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  • il y a 22 heures
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était l’invitée du Face-à-Face de ce mercredi 3 décembre sur RMC et BFMTV. Elle a notamment été interrogée sur le vote du budget de la Sécurité sociale, sur le 49.3, sur la polémique autour de la labellisation de l'information, ou encore sur la baisse de la natalité en France. 

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Transcription
00:00Il est 8h28 et vous êtes bien sûr RMC et BFM TV. Bonjour Maud Bréjon.
00:04Merci de répondre à mes questions ce matin. Vous êtes la porte-parole du gouvernement.
00:08Ce budget, ce fameux budget, le budget de la France, le budget de la Sécurité sociale.
00:13Honnêtement, au moment où on se parle, c'est quand même assez mal barré.
00:15Il y a peu de chances vraiment qu'on en ait un avant Noël, non ?
00:17Écoutez, moi je constate que la deuxième partie du projet de loi de finances de la Sécurité sociale,
00:22celle qui porte sur les recettes, a trouvé une majorité à l'Assemblée nationale.
00:26Je constate que depuis plusieurs semaines, les députés discutent.
00:29Alors oui c'est long, oui c'est exigeant, oui c'est technique,
00:32mais sur un certain nombre de sujets, ils arrivent parfois à s'accorder.
00:36Et donc, nous vous savez, on a 1049-3 de côté, on s'est engagé à ne pas l'utiliser, nous ne l'utiliserons pas.
00:43Et c'est désormais...
00:44Vous nous redites ce matin, Maud Bréjon, que vous n'utiliserez pas le 49-3.
00:48Il n'y aura pas de 49-3.
00:50Utiliser le 49-3, ça revient à acter l'échec des discussions parlementaires.
00:55On est en train de vivre un moment historique, avec un budget extrêmement important,
00:59le budget de la sécurité sociale, avec une nécessité absolue de réduire le déficit
01:04et de s'accorder pour prendre des mesures sérieuses qui permettent de garantir le maintien de ce système dans la durée.
01:10Moi je veux croire qu'on trouvera une majorité à l'Assemblée nationale pour permettre cela.
01:15Donc vous préférez pas de budget qu'un 49-3 ?
01:18C'est-à-dire au risque qu'il n'y ait pas de budget, vous n'utiliserez pas 49-3 ?
01:21Voter le budget, c'est pas voter pour ou contre le gouvernement.
01:25C'est permettre de réduire le déficit pour l'année prochaine.
01:28C'est permettre d'augmenter par exemple le budget de l'hôpital.
01:31Il y a des mesures dedans extrêmement concrètes, mais pour qu'elles rentrent dans la vie des gens,
01:35concrètement, par exemple la suspension de la réforme des retraites,
01:39il faut que les parlementaires votent ce budget.
01:41Donc vous pensez que les socialistes le voteront ?
01:43Mais il y aurait une incohérence de la part des socialistes à ne pas voter ce budget.
01:48Pourquoi ? Parce que dans ce budget...
01:49Vous leur avez fait quand même pas mal de concessions.
01:51Donc si ensuite, à la fin, ce serait un grain.
01:53Dans ce budget, il y a la suspension de la réforme des retraites.
01:56C'est pas nous qui avons demandé la suspension de la réforme des retraites.
01:59Moi, pour ma part, je suis attachée à cette réforme.
02:01Je pense qu'elle était nécessaire.
02:02On a fait ce compromis, on a fait cette concession au nom de la stabilité.
02:08Il serait quand même pour le moins curieux, et c'est un euphémisme,
02:11que les socialistes ne votent pas ce budget.
02:14Pourquoi ? Parce que s'ils ne le votent pas,
02:16la suspension de la réforme des retraites ne pourra pas être appliquée.
02:20Parce que ce budget ne sera pas adopté.
02:22Donc vous comprenez bien qu'on attend, face à ces compromis,
02:26et face à cette concession, qui était une concession importante,
02:29qui était une concession douloureuse,
02:31une cohérence dans les votes des uns et des autres.
02:33Ça, c'est les socialistes, vous l'avez vu, du côté du socle commun.
02:36Enfin, je sais même pas. On peut encore parler de socle commun ?
