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[#LeCanapéRouge] Jean Valentin Leyama, Ancien député de la transition

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00:00:00Musique
00:00:00Mesdames et Messieurs, bienvenue sur le canapé rouge du Gabon Media Time,
00:00:19votre rendez-vous pour comprendre les enjeux politiques, économiques et sociaux qui façonnent notre pays.
00:00:25Aujourd'hui, nous recevons Jean-Valentin Leyama, homme politique, ancien député de la transition
00:00:33et ancien secrétaire exécutif du parti Réappropriation du Gabon de son indépendance pour sa reconstruction réagir.
00:00:42Figure expérimentée du paysage politique national, il a marqué la période de transition
00:00:49par son engagement pour la réfondation institutionnelle et la moralisation de la vie publique.
00:00:55Dans ce numéro, il reviendra avec nous sur la situation socio-économique actuelle du Gabon,
00:01:03les tensions sociales persistantes, la gouvernance du président prisculteur Oligi Guéma,
00:01:09les chantiers publics en souffrance, mais aussi sur les perspectives politiques
00:01:14au lendemain des élections législatives et locales du 27 septembre du 11 octobre 2025.
00:01:21M. Jean-Valentin Leyama, bonsoir.
00:01:25Bonsoir.
00:01:26Et merci d'avoir...
00:01:27Bonsoir et merci beaucoup à Gabon, mes détails.
00:01:30Ok.
00:01:30Et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:01:33Comme il est le coutume dans notre programme, la première question que je vais vous poser
00:01:37est celle de savoir comment vous vous portez dans...
00:01:41où le Gabon entre dans la nouvelle phase de sa trajectoire politique et institutionnelle.
00:01:50Bien.
00:01:51À titre personnel, je me porte bien.
00:01:53Je me porte comme un char.
00:01:55Et si vous voyez bien, je me porte bien.
00:01:57Et je viens de terminer mon mandat de député de la transition.
00:02:04Et je repars à mon statut, le statut que j'avais avant d'y entrer, c'est-à-dire de retraité.
00:02:12Retraité de l'enseignement supérieur.
00:02:14Donc, je vais regarder comment développer des activités pour m'occuper, peut-être écrire, pourquoi pas.
00:02:23Mais en même temps aussi, je vais demeurer un observateur avisé, vigilant et critique de la vie politique.
00:02:31Et ce, c'est notre pays.
00:02:32Ok. Parfait.
00:02:33Alors, nous entrons dans le sujet.
00:02:36Depuis la présidentielle du 12 avril 2025, le pays est engagé dans un nouveau cycle politique
00:02:42marqué par la mise en place progressive du septennat.
00:02:46Quel regard portez-vous sur cette nouvelle phase de gouvernance conduite par le président Brice-Clautère-Olehi Nguema ?
00:02:52Il faut quand même, disons, saluer les engagements tenus par le président Brice-Clautère-Olehi Nguema.
00:03:06Au lendemain de son coup d'état, il avait décliné un chronogramme.
00:03:12Tant bien que mal, ce chronogramme, même si ça a été un peu en forcelle, a été tenu.
00:03:20L'élection présidentielle, avant elle d'abord l'adoption d'une nouvelle constitution,
00:03:26l'élection présidentielle, le cycle maintenant des autres élections,
00:03:30donc législatives, locales et bientôt sénatoriales,
00:03:34et maintenant naturellement la mise en place des bureaux des différentes chambres,
00:03:39sans compter le reste des institutions qui vont être renouvelées.
00:03:43Et je crois que donc, à la fin de l'année 2025, le calendrier aura été tenu.
00:03:48C'est à son mérite.
00:03:50Il faut le reconnaître de manière tout à fait honnête.
00:03:53Alors, s'il faut avoir un regard critique sur les premiers mois de gouvernance de Ligue Nguema,
00:04:01que pensez-vous concrètement de son style de gouvernance ?
00:04:05Bon, il faut dire que le style de gouvernance a été, et toujours d'ailleurs,
00:04:13celui d'un homme apparemment pressé,
00:04:19qui est attaché aux réalisations,
00:04:24qui est attaché aux réalisations, mais aussi au visible.
00:04:27C'est aussi ça, l'aspect que l'on retient,
00:04:31qui se bat pour avoir des résultats, des résultats visibles.
00:04:37Et donc, dès qu'il est arrivé, il s'est lancé dans des chantiers,
00:04:41des routes en béton, des immeubles, la construction, etc.
00:04:45Bon, et tout ceci, sans pour autant que l'on perçoive derrière une vision,
00:04:51c'est-à-dire où est-ce qu'on va exactement,
00:04:54c'est sur la base de quel plan.
00:04:55Oui, OK, bon, on ouvre des routes à gauche, à droite, oui, d'accord,
00:05:00mais ces routes-là, ça rentre dans quel dispositif,
00:05:06dans quelle vision urbaine ?
00:05:10Tiens, et puis un matin, tiens, on dit, bon,
00:05:13on casse un peu partout, les quartiers sous-intégrés,
00:05:17on casse des maisons et tout ça.
00:05:19OK, d'accord, mais tout ceci, c'est dans quel plan d'aménagement urbain ?
00:05:24Il lui fallut peut-être commencer par définir un plan d'aménagement urbain,
00:05:31un plan concerté d'ailleurs.
00:05:34On informe les populations.
00:05:36On dit que désormais, à partir de telle année,
00:05:39nous voulons que Libreville soit conçue ou bien bâti de telle et telle manière.
00:05:43Il y a des endroits qui ne méritent pas de figurer tels quels dans la capitale.
00:05:51Et donc, ces populations-là qui sont dans ces quartiers sous-intégrés,
00:05:56par exemple, on va aménager des zones de relogement.
00:06:00Et donc, tout le monde est prévenu et tout le monde est associé.
00:06:05Or, Libreville continue à se construire un peu toujours dans le désordre,
00:06:09dans le désordre urbain.
00:06:12Et je ne pense pas que les petits aménagements qui sont faits ici,
00:06:16à gauche, à droite, vont changer fondamentalement l'image de la ville.
00:06:21OK, sur le bord de mer, on voit des grattes-ciels se construire,
00:06:27mais quand on va en profondeur,
00:06:29il y a encore des quartiers sous-intégrés qui méritent d'être restructurés.
00:06:34Donc, il lui fallut quand même, si vous voulez, derrière, une vision,
00:06:38un plan que l'on met en œuvre.
00:06:40Mais là, bon, c'était des réalisations un peu, bon,
00:06:47parfois spontanées, qui se font.
00:06:49Tiens, bon matin, on met le bouton, le goujon sur,
00:06:54on met le béton sur nos routes.
00:06:55Ah bon, mais oui, ce béton-là, sur 300 mètres, ça va où ?
00:07:01Donc, il a manqué derrière quand même un plan d'aménagement.
00:07:06Et je crois que c'est ça.
00:07:08Mais l'homme étant pressé, il veut des réalisations,
00:07:11il veut du visible,
00:07:13et tout, même si derrière, il y a des souffrances,
00:07:16et donc des souffrances, comme on a vu pour nos compatriotes
00:07:19qui ont été dégarpies de la manière, je dis, la prise d'une humaine possible.
00:07:25Mais pensez-vous qu'avec ce type d'action,
00:07:31on peut aboutir à des résultats concrets
00:07:34ou cela va s'enliser dans les mois, les années à venir ?
00:07:39Mais les résultats sont là,
00:07:41puisqu'on voit des immeubles de gratte-ciel qui montent,
00:07:44effectivement.
00:07:46Le président, il prépare déjà d'ailleurs son deuxième mandat.
00:07:50il avait son deuxième mandat, il le prépare.
00:07:53Donc, il faut qu'il aille avec des réalisations
00:07:55pour dire, voici ce que j'ai construit.
00:07:58Mais tout ce qu'on fait, c'est pour l'homme,
00:08:01c'est pour les citoyens.
00:08:03Tout ce qui est fait contre les citoyens,
00:08:05ça ne lui profite pas.
00:08:07Donc, on a d'un côté des gratte-ciels qui se montrent,
00:08:12mais de l'autre côté, on a toute une pauvreté
00:08:14qui s'exprime dans un loupen prolétariat.
00:08:19Je dis, ce contraste-là, il faut quand même
00:08:20qu'on arrive à le creuser.
00:08:22On doit mener tous ces projets à l'ensemble.
00:08:24Parce que si les gens qui ont été, par exemple,
00:08:26déguerpis derrière l'Assemblée nationale
00:08:28après Noriti,
00:08:30bon, ils vont voir les gratte-ciels monter,
00:08:32mais eux-mêmes, ils ne sont pas logés,
00:08:34ils sont logés dans des conditions précaires.
00:08:35Je dis là, je crois qu'on n'aura pas tout à fait
00:08:38atteint l'objectif.
00:08:40Moi, je me souviens que son prédécesseur avait dit,
00:08:43« Moi, je ne serais heureux que quand les Gabonais
00:08:45seront heureux. »
00:08:46On a bien vu le résultat.
00:08:48Lui, il est resté heureux,
00:08:49mais les Gabonais ne sont pas restés.
00:08:50Ils n'ont pas été le bonheur.
00:08:53Alors, on va vous dire que la situation sociale actuelle
00:08:57qui reste quand même tendue
00:09:00avec les montées de tensions,
00:09:01notamment à la poste SA,
00:09:03avec les agents qui attendent depuis plusieurs mois
00:09:08leurs désarriérés de salaire,
00:09:11les enseignants vacataires.
00:09:12et au sein du corps judiciaire.
00:09:16Selon vous, ces tensions traduisent-elles
00:09:18un malaise structurel
00:09:20ou un manque de dialogue social au sommet de l'État ?
00:09:23Mais les malaises dont vous parlez,
00:09:25notamment les difficultés
00:09:27que rencontrent certains compétences
00:09:29à entrer dans leurs droits,
00:09:31notamment en termes de salaire,
00:09:34c'est plus étendu que ça.
00:09:36Toutes les structures publiques,
00:09:39notamment les structures qui vivent de subventions,
00:09:42sont en difficulté.
00:09:44Il n'y a pas que la poste.
00:09:46Vous allez trouver Sogatra,
00:09:48vous allez trouver sa concurrente-là
00:09:52qui fait du transport,
00:09:54Transurbe.
00:09:55Vous allez, je ne sais pas moi,
00:09:57dans les agences,
00:09:57les différentes agences qui ont été créées ici et là.
00:10:00Et d'ailleurs, on pensait que la transition
00:10:03devait refaire un peu le point
00:10:06sur l'utilité, la pertinence
00:10:08de ces différentes agences.
00:10:10N'est-ce pas ?
00:10:11Mais bien au contraire,
00:10:12on se rend compte qu'on en ajoute encore
00:10:14parce que là, il n'y a pas longtemps,
00:10:15on a encore créé de nouvelles agences.
00:10:18Alors, donc,
00:10:19toutes ces structures-là
00:10:20qui vivent des subventions de l'État
00:10:21ont des difficultés de fonctionnement.
00:10:24Et ces difficultés de fonctionnement
00:10:25se traduisent par des retards
00:10:27dans les paiements de salaire.
00:10:28Donc, ça veut dire qu'il y a
00:10:30un problème aussi de gouvernance globale
00:10:33parce qu'on ne peut pas comprendre
00:10:35que les budgets qui ont été mis
00:10:37à la disposition de ces structures-là
00:10:40ne puissent pas être décaissés
00:10:41dans les délais
00:10:41parce que chaque fois,
00:10:43le Trésor n'a pas l'argent
00:10:44pour assurer les obligations
00:10:46de ces structures-là.
00:10:47Donc, là, il y a des surlaces aussi.
00:10:51Il faut peut-être voir un peu la gouvernance
00:10:53mais aussi des politiques publiques
00:10:56qui ont pu justifier la création
00:10:59de ces organismes-là
00:11:01pour que soit on les liquide,
00:11:06on indemnise les ayants droit,
00:11:11soit justement qu'on les restructure
00:11:12et puis qu'on leur donne les missions
00:11:14de fonctionner réellement.
00:11:15Alors, nous allons avoir un autre aspect
00:11:19sur la question sociale.
00:11:21C'est le constat fait
00:11:23que plusieurs chantiers publics
00:11:26sont aujourd'hui à l'arrêt,
00:11:28notamment les travaux de voirie
00:11:31dans le grand libre-vie à l'intérieur du pays.
00:11:33Il y avait des projets de logements sociaux
00:11:37portés par le ministère de l'Habitat
00:11:40ou encore la Société nationale immobilière.
00:11:42Que révèle, selon vous,
00:11:44cette paralysie partielle des chantiers
00:11:46sur la gouvernance économique
00:11:47et la gestion publique actuelle ?
00:11:49Cette paralysie, elle est liée
00:11:51à un phénomène qui est ancien
00:11:54mais que malheureusement,
00:11:57que ce soit la transition,
00:11:58que ce soit la cinquième réplique,
00:11:59n'a pas réussi encore à régler.
00:12:01C'est la déconnexion entre le budget
00:12:04et la trésorerie.
00:12:07Les projets sont budgétisés.
00:12:10Ils sont même, à la limite,
00:12:11lancés sur la base de la budgétisation.
00:12:15Mais sauf que la trésorerie ne suit pas.
00:12:18Donc là, c'est un problème.
00:12:21Et d'ailleurs, à l'Assemblée,
00:12:24au Parlement,
00:12:24tous les ministres qui passent
00:12:26font état de cette situation.
00:12:27oui, nous avons budgétisé,
00:12:31nous avons engagé,
00:12:33mais sauf que les engagements
00:12:36n'ont pas été payés,
00:12:37n'ont pas été liquidés.
00:12:39Donc vous voyez,
00:12:40les projets que vous avez mis en œuvre
00:12:42pour un exercice,
00:12:43par exemple pour début de l'année 2025,
00:12:45on doit construire telle école
00:12:48ou bien tel hôpital, etc.
