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  • il y a 2 heures

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00:00Bon, Bruno Retailleau, ancien ministre de l'Intérieur, il était sur Sud Radio ce matin
00:03et c'est un des rares éléments nouveaux que je voulais vous faire entendre sur ces labels des médias, écoutons-le.
00:08En réalité, cette tentative de labellisation, c'est une tentative finalement d'imposer une sorte de vérité officielle.
00:16Et ça ne marche pas, ça ne peut pas marcher.
00:18La liberté d'expression, c'est la liberté d'information
00:21et le meilleur garant, ça n'est pas je ne sais quelle labellisation par je ne sais quel machin qui serait inventé
00:27avec des journalistes qui, évidemment, auraient ce monopole d'une vérité officielle.
00:33On voit bien d'ailleurs, on les désignerait comme indépendants.
00:35Ils seraient d'abord de gauche, j'imagine, comme d'habitude.
00:38Et du coup, je pense que franchement, c'est une très mauvaise idée.
00:42Bon, on a tout dit hier, je vous propose en revanche d'avancer,
00:46de souligner quand même que ce label RSF qu'il a en France depuis 2022, France Télévisions...
00:51Ah bah attendez, ça va peut-être changer, maintenant qu'il donne la parole à n'importe qui sans vérifier.
00:55Justement, on va en parler dans une seconde.
00:57France Média Monde, c'est-à-dire RFI France 24, qui ont ce label depuis octobre 2023,
01:02le groupe TF1, le groupe Ebra, l'Est Républicain, l'Alsace, le bien public, en décembre 2023.
01:07Alors, puisque, effectivement, vous parlez du journal de 20h de France 2 hier,
01:10et ça peut arriver à tout le monde, disons-le, à n'importe quel média,
01:14se faire piéger par un humoriste, ça peut arriver...
01:16Enfin là, c'était quand même énorme, mais ils ne s'est pas vérifié.
01:18C'est arrivé à TF1, c'est arrivé un jour à TF1,
01:20où Patrick Poivre-Darvore s'est fait piéger par un faux...
01:24Je crois que c'était Alain Gauthier, le navigateur...
01:26Je n'ai rien à voir dans cette affaire.
01:28Pardon ?
01:28Vous disiez Alain Gauthier, je dis que je n'ai rien à voir dans cette affaire.
01:30Non, je crois que c'est Alain Gauthier, il me semble le navigateur.
01:32Il n'y a pas compris.
01:33On imaginait qu'il arrivait du Vendée Club,
01:36et le PDA était en ligne avec ce monsieur Gauthier,
01:39qui était un faux monsieur Gauthier.
01:40Et c'était TF1, à l'époque, avec quand même des verrous de sécurité, si j'ose dire.
01:45Bon, hier soir...
01:46Mais là, cet humoriste, vous le connaissiez, vous ?
01:47Non, Mehdi, tu connais, je ne connais pas.
01:49On n'a même pas à côté de l'histoire, mais là encore !
01:51Parce qu'il y a des gens qui ne connaissent même pas l'histoire.
01:53Bon, la chaîne est victime d'un canular.
01:55D'abord, il s'appelle Mehdi, tu connais, ce qui est un drôle de nom,
01:57mais bon, c'est comme ça.
01:58Mehdi, tu connais pas.
01:59Il s'est félicité d'avoir trompé le 20h sur les réseaux sociaux.
02:02Leur portage, dans une grande surface, présentait Arnaud Roland.
02:05Il expliquait comment il s'y prenait pour économiser quelques euros sur ses commandes
02:10ainsi que sur ses courses.
02:11Il était équipé d'un classeur où il rangeait ses bons d'achat ainsi que ses codes de réduction.
02:16Dans un supermarché, il arrivait par exemple à ne payer que 10 euros sur un panier
02:20qui en valait je ne sais combien.
02:21Alors, écoutez un des extraits du reportage lundi soir.
02:25Quand Arnaud Roland fait ses courses, c'est toujours avec son classeur entre les mains.
02:31A l'intérieur, des bons triés méthodiquement.
02:34Il n'est pas question de passer à côté d'une affaire.
02:37Excusez-moi.
02:39Concernant le lait, j'aurais voulu connaître les réductions.
02:43Vous avez 1,80€ sur le pack.
02:46Soit 5,66€ le pack au lieu de 7,46€.
02:51On a gagné le jackpot.
02:53Donc le fait de passer dimanche après matrier, c'est là qu'on récolte le fruit de son travail.
02:59Exactement.
03:00Là-dessus, je suis content.
03:01Le trentenaire privilégie les marques distributeurs, compare les prix au kilo et opte pour les dates courtes.
03:10Résultat, la caisse, il voit la différence.
03:13C'est le moment de vérité.
03:14Je vous laisse régler 10,500€, s'il vous plaît.
03:18Alors, on n'est pas s'agir parce qu'il ne faut quand même pas tout à fait sourire.
03:21Parce qu'il y a des gens pour qui c'est le quotidien.
