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Le député EPR d'Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00La grande interview sur CNews et Europe 1. Mon invité est ancien ministre du logement, de la fonction publique aussi.
00:05Il est député ensemble pour la République d'Heure-et-Loire. Bonjour et bienvenue Guillaume Casbarian.
00:09Bonjour.
00:10Merci de votre présence ce matin. On va évoquer évidemment votre loi, votre offensive anti-squat, ses conséquences,
00:15car vous avez été menacé, je le rappelle, au programme, le budget bien sûr.
00:19Mais tout d'abord, le projet de labellisation des médias est-il en train de faire pchit ?
00:23Il n'y aura pas de label d'État martel. L'exécutif, il ne s'agit pas du tout de contrôle.
00:28C'est à la profession de s'autoréguler. Est-ce que c'est un rétro-pédalage en règle, selon vous ?
00:33Écoutez, je crois que le président n'a jamais dit en réalité qu'il voulait un label d'État.
00:37Personne n'a dit dans l'exécutif qu'il fallait un label piloté par le politique, par l'institution, par l'État,
00:43pour dire quels sont les bons journalistes, quels sont les mauvais journalistes.
00:45Donc moi, je ne vois pas ça comme un rétro-pédalage.
00:47Je vois ça comme une réaffirmation de la liberté d'expression, de la liberté de la presse,
00:52à laquelle nous sommes tous attachés.
00:54Et moi, je suis très heureux qu'il y ait un pluralisme dans notre pays
00:57qui permette d'avoir plusieurs lignes éditoriales, plusieurs lignes de presse
01:01qui se confrontent et qui proposent une vraie offre aux auditeurs, aux téléspectateurs.
01:08Et moi, je pense que dans le cadre de la liberté d'expression, de la liberté de la presse,
01:11l'État ne doit pas se mêler de dire quels sont les bons journalistes,
01:14quels sont les mauvais journalistes, quels sont les bons médias, quels sont les mauvais médias.
01:16Après, qu'il y ait des initiatives privées, des labellisations privées venant de vous, en tant que journaliste,
01:22ça, c'est votre liberté, encore une fois, de fact-checker les infos des uns et des autres
01:26et de faire un label si vous le souhaitez.
01:28Mais encore une fois, laissons l'État en dehors de tout ça et laissons les journalistes se débrouiller.
01:33Le laisser faire dans la liberté de la presse, ça a du bon.
01:36Et moi, je suis attaché, encore une fois, à cette liberté de la presse.
01:37Mais est-ce que vous reconnaissez encore une question sur ce sujet, Guillaume Gasbarien ?
01:40Par exemple, qu'une labellisation par Reporteurs Sans Frontières,
01:43et cela a été évoqué par le président de la République, c'est difficile à contester,
01:47est quand même teinté de partialité.
01:49L'ancien fondateur qui a présidé Reporteurs Sans Frontières, Robert Ménard,
01:53affirme que c'est une officine gauchiste, dit-il.
01:56Mais que Reporteurs Sans Frontières fassent un label,
01:58ou que vous-même, d'ailleurs, vous fassiez un label,
02:00ou que vos confrères d'une autre chaîne fassent un label, c'est leur liberté.
02:03Et si moi, je disais qu'il ne faut pas qu'ils fassent un label,
02:05justement, je ne serais pas respectueux de la liberté de la presse et de la liberté d'expression.
02:09Là où ça pourrait devenir problématique, c'est si ce label était érigé comme un label d'État
02:13qui aurait le monopole et qui serait soutenu par les pouvoirs publics.
02:16Ce n'est absolument pas le projet, ce n'est absolument pas ce qui a été évoqué,
02:19et ce n'est pas ce que je souhaite pour notre pays.
02:21Donc, que Reporteurs Sans Frontières, que CNews, que Europe 1, que BFM, que LCI,
02:27que toutes les chaînes fassent des labels...
02:29On va s'auto-labelliser.
02:30Mais faites ce que vous voulez.
02:32Enfin, je veux dire, vous êtes libre, vous n'allez pas demander...
02:34Enfin, moi, je ne souhaite pas, en tout cas, que le politique intervienne dans votre liberté.
02:38Et donc, sentez-vous libre de créer le média que vous souhaitez, Mme Mabrouk,
02:41et de labelliser qui vous voulez, si ça vous chante.
02:43Eh bien, sentez-vous libre.