00:12:50ou telle route,
00:12:51vous avez mis ça dans le budget,
00:12:52à la fin de l'année,
00:12:55on n'a payé aucun centime.
00:12:58Et voilà donc,
00:12:59parfois même,
00:12:59les travaux ont été déjà lancés.
00:13:02Et faute de paiement,
00:13:04les entreprises sont obligées
00:13:05d'arrêter les travaux.
00:13:08Et voilà donc un éléphant blanc
00:13:09qui se constitue
00:13:11parce que justement,
00:13:12l'État n'a pas payé
00:13:14les engagements correspondants.
00:13:17Et donc,
00:13:17ce phénomène s'est multiplié,
00:13:19cette situation s'est multipliée
00:13:20sur beaucoup de chantiers.
00:13:21d'où l'arrêt de ces chantiers-là.
00:13:23Parce que la trésorerie
00:13:24n'a pas suivi.
00:13:27J'ai suivi là récemment
00:13:28un reportage sur le dialogue
00:13:31qu'on doit construire là
00:13:34au rompre-en-des-aillons.
00:13:36C'est pareil,
00:13:36ça fait combien de mois
00:13:38que c'est bloqué ?
00:13:39Et l'entrepreneur dit
00:13:40« Ecoutez, je suis sur le terrain,
00:13:41mais là, je ne suis pas. »
00:13:43Et donc,
00:13:44que ce soit pour les voiries,
00:13:46comme sur certains chantiers nationaux,
00:13:48il y a cette situation,
00:13:49mais liée justement
00:13:50au fonctionnement budgétaire
00:13:52de notre pays.
00:13:54Les chantiers qui marchent bien,
00:13:55qui sont exécutés correctement,
00:13:58ce sont ceux qui sont financés
00:13:59par les bailleurs de fonds.
00:14:02Donc, sur le Finex.
00:14:04Parce que dans ces cas-là,
00:14:05l'argent passe directement
00:14:07du bailleur à l'entreprise.
00:14:10Mais lorsque ça passe par le trésor,
00:14:11nous avons ces difficultés.
00:14:12Alors, est-ce qu'on peut dire
00:14:13que concrètement,
00:14:14le gamin ne dispose pas d'argent
00:14:16comme...
00:14:16Non, non, non.
00:14:18Mais justement,
00:14:19la situation,
00:14:20le paréoxe,
00:14:21c'est celui-là.
00:14:22Quand vous regardez
00:14:22l'exécution des lois de finances,
00:14:26quand vous regardez
00:14:27l'exécution des lois de finances
00:14:29en recette,
00:14:30100%
00:14:31des ressources prévues
00:14:33sont recouvrées.
00:14:35recouvrées.
00:14:38Mais on passe alors...
00:14:40Parfois même plus de 100%.
00:14:42Oui.
00:14:43Alors, donc logiquement,
00:14:45un budget qui est voté
00:14:47en équilibre,
00:14:48en recette et en dépense,
00:14:50donc logiquement,
00:14:51puisqu'on recouvre 100%,
00:14:53les 100% de recouvrement
00:14:55devraient couvrir
00:14:56la totalité des dépenses.
00:14:59Alors, comment expliquer
00:15:00que vous recouvrez
00:15:02la totalité de l'argent,
00:15:03mais vous n'arrivez pas
00:15:04à payer
00:15:04la totalité des dépenses
00:15:07que vous avez prévues
00:15:08pour l'exercice ?
00:15:10Il y a un problème,
00:15:11il y a une déparition.
00:15:13Cet argent
00:15:14qui est recouvré
00:15:15ne va pas en totalité,
00:15:18donc on dit que,
00:15:20quelque part,
00:15:21il y a une disparition,
00:15:22quelque part.
00:15:22Enfin, je ne dis pas
00:15:22que c'est des tournées.
00:15:24Non, je ne dis pas
00:15:25que c'est des tournées.
00:15:26Il se trouve simplement
00:15:27que, bon,
00:15:28l'État a un passif,
00:15:31il y a des arriérés,
00:15:32il y a des instances
00:15:32de trésors,
00:15:33des exercices précédents
00:15:35qui sont aussi présentes
00:15:36et donc,
00:15:37une partie de la trésorerie
00:15:40d'un exercice
00:15:41est obligée
00:15:43de supporter
00:15:44les charges
00:15:45des exercices précédents.
00:15:47Et en même temps aussi,
00:15:48il y a beaucoup
00:15:49de dépenses imprévues,
00:15:50vous voyez bien,
00:15:51le fonctionnement aussi
00:15:52des institutions
00:15:54et des niveaux élevés.
00:15:56Donc, tout ceci fait
00:15:58qu'il y a une sorte de,
00:16:01il y a donc un phénomène
00:16:03d'éviction
00:16:03de la trésorerie
00:16:05disponible
00:16:06justement sur ces,
00:16:08sur les instances
00:16:10des exercices antérieurs
00:16:12et sur les imprévues.
00:16:14Nous allons rester
00:16:15sur la question économique
00:16:17d'ailleurs.
00:16:18Le projet
00:16:19du droit de finance
00:16:192026,
00:16:22qui n'est plus un projet
00:16:22qui a été annoncé
00:16:23récemment par
00:16:24les deux chambres
00:16:25du Parlement,
00:16:26plus récemment
00:16:27par le Sénat,
00:16:28il y a quelques jours,
00:16:30est annoncé
00:16:31dans un contexte
00:16:32de rigueur budgétaire.
00:16:34Et le finance
00:16:34pose transition
00:16:35avec un montant
00:16:36historique,
00:16:37parce qu'il reste historique,
00:16:39même s'il a connu
00:16:39un petit régressement,
00:16:41de plus de 6 000 milliards.
00:16:44Quel commentaire
00:16:45faites-vous
00:16:45de ce montant
00:16:46qui semble
00:16:46quelque peu ambitieux
00:16:48et quels devraient être
00:16:51selon vous
00:16:51les axes prioritaires
00:16:52de ce budget
00:16:53pour relancer
00:16:54durablement
00:16:55la croissance
00:16:55et répondre
00:16:56aux attentes sociales ?
00:16:58Bon,
00:16:59pensez bien
00:17:00que ce projet
00:17:02de loi de finance
00:17:02a fait l'objet
00:17:03d'après-débat
00:17:04à l'Assemblée nationale
00:17:06et nous avons,
00:17:09les députés
00:17:10ont interpellé
00:17:10le ministre
00:17:11d'État
00:17:12aux finances
00:17:13sur la soutenabilité
00:17:16n'est-ce pas
00:17:16de ce budget.
00:17:19Il a donné
00:17:20des assurances
00:17:21que l'argent
00:17:24sera disponible
00:17:26parce qu'il faut
00:17:27quand même
00:17:27aussi voir
00:17:28comment ce budget
00:17:29est financé
00:17:29puisque pour
00:17:30près de la moitié
00:17:32c'est financé
00:17:34sur l'emprunt.
00:17:37Bien.
00:17:38Alors,
00:17:38sur l'emprunt
00:17:39on a
00:17:4060%
00:17:42des emprunts
00:17:45qui vont être
00:17:45levés
00:17:46sur le marché
00:17:46local,
00:17:48enfin le marché
00:17:49sous-régional
00:17:49et 40%
00:17:51sur le marché
00:17:52international.
00:17:54Bien.
00:17:54ce mot de financement
00:17:58suscite
00:17:59disons
00:18:00des inquiétudes.
00:18:03le marché
00:18:05sous-régional
00:18:07est déjà
00:18:08sous forte pression
00:18:09à cause
00:18:10des besoins
00:18:11de financement
00:18:12des autres États.
00:18:13il n'y a pas
00:18:15que le Gabon.
00:18:17Il y a d'autres États
00:18:18le Congo
00:18:19le Tchad
00:18:20la Centrafrique
00:18:21et tout
00:18:21qui ont aussi
00:18:22des besoins
00:18:22de lever des fonds
00:18:23sur le marché
00:18:24financier
00:18:26sous-régional.
00:18:29Quelle est sa capacité
00:18:30d'absorption
00:18:31de l'ensemble
00:18:32de ces titres-là
00:18:33qui vont être lever ?
00:18:35On peut avoir
00:18:36des réponses
00:18:38parce que
00:18:38les derniers
00:18:39emprunts
00:18:42lancés
00:18:43par le Gabon
00:18:43n'ont pas été
00:18:45bien
00:18:45souscrits.
00:18:48Souvent pas
00:18:49en totalité.
00:18:50Il a même fallu
00:18:50que le Gabon
00:18:51fasse même
00:18:52une décote
00:18:52sur certains
00:18:53titres d'émission.
00:18:56Donc ça veut dire
00:18:57qu'il y a des difficultés
00:18:58déjà à lever
00:18:58la totalité
00:19:01de ces fonds
00:19:01sur le marché
00:19:02sous-régional.
00:19:02C'est déjà
00:19:03une incertitude.
00:19:03Maintenant,
00:19:05les 40%
00:19:06sur lesquels
00:19:08on compte,
00:19:08j'ai dit
00:19:09sur le marché
00:19:09international,
00:19:11là encore,
00:19:13sauf si c'est
00:19:14comme on l'a fait
00:19:15depuis un moment,
00:19:18c'est-à-dire
00:19:18que c'est un
00:19:20bailleur
00:19:21peu rigoureux,
00:19:22n'est-ce pas ?
00:19:23Mais si c'est
00:19:24sur le marché
00:19:25multilatéral
00:19:26classique,
00:19:27il faudra
00:19:28naturellement
00:19:28passer par
00:19:29un accord
00:19:30avec le FMI.
00:19:32Ce que
00:19:32le Gabon
00:19:33se refuse
00:19:33jusqu'à présent.
00:19:35Donc,
00:19:36les deux
00:19:37mots de financement
00:19:38de ce budget
00:19:39sont,
00:19:41disons,
00:19:42frappés
00:19:43d'une certaine
00:19:43volatilité,
00:19:45d'une grande
00:19:45incertitude.
00:19:47Notre capacité
00:19:48à mobiliser
00:19:48ces ressources-là
00:19:49pour financer
00:19:52ce budget
00:19:52sont quand même
00:19:55relativement limitées
00:19:56malgré
00:19:56l'optimisme
00:19:57qui est affiché.
00:19:58est-ce que
00:19:59maintenant,
00:20:02est-ce que
00:20:02nous aurons,
00:20:03parce que
00:20:03ces besoins
00:20:04de financement
00:20:05ne sont pas
00:20:06ponctuels,
00:20:07lorsque nous avons
00:20:08mis la barre
00:20:09assez haute,
00:20:10ça veut dire
00:20:10que nous devons
00:20:11avoir la capacité
00:20:12tous les ans
00:20:13de mobiliser
00:20:14autant
00:20:15de financement.
00:20:17Est-ce que
00:20:17notre économie
00:20:19sera en mesure
00:20:19de soutenir
00:20:22ce rythme-là
00:20:23de financement ?
00:20:24Il y a déjà
00:20:2616 incertitudes
00:20:27sur ce budget
00:20:282026
00:20:29pour lesquelles
00:20:31il y a
00:20:31un volontarisme,
00:20:32un optimisme,
00:20:33pourquoi pas,
00:20:34il faut qu'on montre
00:20:35qu'on ait l'ambition.
00:20:39Maintenant,
00:20:39l'autre aspect
00:20:41qui est encore
00:20:42plus inquiétant,
00:20:44c'est la montée
00:20:46en puissance
00:20:46des charges
00:20:47de fonctionnement.
00:20:49C'est-à-dire
00:20:49qu'on est arrivé
00:20:51à un niveau
00:20:52où les charges
00:20:53de fonctionnement
00:20:54avoisinent
00:20:56pratiquement
00:20:56les recettes
00:20:57propres
00:20:59de l'État.
00:21:02Les charges
00:21:02de fonctionnement
00:21:03sont difficilement
00:21:04maîtrisables.
00:21:04À un moment donné,
00:21:05elles peuvent même
00:21:06basculer.
00:21:07Lorsqu'elles vont
00:21:07dépasser les recettes
00:21:08propres de l'État,
00:21:09ça veut dire que là,
00:21:10nous allons être
00:21:10dans un effet
00:21:12de ciseau.
00:21:14C'est-à-dire qu'au cas
00:21:14où la conjoncture
00:21:15se retourne,
00:21:16on sera même
00:21:17dans les difficultés
00:21:18de couvrir
00:21:20les charges fixes
00:21:20de l'État.
00:21:22Alors,
00:21:23moi j'avais pensé
00:21:23que la politique
00:21:29devait consister
00:21:30à revoir
00:21:31le fonctionnement
00:21:31des institutions,
00:21:33le fonctionnement
00:21:33de l'État,
00:21:34le fonctionnement
00:21:34de l'administration,
00:21:36notamment sur
00:21:37la question
00:21:38de la masse
00:21:38aréale
00:21:39qui ne fait
00:21:39qu'exploser
00:21:39avec des recrutements
00:21:41assez importants,
00:21:44notamment
00:21:44dans le secteur
00:21:48de la sécurité
00:21:49et de la défense.
00:21:50Ce sont les recrutements
00:21:51aujourd'hui
00:21:51les plus importants
00:21:53dans la masse
00:21:54salariale publique.
00:21:56Et que pensez-vous
00:21:58par exemple
00:21:58de l'idée
00:22:00d'accorder
00:22:02plus de 300 milliards
00:22:03à l'investissement ?
00:22:04Est-ce que c'est tenable
00:22:05ce pari ?
00:22:07L'investissement
00:22:09est passé
00:22:10de 300 milliards
00:22:12à 2 100 milliards ?
00:22:172 100 milliards.
00:22:19Bon,
00:22:19OK.
