La trêve internationale arrive à point nommé pour l'OM, déjà secoué par un début de saison rocambolesque. Mais avant de songer à gérer les dernières heures du mercato et le cas Adrien Rabiot, ou de penser à souffler avant d'attaquer les cimes de la Ligue des champions, les Olympiens ont rendez-vous à Lyon, ce dimanche soir (20h45), pour l'affiche de la 3e journée de Ligue 1. Un déplacement chez un rival qui se fera encore une fois sans supporters marseillais, mais où Roberto De Zerbi et ses hommes aimeraient retrouver l'ivresse de l'an dernier. "On avait fait un très grand match là-bas, a rembobiné le technicien transalpin, vendredi, à La Commanderie. Nos supporters s'en souviendront toujours. On doit respecter Lyon, ils ont un très grand coach, ils ont perdu des joueurs et ont bien recruté. Ils ont plus de points que nous, il faudra faire un très grand match pour gagner", a-t-il également prévenu, mâchoires serrées et discours carré. Buteur providentiel du match aller la saison passée, au bout du bout du temps additionnel (2-3), Jonathan Rowe a été exfiltré à Bologne cette semaine, mais Pol Lirola et Ulisses Garcia, les autres buteurs de cette improbable soirée, sont toujours là. Une rencontre au scénario complètement fou qui avait posé les bases de l'exercice à venir, entre décisions arbitrales litigieuses (l'expulsion de Leonardo Balerdi), coups de sang verbaux (les propos de Medhi Benatia) et parties spectaculaires. Quid de celle d'aujourd'hui ? Depuis ce temps béni, en tout cas, tout a changé (ou presque) chez les Lyonnais, qui ont remplacé John Textor par Michelle Kang tout en dégraissant l'effectif mis à disposition de Paulo Fonseca (Rayan Cherki agite désormais son maillot à Manchester City), alors que tout semble pouvoir basculer (à tout moment) chez les Marseillais, qui comptaient sur la stabilité et la continuité pour couler des jours heureux. Énervé après la claque à Rennes (1-0) et les coups de lattes dans le vestiaire, contrarié par la victoire cahoteuse contre le Paris FC (5-2), Roberto De Zerbi espérait sans doute un autre départ. Ses dirigeants aussi. Focalisé sur cet Olympico qui sent le soufre, le coach de l'OM sait qu'il aura d'autres émotions à contenir, et très vite, le calendrier de la C1 ayant rendu son verdict. Lui et ses ouailles auront ainsi une copieuse reprise après la réception de Lorient, avec un magnifique périple au Real Madrid, le mardi 16 septembre, et l'accueil du champion d'Europe en titre, le PSG, le dimanche suivant. Autant dire qu'un (bon) résultat chez les Gones leur éviterait de se retrouver trop rapidement en zone de turbulences.
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