- il y a 4 heures
Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France est l'invité de Questions politiques ce dimanche. Il revient sur la rupture annoncée des digues entre son parti et l'extrême droite, que des personnalités comme Nicolas Sarkozy, Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez appellent de leurs vœux. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-07-decembre-2025-7760611
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:00Bonjour à toutes et bonjour à tous, bienvenue dans Questions politiques.
00:15Notre invité du jour est devenu un oiseau rare dans la jungle de la droite républicaine
00:19quand Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez font sauter quelques dicks sur leur droite
00:23avec leur stratégie du tout sauf LFI.
00:25Lui défend au contraire ce que Jacques Chirac appelait le cordon sanitaire avec l'extrême droite.
00:30Un positionnement désormais minoritaire chez LR au moment où le Rassemblement National
00:34semble aux portes du pouvoir.
00:36Notre invité aurait pu aussi être le candidat de la droite à la dernière présidentielle
00:39mais les électeurs de la primaire de son parti en ont décidé autrement.
00:43Il aurait pu aussi être Premier ministre l'an passé mais à la dernière minute
00:45Emmanuel Macron lui a préféré Michel Barnier.
00:48Deux occasions manquées qu'il raconte dans son premier livre qu'il vient de publier à 60 ans.
00:52« Rien n'est jamais écrit », c'est son titre car non, notre invité n'a renoncé à rien
00:56et se prépare activement à la prochaine bataille pour l'Elysée.
01:00Alors comment comptent-ils mener ce combat face à un RN au zénith dans les sondages ?
01:03Quel espace politique pour ce gaulliste social à la tête de la région Hauts-de-France depuis 10 ans maintenant ?
01:08Xavier Bertrand est en direct sur France Inter, sur France Info, canal 16 de la télé
01:12et en partenariat avec le journal Le Monde.
01:14On est ensemble jusqu'à 13h pour répondre à toutes les questions politiques.
01:18Bonjour Xavier Bertrand.
01:26Bonjour.
01:26Merci d'avoir accepté notre invitation aujourd'hui.
01:29A mes côtés pour vous interroger aujourd'hui, Brigitte Boucher de France Télévisions.
01:32Bonjour Brigitte.
01:33Bonjour Julien.
01:34Avec vous tout à l'heure, on fera le portrait de Xavier Bertrand.
01:37Et oui, quatre fois ministre.
01:38Il pense à la présidentielle en se rasant.
01:40Il n'a fait ni Sciences Po ni l'ENA, mais sa région des Hauts-de-France,
01:43telle d'irréductible gaulois, résiste à l'envahisseur RN.
01:46Peut-être un atout pour 2027.
01:47Merci Brigitte et Françoise Fressoz à vos côtés du journal Le Monde.
01:50Bonjour Françoise.
01:51Bonjour à toutes et tous.
01:53En fin d'émission, avec vous, on se projettera comme d'habitude sur 2027
01:56avec une question qui animera les débats et aujourd'hui ?
01:58La République des territoires, autrement dit la décentralisation.
02:02Au moment où tous les pouvoirs semblent vaciller, l'idée est redevenue furieusement à la mode.
02:07Faut-il y croire et si oui, à quelles conditions ?
02:10Merci Françoise et à tout à l'heure.
02:12Mais d'abord, Xavier Bertrand, quelques questions d'actualité.
02:15Est-ce que vous croyez toujours au Front Républicain face au RN dans un second tour ?
02:21Mon combat, c'est contre les extrêmes.
02:23Et je le dis, ni LFI, ni Rassemblement National.
02:26Je vous pose cette question parce que vous l'avez vu manifestement, Nicolas Sarkozy n'y croit plus.
02:30Lui, l'ancien président, dans son nouveau livre Apparaître Mercredi,
02:33raconte certes son court séjour en prison, mais il rapporte aussi une conversation avec Marine Le Pen.
02:37Elle lui demande s'il s'associera à un Front Républicain à l'avenir.
02:40Réponse de Nicolas Sarkozy, je cite, non et de surcroît, je l'assumerai en prenant le moment venu,
02:46une position publique sur le sujet.
02:47Est-ce que ça vous choque ?
02:48Je préfère les positions politiques de Nicolas Sarkozy de 2007.
02:52Vous étiez son porte-parole de campagne à l'époque.
02:54Que les positions politiques de Nicolas Sarkozy en 2025.
02:57C'est-à-dire ?
02:57C'est-à-dire ?
02:58Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
02:59À l'époque, combat-t-elle le Rassemblement National ?
03:02Et par l'action et par des convictions, et par une fidélité aussi à ce qu'est le mouvement.
03:07À l'époque, l'UMP, le mouvement de Jacques Chirac, aucune collusion avec les extrêmes.
03:14Pour moi, les choses sont très claires.
03:15Et vous savez, je pense qu'en politique, la cohérence, c'est important.
03:18Et je reste exactement dans la même ligne.
03:20Mais je voudrais vous expliquer aussi pourquoi.
03:24Dans la logique qui est la mienne, dans la façon de faire de la politique,
03:27je cherche à unir, je cherche à rassembler.
03:30Ils cherchent à désunir Nicolas Sarkozy ?
03:31C'est ce que nous faisions clairement en 2007.
03:33Les extrêmes, aujourd'hui, cherchent à diviser une société française
03:37qui est déjà beaucoup trop fracturée.
03:39C'est la raison pour laquelle je continuerai à me battre
03:42contre et Jean-Luc Mélenchon et M. Bardella.
03:46Est-ce que vous considérez que ce que dit là l'ex-chef de l'État,
03:48c'est un appel à l'union des droites ? Vous diriez ça ?
03:50Attendez, soyons clairs là.
03:52On va appeler les choses par leur nom.
03:53Union des droites ? Non.
03:55Non, c'est l'union de la droite avec l'extrême droite.
03:58Et compte tenu aussi de ce que vous indiquez sur les sondages,
04:01il y en a beaucoup qui aujourd'hui, chez nous, chez LR,
04:04viennent certainement à des réunions LR en pensant au Rassemblement national.
04:07Qu'ils y aillent au Rassemblement national.
04:08Une clarification, ce que vous appelez de vos voeux.
04:10Que les choses soient claires.
04:11Que les choses soient claires.
04:12J'entends trop de personnalités chez les Républicains
04:16qui disent quand même quand il y a une élection législative,
04:19pas une voix pour la gauche.
04:19Non, je voudrais entendre pas une voix pour le Rassemblement national.
04:23Moi, je suis capable de dire, comme je le dis devant vous,
04:26à nouveau, très clairement,
04:27ni LFI, ni RN.
04:29Et chez moi, j'entends souvent ni LFI, ni LFI.
04:32On dirait qu'ils ont du mal à dire...
04:33C'est ce que dit Bruno Retailleau, le patron de votre parti.
04:35Vous aviez appelé une clarification il y a quelques semaines.
04:37Vous aviez appelé Bruno Retailleau à faire cette clarification
04:39de la ligne politique des Républicains.
04:41Est-ce que vous avez des nouvelles de votre chef de parti ?
04:42Je continuerai à l'exiger.
04:43Donc vous ne l'avez pas aujourd'hui ?
04:44Et je continuerai à me battre.
04:46Je ne suis pas du genre à baisser les bras ou à renoncer.
04:49Je ne suis pas le seul à apporter cette demande de clarification.
04:52Jean-François Copé, Valérie Pécresse...
04:54Vous êtes minoritaire chez LR, là-dessus, aujourd'hui.
04:56Vous avez conscience.
04:56C'est au moment, clairement, que cette ligne sera posée sur la table
05:01que l'on verra si les gens sont majoritaires ou minoritaires.
05:05On verra le moment venu.
05:06Mais pour l'instant, je ne renoncerai pas à mes convictions.
05:09Pour revenir à Nicolas Sarkozy, lui-même avait dit de vous,
05:11vous l'expliquez dans votre livre,
05:13Xavier Bertrand, c'est celui qui me ressemble le plus.
05:16Est-ce qu'aujourd'hui, vous faites encore partie de la même famille politique,
05:18Nicolas Sarkozy et vous ?
05:19Écoutez, il a indiqué très clairement qu'aujourd'hui,
05:21il se situait en dehors du champ politique.
05:24Voilà.
05:24Alors donc, vous n'allez pas me demander de faire un commentaire
05:26sur le positionnement politique qui est le sien.
05:28Vous savez, les liens que j'ai pour Nicolas Sarkozy,
05:32vous savez aussi, il faut dire les choses telles qu'elles sont,
05:35vous pensez également à l'épreuve qu'il a vécue.
05:37Il a ses preuves personnelles qu'il a profondément marquées,
05:42d'après ce que j'en ai vu, d'après ce que j'en ai lu.
05:45Sur ce sujet-là, il a voulu les expliquer dans un livre.
05:48A lui, justement...
05:49Vous allez le lire, le livre ?
05:51Écoutez, la façon dont j'échange avec Nicolas Sarkozy,
05:54ce que je dis au livre,
05:55tout ça, c'est clairement, de mon ressort personnel,
05:58ça n'a pas alimenté le débat public.
06:00Alors revenons sur les Républicains.
06:01Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à faire tomber quelques digues
06:04avec l'extrême droite.
06:05Bruno Retailleau, donc, parle, je le disais,
06:07d'un cordon sanitaire anti-LFI,
06:09pas avec le RN donc.
06:10Laurent Wauquiez aussi propose un rassemblement jusqu'à Éric Zemmour.
06:13Pardon, mais qu'est-ce que vous faites encore chez LR, Xavier Bertrand ?
06:15Me battre pour des convictions qui sont celles d'une famille politique
06:18qui a été dirigée par Jacques Chirac.
06:20Et c'est pas n'importe quoi l'histoire des Républicains.
06:23C'est pas n'importe quoi l'histoire de la famille gaulliste.
06:27Et cette famille, nos idées, la droite sociale que je veux porter à la présidence de la République,
06:32c'est une toute autre conception de la République.
06:35Encore une fois, je l'ai dit tout à l'heure,
06:36Moi, je déteste qu'en politique,
06:38on cherche des boucs émissaires.
06:41Et notamment, c'est le cas,
06:42LFI, la haine des riches,
06:44quand ça n'est pas effectivement l'antisémitisme
06:46qui anime l'esprit de nombreux dirigeants de LFI.
06:48Je vous pose cette question, parce que vous avez déjà quitté LR en 2017.
06:51C'est très important.
06:52Vous l'envisiez jamais ou pas ?
06:53Je veux terminer, c'est très important de vous expliquer
06:55pourquoi je combats les dirigeants du Rassemblement National.
06:59Parce que, et derrière eux,
07:00c'est la peur de l'islam et la confusion,
07:02l'amalgame qu'ils font
07:03entre les musulmans et les islamistes.
07:07Mais on va aussi aller plus loin,
07:08parce que le Rassemblement National, aujourd'hui,
07:10c'est deux choses bien différentes.
07:12Il y a un noyau dur,
07:14qui est là depuis longtemps, depuis le début.
07:16Et ce noyau dur n'a pas changé.
07:19Depuis maintenant 40 ans, 50 ans, ce noyau dur est là.
07:22Ils ont changé de nom, mais pas d'idée, c'est ça que vous voulez dire ?
07:24Non, non, il y a le noyau dur qui n'a pas changé.
07:26Et il y a un électorat.
07:28Un électorat qui s'est constitué,
07:30qui n'est pas là seulement dans les sondages,
07:31dans les différentes élections.
07:32Et cet électorat, ce sont des Français qui ont été déçus, trahis,
07:36qui, abandonnés, par LR, en grande partie,
07:39mais pas seulement par les Républicains,
07:42aussi par les différentes formations politiques.
07:44Mais attention, le noyau dur,
07:45il est machiavélique.
07:47Le noyau dur, c'est exactement ce qu'il fait.
07:50Il a compris qu'avec ses idées,
07:52avec cet amalgame,
07:54notamment entre les musulmans et les islamistes,
07:56avec notamment ce rejet de l'étranger,
07:59de l'immigré,
07:59il ne réussirait pas à gagner.
08:01Et donc, ils ont décidé d'avoir une stratégie.
08:03Tiens, il faut une nouvelle vitrine ?
08:05Ça sera Jordan Bardella.
08:06On va en parler plus tard dans l'émission de Jordan Bardella en détail.
