Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 16 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1, Eliott Deval et vous.
00:02Et vous, chers auditeurs d'Europe 1, 0, 1, 80, 20, 39, 21, réagissez, nous parlons de la commission parlementaire sur France Télévisions qui se poursuit, Eliott.
00:12Et oui, parce que c'est le silence radio sur cette commission d'enquête parlementaire concernant France Télévisions et Radio France, la neutralité, la gestion des finances publiques.
00:22Et plus les jours passent, plus on découvre des choses complètement dingues.
00:26Et ce qui est hallucinant, c'est que c'est l'argent des Français, c'est votre argent, chers auditeurs, 4 milliards d'euros le service public, c'est pas rien.
00:35On a un troisième, un président de la troisième chambre de la Cour des comptes qui nous explique que France Télévisions est en quasi faillite, d'accord ?
00:4480 millions d'euros de déficit et on va vous proposer des primes de performance.
00:49Mais on prend les gens pour des imbéciles.
00:51Alors écoutez, parce que souvent, je le dis et je le répète, mais je le répéterai jamais assez, le rapporteur de cette commission, Charles Aloncle, fait un travail chirurgical.
01:00Moi, j'aimerais pas être en face de lui parce que c'est quelqu'un qui bosse, qui a des informations qui sont claires, nettes, précises.
01:08Et d'ailleurs, je constate que certains qui sont auditionnés ne répondent pas aux questions de Charles Aloncle.
01:15Et notamment, ce président de la troisième chambre de la Cour des comptes, quand on lui demande si oui ou non, il a reçu un mail d'un haut dirigeant de France Télévisions
01:23pour ne pas publier le rapport de la Cour des comptes qui alerte sur les finances de France Télé, ça interroge quand même.
01:30Bon, allons d'abord sur la question de la faillite ou non, on écoute.
01:34Je rappelle peut-être trois chiffres clés qui ont ému, je pense, bon nombre de Français.
01:39France Télévisions cumule aujourd'hui un déficit de près de 81 millions, selon votre rapport.
01:45On a une trésorerie qui est désormais négative à moins 4,4 millions, alors qu'elle a été pendant des années positive.
01:52Et on a des capitaux propres, vous l'avez rappelé, qui sont inférieurs à la moitié du capital social de l'entreprise,
01:56ce qui, selon le Code du commerce, fait peser un risque de dissolution sur France Télévisions.
02:03Ma première question est donc assez simple et vraiment, je vous encourage à faire une réponse simple.
02:07Est-ce que vous estimez que France Télévisions aujourd'hui est en situation de quasi-faillite ?
02:11Est-ce que la situation est grave aujourd'hui chez France Télévisions ?
02:14Elle a jusqu'en 2026, il ne faut pas attendre l'échéance de 2026 pour reconstituer rapidement les fonds propres.
02:21Donc là, il appartient à l'État actionnaire de prendre rapidement des décisions pour reconstituer un capital absolument indispensable,
02:27pour faire face par ailleurs à des investissements qu'il faut pouvoir conduire.
02:31Et puis, il y a également des économies à réaliser.
02:34Et comme je vous l'ai dit, il y a un préalable sur le cadre social.
02:37Les dirigeants de l'entreprise ont pris des décisions cet été d'énonciation, de renégociation de l'accord collectif.
02:44Mais oui, la situation est critique.
02:46Elle est critique, en tout cas, et elle peut devenir plus que délicate à partir de 2026.
02:52Donc, il y a vraiment urgence.
02:53Il y a urgence.
02:54Il y a urgence.
02:55La situation est critique.
02:56On ne parle pas de 2035.
02:582026, c'est demain.
02:59D'accord ?
03:00Et personne n'en parle s'il lance radio.
03:02Là aussi, c'est surprenant.
03:03Alors, vous avez une situation...
03:05Il y a une réponse en réponde.
03:06Non, mais vous avez...
03:07Pour le coup, il est clair.
03:08Il dit la situation est critique.
03:10Christophe Bordet, vous voulez qu'il dise quoi ?
03:11Juste en 2026, etc.
03:12C'est un peu facile.
03:14C'est un peu trop facile.
03:15Non, Christophe, là, pour le coup, excusez-moi.
03:17C'est un peu trop facile.
03:18C'est à mon goût, en tout cas.
03:19Ah bah, votre goût, vous avez un mauvais goût, pardonnez-moi.
03:21Il est extrêmement clair.
03:22Il dit, la situation, c'est quoi ?
03:25Elle est critique.
03:25Il y a urgence.