02:39Moi, je continue à parler de socle commun,
02:40parce que je pense qu'il y a davantage de choses qui nous rassemblent,
02:42que de choses qui nous séparent.
02:43Enfin, vous l'avez vu hier.
02:44Avec Horizon, avec les Républicains,
02:46ça fait un an et demi qu'on travaille ensemble.
02:49Qui aurait pu penser ça en 2022 ou 2023 ?
02:52Sauf qu'au moment où on se parle quand même, Maude Bréjean,
02:53vous avez d'un côté les socialistes,
02:55qui vraisemblablement, en tout cas si on vous écoute,
02:57s'apprêtent à voter ce budget,
02:59et ceux qui sont censés être les plus proches de vous,
03:01c'est-à-dire Horizon, qui ne le voteront pas.
03:03Édouard Philippe qui a annoncé hier
03:05que les députés Horizon ne voteraient pas
03:07le projet de loi de finances de la sécurité sociale.
03:09Donc, ce que vous avez gagné d'un côté,
03:11vous l'avez perdu de l'autre.
03:12Édouard Philippe a dit deux choses.
03:13D'abord, il y a quelques semaines,
03:15il a dit qu'il était convaincu de la nécessité
03:17de doter la France d'un budget.
03:21Je suis convaincue que c'est encore le cas aujourd'hui.
03:23Il a effectivement, semble-t-il, dit hier
03:26qu'en l'État, il ne pouvait pas le voter.
03:28Mais il nous reste plusieurs jours de discussion.
03:30Il reste, je crois, environ 50 heures
03:32de débat à l'Assemblée nationale
03:33sur le budget de la sécurité sociale.
03:35Et donc, nous verrons.
03:36On sait qu'il y a, par exemple,
03:37un sujet auquel Édouard Philippe est très attaché,
03:41c'est la question du déficit.
03:43Eh bien, la différence entre voter le PLFSS
03:46et ne pas voter le PLFSS,
03:48c'est 10 milliards de déficit supplémentaire.
03:50Nous, on a un objectif de déficit
03:52à 20 milliards dans ce projet de loi,
03:54ce qui est déjà beaucoup.
03:55Si on ne vote pas ce projet de loi
03:56de finances de la sécurité sociale,
03:58le déficit s'élèvera à 30 milliards.
04:01Ça signifie qu'en deux ans,
04:03en deux ans,
04:04on aurait doublé le déficit de la sécurité sociale,
04:06qui pourrait aujourd'hui avoir confiance
04:07dans un système qui reposerait essentiellement
04:10sur la dette,
04:11avec un déficit qui partirait
04:12complètement dans le décor.
04:13Et donc, moi, je dis aux députés,
04:14aujourd'hui, aux députés Horizon,
04:16aux députés LR,
04:17aux députés socialistes,
04:18à l'ensemble des parlementaires
04:19et des 577 députés
04:21qui composent l'Assemblée nationale,
04:23nous avons une responsabilité majeure.
04:25La différence entre le vote du budget
04:27et l'absence de vote,
04:28c'est 10 milliards de déficit supplémentaire.
04:30Le vote de mardi prochain,
04:31c'est un vote à 10 milliards.
04:32C'est un vote à 10 milliards.
04:34Mais quand je vous écoute,
04:36je ne sais pas si vous êtes dans le déni
04:38ou dans la méthode Coué.
04:39Ou un peu des deux.
04:41Moi, je vois les débats
04:41à l'Assemblée nationale.
04:43Je n'ai pas à être optimiste
04:44ou pessimiste.
04:46Non, je vous demande juste d'être réaliste.
04:47Notre rôle,
04:48mais notre rôle,
04:49on l'est depuis le départ,
04:50c'est d'éclairer les débats,
04:51c'est de faciliter les discussions,
04:52c'est de faciliter le compromis.
04:54Parfois, ça marche.
04:55Parfois, c'est difficile.
04:56Et on le sait.
04:58Mais enfin, pardonnez-moi,
04:59quand on dit ça,
04:59on se parle un peu à nous-mêmes.
05:00Moi, je rentre dans ma circonscription
05:02tous les week-ends.
05:04J'entends des gens
05:04qui nous demandent de nous accorder.
05:06J'entends des Français
05:06qui ne veulent pas retourner
05:08dans une crise politique.