00:22:20Alors,
00:22:21nous avions déjà
00:22:23des difficultés
00:22:24à exécuter
00:22:25300 milliards
00:22:26de budget
00:22:27d'investissement.
00:22:28ce sera un pari
00:22:30de parvenir
00:22:32à financer,
00:22:35enfin,
00:22:36à exécuter
00:22:37un budget
00:22:38aussi colossal.
00:22:39N'est-ce pas ?
00:22:40Ça veut dire
00:22:40qu'il faudrait
00:22:40changer totalement
00:22:43les procédures
00:22:44d'exécution
00:22:44du budget
00:22:45d'investissement.
00:22:46Parce que
00:22:47les projets
00:22:50d'investissement
00:22:50doivent être précédés
00:22:51au départ
00:22:52d'études.
00:22:54Si on veut
00:22:54que vraiment
00:22:55les discussions
00:22:56soient efficaces.
00:22:57entre les études
00:22:58qu'on doit réaliser,
00:23:01les résultats
00:23:01qu'on doit attendre
00:23:02de ces études,
00:23:04et puis,
00:23:05après,
00:23:05le montage
00:23:06des dossiers
00:23:07d'appel d'offres,
00:23:08si on veut bien,
00:23:09si on veut bien
00:23:10passer par cette procédure
00:23:11d'appel d'offres,
00:23:13ce qui n'a pas toujours
00:23:13été le cas
00:23:14au cours
00:23:14des dernières années.
00:23:17Et puis,
00:23:18maintenant,
00:23:18la mise en place
00:23:19des fonds,
00:23:20il peut se passer
00:23:21un an.
00:23:22Donc,
00:23:22ça dit que ça va
00:23:23dépasser la maturité
00:23:24du budget
00:23:26que l'on aurait
00:23:27mis en place.
00:23:28Voilà pourquoi,
00:23:29lors de l'examen
00:23:30du budget
00:23:31de la loi de finances,
00:23:33les députés
00:23:34ont exigé
00:23:35de ne retenir
00:23:37que les projets
00:23:37matures,
00:23:38c'est-à-dire
00:23:39ceux qui ont déjà
00:23:39fait l'objet
00:23:40au préalable
00:23:41d'études.
00:23:43Là, au moins,
00:23:43on peut financer.
00:23:44Mais des projets
00:23:45qui sont juste
00:23:46encore au stade
00:23:46de l'idée,
00:23:48ça veut dire
00:23:48qu'il y aura
00:23:49un problème
00:23:50d'exécution
00:23:50de ce budget-là.
00:23:52Parce qu'on n'aura
00:23:53que des grandes masses.
00:23:54on va dire
00:23:55le secteur routier,
00:23:57mettons,
00:23:57500 milliards.
00:23:59Maintenant,
00:23:59les 500 milliards,
00:24:00quels sont
00:24:00les projets
00:24:01qui ont déjà fait
00:24:02l'objet
00:24:02d'études préalables
00:24:03pour qu'on puisse
00:24:03directement les financer ?
00:24:05Donc, là aussi,
00:24:07ça va quand même
00:24:08créer des rigidités
00:24:09dans l'exécution
00:24:10de ce budget.
00:24:11Alors,
00:24:12malgré
00:24:12les discours
00:24:14triomphalistes
00:24:15du gouvernement
00:24:15Olivier Guéma,
00:24:17la dette publique,
00:24:18estimée à plus
00:24:19de 7 000 milliards,
00:24:21constitue une véritable
00:24:22épine sous les pieds
00:24:24des autorités.
00:24:25Quel regard
00:24:25portez-vous
00:24:26sur la politique
00:24:27de désendettement
00:24:28impulsée par le gouvernement
00:24:30et êtes-vous optimiste
00:24:31quant à une sortie
00:24:33du cercle vicieux
00:24:34des emprunts ?
00:24:36Mais je ne vois
00:24:37aucune politique
00:24:38de désendettement.
00:24:39Mais par exemple,
00:24:41dernièrement,
00:24:41on parle
00:24:42de 28 milliards
00:24:42de payés.
00:24:45Sur la dette.
00:24:47Si vous avez
00:24:47une dette
00:24:49de plus de 7 000 milliards
00:24:51et que vous réglez
00:24:52des échéances
00:24:53de 28 milliards,
00:24:55en fait,
00:24:55vous réglez
00:24:55des arriérés
00:24:56de paiement,
00:24:57ça veut dire
00:24:57que vous avez
00:24:57des arriérés
00:24:58de paiement.
00:24:59Vous réglez
00:24:5928 milliards.
00:25:01Faites la division
00:25:0228 milliards
00:25:03sur 7 000 milliards,
00:25:05ça représente
00:25:05un procès de combien ?
00:25:07Ça fait même
00:25:070,7 %,
00:25:09c'est dérisoire.
00:25:10Et je dois dire
00:25:11qu'on ne doit pas
00:25:12se glorifier
00:25:13de rembourser
00:25:15ces dettes,
00:25:17surtout lorsque
00:25:17ces remboursements-là
00:25:19sont aussi minimes.
00:25:20si on avait
00:25:22remboursé
00:25:23comme ça
00:25:231 000 milliards
00:25:24de dettes,
00:25:25oui,
00:25:25ah oui,
00:25:25ça c'est un espoir.
00:25:28Mais mon Dieu,
00:25:29vous avez une dette,
00:25:29vous avez un crédit
00:25:30à la banque,
00:25:32on vous retire,
00:25:33mettons par exemple
00:25:33200,
00:25:34300 000 francs par mois.
00:25:36Vous avez glorifié
00:25:37de ce que vous avez
00:25:37remboursé
00:25:38200 000 francs par mois ?
00:25:40Il y a quand même
00:25:41des triomphes peut-être
00:25:42qui ne méritent pas
00:25:42de l'être,
00:25:43en tout cas.
00:25:44Bien.
00:25:45Je ne vois pas
00:25:46une politique
00:25:46de désendettement.
00:25:47Bien au contraire,
00:25:49nous sommes toujours
00:25:50dans l'aggravation
00:25:51de l'endettement.
00:25:53Parce que structurellement,
00:25:55structurellement,
00:25:57et depuis plusieurs années,
00:26:00nous vivons au-dessus
00:26:01de nos moyens.
00:26:01on vit au-dessus de nos moyens
00:26:07déjà au niveau
00:26:08du fonctionnement.
00:26:10Au niveau du fonctionnement,
00:26:11n'est-ce pas ?
00:26:12La dette déjà commence
00:26:14au niveau du fonctionnement.
00:26:15Vous pensez que
00:26:15le fonctionnement courant
00:26:17de l'État,
00:26:17il est financé comment ?
00:26:19Il est financé
00:26:20sur l'endettement.
00:26:21L'endettement
00:26:21auprès du secteur bancaire.
00:26:25Le salaire des fonctionnaires
00:26:26et tout ça,
00:26:26là, oui,
00:26:27c'est payé
00:26:28apprécié par le Trésor.
00:26:30Mais le Trésor
00:26:30n'a pas toujours pensé
00:26:31que tous les mois
00:26:32des disponibilités
00:26:33pour payer
00:26:34l'ensemble des fonctionnaires.
00:26:35Donc,
00:26:35le Trésor est obligé
00:26:36de demander des avances
00:26:37auprès du système bancaire.
00:26:39C'est l'endettement.
00:26:41Donc,
00:26:42le fait de vivre
00:26:44au-dessus de ces moyens,
00:26:46même un particulier,
00:26:48vous gagnez 1 000,
00:26:49vous vivez pour 1 500,
00:26:52et bien,
00:26:52à un moment donné,
00:26:54pour continuer à vivre
00:26:55avec 1 500,
00:26:56vous êtes obligé
00:26:57d'emprunter.
00:26:59Et vous entrez
00:27:00dans le cycle infernal
00:27:01de l'endettement.
00:27:02C'est comme ça.
00:27:03Donc,
00:27:03je ne vois pas
00:27:03de politique
00:27:04de désendettement
00:27:05parce que les besoins
00:27:07sont tellement énormes
00:27:08qu'on ne peut pas
00:27:09consacrer une grande partie
00:27:10des ressources
00:27:11qu'on leur a
00:27:11pour rembourser
00:27:13intégralement la dette.
00:27:15OK ?
00:27:16Donc,
00:27:16sauf si,
00:27:17justement,
00:27:17on se met dans un programme
00:27:18et puis qu'on fasse
00:27:21un échéancier
00:27:23d'appui,
00:27:23nous avons demandé
00:27:25cela à l'Assemblée nationale,
00:27:27on ne l'a pas eu.
00:27:27Nous avons demandé
00:27:28un plan d'appurement
00:27:30de toutes ces détails-là,
00:27:32on ne l'a pas eu.
00:27:33N'est-ce pas ?
00:27:34Alors,
00:27:34donc,
00:27:35et on a constaté
00:27:37que ce soit
00:27:38pendant la transition,
00:27:39que ce soit
00:27:39sur la Ve République,
00:27:40que l'État continue
00:27:42à s'endetter.
00:27:43Non plus auprès
00:27:45des bailleurs classiques,
00:27:46mais auprès
00:27:47d'autres bailleurs
00:27:47qui n'ont pas toujours
00:27:48un regard sur
00:27:51nos véritables capacités
00:27:53de remboursement.
00:27:56Lorsque,
00:27:57à l'occasion
00:27:58d'un déplacement
00:27:59à l'étranger,
00:28:00le président
00:28:01ou son ministre
00:28:02signent des engagements
00:28:04de l'ordre
00:28:04de 1 500 milliards
00:28:06pour,
00:28:08il semble,
00:28:09des projets
00:28:09d'infrastructures,
00:28:11OK,
00:28:11mais c'est de l'endettement.
00:28:14Et nous avons vu
00:28:16que là,
00:28:19il y a eu
00:28:19un certain nombre
00:28:20de préquintés consentis
00:28:22auprès d'organismes
00:28:23qui n'ont pas toujours
00:28:24une reputation internationale
00:28:26établie.
00:28:27Bon, enfin,
00:28:27c'est toujours
00:28:28un bêtement,
00:28:29OK,
00:28:29parce qu'aller
00:28:30vers les bailleurs
00:28:31classiques,
00:28:32on va exiger
00:28:33un certain nombre
00:28:33de critères,
00:28:35de ratios,
00:28:40de critères
00:28:41d'éligibilité
00:28:41qui sont posés.
00:28:43Les autres
00:28:43ne posent pas
00:28:44ces critères-là,
00:28:46donc on s'endette
00:28:47auprès de ces gens-là.
00:28:48Mais donc,
00:28:48la dette
00:28:49ne fait qu'augmenter.
00:28:50il n'y a pas
00:28:51un plan
00:28:52de désendettement.
00:28:53En tout cas,
00:28:54il n'est pas encore
00:28:55visible.
00:28:56Et pensez-vous,
00:28:58par exemple,
00:28:58qu'un programme,
00:28:59la conclusion
00:29:01d'un nouveau programme
00:29:02avec le FMI
00:29:03serait peut-être
00:29:03la solution
00:29:04pour sortir
00:29:06de cette situation
00:29:08dans laquelle
00:29:08le pays se trouve ?
00:29:10Mais la conclusion
00:29:12du programme
00:29:12avec le FMI
00:29:13s'est devenue
00:29:13une question
00:29:14disons de souveraineté,
00:29:16en disant,
00:29:17c'est comme si
00:29:18on allait
00:29:21à pieds joints
00:29:23faire amende honorable,
00:29:27c'est comme si
00:29:27on reconnaissait
00:29:28ou bien qu'on ne veut
00:29:30pas reconnaître
00:29:31que nous avons
00:29:31des difficultés,
00:29:33que nous avons échouées
00:29:34sur notre gestion
00:29:35économique et financière.
00:29:37il n'y a pas de mal
00:29:39à cela.
00:29:42Même les particuliers,
00:29:43en particulier,
00:29:44quand à un moment donné,
00:29:45vous avez,
00:29:47à un moment donné,
00:29:48vos ressources
00:29:48ne vous permettent
00:29:49plus de faire face
00:29:49au service de la dette
00:29:51auprès d'un créancier,
00:29:53vous allez le voir.
00:29:54Puis écoutez,
00:29:54là, vraiment,
00:29:55c'est un peu trop lourd
00:29:56pour moi.
00:29:57Est-ce qu'on ne peut pas
00:29:58essayer de reprofiler
00:29:59cette dette-là ?
00:30:02Parce que la dette-là,
00:30:03justement,
00:30:04elle n'est pas à taux fixe,
00:30:06elle est à taux variable.
00:30:07Donc,
00:30:07même simplement
00:30:10pas le jeu,
00:30:10simplement,
00:30:11des taux d'intérêt,
00:30:12elle augmente.
00:30:14Donc,
00:30:14il n'y a pas de mal
00:30:16à aller conclure
00:30:18avec le FMI.
00:30:20Mais cette échéance-là,
00:30:22on va l'éviter,
00:30:22on va la repousser,
00:30:23mais elle va nous rattraper
00:30:24fatalement.
00:30:26Parce que la dégradation
00:30:27de nos comptes extérieurs,
00:30:30qui impacte sur ceux
00:30:31des autres pays
00:30:32de la sous-région,
00:30:33va nous conduire
00:30:34certainement
00:30:34à ce programme-là.
00:30:38Parce que
00:30:38nous n'avons pas,
00:30:40nous sommes dans une zone
00:30:41économique monétaire
00:30:42commune.
00:30:44Et nos avoirs
00:30:45sont dans un pot commun
00:30:47avec les autres.
00:30:48si nous prenons
00:30:50des décisions
00:30:50unilatérales
00:30:51qui impactent
00:30:53les autres,
00:30:55écoutez,
00:30:57dans cette tontine-là,
00:30:58les autres ne seront
00:31:00pas contents.