08:08On va en parler de Xavier Bertrand.
08:09Mais il faut bien comprendre aujourd'hui
08:11ce qu'est la stratégie du Rassemblement National.
08:15Et ça n'a rien à voir avec l'intérêt national.
08:17Ça n'a rien à voir avec l'intérêt des Français.
08:19Donc, quitter LR, c'est non, pour l'instant.
08:20Vous n'allez pas revenir là-dessus.
08:22Je vais continuer, moi, à me battre à l'intérieur de LR.
08:26J'avais aussi indiqué très clairement à l'époque
08:28pourquoi j'étais parti,
08:29parce qu'on parlait exactement comme le Rassemblement National.
08:32C'était un peu pour les mêmes raisons
08:33qui pourraient être celles d'aujourd'hui.
08:34Mais on va en parler.
08:35Je vais vous dire une chose.
08:37Moi, ma famille politique,
08:38j'ai plus d'ambition pour elle que de la voir courir
08:40derrière le Rassemblement National
08:41ou devant le Rassemblement National.
08:44Je me bats pour qu'on soit nous-mêmes.
08:46Et encore une fois,
08:47vous savez, le principal danger
08:48qui guette les responsables politiques,
08:50c'est de ne plus penser par soi-même,
08:52c'est de ne plus être soi-même
08:53et puis de passer son temps à avoir besoin des sondages
08:56pour savoir ce qu'on doit dire.
08:57Ce n'est pas mon cas.
08:57Sur un tout autre sujet,
08:59débat très animé à nouveau à l'Assemblée cette semaine
09:00avec l'examen du budget de la Sécurité Sociale.
09:02Le vote final aura lieu après-demain, mardi.
09:04Avant de rentrer dans le détail avec Brigitte et François,
09:07si vous étiez encore député,
09:08vous le voteriez, ce budget ?
09:09Oui, je le voterai.
09:11Je le voterai parce que, bon,
09:12un, je ne fais pas partie de ceux qui disent
09:13que sans budget, c'est la fin du monde.
09:16Bruno Retailleau, sur une autre antenne,
09:17vient de dire qu'il était invocable.
09:18Monsieur Dany, est-ce que je peux expliquer les choses ?
09:19On va y aller dans le détail.
09:21Non, non, mais on n'est pas un quiz
09:22où je dois répondre en 10 secondes quand même.
09:24Je voterai ce budget.
09:25Pourquoi ?
09:26Notamment le projet de loi de financement
09:27de la Sécurité Sociale.
09:29Aujourd'hui, on ne peut pas continuer
09:30avec des déficits astronomiques.
09:31Il faut savoir compter dans la vie.
09:33Il faut savoir compter
09:34quand on exerce des responsabilités publiques,
09:36politiques importantes.
09:37Ce budget, s'il n'est pas voté,
09:39les médicaments continueront à être remboursés,
09:41les hôpitaux ne vont pas fermer.
09:43Je ne suis pas de ceux qui disent
09:44que c'est la fin du monde.
09:46Et je déteste qu'on rende
09:47les Français responsables de cette situation
09:49alors que ce sont les partis politiques
09:51et surtout les deux extrêmes à l'Assemblée.
09:54Sauf que si vous n'avez pas le vote
09:56sur le PLFSS,
09:57le projet de loi de financement
09:58de la Sécurité Sociale,
09:59il y a des choses qui ne vont pas se faire,
10:00notamment pour les infirmiers.
10:02Vous aurez également, très clairement,
10:04un déficit qui va filer.
10:05Je préférerais un bon budget,
10:07un meilleur budget que celui-là.
10:08C'est vrai.
10:09Mais je préfère qu'il y ait un budget
10:10et je le dis aussi,
10:12la responsabilité aujourd'hui,
10:13c'est de se rendre compte
10:14avec la composition de l'Assemblée nationale
10:16qu'on est rentré dans une époque de compromis
10:19et que l'intérêt général,
10:21encore une fois,
10:22exige de la solidité,
10:24du sang-froid et de la cohérence.
10:26Mais Xavier Bertrand,
10:27ce budget,
10:28est-ce qu'il ne penche pas trop à gauche ?
10:30Vous dites, attention, les déficits,
10:31mais on est au-dessus de 20 milliards.
10:33Il n'y a pas de réduction de déficit.
10:34Ça, c'est l'ADN de la droite aussi.
10:36Oui, si Bruno Retailleau
10:38et si LR en tant que tel
10:40étaient restés au gouvernement,
10:41on n'en serait pas là.
10:42Parce qu'on aurait pu peser de l'intérieur.
10:44Et si ce projet de budget
10:46ne nous avait pas convenu,
10:47on aurait pu dire qu'il y avait,
10:49dans ces cas-là,
10:49un fait politique.
10:50C'est ce qu'a fait Laurent Wauquiez,
10:51ce qui amène en partie.
10:52Et que nous en tirions les conséquences.
10:53Donc ça veut dire
10:54que Laurent Wauquiez ne fait pas le boulot ?
10:55Ça veut dire qu'il ne réduit pas
10:56suffisamment les déficits ?
10:57Vous êtes formidable.
10:57Moi, si c'est pour que, effectivement,
11:00je vienne aller donner un qualificatif
11:01à l'un et à l'autre,
11:02je ne participe pas à ce sport-là.
11:04Voilà.
11:04Il y en a suffisamment
11:05qui ne font que ça.
11:06Ils parlent des uns et des autres.
11:07Moi, j'essaye de me placer
11:08face à une situation politique
11:10et vous expliquer les solutions.
11:11Nous serions restés...
11:12Retailleau a fait une erreur
11:14en quittant le gouvernement.
11:15Il serait resté.
11:16On n'aurait pas, aujourd'hui,
11:17un budget de cette façon-là.
11:19On n'aurait toujours pas de majorité.
11:20Oui, mais en tout cas,
11:22on serait plus fort à l'intérieur
11:24pour peser.
11:25Et c'est ça qui est important
11:27à mes yeux.
11:27Vous savez, depuis la dissolution,
11:30il n'y a pas de majorité stable
11:32à l'Assemblée nationale.
11:33Heureusement qu'il y a le Sénat
11:35qui permet de rectifier
11:36un certain nombre de choses.
11:38Mais on est condamné
11:40à aller comme ça
11:41jusqu'à l'élection présidentielle.
11:42Et au-delà ?
11:43Donc, ce qui veut dire
11:44qu'il faut trouver des compromis.
11:46Parce que les compromis,
11:47et vous savez,
11:47je ne serais pas étonné,
11:48d'après tous les échanges
11:50que je peux avoir,
11:51que ce soit dans la région,
11:52que ce soit dans la région
11:53des Hauts-de-France,
11:54que ce soit aussi
11:55quand je rencontre des gens,
11:57par exemple,
11:57en faisant des séances
11:58de dédicaces de livres,
11:59il me dit
12:00que ce n'est vraiment
12:00pas terrible, le budget.
12:02Mais quand même,
12:03il nous faut un budget.
12:05Et vous, là,
12:05entendez-vous
12:06parce qu'il faut que le pays tourne.
12:08Et on a la chance...
12:08Vous pouvez se faire
12:09à n'importe quel prix, alors ?
12:10Non, ce n'est pas
12:10à n'importe quel prix.
12:11La réalité, c'est qu'on a
12:13quand même la chance
12:14d'avoir dans nos institutions
12:16ce que le général de Gaulle,
12:18c'est-à-dire des institutions solides
12:20où on a prévu
12:21les différentes situations,
12:23les ordonnances,
12:24une loi spéciale.
12:25Heureusement que nous n'avons pas
12:26des institutions en carton-pâte.
12:28La colonne vertébrale
12:29de beaucoup de responsables politiques,
12:31elle est en caoutchouc,
12:32mais heureusement
12:33que les institutions sont solides.
12:34149.3, il fallait le conserver ?
12:36Je pense que d'écarter le 49.3
12:39était une erreur.
12:40Mais aujourd'hui,
12:41à partir du moment
12:42où un choix a été fait,
12:43je pense qu'on peut compter encore
12:45sur l'esprit de responsabilité
12:46de certains.
12:46Tiens, regardez chez Horizon.
12:49Édouard Philippe dit dans la semaine
12:50qu'il faut voter contre.
12:52Ou s'abstenir.
12:53Oui, c'était plutôt contre.
12:54Les députés,
12:55les députés Horizon,
12:57près du terrain,
12:58conscients aussi des responsabilités
12:59qui sont les leurs,
13:01n'ont pas voté contre ce budget.
13:02Ce sont majoritairement abstenus.
13:03Pardon, on va rectifier
13:04la consigne d'Édouard Philippe
13:06mardi dernier,
13:07c'était de ne pas voter pour.
13:08Donc sous-entendu,
13:09voter contre ou s'abstenir.
13:11Quand on regarde les votes de vendredi,
13:12il n'y a que 4 députés Horizon
13:14qui ont voté pour,
13:14les autres se sont abstenus.
13:16Globalement,
13:16la consigne d'Édouard Philippe
13:17a été respectée.
13:17Oui, écoutez,
13:18vous pouvez vous faire l'avocat
13:19d'Édouard Philippe.
13:19Pas du tout, c'est l'effet.
13:20Il y a certainement besoin en ce moment.
13:21Mais en tout cas,
13:21la réalité, c'est que cette semaine,
13:24on nous disait
13:25qu'il fallait que tout tombe.
13:26Non, il y a des députés
13:27qui ont su faire
13:28des choix responsables.
13:30Édouard Philippe,
13:30il ne fait pas le choix
13:31de la cohérence ?
13:33Je pense qu'il n'y a pas besoin
13:34d'être fin observateur.
13:36Il ne veut pas d'augmentation d'impôts,
13:37il ne veut pas suspendre
13:37la réforme des retraites.
13:38C'est cohérent
13:39par rapport à ce qu'il dit
13:40depuis le début.
13:41Je vais vous dire une chose.
13:43Il faut voir clair
13:44dans le jeu des uns et des autres.
13:45Moi, je veux aujourd'hui
13:46que personne n'avance masqué.
13:49Il faut dire les choses
13:50en cohérence et en vérité.
13:52Et la vérité,
13:53parce que je ne veux pas
13:54qu'au moment des élections,
13:55certains puissent se dire
13:56« Ah ben, on ne savait pas ».
13:57La logique aujourd'hui
13:58d'Édouard Philippe,
13:59on le voit bien,
14:00c'est clairement
14:01d'accélérer le calendrier électoral.
14:04Il a demandé le départ
14:05du président de la République,
14:06d'Emmanuel Macron,
14:07ce qui, quand même,
14:10pour un ancien Premier ministre
14:11et quelqu'un qui voulait
14:12être candidat
14:13à la présidence de la République,
14:15ce n'est pas faire preuve
14:16de responsabilité.
14:17Et comme il a vu
14:18que, bien évidemment,
14:18ça ne fonctionnait pas
14:19et qu'il était largement sanctionné
14:21par certains de ses soutiens
14:22et par d'autres,
14:23qu'il se dit maintenant
14:23« On va essayer de provoquer
14:25un clash à l'occasion du budget
14:27pour derrière avoir
14:29une dissolution,
14:30le renversement du gouvernement
14:31et à nouveau demander
14:32le départ du président ».
14:34Je suis désolé,
14:35la responsabilité aujourd'hui,
14:36la cohérence,
14:37c'est de souhaiter
14:37que notre pays avance
14:39et qu'il n'y ait pas
14:40de bouleversements institutionnels.
14:42C'est aussi clair que ça.
14:43Est-ce qu'il n'a pas pu obtenir
14:44en vendant la démission ?
14:46Il voulait l'obtenir
14:47en provoquant
14:48la chute du gouvernement
14:49sur ce budget.
14:50Je ne suis pas
14:51à souhaiter, moi,
14:52la politique du pire.
14:53Mais restons sur le fond quand même.
14:54Quand vous entendez
14:55le commissariat au plan,
14:57la Cour des comptes,
14:57le Conseil d'analyse économique
14:59dire que, au fond,
15:01l'évolution démographique
15:03fait que le système social
15:05n'est plus finançable,
15:06qu'on est surendetté.
15:07Est-ce que vous comprenez,
15:08vous, en tant qu'homme de droite,
15:10que, au fond,
15:11le principal acquis
15:12de ce budget,
15:13ça va être de revenir
15:14sur la réforme des retraites,
15:15de geler le passage
15:16aux 64 ans ?
