- il y a 8 heures
Ses débuts dans la chanson, son petit rôle dans "Hunger Games", la blessure laissée par la disparition de son père Johnny, le carton de sa nouvelle série "Ardennes" ou encore son premier single sorti au Japon qu'il aurait préféré oublier, David Hallyday a refait sa télé avec Eric Dussart et Jade le samedi 6 décembre sur RTL !
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00:00On est 8 ans, presque jour pour jour, c'était la semaine, si l'on peut dire, de l'anniversaire de la disparition de votre père Johnny Hallyday.
00:06Elle a disparu le 5 décembre 2017.
00:09Est-ce que le temps vous a permis de soigner cette blessure, de ne pas avoir pu lui dire au revoir quelques heures avant sa disparition ?
00:16Bon, je pense que c'est une question assez évidente, ou la réponse est évidente.
00:20Non, tu ne te guéris jamais de ça, il me semble.
00:23Ou alors, tu es quelqu'un de spécial.
00:27Non, tu ne te guéris jamais de ça, non, non.
00:31Et le temps n'atténue pas ?
00:32Non, là-dessus ça reste une blessure.
00:34Après tu avances toi-même en tant qu'homme et puis tu passes les épreuves.
00:39Mais pour moi, après, je ne sais pas les autres qui s'est arrivés, mais moi je ne guérirais jamais de ça, jamais.
00:48Mais ça va bien, on guérit d'autres choses et puis le temps apaise.
00:52Mais il y a des choses quand même que le temps n'arrange pas, on va dire.
00:58Mais on s'y fait.
01:01Et est-ce que le temps apprend le pardon ou pas ?
01:04Ah oui, oui, oui, bien sûr.
01:05Mais le pardon c'est un drôle de truc, il faut pardonner.
01:08Pardonner ne veut pas dire oublier.
01:11Mais je pense que le pardon c'est une façon de s'enlever un poids des épaules.
01:18Se soigner soi-même en fait aussi ?
01:19Oui, je pense que c'est pour la propre guérison, je sais bien.
01:22Mais le pardon ne veut pas dire nécessairement d'oublier.
01:29Non, on n'oublie pas.
01:30Mais on avance.
01:31Voilà, c'est exactement ça.
01:33Est-ce que c'est vrai qu'à vos 18 ans, votre beau-père, Tony Scotti, vous a promis une voiture de sport
01:37si vous étiez capable d'apprendre à jouer Johnny Bigood à la guitare en un mois ?
01:41Alors c'est des choses qui ne se disent pas, mais oui.
01:42Il m'avait promis, j'étais fan de Mustang, les vieilles Mustang en fait, c'était mon rêve, c'était d'avoir une Mustang.
01:52Et en fait, j'ai jamais demandé quoi que ce soit, mais je n'avais pas trop envie de jouer de la guitare quand j'étais jeune
02:00parce que j'étais batteur et je n'en voyais pas l'utilité pour être franc.
02:02Et il voulait absolument que je joue de la guitare, donc il m'a dit
02:06« Tiens, si tu joues de la guitare, quand t'auras 16 ans, parce que c'est 16 ans le permis là-bas, je t'achèterai une Mustang. »
02:14Il fait « Quoi ? »
02:16Alors je lui ai appris.
02:17Il dirait « Non ! »
02:18« Tu veux que je fasse quoi ? »
02:20Il m'a dit « Si t'apprends le solo de Johnny Bigood, j'ai appris le solo de Johnny Bigood et j'ai eu le porte-clés. »
02:27Il vous a arnaqué quand même, vous avez eu le porte-clés, il vous a dit « La voiture, tu te l'achèteras plus tard. »
02:31« Tu t'achèteras quand tu pourras, oui. »
02:33Il a bien fait, j'aurais fait pareil.
02:34C'est aussi lui qui vous a poussé à chanter, on peut même dire qu'il ne vous a pas laissé le choix.
02:39Il ne m'a pas laissé le temps.
02:41Ni le temps ni le choix.
02:42C'est vrai qu'il vous a dit « Ton père est une star, ta mère est une star, tu vas être une star, tu vas chanter. »
02:47Il avait une autre stratégie que la mienne qui était d'être musicien, compositeur.
