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  • il y a 2 jours
Eric Ciotti, Député UDR et candidat à la mairie de Nice

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Transcription
00:00Ici Azur, le réveil 100% local, ici matin.
00:07A moins de 4 mois des élections municipales, la campagne bat son plein à Nice.
00:11L'invité d'ici matin est le député UDR et candidat Éric Ciotti.
00:15Bonjour.
00:16Bonjour.
00:16Lorsque vous avez annoncé votre candidature, vous disiez vouloir parler des idées.
00:213 mois plus tard, force est de constater que vous parlez beaucoup de votre ancien mentor, Christian Estrosi.
00:26Doit-on s'attendre, Éric Ciotti, à une campagne de caniveau pour reprendre les mots de votre rival ?
00:30Où allez-vous finir par élever le débat ?
00:33Écoutez, moi je conduis une campagne d'idées, comme je l'ai promis,
00:37comme je m'y suis attelé chaque jour avec ceux qui désormais sont déjà sur ma liste.
00:43Je pense à Jean-Pierre Hiver, je pense à la préfète Françoise Souliman.
00:48Alors, campagne d'idées, mais vous accusez quand même Christian Estrosi de fermer un restaurant dans lequel vous vouliez faire une réunion.
00:53Le maire dit que c'est une fermeture pour des raisons d'hygiène.
00:56Vous parlez d'une attaque au couteau par jour et son équipe crée au mensonge.
00:59Voilà quelques exemples, il y en a plus.
01:00Écoutez, tout cela relève de la polémique qui peut nier les conditions de dégradation de la sécurité à Nice.
01:09Les chiffres, on va sans doute les évoquer, mais je voudrais revenir sur le climat de cette campagne.
01:14J'ai l'impression que Christian Estrosi, persénaire, j'ai vu que j'étais le sujet principal de son meeting avec des films pendant 20 minutes.
01:24Ces films, qu'est-ce qu'il disait ?
01:26Il disait qu'il y a 15 ans, 20 ans, et c'est vrai, j'ai travaillé avec Christian Estrosi, j'ai même été son premier adjoint.
01:33Ensemble, on a lancé la coulée verte, en l'ensemble, on a lancé la ligne 2 du tramway.
01:38Ce bilan, je l'ai reconnu.
01:40Président du département, j'ai financé ses projets, mais aujourd'hui, on n'est pas face au même homme.
01:46Est-ce que ça ne risque pas tout ça de lasser les électeurs ?
01:48Il a beaucoup changé, politiquement, il est devenu macroniste, mais je dirais que...
01:53Vous aussi, vous êtes passé à DLR, à UDR...
01:55Non, moi j'ai gardé mes convictions d'hommes de droite qui souhaitent une alliance de tous les électeurs de droite.
02:01Je n'ai pas varié dans mes convictions.
02:03Mais regardez ce qui s'est passé, il n'y a pas que moi, avec lequel Christian Estrosi nourrit cette agressivité.
02:10Christophe Picard, qui a été... Jean-Christophe Picard, qui a été accusé de collaborationniste, de pétainiste.
02:17Le maire de Nice qui manque de se battre avec l'ancien garde des Sceaux dans un restaurant.
02:23Tout ça, ça ne risque pas que vous éloignez des électeurs, ce climat.
02:27Les attaques contre les policiers, ce n'est pas moi.
02:29Ça veut dire que je pense que Christian, aujourd'hui, a peur, a peur de perdre...
02:34Ce climat, vous l'alimentez aussi, Éric Schultz.
02:36Et il a raison, il a perdu la confiance de beaucoup de Niçois qui ne supportent plus la communication outrancière, les contre-vérités.
02:44Nous, nous allons faire une campagne sereine, d'idées.
02:47Quand je dis qu'il faut mettre le théâtre à la gare du Sud, c'est une campagne d'idées.
02:53Quand je souligne que je m'engage à diminuer la fiscalité, à revenir sur l'augmentation de 2024 de presque 25% de la taxe foncière, c'est une campagne d'idées.
03:05Nous allons, avec Jean-Pierre Rivère, faire des propositions fortes sur les grands projets de notre ville dans quelques jours.
03:12Alors justement, je voudrais qu'on reparle de votre liste.
03:14Sur la sécurité, on a contesté les chiffres.