15:18Qu'est-ce que vous allez raconter
15:18à la présidentielle de 2027
15:20à vos électeurs ?
15:21Je vais proposer
15:22une toute autre réforme
15:23des retraites.
15:24Laquelle ?
15:24C'est un sujet
15:25sur lequel je travaille
15:26depuis bien longtemps.
15:27J'ai commencé
15:28en étant député,
15:29en étant rapporteur
15:30du texte de 2003
15:31sur les retraites,
15:32qui n'était pas
15:32une réforme facile à faire.
15:34Pour la première fois,
15:35nous mettions sur un pied
15:36d'égalité en termes
15:37de durée de cotisation
15:38le public et le privé.
15:40Et je pense qu'il y a eu
15:42des manifestations importantes,
15:43mais elle a pu voir le jour
15:44pour deux raisons.
15:46Tout d'abord,
15:47une raison de méthode.
15:49Le politique n'a pas cherché
15:50à imposer tout seul.
15:51Il a cherché
15:52un vrai partenariat
15:53et notamment à l'époque
15:54avec la CFDT
15:55qui a été formidablement
15:56courageuse.
15:57Ce n'était pas la première fois,
15:58ce n'est pas la dernière fois
15:59en 2003
16:00que la CFDT se montre
16:01en prenant des risques
16:02courageuses.
16:03Et donc,
16:04on parvient à un accord.
16:05Parlons de l'avenir maintenant.
16:06Non, attendez,
16:06je ne l'ai pas terminé.
16:07On a une heure devant nous, là.
16:09C'est aussi pour ça
16:10que cette émission
16:10est intéressante.
16:12Pas que sur la réforme
16:12des retraites.
16:13Non, non,
16:13mais elle permet de développer.
16:14La deuxième raison,
16:15c'est qu'on demandait
16:16des efforts,
16:17mais il y avait de la justice.
16:19Ma boussole,
16:19c'est la justice.
16:20Parce que nous permettions
16:21à celles et ceux
16:22qui avaient commencé
16:23à travailler à 14 ans,
16:24à 15 ans et à 16 ans.
16:26Et à l'époque,
16:27le gouvernement
16:27de Léonard Jospin
16:28avait dit,
16:28nous demandons des communistes.
16:29Non,
16:30nous,
16:30nous permettons
16:31que ça voie le jour.
16:32De la justice
16:33et une méthode,
16:34c'est ce qui fait
16:35le changement.
16:36Moi, je le dis,
16:36la réforme
16:37qui avait été présentée
16:38par Elisabeth Borne,
16:39qu'Elisabeth Borne
16:40elle-même a indiqué
16:41qu'il fallait la revoir.
16:42J'étais contre
16:43et je l'ai dit
16:44parce qu'il n'y avait
16:45pas cette justice.
16:46Donc moi,
16:47je suis en totale cohérence
16:48pour dire qu'en 2020...
16:48Mais vous êtes pour
16:49l'augmentation
16:49de l'âge de départ
16:50à la retraite ?
16:51Non,
16:52je viens de vous le dire.
16:52Moi,
16:53j'étais sur la durée
16:54de cotisation.
16:55Mais c'est hypocrite
16:56la durée de cotisation.
16:57On peut augmenter
16:58la durée de cotisation.
16:59Il faut forcément,
16:59si on veut avoir
17:00sa retraite à taux plein,
17:01partir plus tard
17:02dans l'âge.
17:03Parce qu'elle est
17:03beaucoup plus juste,
17:04la durée de cotisation
17:05comme critère.
17:06Vous prenez quelqu'un
17:07qui ne fait pas forcément
17:08beaucoup d'études supérieures.
17:09Vous prenez notamment
17:10des employés
17:11ou des ouvriers
17:12qui commencent
17:12à travailler plus jeunes.
17:14Même par exemple
17:15à 19 ans.
17:16Par exemple,
17:1719 ans même,
17:1743,
17:1843 années de durée
17:20de cotisation,
17:20ça vous fait 62 ans.
17:22Le problème en France,
17:23c'est que quand on dit
17:2464 ans,
17:25beaucoup qui ne connaissent
17:26pas bien le sujet
17:27disent, regardez,
17:28en Allemagne,
17:28c'est 67 ans
17:29et nous en France,
17:31on râle pour 64.
17:31Parce qu'en Allemagne,
17:33c'est 67 ans
17:34mais vous pouvez partir
17:35avant.
17:36avec une décote.
17:37En France,
17:38vous ne pouvez partir avant
17:39que dans des cas
17:40très particuliers,
17:41les carrières longues
17:42ou la pénibilité
17:43quand elle est reconnue.
17:44La véritable justice
17:45pour ne pas pénaliser
17:46les ouvriers,
17:48les employés,
17:50la classe moyenne,
17:52les catégories populaires,
17:53ce qui sont au cœur
17:54de mon projet,
17:55c'est de prendre en compte
17:56la durée de cotisation
17:57et aussi autre chose.
17:59Combien d'annuités
18:00vous voulez ?
18:01Il faudra progresser
18:02en fonction de l'espérance de vie,
18:03bien évidemment.
18:03On ne pourra pas rester
18:04à 43 ans.
18:05il faudra augmenter
18:06mais il y a un autre facteur
18:07de justice.
18:08Donc mécaniquement,
18:08vous êtes d'accord
18:09que ça décale l'âge
18:10de la retraite ?
18:11En fonction de votre début
18:12de travail,
18:14d'entrer dans la vie active
18:14et avec la possibilité
18:16de pouvoir partir avant.
18:18Mais vous voulez
18:18qu'on évite
18:19les grands débats politiques
18:20où on va s'écharper
18:21sur la question ?
18:22Eh bien,
18:22on va confier
18:23aux partenaires sociaux
18:24le soin de gérer
18:25les retraites de base.
18:26Mais vous croyez
18:27qu'ils en ont envie
18:28quand vous voyez
18:28l'état des divisions ?
18:30Ils le font très bien
18:31pour les retraites complémentaires.
18:34Mais là,
18:34ils ne sont pas demandeurs.
18:35Quand vous voyez
18:35la façon dont l'état
18:36gère depuis des années,
18:38je pense que les partenaires sociaux,
18:40il faut les responsabiliser.
18:41Il faut leur donner
18:42justement
18:42de nouveaux champs
18:43de compétences.
18:44Les retraites de base,
18:45je pense qu'ils sauront mieux faire
18:47et surtout,
18:47je vais vous dire pourquoi,
18:48qu'ils sauront inspirer confiance.
18:50Et le tout dernier point
18:51sur lequel j'insiste,
18:52les femmes.
18:53Pour beaucoup de femmes,
18:54l'âge de la retraite,
18:55ce n'est pas 64 ans.
18:56C'est 67 ans.
18:58L'âge auquel
18:59il n'y a plus de décote.
19:00Dès la réforme à l'époque
19:01qui avait été présentée,
19:03en 2023,
19:04j'avais indiqué
19:05qu'il fallait que les femmes
19:06puissent partir
19:06plus tôt que 67 ans.
19:08C'est une question de justice.
19:09On dit que la France
19:10est impossible à réformer.
19:11Ce n'est pas vrai.
19:12Ce que l'on oublie
19:13à chaque fois,
19:14c'est d'utiliser
19:15cette clé
19:16qu'est la justice.
19:18Savoir se mettre
19:18à la place des gens
19:19et ne pas oublier
19:21que ceux qui ont
19:22beaucoup de moyens
19:22réussiront toujours
19:23à s'organiser
19:24en matière de retraite.
19:25Et le dernier point
19:25sur lequel je vais insister,
19:28c'est la capitalisation.
19:30La capitalisation,
19:32l'épargne retraite
19:32existe pour beaucoup
19:33de Français,
19:34les fonctionnaires,
19:35les préfonds,
19:36les indépendants,
19:36la loi Madeleine.
19:37Vous la défendez ?
19:37Il faut la généraliser
19:39en commençant partiellement
19:40en plus de la répartition
19:42et pas à la place
19:44de la répartition.
19:44Vous avez là
19:45les bases
19:46d'une réforme
19:47qui, à mon avis,
19:48apportera plus de justice
19:49mais qui nous donnera
19:50aussi de l'efficacité
19:50pour garder ce pacte
19:52générationnel.
19:53On a parlé donc longuement
19:54du budget
19:54de la sécurité sociale.
19:55Le gros morceau
19:56est encore à venir.
19:56Après ça,
19:57c'est le budget de l'État,
19:58le PLF comme on l'appelle.
20:00Lui,
20:00il est constitutionnellement
20:01obligatoire d'ici
20:02le 31 décembre.
20:02Est-ce que franchement,
20:03vous pensez
20:03qu'on peut avoir
20:04ce budget-là voté
20:05à l'Assemblée
20:06d'ici la fin de l'année ?
20:06Oui, je pense que c'est possible.
20:08Comment ?
20:08149.3 ?
20:09Et encore une fois,
20:09vous avez une possibilité.
20:10c'est que si on ne réussit pas
20:12à s'entendre tout de suite,
20:14il y a des lois spéciales
20:15qui sont prévues,
20:16qui permettent de ne pas avoir
20:18comme aux États-Unis,
20:19le fameux shutdown.
20:20Et donc, en France,
20:22les médicaments seront remboursés,
20:23les fonctionnaires seront payés,
20:25on pourra continuer
20:25d'envoyer les enfants
20:26à l'école.
20:27Qui t'a passé par une loi spéciale
20:28rapidement ?
20:29Une loi spéciale,
20:29je voulais dire.
20:30Vous préférez la loi spéciale
20:31ou le 49.3 ?
20:32Écoutez, je préfère
20:33qu'il y ait un budget
20:33voté normalement.
20:35Je préfère ensuite
20:35qu'il y ait une loi spéciale
20:36plutôt que rien.
20:37et de toute façon,
20:38il faudra y revenir
20:39en début d'année.
20:40Il faudra bien un budget.
20:41Pourquoi ?
20:42Parce que vous avez aussi
20:43un besoin d'augmenter
20:44nos dépenses de défense.
20:46Bien sûr.
20:47Vous savez qu'il y a
20:47normalement une marche importante
20:49qui a été une marche
20:50agrandie le 13 juillet dernier
20:53par le président de la République
20:54sur la loi de programmation militaire.
20:563 milliards et demi en plus.
20:57Donc 6 milliards et demi en plus.
20:58Et nous ne pouvons pas avoir
21:00une année 2026
21:01au cours de laquelle
21:02on n'aurait pas cette époque.
21:03Mais vous pensez qu'en janvier,
21:03les députés seront plus matures
21:06matures qu'en décembre ?
21:07Je ne fais jamais le pari du pire.
21:08Vous savez,
21:09il y a une très belle phrase d'Alain.
21:10Le pessimisme est d'humeur,
21:11l'optimisme est de volonté.
21:13Oui, je suis optimiste
21:13et je continuerai aussi
21:15à prôner le fait
21:17qu'il y a une vraie voie de passage.
21:18Avec un nouveau Premier ministre,
21:20Xavier Bertrand ?
21:21Et qu'attention,
21:22les Français regardent les politiques
21:23et aujourd'hui,
21:24ils sont exaspérés par la politique.
21:26Je pense qu'il faut faire attention
21:27à ne pas franchir
21:28toutes les limites en la matière
21:30et de bien prendre en compte
21:31que l'Assemblée nationale,
21:33ce n'est pas en vase clos.
21:33Et encore une fois,
21:35arrêtons de mettre
21:35tous les députés dans le même sac.
21:37Il y a deux qui mènent le bal
21:38et qui veulent que tout s'arrête,
21:40que tout tombe.
21:41LFI et le Rassemblement national.
21:43Voilà la vérité.
21:44Donc ne mettons pas
21:44tous les députés
21:45aujourd'hui dans le sac des extrêmes.
21:48On le voit bien derrière
21:48toute cette stratégie budgétaire
21:50dont on vient de parler longuement,
21:52Xavier Bertrand.
21:52Tout le monde fait ses petits calculs aussi,
21:54peut-être vous également,
21:55en pensant à la prochaine élection présidentielle.
21:56Parlons-en,
21:57en commençant par une liste non exhaustive.