00:31:01vous avez un pot commun
00:31:04de dévises.
00:31:06Peut-être que vos dévises
00:31:07sont peut-être
00:31:08même inférieures
00:31:08à celles d'autres pays.
00:31:10Mais c'est vous
00:31:10qui tirez le plus.
00:31:11On va vous dire,
00:31:13respectons une certaine
00:31:14discipline.
00:31:15Donc, à un moment donné,
00:31:16il faudrait bien
00:31:17qu'on arrive
00:31:17certainement
00:31:18à cette discipline
00:31:19collective.
00:31:20Ce n'est pas
00:31:22une abandon
00:31:23de souveraineté.
00:31:25La meilleure façon
00:31:26de ne pas aller
00:31:27dans ce genre
00:31:27de situation,
00:31:28c'est d'avoir
00:31:28sa propre discipline
00:31:29intérieure.
00:31:30Or, ce n'est pas
00:31:32dans cette direction-là
00:31:33que nous nous orientons
00:31:34parce que
00:31:35le coût de fonctionnement
00:31:36de l'État
00:31:36est trop élevé.
00:31:38Il y a trop
00:31:39d'institutions.
00:31:40On a un Parlement,
00:31:41on a une Assemblée nationale
00:31:42de 145 députés.
00:31:47C'est trop
00:31:48pour notre pays.
00:31:50La réforme électorale
00:31:52aurait pu permettre
00:31:53de réduire
00:31:53considérablement
00:31:54ce niveau.
00:31:56On a un Sénat
00:31:58à 70 sénateurs.
00:31:59C'est trop.
00:32:01On a un Conseil économique
00:32:02et social
00:32:02dont les secteurs
00:32:04se demandent jusqu'à présent
00:32:04quoi il sert.
00:32:07On a la médiature,
00:32:08on a plein d'autres institutions
00:32:10et tout ça
00:32:10dont on se demande
00:32:11exactement
00:32:11le bien fourni.
00:32:13Mais tout ceci,
00:32:14c'est budget-tif.
00:32:15Il faudrait qu'il y ait
00:32:17une réduction drastique
00:32:22du train de vie
00:32:25de l'État.
00:32:26On a commencé
00:32:27par le volume
00:32:27déjà des institutions.
00:32:28Mais pensez-vous
00:32:30par exemple
00:32:30pour ceux qui disent
00:32:31que le maintien
00:32:33de ces institutions
00:32:34de certaines
00:32:34pour le moins
00:32:35n'a
00:32:36autre but
00:32:38que de caser
00:32:38certains acteurs
00:32:40politiques
00:32:41qui sont aujourd'hui
00:32:43très proches
00:32:43du président.
00:32:44non,
00:32:45il ne faut pas
00:32:46non plus
00:32:47attribuer
00:32:48au seul
00:32:49président
00:32:50actuel
00:32:51l'existence
00:32:53de ces institutions.
00:32:55Bon,
00:32:55pour se caser
00:32:56en facteur politique.
00:32:57Elles existent
00:32:58depuis longtemps.
00:32:59C'était
00:33:00effectivement aussi
00:33:00la vocation
00:33:01de ces institutions
00:33:02de caser
00:33:03effectivement
00:33:03différents soutiens
00:33:05du régime.
00:33:05C'est normal
00:33:06depuis.
00:33:07Depuis
00:33:07on a pensé
00:33:10que la restauration
00:33:12des institutions
00:33:12devait aussi
00:33:13commencer
00:33:14par s'interroger
00:33:16sur la pertinence
00:33:17de chacune d'elles.
00:33:20Ce rendez-vous
00:33:20a été manqué.
00:33:21Alors,
00:33:23une autre question.
00:33:24Depuis sa nomination,
00:33:25le ministre de l'économie
00:33:26et des finances
00:33:27à Enclonouima
00:33:28multiplie
00:33:29les initiatives
00:33:30visant à assainir
00:33:31la gestion
00:33:32des finances publiques
00:33:33et à impulser
00:33:34une nouvelle dynamique
00:33:34économique.
00:33:36Au-delà
00:33:36des annonces
00:33:37qui sont assez
00:33:38récurrentes,
00:33:40pensez-vous
00:33:40que ce dernier
00:33:41dispose de coulées
00:33:42franches
00:33:42pour impacter
00:33:43véritablement
00:33:44un changement
00:33:44de paradis
00:33:45dans la gestion
00:33:47financière du pays ?
00:33:49Bien,
00:33:49les coulées franches.
00:33:51Je peux peut-être
00:33:54en noter
00:33:54au regard
00:33:55de ce qui s'est passé
00:33:56lors de
00:33:58l'examen
00:33:59de la loi de finances.
00:34:03Le ministre
00:34:04d'État
00:34:05a assumé,
00:34:07a justifié,
00:34:09a argumenté
00:34:10sur l'augmentation
00:34:11considérable
00:34:12de ce budget
00:34:13à plus de 7 000 milliards
00:34:15et a démontré
00:34:17sa soutenabilité.
00:34:19N'est-ce pas ?
00:34:20Mais c'est
00:34:21au moment
00:34:22où ce projet
00:34:24a été adopté
00:34:25en Conseil des ministres.
00:34:27N'est-ce pas ?
00:34:28Il a été transmis
00:34:28à l'Assemblée nationale.
00:34:31Et c'est
00:34:31au moment
00:34:32de l'examen
00:34:33du projet
00:34:36que
00:34:38ces baisses
00:34:39drastiques
00:34:40étaient même plus
00:34:41importantes
00:34:42que celles
00:34:42qu'on a retenues.
00:34:43Ces baisses
00:34:43drastiques-là
00:34:44ont été...
00:34:44Vous vous rappelez
00:34:44que la baisse
00:34:45est de près
00:34:47de 8 000 milliards
00:34:47par là ?
00:34:48Non,
00:34:49la baisse
00:34:49au départ,
00:34:50nous étions
00:34:51à 7 000 et quelques.
00:34:53On a d'abord
00:34:53baissé,
00:34:55on a voulu réduire
00:34:56ça à peu près
00:34:56à entre
00:34:574 500 et 5 000.
00:34:59Après,
00:34:59il y a eu
00:35:00encore des ajustements,
00:35:01quelques ajustements
00:35:02à la hausse.
00:35:03Mais bon,
00:35:05ça veut dire
00:35:05que,
00:35:06alors que
00:35:07toutes les assurances,
00:35:08le ministre
00:35:09l'État les a données.
00:35:10Donc ça veut dire
00:35:11que là,
00:35:13ça veut dire
00:35:13que ces marges
00:35:14aussi,
00:35:14finalement,
00:35:16entre
00:35:16sa gestion,
00:35:19sa vision,
00:35:20sa vision
00:35:21économique
00:35:23et financière
00:35:24et le pouvoir
00:35:26aussi qu'il a,
00:35:27donc ça veut dire
00:35:28qu'il y a eu
00:35:29certainement
00:35:30des arbitrages.
00:35:32Ça veut dire
00:35:32que,
00:35:32bon,
00:35:34il y a des limites,
00:35:37n'est-ce pas ?
00:35:38Puisque,
00:35:39dans une situation
00:35:41comme celle-là
00:35:41où on annonce
00:35:42avec beaucoup
00:35:44de publicité,
00:35:45des niveaux
00:35:46et puis que,
00:35:47après,
00:35:48on est obligé
00:35:49de consacrer
00:35:50des renoncements,
00:35:51c'est-à-dire que,
00:35:52dans le pouvoir,
00:35:53il y a toujours
00:35:54des limites,
00:35:54n'est-ce pas ?
00:35:55Bien.
00:35:56Maintenant,
00:35:58oui,
00:35:59il faut assainir,
00:36:01il faut assainir,
00:36:02oui,
00:36:02il faut,
00:36:03moi je suis tout à fait
00:36:04partisan de ce
00:36:05qu'ils préconisent
00:36:06qu'on ait pu,
00:36:08par exemple,
00:36:08l'unicité de caisse,
00:36:09que tout doit être
00:36:10reversé au trésor,
00:36:11etc.
00:36:12Ça,
00:36:12c'est bien.
00:36:14Mais non.
00:36:15Mais en fait,
00:36:16tout ceci rentre
00:36:16dans quel plan,
00:36:18exactement ?
00:36:18Parce que tout ceci
00:36:19devait rentrer
00:36:20dans une politique économique.
00:36:22Quelle est exactement
00:36:23la politique économique,
00:36:26disons,
00:36:26de la Ve République ?
00:36:28ce n'est pas la question
00:36:32ne se pose pas
00:36:33pour,
00:36:33disons,
00:36:34les précédentes,
00:36:35les précédents
00:36:36pour le pouvoir déchu
00:36:38ou bien pour la transition,
00:36:41on peut comprendre,
00:36:41mais quelle est
00:36:42exactement la politique économique ?
00:36:44Quels sont les grands
00:36:44actes de cette politique économique ?
00:36:46On nous dit,
00:36:47oui,
00:36:47on va mettre l'accent
00:36:48sur l'investissement.
00:36:49Ça veut dire quoi ?
00:36:50On va faire du kénésianisme,
00:36:51alors.
00:36:51Ça dit que c'est du kénésianisme.
00:36:55On injecte de l'argent
00:36:56public
00:36:57dans la sphère privée,
00:37:01on fait des constructions
00:37:02dans des chantiers,
00:37:04etc.
00:37:04En espérant donc
00:37:05que cet argent-là
00:37:07puisse après
00:37:07revenir sous forme
00:37:09de revenu
00:37:10pour les ménages.
00:37:12Ça,
00:37:12c'est du kénésianisme.
00:37:14Ça dit que ça va relancer
00:37:14la consommation.
00:37:16Mais la consommation de quoi ?
00:37:18Nous ne produisons rien.
00:37:19disons que les 3 000 milliards
00:37:23d'endettements
00:37:24que nous voulons injecter
00:37:26dans le circuit économique,
00:37:28il y a 80 %
00:37:29qui vont repartir
00:37:30à l'extérieur
00:37:31et qui vont avoir
00:37:32un impact,
00:37:33un état négatif
00:37:34sur notre balance
00:37:34de paiement.
00:37:38Le kénésianisme
00:37:38disait,
00:37:39bon,
00:37:39quand vous avez
00:37:40une autonomie,
00:37:41quand vous avez
00:37:42une base productive
00:37:43pour que les gens
00:37:43puissent consommer local,
00:37:45et là,
00:37:45il y a des retombées.
00:37:48Mais si vous importez
00:37:49tout,
00:37:49ou presque,
00:37:52tout l'argent
00:37:52que vous allez injecter,
00:37:53ça repart.
00:37:54La preuve,
00:37:54c'est quoi ?
00:37:55Regardez à la fin du mois,
00:37:56le 25,
00:37:58et le 26,
00:37:58du 25
00:37:59à la fin du mois,
00:38:01allez-y voir
00:38:01les files d'attente
00:38:03devant les OSN Union,
00:38:07devant les officines
00:38:09de transfert d'argent.
00:38:11Tout l'argent
00:38:11s'envoie à l'extérieur.
00:38:12Et donc,
00:38:13cette politique
00:38:14expansionniste
00:38:15que l'on veut faire
00:38:17par l'investissement,
00:38:18elle va revenir
00:38:19sous fond de boomerang
00:38:20au niveau du déficit
00:38:21de la balance
00:38:23de paiement,
00:38:24qui n'est pas déjà,
00:38:25qui est déjà limite.
00:38:27N'est-ce pas ?
00:38:28Alors donc,
00:38:29la politique économique,
00:38:32on ne la vente pas
00:38:35au niveau mondial,
00:38:37dans les pays,
00:38:38disons,
00:38:39libéraux,
00:38:40je crois que nous en sommes,
00:38:42il y a
00:38:43deux grands axes,
00:38:46soit
00:38:46c'est une politique
00:38:48de l'offre,
00:38:49soit c'est une politique
00:38:50de la demande.
00:38:50politique de l'offre.
00:38:53Je pensais que
00:38:55notre ministre
00:38:56d'État,
00:38:57l'économique,
00:38:58qui était chef
00:38:58d'entreprise,
00:38:59qui était patron
00:39:00d'industrie,
00:39:01un grand banquier,
00:39:02je pensais que,
00:39:04n'est-ce pas,
00:39:04il devait mettre
00:39:05l'accent sur
00:39:06cette politique
00:39:06de l'offre,
00:39:07c'est-à-dire
00:39:07voir comment inciter
00:39:09les entreprises
00:39:10à se créer,
00:39:12faciliter leur création,
00:39:13leur implantation,
00:39:15faire venir
00:39:16les investisseurs
00:39:17extérieurs,
00:39:18améliorer le climat
00:39:20des affaires,
00:39:20sur tout ça.
00:39:22Et je pense même
00:39:23que lorsqu'il était
00:39:23président,
00:39:26lorsqu'il était
00:39:26chef du patronat,
00:39:28président du patronat
00:39:28gabonais,
00:39:29il a même présidé
00:39:30le Haut Conseil
00:39:31à l'investissement
00:39:32dont l'objectif était
00:39:33d'assainir
00:39:34le climat des affaires.
00:39:36Parce qu'un pays
00:39:37comme le Gabon
00:39:38a besoin
00:39:38d'investissements
00:39:39extérieurs,
00:39:41pas d'emprunts.
00:39:44Parce que les emprunts,
00:39:46il faut les rembourser.
00:39:47Or, l'investissement,
00:39:48les gens viennent
00:39:48implanter des usines
00:39:49et tout ça,
00:39:50des activités économiques,
00:39:51au contraire,
00:39:52ça c'est plutôt bénéfique
00:39:53pour l'économie.
00:39:54Donc, moi je pensais
00:39:55qu'on devait mettre
00:39:56l'accent, n'est-ce pas,
00:39:57sur ça.
