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  • il y a 14 heures
Le premier ministre insiste sur l’importance d’adopter rapidement un budget afin d’assurer stabilité économique et visibilité pour les entreprises.

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Transcription
00:00Je pense que le vote du budget est une question politique et globale.
00:04Donc la seule question de la défense nationale ne peut pas suffire à emporter un vote.
00:08Je ne considère pas autre chose.
00:10La deuxième des choses, celles et ceux qui disent en revanche que l'absence de budget n'a pas d'impact mentent.
00:16D'ailleurs on l'a bien vu cette année.
00:18Tous celles et ceux qui disaient mais c'est pas grave, les mêmes parfois posaient des questions au gouvernement 3 ou 4 mois plus tard
00:22en disant mais comment ça se fait qu'il n'y a pas de commande ?
00:25Bon, ben là ce que je veux c'est que la transparence et la responsabilité soient faites
00:28en disant on a le droit dans cette démocratie de ne pas voter le budget, pas de mandat impératif.
00:33On n'a pas le droit de dire que ça n'a pas de conséquences.
00:35On n'a pas le droit de mentir.
00:36Et ça c'est important parce que beaucoup de PME ont trinqué quand même de l'absence de budget
00:41ou en tout cas de l'adoption trop tardive d'un budget.
00:44La troisième des choses c'est qu'on ne peut pas aussi concevoir la France comme étant une île.
00:50Et que notre capacité à avoir un budget pour la sécu dans les temps et un budget pour l'État dans les temps
00:55surtout pour la défense nationale est quelque chose qui sera noté à la fois par nos alliés
00:59mais aussi par nos compétiteurs.
01:01Et donc c'est pour ça que je cherche à créer le consensus le plus grand possible
01:04autour des crédits militaires parce qu'au fond il y a une particularité, il y a un point commun
01:08parmi toutes les familles politiques de LFI jusqu'au RN dans l'hémicycle
01:12c'est que tout le monde réclame de la souveraineté.
01:16Tout le monde veut de l'autonomie voire de l'indépendance.
01:19Et c'est aussi ce moment de clarification.
01:21On ne peut pas d'un côté dire on ne vote pas le budget des armées, pas de budget
01:24puis dès qu'il y a une entreprise qui est en difficulté, dire il faut la nationaliser.
01:28Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:29Et au fond il y a quand même un héritage gaulo-mitterrandien dans ce pays
01:32qui mène à l'affirmation d'une volonté forte de souveraineté et d'indépendance.
01:37Je le redis, personne ne dit
01:38« Ah ben c'est pas grave, on peut faire des économies, on n'a qu'à acheter américains ».
01:42Ah ben c'est sûr qu'acheter des armes américaines pourrait nous mener à faire des économies.
01:45Je ne le proposerai jamais.
01:47Ce n'est pas notre histoire, ce n'est pas notre stratégie.
01:49En revanche on ne peut pas dire aux Françaises ou aux Français que pour tenir le choc
01:53y compris au moment où il y a des ruptures technologiques importantes
01:56en matière spatiale, en matière d'intelligence artificielle, en matière de quantique, en matière de crypto
02:00on ne peut pas dire que ça ne demande pas des investissements importants.
02:03Il y a quelque chose un peu qui ressemble à une ambiance années 60 malgré tout
02:08en ce moment, au moment où Pierre Mesmer, Michel Debray, sous l'autorité du général de Gaulle
02:13ont dû emmener des formations politiques qui étaient très divisées.
02:16Évidemment il y avait la question de la guerre d'Algérie à l'époque
02:18mais il y avait surtout aussi la guerre froide dans laquelle il fallait positionner la France
02:21dans cet ensemble mondial qui était en train de bouger.
02:24Au fond, on ne peut pas décaler, on ne peut pas désaxer,
02:28on ne peut pas isoler le débat budgétaire national de la compétition internationale.
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