05:09J'entends des Français
05:10qui veulent passer les fêtes de Noël,
05:12pouvoir se projeter
05:13vers des perspectives nouvelles
05:14l'année prochaine.
05:15Pas de nouveau revenir en janvier
05:17avec des discussions budgétaires
05:18qui seraient interminables.
05:19Est-ce que vous vous préparez
05:20à une possible motion de censure ?
05:22Est-ce que ce scénario,
05:23vous commencez à y travailler ?
05:24Vous savez, nous,
05:25on est dans la main,
05:26si je puis dire,
05:27des 577 députés
05:31qui composent
05:32l'Assemblée nationale.
05:33Et on le sait
05:33depuis le départ.
05:34Il y a eu une motion de censure
05:35étudiée il y a quelques semaines
05:37de ça.
05:37Elle a été rejetée.
05:38Pourquoi ?
05:38Parce qu'il y avait
05:38une majorité absolue
05:39de députés à l'Assemblée nationale
05:41qui refusait le désordre
05:42et qui voulait
05:43que le débat puisse se tenir.
05:45Nous avons avancé depuis.
05:47Je pense que c'est toujours le cas.
05:48Vous espérez que c'est toujours le cas.
05:49Il y a un point
05:50qui devait être discuté.
05:51Je n'arrive pas très bien
05:52à savoir si finalement
05:52il sera à l'ordre du jour ou pas.
05:53C'est la question de la CSG
05:55sur les revenus du patrimoine.
05:57Voilà un point
05:57auquel sont très attachés
05:59les socialistes
05:59et dont ne veulent pas
06:01entendre parler
06:01les LR et Horizon.
06:03Vous allez trancher
06:03en quelle faveur ?
06:04Les socialistes
06:04y sont attachés
06:05moins philosophiquement
06:07que pour une logique
06:08de rendement.
06:09Dit autrement,
06:10il faut bien qu'il y ait
06:11de l'argent
06:12dans la partie recette
06:13qui entre
06:14pour pouvoir compenser
06:15certaines dépenses.
06:16On sait que
06:16le groupe Horizon,
06:17que le groupe LR
06:18y sont extrêmement défavorables.
06:21Nous, on n'est pas
06:21particulièrement attachés
06:22à cette mesure.
06:23Ce qu'on dit,
06:24c'est que si on la retire
06:24et si on la modifie,
06:26il faut qu'on puisse
06:26compenser en face.
06:28Pour reprendre
06:29cette expression
06:29que j'aime bien
06:30de mon collègue Roland Lescure,
06:32face à chaque plus,
06:33il faut un moins
06:33et face à chaque moins,
06:34il faut un plus.
06:34C'est assez simple
06:36à comprendre.
06:36Nous, on est ouvert
06:37encore une fois
06:38à la discussion
06:39et sur l'ensemble
06:41des mesures.
06:41Donc vous n'êtes pas favorable
06:42personnellement
06:43à la CSG
06:44sur les revenus patrimoine.
06:45Ce qu'on dit,
06:46si vous pouvez y échapper,
06:47ce qu'on dit,
06:48c'est que si on retire
06:48cette mesure-là,
06:50il en faut une autre
06:50pour compenser en face
06:51parce que si ce n'est pas le cas,
06:53on laisse filer le déficit.
06:55Avez-vous des pistes ?
06:56On en discutera
06:56durant la discussion parlementaire.
06:59Il y a par exemple
06:59un sujet
07:00qu'il faut regarder en face
07:02et avoir la lucidité
07:03d'aborder
07:04de façon courageuse.
07:05C'est la question
07:05du gel des retraites.
07:07On a proposé
07:08en entrée de match,
07:10si je puis dire,
07:10il y a quelques semaines,
07:11un gel complet.
07:12Vous vous souvenez,
07:13c'était l'année blanche.
07:14L'Assemblée nationale
07:14a fait le choix
07:15de revenir entièrement
07:16sur cette mesure
07:17et de dégeler
07:18l'intégralité des retraites.
07:20Le Sénat a proposé
07:21il y a deux semaines
07:22un entre-deux
07:23qui me semble intéressant
07:24en disant
07:25qu'on gèle
07:25une partie des retraites,
07:27celles qui sont supérieures
07:28à 1 400 euros
07:29et une partie
07:30des minima sociaux.
