qui vous a contrarié.
00:40:00Là,
00:40:00ça pourra faire quelque chose.
00:40:02Sinon,
00:40:03il faut faire du travail symbolique.
00:40:04C'est-à-dire que vous prenez
00:40:05le soir une feuille de papier
00:40:06vous marquez le nom
00:40:07de la personne
00:40:08qui vous a vraiment contrarié
00:40:09et puis vous y allez.
00:40:10Vous balancez grave.
00:40:11Ça n'a pas d'importance.
00:40:13Puis ensuite,
00:40:13quand vous avez fini
00:40:14avec cette personne-là,
00:40:15s'il y en a une autre,
00:40:15vous prenez...
00:40:16Et quand vous avez terminé
00:40:17tout ça,
00:40:18vous allez brûler
00:40:19ces morceaux de papier
00:40:20et vous allez évacuer ça
00:40:21ou vous le mettez
00:40:22dans la cuvette des toilettes
00:40:23et vous allez vous débarrasser.
00:40:24Vous allez faire un travail
00:40:25qui est un travail symbolique
00:40:26parce que la colère,
00:40:28tant qu'elle n'a pas éliminé
00:40:29les images que vous avez fixées
00:40:31en vous
00:40:31du moment où vous avez été
00:40:33en tension,
00:40:33elle va continuer
00:40:34à travailler dessus,
00:40:35même si la réalité extérieure
00:40:37ne présente plus
00:40:38l'aggravation de la colère.
00:40:40Oui, d'accord.
00:40:41Mais sur la colère,
00:40:43si on veut évacuer la colère,
00:40:44ça n'est pas dans
00:40:45l'intensité musculaire
00:40:46et ça n'est pas dans
00:40:47le stress, etc.
00:40:49La respiration,
00:40:50oui,
00:40:50pourra vous aider.
00:40:52Mais à condition
00:40:52que ce ne soit pas
00:40:53une respiration
00:40:54qui soit une respiration
00:40:54sportive,
00:40:55il faut que ce soit
00:40:56une respiration
00:40:56que vous tranquillisiez,
00:40:58vous faites descendre
00:40:59au niveau abdominal
00:40:59et que sur chaque expiration,
00:41:02vous exprimiez
00:41:03véritablement
00:41:04par le souffle
00:41:05l'évacuation
00:41:06de cette colère.
00:41:07D'accord.
00:41:08Et puis,
00:41:08ça ne vous empêche pas
00:41:09quand vous êtes
00:41:10à l'écart
00:41:11toute seule
00:41:12de crier
00:41:14un petit peu
00:41:14contre la personne
00:41:16qui...
00:41:17Ah oui,
00:41:17mes salles de bain,
00:41:18il y a un lieu
00:41:20où moi des fois
00:41:20quand j'ai des choses
00:41:21comme ça
00:41:21qui se sont passées,
00:41:22quand je suis dans...
00:41:22Voilà,
00:41:23vous parliez de la voiture
00:41:24tout à l'heure,
00:41:24je suis dans ma voiture,
00:41:25je suis dans un embouteillage,
00:41:26ok,
00:41:27on y va là,
00:41:28on peut balancer.
00:41:29Ah oui.
00:41:31On a le droit
00:41:31de crier
00:41:33toute seule
00:41:34contre quelqu'un
00:41:35qui n'est plus las,
00:41:37mais il faut
00:41:38la sortir
00:41:39cette colère.
00:41:39Il faut l'évacuer.
00:41:40Mais oui,
00:41:41mais oui.
00:41:41Qu'est-ce qui fait
00:41:42que vous n'arrivez pas,
00:41:44vous avez une idée
00:41:44de ce blocage ?
00:41:46Pourquoi ?
00:41:47Parce que
00:41:49je suis
00:41:51dans le soin
00:41:53et en fait,
00:41:55comment dire,
00:41:56ce n'est pas le lieu
00:41:58pour...
00:41:59Au contraire,
00:41:59il faut montrer
00:42:00toujours que tout va bien.
00:42:01Bien sûr,
00:42:02bien sûr,
00:42:02mais vous pouvez
00:42:03aller dans les toilettes
00:42:06et puis
00:42:06vous énervez un petit peu
00:42:09contre la personne
00:42:10qui vous a mis en colère.
00:42:11Tout à fait.
00:42:12Tout à fait.
00:42:13Oui,
00:42:13complètement.
00:42:14Vous savez,
00:42:15il y a quelques petits trucs
00:42:16qui peuvent être utilisés.
00:42:19quand vous avez terminé
00:42:22votre journée de consultation,
00:42:23il faut juste
00:42:24que vous vous rappeliez
00:42:25que vous avez
00:42:25une dernière cliente
00:42:27à recevoir.
00:42:29Oui.
00:42:30C'est vous.
00:42:30Devinez qui ?
00:42:32C'est moi.
00:42:32Voilà.
00:42:33Et vous savez
00:42:33ce que vous faites ?
00:42:34Vous prenez
00:42:35une petite glace,
00:42:37vous la mettez
00:42:37en face de vous
00:42:38et amusez-vous
00:42:40pendant 2-3 minutes
00:42:42à vous recevoir
00:42:43en consultation
00:42:44et à vous permettre
00:42:45ainsi d'exprimer
00:42:45ce qui a été
00:42:46tensionnel.
00:42:47Alors le Marcel,
00:42:48qu'est-ce qu'il était con ?
00:42:49Qu'est-ce qu'il m'a gavé celui-là ?
00:42:51Ça fait du bien.
00:42:53Oui,
00:42:54mais c'est bien.
00:42:54C'est bien d'en rire en plus.
00:42:56C'est vrai,
00:42:57c'est vrai,
00:42:57c'est vrai.
00:42:58Et la dernière des choses
00:42:59qui est importante aussi
00:43:01sur les questions
00:43:02de la colère
00:43:02et donc du foie
00:43:03et de la vésicule,
00:43:04c'est qu'en niveau énergétique
00:43:05et psycho-émotionnel,
00:43:07le foie répond
00:43:08à la question
00:43:08qui suis-je,
00:43:09la vésicule répond
00:43:10à la question
00:43:10quelle est ma place ?
00:43:12Et donc il faut
00:43:12vraiment se donner
00:43:13les moyens
00:43:14de se repositionner
00:43:15pour se tranquilliser
00:43:17ou vous affecteront moins.
00:43:19Ah oui,
00:43:19c'est complètement ça.
00:43:21C'est complètement ça
00:43:23et puis
00:43:23plein d'autres problèmes
00:43:25de santé aussi
00:43:26qui parlent aussi
00:43:27micro-adénome hypophysaire
00:43:28avec un équilibre
00:43:30entre les pensées
00:43:30et les émotions.
00:43:32Ça répond exactement
00:43:34à ce que vous venez de dire.
00:43:35Tout à fait.
00:43:36Ben oui.
00:43:37Eh bien,
00:43:38occupez-vous de vous un peu.
00:43:39Si vous avez
00:43:40tous les exercices,
00:43:44vous pouvez réécouter
00:43:45en podcast,
00:43:46prenez des notes,
00:43:47vous avez du boulot là.
00:43:48Oui.
00:43:49Flora,
00:43:49ça va vous occuper
00:43:50les soirs d'hiver.
00:43:52C'est ça.
00:43:54Parfait.
00:43:54Je vous remercie
00:43:55beaucoup pour les changes.
00:43:57Je vous en prie.
00:43:58Merci.
00:43:58Merci Flora.
00:43:59Ça parle certainement
00:44:00à tellement de gens
00:44:01qui n'osent pas
00:44:03se mettre en colère
00:44:04et qui gardent ça en eux
00:44:06et ça fait des dégâts.
00:44:07C'est terrible.
00:44:09Il faut savoir exprimer sa colère.
00:44:13Oui,
00:44:13mais il faut le faire
00:44:13de façon juste
00:44:14parce que sinon,
00:44:15la colère fait des dégâts autour.
00:44:16Donc,
00:44:16il faut savoir le faire
00:44:17de façon juste et adaptée.
00:44:18Alors,
00:44:19je ne vais pas vous mettre
00:44:19en colère,
00:44:20je vais vous mettre en joie
00:44:21puisque moi,
00:44:21j'ai le plaisir
00:44:22d'aller chercher
00:44:23mon petit paquet
00:44:24au pied du sapin.
00:44:26Et alors,
00:44:26qu'est-ce que j'offre aujourd'hui ?
00:44:27Oh là là !
00:44:28Ça,
00:44:28c'est un cadeau pour les hommes.
00:44:30C'est un stimulateur prostatique
00:44:32télécommandé Hector
00:44:34de la marque Passage du Désir.
00:44:36Tout bleu en plus,
00:44:37il est magnifique.
00:44:39Si vous voulez gagner ce Hector,
00:44:41ce compagnon de jeu,
00:44:42vous envoyez sapin par SMS
00:44:44au 7-20-18.
00:44:47Et puis,
00:44:47la petite devinette du jour,
00:44:50c'est un couple
00:44:51qui est en train
00:44:52de faire l'amour
00:44:52sous la couette.
00:44:53Qu'est-ce qu'ils font ?
00:44:55Vous avez le temps
00:44:56des infos
00:44:57pour me trouver la réponse.
00:44:59Et puis,
00:44:59on va retrouver
00:45:00après les infos
00:45:01Patrick,
00:45:02je crois,
00:45:03qui est extraverti
00:45:03et qui nous racontera
00:45:05quelque chose
00:45:05par rapport à ses émotions.
00:45:12On parle aujourd'hui
00:45:16de nos émotions
00:45:17et de leurs répercussions
00:45:19sur le corps
00:45:20avec Michel Audoul
00:45:21qui est avec nous.
00:45:21Je rappelle que vous êtes
00:45:22le fondateur
00:45:23de l'Institut français
00:45:24de Shiatsu
00:45:25et bien sûr,
00:45:26auteur de
00:45:27Dis-moi où tu as mal.
00:45:28Je te dirai pourquoi.
00:45:31Vous avez,
00:45:33qui est sorti
00:45:33aux éditions
00:45:34Albin Michel
00:45:35et vous avez
00:45:35refait une nouvelle
00:45:37édition augmentée
00:45:38avec les nouvelles maladies
00:45:39dont on a déjà parlé
00:45:41qui sont
00:45:42en augmentation.
00:45:44Que notre monde moderne
00:45:44voit exploser, oui.
00:45:46Bien sûr.
00:45:47Vous avez réfléchi,
00:45:48c'est un couple
00:45:48qui fait l'amour
00:45:49sous la couette.
00:45:50Qu'est-ce qu'ils font ?
00:45:51Oui, mais je ne sais pas
00:45:52parce que je dois avoir
00:45:52les neurones fatigués.
00:45:53je ne vois pas.
00:45:55Non, parce que vous n'avez
00:45:55pas bien écouté.
00:45:56J'ai dit, c'est un couple
00:45:57qui fait l'amour
00:45:58sous la couette.
00:45:59Qu'est-ce qu'ils font ?
00:46:01La neige.
00:46:02La bougie.
00:46:03Oui, c'est ça.
00:46:05Parce que je parle
00:46:06bien français normalement.