02:52Moi je voulais composer des chansons, jouer dans un groupe de rock et composer des chansons pour un groupe ou pour des artistes, faire des musiques de films.
03:00C'était mon idée du truc, tu vois.
03:03Et pour lui, il ne voyait pas ça pour moi et au début j'ai refusé, je ne voulais pas.
03:09Et il m'a eu un petit peu à contresens parce qu'il a détourné un petit peu le truc en me disant
03:14« Si tu veux faire des maquettes, présenter à d'autres artistes tes chansons plus tard, il faut que tu apprennes à chanter. »
03:19Donc apprends à chanter, j'ai été prendre des cours de chant.
03:22Mais pour moi c'était dans l'optique.
03:23Et petit à petit, il a réussi à me guider avec le coach vocal de Michael Jackson.
03:30On se demande pourquoi Michael Jackson avait un coach, c'est bizarre.
03:34Mais alors vous avez rencontré Michael, on se dit « Une fois, une fois. »
03:38« Hi David, how are you ? »
03:40« Ah c'était bien le vrai alors. »
03:40« Nice to meet you. »
03:43Comment a réagi Johnny quand vous lui avez fait écouter vos premières chansons ?
03:46Il ne m'a pas reconnu d'abord.
03:49Et il m'a dit « Mais qui c'est ? »
03:51Je lui ai dit « C'est moi. »
03:52Il fait « Ah bon ? »
03:54Il est resté un peu dubitatif, je me rappelle.
03:58C'est vachement bien.
04:00Et donc du coup, il est venu écouter mon album.
04:03Et c'est quand il avait écouté ce titre qui s'appelait « To have and to hold »
04:07qu'il a vachement aimé, qu'il a repris pour lui et qui est devenu Mirador.
04:11Et on a les deux versions d'ailleurs sur scène.
04:13C'est pour ça que je l'ai fait en anglais, dans sa version originale et en français.
04:17C'est avec le titre « Hi » sorti en 1988 que votre carrière de chanteur décolle vraiment en France.
04:22Vous restez numéro 1 du top 50 pendant 5 semaines.
04:25Alors vous commencez à ce moment-là à faire beaucoup de télé.
04:27La plupart du temps, en interview, on ne parle évidemment que de votre père.
04:31Ça devait être assez frustrant ça, non ?
04:34C'est un peu frustrant, surtout qu'à cette époque-là, je voyais pas mal.
04:39Mon album était sorti partout, pas qu'en France, j'étais parti en Europe.
04:43J'allais en Allemagne, j'allais en Italie.
04:46Et c'est vrai que forcément, en France, on n'avait pas le même genre d'interview.
04:52En même temps, au départ, je me suis dit « Bon, c'est normal qu'on me parle. »
04:55Je trouvais ça normal, mais à la longue, sur la durée, comme je ne parlais jamais de...
05:00Parce que vous faisiez quoi.
05:01Et comme moi, je suis un passionné de musique depuis tout petit, et qu'on aime parler.
05:07Si je t'invite pour parler de ton film, t'as envie de parler de ton film.
05:10Et c'est quand on ne pose aucune question sur ton film, au bout d'un moment, tu comprends une fois, deux fois, trois fois.
05:15Puis au bout de la 15e, 20e, tu commences à avoir un peu marre.
05:18Tu dis « Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce qu'on peut parler un peu de musique ? »
05:21Et c'est vrai que ça devenait hyper frustrant.
05:26Il y a ça, il y a ceux aussi qui ont des critiques très violentes à l'époque contre vous,
05:29estimant que vous êtes le fils d'eux.
05:31Oui, oui, oui. Ce truc un peu péjoratif, comme ça, qui diminue un petit peu.
05:35Mais en France, parce que quand j'allais ailleurs, il n'y avait plus ça.
05:38Tout s'effaçait, en fait.
05:40Tu deviens qui tu es, un artiste, un compositeur, un performeur.
05:45Et puis tout va bien.
05:45C'est juste quand je venais chez moi, ça me faisait un peu de peine à l'époque.