21:59Je vous la fais.
22:00Édouard Philippe,
22:01Gabriel Attal,
22:02Bruno Retailleau,
22:02Laurent Wauquiez,
22:03Gérald Darmanin,
22:04David Lysnard,
22:04Michel Barnier,
22:05François Bayrou,
22:06et vous, donc,
22:07Xavier Bertrand,
22:07ça fait déjà neuf candidats possibles,
22:09si j'ai bien compté,
22:10plus ou moins déclarés,
22:11plus ou moins à droite,
22:11et tous des hommes, au passage.
22:13Est-ce que d'abord,
22:14vous êtes d'accord pour dire
22:14qu'à la fin,
22:15pour citer les grands auteurs,
22:16il n'en restera qu'un ?
22:17C'est les Français
22:18qui le décideront.
22:19Comment ?
22:21Il y a une élection présidentielle
22:22pour ça.
22:23Donc neuf,
22:23vous êtes comme beaucoup,
22:30beaucoup avant vous,
22:31M. Déni,
22:32vous n'êtes pas aussi âgé que moi,
22:33mais à vouloir faire
22:34l'élection présidentielle
22:35avant l'élection présidentielle.
22:37On est à 15 mois
22:38de l'élection présidentielle.
22:40Tout le monde y pense déjà,
22:40vous le prenez.
22:41Non, mais attendez,
22:42moi je l'assume,
22:43oui je m'y prépare,
22:44moi je ne me cache pas derrière,
22:45moi je n'avance pas masqué.
22:47Ça se décide quand ?
22:49Plus tard,
22:50beaucoup plus tard.
22:50Non, mais quand ?
22:51À l'automne 2020.
22:52Sans primaire,
22:53est-ce que la droite et le centre
22:54ils seront au deuxième tour ?
22:55J'essaye de répondre
22:56à chacun d'entre vous
22:57séparément ou ensemble ?
22:59Donc quand ?
23:00Primaire ou pas ?
23:01Écoutez,
23:02déjà la primaire,
23:03alors moi je vais vous dire
23:03je ne suis peut-être pas très intelligent,
23:05mais alors je n'y comprends rien.
23:07Je n'y comprends.
23:07Le groupe de travail.
23:08Non, mais il doit y en avoir une
23:09ou il ne doit pas y en avoir ?
23:10Attendez,
23:10le groupe de travail de LR,
23:12c'est pour désigner
23:13un candidat
23:15qui ensuite serait le candidat
23:16qui aurait le droit
23:16de participer
23:18à une autre grande primaire.
23:19Ce n'est pas clair encore.
23:20Je vous l'accorde.
23:20Merci de le reconnaître vous-même.
23:22Mais il faut une primaire
23:23ou il n'en faut pas ?
23:24Attendez,
23:24je vais essayer de vous répondre
23:25précisément aux uns et aux autres.
23:27Mais la primaire,
23:28donc,
23:28Laurent Wauquiez propose
23:29aujourd'hui cette primaire,
23:30c'est bien ça ?
23:30De Gérald Darmanin
23:31à Sarah Knaffot.
23:32D'accord.
23:32C'est lui qui était farouchement
23:34contre la primaire.
23:35Il avait même lancé
23:36une pétition d'élection.
23:36Oui, mais vous,
23:36vous avez évolué aussi.
23:37Vous aussi.
23:38Vous n'y avez participé.
23:39Maintenant,
23:40vous n'en voulez plus.
23:40Chacun voit son intérêt.
23:41Vous n'en vouliez pas
23:42et vous n'y avez participé.
23:43Ça, je peux vous dire
23:43que celle-là,
23:44je m'en souviens bien.
23:45Celle-là,
23:46je m'en souviens bien
23:46de cette primaire fermée.
23:48Ma conviction,
23:49c'est que l'élection présidentielle,
23:50c'est une rencontre
23:51entre un homme,
23:51une femme et les Français.
23:53Et à l'époque,
23:53j'étais persuadé
23:54qu'il était possible
23:55de rassembler
23:56les calculs des uns et des autres.
23:58Vous les évoquiez tout à l'heure.
23:59Et puis, en plus,
24:00une primaire fermée
24:00où il faut faire des cartes.
24:02Chacun dans une élection
24:03a des gens qui viennent faire des cartes.
24:04Vous avez fini 4e sur 5.
24:05Du coup,
24:05je n'ai pas imaginé
24:06tout à fait la question
24:07des fausses cartes.
24:08Une primaire ouverte ?
24:09J'ai été naïf,
24:09ce qui est un des plus grands défauts
24:10en politique.
24:11Mais ça, j'ai appris.
24:13Ça, je peux vous le confirmer.
24:14Donc, Laurent Wauquiez
24:15était contre.
24:16Alors maintenant,
24:16il dit que c'est jusqu'à
24:17Madame Cnafaut.
24:18Et là, il y a M. Zemmour
24:19qui dit de quoi
24:20il se mêle Wauquiez.
24:21Bon, ensuite,
24:22c'est pour quel type de projet ?
24:23Il y a quelque chose
24:24qui unit les uns et les autres
24:25dans tout cela ?
24:26Clairement,
24:27c'est pour faire quoi ?
24:28Donc moi,
24:29je vous le dis très clairement,
24:30et qui parle de leur primaire ?
24:32Qui bosse sur la primaire ?
24:33Moi, en attendant,
24:34je travaille pour un projet
24:35pour rassembler les Français
24:36et remettre notre pays
24:38sur la bonne trajectoire
24:39qui redonne de la cohésion
24:41et de la fierté.
24:42C'est pas clair.
24:42Moi, j'ai toujours pas compris
24:43comment on se départait.
24:43C'est vrai qu'elle n'est pas claire,
24:44cette primaire.
24:45Ah oui, vous avez raison, oui.
24:46Est-ce que vous y participez ou pas ?
24:48Je viens de vous dire une chose,
24:49là, clairement.
24:51Participer à une primaire
24:52avec les uns et les autres
24:52qui ne sont d'accord sur rien,
24:54mais qu'ils en parlent
24:55de leur primaire,
24:55qu'ils passent leur temps.
24:56Moi, je suis sur autre chose.
24:57Et si ça va de Gabriel Attal
24:58à Bruno Retailleau,
24:59donc pas avec Sarah Knafo
25:00et Eric Zemmour,
25:01là, vous pourriez y réfléchir ?
25:02Vous avez encore beaucoup d'invités
25:03d'ici la fin de l'année.
25:04Vous invitez Gabriel Attal,
25:05vous invitez Bruno Retailleau
25:07et vous leur posez la question.
25:08Mais c'est pas un nom définitif.
25:09C'est ça que j'entends
25:10dans votre bouche, là.
25:11C'est pas un nom définitif.
25:12Ça dépend du périmètre de la primaire.
25:13C'est ça que j'entends ?
25:14Vous voulez que je vous dise un truc ?
25:15On va échanger les sièges.
25:16Vous allez me dire
25:16ce que vous avez envie d'entendre.
25:17Non, non, c'est une question.
25:18Il y a un point d'interrogation
25:18à la fin de ma phrase.
25:19Je viens de vous dire très clairement,
25:21en ce qui me concerne,
25:22cette élection,
25:22c'est une rencontre avec les Français.
25:24Et le meilleur processus
25:26que leur truc invraisemblable,
25:28que leur process bidon,
25:29ça s'appelle une élection présidentielle.
25:31Ça veut dire qu'il n'y aura peut-être
25:32pas de candidats de la droite
25:33et du centre au second tour.
25:35C'est un risque que vous prenez.
25:36Oui, je vais vous dire une chose.
25:38En 2015, aux élections régionales,
25:41il ne devait pas y avoir
25:41de candidats de la droite républicaine
25:43au second tour
25:44parce que la région a toujours été gérée,
25:46Nord-Pas-de-Calais, par la gauche.
25:47Et Mme Le Pen était triomphante
25:49et largement en tête dans les sondages.
25:51Ça ne s'est pas passé comme ça au final.
25:52Vous savez pourquoi ?
25:53Parce que ce ne sont pas les candidats
25:55qui décident,
25:55c'est les Français qui décident.
25:57Et sur tous ces sujets-là,
25:58depuis le début de la Ve République,
26:01les Français ne se sont jamais trompés
26:03sur le choix de leur président de la République.
26:04C'est-à-dire que les Français
26:04mettent en tête largement
26:05le Rassemblement national
26:06dans tous les sondages aujourd'hui.
26:08Oui, il y a 36%, c'est ça ?
26:0936, 37 ?
26:10Oui, Mme Le Pen est arrivée à 42%
26:12au premier tour de l'élection régionale.
26:15Elle ne l'a pas emportée
26:15pour des raisons aussi singulières à l'époque.
26:18C'est que les électeurs de gauche
26:19ont suivi les responsables politiques de gauche
26:21qui se sont retirés.
26:23Ils étaient arrivés troisième.
26:25Ce n'est pas qu'ils m'aimaient,
26:26mais ils détestaient l'idée
26:27que notre région soit dirigée
26:29par l'extrême droite.
26:30Le Rassemblement national
26:31n'a pas gagné l'élection présidentielle.
26:34Mais par contre,
26:34il y a un défaitisme qui est ravageur.
26:37Il y a beaucoup de responsables politiques
26:38aujourd'hui qui ont renoncé à se battre,
26:40qui se disent
26:41« Circuler, il n'y a rien à voir,
26:43ils vont gagner ».
26:43Non, non.
26:45Ils ne gagneront que sur les faiblesses
26:46des uns et des autres.
26:47Ils ne gagneront que sur l'incapacité
26:49à se parler,
26:50à trouver des compromis,
26:51notamment sur le budget
26:52et sur notre incapacité.
26:53On va y lire tout de suite sur le R&D.
26:55Marquez clairement qui nous sommes.
26:56Restons quand même.
26:57Si vous dites
26:58« Moi, je ne veux pas aller sur une primaire »,
27:00donc ça va être les sondages
27:01qui vont départager.
27:02Vous voyez, les sondages,
27:03ils sont très variables
27:04d'une saison à l'autre.
27:06À quel moment on arrête les compteurs
27:07et à quel moment vous vous dites
27:09« Ah ben, si Xavier Bertrand,
27:10ça y est, il a sa chance ».
27:11Ce ne sont pas les sondages qui jouent,
27:13c'est les Français qui ont envie de dire…
27:14C'est ce que vous écrivez dans votre livre,
27:15les sondages.
27:15Pardon.
27:16Je vais vous répondre.
27:17Allez-y.
27:18Quelle impatience !
27:19Quelle impatience !
27:20Il faut qu'on avance.
27:21C'est ce que j'essaye de faire.
27:23Ce sont les sondages qui diront
27:25qui les Français veulent voir
27:26sur la ligne de départ.
27:27Très clairement.
27:28Il n'y aura pas neuf candidats.
27:29Très clairement.
27:30Parce que la vraie question,
27:31c'est qui a envie de se battre
27:32et qui a un projet.
27:33Et qui est capable
27:34de battre le Rassemblement national ?
27:36Parce que c'est eux
27:37qui seront au second tour.
27:38Qui évitera le duel ?
27:41Jean-Luc Mélenchon,
27:42Jordan Bardella.
27:42Et qui en étant élu,
27:44qui en étant élu,
27:46sera effectivement capable
27:49parce qu'il faudra amener
27:50une politique difficile
27:51d'avoir la justice
27:52pour éviter une nouvelle crise
27:54comme celle que nous avons connue
27:55avec les Gilets jaunes.
27:55Mais les chiffres sont clairs,
27:56Xavier Bertrand.
27:575,5% pour vous dans les sondages,
27:5937% pour Jordan Bardella.
28:01Vous me préinvitez quand alors ?
28:03On va en reparler.
28:03Vous savez,
28:04j'ai déjà entendu ça
28:05à différentes reprises.
28:06Je n'ai pas besoin
28:07de vous refaire
28:07Arlette Chabot et Jacques Chirac.
28:09D'accord ?
28:09Parce qu'effectivement,
28:10si on n'écoutait que les sondages
28:11et les commentateurs,
28:12il n'y a plus la place
28:13pour la politique,
28:14c'est-à-dire convaincre.
28:15Voilà.
28:16Et on oublie que le véritable arbitre,
28:17ce sont les Français.