00:39:58Or, quand vous regardez
00:39:59la loi de finances,
00:40:00c'est plutôt
00:40:01une taxation
00:40:03des entreprises,
00:40:04c'est plutôt dissuasif.
00:40:06Il n'y a aucun investisseur
00:40:07qui peut venir
00:40:08dans un climat
00:40:08comme celui-là.
00:40:09Et les investisseurs,
00:40:11enfin les entreprises
00:40:11qui sont déjà implantées
00:40:12sur place,
00:40:13sous plaie de cette
00:40:14grosse pression fiscale
00:40:15qui est exercée sur eux.
00:40:16Et vous avez suivi aussi
00:40:18les différents
00:40:19redressements fiscaux
00:40:21ici et là
00:40:22qui peuvent même
00:40:24conduire à la faillite
00:40:26de certaines entreprises.
00:40:29N'est-ce pas ?
00:40:30Les redressements fiscaux
00:40:30de plusieurs dizaines
00:40:32de milliards.
00:40:32C'est des signaux,
00:40:36c'est des mauvais signaux
00:40:36qu'on donne à l'extérieur
00:40:37aux investisseurs potentiels
00:40:38qui peuvent venir,
00:40:40qui voudraient arriver.
00:40:42Donc, du côté de l'offre,
00:40:45il n'y a pas cette politique-là
00:40:47de l'offre.
00:40:48Mais non, peut-être
00:40:49qu'on peut penser
00:40:50que c'est du côté
00:40:50de la demande.
00:40:51C'est-à-dire que,
00:40:53au-delà de la demande,
00:40:54c'est-à-dire qu'on vise
00:40:54les ménages,
00:40:55on vise à consommer,
00:40:56on vise donc à augmenter
00:40:58les revenus
00:40:59des consommateurs
00:41:01pour que s'ils consomment plus,
00:41:04les entreprises
00:41:05vont pouvoir
00:41:07augmenter leurs affaires.
00:41:09Mais là encore,
00:41:11les ménages ici
00:41:12sont pressés financièrement.
00:41:14Et dans la loi de finances
00:41:15de 2026,
00:41:16on a vu que les ménages
00:41:18subissent des augmentations
00:41:19de différentes taxes.
00:41:23On n'a jamais des taxes
00:41:24déjà sur les factures
00:41:26d'électricité.
00:41:27Elles se sont encore aggravées.
00:41:29Donc, sans compter
00:41:31c'est donc une,
00:41:32comment dirais-je,
00:41:36une parafiscalité
00:41:37qui est toujours là,
00:41:38omniprésente,
00:41:39n'est-ce pas,
00:41:40qui frappe à la fois
00:41:41des particuliers,
00:41:42mais aussi les entreprises,
00:41:46la parafiscalité.
00:41:48Vous êtes là,
00:41:49vous avez votre magasin,
00:41:52et puis voilà,
00:41:53les gens qui débarquent.
00:41:54Le matin,
00:41:54c'est la mairie
00:41:55qui débarque,
00:41:56à Monde.
00:41:56Ensuite,
00:41:57c'est la Gaza
00:41:58qui passe à Monde.
00:41:59Ensuite,
00:42:00c'est la concurrence
00:42:01qui passe à Monde.
00:42:04Parce qu'il y a une étiquette
00:42:05qui est tombée toute seule
00:42:06et tout ça là,
00:42:07vous n'avez pas fait attention,
00:42:08elle est paf,
00:42:08à Monde.
00:42:09Donc,
00:42:10le climat des affaires
00:42:11est malsain.
00:42:12Et je crois que là,
00:42:14ça devait faire l'objet
00:42:16de mesures particulières.
00:42:18Donc,
00:42:19nous n'avons pas
00:42:20de visibilité
00:42:21sur la politique économique.
00:42:24Peut-être qu'il va se décliner,
00:42:26mais pour l'instant,
00:42:27en regardant
00:42:28le projet de budget,
00:42:29le projet de loi de finances
00:42:302026,
00:42:33il n'y a pas
00:42:33une visibilité
00:42:34qui permette après
00:42:35aux opérateurs économiques
00:42:36qui voudraient venir
00:42:37investir au Gabon
00:42:38de se rassurer
00:42:39qu'ils peuvent venir
00:42:40tranquillement
00:42:41mettre leur argent.
00:42:42Et à cela,
00:42:43il faut ajouter
00:42:44cette rengaine ancienne
00:42:48qui est notre système judiciaire,
00:42:50qui ne rassure pas
00:42:52les investisseurs.
00:42:55Un beau matin,
00:42:56un juge débarque
00:42:57chez vous avec un vissier
00:42:58et puis qui saisit tout,
00:42:59qui met des scellés.
00:43:02On va d'ailleurs
00:43:03profonder
00:43:04la question de la justice.
00:43:07Le procès-lique
00:43:08de la Young Team
00:43:09impliquant Nourdine Bongo
00:43:10et Sylvain Bongo
00:43:11a profondément marqué
00:43:12l'opinion publique.
00:43:14Quelle lecture faites-vous
00:43:15de ce procès
00:43:16et du message
00:43:17qu'il renvoie
00:43:18sur l'indépendance
00:43:20de la justice gabonaise ?
00:43:21D'ailleurs,
00:43:21comme vous l'avez évoqué
00:43:22tout à l'heure.
00:43:25Bon,
00:43:25ce procès,
00:43:26ça est terminé
00:43:27avec un goût
00:43:28d'inachevé
00:43:29parce que,
00:43:32bon,
00:43:34il aurait été
00:43:36certainement
00:43:37mieux placé
00:43:38dans le cadre
00:43:38d'une commission
00:43:40vérité,
00:43:42justice,
00:43:44réparation.
00:43:47Et on aurait eu
00:43:49tous les éléments
00:43:50du puzzle.
00:43:52Or,
00:43:52là,
00:43:53on a
00:43:54soulevé
00:43:56certains aspects,
00:43:57on a interrogé
00:43:58quelques acteurs.
00:44:00Il y a eu aussi
00:44:01beaucoup d'omissions
00:44:02dans les omissions,
00:44:08je dis peut-être même
00:44:09volontaires
00:44:09ou calculées
00:44:10parce qu'il y a
00:44:12beaucoup de personnes
00:44:12qui devaient aussi
00:44:13passer,
00:44:14apporter leur témoignage.
00:44:16Plusieurs personnes
00:44:17ont été citées,
00:44:18mais
00:44:18ils ne sont pas
00:44:20comparus.
00:44:21Leur témoignage
00:44:22aurait été
00:44:22certainement déterminant
00:44:24pour la manifestation
00:44:24de la vérité.
00:44:25et en même temps
00:44:27aussi comme
00:44:27une sorte
00:44:27d'entente
00:44:30pour ne pas citer
00:44:31aussi cet homme
00:44:32d'acteur majeur
00:44:33dans le dispositif.
00:44:36Avec
00:44:36comme une entente
00:44:37générale.
00:44:40Alors,
00:44:40donc,
00:44:42OK,
00:44:44comme celui-là,
00:44:45comme ce procès,
00:44:46comme celui
00:44:46des AGViens,
00:44:48nous laisse
00:44:48dans un goût
00:44:49inachevé
00:44:49parce que
00:44:51plusieurs questions
00:44:52n'ont pas trouvé
00:44:53de réponse.
00:44:54et la justice
00:44:56manifestement
00:44:58a été
00:45:00dans un rôle.
00:45:02Elle était
00:45:03dans un rôle.
00:45:04Et
00:45:04dans ce rôle-là,
00:45:07je doute
00:45:08qu'elle ait
00:45:08affirmé
00:45:09son indépendance.
00:45:11Donc,
00:45:11nous restons
00:45:11toujours sur
00:45:12cette problématique
00:45:13importante,
00:45:14majeure,
00:45:15qu'est
00:45:15l'indépendance
00:45:16de la justice.
00:45:18Alors,
00:45:18plusieurs
00:45:19observateurs
00:45:21estiment
00:45:21que ce procès
00:45:22illustre
00:45:23la volonté
00:45:24du pouvoir
00:45:24actuel
00:45:25de solder
00:45:25le passé.
00:45:27Notre
00:45:27y voit
00:45:28une justice
00:45:28à géométrie
00:45:29variable.
00:45:31Pensez-vous
00:45:31que cette
00:45:32procédure
00:45:32traduit
00:45:33une véritable
00:45:33rupture
00:45:34avec les
00:45:34pratiques
00:45:34guillères ?
00:45:36Mais non,
00:45:36évidemment
00:45:37que non.
00:45:38Évidemment
00:45:38que non.
00:45:40Je crois
00:45:40que même
00:45:41l'organisation
00:45:42du procès
00:45:42lui-même
00:45:43montrait
00:45:43que
00:45:44quelque part
00:45:45cette justice-là
00:45:48ressemble
00:45:50beaucoup plus
00:45:50à une justice
00:45:51d'arrivée
00:45:51au moins
00:45:51de compte.
00:45:52Malheureusement.
00:45:54Alors,
00:45:55nous passons
00:45:55au volet social.
00:45:57Les dégâts
00:45:57puissent-en
00:45:58observer
00:45:58à Libreville
00:45:59et à Kandah
00:46:00ont suscité
00:46:01des réactions
00:46:02contrastées
00:46:03entre lutte
00:46:04contre le désordre
00:46:05urbain
00:46:05et atteinte
00:46:06au droit
00:46:07au logement.
00:46:09Comment concilier
00:46:10selon vous
00:46:11les autorités
00:46:16de l'État
00:46:17et respect
00:46:18de la dignité
00:46:19des populations
00:46:19concernées ?
00:46:21Je l'ai dit
00:46:22d'ailleurs
00:46:22à l'entable
00:46:23de mon propos
00:46:23qu'il lui fallut
00:46:25que l'État
00:46:25décline
00:46:27des plans
00:46:29d'aménagement
00:46:29urbain.
00:46:30Ces plans
00:46:30ont existé
00:46:31à un certain moment
00:46:32dans les années
00:46:3480-90.
00:46:37Les plans
00:46:37d'aménagement
00:46:38urbain
00:46:38de chaque localité
00:46:40ont existé.
00:46:44Il y a
00:46:44dans les années
00:46:4590-90
00:46:45il y a eu
00:46:46même des plans
00:46:47de restructuration
00:46:49urbaine.
00:46:52Par exemple
00:46:52il y avait
00:46:53un plan
00:46:53de restructuration
00:46:55de Venevoir
00:46:56d'Akébé,
00:46:58Poteau,
00:46:58etc.
00:46:59avec des plans
00:47:00de relogement.
00:47:01On dit
00:47:02écoutez
00:47:02nous allons
00:47:03restructurer
00:47:03votre quartier
00:47:04il y a des routes
00:47:05qui vont passer
00:47:06par ici
00:47:07on fait
00:47:08l'inventaire
00:47:09des personnes
00:47:10impactées
00:47:10des familles
00:47:11impactées
00:47:11on leur
00:47:12conçusait
00:47:13des maisons
00:47:15des sites
00:47:15de relogement
00:47:16et puis après
00:47:17on cassait.
00:47:18Par exemple
00:47:18vous allez
00:47:19à Jean-Violas
00:47:20vers Jean-Violas
00:47:21vous allez voir
00:47:21une cité
00:47:22de relogement
00:47:22qui avait été
00:47:24conçue
00:47:24pour
00:47:25les déguerpies
00:47:26d'Akébé
00:47:27à Akébé
00:47:28Poteau
00:47:28parce que
00:47:29le quartier
00:47:29devait être
00:47:29restructuré.
00:47:31Tous les ans
00:47:31l'État mettait
00:47:32de l'argent
00:47:33pour ces programmes
00:47:34là.
00:47:35Vous voyez ?
00:47:35Donc ça
00:47:36ce sont des actions
00:47:37d'aménagements urbains
00:47:38qui sont pensés
00:47:39qui sont planifiés
00:47:41et qui sont même
00:47:43d'ailleurs
00:47:43gérés
00:47:44en accord
00:47:45avec les populations.
00:47:47Or là
00:47:47ce n'est pas le cas.
00:47:48Quelle est exactement
00:47:49la vision
00:47:49qu'on veut donner
00:47:50de Libreville ?
00:47:51Quel est le plan ?
00:47:54J'avais pensé
00:47:55que
00:47:55compte tenu
00:47:57du fait
00:47:57que Libreville
00:47:58s'est construit
00:47:59un peu dans le désordre
00:48:00et que c'est difficile
00:48:00peut-être à rattraper
00:48:01le gouvernement
00:48:03les nouvelles autorités
00:48:05ont pensé
00:48:06à faire
00:48:06un Libreville 2.
00:48:08C'est magnifique.
00:48:09Une nouvelle ville.
00:48:10C'est un projet ?
00:48:11Oui.
00:48:12Mais non
00:48:12mais j'avais pensé
00:48:13qu'on construisait
00:48:15Libreville 2
00:48:16et nous tous
00:48:17on partait
00:48:18s'installer là-bas
00:48:19on libère les espaces ici
00:48:21pour faire d'autres choses
00:48:23pour faire d'autres choses
00:48:24de nouveaux aménagements
00:48:25etc.
00:48:26N'est-ce pas ?
00:48:27Mais Libreville 2
00:48:28seulement
00:48:29enfin
00:48:30je ne sais pas si
00:48:30on est passé
00:48:31la maquette
00:48:31aux constructions
00:48:33qu'on commence
00:48:35on casse
00:48:36maintenant ici
00:48:37mais les gens vont aller où ?