05:48J'étais un peu vert, un peu jeune.
05:50Je ne comprenais pas tout encore.
05:51Et j'avais envie de tellement bien faire ici, tu vois ce que je veux dire ?
05:57Parce que même si j'ai grandi, que je me suis construit ailleurs,
06:01la France restait mon pays d'origine, tu vois ?
06:04Donc j'avais envie de bien faire ici.
06:06Et quand tu...
06:08Voilà, mais je me faisais dézinguer régulièrement,
06:12mais il y avait quand même des gens qui étaient super.
06:14Je préfère parler de ces gens-là.
06:16Mais tu sais, je pense que tout le monde te construit d'une façon ou d'une autre.
06:20Si les gens qui m'ont dézingué gratuitement l'ont fait,
06:24ça m'a servi aussi quelque part.
06:26C'est dans ma personnalité.
06:28Et quand tu commences à analyser un petit peu,
06:30je ne vais pas leur remercier non plus.
06:31Je ne suis pas fou.
06:32Mais je sais que ça m'a construit aussi, d'une certaine manière.
06:36Donc en fait, tout peut servir.
06:38Vous avez trois enfants, Ilona, 30 ans, Emma, 28.
06:41Le petit dernier, c'est Cameron, il a 21 ans.
06:43Il ressemble de plus en plus à Johnny, c'est frappant.
06:46Oui, il a des côtés...
06:48Mais des fois, ça peut sauter des générations aussi.
06:51En fait, ça dépend à quel âge.
06:54Mais oui, il y a des photos où c'est assez bluffant.
06:57C'est frappant, oui.
06:57Il a un don pour le chant aussi ?
06:59Il pourrait.
07:00Franchement, il pourrait.
07:02Mais il n'a pas confiance et ce n'est pas sa passion.
07:04Donc, il n'en a pas envie pour l'instant ?
07:06Non.
07:07Non, il est amené à faire d'autres choses, je pense.
07:09Du cinéma, peut-être, avec une tête pareille ?
07:11J'espère.
07:11Oui, c'est clair.
07:13C'est clair.
07:14Moi, j'aimerais bien, oui.
07:16Le but, c'est que lui, il aime.
07:18Parce que moi, c'est bon.
07:20Mais oui, il est très créatif.
07:21Il est très...
07:23Oui, oui.
07:24Il a ce côté...
07:26Il a pris le côté un peu...
07:28Style de sa maman
07:31qui était dans la mode.
07:37Donc, il adore la mode.
07:39Et puis, il adore le cinéma.
07:41Il est très créatif.
07:42Il dessine super bien.
07:43Non, il a vraiment un truc assez spécial.
07:46Comme les filles aussi, d'ailleurs.
07:48Il étudie de business, pour l'instant.
07:49Oui, pour l'instant.
07:50Il est à l'université.
07:52Dans le documentaire qui sera diffusé mercredi sur M6,
07:55on entend Alexandra, votre épouse,
07:56qui s'exprime très rarement.
07:58Bah, jamais.
07:59Elle a accepté, d'ailleurs.
08:01C'est assez dingue qu'elle a accepté.
08:02Vous le saviez qu'elle allait parler dans le documentaire ?
08:03Ou ça a été une surprise ?
08:04En fait, ils lui ont proposé.
08:06Ils m'ont dit, qu'est-ce que t'en penses ?
08:07Je lui dis, moi, je pense que...
08:09Si ça te branche, tu peux parler.
08:11Et puis, si t'as pas envie, tu parles pas.
08:13Et puis, voilà.
08:15Mais vous avez été surpris qu'elle accepte ?
08:17Moi, j'ai été surpris, personnellement, qu'elle accepte.
08:19Je ne pensais pas qu'elle allait le faire.
08:21Elle dit dans le documentaire
08:22que vous êtes un véritable chef de clan pour votre famille.
08:26Ce sont des mots qui vous ont touchés.
08:27Oui, c'est touchant.
08:28Mais comme je dis toujours,
08:30il y a un côté hiérarchique, tu sais,
08:32dans le chef de clan.
08:34Et je pense que...
08:34Enfin, dans ma famille, en tout cas.