07:31Laurent Wauquiez
07:32l'année dernière
07:32avait mis la barre
07:33à 1 700 euros.
07:34Voilà des discussions intéressantes.
07:36Vous avez l'air
07:36de dire que c'est
07:37une piste possible.
07:38C'est une piste possible,
07:39évidemment,
07:40mais on l'a déjà dit.
07:42Et ça,
07:42les socialistes seraient OK ?
07:43Les socialistes seraient OK ?
07:44Vous leur demanderez
07:45et on verra pendant les débats.
07:46Mais enfin,
07:47quand on est attaché
07:48à la justice fiscale
07:50et sociale,
07:50on ne peut pas demander
07:51aux actifs
07:52de supporter seuls
07:53l'effort
07:54qui sera demandé
07:55l'année prochaine.
07:57Que les retraités,
07:58ceux qui le peuvent,
07:59contribuent également,
08:01ça me semble au fond
08:02là aussi
08:03une forme de justice.
08:05Taxer davantage
08:06l'épargne,
08:07même le livret A,
08:08le Haut Conseil
08:09aux revenus
08:10et au prélèvement
08:11le recommande,
08:13est-ce que ça pourrait
08:14aussi faire partie
08:15des taxes
08:15qui vont commencer
08:16à apparaître ?
08:17Le livret A,
08:18on parle de l'épargne,
08:19encore une fois,
08:20des classes moyennes
08:21que les gens
08:23qui nous écoutent
08:24aujourd'hui ont.
08:26Notre priorité,
08:26ce n'est pas
08:27de mettre à contribution,
08:28encore une fois,
08:28les classes moyennes
08:29et les classes populaires.
08:30Notre priorité,
08:31c'est de demander
08:32à ceux qui le peuvent
08:32le plus de contribuer
08:34à hauteur de leurs moyens
08:35et, en parallèle,
08:36de réduire les dépenses.
08:39Et là encore,
08:39pardonnez-moi,
08:40je reviens sur le budget
08:41de la sécurité sociale,
08:42la question des franchises
08:43médicales.
08:44On est seul
08:45à les défendre
08:46aujourd'hui.
08:47Mais moi,
08:47je le redis,
08:48le tout gratuit
08:49pour tous
08:50en matière de santé
08:51n'est ni possible
08:53ni tenable.
08:54Je vais revenir
08:54dans un instant
08:54sur les questions
08:55de santé,
08:56sur les questions
08:56de médecins.
08:56On arrive à trouver
08:57un point d'atterrissage
08:58équilibré.
08:59Et sur les questions
08:59très concrètes
09:00de médecins,
09:01de natalité,
09:01voir si à un moment
09:02ou à un autre
09:03la politique
09:03a des effets concrets.
09:04Mais à l'instant,
09:06Bruno Retailleau
09:06appelle Sébastien Lecornu,
09:08je cite,
09:09à assumer le 49-3.
09:11C'est un peu facile.
09:13C'est un peu facile.
09:15Pourquoi est-ce que
09:16nous aurions peur
09:17du débat parlementaire ?
09:20Bruno Retailleau
09:20a des députés,
09:21il est président
09:21du groupe LR.
09:23Et je le dis
09:23avec toute l'amitié
09:25que j'ai pour lui.
09:26Il a été mon collègue
09:27au gouvernement.
09:28Le groupe Les Républicains
09:29mené par Laurent Wauquiez
09:30aujourd'hui
09:31s'investit dans les débats,
09:34s'investit dans les débats,
09:35propose des amendements,
09:37prend des positions politiques.
09:38Je pense que c'est
09:39extrêmement ça.
09:40Il faut laisser
09:41le débat se tenir.
09:42Je suis moi convaincue
09:43que les députés
09:43Les Républicains
09:44ont envie aussi
09:45de pouvoir s'exprimer
09:46devant les Français
09:47de par leur vote.
09:48Donc au fond,
09:48plutôt que le 49-3,
09:49qu'ils le votent ce budget ?
09:50Bien sûr.
09:51Et donc nous irons au vote
09:52au bout.