00:46:07Donc, si je n'ai pas dit
00:46:08qu'est-ce qu'ils font,
00:46:08c'est parce qu'il y avait
00:46:10un piège.
00:46:11Voilà.
00:46:11Bonjour Patrick.
00:46:13Bonjour Brigitte
00:46:14et bonjour Michel.
00:46:15Bonjour.
00:46:16Merci d'être avec nous Patrick.
00:46:18Donc, vous êtes
00:46:18quelqu'un d'extraverti
00:46:20qui exprime fort
00:46:21ses émotions.
00:46:23Alors, en tout cas,
00:46:24oui,
00:46:25et surtout qui les verbalise
00:46:26dans la mesure que possible,
00:46:28même avec des tiers
00:46:28ou en décalage.
00:46:30C'est-à-dire que
00:46:30si j'ai une frustration
00:46:33ou quelque chose
00:46:34qui m'énerve,
00:46:35je suis assez peu souploné
00:46:36donc je ne vais pas forcément
00:46:37monter dans les tours.
00:46:39Mais après,
00:46:39j'ai trouvé des relais
00:46:40pour pouvoir
00:46:41exprimer tout ce que
00:46:42j'ai ressenti.
00:46:44J'ai des amis
00:46:45ou ma convaincre
00:46:47si elle n'est pas
00:46:48partenante
00:46:49de l'émervement.
00:46:50Et donc,
00:46:51par le biais
00:46:51de cette reformulation
00:46:52et de cette verbalisation
00:46:53de ma frustration
00:46:54ou de mon émervement
00:46:55de la situation,
00:46:57eh bien,
00:46:57j'ai remarqué
00:46:58que ça me permettait
00:46:59d'avoir une sorte
00:47:00de soupape
00:47:01et de ne pas
00:47:04enruminer
00:47:05et de ne pas
00:47:07conserver en moi
00:47:08une petite boule
00:47:09désagréable
00:47:10avec votre compagne,
00:47:12par exemple,
00:47:13vous allez lui dire
00:47:14qu'est-ce que j'ai été énervé
00:47:15par un tel,
00:47:16etc.
00:47:17Vous allez communiquer.
00:47:18C'est une manière aussi
00:47:20de l'exprimer,
00:47:21les mots
00:47:22qui remplacent,
00:47:23les mots du corps.
00:47:24C'est une manière d'expulser,
00:47:24oui.
00:47:26Et donc,
00:47:27ça m'aide bien
00:47:28parce que,
00:47:28voilà,
00:47:29par contre,
00:47:30c'est pour ça
00:47:30que c'est sociable aussi.
00:47:31Donc,
00:47:31j'ai eu beaucoup d'amis
00:47:32ou de copains
00:47:33ou de gens
00:47:33avec qui je peux avoir
00:47:34ce petit exercice
00:47:35et ça accompagne bien
00:47:37ma vie
00:47:39parce que,
00:47:41en fait,
00:47:43de mettre des mots
00:47:43sur
00:47:44et de reformuler
00:47:46l'événement,
00:47:47etc.,
00:47:48eh bien,
00:47:49quelque part,
00:47:49je dissipe
00:47:50sa charge émotionnelle
00:47:52nocive
00:47:53qui peut des fois
00:47:54s'inscrire dans la durée.
00:47:55Oui,
00:47:56puis ce qui est intéressant
00:47:56dans ce que vous dites,
00:47:57c'est qu'on est là
00:47:58dans un processus
00:47:59qui est cumulatif
00:48:00de toute façon.
00:48:01C'est-à-dire qu'étant donné
00:48:02le personnage
00:48:03que vous avez réussi
00:48:03à constituer,
00:48:05tout le monde autour de vous
00:48:06sait que vous fonctionnez
00:48:07comme ça.
00:48:08Et donc,
00:48:08lorsque vous fonctionnez
00:48:09comme ça,
00:48:09tout le monde trouve ça normal.
00:48:11Quelqu'un qui n'aurait pas
00:48:12cette image qui est la vôtre,
00:48:13qui ne serait pas
00:48:14quelqu'un habitué à ça,
00:48:15le jour où il ferait
00:48:15la même chose que vous,
00:48:16ça serait mal perçu.
00:48:18C'est-à-dire qu'il faut bien
00:48:19comprendre que dans ce qui est
00:48:20notre capacité
00:48:20à partager avec l'autre
00:48:22et donc de faire
00:48:24qu'à des moments donnés
00:48:24ce partage nous permette
00:48:26d'évacuer des tensions
00:48:26émotionnelles,
00:48:28eh bien c'est directement lié
00:48:30au fait que nous sommes
00:48:31déjà quelqu'un
00:48:32qui prenons la précaution
00:48:35d'essayer de le faire
00:48:36au maximum.
00:48:37Parce que sinon,
00:48:38après,
00:48:38ça peut être difficilement vécu.
00:48:40Et là-dessus,
00:48:41le discours,
00:48:41le dialogue,
00:48:42l'explication
00:48:42sont toujours,
00:48:43toujours fondamentaux.
00:48:45Même quand parfois
00:48:46on s'emballe
00:48:47et on s'emporte un peu,
00:48:49de revenir à ce moment-là
00:48:49et de dire,
00:48:50bon ben oui,
00:48:50je me suis peut-être
00:48:51un petit peu emporté
00:48:52sur l'autre chose,
00:48:52etc.
00:48:52Mais c'était important pour moi,
00:48:54j'ai été touché
00:48:54à cause de ceci
00:48:55ou à cause de cela.
00:48:56Et ça,
00:48:57ça permet à l'autre,
00:48:58à celui qui reçoit
00:48:59entre guillemets
00:49:00l'expression,
00:49:01qui parfois est peut-être
00:49:02tensionnelle,
00:49:03de ne pas la prendre
00:49:03pour lui ou pour elle.
00:49:05Oui,
00:49:05là en plus,
00:49:06c'est des cas
00:49:06qui ne sont pas concernés
00:49:07au premier degré
00:49:08par ce qui s'est passé.
00:49:10Et surtout,
00:49:11en vous écoutant,
00:49:13oui,
00:49:14vous avez raison,
00:49:15on attend ça de moi
00:49:16quelque part,
00:49:17surtout que
00:49:17quand je m'épanche
00:49:19sur une situation
00:49:20qui m'a énervé,
00:49:22je ne vais pas trop
00:49:22faire caliméro,
00:49:24je vais plutôt faire
00:49:25dans le sens humoristique
00:49:26et un peu clonesque.
00:49:28Donc je vais rejouer
00:49:29la situation
00:49:29un peu
00:49:29en exagérant,
00:49:34en rejoint presse.
00:49:35Vous faites de l'art-thérapie
00:49:37en quelque sorte,
00:49:38vous êtes le comédien
00:49:39de votre propre histoire.
00:49:40Voilà, c'est ça.
00:49:41Mais ce n'est pas idiot,
00:49:42ça marche bien.
00:49:45Vous évacuez
00:49:46tout en ayant
00:49:48votre public,
00:49:49ça marche bien ?
00:49:51Par le rire,
00:49:52j'évacue un peu
00:49:53ce stress cumulatif
00:49:54et j'en fais quelque chose
00:49:56de assez agréable.
00:49:57Donc je contrebalance
00:49:58ce qui a été désagréable
00:50:00et je défoule.
00:50:02Plus que le rire,
00:50:03c'est l'humour
00:50:03qui fait ça.
00:50:04L'humour,
00:50:05c'est ce qui constitue
00:50:05la capacité à la distance.
00:50:07Pour pouvoir exister,
00:50:09l'humour,
00:50:09il a besoin
00:50:09qu'il y ait eu
00:50:10une prise de recul
00:50:10par rapport
00:50:11à la situation donnée.
00:50:13Parce que quand vous êtes
00:50:13confronté avec quelqu'un
00:50:14qui est dans une tension
00:50:15émotionnelle forte,
00:50:16etc.,
00:50:17ce n'est pas obligé
00:50:18que si vous lui faites
00:50:19de l'humour tout de suite,
00:50:19il sera capable d'entendre.
00:50:22Oui,
00:50:23et c'est vrai que je pense aussi
00:50:24que quand je dis
00:50:25qu'on attend ça,
00:50:26c'est que c'est vraiment
00:50:27vous qui m'avez fait penser
00:50:28à ça, Michel.
00:50:29c'est que, en fait,
00:50:32je pense que ce n'est pas
00:50:33non plus pardon
00:50:33pour les autres
00:50:34de me voir
00:50:35de temps en temps
00:50:36m'épancher,
00:50:38puisque je le prends
00:50:39sur quelque chose
00:50:41d'un peu...
00:50:42Humoristique, oui.
00:50:43Et donc,
00:50:44ce n'est pas des agrapeaux,
00:50:45ce n'est pas le bureau
00:50:46des pleurs,
00:50:46non.
00:50:47Ah ben,
00:50:47de toute façon,
00:50:48c'est...
00:50:49C'est incroyable,
00:50:49c'est pesant,
00:50:50j'en peux plus,
00:50:51il me...
00:50:51Enfin, voilà.
00:50:51Ben, c'est sûr
00:50:52que ce n'est pas une plainte,
00:50:54ce n'est pas une plainte
00:50:54qui n'en finit pas.
00:50:56Mais vous savez, Patrick,
00:50:57l'humour est un des mécanismes
00:50:59de défense positifs,
00:51:00il n'y en a pas tant que ça,
00:51:01mais c'est vraiment
00:51:02un des mécanismes
00:51:03de défense
00:51:04qui n'a aucun inconvénient.
00:51:09C'est donc,
00:51:10allez-y, franchement.
00:51:12Le seul inconvénient
00:51:13de l'humour,
00:51:13c'est que c'est quand même
00:51:14aussi une prise de pouvoir,
00:51:15donc je suis très vigilant
00:51:16quand je l'utilise
00:51:17à ce que l'autre
00:51:18ne puisse pas...
00:51:20Vous savez,
00:51:20le rire jaune
00:51:21où on se sent obligé
00:51:21de rire,
00:51:22mais en fait,
00:51:23ça a touché
00:51:23une corde sensible
00:51:24assez profonde
00:51:25et on peut aussi
00:51:26prendre le pouvoir
00:51:27au travers du rire.
00:51:28On peut se rire contre...
00:51:29Si vous avez...
00:51:31Si tout d'un coup,
00:51:32votre femme ne rit pas
00:51:33à votre humour,
00:51:34vous n'allez pas
00:51:34lui faire une scène ?
00:51:36Non, non.
00:51:37Ce que je veux dire,
00:51:38c'est que je fais surtout attention.
00:51:40Vous savez,
00:51:40la bonne blague
00:51:40qui peut être aussi
00:51:41un peu vexante
00:51:42ou un peu...
00:51:43C'est une prise de pouvoir,
00:51:43l'humour.
00:51:44Et par l'humour,
00:51:44vous pouvez vraiment
00:51:45prendre le pouvoir
00:51:45et je fais très attention
00:51:47à que ce soit
00:51:49un rire partagé
00:51:50et pas rire contre.
00:51:53Ben non,
00:51:53moi,
00:51:53je ne suis pas d'accord
00:51:54avec vous.