03:17Moi, je voudrais vous les donner très précisément aujourd'hui.
03:21Il y a eu 90 personnes à Nice qui ont été blessées, qui ont été blessées par arme blanche 66 ou par arme à feu.
03:32Et il y en a eu 7 qui sont décédées depuis le début de l'année.
03:36Et ça, est-ce que c'est la faute du maire sortant ?
03:38Il y a eu une augmentation de 12% des agressions.
03:42Vous savez, quand tout va bien, on dit c'est grâce au maire.
03:45Et quand il y a des chiffres négatifs, on dit c'est grâce, c'est à cause de l'État.
03:51Moi, maire de Nice, j'assumerai mes responsabilités.
03:54Bien sûr qu'il y a une part de responsabilité dans la politique du maire de Nice.
03:58Quand il refuse depuis 18 ans une nouvelle prison, quand il n'est pas capable d'obtenir les chiffres de policiers de ses amis du gouvernement macroniste,
04:08quand il n'est pas capable d'avoir un établissement pour accueillir les mineurs délinquants,
04:13quand il n'est pas capable d'avoir un centre de rétention digne de ce nom pour expulser les étrangers délinquants.
04:20Ça veut dire quoi ? Qu'il est soit incompétent, soit impuissant et qu'il n'a pas d'influence à Paris.
04:25Eh bien, c'est ça que je veux changer. Je veux, ça ne vous a pas échappé, vous avez rappelé mes engagements à droite,
04:31je veux aussi une nouvelle politique. Les macronistes ont conduit à cette politique catastrophique.
04:37Mais comment vous allez financer ce programme autour de la sécurité, Éric Ciotti ?
04:42On va faire des choix, on va faire des réaffectations. La sécurité sera une priorité absolue.
04:49La sécurité, quoi qu'il en coûte, malgré les finances de la ville ?
04:52Il y aura un quoi qu'il en coûte sécuritaire. Vous savez, moi je ne financerai pas un grand prix de Formule 1
04:58pour 15 millions d'euros au Castellet. Moi je ne financerai pas un siège de la métropole
05:04avec des centaines de milliers d'euros de frais chaque année.
05:08Moi je ne financerai pas des manifestations où pour une journée, la ville va payer plusieurs millions d'euros.
05:15Moi je ne donnerai pas à France Télévisions 2 millions et demi d'euros pour des émissions de télévision
05:22pour faire la promotion du maire. Voilà les choses très clairement indiquées.
05:26Il y a des sources d'économie. Je les ai faites au département.
05:30Je les ai faites en respectant nos missions de service public, en donnant les moyens aux agents du département
05:36de travailler. Mais l'argent public, ce n'est pas celui d'un élu.
05:40C'est celui de la collectivité. Quand il y a des réalisations, ce sont tous les Niçois qui le payent.
05:46Vous savez, les Niçois, ils sont animés par le bon sens.
05:48Quand ils descendent dans la rue, ils voient bien qu'il n'y a plus d'ordre dans la rue.
05:52Et quand ils reçoivent leur feuille d'impôt, et avec une augmentation de la taxe foncière
05:57sur les sept dernières années, de plus de 50%, l'impôt métropolitain,
06:03l'augmentation de la taxe sur les ordures ménagères, l'augmentation de 2023 à 2024 de 19%.
06:08Et l'année précédente, 2023, de 15% de la taxe sur les ordures ménagères,
06:14qui est assise sur la taxe foncière.
06:16Et il y a eu également la création de l'impôt métropolitain,
06:19qui est une surtaxe de la taxe foncière.
06:22Donc au total, ça fait presque 60%.
06:25On pourrait rajouter l'augmentation du prix de l'eau,
06:28on pourrait rajouter l'augmentation des transports, des bornes électriques.
06:32Donc les Niçois, ils se disent bien...
06:33Ça, c'est un peu une guerre des chiffres, parce que la municipalité nous dit exactement le contraire.
06:37Vous avez totalement raison, mais les Niçois, eux, ils ont reçu leur taxe foncière.
06:41Je ne sais pas si vous payez une taxe foncière à Nice,
06:43mais moi je paye une taxe foncière à Nice, comme ceux qui sont propriétaires.
06:48Eh bien, tous ceux qui sont propriétaires, je les invite simplement à regarder les dernières années.