03:27Il faut réinjecter de l'argent avant 2026.
03:30Sinon, effectivement, on tombe dans une situation qui est...
03:32Eh bien, privatisant, ça ira beaucoup plus.
03:34Oui, mais le président de la vie...
03:35Il faut privatiser une fois pour toutes.
03:38C'est tout, il faut avoir le courage de le faire.
03:40C'est pas le rôle du président.
03:40Voilà, mais non, Sébastien Ligné.
03:43Non, moi, là, je ne suis pas du tout d'accord.
03:44Je trouve que c'est un moment hyper important, hyper rare,
03:47d'avoir un troisième président de la Cour des comptes,
03:49donc quelqu'un quand même d'assez important,
03:50qui ne louvoit pas sur cette question-là
03:53et qui assume de sa position le fait que France Télévisions
03:56est au bord de la banqueroute.
03:57C'est une prise de parole extrêmement ferme.
04:00Je veux dire, il n'a pas le choix,
04:01parce qu'il a prêté serment.
04:02Là, oui, sauf que si, il a le choix.
04:05Parfois, il ne répond pas directement aux questions.
04:08Par exemple, Charles Aloncle lui demande
04:10s'il a reçu un mail,
04:14alors Charles Aloncle parle de pression,
04:16un mail de pression,
04:17est-ce qu'il a été envoyé par la direction de France Télévisions
04:19aux membres de la Cour pour retarder
04:21un rapport accablant sur le groupe ?
04:23Parce que vous savez que c'était au moment
04:24où il y avait le rapport de la Cour des comptes,
04:27c'était au moment de l'élection
04:28de la nouvelle présidence de France Télé.
04:30Et bien ce troisième président de la Chambre de la Cour des comptes
04:33dit, il n'y a pas eu de pression,
04:37nous sommes indépendants.
04:38C'est parce qu'on lui demande au président de la troisième chambre,
04:41on lui demande si oui ou non il a reçu le mail.
04:43Et bien cette question-là,
04:44qui a été posée trois ou quatre fois par Charles Aloncle,
04:47il ne répondra jamais.
04:48Donc là, il se détourne de la question sur la question des finances.
04:52En revanche, il y répond très clairement.
04:54Charles Aloncle encore, chirurgical toujours,
04:56il lui dit, mais attendez,
04:57il va vraiment avoir des primes de performance à France Télé ?
05:00Est-ce que vous pouvez nous indiquer
05:02si la présidente de France Télévisions
05:05et la présidente d'ailleurs de Radio France
05:07ont bénéficié de primes de performance ?
05:11Si oui, à combien ?
05:12On va regarder le détail là également.
05:14Si vous nous le permettez,
05:16on vous adressera les éléments dont on dispose.
05:18On n'a pas regardé.
05:20Il y a une prime, c'est sûr,
05:23mais je ne préfère pas m'avancer,
05:25la revérifier,
05:26puis on vous l'adressera par écrit.
05:27Oui, bien sûr, il faut l'adresser par écrit
05:29parce que si primes de performance il y a,
05:32on se fiche de non.
05:33C'est la prime à la médiocrité.
05:34Mais bien sûr, je veux dire quelque chose,
05:34cette réélection de Madame Ernot
05:37pour un troisième mandat,
05:38ce qui n'était jamais arrivé
05:39dans l'histoire de France Télévisions,
05:41ça pue le scandale d'État, cette histoire.
05:43Parce qu'il y a donc en effet
05:44le report de ce rapport
05:47de la Cour des Comptes.
05:48Je vais vous dire, entre parenthèses,
05:50ce sont des habitués.
05:51Rappelez-vous de la loi immigration
05:52de Gérald Darmanin.
05:53La Cour des Comptes avait
05:54très sincèrement décalé
05:56de quelques semaines
05:57un rapport sur le coût
05:58de l'immigration en France
05:59pour ne pas gêner le débat parlementaire.
06:01Bref.
06:02Mais il faut quand même savoir quelque chose.
06:03C'est que le président
06:04de la Cour des Comptes,
06:05il laisse planer officiellement
06:08le doute sous serment
06:09de soupçons
06:10d'insincérité des comptes
06:12de France Télévisions.
06:13Et c'est là où il y a
06:14un scandale d'État.
06:15Parce que s'il s'avère
06:16que France Télévisions
06:17a maquillé les chiffres,
06:20a bidonné les chiffres,
06:22en a caché certains,
06:23en a oublié
06:24d'en faire remonter d'autres,
06:26ça peut aller très haut
06:27cette affaire.
