«Hallyday par David» : David Hallyday est l'invité de Culture médias

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00:00Culture Média sur Europe 1, 10h-11h30 avec Thomas Hill et votre invité ce matin.

00:05Thomas, je vous conseille de nous suivre en vidéo, particulièrement ce matin sur Europe 1.fr ou l'appli Europe 1.

00:10Mais oui, parce que David m'a offert gentiment son nouveau coffret Requiem pour un fou dans lequel il y a un t-shirt, David Hallyday.

00:16Mais qu'est-ce qui te va bien ?

00:17Franchement, il était taillé pour moi.

00:18Il est rancé en rône un seul coup, tu vois ?

00:19Bien sûr, ça change un oeuvre.

00:22C'est mieux que le fulgris, ça c'est sûr.

00:24Et alors, si je vous reçois ce matin, c'est parce que vous avez une actualité média particulièrement chargée.

00:28On va commencer par le documentaire qui vous est consacré, diffusé en prime sur M6, mercredi prochain.

00:35Je m'appelle David Smet, mais vous me connaissez mieux sous le nom d'artiste David Hallyday.

00:42La vérité, c'est qu'il y a un monde entre celui que l'on montre et celui que l'on met.

00:49Je vais vous raconter mon histoire, une histoire de famille.

00:53Et alors, Hallyday par David, je dois vous dire que j'ai vraiment adoré ce film.

00:57J'ai eu même la larme à l'œil à plusieurs moments pendant ce doc qui retrace votre histoire, celle de votre famille,

01:03qui est vraiment pas comme les autres.

01:05Vous qui êtes plutôt pudique, qu'est-ce qui vous a donné envie, David, de vous raconter dans ce film ?

01:11Vous ne l'aviez jamais fait, cet exercice ?

01:12Alors, je l'ai fait une fois pour Canal+, on avait fait un documentaire qui n'était pas exactement le même.

01:20D'ailleurs, quand M6 est venu me proposer un autre documentaire, j'ai refusé pendant pas mal de temps,

01:26parce que je leur avais dit que j'en avais déjà fait un et que ça suffisait.

01:30Mais à force de revenir et de me proposer un angle différent, je me suis dit, tiens, si...

01:37Je ne vois pas ce que je vais raconter.

01:39J'ai un peu tout dit dans le premier documentaire.

01:40C'était il y a longtemps sur Canal ?

01:42Non, il y a deux ans, je crois.

01:43Il y a deux ans.

01:44Il y a deux ans.

01:45Donc, oui, mais on ne va pas parler, on ne va pas le raconter de la même manière,

01:50et on va parler aussi peut-être d'autres choses, des choses que tu n'as pas racontées,

01:54parce qu'il y a plein d'histoires, il y a plein de choses à raconter.

01:56Donc, sous cet angle-là, je me suis laissé tenter par l'expérience, cette nouvelle expérience,

02:02et je dois dire que le réel et la prod ont fait un super boulot, parce que...

02:08Il y a beaucoup d'archives, beaucoup de témoignages,

02:11le vôtre, bien sûr, mais aussi celui de votre mère, Sylvie Vartan,

02:14votre sœur, Laura Smet, votre beau-père, Tony Scotti, qui est tellement fier de vous,

02:18c'est assez touchant.

02:20Votre autre sœur, qu'on connaît moins, Darina,

02:23et puis des artistes qui vous connaissent bien, qui ont bien connu votre père,

02:25comme Florent Pagny ou Pascal Obispo.

02:28Je me dis qu'un film comme ça, c'est un cadeau pour tous vos fans,

02:31pour tous les gens qui vous aiment, c'est aussi un cadeau pour vous, non ?

02:33Oui, au départ, je me dis, c'est...

02:35Moi, j'ai été levé dans la transmission,

02:37et l'importance de la transmission chez nous,

02:41de laisser des traces et de laisser des marques

02:43dans le travail, dans ce qu'on a fait,

02:44dans ce qu'on a accompli pour les prochains,

02:48pour ceux qui sont là et qui vont venir.

02:52Donc, d'abord pour les enfants,

02:55et puis après pour ceux qui s'intéressent.

02:57Je trouve que c'est bien, on ne connaît jamais vraiment

02:59quelqu'un à fond, et surtout moi,

03:02parce que je ne me suis pas laissé approcher vraiment.

03:04Je suis un peu sauvage de ce côté-là.

03:06et je viens d'une...

03:08J'ai grandi et je me suis développé autour de la musique

03:14à une époque où la musique suffisait, en fait.

03:17Tu vois ?

03:18Si la musique parle à quelqu'un,

03:22ça suffit pour connaître quelqu'un, en fait,

03:24parce que tu dis tout dans la musique.

03:26Et moi, c'est ça qui se passe.

03:28Moi, j'ai raconté un peu ma vie

03:30et mes expériences dans la musique que je fais.