02:44Alors, de répondre toujours aussi librement dans la suite de l'interview, M. le député,
02:48parlons quand même de l'actualité politique et budgétaire qui concerne beaucoup de Français.
02:52Rien ne va plus s'envelopper dans le bloc central auquel vous appartenez.
02:55L'ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui avait appelé, rappelons-le,
02:58à une présidentielle anticipée, affirme que ses députés Horizon ne pourraient pas voter
03:02pour le budget de la Sécurité sociale, ce qui compromettrait son adoption de façon quasi certaine.
03:08Est-ce qu'il est le meilleur ou le premier opposant, aujourd'hui, au pouvoir, Edouard Philippe ?
03:13Écoutez, les députés sont face à un choix.
03:15Ils défendent chacun leur conviction.
03:17Moi, j'ai défendu mes convictions en essayant de lutter contre la folie fiscale
03:20et la folie dépensière sur plein de sujets,
03:22et en proposant des amendements pour baisser la dépense publique
03:24et ne pas augmenter les impôts.
03:26Ça, c'est ma ligne.
03:27Il est vrai que vous n'avez jamais voté une taxe ou un impôt supplémentaire ?
03:30Voilà, je vous le dis, vous l'avez vérifié, preuve à l'appui.
03:33Non, moi, je ne dépose que des amendements qui baissent la dépense publique
03:35et je ne rentre pas dans cette folie fiscale et folie dépensière.
03:39Mais à la fin, on va avoir une copie qui est issue de nos débats.
03:42Il se trouve que je n'ai pas la majorité.
03:43Nous n'avons pas la majorité au Parlement.
03:45Et la copie qui va nous être présentée sur le PLFSS,
03:48intrinsèquement, ne peut pas être alignée avec mon idéologie libérale
03:51et avec ce que j'ai défendu dans la totalité.
03:53Et donc, j'ai fait mon deuil d'une copie idéale de mes rêves à la fin.
03:57Le raisonnement est différent.
03:58Donc, en l'État, vous ne le votez pas ?
04:00Ce n'est pas ce que je dis.
04:01Parce qu'à la fin, justement, ce qui se passe, c'est que j'ai deux choix.
04:04Soit, et comme tous les députés,
04:06soit je vote une copie qui, certes, ne correspond pas à 100% à mon idéologie,
04:10qui produit un niveau de fiscalité, un niveau de déficit X.
04:14Et de l'autre côté, c'est je refuse de la voter
04:15et il n'y a pas de projet de loi de financement de la sécurité sociale.
04:19Et donc, que fait M. Casparian ?
04:20Dans ce cas-là, le seuil est à 29 milliards.
04:22C'est-à-dire que s'il n'y a pas de PLFSS,
04:24ça veut dire que j'accepte que la Sécu, sans dette,
04:28ait un déficit de 29 milliards d'euros.
04:31Donc, si j'ai d'un côté un budget qui n'est certes pas mon rêve,
04:35mais qui a un déficit qui est inférieur à 29 milliards d'euros,
04:38une fiscalité qui est inférieure à ce que produirait l'absence de budget,
04:42eh bien, je choisis la moins pire des options.
04:44C'est-à-dire que je fais passer une copie qui est moins pire que le 29 milliards d'euros.
04:46Je dis que ce n'est pas votre rêve, mais c'est un véritable cauchemar fiscal dans ce cas-là que vous nous promettez.
04:50Est-ce que vous ne le faites pas, Guillaume Casparian,
04:52plutôt pour maintenir le gouvernement pour une soi-disant stabilité
04:55qui nous coûte davantage qu'une probable instabilité s'il n'y a pas de budget ?
04:58Deux questions dans votre question.
04:59La première, c'est que moi, je lutte encore une fois contre la folie fiscale, la folie dépensière.
05:03Donc, je m'oppose systématiquement aux hausses d'impôts et aux hausses de dépenses publiques.
05:07Mais je ne gagne pas toujours parce qu'il se trouve que vous avez des socialistes de gauche et des socialistes du RN
05:12qui, souvent, votent ensemble pour augmenter les impôts et augmenter la dépense publique.
05:15Et je perds, comme mes collègues, comme de mon groupe, parce qu'on n'a pas la majorité.
05:19Donc ça, c'est la bataille qu'on a au quotidien au Parlement.
05:22Mais à la fin, encore une fois, vous avez le choix entre deux mauvaises options, vous choisissez la moitié.
05:26Vous pouvez aussi être cohérent vous-même en tant que député personnalité et individualité,
05:30dire je ne vote pas en l'État, le budget, ça ne correspond pas tout simplement à mes convictions.
05:33Mais on verra bien à la fin déjà de la semaine où est-ce qu'il arrive.
05:36Si à la fin de cette semaine, on a une copie qui fait n'importe quoi,
05:41qui a abouti à 40 milliards d'euros de déficit et une hausse de 10 milliards de la fiscalité,
05:46vous voyez bien que, du coup, cette copie-là serait pire que l'absence de budget.
05:50Si, à l'inverse, on a tous réussi à bien discuter cette semaine
05:53et qu'on arrive à une copie qui est plus raisonnable que l'absence de budget...
05:56Vous voyez bien que tout s'est fait avec l'encre et le stylo des socialistes.
05:59Vous croyez vraiment que ça va changer en une semaine ?
06:01Vous ne pouvez pas m'accuser d'être...
06:01Non, je vous dis, est-ce que c'est sous tutelle socialiste, ce budget ?
06:04Mais le socialisme ambiant dans notre pays et au Parlement, il est partout.
06:08Certes, mais est-ce que là, aujourd'hui, plus qu'hier...
06:10Vous dites, les socialistes, ce n'est pas que les socialistes.
06:12Les hausses d'impôts, ce n'est pas juste les socialistes qui les ont votées.
06:14Quand il y a des hausses d'impôts qui sont votées, c'est parce que le groupe...
06:16Il me semble que M. Lecornu discute surtout et consulte les socialistes.
06:19Oui, mais pour que ça passe au Parlement, c'est bien qu'il y a un vote.
06:21Et pour avoir une majorité, ce n'est pas les députés socialistes seuls
06:23avec 80 députés qui font passer un truc.
06:25Quand ça passe, c'est parce qu'il y a la gauche qui vote ensemble avec le RN
06:29pour des hausses d'impôts et pour des hausses de dépenses publiques.
06:32Et ça s'est produit depuis 4 semaines et je crois que vous le voyez très très bien.
06:35Mais vous l'avez ici même dénoncé.
06:37Mais aujourd'hui, c'est vous qui faites face à vos responsabilités.
06:40La responsabilité, ce n'est pas de se dire je maintiens un gouvernement
06:42parce que j'aime bien les ministres, mais j'aime bien les ministres.
06:44Ça donne cette impression.
06:45Mais ce n'est pas mon argument.
06:46Madame Mabrouk, ce que je vous dis, ce n'est pas mon sujet,
06:48ce n'est pas la stabilité pour la stabilité.
06:50Ce que je vous dis, c'est un argument budgétaire.
06:51Pardon, on fait un budget.
06:53C'est un argument rationnel.
06:54C'est un argument sur les conséquences pour les Français.
06:56Si l'absence de copie a des impacts plus négatifs sur les Français
07:00qu'une copie qui est certes imparfaite,
07:03qui ne me correspond pas idéologiquement,
07:05eh bien je préfère une copie imparfaite
07:06que l'absence de copie qui aurait des impacts sur les Français.
07:08Alors pourquoi M. Philippe a déjà tranché ?
07:10Vous l'inviterez, vous lui poserez la question.
07:12Il me semble que vous êtes plus proche de lui dans le bloc central.
07:15Notre groupe en tout cas est dans la recherche de compromis
07:18et de la moins mauvaise des options à la fin pour les Français.
07:21Et vous savez, sur la question idéologique,
07:23il y aura un temps ensuite aux présidentielles en 2027,
07:26aux législatives qui suivront pour défendre son idéologie pure
07:30et convaincre les Français de sa ligne.
07:33Là, on est dans un moment budgétaire.
07:35On essaye de trouver une solution d'ici le 1er janvier
07:37et d'éviter aux Français la pire des solutions.
07:40Et je vous dirai à la fin de la semaine quelle est la pire des solutions.
07:43Mais parlons-en déjà à votre ligne.
07:45Et je pense que vous sentez arriver à l'action.
07:46Pourquoi vous restez chez Renaissance ?
07:48Vous auriez davantage votre place dans un courant libéral
07:51avec des proximités avec David Lissnard ou encore Sarah Knafo
07:55qui a la même, je ne dirais pas la même passion,
07:57mais en tout cas qui a une admiration décomplexée pour Ravier Muley.
08:01Pourquoi rester encore ?
08:02Écoutez, moi j'ai toujours défendu la liberté
08:05depuis 9 ans que je suis au Parlement.
08:07Et vous l'avez dit, je n'ai jamais déposé de fiscalité en plus
08:09et jamais déposé d'amendements qui venaient faire exploser la dépense.
08:12Ce n'est pas mon style.
08:13J'essaye au maximum, avec d'autres collègues,
08:15de peser au sein de mon collectif,
08:17dans mon grand groupe dirigé par Gabriel Attal.
08:19Vous devez être bien seul, non ?
08:20Non, ce n'est pas vrai.
08:21Il y a plein d'amendements où il y a plusieurs dizaines de députés.
08:23Citez-moi d'autres personnes qui, comme ça,
08:25affirment qu'ils ont une passion, une admiration pour Ravier Muley.
08:28Comme vous avez...
08:29Alors, Muley, ça c'est autre chose, mais sur mes amendements,
08:32sur mes amendements qui baissaient la dépense,
08:33moi j'ai eu des députés qui les ont co-signés,
08:35Olivia Grégoire, Charles Rodoel, Prisca Tevenot,
08:38Laure Miller, enfin voilà, j'ai plein de députés
08:41qui signent mes amendements et qui veulent, eux aussi,
08:43dans mon groupe, baisser la dépense publique.
08:45Et la semaine dernière, quand vous avez reçu Gabriel Attal,
08:47vous avez bien vu que lui-même s'opposait à des hausses d'impôts
08:51et souhaitait lui aussi réduire la dépense publique.
08:53Après, bien sûr qu'il y a des sensibilités différentes dans mon parti.
08:56Il y a des gens qui sont plus sociodémocrates.
08:57Moi, je suis beaucoup plus libéral. On fait vivre ce débat-là
08:59et j'essaie de peser en interne.
09:00Pourquoi cela vous est reproché plus largement,
09:01et en particulier par les socialistes et les insoumis ?
09:04Est-ce que vous dites ce matin qu'il vaut mieux admirer
09:06Muley que Maduro, par exemple, comme Jean-Luc Mélenchon ?
09:09Ah, mais sans aucun doute.
09:11Et moi, ce que je trouve scandaleux, c'est qu'on me reproche
09:13de m'intéresser à ce que fait Muley,
09:14qui est un vrai libéral sur tous les aspects,
09:16mais que personne ne s'offuse que quand la France insoumise
09:19admire Maduro
09:20ou fait l'éloge de Chavez.
09:23Si je peux me permettre, ça leur a frisé la moustache qu'ils n'ont pas, eux.
09:26M. Jean-Luc Mélenchon, qui vous a accusé de dérive libertarienne.
09:29Oui, il a même fait de dérive libertarienne.
09:31J'ai même été sa cible dans un de ses meetings
09:33où il a dit « nous te maudissons, nous te maudissons ».
09:35Bref, c'est le langage de la France insoumise,
09:37c'est son style.
09:39Bien évidemment, je suis à l'opposé de cette idéologie-là.
09:41Et moi, je m'intéresse à toutes les expériences libérales,
09:44qu'elles soient en France, qu'elles soient à l'étranger.
09:46Et je n'ai pas à rougir de défendre la liberté.
09:49Ceux qui devraient rougir sont ceux qui défendent des régimes communistes,
09:52autoritaires, qui ont mené le drame dans les pays où ils ont sévi.
09:56Vous regardez, Guillaume Casparin, la réalité, si je puis dire en face,
09:593 milliards d'euros sont destinés aujourd'hui à l'hébergement d'urgence
10:03qui a vocation à loger normalement des SDF.
10:06Sauf que les deux tiers, à peu près, des places d'hôtels disponibles
10:10sont occupées à long terme par des immigrants en situation irrégulière.
10:13Pendant une moyenne de trois ans.
10:14Vous assumez de dire qu'il faut les expulser,
10:16parce que c'est ce qui finance aussi nos impôts,
10:19cela a fait beaucoup réagir, y compris dans votre camp ?
10:21Oui, tout à fait.
10:21Moi, j'ai porté un amendement qui visait à dire
10:24qu'on ne va pas demander un papier, un SDF,
10:26que vous retrouvez dans la rue et que vous sortez du froid.
10:28Ce n'est pas ça le sujet.
10:29Donc, on accueille les personnes.
10:31Par contre, ce que je demande, c'est qu'au bout de 30 jours,
10:33vous vérifiez si cette personne-là est bien régulière.
10:36Mais on ne peut pas avoir des migrants irréguliers
10:39dans les chambres d'hôtel
10:40qui restent pendant une durée moyenne de trois ans.
10:43Ça, il n'y a aucun pays européen qui nous entoure
10:45qui le fait, ni de gauche, ni de droite.
10:47Donc, on peut se dire qu'il n'est pas normal
10:49qu'on paye une chambre d'hôtel au-delà de 30 jours
10:51à des personnes qui n'ont pas de statut régulier
10:54dans notre pays.
10:55Donc, expulsion, expulsion du territoire également ?
10:56Ça veut dire que vous avez plusieurs solutions.
10:58Soit c'est effectivement l'expulsion,
11:00parce que ces personnes sont irrégulières
11:01et qu'elles n'ont rien à faire dans notre pays.
11:03Soit c'est une question administrative
11:05et vous pouvez éventuellement, au cas par cas,
11:08voir si la régularisation,
11:09si on est sur des métiers en tension,
11:11si on est sur des personnes très intégrées,
11:13si on a un casier judiciaire vierge,
11:15si on a des personnes respectueuses,
11:16peuvent éventuellement travailler.
11:17Je préfère que ces gens-là travaillent,
11:19payent des impôts et se logent par eux-mêmes,
11:21plutôt que le contribuable leur paye des chambres d'hôtel.
11:23Mais on ne peut pas demander aux contribuables
11:25de payer, pendant trois ans en moyenne,
11:28des chambres d'hôtel à des migrants irréguliers.
11:31Ça n'existe nulle part ailleurs
11:32et ça ne fonctionne pas.
11:34Donc, il faut sortir de cet hébergement d'urgence à vie
11:36qui n'est absolument pas un beau modèle.
11:39Soit les gens ont vocation à rester,
11:40vous les régulariser sous condition,
11:42soit ils ont vocation à partir
11:43et vous les expulser.
11:45Expulser des migrants irréguliers,
11:46sortir les squatteurs,
11:47être pour la propriété privée,
11:49on a compris que vous assumez cette ligne.
11:51Vous êtes volontariste, d'ailleurs,
11:53sur l'expulsion des squatteurs.
11:54Mais n'y a-t-il pas, M. le député,
11:56M. l'ancien ministre,
11:56un angle mort dans votre loi
11:58qui est de plus en plus dénoncé et exploité,
12:00à savoir entrer via des plateformes locatives,
12:03Airbnb, Booking,
12:04et de toute façon y rester,
12:06ne pas entrer par la force,
12:07ce qui semble-t-il n'est pas indiqué explicitement
12:10dans votre loi.
12:11Ça se développe de plus en plus.
12:12Comment contrer ça ?
12:13La loi, ce qu'elle permet,
12:15c'est que si ce soir vous rentrez chez vous
12:17et que vous avez un squatteur,
12:18vous portez plainte,
12:19vous faites la preuve que vous êtes propriétaire,
12:20vous faites constater le squatteur
12:22et vous saisissez le préfet.
12:23Le préfet, au bout de deux jours,
12:25met en demeure le squatteur de partir
12:26et 24 heures plus tard,
12:28il sort par la force publique le squatteur.
12:30Ça, c'est la procédure express d'expulsion
12:32qu'on a créée, qu'on a renforcée.
12:34Il n'y a pas de trèves hivernales pour les squatteurs.
12:36Ça marche hiver comme été.
12:37Ça marche pour les résidents secondaires.
12:38On a élargi le nombre de cas
12:40où le préfet peut agir.
12:41Il peut, bien sûr, y avoir des angles morts.
12:43C'est le cas, par exemple,
12:45comme dans n'importe quelle loi,
12:46il y a des angles morts.
12:47Mais c'est le cas, par exemple,
12:47si vous faites une entrée licite
12:49et que vous vous y maintenez...
12:51Donc, il y a même un contrat de location ?
12:52Ou voire même parce que c'est quelqu'un...
12:53Avec toutes les garanties ?
12:54C'est quelqu'un que vous avez laissé rentrer
12:56où il n'y avait pas de porte,
12:58où il n'y a pas de serrure, etc.
12:59Et en fait, il s'installe de façon licite,
13:02mais il s'y maintient de façon illicite,
13:05c'est-à-dire sans le consentement
13:06de propriétaire.
13:06Votre loi ne s'applique pas ?
13:07Là, dans ce cas-là, non.
13:08Moi, j'avais proposé à l'époque,
13:09dans ma première version de loi,
13:11que ce soit soit l'introduction,
13:13soit le maintien qui déclenche l'expulsion,
13:16et dans le débat parlementaire,
13:18ça a été le cumul des deux.
13:19C'est-à-dire qu'il faut et s'introduire
13:21et se maintenir de façon illicite
13:22pour être expulsé.
13:23Je pense qu'on peut encore améliorer la loi.
13:24Là, ça devient une filière, d'ailleurs.
13:27Ça devient pour certains...
13:28Mais comme toutes les lois,
13:29vous savez, il y a toujours des petits malins
13:30pour contourner la loi.
13:31Donc moi, je ne prétends pas
13:31que la loi est parfaite.
13:32La loi, elle s'améliore en permanence.
13:34Elle fait déjà beaucoup de choses
13:35puisqu'on a un record d'expulsion
13:36qui m'est d'ailleurs suffisamment reproché
13:37par l'extrême-gauche sur le sujet.
13:39Donc moi, j'assume le record d'expulsion.
13:41J'assume que cette loi marche
13:42dans énormément de cas.
13:44Qu'il y ait des failles,
13:45qu'il y ait des angles morts
13:46et qu'il fallait améliorer la législation,
13:48bien sûr, ça fait partie
13:49de l'amélioration continue.
13:50Et c'est le travail du législateur.
13:52Guillaume Casparin,
13:52il nous reste une minute.
13:53Quelques questions rapides
13:54et si vous pouvez,
13:55des réponses aussi rapides.
13:56Mettre fin au logement social à vie,
13:57remettre de l'ordre dans les HLM,
13:59comme le dit d'ailleurs
14:00le nouveau ministre du logement,
14:01c'est du bon sens ?
14:02Comme il le dit,
14:02comme je l'avais dit,
14:03j'avais même déposé
14:04un projet de loi sur le sujet.
14:05Donc oui,
14:06mille fois oui,
14:06il faut mettre fin
14:07au logement social à vie
14:08et que ceux qui vraiment
14:10en ont besoin
14:10en bénéficient en priorité
14:11et qu'à l'inverse,
14:12quand on n'en a plus besoin
14:13ou quand on ne respecte pas
14:13les règles,
14:14qu'on en sorte.
14:15Autre sujet à l'approche
14:16des fêtes de Noël,
14:17la place de la crèche de Noël
14:18pour vous,
14:18c'est à la mairie
14:19ou à l'église ?
14:21Écoutez, moi-même,
14:23j'ai des convictions religieuses
14:24mais voilà,
14:25j'ai toujours été attaché à Noël,
14:27à la crèche de Noël,
14:28au sapin de Noël.
14:29Voilà, je pense que
14:30moi, j'y suis très attaché,
14:31ça fait partie de notre culture française,
14:33de notre identité française.
14:33Ça ne vous choque pas
14:34que ce soit par exemple
14:34à la mairie de Béziers ?
14:35Personnellement,
14:36ça ne me choque pas.
14:36Le voilement des fillettes
14:37qui divise le gouvernement,
14:39faut-il l'interdire ?
14:40Oui, le voilement des fillettes,
14:41il faut l'interdire.
14:43Que les adultes s'habillent
14:44comme ils le souhaitent,
14:46on peut avoir un avis critique
14:47sur leur choix, bien sûr.
14:49Mais par contre,
14:50voiler une fillette,
14:51voiler un mineur,
14:52là, on n'est plus
14:52dans le cadre de la liberté.
14:53Y aura-t-il un jour
14:54un président totalement libéral
14:55en France ?
14:56J'espère.
14:57Et j'espère que ce président
14:58ou cette présidente
14:59aura une majorité
14:59clairement libérale
15:00qui voudra réformer le pays
15:01et sortir le pays
15:02de décennies de socialisme ambiant.
15:04Donc on peut être
15:04député macroniste
15:05et libéral assumé ?
15:06Oui.
15:06Vous n'êtes pas schizo ?
15:07Pas du tout.
15:08Bon.
15:09Donc pour la liberté ?
15:10Pour la liberté intégrale.
15:12Et puis largement,
15:12la liberté d'expression
15:13et des médias,
15:14je le note également.
15:14Oui, toutes les libertés.
15:15Quand on aime la liberté,
15:16on la défend partout,
15:17tout le temps,
15:17sur tous les sujets.
15:22L'interview et à bientôt.
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