09:53Ce sera mardi 9 décembre,
09:54ce sera une journée importante
09:55et les uns et les autres
09:56pourront prendre position.
09:57Puis les Français regarderont
09:58qui a choisi
09:59la réduction du déficit
10:00et qui a refusé
10:01d'avancer vers un budget.
10:02Vous disiez à l'instant,
10:03Maude Bréjon,
10:03qu'il fallait quand même
10:04qu'à un moment ou à un autre,
10:06les décisions politiques
10:07puissent se transformer
10:08en faits concrets
10:09pour les Français.
10:10Ce matin,
10:11la Cour des Comptes
10:12alerte sur la dénatalité
10:14et sur ses conséquences.
10:16Ils disent qu'au fond,
10:17parce qu'on ne fait
10:18pas assez de bébés,
10:19soit il faut qu'on renonce
10:20à notre modèle social,
10:21soit il faudra
10:21qu'on paye davantage,
10:22qu'on travaille davantage.
10:23Et j'ai regardé
10:24cette histoire
10:25de réarmement démographique.
10:27Vous vous souvenez
10:27de cette fameuse expression
10:28d'Emmanuel Macron ?
10:30Grand discours
10:31en janvier 2024.
10:33Ça va faire deux ans
10:34et depuis, rien.
10:36Mais quand je dis rien,
10:36ça ne dit rien du tout.
10:37J'ai regardé
10:38tout le déroulé
10:39de ces annonces.
10:41C'est le symptôme
10:41de cette politique
10:42qui ne se transforme
10:43en aucun fait.
10:44Il y avait un rapport
10:45qui a été demandé
10:45en 2022
10:46sur les raisons
10:47de la dénatalité.
10:48Ce rapport a été remis
10:49en 2023.
10:51Le grand discours
10:52d'Emmanuel Macron,
10:53il a été prononcé
10:54en 2024,
10:55on est bientôt
10:55en 2026
10:56et rien de tout cela
10:57n'est devenu concret.
10:58Quand je dis rien,
10:59c'est-à-dire par exemple
11:00le plan fertilité,
11:02ça n'est qu'un mot,
11:02il n'y a rien de concret.
11:04Les pistes,
11:05elles sont encore étudiées
11:06au moment où on se parle
11:07par la Haute Autorité
11:07de Santé.
11:08C'est-à-dire des grands mots,
11:09des grandes promesses,
11:10aucune traduction concrète.
11:12On est sur un sujet
11:13qui est extrêmement complexe
11:15et qui nécessite
11:16à mon avis
11:16de sortir des caricatures.
11:18Quand on essaie
11:18de comprendre
11:19les raisons
11:20de la baisse
11:20de la natalité,
11:21on voit que d'abord
11:23elles sont extrêmement plurielles
11:25et elles dépendent
11:26de la classe sociale
11:27dans laquelle vous vivez,
11:29du lieu géographique
11:30dans lequel vous évoluez.
11:32Mais Maud Bréjohn,
11:32ce n'est pas ça que je vous dis.
11:33Ce que je ne vous dis pas
11:34que ça n'a pas eu de fait
11:35sur le nombre de bébés,
11:36je vous dis juste
11:36que les promesses,
11:38par exemple,
11:39l'accès plus facile
11:40pour les familles
11:41aux cliniques de fertilité,
11:43rien,
11:44c'est-à-dire que c'était des mots,
11:45il n'y a pas eu
11:45une seule mesure.
11:47Ce que moi je vous dis,
11:48c'est que sur ce sujet-là,
11:49personne ne peut prétendre
11:51avoir de baguettes magiques.
11:52Non, mais quand vous annoncez
11:53des mesures,
11:54pourquoi vous ne les faites pas ?
11:55Ni nous, ni nous,
11:56ni les autres.
11:57Quand vous dites
11:57que rien n'a été fait,
11:58c'est faux,
11:58c'est un mensonge.
11:59Quand par exemple,
12:00je vous prends un exemple
12:01qui moi me tient beaucoup à cœur,
12:03c'est le passage
12:03de 14 à 28 jours
12:04du congé paternité.
12:07Quand on voit l'évolution
12:07des structures familiales
12:11qui ne s'étaient pas
12:11dans le grand plan,
12:12c'est nous qui l'avons fait.