03:34Mais en fait, on est à une époque où...

03:37On a besoin d'en savoir plus.

03:39C'est plus comme ça.

03:41Donc, je trouve que c'est plutôt pas mal de se dévoiler.

03:45Je suis à l'âge, je pense, où maintenant,

03:48je suis beaucoup moins craintif, on va dire,

03:50dans beaucoup de domaines.

03:52Et on réalise dans ce doc le fardeau et le cadeau,

03:56en même temps, d'avoir des parents aussi célèbres

03:58que Johnny et Sylvie,

04:00parce que vous avez grandi,

04:00donc scruté par les paparadis,

04:02vous le racontez,

04:02vous racontez qu'il y avait tout le temps du monde

04:04en bas de votre fenêtre, par exemple,

04:05que vous le viviez comme une agression.

04:07Oui, quand t'es un bébé,

04:09c'est sûr que c'est un peu bizarre.

04:11Je crois que t'es pas mis sur cette terre.

04:13C'est des situations, quand même...

04:15Ça court pas les rues, quoi.

04:17Donc, quand ça t'arrive,

04:18surtout quand tu vois

04:20tes camarades de classe

04:25qui sont petits,

04:26mais qui n'ont pas ce...

04:27Ils sont dans l'insouciance, quoi.

04:30Il y a des choses qu'on peut expliquer

04:31à un petit enfant,

04:34puis des choses qu'on ne peut pas expliquer,

04:35donc tu dois les vivre.

04:37Donc, quand t'es tout petit comme ça,

04:38ça choque un peu, quoi.

04:40Des parents qui vous ont eu très jeunes,

04:42et Johnny,

04:42qui n'avait pas toujours les codes du père,

04:44lui qui n'avait pas vraiment connu

04:45l'amour de ses parents,

04:46donc il ne savait pas trop

04:47jouer avec vous, par exemple.

04:50Il le dit à un moment,

04:51mais vous dites qu'il avait quand même

04:52des élans d'amour.

04:53Oui, c'est touchant.

04:54Moi, je pense que...

04:54J'aime bien la maladresse, en fait,

04:55chez les gens, personne n'est parfait,

04:57de toute manière.

04:58Mais quand quelqu'un essaye,

05:00c'est ce qui compte, en fait.

05:01Ce qui compte, c'est d'essayer.

05:03Et quand tu remarques ça,

05:06je trouve que c'est touchant.

05:09Et moi, ça me touchait

05:11qu'il essaye, en fait.

05:13Qu'il tente.

05:14Qu'il tente de jouer un peu au père.

05:15Je trouvais ça lignon.

05:16Et puis, quand vos parents

05:19se séparent en 1980,

05:21David Hallyday,

05:22votre mère s'installe avec vous

05:22à Los Angeles,

05:23et là-bas, c'est une nouvelle vie

05:24qui commence.

05:25Là, vous découvrez vraiment

05:26la liberté,

05:27la liberté aussi de ne plus être

05:29le fils d'eux,

05:30parce que là-bas, au moins,

05:31vos parents,

05:31ils n'étaient pas trop connus.

05:33Mais bizarrement,

05:33je n'ai jamais vraiment subi ça.

05:35C'est une idée un peu préconçue,

05:37mais je peux la comprendre,

05:39cette idée.

05:40Mais venant, moi,

05:41qui l'ai vécu dans ma vie,

05:43je n'ai pas vraiment subi ça.

05:45Vous n'avez pas souffert de ça ?

05:46Non.

05:46Je n'ai pas souffert de ça.

05:48Même quand vous vous êtes mis

05:49à la musique ?

05:50Non.

05:51Surtout quand je me suis mis

05:52à la musique,

05:53parce que j'étais le seul

05:55compositeur de la famille,

05:56et j'ai toujours eu l'impression

05:57que je faisais un autre truc.

05:59Je ne faisais pas comme mes parents,

06:01parce qu'au départ,

06:01je ne voulais pas chanter.

06:03Et donc, moi,

06:04je suis batteur à la base

06:05et compositeur,

06:06donc je voulais composer

06:07des chansons pour d'autres artistes.

06:10Je voulais peut-être faire

06:11des musiques de films,

06:11parce que je suis très cinéphile.

06:14Tout ça,

06:14mais jamais je pensais,

06:15c'est mon beau-père

06:16qui m'a mis à...

06:17Tony Scotti.

06:18C'est Tony

06:19qui lui avait une stratégie

06:22autre que la mienne.

06:24Et donc...

06:25C'est vrai qu'on voit

06:26que vous étiez

06:26beaucoup plus musicien

06:28que votre père.

06:28Donc, je n'ai pas subi du tout

06:31ce genre de choses,

06:32mais je conçois

06:34qu'on puisse le penser, oui.