08:36On est tous forts dans des domaines différents.
08:39Et c'est ce qui fait que notre famille est forte, en fait.
08:43C'est qu'on se soutient dans des domaines différents.
08:46On ne pouvait pas être forts partout, tu vois.
08:47Donc, on est tous un peu chefs de clan, forcément.
08:51Mais voilà.
08:52Donc, je n'aime pas trop ce terme.
08:55Donc, je vais lui en parler, d'ailleurs.
08:56Ça fait un peu trop parrain, c'est ça, le côté.
08:59Oui, c'est...
09:00Non, mais c'est très, très old school, je trouve, tu vois.
09:03C'était des jolies mots, elle voulait...
09:05Non, mais je comprends le sens.
09:06Je comprends le sens.
09:07Et c'est mignon.
09:08Je comprends le sens.
09:09Mais on se soutient tous d'une façon différente, quoi.
09:12Très bon score pour cet épisode pilote d'Ardennes,
09:14mercredi sur France 2,
09:16qui s'est hissé, et très largement,
09:17en tête des audiences.
09:193 400 000 téléspectateurs devant la télé à ce moment-là.
09:214 millions, si on rajoute ceux qui avaient déjà regardé
09:23sur la plateforme auparavant.
09:2520% du public.
09:27Ça veut dire, j'imagine, que d'autres épisodes d'Ardennes vont suivre.
09:30Oui, je ne sais pas du tout.
09:32Comme je ne travaille pas à la chaîne, je ne sais pas.
09:35Vous, vous seriez partant ?
09:36Je ne suis pas producteur.
09:37Je suis partant.
09:38Moi, je pense que c'est les prémices
09:39de quelque chose d'ambitieux.
09:42Oui, je pense que c'est le début de quelque chose.
09:44Parce que là, c'est le début de la mise en place,
09:46peut-être un petit peu resserrer les choses.
09:47C'est une mise en place, oui.
09:48C'est une mise en place, c'est un pilote.
09:49Mais vous, si on vous demandait la direction
09:51dans laquelle vous souhaiteriez faire évoluer
09:53ce personnage d'Olivier Rimbaud,
09:54ce psy très étrange qui a beaucoup de secrets,
09:56vous auriez envie de quoi ?
09:57Moi, si c'était moi, si j'étais aux commandes,
10:01j'aimerais bien pousser un petit peu le truc
10:03vers un thriller total,
10:05plus vers une histoire vraiment thriller.
10:09Rester dans cette angoisse.
10:11Rester dans l'angoisse, un peu plus dark peut-être,
10:13et oser plus de choses.
10:17Mais je comprends le truc d'un pilote.
10:18Au début, il ne faut pas trop brusquer les choses.
10:22C'est après, à mon avis, qu'il faut brusquer les choses.
10:25C'est le moment.
10:25C'est le moment, exactement.
10:27Avant Ardennes, vous aviez déjà joué
10:29sous la direction de José Dayan
10:31dans un épisode de Capitaine Marlowe.
10:33Elle est comment, José Dayan, sur les tournages ?
10:34Est-ce qu'elle est aussi cash qu'on s'imagine ?
10:36Oui, oui, oui.
10:37Moi, j'adore travailler avec elle.
10:38C'est une très belle personne.
10:42Je l'aime beaucoup, humainement.
10:44Et ça va très, très vite.
10:48Vous m'avez dit de tourner en 17 jours, Ardennes ?
10:50Elle a tourné ça, oui.
10:52En 17, 18 jours, oui.
10:53Elle ne s'attraîne pas avec José Dayan.
10:54C'est un peu angoissant.
10:57Mais après, c'est une habitude.
11:00Mais c'est vrai qu'il faut être tout de suite dans le truc.
11:02Ce n'est pas évident.
11:04Mais en même temps, j'aime bien ce côté directif.
11:07J'ai adoré bosser avec elle sur Marlowe.
11:09Ça met une nervosité en même temps.
11:11Voilà, c'est ça.
11:11Qui fait que tout le monde reste concentré.
11:13Un petit peu, oui, quand même.
11:14Oui, oui.
11:14Ce n'est pas un tournage relax.