12:13Oui, vous l'avez fait,
12:14mais pas dans ce grand plan.
12:15Ce grand plan avait promis
12:16par exemple
12:17qu'il l'a porté.
12:19Vous le savez bien,
12:20mais il arrivera peut-être
12:21en 2020.
12:22Vous le savez bien
12:22quand vous soutenez
12:23le pouvoir d'achat des Français
12:24face aux crises.
12:25Ça joue.
12:26Quand vous travaillez
12:27à plus d'écologie,
12:28à préserver la planète
12:29et quand vous savez
12:30à quel point ça touche
12:31les jeunes et ça touche
12:32les jeunes femmes aujourd'hui,
12:33vous travaillez aussi
12:34en ce sens.
12:35Quand vous essayez d'avancer
12:36sur la question du logement,
12:37vous travaillez en ce sens.
12:38Quand vous permettez
12:39aux femmes de mieux concilier
12:40leur vie personnelle
12:42et leur vie professionnelle,
12:43là aussi vous accompagnez
12:44les familles.
12:45En fait, ce que je ne comprends pas,
12:46Maude Bréjong,
12:46c'est pourquoi est-ce qu'on promet ?
12:48Quand vous portez le plan
12:49des mille premiers jours
12:50qu'a fait Adrien Taquet
12:51lorsqu'il était au gouvernement,
12:53vous accompagnez aussi les parents.
12:55Mais personne,
12:56je le redis,
12:56personne n'a de baguette magique.
12:57D'ailleurs,
12:58les parlementaires
12:58se sont de nouveau saisis
12:59de ce sujet.
13:00Il y a une mission
13:00qui est en cours
13:01à l'Assemblée nationale.
13:02Vous ne pouvez pas me dire
13:02qu'il y a une mission
13:03alors qu'il y avait déjà
13:03un rapport qui a été commandé
13:05en 2022
13:05et on refait une mission.
13:06Mais les parlementaires,
13:07c'est leur choix ?
13:08Ils sont souverains ?
13:09Vous menez de nouveau
13:15des auditions
13:16pour essayer d'avoir
13:16de nouvelles propositions.
13:18Moi, je vous dis,
13:18on a là un sujet.
13:19Vous avez raison d'en parler.
13:21Non, mais moi,
13:21ce qui me désole,
13:21c'est que j'ai l'impression
13:22de passer ma vie
13:23à parler des rapports
13:23que vous commandez.
13:24C'est un sujet.
13:25Quand on regarde ces rapports,
13:26ils restent dans des tiroirs.
13:27Je viens de vous donner
13:28un certain nombre d'exemples
13:29qui répondent à votre question.
13:31Je vous dis que
13:32si des choses ont été faites,
13:33mais que non,
13:34personne n'a de baguette magique.
13:35Et on a là...
13:36J'en suis personnellement convaincue.
13:37Vous n'avez absolument pas répondu.
13:39Je vous parlais des contenus
13:40de ce discours
13:41dans lequel il y avait
13:43un plan fertilité
13:45qui n'était pas du tout
13:46toutes les mesures
13:46que vous me dites
13:46qui sont toutes des mesures
13:47très intéressantes,
13:48mais qui ne font pas partie
13:49de ce plan fertilité
13:50qui n'a jamais été traduit de fait.
13:53Qu'elle soit dans un plan
13:54ou à côté d'un plan,
13:55l'important,
13:55c'est qu'elle s'applique
13:56dans la vie des gens.
13:56Mais n'annoncez pas de chance
13:57si vous ne le faites pas derrière.
13:57L'important,
13:58c'est qu'elle s'applique
13:58dans la vie des gens.
14:00Et encore une fois,
14:00je ne nie pas l'importance
14:02de ce sujet
14:02parce que je suis convaincue
14:03que c'est pour l'avenir
14:09et pour le présent par ailleurs
14:10un sujet absolument racine.
14:12Quand on parle des retraites,
14:13quand on parle du financement
14:14du grand âge,
14:15quand on parle
14:15de la sécurité sociale,
14:16quand on parle
14:17d'immigration de travail,
14:19tout ça,
14:21c'est lié à la question
14:22de la natalité.
14:23Il y avait un autre dispositif
14:24qui avait été annoncé.