28:18Ce que dit Brigitte,
28:20c'est est-ce que vous sentez,
28:21vous, sur le terrain,
28:22une vague en faveur
28:23du Rassemblement national ?
28:25Au fond,
28:25ce que traduisent les sondages.
28:27Ils sont très, très en avant.
28:28Et comment est-ce qu'on combat
28:29cette vague si elle existe ?
28:31Tout simplement,
28:32je voulais...
28:32Vous la sentez d'abord ou pas ?
28:33Attendez,
28:33vous me dites ça à moi,
28:34qui suis dans la région
28:35des Hauts-de-France,
28:36aux premiers postes,
28:38aux avant-postes,
28:39pour les combattre.
28:41Vous avez peut-être
28:41le filet d'ailleurs.
28:42Parce que, très clairement,
28:44je vois bien,
28:44c'est l'exaspération,
28:45c'est la colère.
28:46Et c'est la façon
28:47dont ce noyau dur
28:48se sert des colères
28:50pour essayer
28:50de rassembler
28:52un électorat plus large.
28:53Parce que,
28:54regardez,
28:55aujourd'hui,
28:55dès qu'il y a une difficulté,
28:56mais le Rassemblement National
28:58fait juste attention
28:59à parborer un grand souvenir,
29:01un grand sourire.
29:02C'est ça,
29:02leur problème.
29:03D'ailleurs,
29:04regardez leurs propositions.
29:06Elles ne viennent jamais
29:06le premier jour
29:07quand il y a un sujet.
29:08Ils attendent deux à trois jours
29:10d'avoir des sondages.
29:11Pensez par soi-même.
29:13C'est une responsabilité
29:14en politique.
29:14Écoutez les Français,
29:15mais proposez par soi-même.
29:17Aujourd'hui,
29:17vous ne savez pas exactement
29:19quelle est leur ligne
29:20parce qu'ils attendent
29:21de savoir
29:21dans quel sens va les ventes.
29:21Mais est-ce que les Français,
29:22ils n'ont pas envie
29:23d'essayer le RN ?
29:25Je ne crois pas.
29:26Je ne le crois vraiment pas.
29:28Et encore une fois,
29:29excusez-moi,
29:29mais en politique,
29:31on dit qu'il y a
29:31les diseux et les faiseux.
29:33Je vais parler aussi
29:33de l'expérience
29:34qui est la mienne
29:34dans ma région.
29:36Je vous ai dit en 2015
29:37comment j'avais été élu
29:38grâce au retrait de la gauche.
29:40En 2021,
29:41l'histoire n'était plus
29:42du tout la même.
29:43En 2021,
29:44tout le monde était contre moi.
29:45Madame Le Pen
29:45n'est pas revenue.
29:47Elle a envoyé
29:47son porte-parole,
29:48Monsieur Chenu.
29:49La gauche était totalement unie.
29:51Et Monsieur Macron
29:51avait envoyé cinq ministres
29:52pour essayer de me faire
29:53mettre un genou à terre
29:54parce qu'il y avait
29:55la présence derrière.
29:56J'ai reculé avec mes amis
29:57le Rassemblement national
29:59de 16 points, madame.
30:0016 points.
30:01Il n'y a jamais un endroit
30:02où il a tant reculé.
30:03Pourquoi ?
30:04Les gens ne sont pas
30:04devenus amoureux de moi.
30:05Mais ils reconnaissent
30:06que je me batte
30:07et qu'il y a des résultats.
30:08Et c'est ce que les Français attendent.
30:09Ils veulent que ça aille mieux
30:10en matière de sécurité,
30:12de maîtrise de l'immigration.
30:14La classe moyenne
30:15veut retrouver espoir.
30:16Ceux qui travaillent
30:17ne veulent pas que la fin du mois
30:18ce soit le 15 du mois.
30:19Et on veut avoir
30:20ces liens entre nous
30:21que sont la santé,
30:23l'école.
30:24Sur tous ces sujets-là,
30:25ils veulent des résultats
30:27et ils veulent également
30:28avoir un projet fort.
30:30Pas de l'eau tiède.
30:31Ce n'est pas si compliqué
30:32que ça d'entendre les Français.
30:34Par rapport à il y a 5 ans,
30:36toute une partie du patronat
30:38qui est en train maintenant
30:39de passer du côté
30:40du Rassemblement national,
30:42de Bardella,
30:43en se disant
30:43« Bardella, ça sera Mélanie,
30:45on va en faire ce qu'on veut ».
30:46Vous ne sentez pas ça ?
30:47Madame Mélanie,
30:48c'est celle qui avait dit
30:49qu'il n'y aurait pas d'immigration
30:50en Italie
30:51et qui, je crois,
30:52ce sont plusieurs centaines
30:53de milliers d'immigrés
30:54qui sont venus en Italie,
30:56notamment pour des besoins économiques.
30:57C'est bien elle
30:57dont on vous parlait.
30:58Voilà.
30:59Très intéressant de voir
31:00justement ce qui est dit avant
31:01et ce qui est fait après.
31:03On n'a pas besoin
31:03de craindre l'étranger,
31:05de ce qui se passe à l'étranger
31:06ou effectivement
31:08de chercher des références.
31:09On est en France,
31:10il y a nombreux exemples
31:11où nous pouvons très clairement
31:12montrer ce que nous sommes
31:14capables de faire nous,
31:15droite républicaine,
31:16cette droite sociale,
31:17à la fois de rassembler
31:18et de proposer un projet
31:20qui redonne de la confiance
31:21et de l'espoir.
31:22Oui, c'est possible.
31:23Autrement, je ne m'engagerais pas.
31:25Autrement, je ne serais pas là
31:26ce matin pour vous expliquer
31:27mes convictions.
31:28Autrement, ça fait des années
31:29que j'aurais baissé les bras
31:30et que j'aurais renoncé.
31:32Mais vous dites
31:33que les sujets forcés,
31:34la sécurité, c'est l'immigration.
31:34Et ce n'est pas à mon avis
31:35ce que soient les Français.
31:36Vous dites les sujets forcés,
31:37la sécurité, c'est l'immigration,
31:38c'est le pouvoir d'achat.
31:39C'est exactement les idées
31:41qui sont mises en avant
31:42par le RN depuis toujours.
31:43Est-ce qu'ils n'ont pas gagné
31:44la bataille des idées ?
31:44Sérieuse quand vous me dites ça, là ?
31:47Ils ont gagné quelle bataille des idées ?
31:49Ils ont gagné quelle grande élection ?
31:51Parce que même aux différentes échéances,
31:54on sait aujourd'hui
31:55qu'il faut valoriser le travail.
31:57Ce sont eux qui ont refusé
31:58les mesures,
31:59le Rassemblement national
32:00pour faire reculer l'assistanat.
32:02Il faut un contrat dans notre pays,
32:04un contrat social,
32:06un contrat politique,
32:07un contrat sociétal,
32:08c'est-à-dire des droits
32:09et des devoirs.
32:09Ce sont les seuls
32:10qui disent à chacun
32:11ce qu'ils ont envie d'entendre,
32:12les seuls.
32:13Ce n'est pas comme ça
32:14que vous faites la politique.
32:15Et je vous le dis,
32:16plus on approchera de l'élection,
32:17plus les masques tomberont.
32:19Et encore une fois,
32:20les Français jugeront
32:21en toute connaissance de cause.
32:23Ils regarderont au fur et à mesure
32:25à qui ils confieront
32:26la responsabilité du pays
32:28pour les cinq ans qui s'ouvriront.
32:29Ça veut donc dire
32:30gérer un pays
32:32de 68 millions d'hommes et de femmes.
32:34Et on regardera aussi autre chose,
32:36l'expérience,
32:38la solidité
32:38et le sang-froid.
32:39Et je voulais vous dire une chose.
32:41Vous parlez à Jordan Bardella, là ?
32:42Bien sûr.
32:44Oui, mais c'est un atout pour le moment.
32:45C'est un problème qu'il ait 32 ans
32:46en 2027,
32:47Jordan Bardella ?
32:48Son âge,
32:49c'est un problème pour vous ?
32:49Ça dépend de ce que vous voulez faire.
32:51Si vous voulez exercer des responsabilités
32:53dans une entreprise,
32:54parfois même dans une collectivité locale.
32:56Gabriel Attal a été Premier ministre
32:57à 34 ans.
32:58Là, mais Président de la République,
32:59ce n'est pas tout à fait la même chose.
33:01Emmanuel Macron, 40 ans.
33:02Oui, d'accord.
33:03Et vous n'allez pas comparer non plus
33:05Emmanuel Macron
33:07à Jordan Bardella.
33:08Et je peux d'autant plus le dire.
33:10Si j'en crois les sondages,
33:11c'est un scénario possible.
33:12Moi, je vais vous dire une chose.
33:13Vous n'allez pas le comparer.
33:14Moi, un gros avantage,
33:16c'est que mon bilan,
33:17il est à la tête de la région
33:18et mon bilan n'est pas macroniste.
33:19À la différence de beaucoup
33:20ou quasiment de tous
33:21que vous avez cités tout à l'heure.
33:23Vous avez failli devenir
33:27son Premier ministre l'été 2024.
33:29Eh bien, on va se poser.
33:30C'était en appelant un opposant
33:31pour mener une politique différente
33:33en matière d'autorité,
33:35en matière de pouvoir d'achat
33:36pour les classes moyennes
33:37et en matière de services publics.
33:38Et il le savait.
33:39Et au final, très clairement,
33:41c'est parce que Mme Le Pen a dit
33:42si c'est Bertrand,
33:43on censurera tout de suite
33:44qu'il n'a pas pris ce risque.
33:46C'est sa responsabilité.
33:47Vous ne serez pas Premier ministre
33:48d'Emmanuel Macron l'an prochain.
33:48Ah oui, ça je peux vous dire.
33:49Et quand je suis venu ici
33:50chez vous ce matin,
33:51ce n'était pas avec un CV
33:52dans la poche pour dire
33:53je suis candidat à quoi que ce soit.
33:55Vous savez clairement
33:56à quelle échéance
33:57aujourd'hui je me prépare
33:58en continuant
33:59à gérer avec passion ma région.
33:59Mais on a été sur Jordan Bardella
34:00et sa jeunesse.
34:01Est-ce que ce n'est quand même
34:02pas un atout
34:03au moment où les Français se disent
34:05on veut tourner la page,
34:06on en a ras-le-bol ?
34:07Mais M. Nenni n'était pas là-dessus.
34:08C'est que vous comparez
34:09quelqu'un qui aura été
34:10M. Macron avant,
34:12ministre de l'économie
34:13et des finances,
34:14qui a fait différentes réformes,
34:15qui était secrétaire général
34:16de l'Elysée avant.
34:18Attendez, on va jusqu'à un moment.
34:19J'ai effectivement dit
34:20parce que beaucoup pensent comme moi
34:22mais personne n'osait le dire.
34:23Vous pensez bien
34:23le Rassemblement National
34:25est à 36%.
34:26Si c'est eux qui gagnent,
34:27il ne faut pas avoir
34:28de parole définitive.
34:29Moi, je n'ai pas peur
34:30de dire ce que je pense.
34:31Et donc, à 30 ans,
34:32vous pouvez avoir le dynamisme,
34:34vous pouvez avoir
34:34une envie pas possible
34:36mais vous n'avez pas
34:37la même expérience.
34:38Je n'ai pas la même expérience
34:39à 60 ans qu'à 30 ans.
34:40Qu'est-ce qui s'est passé ?
34:41Tous les responsables
34:43du Rassemblement National,
34:44le petit doigt sur la couture
34:45du pantalon,
34:46Bertrand c'est un nul.
34:47Il est là depuis 30 ans.
34:48Je n'ai pas été président
34:49de la République
34:50jusqu'à preuve du contraire.
34:52Mais il n'y en a pas un
34:53qui a trouvé les arguments
34:54pour défendre M. Bardin.
34:55Vous avez vu M. Tanguy
34:56l'autre jour ?
34:57Qui était dans l'audiovisuel public là.
34:59Mais comment il a ramé le pauvre
35:01pour essayer de trouver
35:02des arguments
35:02qu'il n'a pas trouvés ?
35:04Ils sont tous d'accord
35:04pour me tomber dessus
35:05mais il n'y en a pas un
35:06pour dire non, non,
35:07il a l'expérience.
