L’ascenseur émotionnel. Fort de ses deux succès consécutifs à Nice (1-5) le week-end passé et face à Newcastle (2-1) mardi, l’OM a vu Toulouse contrecarrer ses plans (2-2), hier soir, dans un Vélodrome une nouvelle fois bondé. Et autant dire que si le suspense a fonctionné à plein régime dans l’écrin marseillais, c’est clairement une mauvaise opération pour les protégés de Roberto De Zerbi et deux points perdus dans la course à la qualification en C1. L’OM pensait d’ailleurs avoir fait le plus dur en égalisant par l’intermédiaire de Paixao (66), idéalement servi par Bilal Nadir, puis en reprenant l’avantage à la faveur d’une tête de Pierre-Emile Hojbjerg à la réception d’un centre impeccable de Pierre-Emerick Aubameyang (74). Mais comme face à Angers (2-2) fin octobre, les Marseillais ont laissé filer leur pécule pour se faire rejoindre au tableau d’affichage dans le temps additionnel sur une tête d’Hidalgo après une touche longue du TFC (90 + 2). Un comble… C’est sans doute un résultat mérité pour les Violets, qui s’étaient mis dans les meilleures dispositions pour ouvrir rapidement le score sur un but d’Emersonn (14), qui s’est joué de Nayef Aguerd, de retour dans le onze, pour tromper Geronimo Rulli. L’OM s’est fait donc avoir sur une action arrêtée en toute fin de rencontre, à un moment où on ne s’y attendait plus et où la "maturité" de l’équipe aurait dû se voir. Le but de "Pilou" Hojbjerg avait même eu de quoi faire exploser de joie le public du Vel'alors que ce final ne coulait pas vraiment de source après la première période lénifiante des Marseillais face à des Toulousains bien en place, avec deux lignes pour bétonner dans un 5-4-1 minimaliste. À la différence de la rencontre contre les Magpies, où "Auba" et ses partenaires se sont réveillés après la pause mais avaient montré des choses en première période, l’encéphalogramme de l’OM était bien trop plat. On ne sait pas ce qu’a soufflé Roberto De Zerbi aux oreilles de ses joueurs à la pause, mais ils ont repris la rencontre avec d’autres intentions, un petit plus d’engagement et sans Angel Gomes, toujours aussi neutre et symbole de l’apathie marseillaise, remplacé par Robinio Vaz (46). L’opportunité était belle, pourtant. Car le club olympien avait l’occasion de reprendre la tête du championnat avant le coup d’envoi en cas de victoire contre les Violets. La défaite du PSG à Monaco (1-0), un peu plus tôt dans la journée, leur avait même offert un boulevard pour récupérer la place de leader et passer une semaine au chaud, en attendant le déplacement périlleux à Lille vendredi prochain et le déplacement à Bruxelles, contre l’Union Saint-Gilloise, le mardi suivant.
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