00:51:55Si vous faites
00:51:56une plaisanterie
00:51:57et que l'autre ne rit pas,
00:51:58vous avez fait un fiasco,
00:52:02c'est tout.
00:52:02Ce n'est pas grave.
00:52:04Ce n'est pas grave
00:52:04de faire un fiasco.
00:52:05Ce que je veux dire,
00:52:06c'est qu'il y a du rire
00:52:07qui peut être un peu acide
00:52:09et j'évite ce rire.
00:52:10Alors,
00:52:10c'est de l'ironie, là.
00:52:12Oui,
00:52:12c'est de la dérision.
00:52:13C'est de la dérision.
00:52:14Ce n'est plus de l'humour, là.
00:52:15Vous parlez d'autre chose, là.
00:52:17Lorsqu'il y a ce côté acide,
00:52:19ça veut dire qu'effectivement
00:52:20ce que vous avez dit,
00:52:21même si ça n'était pas l'intention,
00:52:23ça a touché une fibre sensible
00:52:24effectivement chez l'autre.
00:52:25À ce moment-là,
00:52:26quand vous percevez ça,
00:52:27il faut tout de suite nommer ça.
00:52:28C'est-à-dire dire...
00:52:30Voilà,
00:52:30mais quand je disais ça,
00:52:31ce n'est pas directement
00:52:32ni en ce qui te concerne,
00:52:33etc.
00:52:34C'était juste une espèce
00:52:35d'image et d'analogie.
00:52:36Mais peut-être que j'ai mal choisi
00:52:38mon sujet.
00:52:39Voilà ce que je voulais dire.
00:52:40C'est-à-dire
00:52:40tout de suite,
00:52:41tout de suite,
00:52:41désamorcer cette chose-là
00:52:43parce que sinon,
00:52:44effectivement,
00:52:44ça laisse toujours
00:52:45une petite trace.
00:52:46Oui, oui.
00:52:48Quand on croit faire de l'humour
00:52:50et qu'en fait,
00:52:51c'est de l'ironie,
00:52:52ça peut être très blessant, oui.
00:52:54J'évite.
00:52:55C'est vrai que face à la colère
00:52:57ou à une déception,
00:52:58une chose que je reçois
00:52:59assez facilement,
00:53:00je suis assez proche
00:53:00de mes émotions.
00:53:02L'humour...
00:53:02Et quand vous êtes triste,
00:53:04qu'est-ce que vous faites ?
00:53:06Vous faites de l'humour aussi ?
00:53:07Alors,
00:53:07si je suis triste,
00:53:09vraiment triste...
00:53:10Ça marche mal,
00:53:11l'humour.
00:53:12On a moins déguiné.
00:53:14Donc,
00:53:15j'ai deux...
00:53:16j'ai deux solutions.
00:53:18Une solution qui est
00:53:19très masculine,
00:53:20je pense,
00:53:20c'est d'entrer dans la caverne.
00:53:22L'autre solution,
00:53:23c'est d'être dans un premier temps
00:53:24peut-être d'en faire
00:53:25de la mélancolie,
00:53:25potentiellement.
00:53:26C'est pas tout à fait
00:53:27la même chose.
00:53:29Déjà,
00:53:29peut-être
00:53:30un peu le sublimer.
00:53:32Donc,
00:53:32éventuellement,
00:53:33pour le sublimer,
00:53:34vous parliez d'art,
00:53:36je vais écrire un texte.
00:53:37Un poème.
00:53:38C'est très inspirant
00:53:39pour écrire un texte,
00:53:40ce genre de situation.
00:53:41Un texte assez sérieux,
00:53:42d'ailleurs.
00:53:43Ah oui,
00:53:43donc en fait,
00:53:43vous faites partie
00:53:44des grands romantiques,
00:53:46je pense, oui.
00:53:48Ça a été la veine
00:53:49des romantiques,
00:53:50c'était ça.
00:53:52Je suis dans cette veine-là.
00:53:54Je ne me complais pas
00:53:56dans la tristesse,
00:53:57c'est pas mon état naturel,
00:53:58ni ce genre de spleen.
00:53:59Je ne suis pas trop
00:54:00dans le spleen.
00:54:01Je pense une attitude
00:54:02de bonheur
00:54:02un peu plus forte
00:54:03que Baudelaire.
00:54:04Je suis moins bon
00:54:05que lui en poème.
00:54:07Oui,
00:54:08mais au-delà de ça,
00:54:09c'est vrai que
00:54:10la tristesse
00:54:11et la mélancolie,
00:54:12on l'évoquait
00:54:13en début d'émission,
00:54:13la tristesse,
00:54:14c'est l'émotion
00:54:15qui s'appuie
00:54:15sur la graine-poumon.
00:54:17La grande époque
00:54:18du romantisme
00:54:21et de la mélancolie,
00:54:22etc.,
00:54:22était la grande époque
00:54:23de la tuberculose.
00:54:25C'est-à-dire
00:54:25qu'une émotion
00:54:26qu'on cultive
00:54:26et justement
00:54:27qu'on n'exprime pas
00:54:28et qu'au contraire
00:54:29on garde
00:54:30et dont on fait
00:54:32une espèce
00:54:32de veine intérieure,
00:54:33à un moment donné,
00:54:34elle aussi,
00:54:34comme les autres,
00:54:35elle a une sanction
00:54:35sur le plan corporel.
00:54:36Trop sublimée,
00:54:38à un moment donné,
00:54:39ça ressort.
00:54:40Ça fiche,
00:54:41ça cristallise
00:54:42et ça s'exprime
00:54:43dans la réalité physique.
00:54:43Parce que,
00:54:45comme le disait Brigitte,
00:54:46le corps ne ment pas,
00:54:46lui,
00:54:47à un moment donné,
00:54:47il nomme.
00:54:48Quand la dose est atteinte,
00:54:49lui,
00:54:49il exprime.
00:54:51D'accord.
00:54:53Merci,
00:54:54en tout cas,
00:54:54Patrick,
00:54:55de votre témoignage
00:54:56et c'est bien
00:54:57de voir des hommes
00:54:58qui savent aussi
00:54:58exprimer leurs émotions
00:54:59parce qu'on a toujours
00:55:00tendance à croire
00:55:01que les hommes
00:55:01ne savent pas
00:55:02la preuve que non.
00:55:04On fait une petite pause,
00:55:05on se retrouve pour
00:55:06C'est maintenant
00:55:07avec Françoise
00:55:08qui parle
00:55:09à son enfant intérieur
00:55:10et elle nous raconte ça
00:55:11dans un instant.
00:55:13Eh bien,
00:55:17c'est maintenant,
00:55:18Michel Oudoul,
00:55:18qu'on accueille
00:55:19Françoise.
00:55:21Vous savez que
00:55:21durant ce moment,
00:55:23bien,
00:55:23justement,
00:55:24on peut en profiter
00:55:26pour demander pardon
00:55:27à quelqu'un
00:55:27pour revenir
00:55:29sur des paroles
00:55:30qui nous ont blessés
00:55:31ou peut-être
00:55:32se parler
00:55:33à soi-même
00:55:34et Françoise,
00:55:35c'est ce que vous avez
00:55:36envie de nous raconter ?
00:55:38Oui,
00:55:38bonjour Brigitte,
00:55:39bonjour Michel.
00:55:40Je vous écoute très souvent,
00:55:42je suis très émue
00:55:43d'être avec vous
00:55:44en direct à la radio,
00:55:45voilà.
00:55:46Je ne sais pas
00:55:47si je vais bien
00:55:47m'exprimer.
00:55:49C'est une belle émotion
00:55:50que d'être émue ?
00:55:51Oui,
00:55:52oui,
00:55:52finalement.
00:55:53C'est une belle émotion,
00:55:54oui.
00:55:55Moi,
00:55:55je voulais parler
00:55:56de mon enfant intérieur
00:55:58parce que moi,
00:55:59j'ai l'impression
00:56:00d'être bien
00:56:02avec moi-même.
00:56:05Alors,
00:56:05je ne sais pas vraiment
00:56:06où est l'enfant intérieur,
00:56:08mais j'ai l'impression
00:56:09d'avoir grandi
00:56:11comme un arbre,
00:56:13en fait,
00:56:13comme avec des racines
00:56:15et avoir évolué
00:56:17droite,
00:56:19en fait,
00:56:20comme j'avais envie
00:56:20d'évoluer.
00:56:21C'est formidable.
00:56:23J'ai fait un métier super
00:56:24que j'ai désiré
00:56:26au plus profond de moi
00:56:27depuis petit
00:56:28et j'ai reçu
00:56:30beaucoup dans mon métier.
00:56:31Maintenant,
00:56:31je suis à la retraite,
00:56:32j'ai 67 ans
00:56:33et tout...
00:56:36Peut-être
00:56:37que là,
00:56:39à ce moment-là,
00:56:40ce qui serait bien,
00:56:41c'est que vous remerciez
00:56:42vos parents
00:56:43qui vous ont peut-être
00:56:43donné les bonnes racines.
00:56:47Maintenant,
00:56:47ils ne sont plus là,
00:56:48mais je les ai remerciés
00:56:49du temps de leur vivant.
00:56:50Mais ce n'est pas trop tard,
00:56:51vous pouvez continuer.
00:56:53Ils entendront le message.
00:56:54Et je remercie tous les jours,
00:56:56tous les jours,
00:56:57la vie.
00:56:58Je sais que j'ai besoin
00:56:59aussi de solitude,
00:57:01de tranquillité,
00:57:02de nature.
00:57:04J'ai besoin de ça
00:57:05pour...
00:57:05Voilà.
00:57:06Et mon mari,
00:57:07au fil du temps,
00:57:08il a compris aussi
00:57:08que j'avais besoin
00:57:09de ce moment de solitude
00:57:11à moi.
00:57:11Des fois,
00:57:12je pars marcher toute seule,
00:57:13je me parle.
00:57:15Et quand je sortais
00:57:17de mon travail
00:57:17dans la voiture...
00:57:18Et vous répondez ?
00:57:19Oui,
00:57:20bien sûr.
00:57:21Je dis ça,
00:57:23ça pourrait paraître
00:57:24une boutade,
00:57:25mais ce dialogue
00:57:26intérieur qu'on peut avoir,
00:57:29je le trouve extraordinaire,
00:57:31moi,
00:57:31quand on se fait chance-là.
00:57:32Si ce n'est pas un monologue,
00:57:33oui.
00:57:34Oui,
00:57:34je parle bien
00:57:35de dialogue intérieur.
00:57:36Oui,
00:57:36c'est ça.
00:57:36Oui,
00:57:37parce que quelques fois,
00:57:38je me dis,
00:57:38mais pourquoi tu as fait ça ?
00:57:40Ou pourquoi tu es comme ça ?
00:57:42Ou pourquoi ça t'a blessée ?
00:57:45Et j'essaye de trouver
00:57:47des réponses en moi
00:57:48et de...
00:57:48Voilà.
00:57:49Mais j'ai besoin
00:57:50de calme pour ça.
00:57:51Ça ne se fait pas dans...
00:57:52Ah ben,
00:57:53ce n'est pas dans le bruit,
00:57:54il y a la fureur,
00:57:54qu'on peut se parler.