06:27Parce que là, en effet,
06:28c'est de l'argent public
06:29et c'est une entreprise d'État.
06:30Donc là, si on apprend
06:31qu'au plus haut sommet de l'État,
06:34avec pourquoi pas
06:35une certaine complaisance du pouvoir,
06:37qu'il y a eu magouillage
06:37dans les chiffres
06:38d'une entreprise
06:39qui perd des millions d'euros
06:40chaque année,
06:40ça peut monter très haut
06:41et il peut y avoir
06:42des responsabilités très importantes.
06:44Le président que vous avez entendu
06:45de la 3ème Chambre
06:46de la Cour des Comptes,
06:47c'est pas n'importe qui,
06:48Nasser Médard.
06:50C'est une sorte,
06:50l'opinion disait,
06:51c'est l'intendant
06:52de François Hollande.
06:54Honoré François Hollande
06:55qui remet la légion d'honneur
06:57au secrétaire général
06:57de sa campagne présidentielle.
07:00Bon, Nasser Médard,
07:01c'est celui donc
07:01qui répondait aux questions
07:03de Charles Aloncle.
07:04Quand on dit aussi
07:05que la Cour des Comptes,
07:06il y a une tendance
07:07idéologique, politique,
07:09vous en avez la preuve
07:11par A plus B
07:12en quelque sorte.
07:13Et puis,
07:14j'aurais aimé vous faire écouter
07:15quand même l'archive
07:16de Delphine Ernotte
07:16qui en 2015,
07:18face au regretté
07:19Jean-Pierre Elkabach,
07:21nous promettait
07:22que le moindre euro
07:24utilisé sera réfléchi,
07:26pensé, évidemment,
07:27sur le service public.
07:28Et écoutez,
07:29Delphine Ernotte.
07:30Moi, j'arrive,
07:31je vois la situation
07:32d'une entreprise
07:33qui perd de l'argent
07:34depuis 4 ans.
07:35Grosso modo,
07:35depuis l'arrêt de la pub
07:36après 20 heures.
07:37Et on me montre les chiffres
07:38pour les années qui viennent,
07:39on continue à perdre de l'argent.
07:40Deux messages.
07:42Un, je ne laisserai pas
07:43cette entreprise
07:44péricliter.
07:46Deux,
07:47et ça, c'est un message
07:48que j'ai donné
07:49à mon actionnaire préféré,
07:51je ne ferai pas tout
07:53avec moi.
07:55J'ai annoncé
07:55que je prenais
07:56à bras le corps
07:57l'économie de cette entreprise.
07:59On passe tout
08:00au peigne fin.
08:01J'ai un conseil d'administration,
08:02j'ai un actionnaire,
08:04j'ai le CSA,
08:05et c'est vers eux
08:05que j'en reviendrai très vite
08:06pour faire des propositions.
08:08Delphine Aranotte,
08:09on ne s'énerve pas.
08:10Je ne m'énerve pas.
08:11Votre projet
08:12comporte beaucoup de...
08:14Je suis engagée,
08:15vous voyez.
08:15Je vois, je vois, je vois.
08:16Je suis pleine d'énergie.
08:17Oui, oui.
08:18On va voir dans quel domaine.
08:19Avec quel argent
08:20vous financez la chaîne
08:21que vous voulez créer ?
08:23Je suis en train
08:23de regarder
08:24combien elle coûtera
08:25toutes les économies
08:26que nous pouvons faire.
08:28Je vous l'ai dit,
08:28il faudra faire des choix.
08:29Vous l'asserez sur les économies
08:31du service public.
08:32Et oui,
08:33parce que c'est de l'argent public.
08:35Et je vais vous dire,
08:35on doit être comptable
08:36de chaque euro
08:37que nous dépensons.
08:38C'est notre mission.
08:40Comptable de chaque euro
08:41qu'il dépense.
08:4181 millions d'euros
08:43de cocktails
08:44pendant l'année Covid.
08:4610 000 euros de taxis par jour,
08:47je le rappelle,
08:48je suis pour télévision.
08:49Eh oui.
08:50Géraldine Abon...
08:50Et combien on paye,
08:51nous, de pourcentage ?
08:52C'est les trois quarts
08:53de votre salaire
08:54pour le service public.
08:55Je comprends.
08:56Allez-y Géraldine,
08:58on revient dans un instant.
09:00Oui, avec vous,
09:0001-80-20-39-21-12h27.
09:03A tout de suite sur Europe 1.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations