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  • il y a 55 minutes
Des négociations auront prochainement lieu en Suisse entre des représentants ukrainiens et les États-Unis au sujet du plan de paix américain proposé le mercredi 19 novembre. L'objectif premier de l'Ukraine étant d'éviter la cession de certains de ses territoires à Moscou.

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Transcription
00:00On va écouter le président de la République qui s'exprime depuis l'Afrique du Sud.
00:02...des questions de souveraineté, de garantie de sécurité et autres.
00:07Mais c'est une base d'un travail qui doit se reprendre, comme on l'avait d'ailleurs fait l'été dernier.
00:13Parce que ce plan aujourd'hui, d'abord, n'a pas été négocié avec les Européens.
00:18Or, il stipule pour les Européens beaucoup de choses.
00:21Les actifs gelés sont détenus par les Européens.
00:24L'intégration européenne de l'Ukraine, c'est dans la main des Européens.
00:27Savoir ce que fait l'OTAN, c'est dans la main des membres de l'OTAN.
00:30Donc il y a beaucoup de choses qui ne peuvent pas simplement être une proposition américaine,
00:34qui suppose une concertation plus large.
00:36Donc je pense qu'il faut d'abord dire, nous, nous voulons tous la paix, et on est cohérents.
00:40On veut que cette paix soit robuste et durable.
00:42Donc pour ça, il faut des éléments qu'on a déjà posés à plusieurs reprises.
00:46Et donc c'est pourquoi, dès demain matin, les négociateurs américains arriveront à Genève.
00:52L'équipe de négociation ukrainienne s'y rendra.
00:57Et l'équipe de négociation de l'Union européenne, de l'Allemagne, de le Royaume-Uni et de la France s'y rendront
01:04pour pouvoir remettre autour de la table de la substance et réconcilier toutes ces vues.
01:11Mais je pense que toute initiative qui va vers la paix est bonne.
01:15Maintenant, nous savons à quelles conditions cette paix est acceptable.
01:18Il faut qu'elles prennent en compte les éléments qui permettent une paix juste et durable pour les Ukrainiens
01:24et qui prennent en compte les éléments de sécurité pour tous les Européens.
01:27Pourquoi ce point serait inacceptable ?
01:29Je ne vais pas très négocier pour ce que font nos Sherpas,
01:32mais on voit bien qu'il y a des éléments sur la limitation du format de l'armée ukrainienne,
01:36donc de sa propre souveraineté.
01:37On sait que s'il n'y a pas les éléments de la dissuasion,
01:41les Russes reviendront et trahiront leurs promesses.
01:44Nous l'avons vu à plusieurs reprises,
01:46et en particulier en ce qui concerne l'Ukraine en février 2022.
01:49Donc nous, nous voulons la paix.
01:50Je pense qu'elle doit commencer par un cessez-le-feu.
01:53Et ça aussi, c'est des choses qu'on peut essayer d'avoir à court terme.
01:55Je constate que depuis mars,
01:56où le président Zelensky a donné son accord sur le cessez-le-feu,
02:00c'est la Russie qui a toujours dit non.
02:02Mais on a des éléments qu'on avait déjà retravaillés d'ailleurs,
02:05et au printemps-été,
02:07et après la rencontre qui s'était tenue à Anchorage.
02:10Donc voilà, on va recréer un moment de reconvergence
02:13pour essayer d'avoir un texte commun.
02:14Monsieur le président de l'Europe en Afrique,
02:17vous avez organisé la conférence pour la paix humanitaire en République démocratique du Congo,
02:20mais depuis, même dans ce sommet, vous n'en avez pas parlé.
02:23Est-ce que, qu'est-ce qui bloque ?
02:25Vous êtes à quel niveau ?
02:26Est-ce qu'on vient collecter ?
02:26Ou bien, qu'est-ce que les acteurs doivent faire ?
02:29Alors, je me permets de juste corriger votre propos.
02:34J'ai parlé, en parlant des crises, des Grands Lacs et du Soudan.
02:38Donc je veux rassurer le continent africain
02:40qu'on ne doit pas oublier les guerres qui s'y jouent,
02:42et donc j'ai bien parlé de ce qui se passe,
02:44de manière aussi rapide que pour l'Ukraine et le Proche-Orient,
02:47parce que ça n'était pas l'objet premier de la discussion de ce matin,
02:49mais j'ai pu l'évoquer.
02:51À Paris, nous avons avancé avec cette conférence humanitaire
02:55qui a mobilisé de l'argent dans un plan qui n'était pas financé.
02:59On a largement dépassé le milliard d'euros.
03:03On était à 1,5 milliard, merci M. le ministre, précisément.
03:07Avant le sommet, on était à 150 millions d'euros.
03:11Donc on a fait x10 sur le soutien à l'humanitaire en République démocratique.
03:15Voilà, vous venez de suivre en direct l'intervention du président de la République,
03:19qui est actuellement à Johannesburg, en Afrique du Sud,
03:22où il participe au sommet du G20.
03:25Prise de parole devant les journalistes,
03:27et beaucoup de questions évidemment sur les dernières informations au sujet de l'Ukraine,
03:32et notamment l'arrivée prévue demain d'émissaires américains,
03:37de négociateurs américains à Genève,
03:39pour s'entretenir avec les négociateurs ukrainiens.
03:43Le président de la République qui s'est entretenu aujourd'hui,
03:47en marge de ce sommet du G20,
03:49avec ses homologues, avec les dirigeants britanniques et allemands,
03:53pour tenter de peser sur ce bras de fer diplomatique.
03:57Le général Pellistrandi nous a rejoint sur ce plateau.
04:00On vient d'entendre, général, le président de la République,
04:02il parle d'une paix robuste et durable.
04:05En gros, il explique que tout le monde veut la paix,
04:07mais pas n'importe quelle paix, pas à n'importe quel prix.
04:10C'est exactement ça la problématique,
04:11et c'est la raison pour laquelle cette concertation très importante...
04:14Alors, la problématique, pardon,
04:16c'est que les dirigeants européens,
04:18ils sont au bout du...
04:20Je ne veux pas dire au bout du monde, mais ils sont très loin.
04:23Demain, Genève va concentrer, en fait,
04:26les discussions essentielles,
04:27pour essayer, d'une part, de faire converger les Américains
04:31sur des positions plus nuancées,
04:33et puis, bien sûr, après, il va falloir discuter avec les Russes.
04:36Mais on voit bien qu'on est à un moment vraiment crucial,
04:39et ce qui est très important,
04:39c'est la cohésion des Européens
04:42derrière Vladimir Zelensky,
04:44et puis d'essayer de faire comprendre,
04:46et c'est ça, toute la difficulté de l'exercice,
04:48à Donald Trump,
04:49qu'il faudrait un peu plus de subtilité
04:52et de concession de la part de Moscou.
04:53– Loïc Besson, on voit clairement un président de la République
04:55qui est à l'étranger,
04:57sur les dossiers, on va dire,
04:59internationaux,
05:00et clairement sur l'Ukraine,
05:02à la manœuvre avec ses partenaires européens
05:04pour tenter de se faire une place
05:06à la table des négociations.
05:08– De se convaincre, en tout cas,
05:09ou de convaincre le public
05:10que la France, en effet,
05:12peut encore jouer un rôle dans ces discussions.
05:14C'est pour ça qu'il a dit,
05:15la question des actifs gelés,
05:16ça ne concerne pas uniquement les Américains.
05:17Ces actifs, ils sont en Europe.
05:19L'intégration éventuelle de l'Ukraine
05:21dans l'Union européenne,
05:22ce n'est pas un sujet américain,
05:23c'est un sujet européen.
05:24Pareil pour l'OTAN,
05:25c'est une façon de dire,
05:26non, ça ne peut pas se passer
05:27uniquement entre les Ukrainiens
05:29et les Américains,
05:30avec les Russes, bien sûr.
05:31Et c'est pour ça qu'il a rappelé
05:32que demain matin,
05:33il y avait une réunion à Genève,
05:35diplomatique,
05:36où les Européens se sont invités à la table.
05:38Ça ne sera pas uniquement
05:38les Américains et les Ukrainiens.
05:40Il y aura aussi une délégation
05:41des représentants français,
05:42allemands, britanniques.
05:45Et puis, le président français,
05:48quand même,
05:48qui met toujours en garde
05:49contre les velléités de Vladimir Poutine,
05:52peut-être par contraste aussi
05:54avec un président américain
05:55qui peut parfois sembler naïf
05:56ou qui semble vouloir une paix
05:57à tout prix,
05:58histoire de dire,
05:59j'ai fait la paix.
05:59Il dit, attention,
06:00il faut aussi que nous ayons
06:01des moyens de dissuasion
06:02parce que sinon,
06:03demain,
06:04Vladimir Poutine recommencera
06:05de nouvelles guerres.
06:07Général,
06:07le président français
06:08qui prend soin de rappeler
06:09que l'Ukraine a déjà tendu la main
06:11à plusieurs reprises
06:12et qu'à chaque fois,
06:13c'est en tout cas ce qu'a dit
06:14le président de la République
06:15il y a quelques minutes,
06:16à chaque fois,
06:16la Russie a refusé cette main.
06:18On va retourner d'ailleurs sur place
06:19puisque le président s'exprime à nouveau.
06:21Les gens qui vont se réunir
06:22demain à Genève,
06:23ce ne sont que des gens
06:24qui veulent la paix,
06:25il ne faut pas se tromper.
06:26La tension,
06:27elle est avec la Russie.
06:28C'est la Russie
06:28qui a déclenché une guerre d'agression.
06:30C'est la Russie
06:31qui, depuis mars,
06:31ne veut pas le cesser le feu.
06:32Donc je pense qu'il faut tous
06:33qu'on ait beaucoup de calme
06:36et de sang-froid.
06:37On va faire reconverger
06:38ces positions
06:38avec tous le même but,
06:40obtenir la paix,
06:41mais pas une paix
06:42qui serait précaire,
06:43une paix vraiment durable
06:44pour l'Ukraine
06:45et pour les Européens.
06:45Dans l'ordre de ce G20,
06:47le président Tebbou
06:48n'était invité finalement.
06:50Il n'est pas venu.
06:50Vous étiez disponible
06:51pour une rencontre.
06:53Est-ce que finalement
06:53un entretien aura lieu
06:55et quand ?
06:56Et puis, par ailleurs,
06:57vous avez toujours
06:57prononcé...
06:57Voilà, le président de la République
06:59qui a répondu
06:59à une nouvelle question
07:00sur l'Ukraine générale.
07:03Les États-Unis
07:03ont besoin des Européens.
07:05On voit vraiment
07:05qu'il y a une offensive diplomatique
07:07pour tenter de peser
07:09et d'avoir sa voix au chapitre.
07:10Oui, et puis,
07:11voilà,
07:13faire comprendre
07:13à Donald Trump
07:14que, oui,
07:16il faut travailler
07:17pour la paix,
07:18pas n'importe comment,
07:19mais que,
07:20alors,
07:21c'est en quelque sorte
07:21passer de la pommade
07:24pour dire,
07:25oui,
07:25les Américains,
07:26ils veulent la paix,
07:28tout le monde veut la paix
07:29et reporter
07:30la responsabilité
07:31et ce qui est la réalité
07:32sur Moscou.
07:34Mais voilà,
07:34ça va être tous les enjeux
07:35de la discussion de demain
07:36pour que la paix,
07:38elle soit juste
07:39et durable.
07:40Ce qui est dans les conditions
07:41du plan proposé
07:43par Donald Trump
07:44ne sont pas réunis.
07:46Donc,
07:46c'est ça
07:46ce que l'on va mettre
07:47sur la table demain.
07:49Donc,
07:49il va falloir,
07:50la journée de demain
07:51va être extrêmement importante
07:53sur le plan
07:53donc de la diplomatie.
07:56Avec,
07:56Loïc,
07:57c'est une des annonces
07:57donc de la soirée,
07:59la présence
08:00d'une équipe européenne
08:01de négociation.
08:01Oui,
08:02c'est ça.
08:03Ce n'était pas forcément
08:03dans les plans initiaux.
08:05Ça se passait surtout
08:06entre les émissaires
08:08de Donald Trump
08:09et les émissaires ukrainiens
08:11et en effet,
08:12l'Europe veut montrer
08:12qu'elle est là
08:13parce que déjà,
08:14ça la concerne.
08:16La Russie ne menace pas
08:17les États-Unis directement.
08:18Potentiellement,
08:19en termes de territoire,
08:20c'est l'Europe qui est en premier lieu
08:21et c'est vrai que le président français
08:22a parfois du mal
08:22à s'imposer
08:24et il a besoin aussi
08:24de montrer
08:25sur la chaîne internationale
08:26qu'il peut peser
08:28face à un Donald Trump
08:30qui n'a pas spécialement
08:33besoin des Européens,
08:34encore moins du président français.
08:35En tout cas,
08:35c'est ce que dit Donald Trump.
08:37Emmanuel Macron veut dire
08:37si les Américains
08:39ont besoin de nous
08:39comme les Ukrainiens
08:40ont besoin de nous
08:41comme les Russes
08:41ont aussi besoin
08:42de l'aval
08:43entre guillemets
08:44des Européens
08:44même si Emmanuel Macron
08:46a toujours dit
08:47que seuls les Ukrainiens
08:48auraient leur mot à dire
08:49sur un plan
08:50de cesser le feu
08:51ou un plan de paix.
08:52On imagine,
08:53en général,
08:53ça s'est négocié
08:54ces dernières heures.
08:55Il y a eu beaucoup
08:55de conciliabules.
08:57les dirigeants français,
08:59britanniques et allemands
08:59qui se sont retrouvés
09:00en marge du G20
09:01et puis des appels téléphoniques
09:02aussi avec les responsables
09:03de l'administration américaine.
09:04Oui,
09:05une accélération
09:05puisque effectivement,
09:07au départ,
09:07on a donc en fait
09:08des négociations
09:09à Genève
09:10entre des émissaires ukrainiens
09:12et puis des émissaires américains.
09:14On monte d'un cran
09:15puisqu'il y a
09:16le secrétaire d'État
09:17américain aux affaires étrangères
09:19qui vient à Genève.
09:20Les Européens,
09:21donc tous,
09:23effectivement,
09:23en Afrique du Sud,
09:24décident d'envoyer
09:25des très hauts représentants
09:26demain.
09:28Donc,
09:28on est vraiment
09:28dans une accélération
09:30où ça doit,
09:31pour les diplomates
09:32et les premiers cercles,
09:34être extrêmement éprouvant
09:35parce qu'il faut absolument
09:36trouver une issue,
09:39essayer en quelque sorte
09:40de sauver les meubles
09:41donc demain à Genève.
09:43Accélération
09:44avec,
09:44en ligne de mire,
09:45la date de jeudi,
09:46date butoir donnée
09:47par le président américain.
09:47Et c'est ça la difficulté,
09:49c'est que Donald Trump
09:50a dit,
09:50bah oui,
09:51donc jeudi,
09:52c'est Thanksgiving Day,
09:53donc il faut bien comprendre
09:54que Thanksgiving Day,
09:55c'est un moment très important
09:57pour les Américains,
09:58c'est un week-end prolongé,
10:01c'est le week-end
10:01pratiquement le plus important
10:03dans la culture américaine
10:05et donc on a
10:06cette date butoir
10:07donc de jeudi
10:08pour que les Ukrainiens
10:11acceptent un accord.
10:12Ce ne serait pas
10:12le premier ultimatum
10:13lancé par Donald Trump
10:14dans ces histoires.
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