00:57:56Mais vous voyez,
00:57:57Françoise,
00:57:58il y a une époque
00:57:59où il y avait
00:58:00la mode des anges.
00:58:02Et alors,
00:58:03on s'est beaucoup moqués
00:58:04de ça,
00:58:05mais je trouve
00:58:06que ce n'était pas si mal,
00:58:07parce que ça permettait
00:58:08aux gens
00:58:09de parler à leurs anges,
00:58:11qui étaient finalement
00:58:11se parler à soi-même,
00:58:12et de répondre
00:58:13et de se répondre.
00:58:15Et je trouve que
00:58:16ce que vous me dites,
00:58:17ça me donne vraiment envie
00:58:18d'insister sur ce dialogue
00:58:19intérieur
00:58:20qui nous permet
00:58:21déjà de nous recentrer.
00:58:24Et justement,
00:58:25puisqu'on parle des émotions,
00:58:26aujourd'hui,
00:58:26Michel Audoul,
00:58:27si on est...
00:58:27Puis de faire le clair.
00:58:28On peut être clair
00:58:30avec ses émotions
00:58:31si on est dans ce dialogue intérieur.
00:58:32Oui, voilà.
00:58:33On est clair.
00:58:34Oui, absolument.
00:58:34Voilà.
00:58:35Et puis,
00:58:36j'ai l'impression
00:58:36d'avoir toujours
00:58:38plus ou moins su
00:58:39vers où j'allais.
00:58:42Oui.
00:58:42Ça, c'est une vraie force.
00:58:44Oui.
00:58:45Je n'écoute pas trop
00:58:47en fait
00:58:48les conseils
00:58:50des uns et des autres.
00:58:51Si ça ne me correspond pas,
00:58:52je sais dire non.
00:58:53Je sais dire
00:58:54ça ne me va pas, quoi.
00:58:56Voilà.
00:58:57Ce n'est pas ça.
00:58:59Même des couleurs
00:59:00de vêtements.
00:59:01Si je vais faire des courses
00:59:02avec des amis
00:59:03et acheter des vêtements,
00:59:04je dis non,
00:59:05ça, ça me plaît.
00:59:06Oh non,
00:59:06ce n'est pas terrible.
00:59:07Même si,
00:59:08moi, ça me plaît.
00:59:10C'est là-dedans
00:59:11que je vais me sentir bien.
00:59:12Donc,
00:59:13vous n'êtes pas
00:59:14très influençable.
00:59:16Non,
00:59:16pas très.
00:59:17Parce que vous êtes
00:59:18comme un arbre
00:59:19bien solide.
00:59:21Oui,
00:59:21c'est vrai.
00:59:24Et puis,
00:59:24vous disiez tout à l'heure
00:59:25d'exprimer
00:59:27de la colère
00:59:28en criant.
00:59:29Moi,
00:59:29ça m'est souvent arrivé
00:59:30dans la voiture.
00:59:32en fait.
00:59:33Dans la voiture,
00:59:33j'avais,
00:59:34en sortant du travail,
00:59:35j'avais 20 minutes
00:59:36de route.
00:59:37Et là,
00:59:38je criais
00:59:39dans ma voiture
00:59:40où je pleurais
00:59:42des fois.
00:59:43Et puis,
00:59:44après,
00:59:44on arrive
00:59:44et c'est fini.
00:59:45On a les gens
00:59:46qui nous attendent,
00:59:47le mari,
00:59:48la maison,
00:59:49tout ça,
00:59:49et c'est fini.
00:59:50ce qui est rigolo
00:59:51des fois,
00:59:52aujourd'hui,
00:59:52dans les voitures,
00:59:53aujourd'hui,
00:59:53il y a ce qu'on appelle
00:59:54des dash cams
00:59:55ou des caméras
00:59:55qui sont à l'intérieur
00:59:56pour filmer
00:59:57ce qui se passe dehors,
00:59:57enfin,
00:59:58etc.
00:59:58Parce que,
00:59:59c'est vrai qu'aujourd'hui,
01:00:00beaucoup de gens,
01:00:00s'il y a un accrochage,
01:00:01ils s'enfuient
01:00:02et beaucoup de gens
01:00:03ont équipé
01:00:03leur voiture de ça.
01:00:05Et alors,
01:00:05c'est très,
01:00:06très,
01:00:06je vous assure,
01:00:06c'est vraiment très rigolo
01:00:07de temps en temps
01:00:08de s'amuser
01:00:09à revoir les images
01:00:10quand on sait
01:00:11qu'on a hurlé
01:00:11dans la voiture.
01:00:12Mais oui,
01:00:14parce que ça présente
01:00:15deux intérêts.
01:00:16La première des choses,
01:00:16c'est de voir effectivement
01:00:17l'intensité
01:00:18de ce qui avait été vécu.
01:00:19Mais vous savez,
01:00:19la deuxième chose
01:00:20qui est vraiment intéressante
01:00:21là-dedans,
01:00:21c'est qu'on se rend compte
01:00:22que quelques jours après,
01:00:23ce qui nous a fait hurler,
01:00:24en fait,
01:00:24c'était ridicule.
01:00:25Et ça,
01:00:26on s'en rend compte.
01:00:27Et là,
01:00:28on mesure,
01:00:28petit à petit,
01:00:29tout doucement,
01:00:29comment parfois,
01:00:30des fois,
01:00:30on se prend la tête
01:00:31pour des pécatilles,
01:00:33des choses
01:00:34qui,
01:00:36quelques jours
01:00:37ou quelques semaines après
01:00:38dans notre vie,
01:00:38ne représenteront plus rien.
01:00:40Ah bah oui,
01:00:40c'est ça.
01:00:42Et puis les événements
01:00:43de la vie,
01:00:43ils vous font penser
01:00:44que aussi,
01:00:45ce qu'on a eu
01:00:45trois jours avant,
01:00:47c'était rien du tout.
01:00:48Il faut se mettre en colère
01:00:50parce qu'on est en retard,
01:00:51qu'il y a un embouteillage,
01:00:52parce que,
01:00:52mais c'est pas la vie ça.
01:00:57Mais oui,
01:00:57c'est ça.
01:00:58C'est pour ça
01:00:59qu'il ne faut pas
01:00:59s'arrêter à des détails.
01:01:01Bien sûr.
01:01:02Oui,
01:01:02d'ailleurs,
01:01:03c'était le propos
01:01:04que j'avais fait
01:01:04à un love conseil
01:01:05justement sur le baromètre
01:01:07de nos émotions
01:01:08ou mettre une note
01:01:10à des choses
01:01:12qu'on a ressenties
01:01:12pendant quelques temps
01:01:13et de se rendre compte
01:01:15qu'au fond,
01:01:15on va mettre,
01:01:16par exemple,
01:01:16on va mettre un sur dix.
01:01:18Si on met sept sur dix
01:01:20à une collègue
01:01:21qui nous a dit
01:01:21que la robe qu'on a
01:01:22ne nous va pas bien,
01:01:24c'est sur dix.
01:01:25C'est beaucoup trop,
01:01:26bien sûr.
01:01:27Ça n'a pas d'importance.
01:01:28Ça n'a aucune importance,
01:01:29évidemment.
01:01:31Et on se rend compte
01:01:32si on prend trop
01:01:33les choses à cœur,
01:01:34en fait,
01:01:34finalement.
01:01:34Oui,
01:01:35c'est ça.
01:01:37Mais quand on est...
01:01:38Ça va aussi
01:01:41avec la confiance en soi.
01:01:43Parce que
01:01:43quand on a confiance,
01:01:45moi,
01:01:46des fois,
01:01:47je me critique,
01:01:48mais je ne me flagelle pas.
01:01:51Oui,
01:01:51mais ça,
01:01:52c'est la grande question
01:01:53philosophique
01:01:53de la poule et de l'œuf.
01:01:56Oui.
01:01:56Qu'est-ce qui commence ?
01:01:58Est-ce que...
01:01:58Oui,
01:01:59qu'est-ce qui commence ?
01:01:59Et après,
01:02:01on passe à l'autre
01:02:02pan philosophique
01:02:04qui est lequel
01:02:05j'ai décidé de choisir
01:02:06et donc,
01:02:07quand est-ce que moi,
01:02:07je commence à faire
01:02:08ce qu'il faut
01:02:08pour inverser la proposition ?
01:02:10Oui.
01:02:10C'est après,
01:02:11voilà.
01:02:11Et là,
01:02:12on parlait tout à l'heure
01:02:13de dialogue.
01:02:13Ça aussi,
01:02:14c'est une forme
01:02:14du dialogue avec soi.
01:02:16C'est-à-dire
01:02:17de constater
01:02:18que ce qui nous a blessés
01:02:19nous a déplus.
01:02:20On peut rester là,
01:02:22avoir pris le coup
01:02:23et en rester victime
01:02:25ou on peut essayer
01:02:26de le digérer
01:02:26et d'en faire quelque chose.
01:02:28C'est la merveilleuse phrase.
01:02:30On ne changera pas
01:02:31un événement,
01:02:32on peut changer
01:02:33la manière
01:02:33dont on l'analyse
01:02:35et ce qu'on en fait.
01:02:38C'est tout.
01:02:39C'est cette fameuse phrase
01:02:41qui a été imputée
01:02:44éventuellement au Christ
01:02:45ou je ne sais pas à qui,
01:02:46mais qui dit
01:02:46que si je ne suis pas
01:02:47responsable
01:02:48de ce que les autres
01:02:49ont fait de moi,
01:02:51au moins suis-je responsable
01:02:52de ce que je fais,
01:02:53de ce que les autres
01:02:54ont fait de moi ?
01:02:55C'est-à-dire
01:02:55qu'il y a des faits
01:02:57qui ne sont indéniables
01:02:58et qu'on ne peut pas nier.
01:02:59Ça,
01:03:00c'est une évidence
01:03:00et on peut avoir souffert
01:03:02ou etc.
01:03:03Après,
01:03:03la question qui se pose,
01:03:04évidemment,
01:03:05c'est qu'est-ce que je vais faire
01:03:06de ça ?
01:03:07Oui, c'est ça.
01:03:11Oui, mais pour ça,
01:03:12il faut être responsable
01:03:13et il ne faut pas
01:03:15se poser en victime.
01:03:16Dès qu'on se pose en victime,
01:03:18on ne peut pas
01:03:18avoir ce genre de réaction
01:03:20et c'est toute la difficulté
01:03:22de beaucoup,
01:03:23enfin un peu,
01:03:23de notre société
01:03:24où être une victime,
01:03:26ça nous donne,
01:03:28soi-disant,
01:03:28le droit d'exister.
01:03:30Sauf qu'à ce moment-là,
01:03:32on n'est plus libre,
01:03:32on est victime.
01:03:34Oui, on est victime
01:03:35et puis on est obligé
01:03:36de s'exprimer en tant que victime
01:03:38après,
01:03:38de tenir un peu ce rôle-là.
01:03:41Et on est très dépendant
01:03:42de la réaction des autres.
01:03:44Oui,
01:03:44voilà,
01:03:45c'est ça.
