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L'invité d'ici Nord : Maxime Bubrovszky, directeur général de la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et en santé mentale
ici Nord
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il y a 9 heures
Le psychiatre Maxime Bubrovszky répond aux questions d'ici Nord alors que se sont tenues, ce lundi 2 décembre à Lille, les Assises régionales de la santé mentale des jeunes.
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00:00
Bonjour Maxime Bubrovski. Les discussions hier à l'hôtel de région étaient consacrées à la santé mentale des jeunes.
00:05
En quoi les difficultés que peuvent rencontrer ces mineurs, ces jeunes adultes, sont-elles spécifiques comparées à d'autres classes d'âge ?
00:13
Elles sont spécifiques à plusieurs égards et on pourrait en parler assez longtemps en fait.
00:19
Mais effectivement il y a un enjeu un peu particulier sur un enjeu de description épidémiologique aujourd'hui
00:24
avec finalement une augmentation de certains troubles sur des populations un petit peu particulières,
00:27
en particulier sur les 12-25 ans à peu près.
00:31
Et puis après on a toute une série de situations particulières aussi qui concernent ces jeunes.
00:36
On peut le faire de manière très rapide en expliquant déjà qu'une grande partie des pathologies en psychiatrie
00:42
sont des pathologies qui commencent, c'est le sujet, qui vont commencer entre 15 ans et 25 ans.
00:46
Et donc on a un enjeu tout particulier à la prise en charge et aux soins de ces patients
00:50
dans la mesure où on sait que dans beaucoup de maladies ou dans beaucoup de situations,
00:54
la rapidité d'intervention va conditionner l'évolution et le pronostic du trouble.
00:59
Ces troubles dont vous parlez aujourd'hui sont des dépressions, des troubles liés à l'alimentation,
01:05
qu'est-ce que vous constatez particulièrement ?
01:07
Alors, au-delà de ce qu'on peut constater individuellement, sur les éléments dont on dispose,
01:12
j'allais dire, les troubles sont très variés.
01:14
C'est-à-dire qu'effectivement on va à des troubles du conduit alimentaire,
01:16
des troubles anxieux qui peuvent quelquefois commencer antérieurs,
01:18
des troubles de l'humeur.
01:19
Et on a aussi effectivement les pathologies psychotiques et d'autres situations un peu plus complexes.
01:24
Mais voilà, la variété des troubles reste extrêmement importante, en particulier à cet âge-là.
01:28
On peut ressentir des troubles de manière épisodique ?
01:31
À quel moment ces difficultés deviennent-elles des pathologies ?
01:33
Ce qui change nécessairement la prise en charge ensuite.
01:36
Est-ce que vous constatez aussi une augmentation de ces troubles qui passent ce palier
01:40
et qui deviennent ensuite des pathologies ?
01:42
Alors, là aussi, vaste question, la difficulté finalement de repérer ou d'identifier
01:49
sans être dans le, j'allais dire, professionnel de santé est un peu complexe
01:55
parce que finalement une dépression, on va s'imaginer quelqu'un de triste.
01:58
Effectivement, par ailleurs, être triste, c'est quelque chose de normal.
02:00
Donc on peut, que l'humeur varie, qu'on ait des moments difficiles, ça c'est classique.
02:05
Effectivement, si la situation va se déréguler, j'allais dire,
02:10
on va être triste de manière continue, sur des semaines, etc.
02:13
Avec d'autres, sur la vie, etc.
02:14
Et donc c'est vrai qu'avec effectivement les retentissements,
02:17
on va être effectivement dans la situation de pathologie.
02:20
Finalement, on a des situations de pathologie,
02:21
on va avoir des événements ou des environnements qui vont déclencher des troubles.
02:25
On entendait tout à l'heure dans le journal 7h le témoignage d'une jeune femme
02:28
qui parlait, qui identifiait le début de sa pathologie comme l'isolement
02:32
qu'elle avait pu ressentir, notamment pendant la période du coronavirus.
02:35
Cet isolement fait qu'on constate une amplification de ces pathologies
02:40
liées aujourd'hui à cette classe d'âge mineure, jeunes adultes.
02:44
Alors, l'isolement est sans aucun doute un des facteurs de risque assez massifs
02:49
qui va conduire à l'éclosion de pathologies.
02:52
C'est-à-dire que finalement, le développement d'une pathologie psychiatrique,
02:54
la plupart du temps, c'est une espèce d'empilement de facteurs de risque
02:57
et à un moment, on va finalement développer une pathologie.
03:02
Et on imagine bien que plus on va ajouter des facteurs de stress, d'environnement,
03:06
des facteurs complexes, des facteurs de risque individuels,
03:09
plus le risque augmente et plus la pathologie peut être fréquente.
03:12
Ici Nord, il est 7h47.