00:48:39Bon il y a quelques personnes
00:48:40chanceuses
00:48:40qui ont eu
00:48:40quelques relogements
00:48:42mais ça ne résout pas
00:48:43le problème de fond
00:48:44c'est que
00:48:45l'habitat
00:48:47à Libreville
00:48:48cet habitat
00:48:50fait de bidonville
00:48:51ne rend pas
00:48:56une bonne image
00:48:56de notre capitale
00:48:58donc il faut donc
00:48:59un plan
00:49:00de réorganisation
00:49:02de restructuration
00:49:03mais ça ne peut pas
00:49:04se faire
00:49:04contre les populations
00:49:06parce que vous cassez
00:49:08oui mais elles vont où ?
00:49:10C'est ça aussi
00:49:11c'est aussi une mission
00:49:12c'est un devoir
00:49:13de l'État
00:49:13de ne pas
00:49:14laisser des gabonais
00:49:16au bord du chemin
00:49:16ce n'est pas possible
00:49:17si justement
00:49:19on laisse des gabonais
00:49:21au bord du chemin
00:49:21si l'État laisse des gabonais
00:49:23au bord du chemin
00:49:23à la belle étoile
00:49:25ou bien aller manger
00:49:26dans les poubelles
00:49:27ça veut dire que l'État
00:49:28a failli à sa mission
00:49:29si on ne fait pas
00:49:30ce minimum là
00:49:31je dis bien
00:49:32à quoi finalement sert ?
00:49:34Alors nous allons
00:49:35aborder la dernière partie
00:49:37de notre émission
00:49:39pour revenir
00:49:40à la question politique
00:49:41le pays a organisé
00:49:43il y a quelques semaines
00:49:44ses premières élections
00:49:46législatives et locales
00:49:47de la 5ème République
00:49:48au terme de ces élections
00:49:50estimez-vous
00:49:51que ces différents scrutins
00:49:52ont été libres
00:49:54transparents
00:49:54et équitables ?
00:49:57Bien
00:49:57il faut dire
00:49:58que la question
00:49:58électorale
00:49:59malheureusement
00:50:00elle préoccupe
00:50:02notre pays
00:50:02depuis
00:50:03la confronde nationale
00:50:06c'est la question électorale
00:50:09qui a amené
00:50:10l'organisation
00:50:11de la confronde nationale
00:50:12la confronde nationale
00:50:14ensuite
00:50:15les accords de Paris
00:50:16aux accords de Paris
00:50:18en 1994
00:50:21on s'est dit
00:50:22ah oui
00:50:22au lendemain
00:50:23naturellement
00:50:23de l'élection
00:50:24de 1993
00:50:25on s'est dit
00:50:26ah oui
00:50:26
00:50:26on a mis en place
00:50:27un dispositif
00:50:28et tout
00:50:29c'est là
00:50:30qu'on a mis en place
00:50:30la nouvelle loi électorale
00:50:32la loi 7 bar 96
00:50:34donc de 1996
00:50:36disons
00:50:38qu'on appelait
00:50:39code électoral
00:50:39n'est-ce pas
00:50:40alors
00:50:41et donc
00:50:42cette loi a été modifiée
00:50:43plusieurs fois
00:50:44pour essayer de rendre
00:50:45les élections
00:50:45beaucoup plus sûres
00:50:47n'est-ce pas
00:50:47beaucoup plus crédibles
00:50:49et à l'époque
00:50:51on avait créé
00:50:52un organisme
00:50:53de gestion des élections
00:50:56qui s'appelait
00:50:56la commission nationale
00:50:57électorale
00:50:58la CNE
00:50:58bien
00:50:59la CNE
00:51:01a subi
00:51:02beaucoup de critiques
00:51:03on est passé
00:51:04de la CNE
00:51:05à la Sénap
00:51:06à la Sénap
00:51:07on est passé
00:51:07au CGE
00:51:08donc vous voyez
00:51:09que depuis des années
00:51:10on ne fait que
00:51:11réfléchir
00:51:12et agir
00:51:13sur le dispositif
00:51:14électoral
00:51:14et puis bon
00:51:16la transition arrive
00:51:17dit non non non
00:51:17tout ceci
00:51:18ça n'a pas marché
00:51:19parce que là
00:51:20il y avait
00:51:20des acteurs politiques
00:51:21puisque
00:51:22dans ces organismes là
00:51:23les acteurs politiques
00:51:25étaient bien représentés
00:51:26ah non non non
00:51:27on met de côté
00:51:28les acteurs politiques
00:51:29l'administration
00:51:31va organiser
00:51:31les élections
00:51:32comme ça se passe
00:51:33dans les grands pays
00:51:33on a dit ok
00:51:34on se rend compte
00:51:35que là encore
00:51:36les faiblesses
00:51:37les lacunes
00:51:39qu'on a toujours observées
00:51:41qu'on a toujours condamnées
00:51:42n'ont pas disparu
00:51:43donc il faut qu'on cherche
00:51:45l'erreur
00:51:45le problème se pose
00:51:46à quel niveau
00:51:47parce qu'on a beau
00:51:48changer la loi électorale
00:51:50malheureusement
00:51:51malheureusement
00:51:52les mêmes
00:51:54récriminations
00:51:56reviennent toujours
00:51:57ça veut dire aussi
00:52:01que nous avons
00:52:03d'abord
00:52:03à nous questionner
00:52:05sur nos comportements
00:52:06en tant qu'acteurs
00:52:07politiques
00:52:08parce que
00:52:10la loi
00:52:10elle est là
00:52:11elle est là
00:52:11mais si les acteurs
00:52:13ne sont pas
00:52:13intègres
00:52:15c'est pas la loi
00:52:17qui demande aux gens
00:52:18de transporter
00:52:19les beaux votants
00:52:20comme on l'a vu
00:52:21c'est pas la loi
00:52:22malheureusement
00:52:24la loi ne peut rien
00:52:25puisque ce sont des gens
00:52:27qui sont inscrits
00:52:28sur la liste électorale
00:52:29vous pouvez inscrire
00:52:32vous pouvez faire inscrire
00:52:33si vous avez les moyens
00:52:34des milliers de personnes
00:52:36sur votre siège
00:52:36même si ces gens là
00:52:38ne sont pas des résidents
00:52:39et le jour du vote
00:52:40vous les faites transporter
00:52:41la loi
00:52:41ne les interdit pas
00:52:44aucun garde-fou
00:52:45il n'y a pas de garde-fou
00:52:47qui a été prévu
00:52:48pour empêcher
00:52:49cette transhumance électorale
00:52:51faut-il peut-être
00:52:53pénaliser
00:52:53ce type de comportement
00:52:54mais oui
00:52:55mais il faut d'abord
00:52:56que la loi
00:52:57établisse
00:52:59que c'est un délit
00:53:00on dit
00:53:02un gabonais
00:53:03peut s'inscrire
00:53:04n'importe où
00:53:05sur l'ensemble du territoire
00:53:07alors
00:53:08moi je suis le bitame
00:53:09mais je veux m'inscrire
00:53:10je veux m'inscrire
00:53:11à Chibanga
00:53:12bon
00:53:13je veux dire
00:53:13que oui
00:53:14j'ai mon beau-frère là-bas
00:53:15j'ai peut-être
00:53:17épousé là-bas
00:53:18ou j'ai mon oncle
00:53:19qui travaille là-bas
00:53:20ok
00:53:20donc
00:53:21c'est tellement large
00:53:24moi je veux vous dire
00:53:27en France par exemple
00:53:28il y a
00:53:29l'aspect résidence
00:53:31c'est important
00:53:31par différents mécanismes
00:53:35et tout
00:53:35vous êtes identifié
00:53:36par votre résidence
00:53:38vous êtes à Paris
00:53:39dans un arrondissement
00:53:40à une adresse précise
00:53:41si vous quittez Paris
00:53:43que vous allez vous installer
00:53:44à Marseille
00:53:44au bout de 6 mois
00:53:45vous devez avoir changé
00:53:47votre domiciliation
00:53:48donc
00:53:51et ce changement
00:53:53va impacter aussi
00:53:54sur votre
00:53:54situation
00:53:57position électorale
00:53:58vous voyez
00:53:59pour être inscrit
00:54:00sur la liste électorale
00:54:01vous résidez à Marseille
00:54:02vous devez voter à Marseille
00:54:03vous allez pouvoir voter à Paris
00:54:04c'est pas possible
00:54:05vous voyez
00:54:06donc
00:54:07mais comme chez nous
00:54:08malheureusement
00:54:09on n'a pas
00:54:10résolu ces questions
00:54:11d'adressage
00:54:14de résidence
00:54:15etc
00:54:15bon
00:54:16je réside
00:54:18l'essentiel du temps
00:54:19à Libreville
00:54:20mais je vote à Mouanda
00:54:21peut-être que
00:54:24il faudrait bien
00:54:25qu'à un moment donné
00:54:26qu'on me demande
00:54:27de choisir
00:54:28entre Mouanda
00:54:29et Libreville
00:54:30par exemple
00:54:31donc
00:54:31il y a toutes ces questions là
00:54:32qui n'ont pas été
00:54:34réglées par la loi
00:54:35et
00:54:36et puis
00:54:37beaucoup d'acteurs politiques
00:54:38je dis
00:54:40indélicats
00:54:41s'engouffrent là-dedans
00:54:43ok
00:54:44donc ça veut dire
00:54:45qu'il y a même
00:54:45au niveau
00:54:46de la compétition électorale
00:54:47une véritable
00:54:48discrimination
00:54:49une véritable inégalité
00:54:51entre ceux qui ont
00:54:52les moyens
00:54:52de transporter
00:54:53les électeurs
00:54:54et les autres
00:54:54qui n'en ont pas
00:54:55voilà
00:54:57alors
00:54:58la montée en puissance
00:55:00du parti présidentiel
00:55:01l'union démocratique
00:55:02des bâtisseurs
00:55:03recompose
00:55:04le paysage
00:55:05politique national
00:55:06quelle place
00:55:08reste-t-il
00:55:08aujourd'hui
00:55:09pour les forces
00:55:10indépendantes
00:55:11et les anciens mouvements
00:55:12on va dire
00:55:13les anciens partis politiques
00:55:14comme réagir
00:55:16le rassemblement
00:55:17pour la patrie
00:55:18et la modernité
00:55:19du Maroc Chambrier
00:55:20ou l'union nationale
00:55:21mais vous devez vous souvenir
00:55:24que c'est votre humble serviteur
00:55:26qui avait lancé le débat
00:55:27sur l'impossibilité
00:55:31au président de la République
00:55:34élu à cette fonction
00:55:36comme candidat indépendant
00:55:37de créer
00:55:38un parti politique
00:55:40ce débat
00:55:43ce débat
00:55:43a été soulevé
00:55:45a fait l'objet
00:55:46de plusieurs controverses
00:55:49c'est devenu même
00:55:50d'ailleurs
00:55:50un problème d'état
00:55:52puisqu'il a fallu
00:55:55que des responsables
00:55:56d'institutions
00:55:57saisissent la Cour constitutionnelle
00:55:58pour demander
00:56:01comment ça peut être faisable
00:56:04et la Cour constitutionnelle
00:56:07a rendu
00:56:08un avis
00:56:09assez
00:56:11assez laborieux
00:56:14pour dire que oui
00:56:16un président
00:56:16le président
00:56:17ne peut pas adhérer
00:56:19à un parti existant
00:56:20vous voyez
00:56:22mais
00:56:23il peut en créer
00:56:25alors
00:56:27mais
00:56:28l'esprit en fait
00:56:29c'est lequel
00:56:30l'esprit
00:56:31c'est la
00:56:32c'est la fidélité
00:56:34à l'électeur
00:56:35c'est ça
00:56:37le véritable fondement
00:56:38voilà
00:56:39sans rendre
00:56:41les subtilités
00:56:41de la loi
00:56:42et cette disposition
00:56:44elle est ancienne
00:56:44d'ailleurs
00:56:45vous avez
00:56:46vous êtes allé
00:56:47solliciter
00:56:48un contrat de confiance
00:56:49avec des populations
00:56:51sous une étiquette
00:56:52et
00:56:56la loi
00:56:57donc
00:56:57impose
00:56:59que
00:57:00vous gardiez
00:57:01cette étiquette là
00:57:01tout au long
00:57:02de votre mandat
00:57:03vous êtes élu
00:57:06comme élu PDG
00:57:08et bien
00:57:09vous ne pouvez pas changer
00:57:10vous êtes tenu
00:57:11même si ça ne vous plaît
00:57:12plus au PDG
00:57:13vous êtes tenu
00:57:14de rester au PDG
00:57:15pendant les 5 ans
00:57:16de votre mandat
00:57:16ou les 7 ans
00:57:17de votre mandat
00:57:18n'est-ce pas
00:57:18c'est la fidélité
00:57:20à l'électeur
00:57:21vous avez sollicité
00:57:22les suffrages
00:57:24des électeurs
00:57:24au nom
00:57:25d'une formation politique
00:57:26et une fois élu
00:57:27vous changez
00:57:29de positionnement
00:57:31vous trahissez
00:57:33vous trahissez
00:57:33vos électeurs
00:57:33beaucoup de Gabonais
00:57:36n'est-ce pas
00:57:37ont soutenu
00:57:38le président
00:57:39Oli Kingema
00:57:39parce qu'il était
00:57:41indépendant
00:57:42lui-même il a dit
00:57:42je suis au-dessus
00:57:44des formations politiques
00:57:45je ne veux pas
00:57:47être attaché
00:57:47à une formation politique
00:57:48vous voyez
00:57:50donc
00:57:51toutes les formations politiques
00:57:53l'ont soutenu
00:57:53il est l'élu
00:57:55de tout le monde