01:03:47En tout cas,
01:03:47bravo Françoise,
01:03:49vous avez compris
01:03:51et visiblement.
01:03:53Alors,
01:03:53juste une petite question,
01:03:54mais ça pourrait être
01:03:55une question...
01:03:56C'est l'éducation, je pense.
01:03:56Oui, oui,
01:03:57j'entends bien,
01:03:57mais est-ce que quand même
01:03:58dans votre vie,
01:03:59il y a des choses
01:04:00que vous regrettez
01:04:01et que vous vous dites
01:04:01que je n'aurais pas dû faire ça
01:04:02ou est-ce que finalement,
01:04:04non ?
01:04:04Il n'y a vraiment pas de regrets.
01:04:08Des choses importantes
01:04:09de la vie,
01:04:09je n'ai pas de regrets.
01:04:10Formidable.
01:04:11C'est bien.
01:04:12Très bien.
01:04:13Aucun regret.
01:04:14J'ai avancé
01:04:15avec ce que j'avais envie
01:04:16de faire
01:04:17et non,
01:04:18je n'ai pas de regrets.
01:04:20Non, non,
01:04:20pas du tout.
01:04:23La question qui se pose,
01:04:24la vraie difficulté
01:04:25dans des situations
01:04:26comme ça,
01:04:27c'est lorsque l'envie
01:04:29et le fait de faire
01:04:30ce que l'on pensait
01:04:31de son horizon,
01:04:32représente un coup
01:04:36qui est trop exorbitant
01:04:38pour ceux qui sont autour
01:04:39et qu'à ce moment-là,
01:04:41effectivement,
01:04:41ça peut avoir
01:04:42des implications.
01:04:43C'est là où peut se poser
01:04:44à un moment donné
01:04:44la question du regret
01:04:45ou pas.
01:04:47Par rapport à l'entourage ?
01:04:49Oui.
01:04:51Est-ce que j'ai fait souffrir
01:04:52l'entourage ?
01:04:52C'est absolument pas ce que j'ai dit.
01:04:54J'étais juste en train
01:04:54de donner une information
01:04:55en disant que ce qui peut rendre
01:04:57à des moments donnés
01:04:57la présence des regrets
01:04:58et la réalisation
01:05:01de certains choix
01:05:02qu'on pense être bien
01:05:03pour soi,
01:05:04c'est le prix que parfois
01:05:05il faut payer
01:05:06vis-à-vis
01:05:07et par rapport
01:05:07à ceux qui sont autour de nous.
01:05:09Et là,
01:05:10la difficulté,
01:05:11elle est parfois là
01:05:12et la blessure
01:05:13ou la culpabilité,
01:05:14elle est parfois là.
01:05:15Oui,
01:05:15ça pourrait.
01:05:17En tout cas,
01:05:18c'est un joli sujet
01:05:19qu'on abordera vendredi,
01:05:21la question de la culpabilité
01:05:22avec Catherine Emelay-Parisol
01:05:24qui travaille d'Avoyeur
01:05:25beaucoup aussi
01:05:25sur les émotions.
01:05:26Oui.
01:05:27Merci Françoise,
01:05:28merci de ce beau témoignage positif.
01:05:32On fait une petite pause,
01:05:33on va se retrouver
01:05:33pour le sexe au conseil,
01:05:34on va parler du désir
01:05:36et puis nous aurons Charlotte
01:05:37qui a perdu sa mère
01:05:38il y a deux ans
01:05:38et qui a des petits problèmes
01:05:39de santé
01:05:40dont elle va nous parler
01:05:41dans un instant.
01:05:44Brigitte Lae
01:05:45et Sud Radio,
01:05:46le sexe au conseil.
01:05:48Alors Michel Audoul,
01:05:49on va parler du désir
01:05:50parce qu'en fait,
01:05:53on perd,
01:05:54beaucoup de gens perdent
01:05:55cette notion de désir.
01:05:58Alors comment accéder au désir,
01:06:00comment le retrouver ?
01:06:01En fait,
01:06:01il y a quatre processus
01:06:03qui peuvent être mis en place
01:06:04pour retrouver le désir.
01:06:06Tout d'abord,
01:06:08il faut apprendre
01:06:09à reconnaître
01:06:10son excitation sexuelle
01:06:12et ça,
01:06:13ce n'est pas si évident,
01:06:14notamment pour les femmes.
01:06:16Si vous avez un début d'érection,
01:06:18vous pouvez imaginer
01:06:19que vous avez été
01:06:20un petit peu excité
01:06:21et donc qu'il y a
01:06:22un rapport au désir
01:06:24qui est plus clair.
01:06:25Pour les femmes,
01:06:26c'est un peu compliqué.
01:06:27On ne va pas tout d'un coup
01:06:28aller mettre le doigt
01:06:29dans la culotte,
01:06:29si je puis dire.
01:06:31Il faut savoir vivre
01:06:32son désir et son plaisir
01:06:33avec sensualité,
01:06:35sans culpabilité,
01:06:37sans inhibition
01:06:38et ça,
01:06:39ce n'est pas donné non plus
01:06:39à tout le monde
01:06:40dans une société
01:06:41où c'est quand même
01:06:42encore un petit peu
01:06:44interdit,
01:06:46le plaisir.
01:06:48Et là,
01:06:49je dirais que
01:06:50vivre bien
01:06:51avec son désir,
01:06:52c'est dans des plaisirs
01:06:53parfois très simples,
01:06:54par exemple,
01:06:56de profiter
01:06:57d'un rayon de soleil
01:06:58ou de goûter
01:07:00avec volupté
01:07:02un fruit mûr.
01:07:03Ce que naturellement
01:07:05un enfant sait faire.
01:07:06Absolument.
01:07:07Et que beaucoup d'adultes
01:07:08vont perdre,
01:07:09comme si on n'avait
01:07:10par exemple
01:07:10pas le droit
01:07:11de se faire un bon repas
01:07:12si on mange tout seul,
01:07:14par exemple.
01:07:15Donc là,
01:07:15on voit bien
01:07:16qu'il y a une culpabilité
01:07:17qui est un petit peu
01:07:18dans l'ombre.
01:07:19Il y a également
01:07:20d'apprécier
01:07:21le plaisir
01:07:22qui vient
01:07:23après le désir,
01:07:26c'est-à-dire
01:07:26il y a une sorte
01:07:27de capacité
01:07:29à ressentir
01:07:31après coup
01:07:32le plaisir
01:07:33qu'on a eu.
01:07:34C'est cette sorte
01:07:34de phase
01:07:36intéressante
01:07:37que beaucoup de gens
01:07:38n'ont pas.
01:07:39Je pense par exemple
01:07:40aux gens
01:07:40qui, après avoir fait l'amour,
01:07:41vont se précipiter vite
01:07:42sous la douche
01:07:43comme s'il fallait
01:07:44se laver du péché.
01:07:46Donc ça,
01:07:47c'est aussi important.
01:07:49Et puis,
01:07:50il faut également
01:07:51savoir donner
01:07:52un côté positif
01:07:54à la sexualité
01:07:56et à son intérêt
01:07:58tant pour soi
01:07:58que pour son partenaire.
01:08:01Et ça,
01:08:01c'est pareil.
01:08:01qu'est-ce que ça signifie
01:08:04faire l'amour ?
01:08:04Est-ce que finalement
01:08:06c'est une sorte
01:08:07de devoir
01:08:08ou est-ce qu'on y a
01:08:10un intérêt personnel ?
01:08:11Parce que c'est vrai
01:08:12que si on n'y a pas
01:08:12un intérêt personnel,
01:08:14le désir,
01:08:14à un moment donné,
01:08:15il va s'émousser.
01:08:16Et puis,
01:08:16il est obligatoirement
01:08:17articulé et adossé
01:08:18à la notion du partage.
01:08:21Absolument.
01:08:21Et donc,
01:08:22en tant que tel,
01:08:24quelle que soit
01:08:24la manière du partage,
01:08:26etc.,
01:08:27comme il est
01:08:29l'expression
01:08:29de la pulsion de vie,
01:08:31il a ce besoin-là.
01:08:33La pulsion de vie,
01:08:34elle a besoin
01:08:34de s'exprimer
01:08:35à un moment donné.
01:08:36Le soleil,
01:08:36il a besoin
01:08:37à un moment donné
01:08:37d'envoyer ses rayons
01:08:38et d'envoyer de la chaleur.
01:08:39La notion du désir,
01:08:40elle est assez proche
01:08:41de cette idée-là.
01:08:43Donc,
01:08:43vous avez bien compris,
01:08:44le désir,
01:08:46ça dépend bien plus
01:08:47de nous
01:08:47que du partenaire.
01:08:49Et c'est ça
01:08:49l'intérêt
01:08:50de ce sexe au conseil.
01:08:52On a toujours l'impression
01:08:53que si on n'a plus de désir,
01:08:54c'est la faute de l'autre.
01:08:55Mais en fait,
01:08:56on peut se rendre compte
01:08:57quand on écoute bien
01:08:58ces quatre processus
01:08:59de désir
01:09:00que si on en a plus,
01:09:02c'est peut-être
01:09:02parce qu'on a laissé
01:09:03éteindre quelque chose
01:09:04en nous.
01:09:06Ça peut se réécouter
01:09:07en podcast
01:09:07si vous avez du mal
01:09:09avec le désir.
01:09:10Ça peut être intéressant
01:09:11parce que vous allez
01:09:11peut-être comprendre
01:09:12où est-ce que la source
01:09:14s'est tarie.
01:09:16Et puis,
01:09:16un petit rappel
01:09:17de notre sapin de Noël
01:09:19au pied de Sud Radio.
01:09:21Il y a ce cadeau
01:09:22assez magnifique
01:09:22pour les hommes.
01:09:24Aujourd'hui,
01:09:24ce stimulateur prostatique
01:09:26télécommandé
01:09:27Hector
01:09:27de la marque
01:09:28Passage du Désir.
01:09:30Il vous reste quelques minutes
01:09:31pour peut-être l'acquérir.
01:09:33Et pour ça,
01:09:34vous envoyez sapin
01:09:35par SMS
01:09:35au 7-20-18.
01:09:38Charlotte,
01:09:39merci de nous appeler
01:09:40parce que vous êtes
01:09:41évidemment
01:09:42dans un moment difficile
01:09:43puisque vous avez perdu
01:09:44votre mère
01:09:45il y a deux ans.
01:09:46Donc,
01:09:46j'imagine
01:09:47beaucoup de tristesse.
01:09:49Oui,
01:09:49bonjour.
01:09:50Oui,
01:09:50oui,
01:09:50bonjour.
01:09:51Merci de m'accueillir
01:09:52dans votre émission.
01:09:53Très contente.
01:09:55Bonjour,
01:09:55Michel.
01:09:55Bonjour.
01:09:56En fait,
01:09:58oui,
01:09:59j'ai perdu ma maman
01:10:02il y a deux ans
01:10:03et j'ai une certaine colère
01:10:07que je n'arrive pas
01:10:07à évacuer.
01:10:10J'ai des soucis
01:10:10de santé
01:10:11qui se canalisent
01:10:15sur la vue.
01:10:17J'ai une vision double
01:10:18et sur mes articulations.