11:20On y va.
11:20C'est bien speed.
11:22Mais c'est bien en même temps.
11:23Si on vous proposait cette fois de devenir coach dans The Voice, vous seriez partant ?
11:27J'aimerais bien travailler avec des artistes en développement.
11:30Mais dans un studio, dans un autre, ça reste un show télé.
11:35Et j'aime bien.
11:35Je regarde des fois.
11:37Je regarde Starhack, The Voice.
11:39Je trouve ça intéressant.
11:41Mais en tant que...
11:42Je ne sais pas si je me vois vraiment...
11:44Parce que là, on est pour le coup dans la transmission.
11:46On est en plein dedans.
11:47Oui, mais ça reste un show télé quand même.
11:48The Voice, ça tourne autour des juges quand même, beaucoup.
11:50Des coachs, oui.
11:51Des coachs.
11:52Des coachs.
11:53Moins sur les artistes.
11:55Et Star Academy, peut-être un peu plus.
11:58Après, tu ne peux pas complètement t'exprimer non plus.
12:00Tu ne peux pas prendre un artiste et puis passer 8 heures avec lui.
12:03C'est pour ça que je dis que ça reste un show télé.
12:06Donc, tu n'as pas le temps.
12:08Donc, tu ne peux pas vraiment fonctionner comme tu veux.
12:13Laissez-la entrer.
12:14J'en prends la responsabilité.
12:16Elle a un droit de regard sur tout ce qui est derrière cette porte.
12:18Désolé, mesdames.
12:19Je ne peux pas vous laisser passer.
12:21Voilà.
12:21Une réplique d'un peu moins de 2 secondes d'un Hunger Games.
12:24Ce n'est pas beaucoup, mais c'est déjà énorme d'apparaître dans une super production mondiale de ce calibre.
12:28Comment vous vous êtes retrouvé dans cette belle tunique de garde ?
12:32Mais complètement par hasard.
12:34Parce que j'avais à l'époque, il y a longtemps, un agent aux Etats-Unis, quand j'habitais là-bas,
12:42qui a retrouvé mon numéro et dit
12:43« Oui, on a un problème de dernière minute. Est-ce que tu es en France ? »
12:47Je me suis dit « Oui, je suis en France. »
12:49Vous avez dépanné, quoi, en fait ?
12:50J'ai un peu dépanné quelqu'un qui s'est désisté, où je ne vais pas trop poser de questions.
12:55Et donc, je me suis retrouvé sur ce tournage-là, où j'ai une histoire un peu terrible,
13:02dans la mesure où je me suis paumé, en arrivant sur le tournage, je devais arriver à 7h30 du matin,
13:08en plein milieu des champs, dans la forêt de Flontainebleau.
13:12Ce n'était pas bien indiqué.
13:14Je suis arrivé une demi-heure en retard sur le...
13:16Tu imagines le truc ?
13:16Ils n'aiment pas ça, les Américains.
13:17Mais je crois que personne n'aime ça.
13:19Et moi, en premier, je fais y craquer.
13:20Je me suis dit « Je vais me tirer une balle, là. »
13:22Mais vous deviez être hyper mal.
13:23J'ai demandé à un paysan qui était dans son tracteur de savoir s'il savait s'il y avait une prod autour.
13:30Mais j'étais paniqué.
13:30Mais vous deviez être hyper mal quand vous êtes arrivé sur place.
13:32Mais c'était horrible.
13:34Mais c'était affreux, quoi.
13:35Je suis arrivé là-bas.
13:37Ils m'ont speedé, ils m'ont speedé.
13:39Si ça s'arrêtait là, ça serait bien.
13:42Mais on m'a speedé.
13:43Moi, j'avais le cœur qui battait à 200.
13:47Et on m'a mis à côté d'une fille.
13:49Il était 8h du matin.
13:51Il bouffait un poulet au curry, un truc, franchement.
13:54Et je lui dis, dans ma tourmente, je lui dis...
13:57Parce qu'on me faisait le maquillage de trucs.
13:59Dans la tourmente, je regarde, je dis « Bonjour. »
14:00Je dis « Mais vous savez qu'on est en France et on a des croissants, des pains au chocolat ici.
