00:00Ça nous amène, je ne sais pas si on peut dire que c'est une transition heureuse, mais je le pense, à la commission d'enquête sur France Télévisions, sur l'audiovisuel public.
00:10Vous avez un petit peu suivi les débats en bon magistrat.
00:13C'est quand même assez extraordinaire de voir que cette commission d'enquête, qui a pour but de mettre en évidence le respect du pluralisme, si j'ai bien compris,
00:22notamment dans le service public, est en train de révéler autre chose, qui est vraiment, notamment, les gabegies financières, les accointances avec les productions,
00:33qu'il offre des nuitées à 1700 euros, un déficit abyssal de 80 millions d'euros, donc des faits qui relèvent d'une très mauvaise gouvernance.
00:43Et alors, si vraiment c'était avéré que la France Télévisions a obtenu un report de la publication du rapport de la Cour des Comptes pour permettre à Mme Ernotte d'être renouvelée, c'est un scandale d'État.
00:58Oui, c'est ce que révélait le JDD, effectivement, qu'il y aurait eu des demandes en ce sens, pour que ne s'attombe pas juste pendant la campagne.
01:04Ça n'a pas été complètement démenti par le président de la troisième chambre.
01:07Elle va être entendue la semaine prochaine, Delphine Ernotte, on va voir ce qu'elle va dire.
01:11La Cour des Comptes, il y a eu un silence un peu gênant.
01:14Donc, moi, vraiment, en tant que citoyen, j'ai besoin de savoir ce qui se passe.
01:18On aimerait bien savoir.
01:19Je m'inquiète beaucoup pour la santé de Mme Ernotte, parce qu'elle a déclaré, déjà depuis longtemps, qu'elle voulait voir la réalité telle qu'elle la désirait.
01:32Et voici qu'aujourd'hui, elle va devoir affronter la réalité telle qu'elle est.
01:36Mais ça me paraît être une phase difficile dans son existence.
01:42Il y a plus qu'un vent de panique, on voit bien.
01:44Il y a plus qu'un vent de panique.
01:45Succession, complément d'enquête, cache d'investigation, procédure pour dénigrement, extrême droite de qualifier...
01:53Et donc, ils en déposent, ils en dépensent quand même des millions dans leur reportage, pour aller charger Bernard Arnault...
02:00C'est News, Bernard Arnault...
02:02Ils ont l'estime à peu près, d'après les experts, à 400 000 euros.
02:05Il y a quand même près de 70 personnes qui sont dans le générique dans ces affaires.
02:09Et bien alors, vous avez vu, apparemment, on boit et on mange beaucoup à France Télévisions, surtout pendant le Covid.
02:15Oui, il faut m'expliquer quand même les frais de réception et de cocktail.
02:211,5 million pendant la crise du Covid.
02:24Et le président, tiens, on y revient à la Cour des Comptes, 3ème chambre de la Cour des Comptes,
02:28et bien il s'est révélé assez capable d'expliquer comment France Télévisions a pu dépenser un tel montant.
02:35Écoutez.
02:36On vous adressera des éléments de réponse écrite.
02:38Vous voyez bien qu'on a vraiment, nous, mis l'accent sur des sujets qui sont extrêmement, aujourd'hui,
02:45urgents à traiter pour ces deux entreprises, et auxquels, également, ceux qui sont en responsabilité,
02:52les tutelles, la représentation au sein du Conseil d'administration, doivent apporter des réponses.
02:57Vous l'avez dit vous-même, monsieur le rapporteur, la situation financière du groupe France Télévisions,
03:02les sujets sur les accords collectifs sur lesquels il faut évoluer très rapidement pour pouvoir engager des économies,
03:10sur tous ces éléments de dépense liés à des frais divers et variés.
03:17On prend votre question, on y apportera une réponse écrite.
03:19La chute est extraordinaire.
03:21Oui, nous allons voir les conclusions de la commission d'enquête,
03:22mais si tous ces faits sont avérés, je vous le dis brutalement, sans prendre de gant,
03:27se posera nécessairement la question pour l'ARCOM du maintien ou non de Mme Ernotte à la tête de France Télévisions.
03:34Il n'y a que l'ARCOM qui pourrait, effectivement, prendre une décision de ce type.
03:38Mais ça, il va bien falloir en tirer les conséquences.
03:41On marque une page de pub, de pause, et on se retrouve dans quelques instants
03:45avec Georges Fenech et Vincent Roy et le journal de mai.
03:48Toujours en compagnie de Georges Fenech et Vincent Roy,
03:56on parlait des gabegis de France Télévisions et de ses auditions qui se poursuivront.
04:00On en a pour un petit moment, encore jusqu'en mars.
04:03Vous craignez, c'est une façon de le dire, pour l'avenir d'Alphine Ernotte, mon cher Georges Fenech.
04:08Ce n'est pas tellement son avenir personnel.
04:10Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'avenir du service public.
04:13Et cette gouvernance, manifestement, échoue.
04:15Échoue, et gravement, voire peut-être même avec des débordements de caractère pénal.
04:22Écoutez, moi, je crois que quand on accepte des nuitées,
04:25encore une fois, si c'est avéré, parce que je crois que c'est contesté,
04:28si c'est avéré qu'il y a des nuitées à 1700 euros
04:31qui ont été prises en charge par des sociétés de production
04:34qui sous-traitent des émissions ou des magazines pour France Télévisions,
04:40ça s'appelle la prise illégale d'intérêt.
04:42Oui, il va falloir faire la vérité, la lumière.
04:45Et ils vont être obligés de dire la vérité devant la commission d'enquête.
04:49Donc, il va falloir, effectivement, que la commission d'enquête
04:51aboutisse à des éléments précis
04:54qui puissent, effectivement, nous donner, je dirais,
04:57une description précise de ce qui s'est passé
04:59pendant toute cette gouvernance.
05:00C'est de l'argent public.
05:02C'est 4 milliards d'euros, vous vous rendez compte ?
05:05Absolument.
05:05C'est des sommes colossales.
05:07Et on en manque.
05:07Et ils n'ont pas de chance, France Télévisions, cette semaine,
05:10puisque vous avez vu qu'un reportage du journal de 20h de Léa Salamé...
05:18C'est fait piéger.
05:18C'est fait piéger.
05:20C'est l'arrosor arrosé.
05:22Oui, au même moment, Emmanuel Macron argue le label pour l'information
05:32qui serait pour les rédactions deviendraient des camemberts.
05:34Donc, c'est quand même très intéressant d'observer au même moment.
05:39Là, on peut parler de coïncidence.
05:42On observe que ça ne va pas bien pour l'audiovisuel public.
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