01:10:20et donc,
01:10:22j'ai travaillé
01:10:23avec des thérapeutes
01:10:25qui m'ont dit
01:10:26que ça émanait
01:10:28du foie
01:10:29et donc,
01:10:31le foie,
01:10:31c'est la colère.
01:10:33Alors,
01:10:33effectivement,
01:10:33vous avez bien écouté
01:10:34Michel Audouille.
01:10:35Oui,
01:10:36oui,
01:10:36j'ai lu ses livres aussi.
01:10:38Ça,
01:10:39c'est bien.
01:10:42Depuis le début
01:10:42de l'émission,
01:10:43j'ai entendu
01:10:44une auditrice
01:10:46qui en a parlé.
01:10:47donc,
01:10:49il fallait effectivement
01:10:50évacuer cette colère.
01:10:53Mais,
01:10:54moi,
01:10:54ma question,
01:10:55c'est comment on l'évacue
01:10:56quand ça s'accumule
01:10:58comme ça
01:10:58avec un deuil
01:11:00qui se fait.
01:11:02C'est tout récent
01:11:03qui se fait.
01:11:06Mais avec,
01:11:07voilà,
01:11:08de temps en temps,
01:11:09de nouveau,
01:11:10de la colère
01:11:11qui revient.
01:11:12Elle est contre qui,
01:11:13cette colère ?
01:11:14Eh bien,
01:11:15je ne sais pas,
01:11:16en fait.
01:11:16contre,
01:11:17je ne sais pas,
01:11:17peut-être contre maman
01:11:18qui m'a laissée.
01:11:20Donc ça,
01:11:21j'y ai travaillé.
01:11:22Excusez-moi,
01:11:23vous pouvez juste
01:11:23nous répéter
01:11:24ce que vous venez de dire ?
01:11:25Contre maman
01:11:26qui est partie.
01:11:27Non,
01:11:28ce n'est pas ça
01:11:28que vous avez dit.
01:11:28Vous n'avez pas dit ça.
01:11:29Vous avez dit
01:11:30contre maman
01:11:30qui m'a laissée.
01:11:31Voilà.
01:11:32Oui,
01:11:32qui m'a laissée.
01:11:33Mais ne cherchez pas plus loin,
01:11:34vous l'avez nommée
01:11:34la raison de la colère.
01:11:36Voilà,
01:11:36c'est ça.
01:11:37Et il n'y a aucune honte
01:11:39et culpabilité à ça.
01:11:40C'est ce que vivent
01:11:41et ressentent 90%
01:11:42des gens
01:11:42qui perdent un être cher.
01:11:44Je cite d'ailleurs
01:11:45dans un de mes livres
01:11:47cette anecdote
01:11:48avec une patiente
01:11:49qui avait perdu son mari
01:11:50qui était décédée
01:11:51d'un cancer.
01:11:52Elle l'avait accompagnée
01:11:52en hospitalisation
01:11:53à domicile.
01:11:55Il était mort dans ses bras
01:11:56et je lui ai demandé
01:11:57ce qui était venu
01:11:57à son esprit
01:11:58à ce moment-là
01:11:58et elle m'a dit
01:12:00en s'effondrant en larmes
01:12:01« Salaud,
01:12:01pourquoi tu m'abandonnes ? »
01:12:04C'est bien sûr,
01:12:05c'est un sentiment
01:12:06qui...
01:12:06Alors,
01:12:07on a honte
01:12:07de ce sentiment-là
01:12:08et tant que vous ne l'aurez
01:12:09pas reconnu totalement
01:12:10et vous avez commencé
01:12:11à le faire
01:12:12puisque c'est vous
01:12:12qui l'avez nommé,
01:12:14tant que vous ne le mettrez
01:12:15pas à plat
01:12:15sur un papier
01:12:16et que vous vous en débarrasserez,
01:12:17eh bien,
01:12:18la colère va rester.
01:12:19Si cette colère reste,
01:12:20les conséquences,
01:12:21notamment effectivement
01:12:22au niveau de ce qui touche
01:12:23les énergies du foie,
01:12:24vont continuer à s'exprimer.
01:12:26Il y a quelque chose
01:12:26que vous avez du mal à voir.
01:12:29Oui,
01:12:29c'est ça.
01:12:32Mais je l'ai déjà fait.
01:12:33Alors,
01:12:34il faut le refaire,
01:12:35refaire,
01:12:36refaire.
01:12:36Le ménage de printemps,
01:12:37vous le faites tous les ans ?
01:12:39Tous les ans,
01:12:40oui.
01:12:40Le ménage du quotidien,
01:12:43vous le faites tous les jours ?
01:12:44Oui.
01:12:45Donc,
01:12:45il y a un certain nombre
01:12:46de ménages intérieurs
01:12:47qui ont besoin parfois
01:12:48d'être faits régulièrement
01:12:49un certain nombre de fois.
01:12:50D'accord.
01:12:51Il faut d'abord que vous acceptiez
01:12:53que quelque part,
01:12:56vous avez quel âge aujourd'hui,
01:12:58Charlotte ?
01:12:58J'ai 55 ans.
01:13:0055 ans.
01:13:00Eh bien,
01:13:01il y a une part de vous
01:13:02qui est restée
01:13:04à un âge
01:13:05beaucoup plus jeune.
01:13:06et votre maman,
01:13:10il y avait ce lien très fort.
01:13:12Vers une douzaine d'années,
01:13:13d'ailleurs.
01:13:14Voilà.
01:13:16Je n'ai pas entendu.
01:13:17Pardon ?
01:13:17Vers l'époque où vous aviez
01:13:20à peu près une douzaine d'années.
01:13:23Oui, d'accord.
01:13:23Et peut-être que vous pouvez,
01:13:26si vous avez des photos
01:13:27de vous avec votre maman
01:13:29quand vous étiez jeune,
01:13:31c'est revoir toutes ces photos
01:13:33et revivre tous ces moments
01:13:35et tout ce qu'elle vous a donné
01:13:36parce que je suppose
01:13:37que vous n'êtes pas en colère
01:13:39contre elle.
01:13:40Non, pas du tout.
01:13:40On est bien d'accord.
01:13:42Donc,
01:13:43revivrez tout ça
01:13:45pour que ce soit
01:13:45peut-être plus apaisé
01:13:47aussi.
01:13:49Et puis,
01:13:50vous avez le droit
01:13:51d'être en colère
01:13:53parce que oui,
01:13:55elle vous a laissé
01:13:57alors que pour vous,
01:13:58vous n'étiez pas encore prête.
01:14:00Oui, c'est ça.
01:14:01Oui, oui,
01:14:01je n'étais pas prête, oui.
01:14:03Vous n'étiez pas prête.
01:14:04Oui.
01:14:05Et donc,
01:14:06il y a un sentiment
01:14:07d'injustice.
01:14:09Peut-être que
01:14:10si elle était partie
01:14:12quand vous aviez eu
01:14:1380 ou 70 ans,
01:14:15vous l'auriez accepté.
01:14:16Ce n'est pas pareil.
01:14:17Ce n'est pas sûr.
01:14:18Mais peut-être pas
01:14:19à cet âge-là.
01:14:20Je n'ai pas le lien
01:14:20que vous aviez
01:14:21mais envoyez-lui
01:14:22un petit mot
01:14:22dans lequel vous lui écrivez
01:14:23que vous lui dites
01:14:25vraiment au revoir
01:14:26et que vous la laissez partir.
01:14:28Et puis,
01:14:28à ce moment-là,
01:14:29ça va vous permettre
01:14:30de revenir à vous-même
01:14:31et de penser les plaies.
01:14:34Et parlez-lui.
01:14:37Parlez-lui.
01:14:37Même si parfois,
01:14:38vous avez envie
01:14:39de lui dire des choses
01:14:39avec un peu de colère.
01:14:40Parlez-lui.
01:14:41On vient de parler
01:14:42du dialogue intérieur
01:14:45avec Françoise
01:14:46mais vous pouvez avoir
01:14:47un dialogue avec elle.
01:14:48Mais même
01:14:49des mots de colère alors.
01:14:51Mais oui.
01:14:51C'est pas forcément
01:14:52elle me manque.
01:14:53D'accord.
01:14:55Mais bien sûr.
01:14:55Bien sûr.
01:14:56Parce que c'est un travail symbolique.
01:14:57Vous allez parler
01:14:58à la représentation
01:14:58de votre mère
01:14:59à l'intérieur de vous.
01:15:01Et vous serez peut-être
01:15:02très surprise
01:15:03parce qu'il y aura peut-être
01:15:04au moment où
01:15:05vous lui parlerez
01:15:05avec un peu de colère
01:15:06un peu de vent
01:15:07qui va claquer la porte
01:15:09ou claquer la fenêtre
01:15:10ou un objet
01:15:11que vous allez trouver
01:15:12qui va vous rappeler
01:15:14parce qu'il lui appartenait
01:15:16un certain nombre de choses.
01:15:17Ça peut vous paraître fou
01:15:19ce que je vous dis
01:15:19mais Jung l'a d'ailleurs
01:15:21beaucoup montré.
01:15:22Jung a beaucoup travaillé
01:15:23sur la synchronicité.
01:15:26Et si vous êtes vraiment
01:15:28dans ce dialogue avec elle,
01:15:30vous aurez des signes
01:15:31qui vont vous aider
01:15:32à accepter
01:15:34qu'elle soit plus là
01:15:36mais qu'elle soit quand même
01:15:37un petit peu là en vous.
01:15:38Oui.
01:15:38Et ça va apaiser votre colère.
01:15:42Très bien.
01:15:44Bon.
01:15:44Au travail.
01:15:45Merci beaucoup.
01:15:46Oui mais c'est vraiment important
01:15:47que vous intégriez
01:15:48ce qui vous a été dit
01:15:49à savoir que
01:15:50le ressenti que l'on a
01:15:53quand on perd un être cher
01:15:54qui est abandonné
01:15:55d'être en colère
01:15:56après lui ou elle
01:15:57et de lui en vouloir
01:15:59parce qu'on considère
01:16:00qu'il nous laisse
01:16:00et qu'il nous abandonne
01:16:01c'est un sentiment
01:16:02qui est entre guillemets
01:16:03naturel, presque sain
01:16:05puisqu'il est celui
01:16:06de la souffrance
01:16:07de la rupture du lien.
01:16:08donc il n'y a aucune culpabilité
01:16:10à avoir
01:16:10donc l'entre-eux n'était
01:16:12du part la culpabilité
01:16:13parce qu'à partir de ce moment-là
01:16:14c'est là où ça devient compliqué.
01:16:16D'ailleurs la preuve
01:16:16c'est que comme ça dure
01:16:17avec une certaine intensité
01:16:19d'ailleurs
01:16:19ça commence à impacter
01:16:21dans votre corps
01:16:21les sens
01:16:22qui sont ceux
01:16:22qui vous permettent de voir
01:16:23donc vous avez besoin
01:16:24de revoir clair
01:16:25sur cette histoire.