14:03On a des trucs plus sympas à manger le matin. »
14:07Elle m'a dit « Oui, je sais, mais j'ai besoin de mes protéines pour la journée. »
14:09Et en fait, elle me dit...
14:11Elle me tend à la main et me dit « Bonjour, je suis Jennifer. »
14:13C'était Jennifer Lawrence, oui.
14:14C'est son film.
14:17Bon, c'était une journée de boulettes, quoi.
14:18Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
14:19Donc, c'était une journée...
14:21Ouais, c'était franchement pas agréable.
14:23Bonjour, Eva.
14:27Vous avez vu, je vous ai bien vendu.
14:28Ouais, je pense que c'était adorable.
14:30C'est bien.
14:30La peste de service, quoi.
14:32On va t'entendre la suite.
14:33Mais cela dit, David Hallyday, vous avez une chanson qui s'appelle « Oh là là ».
14:36Vous allez peut-être vous dire la même chose en créant les infos d'Eva sur vous.
14:39On va commencer, Eva, avec les tout débuts de David Hallyday.
14:44Et ça nous amène au Japon.
14:45C'est là-bas qu'est sorti votre tout premier disque en 1985.
14:49Votre label avait choisi le pays du soleil levant pour tester votre popularité
14:52avant d'imaginer une diffusion dans d'autres pays.
14:55Vous avez donc gardé un lien très privilégié avec le public japonais
14:59au point de leur offrir un titre rien que pour eux nommé « Come back to Japan ».
15:03Oh la vache.
15:09Je peux t'en raconter des tonnes là-dessus.
15:11La vache, vous avez dit, bah oui, vous attendez pas à ce qu'on vous ressorte ça, « Come back to Japan ».
15:15Non, non, mais je ne sais même pas que vous avez chopé ça.
15:17Elle a fouillé.
15:18J'ai des fiches.
15:19Ah ouais, bravo.
15:20C'est sorti seulement au Japon.
15:21Enfin bravo, non, je vous félicite pas.
15:22C'est sorti seulement au Japon, ce titre.
15:25Et heureusement, parce que ça m'a traumatisé pendant des mois.
15:29Parce que c'est pas votre registre.
15:32Affreux, quoi.
15:32Non seulement c'est pas mon registre, c'est pas moi qui l'ai composé, Dieu merci.
15:37C'est pour ça qu'il n'est pas dans mon résumé.
15:40C'est vrai que bizarrement, on ne t'en pas parlé dans le documentaire d'M6 de ce « Come back to Japan ».
15:44En fait, ils ne me l'ont pas proposé, mais ça aurait été rigolo, je pense.
15:47Non, non, au contraire, moi, ça m'aurait fait marrer.
15:50Mais non, c'était...
15:51En fait, j'étais... Je jouais déjà avec mes potes le top 40 du rock et tout ça.
15:58Et on m'envoie là-bas, si tu veux, pour sortir ce single qu'on me fait enregistrer, si tu veux.
16:06Il m'a dit, mais tu vas voir, c'est génial et tout là-bas.
16:08Donc, je dis, ouais, mais la chanson, elle est...
16:10Vous ne saviez pas ce que vous alliez chanter, quoi, en fait.
16:12Vous allez enregistrer une chanson déjà prête.
16:14Ouais, déjà, donc je chante ça et j'avais, quoi, 15 ans, 16 ans.
16:18Et donc, je chante le truc et je dis, mais c'est pas possible.
16:21Je vais me faire défoncer, quoi.
16:24Est-ce qu'on ne pourrait pas la réécouter un peu, « Come back to Japan » ?
16:26Dormez-la pour le plaisir personnel, le cauchemar.
16:36C'est ouais que c'est...
16:37C'est planant comme balade, hein ?
16:39Écoutez, peut-être que... Ah, refrain.
16:43Ah, il s'est tordu pour sortir ce refrain, là.
16:48Attendez, peut-être que ça va devenir un vrai tube aussi en France, grâce à ce passage sur RTL.
16:51Écoute, franchement, si c'est ça, je vous désirais.
16:53Vous aviez chanté dans un supermarché à Tokyo, c'est vrai ?
16:57Ouais, ouais.
16:58Enfin, pas ce titre.
16:59Pas ce titre, mais...
17:00Ouais, ouais, ouais.
17:01Ah ouais, non, ouais.
17:03Ça, c'était bizarre, ouais.
17:05Parce que c'était un truc qui a fait un peu...
17:07J'avais l'impression que c'était à l'arrache.
17:09Il y avait une espèce de billboard derrière moi avec une photo de NAS complète de l'époque, comme ça.
17:15Tu sais ?
17:15Alors, ils aimaient bien les franges.
17:16En mode, beau gars.
17:17« C'est ça, il faut avoir une frange là-bas. »
17:18Je fais « What ? »
17:20Enfin, tout ce que j'ai...
17:22Alors, si c'est ça, tu vois, je vais faire un autre métier.
17:26Si c'est ça, vraiment, qu'il faut faire.
17:28Ça n'a pas réussi à vous dégoûter.
17:29Vous aviez 15-16 ans.
17:30Non, parce que j'ai repris les rênes, quand même.
17:33Et on a changé de registre, oui.
17:36Eva, David Hallyday n'a pas toujours chanté sous le nom de David Hallyday.
17:40Et non.
17:41À la fin des années 90, vous avez eu un joli succès aux Etats-Unis
17:45avec un groupe qui s'appelait Nova Kane.
17:47Vous chantiez en anglais des titres très grunge.
17:50Ça, c'est tiré de Taratata.
18:05Ça, vous avez pris la bouche.
18:06Oui, absolument.
18:07Ce groupe Nova Kane que vous avez vu, ça ressemblait à Nirvana au niveau du son.
18:11En termes de look aussi, j'ai vu des images d'un live.
18:15Vous étiez, attendez, regardez.
18:17La réincarnation de Kurt Cobain, David Hallyday.
18:22La preuve en photo.
18:23Ah oui, c'était incroyable.
18:24Oui, c'était Taratata.
18:25Il n'y avait que des clones de Cobain à l'époque.
18:29David Hallyday en Morton & Cobain, c'était dingue.
18:31Mais si tu marchais aux Etats-Unis, enfin en Californie à cette époque-là,
18:36mais une personne sur deux avait des cheveux comme ça.
18:39Tenez, je vous love, c'est un joli cadeau, n'est-ce pas ?
18:40Écoute, merci, mais je les ai déjà.
18:43Nova Kane, c'était une allusion à la Nova Kane,
18:46cette anesthésique utilisée principalement par les dentistes, c'est ça ?
18:49Oui, c'est ça, oui.
18:51Parce qu'on faisait, enfin le style de musique, c'était rock,
18:55mais c'était planant aussi, un peu psychédélique, un peu...
18:59Oui, c'était un peu comme ça.
19:00Oui, c'était pour des gens qui avaient pris ce genre de produit.
19:02Oui, et puis d'autres, peut-être.
19:04En gros, vous s'en mettez dans le même état.
19:06Eva, vous allez maintenant nous parler du tout petit David Hallyday.
19:10Une chère tête blonde qui a aussi été par moments David le Terrible.
19:14Par exemple, un jour, vous avez failli ruiner une séance photo de votre maman, Sylvie Vartan,
19:18parce que vous aviez troué le matelas gonflable.
19:22Elle essayait de vous ménager un peu.
19:23Vous avez troué le matelas gonflable sur lequel...
19:26Il ne faut pas essayer, il faut faire.
19:28Expliquez-nous ce que vous avez fait.
19:29Il faut arrêter tout de suite.
19:30Il y a une séance photo, Sylvie Vartan.
19:32Sur une île, quelque part, je ne me souviens plus trop où c'était.
19:34Peut-être que vous avez les infos.
19:36Et ils avaient amené pour l'occasion, parce qu'il n'y avait pas de matelas pneumatiques là-bas,
19:42parce que c'était très sauvage.
19:43Et donc, il n'en avait qu'un.
19:45Il ne savait pas que j'allais être là.
19:47Et avec mon pote, on a troué le matelas, parce que ça nous irait.
19:53On a sauté dessus.
19:56Alors qu'elle était déjà dessus ?
19:57C'est-à-dire qu'il n'y avait plus de...
19:58Ah ben non, on ne l'avait pas sauté sur ma mère.
20:01On a sauté sur le matelas.
20:03Et donc, la séance de photo était un peu ruinée.
20:08Et si, avec ça encore ?
20:09Et oui, vous avez aussi été un sale gosse avec votre cousin, Mickaël Vartan.
20:13Le pauvre, il a morflé.
20:14Vous l'avez traumatisé, paraît-il, lors de promenades nocturnes dans une forêt.
20:20Vous l'effrayez, c'est ça, ce cousin, Mickaël Vartan ?
20:22Vous surgissiez dans la nuit.
20:25Oui, si je tourne mal, c'est à cause de toi.
20:29Bon, il y a eu ça, il y a eu la promenade en forêt.
20:32Il est tout petit, vous lui dites, de se mettre sous un tremplin.
20:35Et vous, vous allez passer avec votre moto par-dessus ?
20:36Michael, oui, c'est lui.
20:38Je faisais des expérimentations sur lui.
20:41Oui, pour voir ce que ça les donnait.
20:45Donc, du coup, maintenant, il déteste la vitesse.
20:49Le goût du risque, c'est zéro.
20:52Il est hyper créatif.
20:55Un peu traumatisé.
20:56Bon, ça ne l'a pas...
20:57Alors, attention, juste au pied de micro, parce que, pour le coup...
20:59Pardon.
21:00Bon, ça ne l'a pas empêché de faire une belle carrière, néanmoins.
21:02Ah non.
21:02Parce qu'on l'a vu dans Ali McBee et Alias.
21:05Friends aussi.
21:06Oui, oui, oui.
21:06Non, il a une très belle carrière.
21:08On va terminer, Eva, avec un objet auquel David a eu du mal à s'habituer.
21:13Le téléphone portable.
21:15Au début, vous ne savez manifestement pas couper la sonnerie de votre téléphone.
21:18Quand vous faisiez des interviews pour la télé, les équipes de l'émission Fan 2 pourraient t'en témoigner.
21:23Je suis loin de ça.
21:24Ça te force aussi à aller te chercher.
21:28Je me suis dit, je vais garder mon téléphone et la personne va dire la sonnerie.
21:34Et est-ce que maintenant, ça te redonne une idée de clé en français pour conquérir le...
21:38Est-ce qu'on appuierait pas sur le bouton avec la cloche ?
21:44C'est beaucoup plus compliqué que je me le perçois, parce que...
21:48Alors là, vu la sonnerie, il y a au tout début des années 2000, David Alivier.
21:54Comment ?
21:54La sonnerie, on est au tout début des années 2000.
21:56Ah bah là, vu, ouais, on est...
21:57Génial, la sonnerie.
21:59On est à peine à la mini-télouage.
22:01Vous ne saviez pas maîtriser votre téléphone à l'époque ?
22:03Visiblement, non.
22:04Je ne savais pas couper la sonnerie, non.
22:06C'est le tout début de la téléphonie, voilà.
22:08Non, quand même pas.
22:09Bah, je ne sais pas.
22:10Non, ce n'est pas au début de la téléphonie.
22:11Donc, vous n'avez aucune excuse, en fait ?
22:12J'essayais de vous en trouver, moi.
22:14Je ne me donne aucune excuse.
22:16Je nul avec ce téléphone-là, en tout cas.
22:18Ça vous est arrivé aussi sur des émissions de télé, des plateaux ?
22:24Oui, après une expérience traumatique, tu apprends et tu fais les mêmes conneries.
22:29D'ailleurs, je note que nous, nous n'avons pas eu ce problème-là.
22:32Vous avez coupé votre téléphone au début de l'émission, c'est ça ?
22:34Exactement, oui.
22:35Ça me paraissait plus prudent, oui.
22:37Ah, c'est mieux ?
22:38Bah, vu ce qu'il vous avait vécu.
22:40Merci beaucoup, Eva Crueur.
22:42Merci, à la semaine prochaine.
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