14:25C'était le dispositif
14:26Un médecin près de chez vous.
14:28Et là encore,
14:29grandes annonces
14:30et très petits effets.
14:31On a mené l'enquête
14:32sur RMC.
14:33Il y a un moment
14:33où on se parle,
14:34250 médecins
14:35qui ont répondu à l'appel.
14:37250 médecins volontaires
14:38dans tout le pays.
14:40On continue à travailler.
14:41Prenez l'exemple
14:41des maisons France Santé
14:42annoncées par le Premier ministre
14:44qui sont en train
14:45de se déployer
14:45dans tous les départements
14:46qui dépendent d'ailleurs
14:48du budget
14:48de la sécurité sociale.
14:49On revient toujours là.
14:51Si on n'a pas
14:51de budget de la sécurité sociale,
14:53on n'aura pas
14:53de déploiement
14:54des maisons France Santé.
14:56Et donc,
14:56je le redis,
14:57ce qui se passe
14:57dans les prochains jours,
14:58ça répond
14:58à cette problématique-là.
14:59Une question
15:00sur les propos
15:02de Sophie Binet
15:03de la CGT.
15:04Elle avait dit
15:04à propos des patrons
15:06que les rats
15:07quittent le navire.
15:08Elle est mise en examen
15:09pour ces propos.
15:11Est-ce que
15:11quand on est syndicaliste,
15:12on ne peut plus dire
15:12une phrase comme
15:13les rats quittent le navire ?
15:15Madame Demanton,
15:16je crois,
15:17a porté plainte.
15:18Oui, tout à fait.
15:18C'est elle qui avait porté plainte.
15:19La justice.
15:19Et cette plainte a donc été reçue.
15:20Et c'est son droit
15:21de porter plainte.
15:23La justice a été saisie.
15:24Moi, ce que j'ai à dire,
15:25c'est que je préfère
15:26la CGT
15:27et les organisations syndicales
15:29lorsqu'elles sont avec nous
15:30autour de la table.
15:31Et je pense que,
15:32encore une fois,
15:32les vrais enjeux
15:33auxquels on doit répondre,
15:34ils se jouent
15:34dans les semaines à venir.
15:36Il y a une conférence
15:36travail-retraite.
15:37Et d'ailleurs,
15:38j'invite Sophie Binet
15:39à y participer
15:39parce qu'aujourd'hui,
15:40la CGT refuse
15:41d'y participer.
15:42Ce sont les vrais enjeux.
15:43Les vrais enjeux,
15:44c'est ça.
15:45Mais quant à la question
15:46de la phrase
15:46qui a été prononcée,
15:47écoutez,
15:47j'ai assez peu
15:48de remarques à faire.
15:49Non, mais la judiciarisation,
15:50c'est-à-dire des propos,
15:52des déclarations,
15:53est-ce que ça,
15:54c'est quelque chose
15:54qui vous inquiète ?
15:55Non.
15:56Encore une fois,
15:56la justice,
15:57elle s'est saisie
15:58et c'est parfaitement
16:00légitimé à le faire.
16:01Par ailleurs,
16:02attention,
16:03parce que moi,
16:03je remarque aussi
16:04un climat de violence
16:06qui est extrêmement rude
16:07dans le monde politique.
16:09Vous commentez régulièrement
16:10des démissions
16:12d'élus locaux,
16:13des maires
16:14qui ont de plus en plus
16:15de mal à avancer
16:16dans leur mandat
16:17et dans leurs responsabilités.
16:18Rappelez-vous
16:19de ce qui s'est passé
16:20de ce qui est arrivé
16:21à mon collègue
16:21Vincent Jambrun,
16:23ministre aujourd'hui
16:24de la ville,
16:25dont la maison
16:27avait même été ciblée
16:28par les émeutiers.
16:29Vous pensez aussi
16:30à l'œuf
16:30sur Jordan Bardella ?
16:31Je pense évidemment
16:32à l'œuf
16:32sur Jordan Bardella.
16:33Pardonnez-moi,
16:34j'aurais dû le citer.
16:36Sans, encore une fois,
16:37revenir sur les propos
16:38les rats qui tenouent la navire,
16:39je ne mets pas tout ça
16:40sur un même pied d'égalité.