35:09Même Mme Le Pen,
35:10elle me tape dessus,
35:11je la connais,
35:12mais elle n'a pas trouvé
35:13un seul argument
35:14pour dire si, si,
35:15il saurait gérer.
35:15Il y a un député européen
35:17ici qui a trouvé les arguments
35:18qui lui dit
35:19non, il faut arrêter
35:19de dire que M. Bardin
35:20il n'a pas d'expérience.
35:22Et il a eu des jobs d'été
35:23quand même.
35:23Non mais ils sont sérieux.
35:25On parle de la présidence
35:25de la République,
35:27on parle de diriger
35:27un pays comme le nôtre.
35:28Je suis désolé,
35:29l'expérience, ça compte.
35:31Et vous verrez
35:31que plus on approchera
35:32de l'élection,
35:33plus vous parlez
35:34notamment des entrepreneurs,
35:35on se pose vraiment
35:36la question de savoir
35:37si celui qui est capable
35:38de tenir la barre,
35:39en cas de tempête,
35:40il est solide ou pas.
35:42Prenons un peu de chant,
35:42Xavier Bertrand,
35:43avant de passer
35:43au portrait de Brigitte.
35:45Si je vous demande,
35:45tiens, quel est à vos yeux
35:46le problème numéro un
35:47en France aujourd'hui ?
35:48Vous me répondez quoi ?
35:49Le problème numéro un ?
35:50Oui, quand on a
35:50interrogé les Français.
35:52Pour moi, c'est le défaitisme.
35:54Alors, attendez.
35:56Non mais c'est intéressant
35:56parce que je vous pose
35:57cette question
35:57parce que le Cévi-Pof,
35:59le centre d'études
35:59de la vie politique
36:00de Sciences Po,
36:01tous les cinq ans,
36:02mène une étude
36:02et vous savez,
36:03ce n'est pas l'immigration,
36:04ce n'est pas le pouvoir d'achat,
36:04ce n'est pas le défaitisme.
36:05Ils disent c'est vous,
36:06les politiques,
36:07la vie politique.
36:13Oui, je les comprends
36:15et Françoise Fresseuse
36:16me le disait tout à l'heure.
36:18Évidemment que j'entends
36:20que je vois tout ça.
36:20Les Français sont exaspérés,
36:22écoeurés
36:22et ils mettent aujourd'hui
36:23dans le même sac
36:24le maire élu local
36:26qui se bat dans une commune
36:27pour essayer
36:28d'être le plus efficace possible
36:30pour ses concitoyens
36:31et les députés des extrêmes
36:33qui ne souhaitent
36:34qu'à faire tomber
36:35le gouvernement
36:35et provoquer une crise.
36:36Vous avez une part
36:37de responsabilité dans ce sujet ?
36:38Tout le monde est mis
36:39dans le même sac.
36:40Maintenant, je vais vous dire
36:41pourquoi je vous dis
36:41le défaitisme.
36:42C'est parce que je pense
36:43que les Français sont
36:44qu'il y a beaucoup
36:44de responsables politiques
36:45qui ne se battent plus,
36:48qui sont fatigués
36:49ou qui n'y croient plus.
36:50Ils n'y croient plus
36:51parce qu'ils pensent
36:51que c'est l'Europe,
36:53la finance,
36:54l'économie,
36:55la technostructure,
36:56le juridisme
36:56qui empêchent de faire.
36:58Non.
36:58La politique,
36:59elle ne se délègue pas,
37:00elle ne se partage pas
37:01et il faut assumer
37:03ses responsabilités,
37:04que ce soit l'Europe,
37:05que ce soit dans les ministères.
37:07Et quand vous avez
37:08le sentiment
37:08que vos responsables
37:09se battent,
37:10vous leur faites confiance.
37:11Mais je ne suis absolument
37:12pas surpris
37:13par ce que vous venez
37:14de me dire.
37:14Il y a le défaitisme
37:15qui consiste à se dire
37:18le Rassemblement National
37:19a gagné.
37:20Non.
37:21L'élection préhentielle,
37:22ça sera Mélenchon,
37:24Bardella.
37:24Non.
37:25Que la France
37:26est un pays condamné
37:27à être en deuxième division.
37:28Absolument pas.
37:29Que nous sommes condamnés
37:30à vivre face à face
37:31comme le disait
37:32à l'époque M.Colomb.
37:33Non,
37:33ce n'est pas une fatalité.
37:35La seule chose,
37:36c'est encore une fois,
37:37est-ce qu'on prend
37:37la mesure des difficultés
37:39et est-ce qu'on a
37:40le courage de faire ?
37:41Maintenant,
37:42on ne m'empêchera pas
37:43de penser qu'au-delà
37:43de l'insécurité,
37:45notre problème,
37:46c'est le rapport
37:47au travail
37:48et c'est la question
37:49du niveau de vie
37:50de nos concitoyens.
37:51On s'étonne
37:52des chiffres
37:53de la natalité.
37:54C'est déjà dur à deux.
37:56Et donc,
37:56pour faire des enfants,
37:57qui est la plus belle chose
37:58qui soit,
37:59se dire qu'on ne sait pas
38:01comment on va faire,
38:01ça joue.
38:02Et puis,
38:02autre chose,
38:03quand les classes moyennes
38:04aujourd'hui se disent
38:05que leurs enfants
38:06vivront moins bien qu'eux,
38:07il ne faut pas s'étonner
38:08que le désespoir soit partout.
38:10Et moi,
38:10je me bats pour redonner
38:11de l'espoir.
38:11Vous êtes l'invité
38:12de Questions politiques,
38:13Xavier Bertrand,
38:13et on va tenter
38:14de mieux vous connaître
38:15aujourd'hui.
38:17Et celle qui dévoile
38:21nos invités,
38:22c'est Brigitte Boucher,
38:23notre spécialiste
38:24des biographies
38:24et des archives.
38:25Brigitte.
38:25Nous sommes là
38:44au premier tour
38:44des élections régionales
38:45de 2021.
38:46Le RN fait moitié moins
38:47qu'en 2015,
38:48où Marine Le Pen
38:49avait totalisé
38:5040% des suffrages.
38:51Vous avez réussi
38:52donc votre pari
38:52et vous avez fait
38:53de la lutte
38:54contre le RN,
38:55votre ADN politique
38:56dans une région
38:56où la tentation
38:58de l'extrême droite,
38:58on en parlait tout à l'heure,
38:59est forte.
38:59Alors, en 4 minutes,
39:00on ne peut pas vraiment
39:01résumer votre parcours politique.
39:03Vous avez été ministre
39:03de la Santé et du Travail
39:04sous Jacques Chirac
39:05et sous Nicolas Sarkozy.
39:07Vous êtes aussi
39:07un des premiers opposants
39:09à Emmanuel Macron
39:10depuis 2017
39:11et vous allez donc
39:12retenter votre chance
39:13pour la présidentielle,
39:14on l'a bien compris,
39:15en 2027.
39:16Issue d'un milieu
39:17ouvrier modeste,
39:18vous répétez à l'envie
39:19que vous n'avez fait
39:20ni chance pour ni n'est là,
39:21mais que vous avez gravi
39:22les échelons
39:22grâce au travail,
39:25à l'heure de gaulliste social
39:26que vous revendiquez
39:27dans votre livre.
39:28Moqué en petit assureur
39:29de province,
39:29vous croyez en votre destin
39:31pour changer l'avenir
39:32de la France
39:32car rien n'est jamais écrit.
39:34C'est le titre d'ailleurs
39:35de votre livre.
39:36Est-ce qu'il y a une forme
39:37de revanche chez vous
39:38Xavier Bertrand ?
39:39Absolument pas.
39:40On m'a souvent posé
39:41la question,
39:42ça n'a forgé chez moi
39:43aucune volonté de revanche,
39:45aucun esprit de revanche.
39:46Forme de résilience peut-être ?
39:47Oui, peut-être de résilience
39:49et puis je me suis fait
39:50à cette idée,
39:50je dis souvent que
39:51le mépris de certains
39:53est un manteau
39:53qui m'a tenu chaud l'hiver.
39:55Ça tombe bien,
39:55les hivers sont rudes
39:56dans les Hauts-de-France.
39:57Comme vous,
39:57Gérald Darmanin met en avant
39:58ses origines modestes.
40:00C'est ce qui vous a rapproché
40:01tous les deux.
40:03Il était votre directeur
40:04de campagne en 2015.
40:06Est-ce que vous diriez
40:07que c'est un ami
40:07si tant est qu'on peut avoir
40:08des amis en politique ?
40:09Oui, si tant est qu'on peut avoir
40:10des amis en politique,
40:11oui, tout à fait.
40:13C'est pas tout à fait sûr ?
40:14Ça peut être un concurrent.
40:16Amis dans la vie,
40:17adversaires à la ville.
40:18Les Français décideront,
40:19ne vous inquiétez pas.
40:19Dès 2013,
40:21vous dévoilez vos intentions
40:22pour la primaire.
40:23Vous qui êtes entré
40:24à l'âge de 16 ans en politique,
40:25vous y pensez depuis
40:26combien de temps
40:26à la présidentielle ?
40:28Je l'explique dans le livre.
40:29C'est au moment
40:30des grandes crises de 2008.
40:32Je vois dans la table
40:33qu'il y a
40:33un bureau à côté
40:35du bureau de Nicolas Sarkozy.
40:37Je vois les décisions
40:38qu'il prend.
40:39Je vois la force
40:40du discours de Toulon,
40:40le fait qu'il intervienne
40:41au bon moment.
40:42Et je me dis,
40:43si c'est pas lui,
40:43qui prendrait ce type
40:44de décision ?
40:45Et c'est à ce moment-là
40:46que vient cette idée
40:48parce que j'ai eu à faire
40:49des réformes importantes.
40:50J'ai parlé de 2003,
40:51j'étais rapporteur.
40:52Il y a l'interdiction
40:53de fumer dans les lieux publics.
40:54C'est pas si facile
40:55à faire que cela.
40:56Notamment Nicolas Sarkozy,
40:58il n'est pas très favorable.
40:58Jacques Chirac
40:59est à fond pour.
40:59Chirac non plus.
41:00Ah si, non.
41:01Chirac qui dit
41:02vous allez nous remettre
41:03dans la rue.
41:04Non, mais c'est au lendemain
41:04du CPE.
41:05Il me dit,
41:05tu vas nous remettre
41:06des millions de Français
41:06dans la rue.
41:07Je lui dis,
41:07mais là, c'est pour leur bien,
41:08c'est pour fumer dehors
41:09et ne pas gêner
41:10les non-fumeurs.
41:11Non, parce qu'il m'explique,
41:12lui qui a été fumeur,
41:13que c'est un combat essentiel
41:15et que j'ai raison
41:16de le faire.
41:17Il y a eu
41:18le service minimum
41:19dans les transports.
41:21C'est ça qui me plaît
41:21dans la politique.
41:22Vous voyez,
41:22il y a une différence
41:23par rapport à beaucoup
41:24de responsables
41:24que j'ai observés.
41:26Beaucoup sont obsédés
41:27par la conquête du pouvoir.
41:28Gagner.
41:29Moi, c'est l'exercice
41:30des responsabilités,
41:31c'est-à-dire
41:31de transformer les choses
41:32et de pouvoir améliorer
41:34la vie de nos concitoyens.
41:35Je continue à penser
41:36que la politique est là
41:37pour améliorer
41:38la vie des gens
41:38et pour permettre
41:39à notre pays
41:40d'aller mieux.
41:40C'est ça qui me plaît
41:41dans la politique.
41:42Vous avez été maire
41:43de Saint-Quentin
41:43dans l'Aisne.
41:44A l'époque,
41:45vous aviez dit
41:45que vous ne célébreriez
41:47pas de mariage homosexuel
41:48sauf si aucun adjoint
41:49n'acceptait.
41:51Vous en parlez
41:51dans votre livre,
41:52vous avez changé d'avis ?
41:53Oui, parce que
41:54l'erreur que je fais
41:55à l'époque...
41:56Déjà, cette erreur
41:57est due au fait
41:57qu'un regret.
41:59La droite républicaine
42:00ne comprend pas
42:00qu'il faut faire évoluer
42:01le paxe
42:02et que le mariage
42:03c'est le reconnaissance
42:04de l'amour,
42:05avant tout.