06:36Parce que vous en parlez

06:37quand même un petit peu

06:37dans ce doc,

06:38notamment à 22 ans,

06:40quand vous sortez

06:40votre premier titre,

06:41qui sera aussi

06:42votre premier carton.

06:42avec ce titre,

06:56vous êtes numéro un,

06:57David Halide.

06:57Ça va se vendre à 700 000 exemplaires,

06:59se classer pendant 23 semaines

07:01consécutives au top 50.

07:03Votre premier album

07:04est disque d'or.

07:06Et ça,

07:07malgré quand même

07:07une presse des médias

07:09qui, en France,

07:11ne vous parle que de vos parents,

07:12vous le dites.

07:13Oui, c'est un peu normal

07:13en même temps,

07:14parce que j'arrive...

07:15Vous n'avez pas parlé de votre musique, quoi.

07:16Non, mais ça,

07:16je pouvais comprendre.

07:17Vous le comprenez ?

07:17Mais c'est normal

07:20qu'on parle de mes parents.

07:21Mais quand j'étais...

07:22Moi, qui ai grandi

07:23et qui me suis développé

07:24musicalement ailleurs

07:25et qui commençait,

07:27qui ai sorti

07:27mes premiers titres

07:31aux Etats-Unis.

07:32Aux Etats-Unis, d'abord, oui.

07:32Donc, j'arrive en Europe

07:34et puis je bosse en France,

07:36mais je bosse aussi

07:36un peu partout,

07:37parce que je chantais en anglais

07:39à cette époque-là,

07:39donc je chantais un peu partout.

07:41Mais c'est quand j'arrivais en France,

07:42forcément,

07:43qu'il y avait...

07:44On parlait de tout

07:44sauf de ma musique.

07:45Donc, pour un compositeur,

07:46tu peux t'imaginer

07:47que c'est un peu frustrant

07:49à la longue

07:50de parler d'autre chose.

07:52Au début, tu te dis...

07:53Bon, je comprends.

07:55Au bout d'un moment,

07:55tu te dis,

07:55bon, on peut parler

07:56un peu de musique aussi

07:57parce que le reste,

07:59ça m'intéresse moins, quoi.

08:01Donc, ouais,

08:02il y a eu des moments

08:03un peu comme ça

08:04et c'est des moments

08:07un peu frustrants, ouais.

08:08Vous avez pensé

08:09à changer de nom ?

08:10À ne pas utiliser

08:10ce nom de Hallyday,

08:12à prendre un autre nom d'artiste ?

08:13Alors, il y a plusieurs choses.

08:14On m'a appelé...

08:15Ouais, il y a tout ce truc,

08:16ce fantasme autour du nom

08:17en France

08:18qu'il n'y a pas ailleurs, je crois.

08:20Ah, c'est qu'en France, ça.

08:21C'est qu'en France,

08:22parce que c'est là

08:22que mes parents sont les plus connus

08:23et on est très portés

08:25sur les noms ici.

08:27On est moins sur le travail,

08:30mais on est plus sur le nom.

08:32Mais on m'a appelé comme ça

08:35dès ma naissance.

08:36Il y a un Paris Match,

08:37visiblement,

08:38qui me rappelle ma naissance

08:39en disant,

08:41c'est où on présente

08:42son fils, David Hallyday.

08:43Donc, bon, c'est comme ça.

08:46Et puis,

08:47moi, j'ai gardé mon prénom.

08:48Et puis, oui.

08:49Et puis, Hallyday,

08:50c'est un très beau nom.

08:51Et votre père, d'ailleurs,

08:53vous revenez aussi là-dessus,

08:54va vous demander

08:54de lui faire un album.

08:56On apprend d'ailleurs

08:56que c'est votre maman

08:57qui trouve le titre.

08:58Oui, c'est elle

08:58qui trouve le titre.

09:00100% que vous reprenez

09:01dans votre album

09:02Requiem pour un fou

09:03en duo avec votre père.

09:05Au-delà de nos différences

09:10Des coups de cas,

09:13des coups de sang

09:15Un album que vous venez

09:17de rééditer,

09:18Requiem pour un fou

09:19qui mêle vos chansons

09:20à celle de votre père

09:21avec de nouvelles chansons.

09:23J'espère qu'on aura le temps

09:24d'en parler dans un instant.

09:26Et puis,

09:26on va parler aussi

09:27de David Hallyday,

09:28non pas chanteur,

09:29mais acteur,

09:30puisque vous êtes ce soir

09:31dans une fiction

09:32de France 2

09:33qui s'appelle Arden.

09:34Et je recommande vraiment

09:35votre doc

09:36la semaine prochaine.

09:37Hallyday par David.

09:38C'est à voir mercredi prochain

09:40à 21h10

09:41sur M6.

09:42Sous-titrage Société Radio-Canada

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