00:57:56de toutes les formations politiques
00:57:57enfin du moins
00:57:59celles que l'ont soutenu
00:58:01celles que l'ont pas soutenu
00:58:03étaient minoritaires
00:58:04en tout cas
00:58:04n'est-ce pas
00:58:05donc
00:58:05une fois élu
00:58:08il change complètement
00:58:09il se met maintenant
00:58:10dans une position
00:58:11partisane
00:58:12c'est une grosse déception
00:58:14et naturellement
00:58:16se mettant dans une position
00:58:17partisane
00:58:18associant son nom
00:58:19à cette formation politique
00:58:22naturellement
00:58:22les électeurs
00:58:23naturellement
00:58:23se sont rués
00:58:24sur cette nouvelle
00:58:26formation politique
00:58:27et là nous avons
00:58:29reproduit
00:58:30ce que nous avons
00:58:30dû condamner
00:58:31c'est-à-dire que
00:58:32l'hégémonie
00:58:34d'une formation politique
00:58:36sur le paysage politique
00:58:38c'est-à-dire ce que nous avons
00:58:38vécu
00:58:39pendant plus de 50 ans
00:58:40avec le PDG
00:58:41donc là nous sommes
00:58:42sérieusement
00:58:43revenus en arrière
00:58:46parce que
00:58:47justement au niveau
00:58:48des institutions
00:58:49le parlement
00:58:51dominé
00:58:53entièrement
00:58:55presque entièrement
00:58:56par
00:58:56l'UDB
00:58:59et même
00:59:00les autres
00:59:01si on a
00:59:02les autres
00:59:03formations
00:59:04sont rentrées
00:59:04parce que l'UDB
00:59:05l'a voulu
00:59:06on a fait des faveurs
00:59:10pour ne pas
00:59:11pour que ça se fasse
00:59:12monocolore
00:59:13à 100%
00:59:14donc on a
00:59:15ouvert quelques brèches
00:59:16pour que
00:59:17pour donner
00:59:19quand même
00:59:20pour édulcorer un peu
00:59:21n'est-ce pas
00:59:21la vague
00:59:22c'est quoi
00:59:23leur couleur c'est
00:59:24la vague
00:59:25bleue
00:59:26c'est bleu
00:59:26voilà
00:59:27pour édulcorer
00:59:31un peu le vert
00:59:32pour que ça ne soit pas
00:59:33trop compact
00:59:34on a introduit
00:59:35quelques formations
00:59:37vous voyez
00:59:38et donc
00:59:42c'est exactement
00:59:43comme le PDG
00:59:44à l'époque
00:59:44avec les partis
00:59:45de la majorité présidentielle
00:59:46on essaie un peu
00:59:47de favoriser
00:59:49quelques partis
00:59:50pour qu'il y ait
00:59:53une sorte
00:59:53d'inclusivité
00:59:55mais elle est
00:59:56vraiment limitée
00:59:57donc
00:59:57là nous sommes
00:59:59vraiment
00:59:59dans un recul
01:00:00démocratique
01:00:01parce que
01:00:02les parlements
01:00:03les institutions
01:00:04parlementaires
01:00:05l'institution parlementaire
01:00:06est dominée
01:00:06entièrement
01:00:07par l'UDB
01:00:09les collectivités
01:00:10locales
01:00:11dominées
01:00:11par l'UDB
01:00:12alors
01:00:14c'est une lourde
01:00:16responsabilité
01:00:16c'est pour eux
01:00:17il faudrait que
01:00:19dans les 5 ans
01:00:19qu'il y ait
01:00:20des résultats
01:00:21s'il n'y a pas
01:00:23des résultats
01:00:24ça va être
01:00:24je dis
01:00:25la même désillusion
01:00:25que nous avons vécu
01:00:26avec la gestion
01:00:27du PDG
01:00:28qui dominait tout
01:00:30est-il un risque
01:00:31d'une sorte
01:00:32de polarisation
01:00:33aujourd'hui
01:00:34du débat politique
01:00:36surtout lorsqu'on constate
01:00:37que d'anciens
01:00:38acteurs de l'opposition
01:00:40même de la société
01:00:41civile
01:00:42aujourd'hui
01:00:42ne sont
01:00:45des beaux yeux
01:00:46qu'à Oli Gingéman
01:00:47mais non
01:00:48mais disons
01:00:48qu'en fait
01:00:49c'est pas que
01:00:50les anciens acteurs
01:00:51les anciens acteurs
01:00:52de l'opposition
01:00:53de la société civile
01:00:53sont aujourd'hui
01:00:54se sont tous
01:00:56recyclés
01:00:57dans l'UDB
01:00:58et c'est pour cela
01:01:03qu'il y a une sorte
01:01:06d'unanimité
01:01:08mais non
01:01:09il n'y a plus
01:01:10de débat
01:01:10en tant que tel
01:01:11les voies
01:01:14libres
01:01:15en dix guillemets
01:01:16sont devenues
01:01:18minoritaires
01:01:19très minoritaires
01:01:20et je crains
01:01:23quand même
01:01:23pour le débat
01:01:25et puis surtout
01:01:26aussi pour le contrôle
01:01:26de l'action publique
01:01:27s'il n'y a plus
01:01:29d'acteurs
01:01:30aujourd'hui
01:01:30pour dire
01:01:31ce qui ne va pas
01:01:34pour attirer
01:01:35l'attention
01:01:36pour rester
01:01:37dans une certaine
01:01:37vigilance
01:01:38c'est une
01:01:40préoccupation
01:01:42quand même
01:01:42pour notre pays
01:01:43et pensez-vous
01:01:44que cela peut être
01:01:46un problème
01:01:48pour Olivier Guéma
01:01:49que l'ensemble
01:01:50de ses proches
01:01:52ne soit composé
01:01:53que de courtisans
01:01:54aujourd'hui
01:01:55par rapport
01:01:57à son mandat
01:01:58ah mais s'il s'en satisfait
01:01:59mon Dieu
01:01:59mais c'est bien
01:02:00pour lui
01:02:00nous avons
01:02:06peut-être
01:02:06le tort
01:02:07de ne pas
01:02:07faire partie
01:02:08de
01:02:08de cette
01:02:12de cet
01:02:14opo là
01:02:14alors
01:02:17en tant qu'ancien
01:02:18député
01:02:19de la transition
01:02:20vous avez participé
01:02:21à la réfondation
01:02:22institutionnelle
01:02:23du pays
01:02:24quel regard
01:02:25portez-vous
01:02:26sur votre bilan
01:02:27à l'Assemblée nationale
01:02:28de la transition
01:02:29et quelles leçons
01:02:30en tirez-vous ?
01:02:31Bien
01:02:32mais il faut dire
01:02:33que
01:02:33la composition
01:02:36du parlement
01:02:37de transition
01:02:38a été
01:02:40je dis
01:02:41très pertinent
01:02:44parce que
01:02:46
01:02:47le président
01:02:50de la République
01:02:51et le CETERI
01:02:52ont choisi
01:02:53des personnes
01:02:54de manière
01:02:55d'abord
01:02:56sur
01:02:57disons
01:02:57deux critères
01:02:58le premier critère
01:02:59c'est d'abord
01:03:00l'inclusivité
01:03:00du fait
01:03:02qu'on a choisi
01:03:04les personnes
01:03:04venant des horizons
01:03:05divers
01:03:06c'est une grande richesse
01:03:08vous avez des gens
01:03:09qui venaient
01:03:10vous avez des acteurs
01:03:11politiques
01:03:11vous avez des gens
01:03:13de la société civile
01:03:13vous avez
01:03:15des membres
01:03:16des forces
01:03:16de sécurité
01:03:17et de défense
01:03:18et donc
01:03:20vraiment
01:03:22cette diversité
01:03:23a été
01:03:23une grande richesse
01:03:24pour
01:03:26le parlement
01:03:27de transition
01:03:28le deuxième
01:03:30critère
01:03:31qui était aussi
01:03:32déterminant
01:03:32mais qui n'était pas
01:03:34visible au départ
01:03:36ça s'est révélé
01:03:38après
01:03:39c'est
01:03:39les profils
01:03:40c'est à dire
01:03:42que dans le choix
01:03:42des parlementaires
01:03:44le profil
01:03:46aussi
01:03:46je crois
01:03:46a beaucoup joué
01:03:47parce que dans
01:03:50l'assemblée
01:03:50de transition
01:03:51on avait
01:03:52la fine fleur
01:03:53de la société
01:03:55gabonaise
01:03:56vous avez
01:03:57des
01:03:59hokas
01:03:59de la république
01:04:00vous avez
01:04:01des anciens ministres
01:04:02vous avez
01:04:02des anciens parlementaires
01:04:04vous avez
01:04:05des juristes
01:04:05vous avez
01:04:05des économistes
01:04:06vous avez
01:04:08tous les secteurs
01:04:09vous avez
01:04:09des médecins
01:04:10vous avez
01:04:12par exemple
01:04:13des fiscalistes
01:04:14parce que
01:04:17précisément
01:04:17le travail parlementaire
01:04:19est devenu de plus en plus
01:04:20technique
01:04:20contrairement à ce qu'on croit
01:04:22vient au parlement
01:04:24des textes
01:04:25d'une grande technicité
01:04:26par exemple
01:04:27la loi de finances
01:04:28la loi de finances
01:04:29c'est 50 tomes
01:04:31c'est à dire que
01:04:32il y a la loi elle-même
01:04:33le projet de loi
01:04:34qui est suivie
01:04:36d'une quarantaine
01:04:37d'annexes
01:04:39mais
01:04:41il faut
01:04:42un minimum
01:04:44pour comprendre
01:04:45simplement ça
01:04:46vous avez
01:04:47des textes
01:04:48de nature économique
01:04:48qui arrivent
01:04:49vous avez
01:04:49des textes aussi
01:04:50de droit
01:04:53qui arrivent
01:04:54parce que la loi
01:04:55c'est d'abord le droit
01:04:55mais il faut
01:04:57un minimum
01:04:58pour comprendre
01:04:59tout cela
01:04:59donc lorsque vous envoyez
01:05:01des gens
01:05:01au parlement
01:05:02il faut quand même
01:05:04s'assurer
01:05:04qu'ils ont
01:05:05les moments requis
01:05:05ce que l'Assemblée
01:05:08sait que
01:05:09l'Assemblée de Transition
01:05:10a respecté
01:05:11malheureusement
01:05:12que le suffrage
01:05:12universel
01:05:13ne va pas respecter
01:05:14vous êtes
01:05:15vous êtes populaire
01:05:17dans votre quartier
01:05:18dans votre ville
01:05:19et tout
01:05:19ok
01:05:21on vous envoie
01:05:22on vous dit
01:05:22non non non
01:05:23voilà
01:05:23ce garçon
01:05:24il peut nous représenter
01:05:25ou cette dame
01:05:26peut nous représenter
01:05:27et puis vous arrivez
01:05:28vous ne comprenez rien
01:05:29voilà pourquoi
01:05:30vous avez
01:05:31dans les assemblées
01:05:32dans les parlements
01:05:33élus
01:05:34vous avez
01:05:35peut-être 10%
01:05:37de personnes
01:05:37qui parlent
01:05:38et les gens
01:05:40que vous avez
01:05:40les personnes
01:05:41que vous avez envoyées
01:05:42à l'Assemblée
01:05:42pour vous représenter
01:05:43sont mûtes
01:05:44elles ne parlent pas
01:05:45parce qu'elles ne comprennent rien
01:05:46elles sont juste là
01:05:47pour voter
01:05:48lever la main
01:05:48pour voter
01:05:49puis c'est tout
01:05:49et donc
01:05:51le parlement
01:05:52de transition
01:05:53a eu cette particularité
01:05:55d'avoir un niveau
01:05:55très relevé
01:05:56c'est pour cela
01:05:57que les textes
01:05:58qui sont sortis
01:05:59de l'Assemblée
01:06:00du parlement
01:06:00de transition
01:06:01ont été
01:06:02de très bonnes factures
01:06:03il faut le dire
01:06:03et nous avons eu
01:06:05des débats
01:06:07assez riches
01:06:08moi je me souviens
01:06:09par exemple
01:06:10des débats
01:06:11sur la constitution
01:06:12c'était
01:06:14c'était vraiment
01:06:15des vrais débats
01:06:16et souvent
01:06:18on terminait
01:06:18à des heures tardives
01:06:19parce que
01:06:20c'était là
01:06:21bon
01:06:21même si
01:06:22naturellement
01:06:24la gestion
01:06:26des débats
01:06:26reste toujours
01:06:28marquée
01:06:28par les anciennes
01:06:30pratiques
01:06:30du temps
01:06:31du PDG
01:06:31mais quand même
01:06:34on a eu
01:06:36vraiment des textes
01:06:38qui ont suscité
01:06:38des débats
01:06:39importants
01:06:40la constitution
01:06:41le code électoral
01:06:42etc
01:06:42c'était
01:06:43très passionnant
01:06:45et je pense que
01:06:46l'Assemblée
01:06:47de transition
01:06:48le parlement
01:06:48de transition
01:06:49a joué un rôle
01:06:50capital
01:06:51dans la restauration
01:06:53des institutions
01:06:54et il faut
01:06:54le reconnaître
01:06:55alors
01:06:56en tant qu'
01:06:58après cette expérience
01:07:00en tant que
01:07:01député
01:07:01de la transition
01:07:02est-ce que
01:07:04Jean-Valentère
01:07:04et Yama
01:07:05entend garder
01:07:06sa liberté
01:07:07de ton
01:07:08pour ce nouveau
01:07:10départ
01:07:11qui s'ouvre avant
01:07:12il n'y a pas
01:07:14de nouveau départ
01:07:14pour moi
01:07:15mais je dis
01:07:16que je reprends
01:07:17le statut
01:07:18que j'avais avant
01:07:19c'est-à-dire
01:07:19celui de retraités
