Soudain, l'ambiance au Vélodrome a franchi un cap. Il était 21h, tout pile, lorsque les trois tribunes ouvertes (fermé, le virage Sud était comblé par deux tifos des South Winners) ont rugi de plaisir. Les deux premières rencontres de l'Universe League avaient pourtant été prolifiques en buts, les rappeurs Medine, Soprano, Soolking et Alonzo avaient pourtant assuré leur prestation. Mais l'heure était enfin venue de voir la légende, celle pour qui les milliers de spectateurs ont payé leur billet : Zinedine Zidane. À l'applaudimètre, l'enfant de La Castellane a évidemment été le grand gagnant, suivi de près par l'ancien Olympien Dimitri Payet, tout heureux d'évoluer avec Zizou pour la première fois, qui plus est dans son jardin. "Je vais essayer d'en profiter au maximum et de ne jouer qu'avec lui, plutôt qu'avec Redouane (Bougheraba) !", plaisantait-il aux côtés de l'humoriste marseillais en début de soirée. Le Réunionnais s'est, en effet, fait plaisir. Il a prouvé qu'il avait toujours les canes du haut de ses 38 printemps et qu'il n'avait pas perdu ses repères au Vel' deux ans et demi après son départ de l'OM. Ses buts, tout comme ceux de Franck Ribéry, ont fait lever un public marseillais qui s'est également régalé à siffler leurs adversaires de l'écurie parisienne. Leurs réalisations ont parfaitement lancé la team "Phocea" en début de rencontre (l'équipe de la cité phocéenne s'est largement imposée 10-1), mais elles ont été rapidement éclipsées par l'entrée en jeu de "ZZ", qui a provoqué un boucan monstre. Comme à chaque fois qu'il décide de réenfiler les crampons, le Ballon d'Or 1998 fait passer des frissons aux spectateurs. Ceux présents au Vélodrome ce dimanche soir n'ont pas échappé à la règle. Contrôle de la poitrine, passement de jambes... Zidane a étalé toute sa panoplie. Mais il a également provoqué la gronde de ses fans, qui lui ont réclamé de prendre sa chance à plusieurs reprises, de peur que la rencontre se termine sans un but de sa part. Le chronomètre a, en effet, défilé à vitesse grand V... jusqu'à la délivrance à une vingtaine de secondes du terme : une combinaison à trois avec Payet et Ribéry, suivie d'une frappe puissante du gauche qui n'a laissé aucune chance à l'insolite gardien parisien Ludovic Giuly (oui oui).
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