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  • il y a 2 jours
Présent sur le plateau de CNEWS, Jean-François Ricard, ancien procureur national antiterroriste, est revenu sur le risque d'attentat en France en cette fin d'année. Selon lui, «les marchés de Noël et les lieux de culte ont toujours été une obsession des jihadistes».

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Transcription
00:00Avec ces marchés de Noël, est-ce que cette menace terroriste existe ?
00:03Je pense que M. Nunez a parfaitement raison de prendre un certain nombre de mesures.
00:09Les marchés de Noël, les lieux de culte, et notamment la période de Noël, ont toujours été une obsession d'idjihadiste.
00:18Rappelez-vous, décembre 2000, donc il y a plus de 25 ans, déjà, le marché de Noël de Strasbourg avait été un objectif.
00:27Et un attentat avait été déjoué à très peu de choses près.
00:32Les armes avaient été rassemblées, les explosifs étaient prêts, tout avait été réalisé pour faire un massacre.
00:40Quelques jours avant la possible entrée en vigueur de ce projet, ces individus étaient neutralisés.
00:482018, hélas, même marché de Noël de Strasbourg, cette fois-ci, l'attentat avait été réalisé, il y a eu 5 morts.
00:55Et puis en 2022, toujours à Strasbourg, il y a eu des arrestations qui ont permis d'éviter également d'autres opérations.
01:03Les lieux de culte en France sont parmi les objectifs de ces individus.
01:08Il y a eu Saint-Étienne-du-Rouvray, il y a eu la Basilique de Nice.
01:12On doit donc être particulièrement prudent encore aujourd'hui.
01:15Est-ce que la France a les moyens de lutter contre cette menace terroriste aujourd'hui en 2025 ?
01:19Écoutez, c'était l'objet du livre que nous avons travaillé ensemble, Gilles Kepel et moi.
01:25On a fait un constat, en 30 ans, on est beaucoup plus outillé qu'on ne l'était en 1994-1995,
01:33quand ce phénomène du terrorisme djihadiste est apparu chez nous pour la première fois.
01:38Les services sont dotés de moyens importants, ils travaillent de manière beaucoup plus articulée entre eux,
01:44et la justice antiterroriste elle-même travaille en lien étroit avec l'ensemble des services.
01:49Donc nous sommes beaucoup plus outillés que nous l'étions dans le passé.
01:53Est-ce que vous arrivez à identifier d'où vient cette menace ?
01:55C'est une menace qui est tout à fait protéiforme.
01:58La menace qui existait et qui a frappé, par exemple, au moment du 13 novembre,
02:03était une menace projetée, c'est-à-dire d'un commando envoyé depuis la Syrie.
02:07Aujourd'hui, compte tenu des défaites militaires de Daesh,
02:11on peut estimer, et c'est ce que pensent tous les observateurs,
02:14que ce type de menace est moins prégnant qu'il ne l'a été.
02:18Mais il y a d'autres formes de menace, une menace notamment inspirée par des individus
02:22qui sont chez nous, sur notre territoire, et qui, sans avoir besoin d'être actionnés,
02:27peuvent agir, soit par les moyens rudimentaires, le couteau, le véhicule,
02:31soit, comme on l'a vu, dès l'année 2017, en confectionnant eux-mêmes des explosifs,
02:36en obtenant des armes, en se préparant et en agissant sur le territoire.
02:39C'est cette menace-là qui paraît être, aujourd'hui, la plus dangereuse pour l'ensemble de notre pays.
02:45Paul Amar.
02:46Les services français, et il faut les en féliciter, ont réussi à déjouer de nombreux attentats,
02:51cette année, en tout cas ces derniers mois, mais certains de ces membres expriment une inquiétude.
02:56Ils redoutent un massacre de masse qui serait similaire au pogrom du 7 octobre, en Israël.
03:03Est-ce que cette inquiétude vous paraît exagérée ou pas ?
03:06D'après les éléments qui sont transmis par les services,
03:12il n'y a pas actuellement d'informations précises d'opérations de très grande ampleur.
03:17Sous-titrage Société Radio-Canada
03:20Sous-titrage Société Radio-Canada
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