01:07:20de l'enseignement
01:07:23supérieur
01:07:23et puis
01:07:25voilà
01:07:25je suis
01:07:27un observateur
01:07:30de la
01:07:31vie politique
01:07:33la vie
01:07:35de notre pays
01:07:36tout court
01:07:36sans
01:07:38ambition
01:07:39quelconque
01:07:41je ne prétends
01:07:42à rien
01:07:42je ne demande
01:07:44rien
01:07:44je ne suis disposé
01:07:46à n'accepter
01:07:48à ne pas accepter
01:07:49quoi que ce soit
01:07:50c'est peut-être
01:07:51ça aussi
01:07:52le prix de la liberté
01:07:53parce que
01:07:54votre liberté
01:07:55commence
01:07:55à être bridée
01:07:57lorsque vous aspirez
01:07:58à quelque chose
01:07:59si moi j'étais
01:08:00dans la position
01:08:01d'attendre
01:08:01une nomination
01:08:02et bien il faut
01:08:03que je
01:08:04je sache
01:08:05me comporter
01:08:06il faut que
01:08:07je fasse
01:08:09comme tout le monde
01:08:09que je devienne
01:08:11un
01:08:13counabiliste
01:08:14que je devienne
01:08:15l'éche-bautiste
01:08:16que je fasse
01:08:17des atalakou
01:08:18je crois
01:08:20que ce sont
01:08:20des comportements
01:08:21qui sont incompatibles
01:08:22avec mon tempérament
01:08:23donc je veux garder
01:08:25conserver
01:08:26ma liberté
01:08:26et cette liberté
01:08:28elle est encadrée
01:08:29je ne m'insulte
01:08:29personne
01:08:30je ne fais
01:08:32aucune attaque
01:08:32personnelle
01:08:33je m'exprime
01:08:37sur les questions
01:08:38du pays
01:08:39sur les questions
01:08:39d'intérêt public
01:08:41sans pour autant
01:08:42me focaliser
01:08:43sur les personnes
01:08:44voilà
01:08:45donc je vais continuer
01:08:47à jouer ce rôle
01:08:48de vigilance
01:08:49sur la gouvernance
01:08:51de notre pays
01:08:52sans pour autant
01:08:53prétendre
01:08:56à quoi que ce soit
01:08:57je ne suis demandeur
01:08:58de rien
01:08:59et je ne suis même
01:09:00pas disposé
01:09:02à accepter
01:09:03quoi que ce soit
01:09:05ou n'importe quoi
01:09:06le certainement
01:09:09qui débute
01:09:10est présenté
01:09:11comme celui
01:09:11de la reconstruction
01:09:12du Gabon
01:09:13quelle doit
01:09:14selon vous
01:09:15être la priorité
01:09:17de ce nouveau
01:09:17mandat présidentiel
01:09:19s'il y avait
01:09:19des conseils
01:09:20à l'État
01:09:20par exemple
01:09:20ou à l'actuel
01:09:22chef d'État
01:09:23chef du gouvernement
01:09:24la priorité
01:09:27c'est de savoir
01:09:29où on va
01:09:30exactement
01:09:31où est-ce qu'on va
01:09:33bon
01:09:33il y a des plans
01:09:34qui sont annoncés
01:09:35il y avait
01:09:36un plan
01:09:37national développement
01:09:37de la transition
01:09:38qui a muté
01:09:41un autre plan
01:09:42les noms
01:09:45ils sont très
01:09:46poétiques
01:09:47mais
01:09:47on va où
01:09:50exactement
01:09:50oui
01:09:51on va des choses
01:09:52qui se font
01:09:53on construit
01:09:54des gratte-ciels
01:09:54effectivement
01:09:55moi je n'ai jamais été
01:09:56à Dubaï
01:09:56et bien moi
01:09:58je n'ai plus besoin
01:09:59d'y aller
01:09:59quand ça va finir
01:10:00je ferai mes selfies
01:10:01maintenant
01:10:01devant les gratte-ciels
01:10:03qu'on est en train
01:10:04de construire
01:10:04à la baie des rois
01:10:05ça m'empêche
01:10:07d'aller à Dubaï
01:10:08je n'ai plus besoin
01:10:08d'aller moi aussi
01:10:09admirer des gratte-ciels
01:10:10là-bas
01:10:11ok
01:10:11donc
01:10:12bon c'était juste
01:10:14pour s'amuser
01:10:14mais
01:10:15où est-ce qu'on va
01:10:18exactement
01:10:18parce qu'entre
01:10:19justement ces grands
01:10:20projets
01:10:20spectaculaires
01:10:22et la condition
01:10:23de vie
01:10:25du Gabonais
01:10:26il y a un contraste
01:10:28énorme
01:10:29le Gabonais
01:10:30continue
01:10:31à avoir
01:10:32des saisies
01:10:32de difficultés
01:10:33dans la vie
01:10:34quotidienne
01:10:34il y a l'accès
01:10:35aux soins
01:10:36vous ne pouvez
01:10:37imaginer
01:10:37comment nous
01:10:38en tant que
01:10:39responsable public
01:10:41en tant que
01:10:41chef de famille
01:10:42on ne peut pas
01:10:43savoir ce que ça
01:10:44nous coûte
01:10:44l'accès aux soins
01:10:46pour les plus démunis
01:10:47la crème geste
01:10:50ne fonctionne plus
01:10:50elle est même
01:10:52refusée
01:10:53dans les établissements
01:10:53publics
01:10:55c'est grave
01:10:55donc
01:10:57on paye plein pot
01:10:58pour une petite
01:11:00pathologie bénigne
01:11:01vous n'avez pas
01:11:02d'argent
01:11:02vous mourrez
01:11:04ça c'est une
01:11:06urgence
01:11:06nous avons
01:11:08mon Dieu
01:11:09l'éducation
01:11:10on a
01:11:12l'état
01:11:12pour économiser
01:11:14certainement
01:11:15sur
01:11:15les divises
01:11:17et tout
01:11:18a donc
01:11:19encouragé
01:11:20la création
01:11:21d'établissements
01:11:22d'enseignement
01:11:23supérieur
01:11:23sur le territoire
01:11:24et
01:11:25beaucoup de Gabonais
01:11:26se sont lancés
01:11:27dans ce secteur
01:11:28donc
01:11:29l'état
01:11:30a donc
01:11:30maintenant
01:11:31réorienté
01:11:31les boursiers
01:11:32au lieu de les envoyer
01:11:33à l'étranger
01:11:33parce qu'effectivement
01:11:34c'est difficile
01:11:34à gérer
01:11:35et que
01:11:36là-bas
01:11:37c'était pas toujours
01:11:38pertinent
01:11:39vous allez envoyer
01:11:40un étudiant
01:11:41au Togo
01:11:42faire le marketing
01:11:44international
01:11:45mais bon sang
01:11:45vous allez envoyer
01:11:49quelqu'un au Maroc
01:11:50faire la communication
01:11:51entreprise
01:11:52franchement
01:11:52que l'on envoie
01:11:54des étudiants
01:11:55à l'étranger
01:11:55pour faire des études
01:11:57spatiales
01:11:58oui
01:11:58n'est-ce pas
01:11:59pour faire des études
01:12:01pointues
01:12:01mais pas pour
01:12:03des formations
01:12:04bateaux
01:12:05comme celle-là
01:12:06donc
01:12:07il y a beaucoup
01:12:07d'étudiants
01:12:08qu'on envoie
01:12:08à l'étranger
01:12:09faire des études
01:12:10que l'on peut faire
01:12:11sur place
01:12:12et précisément
01:12:13beaucoup d'établissements
01:12:14se sont créés
01:12:15et l'état
01:12:17a orienté
01:12:17les boursiers
01:12:18donc
01:12:20des milliers
01:12:20d'étudiants
01:12:21maintenant
01:12:21dans ces établissements
01:12:22mais
01:12:23autant
01:12:25à l'étranger
01:12:25l'état
01:12:26payait
01:12:26les scolarités
01:12:27pour ces établissements
01:12:28pour les établissements
01:12:30à l'étranger
01:12:30autant sur place
01:12:31l'état ne paye pas
01:12:32et voilà
01:12:34donc toute étude
01:12:35une industrie
01:12:35qui s'effondre
01:12:38parce que l'état
01:12:39n'arrive pas
01:12:39à honorer
01:12:40ses engagements
01:12:41les établissements
01:12:44coulent
01:12:44sur le poids
01:12:45et les parents
01:12:47sont désemparés
01:12:47parce que
01:12:48certains
01:12:48établissements
01:12:49mettent les enfants
01:12:50dehors
01:12:50parce que
01:12:50l'état ne paye pas
01:12:51donc voilà
01:12:52les parents
01:12:52d'élèves aussi
01:12:53qui sont désemparés
01:12:54devant cette situation
01:12:55mais
01:12:56ça veut dire
01:12:57qu'il faudrait
01:12:57qu'on établisse
01:12:58des priorités
01:12:59l'éducation
01:12:59devait
01:13:00en étudiant
01:13:01donc
01:13:04tous les
01:13:05tous les
01:13:05tous les
01:13:06les fonds
01:13:08l'argent
01:13:09mon Dieu
01:13:09mais on a entendu
01:13:10tout
01:13:10lors de ce procès
01:13:12qu'il y avait
01:13:12beaucoup d'argent
01:13:13dans le pays
01:13:13mais tout cet argent
01:13:16mon Dieu
01:13:16il faut qu'il soit
01:13:17orienté
01:13:17vers des secteurs
01:13:18prioritaires
01:13:19comme l'éducation
01:13:19comme la santé
01:13:20parce que
01:13:21c'est ça
01:13:22qui fait
01:13:22la vie
01:13:25du Gabonais
01:13:26on peut avoir
01:13:27de mes grattes-ciels
01:13:28mais mon éducation
01:13:29on n'a rien à
01:13:29
01:13:29ça veut dire
01:13:32que
01:13:33ces progrès-là
01:13:34auront été
01:13:35vains
01:13:36n'est-ce pas
01:13:37donc
01:13:38je crois que là
01:13:40il y a des priorités
01:13:41qu'il faudrait
01:13:42c'est à mon revoir
01:13:42en termes financiers
01:13:45alors
01:13:45monsieur
01:13:46Jean-Balaté Ligaman
01:13:47nous arrivons
01:13:48au terme
01:13:48de notre entretien
01:13:49peut-être
01:13:50un message
01:13:51à adresser
01:13:51à vos compatriotes
01:13:52je voulais dire
01:13:56aux Gabonais
01:13:56qu'il faudra
01:13:58garder l'espoir
01:14:00nous espérons
01:14:03que
01:14:04les voix
01:14:05que nous portons
01:14:06de façon assez libre
01:14:07que ces voix
01:14:09puissent être entendues
01:14:10par les autorités
01:14:11afin qu'elles
01:14:13à chaque fois
01:14:14restent
01:14:15sur une certaine
01:14:16vigilance
01:14:17qu'elles ajustent
01:14:19n'est-ce pas
01:14:19les actions
01:14:20les politiques
01:14:21qui sont mises en œuvre
01:14:22parce qu'il faut
01:14:23que ça soit
01:14:24d'abord
01:14:25au profit
01:14:25des Gabonais
01:14:26au quotidien
01:14:27nous espérons
01:14:31puisque nous sommes là
01:14:32sur un temps assez long
01:14:33c'est un mandat
01:14:33de 7 ans
01:14:34donc
01:14:35que
01:14:36les autorités
01:14:37auront certainement
01:14:39l'humilité
01:14:39d'ajuster
01:14:41à chaque fois
01:14:42leurs politiques
01:14:42pour prendre en compte
01:14:43les préoccupations
01:14:44des populations
01:14:45et donc
01:14:45nous demandons
01:14:46aux Gabonais
01:14:47d'être patient
01:14:48elles n'ont pas
01:14:48santé pendant
01:14:49déjà très longtemps
01:14:50il faut encore
01:14:52prendre patience
01:14:53nous allons voir
01:14:54comment vont se réaliser
01:14:56toutes les promesses
01:14:57du budget
01:14:582026
01:15:00on espère
01:15:01que cette fois-ci
01:15:02l'exécution
01:15:02de ce budget
01:15:04va se faire
01:15:06au profit
01:15:06des populations
01:15:08dans leurs besoins
01:15:09essentiels
01:15:10et fondamentaux
01:15:11Merci
01:15:12Merci pour cet échange
01:15:14franc et instructif
01:15:15C'est vrai
01:15:15vous avez partagé
01:15:17avec nous
01:15:17une lecture
01:15:18lucide
01:15:18de la situation
01:15:19politique
01:15:20économique
01:15:20et sociale
01:15:21du Gabon
01:15:21ainsi que
01:15:22un regard critique
01:15:23sur les défis
01:15:24institutionnels
01:15:25à venir
01:15:26alors que le pays
01:15:27se prépare
01:15:27à de nouvelles
01:15:28échéances électorales
01:15:32notamment
01:15:33au CSE
01:15:34vos propos
01:15:36contribuent à nourrir
01:15:37le débat démocratique
01:15:38et à rappeler
01:15:39l'importance
01:15:40d'une gouvernance
01:15:41ancrée
01:15:41dans la transparence
01:15:42la justice
01:15:43et le progrès social
01:15:44Merci d'avoir accepté
01:15:46l'invitation
01:15:47de Gabon
01:15:48Médiatel
01:15:49Merci
01:15:50et je vous souhaite
01:15:51beaucoup de courage
01:15:52puisque je sais
01:15:53que votre média
01:15:54qui a demeuré
01:15:56sur sa ligne
01:15:58éditoriale
01:16:00c'est-à-dire
01:16:00une ligne active
01:16:02libre
01:16:03engagée
01:16:05je souhaite
01:16:06que vous ayez
01:16:06beaucoup de courage
01:16:07parce que
01:16:08ce n'est pas toujours
01:16:09compatible
01:16:09avec le climat
01:16:11général
01:16:13dans lequel
01:16:14nous vivons
01:16:14en ce moment
01:16:15Merci M. Lillard
01:16:16Merci
01:16:16Merci
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