01:16:25oui de revoir clair
01:16:27c'est ça
01:16:28c'est exactement ça
01:16:28oui oui
01:16:30bon
01:16:31très bien
01:16:31comme je dis souvent
01:16:33n'hésitez pas à réécouter
01:16:34mon podcast
01:16:34pour être sûr
01:16:35de bien avoir
01:16:36saisi
01:16:37toutes les informations
01:16:38qu'on vous a données
01:16:38merci Charlotte
01:16:40et bien merci
01:16:41je vous embrasse
01:16:42merci à vous
01:16:43et puis c'est bien sûr
01:16:44une émotion forte
01:16:44de perdre sa mère
01:16:45et on aura Pascal
01:16:46dans un instant
01:16:47qui va nous en parler également
01:16:48et qui lui pleure
01:16:50pleure visiblement
01:16:51encore beaucoup
01:16:52On continue avec Michel Audoul
01:17:07à évoquer nos émotions
01:17:09et on va parler de la tristesse
01:17:12évidemment avec Pascal
01:17:14qui nous rejoint également
01:17:15merci de prendre la parole
01:17:16Pascal
01:17:17bonjour
01:17:17bonjour Brigitte
01:17:19bonjour Michel
01:17:20et merci infiniment pour eux
01:17:21pour votre émission
01:17:22qui me bouleverse
01:17:24beaucoup aujourd'hui
01:17:24je vous écoute régulièrement
01:17:26ben merci
01:17:28depuis très très longtemps
01:17:30et je sais que vous êtes
01:17:31quelqu'un qui a apporté
01:17:32beaucoup beaucoup beaucoup
01:17:33et vous êtes précieuse
01:17:34dans en tout cas
01:17:35dans ma vie
01:17:36depuis très longtemps
01:17:37ben écoutez
01:17:38je suis touché
01:17:39je suis particulièrement touché
01:17:42parce que
01:17:43c'est un petit peu compliqué
01:17:44de peut-être
01:17:45de je sais pas trop
01:17:47par quoi commencer
01:17:47à savoir que
01:17:50bon j'ai 65 ans
01:17:51que j'ai beaucoup travaillé sur moi
01:17:54je suis quelqu'un
01:17:55de très positif
01:17:56je suis quelqu'un
01:17:57qui suit plutôt
01:17:58à ce que l'on dit
01:17:59rayonnant dans la vie
01:18:00et je me retrouve
01:18:02donc d'avoir perdu mon papa
01:18:03en 2024
01:18:05en septembre 2024
01:18:06mon papa qui était très âgé
01:18:08qui
01:18:08où il y a eu
01:18:09cette sensation
01:18:10un petit peu de soulagement
01:18:11de le voir partir
01:18:12parce que d'abord
01:18:12il est parti dans la paix
01:18:13et j'ai pu lui dire
01:18:14je lui ai parlé
01:18:17pour l'accompagner
01:18:18et il est parti très vite
01:18:20et que derrière ça
01:18:22restait notre maman
01:18:24une maman
01:18:26auquel j'ai toujours été
01:18:27très très très attaché
01:18:29depuis toujours
01:18:29et
01:18:31ou peut-être
01:18:32comme beaucoup de gens
01:18:32cette maman
01:18:33je la pensais
01:18:34oui éternelle
01:18:36alors c'est vrai que
01:18:36en tant qu'adulte
01:18:38en tant qu'adulte
01:18:39je m'étais préparé
01:18:40entre guillemets
01:18:41depuis longtemps
01:18:41à cette espèce
01:18:43enfin pas cette espèce
01:18:44mais en tout cas
01:18:45ce jour
01:18:46où arriverait
01:18:46ce départ
01:18:47et
01:18:48le jour où j'étais arrivé
01:18:50j'ai pas pu
01:18:50d'abord je n'étais pas là
01:18:52elle est partie
01:18:52très très vite
01:18:53après votre père
01:18:55bien sûr
01:18:568 mois
01:18:578 mois après votre père
01:18:58comme tout couple
01:18:59qui a vécu
01:19:00toute sa vie
01:19:00et quand il y en a
01:19:01un des deux qui s'en va
01:19:02l'autre
01:19:02l'autre s'éteint
01:19:03elle est partie
01:19:05il n'y a pas très longtemps
01:19:06donc
01:19:06elle est partie au mois de mai
01:19:07c'est ça
01:19:08elle est partie au mois de mai
01:19:08j'étais
01:19:09enfin j'étais
01:19:10j'étais partie une quinzaine de jours
01:19:11et avant de ne pas partir
01:19:12puisque depuis deux ans
01:19:13j'ai pris ma retraite
01:19:14et je l'avais aussi
01:19:14prise cette retraite
01:19:15pour pouvoir passer
01:19:17encore plus de temps
01:19:17vers elle
01:19:18et chose que
01:19:19enfin chose que j'ai pu faire
01:19:20elle vivait en province
01:19:22et moi à Paris
01:19:23et
01:19:24quand je suis parti
01:19:27donc pour ses vacances
01:19:27je partais 15 jours
01:19:28je lui ai dit
01:19:28écoute ma petite maman
01:19:29je vais partir 15 jours
01:19:30elle savait que j'avais
01:19:32un appartement en Espagne
01:19:32etc
01:19:33elle se souvenait
01:19:33elle se souvenait
01:19:34peu importe
01:19:35et elle me dit
01:19:35je suis contente
01:19:36quand tu vas revenir
01:19:36oui je vais être là
01:19:38je vais occuper de toi
01:19:39etc
01:19:39et puis deux jours
01:19:41avant qu'on rentre
01:19:42mes sœurs ma belles
01:19:43et en deux heures de temps
01:19:44enfin une heure et demie
01:19:45même de temps
01:19:46elle est partie
01:19:48donc brutalement
01:19:49et
01:19:50et je me retrouve
01:19:52aujourd'hui
01:19:53alors j'ai envie de dire
01:19:54quand la raison
01:19:56quand la raison
01:19:57reprend son droit
01:19:58c'est l'adulte
01:19:59et je me dis
01:20:00mais bien sûr
01:20:01bien sûr
01:20:01d'ailleurs c'est ce que j'entends
01:20:02autour de moi
01:20:03c'est beau d'avoir
01:20:04d'être arrivé jusque là
01:20:05oui tout ça c'est vrai
01:20:06tout ça c'est la réalité
01:20:07mais comme je suis très très connecté
01:20:09à mon enfant intérieur
01:20:10j'ai vraiment le sentiment
01:20:12et d'ailleurs c'est ce que je ressens
01:20:14justement
01:20:15dites nous ce que vous ressentez
01:20:17c'est un arrachement
01:20:19au niveau du ventre
01:20:20c'est vraiment comme
01:20:21c'est vraiment ce côté
01:20:23une déchirure
01:20:25une déchirure
01:20:26et
01:20:26il y a une part de vous
01:20:27qui est partie
01:20:28exactement
01:20:29exactement
01:20:31une part de moi
01:20:33qui est partie
01:20:33ce ressenti
01:20:35ce ressenti est légitime
01:20:36mais en même temps
01:20:37la focale n'est pas bonne
01:20:38vous savez votre mère
01:20:41elle vous a fait
01:20:41le plus beau cadeau d'amour
01:20:42qu'elle pouvait vous faire
01:20:43c'est de partir
01:20:45quand vous n'étiez pas là
01:20:45parce que comme ça
01:20:46elle vous faisait le cadeau
01:20:47d'alléger le moment
01:20:49de la séparation
01:20:49et du départ
01:20:50alors vous
01:20:51vous l'avez vécu autrement
01:20:52parce que vous l'avez vécu
01:20:53avec rajouter
01:20:54à ce que vous venez d'évoquer
01:20:56la culpabilité
01:20:57de me dire
01:20:58ben voilà
01:20:58elle n'était pas bien
01:20:59elle était etc
01:20:59moi je pars pour m'amuser
01:21:01ou me reposer en vacances
01:21:02alors que je la laisse
01:21:04toute seule
01:21:04c'est pas vraiment ça
01:21:06parce que justement
01:21:08il n'y avait rien
01:21:09qui laissait présager
01:21:10mis à part la tête
01:21:12qu'elle perdait un petit peu
01:21:13mais bon
01:21:13elle savait
01:21:14elle savait nous reconnaître
01:21:15ses enfants etc
01:21:15elle n'a pas vraiment réalisé
01:21:18consciemment
01:21:19que papa était parti
01:21:20parce que souvent
01:21:21elle nous demandait
01:21:22ton père il est où
01:21:23enfin donc au départ
01:21:24on lui avait quand même dit
01:21:25parce qu'on dit 70 ans de mariage
01:21:26on ne peut pas ne pas lui dire que
01:21:28et puis au moment
01:21:30on lui avait dit
01:21:31la réalité
01:21:32donc elle a pleuré
01:21:33le lendemain
01:21:34elle ne se souvenait plus
01:21:35et elle nous demandait
01:21:36où était papa
01:21:37enfin bref
01:21:37donc au bout de quelques semaines
01:21:38on lui a même dit
01:21:39écoute papa tu sais
01:21:40il était très âgé
01:21:41très fatigué
01:21:41il était en besoin de repos
01:21:43et puis ça s'arrêtait là
01:21:45on changeait de conversation
01:21:46ça s'arrêtait là
01:21:46donc quand les mois ont suivi
01:21:49on l'a entouré
01:21:50enfin mes soeurs
01:21:51étaient là au quotidien
01:21:52du personnel qui venait
01:21:53enfin du personnel
01:21:54des gens qui
01:21:54d'associations qui travaillaient
01:21:56pour elle
01:21:56qui venaient à la maison
01:21:57elle était très entourée
01:21:58et pas de souffrance particulière
01:22:01et avant que je parte
01:22:04sans culpabilité du tout
01:22:06de partir pour ces 15 jours
01:22:07rien ne laissait présager
01:22:09que j'allais revenir
01:22:1015 jours après
01:22:11vous voyez ce que je veux dire
01:22:12oui je vois tout à fait
01:22:13ce que vous voulez dire
01:22:14mais là vous parlez
01:22:15de ce qui se passait
01:22:15au niveau du champ conscient
01:22:16mais vous savez
01:22:17quand vous interrogez
01:22:18les gens qui ont fait des comas
01:22:19les gens qui ont été dans
01:22:20etc. ils sont capables
01:22:21de vous décrire des choses
01:22:22dont vous n'avez même pas idée
01:22:23ils captent absolument tout
01:22:26et tout en étant
01:22:27j'en suis persuadée
01:22:27tout en étant au niveau conscient
01:22:29dont quelqu'un qui avait
01:22:31parce que oui
01:22:32la vie est ainsi faite
01:22:33que des pans de nous-mêmes
01:22:35se disjonctent
01:22:37pour ne pas accéder
01:22:37à une réalité
01:22:38qui serait trop douloureuse
01:22:39et ça c'est le champ conscient
01:22:40qui fait ça
01:22:41et c'est quelque chose
01:22:42qui est sain
01:22:43et qui est protecteur
01:22:43mais dans les structures
01:22:45profondes de l'individu
01:22:46on va même jusqu'à constater ça
01:22:48avec les gens qui ont Alzheimer
01:22:49et bien ils ont parfaitement
01:22:51conscience de ce qui est
01:22:51en train de se jouer
01:22:52et de se passer
01:22:53et qu'est-ce qui s'est passé
01:22:55je suis persuadé
01:22:55je suis persuadé
01:22:56qu'il y a une part d'elle
01:22:56qui avait compris
01:22:57bien sûr
01:22:58bien sûr
01:22:59et j'en parle d'autant
01:23:01plus facilement
01:23:02si vous voulez
01:23:02c'est que moi
01:23:03le jour où j'ai perdu
01:23:03la mienne de mère
01:23:04j'ai été présent
01:23:05nous étions présents
01:23:07avec mon épouse
01:23:07etc. etc.
