00:00...le mollet aussi maigre que son portefeuille, car le cyclocross ne nourrissait pas son homme.
00:05Dufres, champion du monde, ne touchait le plus souvent par course qu'une vingtaine de milliers de francs de l'époque.
00:11C'est que le cyclocross devenait alors de moins en moins une affaire d'entraînement entre routiers,
00:16mais un rendez-vous de spécialistes n'ayant pas leur renom.
00:20Et puis durant son règne, l'ancien routier Georges Meunier se découvrit une seconde carrière.
00:24Il se consacra essentiellement au cyclocross et devint champion de France.
00:30Au palmarès des championnats du monde, on retrouve à cinq reprises l'italien Renato Longo.
00:39Ce fut le spécialiste par excellence.
00:41Si sa carrière sur route fut d'une rare discrétion, il se comporta fort bien sur la piste.
00:46Alors qu'en France, un autre routier se découvrait quelques années plus tard de grande qualité en sous-bois, le Lorrain André Villers.
00:53On roule à plus de 40 à l'heure, ça va.
00:546 kilomètres en 1,30, ça fait différence, c'est bon.
01:00Mais outre Éric de Vlaminck, l'histoire retiendra surtout l'allemand Rolf Wollscholl.
01:10Il était du genre casse-coup, se faufilait partout avec une adresse hors du commun.
01:14S'il perdait un peu de terrain dans les parties pédestres, il revenait très fort sur les obstacles et dans les parties cyclables.
01:21Mais est-ce qu'un coureur de haut niveau peut réaliser une très bonne saison routière et une bonne saison de cyclocross ?
01:28Est-ce que les deux vont ensemble ?
01:30Oui, je crois que j'en suis persuadé parce que notamment, même au niveau français d'ailleurs, c'est ce qui est très encourageant,
01:35c'est qu'il y a certains coureurs professionnels, notamment une équipe professionnelle qui pratique le cyclocross sérieusement,
01:41qui prépare les championnats et qui ont une activité route pratiquement à temps complet.
01:45Et je crois justement, le problème de dire qu'on ne peut pas concilier la pratique du cyclocross et de la route,
01:50c'est là que vient le problème de la faiblesse du cyclocross actuellement.
01:53Mais on dit de manière générale que c'est une affaire de spécialistes, c'est faux ?
01:56Je crois que c'est entièrement faux.
01:58Mais je peux vous dire qu'actuellement, les meilleurs amateurs français qui sont, paraît-il, des spécialistes,
02:03ne sont pas meilleurs que les professionnels français qui préparent sérieusement le championnat.
02:07Donc il faut d'abord être un coureur de haut niveau sur la route avant de faire un bon cyclocrossman.
02:11Le problème, tout problème est là d'ailleurs.
02:13Allez, je vais en bloc là !
02:15Dans le cyclocross, on y trouve une certaine condition physique
02:24et on fait un petit peu de la musculation sur le vélo
02:28parce qu'il y a quand même des passages qui sont très difficiles
02:30où il faut arracher la mécanique.
02:32Et là, c'est quand même très difficile.
02:35Vous en faites beaucoup de cyclocross l'hiver ?
02:37Disons que moi, dans l'hiver, je fais 7 à 8 cyclocross.
02:42Disons que je ne fais pas ça cette année, ce n'est pas mon but.
02:45Je ne préparerai pas les championnats trans de cyclocross,
02:47mais je l'ai fait en préparation quand même.
02:50Ça me permet de me préparer pour le début de saison.
02:52Pour le cyclocross, on se voit une fois par an au niveau du championnat du monde.
02:55Bon, on se déplace à gauche, à droite, mais on rencontre quoi ?
02:57Une ou deux nations et c'est un problème de structure de compétition.
03:00Et en France aussi, c'est un problème de structure de compétition aussi
03:02puisque nous avons des multitudes d'épreuves
03:04où chacun court dans son coin et championnats du monde dans son quartier,
03:07mais ça ne doit rien prouver.
03:08Merci.
03:09Merci.
03:10Merci.
03:11Merci.
03:12Merci.