42:06Ce n'est pas l'un
42:06des plus beaux mots
42:07de la langue française,
42:07c'est l'une des plus belles choses.
42:09A l'époque,
42:09vous ne reconnaissiez pas
42:10ça non plus ?
42:11Non, tout à fait,
42:11parce que je pensais
42:12qu'il fallait faire évoluer
42:13le paxe,
42:14on ne l'avait pas fait
42:14et je pensais qu'on pouvait
42:15encore faire évoluer le paxe.
42:17La société ne pouvait plus
42:19rester dans une logique
42:20où cet amour
42:21entre deux personnes
42:22du même siècle
42:22était nié,
42:23était refusé.
42:24Et je célébrerais
42:25un mariage,
42:27c'est celui d'un ami
42:28qui est l'un de mes collègues
42:28au conseil municipal
42:30et je m'en explique
42:31ce jour-là
42:31en disant que je n'ai pas vu ça
42:33et que c'était une erreur.
42:35Mais à coup de pas.
42:36Si vous n'aviez pas
42:37fait de la politique,
42:38vous avez été assureur,
42:40mais vous auriez fait quoi ?
42:41Avocat ou journaliste.
42:42Ah, journaliste.
42:44Avocat ou journaliste.
42:45J'avais d'ailleurs
42:46à l'époque déjà,
42:47je suis allé rechercher
42:48un dossier au CFJ,
42:50Centre de formation
42:50des journées,
42:51c'était rue du Louvre
42:52à l'époque.
42:54Et puis le sénateur
42:55avec qui je travaillais ensuite
42:57me fait une proposition
42:59dans la semaine qui a suivi
43:00donc je n'ai jamais rempli ce dossier.
43:01Vous avez une certaine indulgence
43:02pour notre métier.
43:02C'est l'avocat,
43:03c'est de défendre
43:06et de défendre des causes,
43:07c'est de plaider.
43:07Et c'est ça aussi
43:08qui me plaisait beaucoup.
43:09Xavier Bertrand,
43:10nous avons demandé
43:10de venir avec un sujet
43:12sur lequel vous voulez
43:13braquer les projecteurs,
43:14sur lequel on vous entend
43:15un peu moins.
43:16C'est votre gros plan,
43:16votre carte blanche.
43:17Vous avez choisi
43:18de nous parler de quoi
43:18alors aujourd'hui ?
43:19De culture.
43:20Et j'en parle.
43:22J'en parle souvent
43:22parce que j'ai eu la chance
43:25d'être élu
43:25à la tête d'une région
43:27où la culture
43:28n'était pas une page blanche.
43:29Martine Aubry,
43:30à Lille,
43:30en faisant de Lille
43:31capitale de la culture,
43:33les efforts conjugués
43:34à la fois de Daniel Percheron
43:35pris en région
43:36et de Jacques Chirac
43:37ont permis
43:37d'avoir le Louvre-Lens
43:38et je crois que la culture
43:40est un combat essentiel
43:41dans notre société.
43:42Essentiel.
43:43Pourquoi ?
43:44Parce que c'est ce qui permet
43:45de s'ouvrir.
43:46C'est ce qui permet
43:46de faire recoller l'ignorance.
43:49C'est ce qui permet aussi
43:49de se construire.
43:50C'est ce qui permet
43:51de grandir.
43:52La culture sous toutes ses formes.
43:53C'est aussi par opposition au RN ?
43:56Non, non.
43:56C'est déjà à titre personnel
43:57déjà la première des choses.
43:59Vous savez,
44:01faire barrage,
44:02ce n'est pas un projet.
44:03Faire barrage aux extrêmes
44:04n'est pas un projet.
44:05Ce qui est important,
44:06c'est le projet que vous portez.
44:07Et ce que je porterai,
44:08notamment pour 2027,
44:09c'est l'idée que la culture
44:11doit rentrer
44:11dans le socle éducatif français.
44:13Ce n'est pas à l'école
44:15que ce soit une option
44:15avec plus ou moins d'heures.
44:17C'est que ce soit au cœur
44:18du projet éducatif.
44:19Ça veut dire très clairement
44:20que l'on construit
44:21notre système éducatif
44:23avec la culture
44:24et autour de la culture.
44:25Regardez notamment
44:26la question de la lecture.
44:28La lecture,
44:29je vais proposer
44:29en cette année 2026
44:31une feuille de route,
44:32une ambition
44:32pour la lecture
44:33dans notre région.
44:34C'est Laurence Angel
44:35qui est l'ancienne présidente
44:37de la BNF
44:37qui m'a apporté
44:38sa contribution
44:38pour qu'on fasse
44:39quelque chose
44:40de très novateur.
44:41Développer la lecture,
44:42on ne peut pas laisser,
44:44comme le dit notamment
44:45la politologue
44:47Chloé Morin,
44:48ne pas tenir compte
44:49de l'intégrité cognitive
44:50de nos enfants
44:51s'il n'y a pas d'alternative.
44:53Vous voulez qu'il y ait
44:53moins d'écran pour les enfants,
44:55alors il faut de la lecture.
44:56Et je fais aussi un appel
44:57aujourd'hui ici,
44:59c'est que le budget
45:01de la culture,
45:02il est malmené
45:02comme tous les budgets.
45:04Rachida Dati
45:05se bat comme une lionne
45:06pour ce budget,
45:07mais il faut que le Premier ministre
45:08entende également
45:10qu'on ne peut pas avoir
45:11des états généraux
45:12de la lecture
45:12qui ont rassemblé
45:13autant de monde,
45:14qui étaient autant prometteurs
45:15et d'avoir des crédits
45:16pour la lecture
45:17qui en 2026
45:18seraient en tel recul.
45:20Il faut que le Premier ministre
45:21se batte également
45:23pour imposer
45:24que la lecture
45:25ne soit pas
45:26une variable d'ajustement
45:27au moment
45:28où on a besoin
45:29notamment
45:29de ne pas laisser
45:30le monopole
45:32des loisirs
45:33et autres
45:33aux écrans,
45:35aux algorithmes
45:36et aux plateformes.
45:37C'est un moment
45:38où ça se joue,
45:39je le fais dans ma région,
45:40je continuerai à me battre
45:41pour la culture
45:42et vous voyez,
45:43on renonce à la culture,
45:44on acceptera
45:44une forme de soumission.
45:46On se bat pour la culture,
45:48c'est qu'on pense
45:48que la liberté
45:49a toujours sa place
45:50dans notre société.
45:51En parlant de culture,
45:52Xavier Bertrand,
45:52vous avez vu ce sondage
45:53dans la tribune dimanche
45:54ce matin,
45:5569% des Français
45:56disent avoir une bonne image
45:57de la télévision
45:58et de la radio publique
45:59au moment où
46:00une commission d'enquête
46:01parlementaire
46:02examine en quelque sorte
46:03le fonctionnement
46:04de ces médias
46:05dont France Inter
46:05et France Info.
46:06Comment vous interprétez
46:07ce sondage ?
46:0769% de soutien.
46:08Vous êtes surpris vous ?
46:09Pas moi ?
46:10Pas moi ?
46:11Mais évidemment
46:11que les Français
46:12sont attachés
46:13à l'audiovisuel public.
46:14Alors c'est toujours compliqué
46:15de le dire sur une des antennes
46:17de l'audiovisuel public.
46:18Mais pourquoi ?
46:19Parce que pour les Français,
46:21c'est aussi la garantie
46:22du pluralisme.
46:23D'ailleurs,
46:23tous ceux qui veulent
46:24la peau de l'audiovisuel public,
46:25qu'est-ce qu'ils veulent ?
46:27Il y en a beaucoup qui...
46:28Tiens, allez.
46:29Monsieur Ciotti,
46:30Madame Le Pen,
46:31Monsieur Bardella,
46:33pourquoi ?
46:33Parce que c'est le pluralisme
46:34qui leur pose problème.
46:36Le public,
46:37la partie,
46:37le service public
46:38de l'audiovisuel.
46:39Bien sûr qu'il y a
46:40des réformes
46:40qui sont amenées,
46:41bien sûr qu'il y a
46:42des évolutions
46:42qui sont à conduire,
46:43mais vous perdez cela.
46:46Vous perdez aussi
46:47cette liberté de choix.
46:48Et ceux qui disent,
46:49de toute façon,
46:50on n'a pas besoin,
46:52eux qui sont très attachés
46:53sur cette question-là
46:54comme la culture
46:55à tout remettre en cause.
46:56Vous avez entendu
46:56ce qu'a dit Monsieur Chenu
46:57sur les films
46:58à financer
46:59par le Centre National
47:00du Cinéma ?
47:01Donc les films populaires,
47:02ça va,
47:02les films d'auteurs,
47:03ça ne va pas.
47:04Moi, je vais vous dire,
47:04la culture,
47:05ça ne rimera jamais
47:05avec censure.
47:07C'est aussi pour ça
47:07que je combats les extrêmes.
47:08Attendez,
47:09je finis juste là-dessus.
47:10Dans ces cas-là,
47:11si on prend le succès public,
47:13il y a un problème
47:14pour Monsieur Ciotti,
47:16pour Monsieur Bardella,
47:17c'est qu'il y a
47:17des auditeurs qui regardent,
47:19il y a des téléspectateurs,
47:21donc leur raisonnement
47:21ne tient pas.
47:22Ce qu'ils veulent
47:23en affaiblissant
47:24l'audiovisuel public,
47:26c'est casser le pluralisme.
47:27Je suis philosophiquement,
47:29fondamentalement,
47:30au fond de mes tripes,
47:31attaché à la liberté de choix.
47:34Et cette liberté de choix
47:35repose dans des pays
47:36comme le nôtre,
47:37sur l'audiovisuel public aussi.
47:39Allez, on avance.
47:40Comme chaque semaine,
47:41Françoise Fresseau
47:41interroge une question
47:42qui sera au cœur
47:43du débat public
47:43et de la présidentielle
47:44dans un an et demi.
47:45Ce matin, Françoise,
47:46c'est la question
47:46de la décentralisation.
47:47Oui, elle revient
47:48vraiment à la mode
47:49et vous,
47:49vous avez été
47:50depuis très longtemps
47:51un des adeptes
47:52de ce que vous appelez
47:52la République des Territoires.
47:54Mais je voudrais savoir
47:55en quoi la décentralisation
47:56serait la bonne réponse
47:58à la crise actuelle
47:59quand on voit
48:00comment ont évolué
48:01les lois de 1982,
48:03les lois Raffarin,
48:04c'est-à-dire
48:04enchauffètrement des compétences,
48:06personne n'y comprend rien,
48:08chacun se renvoie
48:08à la responsabilité.
48:10Qu'est-ce qui pourrait faire
48:11que tout d'un coup
48:11il y ait une clarification
48:12et que ça devienne
48:14la bonne recette ?
48:16Je vais vous dire
48:17pour ne pas parler
48:17de moi seulement
48:18que Sébastien Lecornu
48:20dès le début de l'année
48:21prenne à bras-le-corps
48:22ce sujet
48:22pas pour faire
48:23une énième loi
48:24de décentralisation
48:25mais pour entendre
48:27le projet
48:27que porte Jean-Louis Borloo
48:28et que je porte.
48:30C'est un changement
48:30en profondeur.
48:31C'est pas une,
48:32comme on dit chez moi,
48:33c'est pas une toute loi
48:33de décentralisation
48:34où telle ou telle
48:36association d'élus
48:37va y trouver son compte.
48:38Le constat est le suivant.
48:40La France
48:40est un pays formidable
48:42mais beaucoup trop centralisé.
48:43C'est à Paris
48:44qu'on a le trousseau
48:45avec toutes les clés
48:47de toutes les politiques.
48:48Ce que je souhaite
48:49c'est que Paris garde
48:50sur ce trousseau
48:51les clés du régalien.
48:52La sécurité,
48:53la justice,
48:54la maîtrise de l'immigration,
48:55la défense.
48:56Sur la santé
48:57que l'on soit sûr
48:58que l'on soit remboursé
48:58de la même façon
48:59à Lille
48:59ou à Marseille
49:01ou au cœur du Cantal.
49:02que sur l'éducation
49:04il y ait une part
49:05de programmes nationaux
49:06et qu'ensuite
49:06on laisse de l'autonomie
49:07à qui ?