01:23:09et elle sentait bien sans doute
01:23:10la douleur et la souffrance
01:23:11qui étaient présentes chez moi
01:23:12et donc elle a attendu
01:23:14que je quitte la chambre
01:23:15de l'hôpital
01:23:15pour partir
01:23:16alors que j'allais revenir
01:23:17deux heures après
01:23:18c'est-à-dire que la personne
01:23:20à ce moment-là
01:23:20fait le choix
01:23:21du cadeau
01:23:24de ne pas être là
01:23:26au moment où le cordon se coupe
01:23:28moi je peux vous raconter
01:23:29quand j'ai perdu ma mère
01:23:30j'étais à l'hôpital
01:23:32elle allait très très très mal
01:23:33je suis restée à côté
01:23:35deux heures
01:23:36et puis à un moment
01:23:37je me suis dit
01:23:37si je reste
01:23:38de toute façon
01:23:39elle ne partira pas
01:23:39je suis partie
01:23:40une demi-heure après
01:23:41elle était partie
01:23:42c'est ça
01:23:42vous voyez
01:23:43Pascal
01:23:43donc il faut vraiment
01:23:44comprendre
01:23:45que c'était un cadeau
01:23:48qu'elle vous a fait
01:23:49c'est ce que veut
01:23:50vous transmettre
01:23:51Michel
01:23:51et que vous lui avez fait
01:23:52le cadeau de partir
01:23:53oui
01:23:55tout ça je le comprends bien
01:24:00tout ça je le comprends bien
01:24:02et vous
01:24:03j'entendais tout à l'heure
01:24:04que vous parliez
01:24:05justement
01:24:05de renseignements en contact
01:24:07ce sont des choses
01:24:08que je fais
01:24:08Pascal
01:24:08si on revient sur
01:24:09cette notion de culpabilité
01:24:11c'est pour que vous puissiez
01:24:12digérer
01:24:13et ne plus avoir
01:24:15mal au ventre
01:24:17c'est-à-dire que oui
01:24:18mais
01:24:19enfin je crois
01:24:20si je suis
01:24:20ce que Michel Audoul
01:24:21la piste que Michel Audoul
01:24:23vous proposez
01:24:24oui mais c'est tellement
01:24:26quelque part
01:24:27il n'y a pas un jour
01:24:29il n'y a pas une heure
01:24:30où dans ce que je fais
01:24:31où je me reprends
01:24:33avec mon souffle
01:24:34pour mettre
01:24:35enfin
01:24:35si je suis tout seul
01:24:37je me suis allé
01:24:38peut-être que vous êtes enceinte
01:24:39de votre mère
01:24:39Pascal
01:24:41il va falloir accoucher là
01:24:42oui oui
01:24:43non mais il y a quelque chose
01:24:45Pascal
01:24:45ça c'est une chose
01:24:46c'est que dans ce qui est
01:24:47le champ de la psychologie
01:24:48d'un individu
01:24:49la période de un an
01:24:51pour faire un deuil
01:24:51n'est pas quelque chose
01:24:52de hasardeux
01:24:53il faut savoir
01:24:53qu'au niveau inconscient
01:24:54aujourd'hui
01:24:56jour T
01:24:57ou jour J
01:24:58nous projetons
01:24:59un an
01:25:01de notre vie à venir
01:25:02avec les gens
01:25:03qui sont présents
01:25:04dans ce moment là
01:25:04donc tant que la personne
01:25:06est présente dans notre vie
01:25:08on a une espèce
01:25:08de projection permanente
01:25:09jusqu'à une année avant
01:25:10il va donc vous falloir
01:25:12par rapport à cette date
01:25:13du décès de votre mère
01:25:15à peu près
01:25:16grosso modo
01:25:16une année
01:25:17pour que quelque chose
01:25:18en vous constitue
01:25:19un présent et un futur
01:25:21dans lequel
01:25:21elle n'est plus
01:25:23ce besoin de présence
01:25:25qui vous semblait être
01:25:26celui que vous aviez
01:25:27quoi
01:25:27oui oui
01:25:27et puis là
01:25:28arrive Noël
01:25:29je pense que ça rajoute
01:25:29beaucoup de choses
01:25:30ça fait six mois
01:25:33qu'elle est partie
01:25:33c'est très peu
01:25:34six mois
01:25:35et puis
01:25:37vous aviez projeté
01:25:38visiblement
01:25:39quelque chose
01:25:40de fort
01:25:41comme avec elle
01:25:42justement
01:25:42après le décès
01:25:44de votre père
01:25:44et ce projet là
01:25:46il faut le mettre
01:25:48de côté
01:25:48parce qu'il n'est pas
01:25:49réalisable
01:25:49puisqu'elle n'est plus là
01:25:51donc il faut que vous
01:25:52trouviez un autre sens
01:25:54aussi
01:25:55à votre existence
01:25:56et j'imagine
01:25:57me semble-t-il
01:25:58que vous n'avez peut-être
01:25:59pas d'enfant
01:25:59ou vous n'êtes
01:26:00j'ai un fils
01:26:01j'ai sept petits-enfants
01:26:03et vous voyez
01:26:04mais c'est quand même
01:26:06assez fou
01:26:07que je n'arrive pas
01:26:09quelque part
01:26:10pour l'instant
01:26:12en tout cas
01:26:13je suis heureux
01:26:14bien sûr que mon fils
01:26:15est très important
01:26:16mes petits-enfants
01:26:17sont très importants
01:26:18mais en même temps
01:26:20voilà
01:26:21en même temps
01:26:21on était tellement proches
01:26:24tous les deux
01:26:25on était
01:26:25bref
01:26:26et puis vous savez
01:26:28il y a une chose
01:26:29que je voudrais rajouter
01:26:29je crois
01:26:30qu'il y a aussi
01:26:31un sens
01:26:31dans tout ça
01:26:32c'est que
01:26:33la maman
01:26:34que j'avais laissée
01:26:36quand je suis partie
01:26:37donc
01:26:37avant qu'elle ne parte
01:26:40définitivement
01:26:40j'avais
01:26:41ma petite maman
01:26:44qui avait un physique
01:26:45de 94 ans
01:26:46avec ses rides
01:26:48avec son visage
01:26:49etc
01:26:49et quand on a pu
01:26:51j'ai pu la revoir
01:26:52donc
01:26:52ensuite
01:26:53au funerarium
01:26:55il s'est passé
01:26:55quelques jours
01:26:56et là
01:26:57la façon
01:26:58dont le funerarium
01:26:59avait travaillé
01:27:00sur le corps
01:27:00j'avais une maman
01:27:01qui avait au moins
01:27:0225 ans de moins
01:27:03que ce que je l'avais laissée
01:27:06je n'ai pas
01:27:06je n'ai pas retrouvé
01:27:07quelque part
01:27:09vous voyez
01:27:09parce qu'elle était partie
01:27:10pardon
01:27:12parce qu'elle était déjà partie
01:27:13et que ce qui restait
01:27:14que vous avez vu là
01:27:15n'était qu'une représentation
01:27:16mais c'est à dire
01:27:17qu'ils avaient tellement
01:27:18travaillé sur le corps
01:27:19avec une coiffure
01:27:20qu'il n'était pas elle
01:27:21bon alors
01:27:21c'est bien
01:27:22soyez en colère contre eux
01:27:24ça va vous éviter
01:27:25d'être en colère
01:27:26contre vous-même
01:27:27c'est très bien
01:27:30vous pouvez leur en vouloir
01:27:32et puis vous avez le droit
01:27:33de leur envoyer une lettre
01:27:34n'allez pas jusqu'à faire un procès
01:27:35ça va être beaucoup d'énergie
01:27:36pour pas grand chose
01:27:37mais voyez
01:27:38c'est intéressant
01:27:39ce que vous venez de nous dire
01:27:40parce que ça montre bien
01:27:41qu'on vous a pris votre mère
01:27:43il y a quelque chose
01:27:44qui ne va pas
01:27:44vous avez complètement raison
01:27:46Brigitte
01:27:46oui complètement raison
01:27:47je savais qu'il y avait
01:27:49quelque chose là-dedans
01:27:49mais je n'avais pas compé
01:27:50comme ça
01:27:50c'est vous qui nous l'avez dit
01:27:52moi je n'ai fait que vous écoutez
01:27:53exactement
01:27:54je n'ai fait que vous écoutez
01:27:56allez
01:27:57je vous remercie infiniment
01:27:58tous les deux
01:27:59je vous remercie infiniment
01:28:00sachez que vous avez
01:28:01en tout cas une grande force
01:28:02en tant qu'homme
01:28:02vous êtes capable
01:28:03de parler de vos émotions
01:28:04de façon simple
01:28:05et ça c'est quelque chose
01:28:05qui est formidable
01:28:06je suis tout à fait
01:28:08tout à fait
01:28:08et moi je vous remercie infiniment
01:28:10Michel Houdou
01:28:10et Brigitte
01:28:11pour ces émissions
01:28:11qui sont juste
01:28:12toutes fantastiques
01:28:13merci infiniment
01:28:15c'est grâce à vous
01:28:18grâce à tous
01:28:19ceux qui savent
01:28:20parler d'eux
01:28:21avec une vérité
01:28:22qui est tellement importante
01:28:24dans notre société
01:28:25où on est un peu trop
01:28:26dans le superficiel
01:28:27notre gagnant du jour
01:28:28c'est Guillaume
01:28:29qui habite à Nîmes
01:28:30et qui pourra donc
01:28:31jouer avec Hector
01:28:33ce jouet de passage
01:28:35du désir
01:28:36et puis merci beaucoup
01:28:37Michel Houdou
01:28:38c'était une émission
01:28:39touchante sur la femme
01:28:41et voilà comme quoi
01:28:43nos émotions
01:28:44ça parle tellement de nous
01:28:45merci à vous
01:28:47dis-moi où tu as mal
01:28:48je te dirai pourquoi
01:28:49c'est toujours
01:28:50c'est toujours
01:28:52évidemment
01:28:52dans toutes les librairies
01:28:53ou sur internet
01:28:55évidemment
01:28:55tout de suite
01:28:56vous retrouvez
01:28:56Marie
01:28:57pour C'est votre avenir
01:28:58et demain
01:28:58on sera avec
01:28:59Juille du chemin
01:28:59et on va voir
01:29:00comment on devient
01:29:01une sexy lady
01:29:03sud radio
01:29:05parlons vrai
01:29:06parlons vrai
01:29:07sud radio
01:29:08parlons vrai
01:29:09c'est un peu
01:29:10c'est un peu
01:29:10c'est un peu
01:29:11c'est un peu
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