03:23Mais beaucoup de Français.
03:23Qui effectivement sont à 2€ ou 3€ près.
03:26Et en même temps, il y a cet humoriste qui a piégé France 2.
03:32Et France 2 s'est plus ou moins excusé hier.
03:34Ah non, ils ne se sont pas excusés.
03:35Ils sont revenus.
03:36Léa Salém est revenue.
03:38Évidemment, ce n'est pas de la faute de la présentatrice.
03:39Elle est revenue sur ce reportage, mais n'a pas présenté d'excuse.
03:43Elle a dit, nous tenions à vous signaler hier, lors de notre reportage sur les bons plans et les promotions dans les supermarchés,
03:48l'une des personnes interviewées a trompé l'un de nos journalistes en falsifiant son identité.
03:53Oui, et elle faisait une transition sur justement la fiabilité de l'info.
03:57Parce qu'avant, il y avait l'œil du 20h qui était un reportage sur notre groupe.
04:01Contre nous.
04:02Contre nous.
04:02Donc moi, si vous voulez, je veux bien que vous soyez indulgents en disant que ça peut arriver à tout le monde.
04:05Mais quand on se prétend être les parangons de la vérité, être les détenteurs de la vérité,
04:12avoir qualifié CNews de chaîne de désinfos,
04:14Eh bien, le journal de 20h, lundi, était un journal de désinfos à 20h.
04:19Et donc désormais, le téléspectateur de France 2, il ne saura pas, quand il regardera les reportages,
04:25si c'est des vrais intervenants ou si c'est quelqu'un qui a décidé de se payer le journal de France 2.
04:30Donc quand on donne des leçons, franchement, il faut être sûr de soi.
04:33Ça s'appelle la roseur à roseur.
04:34Exactement.
04:35Et donc je m'inquiète pour eux, parce qu'ils vont peut-être devoir perdre leur label.
04:38Je suis inquiet.
04:40Heureusement, leur ligne éditoriale les sauve encore, ils pourront avoir le label rouge de RSF.
04:44Mais là, je suis inquiet pour eux, et vraiment, je leur envoie du soutien,
04:48parce qu'il faut assumer de faire un journal de désinfos.
04:51Bon, les téléspectateurs qui nous écoutent, les auditeurs qui nous écoutent,
04:55c'est vrai que cette affaire de vérification, Gérard Carreroux,
05:00qui est à la base de notre métier, check et contre check, on dit les Américains,
05:05c'est vrai qu'on ne peut pas, par définition, tout vérifier.
05:09C'est-à-dire que quand quelqu'un vient vers vous, on a interrogé,
05:13moi j'ai évidemment, comme tout à chacun, des dizaines, des centaines de personnes,
05:17vous ne demandez pas à quelqu'un sa carte d'identité quand vous l'interrogez.
05:21S'il vous dit, je suis professeur d'histoire, vous n'allez pas vérifier s'il est...
05:25Mais bien sûr que vous rigolez.
05:26Mais on a encore fait une soirée spéciale sur CNews l'autre jour, sur l'insécurité.
05:31Chaque personne qui se disait victime, on a vérifié les plaintes,
05:35j'avais les plaintes de tout le monde, on a vérifié les avocats, etc.
05:40Mais vous avez raison sur ces sujets-là.
05:42Bien sûr, dès qu'il y a, comment dire, quelque chose, entre guillemets, de plus important,
05:49c'est-à-dire une victime, par exemple, elle ne pourrait pas mentir,
05:52mais celui que vous interrogez comme cela, parfois...
05:55Mais là, il faut aller dans un supermarché, il y a une mise en scène, etc.
05:58Ce n'est pas un micro-trottoir, Pascal.
05:59Non, ce n'est pas un micro-trottoir, enfin, la vérification.
06:01Je demande un gérard carréau.
06:02C'est ce genre de choses, c'est pour ça qu'il faut être humble, et nous le sommes.
06:09Ça peut arriver à n'importe qui.
06:11Ça peut arriver à n'importe qui.
06:12On a beau, mais moi j'ai dirigé l'information à TF1,
06:15c'est une grande boutique, il y avait du monde,
06:18et il y avait un rédacteur en chef.
06:19On ne passait pas un journal du soir ou du matin à n'importe quand
06:23sans que le rédacteur en chef du journal ait vérifié sujet par sujet
06:28pour justement, pour éviter de se faire happer par une affaire comme ça.
06:32Mais il n'empêche que moi j'ai encore en mémoire Timi Sohara.
06:36Timi Sohara, le reportage, vous vous souvenez au moment de l'effondrement...
06:40Le charnier, le charnier où on a montré.
06:43Et c'est vrai que beaucoup de chaînes se sont fait prendre.
06:47Et là, c'était imparable.
06:49Je dirais simplement que par malchance pour nos confrères de l'autre chaîne,
06:55par malchance, ça s'est tombé sur eux à un mauvais moment.
06:58C'est impossible.
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