49:08Une partie des clés,
49:09je l'ai dit tout à l'heure,
49:10aux partenaires sociaux.
49:12Une autre partie des clés
49:13pour l'État
49:15et les élus
49:16dans les régions,
49:17dans les provinces.
49:19Parce que dans ces cas-là,
49:20François Spresso,
49:20on fait confiance.
49:22Alors je vais vous donner
49:22un exemple pour simplifier.
49:24Vous m'avez dit en ce métrement,
49:25je vous répondrai à ça.
49:26Ce que j'ai observé,
49:27c'est souvent
49:28un jeu de défauts
49:29où au fond
49:30les élus locaux disent
49:31on n'a pas l'argent,
49:32c'est à cause de l'État.
49:34Où personne ne prend
49:34ses responsabilités.
49:36On voit aussi par exemple
49:37sur la question économique.
49:39Vous, vous êtes très bien placé
49:40pour le savoir
49:41sur votre région,
49:42sur par exemple
49:43les batteries électriques.
49:44Il y a un enjeu,
49:45vous avez créé
49:45des gigafactories
49:46mais on voit aussi
49:47que la Chine
49:48est absolument dominante
49:49sur ce marché
49:50et qu'il faut faire
49:51l'épreuve de force
49:51avec la Chine.
49:52Est-ce que vous,
49:53président de région,
49:54vous seriez plus efficace
49:55qu'un président de la République
49:56qui essaye d'aller en Chine
49:57et qui dit
49:57il faut faire des droits
49:58de douane
49:59au niveau européen ?
50:00C'est ce que je viens
50:01de vous dire.
50:02L'État garde
50:03une partie des responsabilités
50:04mais pour tout ce qui va
50:05concerner notamment
50:06la vie quotidienne
50:08ou la mise en œuvre,
50:09c'est clairement
50:10dans les territoires,
50:12dans les régions,
50:13dans les communes.
50:13Le logement,
50:14les transports...
50:15Les territoires sans l'État,
50:16ça n'existe pas.
50:17Vous avez raison.
50:18Il peut y avoir
50:19une alliance des régions
50:20pour l'industrie,
50:21l'industrie automobile,
50:22ce que je m'emploie à faire
50:22pour l'acier
50:23mais au bout d'un moment
50:24les négociations internationales,
50:26la géopolitique,
50:26ça se traite,
50:27je vous l'ai dit tout à l'heure,
50:28la défense,
50:29la diplomatie.
50:30Mais pour le reste,
50:30regardez,
50:31moi je propose effectivement
50:32d'aller beaucoup plus loin
50:33que les propositions
50:34qui sont sur la table.
50:36Commune,
50:37intercommunalité,
50:38communauté de communes,
50:39communauté d'agglomération,
50:40métropole,
50:41c'est le même élu,
50:41déjà.
50:43C'est l'élu de la mairie
50:44qui siège
50:44dans l'intercommunalité.
50:46Je propose que ce soit
50:47la même chose
50:48département et région.
50:49Nicolas Sarkozy
50:50avait déjà fait ça,
50:50le conseiller territorial.
50:51Non,
50:52on ne l'a pas fait,
50:52ça n'a jamais vu le jour,
50:54mais je veux aller jusqu'au bout.
50:55Plutôt que de dire
50:56alors il faut garder le département,
50:57il faut garder la région,
50:58ce sera le même élu.
50:59Un exemple d'efficacité,
51:01les départements gèrent
51:02le RSA.
51:04Et on sait qu'aujourd'hui
51:05l'un des enjeux
51:05c'est de ramener à l'emploi.
51:07Les régions gèrent
51:08la formation
51:08des demandeurs d'emploi.
51:10Imaginez le même élu
51:11et donc la même structure.
51:13Vous aurez un retour à l'emploi
51:14beaucoup plus efficace.
51:16Vous avez une cité scolaire,
51:17un collège,
51:18un lycée.
51:19Il faut rénover
51:19la cité scolaire.
51:20Mon Dieu, bon courage
51:22pour harmoniser les agendas.
51:23Si c'est le même élu,
51:24ça sera beaucoup plus simple,
51:26beaucoup plus facile
51:26et vous aurez en plus à terme,
51:28tiens, pour les cantines,
51:29pas deux cantines
51:30approvisionnées différemment
51:31pour le collège
51:32et pour le lycée.
51:33La même,
51:33c'est de l'efficacité.
51:35Et donc pour notamment
51:36l'industrie,
51:37on aurait la possibilité,
51:38on le fait déjà aujourd'hui
51:39beaucoup dans la région
51:40des Hauts-de-France,
51:40on pourrait aller plus vite
51:41parce que les préfets
51:42pourraient aussi avoir
51:44la possibilité
51:45d'adapter
51:45les textes nationaux
51:47pour pouvoir être plus efficaces.
51:49Dans ma région,
51:50on a réussi à diviser
51:51à peu près par deux
51:52le délai d'installation
51:53des usines.
51:55On pourrait aller
51:55beaucoup plus loin
51:56si on confiait les clés
51:57à l'État,
51:58dans les territoires
51:59et plus à Paris
52:00et clairement sur le terrain.
52:02C'est de l'efficacité
52:03que je cherche.
52:03Tout ce que vous décrivez,
52:04c'est très positif,
52:05mais est-ce que ça repose pas
52:06au fond aussi
52:07sur la personnalité
52:08des élus locaux ?
52:09Autrement dit,
52:10vous avez des très bons élus locaux
52:11qui vont développer
52:12leur territoire,
52:13puis d'autres
52:14qui le seront beaucoup moins.
52:15Et est-ce qu'on n'a pas
52:16aujourd'hui
52:16une crise du personnel politique ?
52:18C'est les Français
52:18qui choisissent.
52:20Ça s'appelle la démocratie,
52:21ça s'appelle la politique.
52:22Si les gens sont bons,
52:23peut-être ils seront gardés.
52:24S'ils sont nuls,
52:24ils ne seront pas gardés.
52:25Et puis ce que je propose également,
52:26vous l'avez vu,
52:27c'est une sorte d'alliage.
52:29Les préfets qui connaissent bien
52:30la réalité du terrain
52:31avec les élus,
52:32sans oublier
52:32le monde économique
52:34et social.
52:35Ce qui est important,
52:36vous voyez,
52:36on en a peu parlé tout à l'heure.
52:38Aujourd'hui,
52:39ce ne sont pas les politiques
52:40qui créent les emplois.
52:41Ce sont les entrepreneurs.
52:43Et pas seulement
52:43les grandes entreprises,
52:44y compris les commerçants,
52:45les artisans,
52:46les professions libérales,
52:47les TPE,
52:47les PME.
52:48Il nous faut,
52:49ceux qui créent de la richesse,
52:50il faut arrêter de les entraver.
52:52Et je vais me battre
52:52dès le début de l'année
52:54pour qu'une fois
52:55les budgets adoptés,
52:57nous n'ayons pas
52:57le statu quo
52:58pendant un an.
52:59Je veux que la France
52:59aille de l'avant
53:00avant la présidentielle.
53:02Je ne fais pas
53:03partie de ceux
53:04qui disent
53:04moi j'ai des idées,
53:05je les garde pour 27,
53:07vous souffrez d'ici là,
53:08vous n'aurez pas mes idées.
53:09Je mettrai mes idées
53:10dans le débat
53:11dès 2026
53:12de façon à ce que notre pays
53:14aille de l'avant.
53:15C'est aussi une façon
53:16en obtenant des résultats
53:17si les Français vont bien,
53:18vont mieux,
53:19de ne pas voir effectivement
53:21le scénario du pire
53:22se produire.
53:23Mais il faut se battre pour ça.
53:24C'est la fin de l'émission,
53:25il reste deux minutes,
53:26c'est la tradition,
53:26on finit avec un vrai ou faux,
53:27vous êtes prêt ?
53:29Vous vous appelez régulièrement
53:31avec Emmanuel Macron,
53:32vrai ou faux ?
53:32Faux.
53:32Bruno Retailleau
53:34ne peut pas rassembler
53:35la droite,
53:35vrai ou faux ?
53:37C'est vrai.
53:38Il ne peut pas rassembler
53:38la droite,
53:39vous en êtes persuadés,
53:40c'est le président de votre parti,
53:41il se prépare pour la présidence.
53:42Vous m'avez demandé
53:43vrai ou faux,
53:43je vais vous répondre.
53:45Faites gaffe,
53:45vous n'avez que deux minutes
53:46en plus.
53:47Édouard Philippe
53:48ferait un bon président
53:48de la République ?
53:49Faux.
53:50Gérald Darmanin ?
53:51Faux, pour l'instant.
53:52C'est un bon ami.
53:53Faux pour l'instant.
53:54Vous voulez vrai ou faux ?
53:55Robert Badinter,
53:57sur un tout autre sujet,
53:58a eu tort d'abolir
53:59la peine de mort en 1981 ?
54:00N'importe quoi.
54:02C'est des grandes lois
54:03dont on peut être fier.
54:04Pardon ?
54:05En 2016,
54:05sur l'antenne de BFMTV,
54:06vous disiez que
54:07si vous aviez été député
54:08en 1981,
54:09vous n'auriez pas voté
54:10ce texte-là ?
54:10Oui, c'est ce que je viens...
54:11Attendez,
54:11alors on va s'expliquer là-dessus.
54:12Je le dis certainement
54:13qu'à l'époque,
54:15j'étais comme beaucoup
54:15de Français contre
54:17et je pense que
54:18contre cette abolition,
54:20Emitterrand a eu raison.
54:21Et Badinter a eu raison.
54:22Donc vous avez changé d'avis
54:23comme sur le mariage homosexuel.
54:24Oui, mais enfin,
54:25vous savez,
54:25sur des sujets comme ça,
54:26c'est aussi au moment
54:27où vous êtes en situation
54:28que vous devez tenir compte
54:30de ce qu'est l'intérêt du pays.
54:31Et ils ont eu raison de le faire.
54:33Il faut supprimer
54:34les feux rouges
54:34et les trottoirs
54:35comme le préconise Louis Sarkozy.
54:37Faux.
54:38Le RC Lens,
54:39dernière question,
54:40allez,
54:40le RC Lens,
54:41ça a beau être en tête
54:41de la Ligue 1,
54:42votre club de cœur,
54:42c'est le PSG ?
54:43Non, c'est pas vrai.
54:44Ah, vous l'écrivez
54:45dans votre livre
54:45page 226,
54:46le PSG,
54:47je suis fan.
54:47La région est même devenue
54:48avec d'autres actionnaires
54:49du club de Lens
54:50et vous n'oubliez pas
54:51les Docs de Lille,
54:51s'il vous plaît.
54:52Quatrième,
54:53on est au pied du podium.
54:54Mais le PSG,
54:54c'est votre cœur de cœur.
54:55C'est une belle saison.
54:56Non, puis j'oublie pas aussi,
54:57j'aime le foot,
54:57dites-le,
54:58dites-le,
54:59ce qu'il y a dans le livre,
54:59les verres,
55:00je me suis construit,
55:01j'ai grandi comme cela.
55:03Et puis d'autre part,
55:04Marseille,
55:04à jamais premier,
55:05c'est grâce à l'OM
55:06de Tapie et Deschamps à l'époque.
55:07Eh ben,
55:08ce sera le mot
55:08de la fin de cette émission.
55:09Merci Xavier Bertrand
55:10d'y avoir participé.
55:10Et pour vous,
55:11je n'ai pas joué au foot ce matin.
55:12D'accord,
55:12parce que c'est tous les dimanches
55:13matin, normalement.
55:14Tous les dimanches,
55:14je crois,
55:14le 55,
55:15c'est ça ?
55:15C'est ça,
55:16c'est ça au foot sale.
55:17Merci à vous donc Xavier Bertrand,
55:19merci aussi à ceux qui m'ont aidé
55:20à préparer cette émission.
55:21Je ne peux pas tous les citer.
55:22Fabienne Lemoyle,
55:23Alexandre Gillardy,
55:24Amaury Bochet,
55:25merci aussi à vous,
55:26bien sûr,
55:26Brigitte Boucher,
55:27Françoise Fresseauze,
55:28auditeurs,
55:29téléspectateurs,
55:30je vous souhaite un bon dimanche
55:30et vive la politique.
Écris le tout premier commentaire