03:13
Nous sommes en direct avec Maxime Bubrovski,
03:15
directeur général de la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale.
03:19
Maxime Bubrovski, face à ce constat, que faut-il faire aujourd'hui pour améliorer les choses,
03:24
pour que la prise en charge soit plus efficace ?
03:26
Que préconisez-vous ?
03:27
Alors, c'était tout l'enjeu des discussions qui avaient été organisées hier,
03:30
finalement aussi au Conseil régional. Il y a finalement deux grands aspects.
03:33
Il y a un aspect de prévention et de promotion de la santé qui est extrêmement important,
03:37
de pouvoir mener des actions sur les éléments d'environnement.
03:40
Vous parliez de l'isolement tout à l'heure.
03:41
Effectivement, là, on peut avoir des actions politiques ou organisationnelles sur ces questions
03:44
qui peuvent être...
03:46
On peut avoir un poids, c'est-à-dire que plus on va limiter les facteurs de risque,
03:50
meilleur sera l'évolution et moins le risque de pathologie est important.
03:54
Ça, c'est le premier élément.
03:55
Et l'autre élément, c'est d'intervenir effectivement sur l'organisation des soins,
03:58
de faciliter l'accès aux soins pour les jeunes,
04:01
les étudiants, les populations les plus jeunes,
04:04
et de aussi mettre en place des dispositifs qui vont permettre de le maintien dans les soins.
04:07
On sait que c'est des gens qui ont du mal à arriver aux soins et à rester dans les soins après.
04:10
À chaque fois qu'on parle de solutions médicales à apporter à ces enjeux de santé publique,
04:14
soit la santé mentale ou autre, il est toujours question à un moment ou à un autre de moyens.
04:18
Et d'effectifs, je donne les chiffres de l'adresse pour 2024.
04:20
Nous avons un millier de psychiatres dans la région,
04:22
un peu plus de 6 000 psychologues là aussi, toujours dans les Hauts-de-France.
04:24
C'est suffisant, selon vous, pour gérer aujourd'hui cet enjeu ?
04:27
Alors c'est assez facile de répondre non.
04:30
Clairement, on a un double sujet en fait.
04:32
On a un sujet de moyens, clairement, de toute façon, qui est bien connu,
04:35
qui a été extrêmement bien décrit depuis très longtemps, en particulier en psychiatrie.
04:37
On reste quand même un peu le parent pauvre des financements de santé en général.
04:42
Et puis, un phénomène qui est un petit peu plus récent aussi,
04:45
qui est un manque de ressources en termes de personnel formé,
04:49
où aujourd'hui on peut se retrouver dans des situations avec une difficulté à recruter des psychiatres,
04:53
des infirmiers qui vont travailler en psychiatrie.
04:54
Avec ensuite, oui, des inégalités en plus sur le territoire.
04:57
Selon là où on habite, on est beaucoup plus doté dans les grandes villes que dans les zones rurales.
05:01
Ça se vérifie, j'imagine aussi dans les Hauts-de-France.
05:02
Oui, tout à fait.
05:03
Pour terminer, Maxime Mubrovski, quand on est parent, grand-parent,
05:06
j'imagine qu'il y en a qui nous écoutent,
05:07
qu'est-ce qui doit nous alerter ?
05:09
Le moment où on sait qu'il faut se tourner vers une structure ou un professionnel de santé.
05:14
Alors, vaste sujet, là aussi, grande question en quelques secondes ou quelques minutes.
05:18
Je pense que l'idée, c'est effectivement la rupture avec la situation antérieure,
05:22
quand il y a quelque chose qui est vraiment très différent.
05:24
C'est important de se poser la question.
05:25
Quand il y a une souffrance vécue ou exprimée, c'est important de se poser la question aussi.
05:29
Et je pense qu'il faut avoir en tête aussi que, pour moi,
05:31
le premier professionnel de santé à qui s'adresser, c'est bien le médecin généraliste,
05:34
y compris dans les situations de psychiatrie.
05:36
Et c'est le médecin de famille qui aussi connaît bien, la plupart du temps,
05:40
un peu tout le monde dans l'évolution,
05:42
sera en bonne position pour dire,
05:44
là, ce n'est pas comme d'habitude, on va demander un avis,
05:46
on va orienter ou on va intervenir en première intention.
05:48
En tout cas, être attentif pour savoir identifier en premier lieu
05:50
un changement justement chez ces jeunes personnes mineures,
05:53
jeunes adultes, cette catégorie d'âge dont il était question hier
05:57
lors de ces assises régionales.
05:59
Merci beaucoup, Maxime Dubrovski, directeur général
06:01
de la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale,
06:04
d'avoir accepté notre invitation ce matin.
06:05
Bonne journée.
06:06
Merci à vous.
06:06
Merci à vous.
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