06:53Ça vaut tous les audits de communication.
06:55Bien sûr, cette bataille de chiffres, personne n'y comprend rien.
06:58Surtout quand la mairie de Nice fait appel à un cabinet, qu'elle finance par ailleurs pour juger ses comptes.
07:04Nous, nous ferons, dès que nous arriverons, un audit avec un organisme indépendant
07:09et nous demanderons à la Chambre régionale des comptes la vérité sur la situation.
07:13Mais nous la connaissons, la situation ville et métropole,
07:16c'est plus de 3 milliards d'euros de dettes si nous rajoutons les régies.
07:20Et tout cela a une conséquence dans la poche, et pour la poche des Niçois,
07:25et donc pour leur pouvoir d'achat.
07:27Donc nous gérerons différemment la ville.
07:29Ça ne veut pas dire qu'on n'aura pas de projet.
07:31Nous aurons des projets, mais nous les ferons également financer chaque fois
07:35par des acteurs privés quand c'est possible, pour faire économiser l'argent du contribuable.
07:40Nous démontrerons une nouvelle gestion avec Jean-Pierre Hivert.
07:43Alors justement, Jean-Pierre Hivert, ancien président de l'OGC Nice,
07:47puis plus récemment François Souleymane sur votre liste,
07:50qui est une ancienne préfète de Meurthe-et-Moselle.
07:52On parle aussi de l'ancien directeur général des services de la ville et de la métropole.
07:58Vous parlez d'une liste de rassemblements.
08:00Ça veut dire quoi ?
08:01Ça veut dire que les hommes et les femmes qui seront là
08:04incarneront des visages nouveaux et porteront des idées nouvelles
08:09et seront choisis, et je les choisirai, pour leur expérience et pour leurs compétences.
08:15Et pas simplement pour leur conviction ou pour leur engagement politique.
08:18Bien sûr, cette liste, elle sera très majoritairement composée d'hommes et de femmes
08:24qui partagent mes engagements,
08:26qui partagent notamment cette idée que j'ai portée l'année dernière d'alliance de toutes les droites.
08:33Il y aura des membres du Rassemblement National.
08:35Je pense à Benoît Candel, à Laurent Méringonne,
08:39mais il y aura des hommes venant de partis centristes
08:42ou qui ont eu par le passé des engagements peut-être plus à gauche.
08:46À propos d'alliance, avez-vous passé un accord avec Philippe Vardon ?
08:49Un pacte de non-agression ?
08:51Non, il n'y a pas d'accord et il n'y en aura pas avec Philippe Vardon,
08:54je le dis très clairement.
08:56Philippe Vardon, donc du Rassemblement National ?
08:58Non, il n'est pas membre du Rassemblement National.
08:59Il n'est pas membre, il n'est plus membre, il a été il y a quelques années,
09:04il est allé à Reconquête, il n'est plus membre du Rassemblement National.
09:09Sur une dernière question peut-être, un débat avec les autres candidats,
09:13dont le maire sortant, vous répondrez présent.
09:16Immédiatement, je l'ai dit, là aussi, le maire m'a insulté dans des termes
09:20un peu outranciers, grossiers, dans une réunion place Garibaldi.
09:24Là encore, ça ne lui ressemblait pas, je ne citerai pas les mots qu'il a eus,
09:28mais ils sont vulgaires, ils sont outranciers.
09:32Dès demain matin, s'il le souhaite, où il veut, comme il veut,
09:37il faut ce débat, il faut le faire sereinement,
09:40ce n'est pas la peine de s'insulter,
09:41ce n'est pas la peine d'envoyer des roquets chaque matin,
09:46m'agresser, agresser Jean-Pierre Hiver, François Souliman.
09:49Non, il n'agresse personne, nous, nous parlons du fond.
09:54Donc, j'invite Christian Estrosi à la sérénité du débat,
09:58et je débattrai avec lui, je le redis, sur votre antenne,
10:02dès demain matin, sur les autres antennes,
10:04autant qu'il le veut, quand il le veut,
10:06moi, en tout cas, je le souhaite, je pense que ce débat, il est utile,
10:09et je regrette qu'il ne souhaite pas le faire immédiatement.
10:12Et vous le dites sur l'antenne d'Iciazur, bonne journée, Éric Ciotti.
10:15Merci beaucoup.
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