16:42Mais j'invite les uns
16:42et les autres.
16:44Je sais que le mot
16:45n'est pas très à la mode
16:45mais à faire preuve
16:46de bienveillance,
16:48en tout cas de respect
16:49dans les échanges
16:51et les mots
16:52qui peuvent se tenir
16:53ici ou là.
16:53Est-ce que je suis labellisée
16:54ou pas ?
16:56Enfin, bon.
16:58Vous me le donnez
16:58le label ou pas ?
16:59Écoutez,
17:00ce n'est pas à moi
17:00de le dire.
17:01Ça vous fait rire ?
17:02Ce n'est pas trop rire ?
17:02Oui, ça me fait rire
17:03parce que vous reprenez
17:05là, encore une fois,
17:07pardonnez-moi,
17:08une énorme fake news
17:09à Pauline de Malherbe.
17:10Vous savez bien
17:10que l'État
17:11ne va pas donner de label.
17:12Il n'y a pas
17:12de label d'État
17:13et je ne suis pas
17:14ministre de la vérité.
17:15Est-ce que, au fond,
17:17est-ce que c'était le rôle
17:18d'Emmanuel Macron
17:18de rentrer dans cette histoire ?
17:20Ce n'est pas lui
17:20qui a soulevé le sujet.
17:22C'est la patronne,
17:23la directrice précédente,
17:24je crois,
17:24du groupe Ebra
17:25qui lui en parle
17:26dans une discussion
17:27qui est publique
17:28que chacun peut revoir
17:29qui se tenait dans les Vosges
17:30il y a une ou deux semaines
17:32de ça.
17:33Le président de la République
17:34répond
17:34en évoquant une idée,
17:36encore une fois,
17:37qui a été soulevée
17:38par des patrons de médias
17:40qui a été relevée
17:41dans les états généraux
17:42de l'information
17:42et il dit lui-même
17:44jamais le gouvernement
17:46n'aura à faire ça,
17:47ce n'est pas le rôle
17:48du gouvernement
17:48et l'inverse...
17:50Mais qui déciderait
17:51de ceux
17:52qui pourraient donner
17:53le label ?
17:53Même si c'est...
17:54Mais ce n'est pas à nous
17:55de le dire,
17:56en fait,
17:56c'est précisément
17:57pas à nous de le dire,
17:58nous n'avons pas
17:58à mettre nos mains
17:59là-dedans.
17:59Et le président
18:00de la République...
18:00Est-ce que vous regrettez pas ?
18:01Est-ce que vous regrettez pas ?
18:02Parce que c'est quand même
18:03très mal compris.
18:04en ces mots hier
18:05au Conseil des ministres
18:06et j'ai eu l'occasion
18:07d'expliquer et de rappeler
18:09ce qu'il a dit
18:10au Conseil des ministres
18:11lors de mon compte-rendu.
18:12En revanche,
18:13faire dire au président
18:14de la République
18:15l'inverse de ce qu'il a
18:16précisément dit,
18:18laisser entendre
18:19et véhiculer l'idée
18:20qu'il y aurait un label
18:21d'État
18:21et qu'il y aurait
18:22un ministère de la vérité
18:23en création,
18:25pardon,
18:26mais c'est extrêmement grave.
18:28Mais vous n'avez pas de regrets,
18:28vous ne vous dites pas,
18:29on s'est mêlé
18:30d'un sujet
18:31dont on n'aurait pas dû se mêler.
18:33Mais on ne s'est pas mêlé
18:34d'un sujet
18:34duquel on n'aurait pas dû se mêler.
18:35Le président de la République
18:36a répondu à une question
18:38posée par une de vos consoeurs
18:40d'ailleurs
18:40et il répond en disant
18:42que ce n'est pas
18:42le rôle du gouvernement
18:43que de poser
18:44tel ou tel label
18:45sur des médias.
18:48Donc pour vous,
18:48c'est clair ?
18:49C'est extrêmement clair.
18:50Eh bien merci Maude Bréjon,
18:51porte-parole du gouvernement
18:52d'avoir répondu
18:53à mes questions de journaliste.
18:55Il est 8h47
18:57et vous êtes bien sur
18:57la MCB FM TV.
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