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  • il y a 1 heure
Retrouvez le replay de l'avant-course du relais mixte de la 1ère étape de la Coupe du monde de biathlon à Östersund du 30/11/2025.

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Sport
Transcription
00:00Le premier dimanche biathlon de cette nouvelle saison, on est toujours à Ostersund d'après le podium sur le relais mixte simple.
00:15Nous voici ensemble pour vivre le relais mixte avec l'équipe de France qui va tenter de nous offrir un quatrième podium en quatre courses.
00:23Ce serait une reprise décidément fantastique pour les Bleus.
00:25Voici les réglages des carabines avant ce relais mixte deuxième course du jour.
00:31On va aller retrouver Tanguy sur le pas de tir avec Charles-Antoine Nora pour nous rappeler, Tanguy, les conditions qui sont plus simples qu'hier, on l'a vu, pour le relais mixte simple.
00:43Est-ce que c'est toujours le cas ?
00:46C'est dantesque mais Saoud.
00:47Non, non, c'est des conditions, le Fagnon il bouge vraiment pour dire qu'il bouge, parce qu'il bouge à chaque athlète qui passe à côté, ça le fait un peu voler.
00:58Non, non, les conditions sont comme sur la première course.
01:01La seule différence c'est qu'on est dans le noir total désormais, mais pour le reste, conditions qui ne ressemblent pas aux conditions d'Ostersund.
01:08On est habitués à avoir pas mal de vent sur ce pas de tir et aujourd'hui ça va.
01:12Et au niveau des températures, il faisait très froid ce matin, est-ce qu'on est toujours dans ces conditions-là ?
01:21Il faisait très froid comme vous y allez, il faisait moins de degrés, il faisait des conditions très correctes pour la saison en Suède.
01:29Il fait toujours aux alentours de moins 2, moins 3 degrés, moins 1,5 peut-être même là j'ai l'impression.
01:37C'est assez sec comme météo, donc c'est parfait, condition idéale pour faire du biathlon.
01:43Voilà, on est content aussi quand c'est comme ça.
01:46L'équipe connecte en bas à droite de l'écran pour poser toutes vos questions.
01:49Pas la température et le vent, c'est déjà fait pour Tanguy, mais on y répond avec grand plaisir.
01:54Anne-Sophie, on va prendre le temps pour ceux qui nous rejoindraient de rappeler la start list de l'équipe de France.
01:59Avec Émilien Jacquelin qui débutera donc comme sur le relais mixte simple.
02:03Ce sont les garçons qui prennent le départ, ce sont les filles qui terminent.
02:07Éric Perrault en deuxième position, Justine Bresas-Boucher, puis Lou Jean Monod.
02:12Espérons qu'on voit la même image qu'hier, Lou Jean Monod déjà quatrième relayeuse.
02:16C'est la ligne d'arrivée en tête sur le relais femme.
02:19La composition du relais pour aller chercher au minimum un podium avec Lou Jean Monod
02:24qui va donc terminer ce relais du côté de l'équipe de France avant de pouvoir rentrer vraiment dans cette course.
02:32Merci d'être avec nous parce qu'on va vivre un moment très émouvant grâce à Tanguy
02:37qui a pu recueillir des témoignages extrêmement forts.
02:40Sur ce qui nous a réunis l'année dernière, ce fameux virage Lou Jean Monod face à Francisca Preuss,
02:48cette chute qui est entrée dans la légende du sport.
02:50La dramaturgie était telle qu'il fallait se poser et recueillir les témoignages
02:56de tous ceux qui ont vécu cette journée qui était si spéciale.
03:00Lou Jean Monod en parle comme jamais.
03:02Voici le film de ce fameux virage qui a tout changé la saison dernière avec Tanguy et Jérémy Hensman.
03:09C'est parfait ce que fait Lou pour l'instant, c'est vrai qu'on s'y attendait pas.
03:12Il y a quelques secondes où on se dit, ça y est, elle est en train de partir.
03:16Allez, une fois de net.
03:18Dans ma tête, je me dis, ça va faire.
03:21Francisca Preuss qui va être à l'aspiration.
03:22On sait que Lou a cette capacité-là, donc en fait, on ne se fait pas de soucis.
03:29C'est la meilleure sprinteuse de notre équipe, largement.
03:32Donc, je m'attendais, enfin, le Sénalo, je ne m'attendais pas à ça.
03:37Tu te dis, mais tiens, ce n'est pas possible.
03:42Je pourrais en chialer encore.
03:52Lou, Jean Monod face à Francisca Preuss, le duel final, 5 points d'avance en faveur de la Française pour aller décrocher le Graal, le Globe de Cristal.
04:03C'est une course que tout le monde attendait.
04:07Le pitch ressemblait à un scénario idéal.
04:10C'est rare qu'on joue vraiment quelque chose de très important sur la dernière course.
04:15Il y avait plein de Français en la tribune et ça, c'était quand même vraiment beau à voir.
04:18Il y a ma famille et puis il y a aussi mes meilleurs amis qui sont là.
04:21J'ai passé ma journée avec Lou.
04:25On a été courir, il faisait grand beau.
04:28Je lui ai juste glissé.
04:29Le scénario idéal, ce serait que je puisse prendre les relais sur la piste et puis elle a juste à faire son taf.
04:36Pour que l'issue de la journée, elle soit quelque chose de plus grand.
04:42Merveusement, il y a une énorme pression et encore plus quand on joue quelque chose.
04:46Je crois que l'enjeu du Gros Globe, de Lou, il a touché tout le monde.
04:50Ça faisait partie des objectifs un peu collectifs et je pense qu'on avait tout ça un peu en tête.
04:57J'étais relativement calme, je dirais.
04:59Je crois que j'estimais à ce moment-là quand même que ma saison était réussie.
05:01J'ai pris le départ de cette dernière course avec les maillots jaunes.
05:03C'était l'objectif.
05:05C'est la course d'une vie, une master pour faire basculer leur carrière.
05:10Mon objectif, c'était de ne pas tomber.
05:12J'avais prévu de garder de l'énergie sur ce plan de tour.
05:16Je souviens que ça commence mal.
05:17Francis Capreuil s'est réalisé le plein.
05:23Non.
05:24Ah, Lou Jean Monod part à la faute d'entrée.
05:26Lou Jean Monod va aller sur l'anneau de pénalité.
05:28Elle va perdre une vingtaine de secondes.
05:30À ce moment-là, on mange la râle.
05:31Je lui dis, c'est fini.
05:32Et j'ai un grand coup de down à me dire,
05:36bon, voilà, j'aurais tenu dix minutes.
05:39Je suis championne.
05:40Et là, pour le coup, je ne sais pas si c'est l'ego.
05:42Il me dit, bon, en fait, tu tentes tout pour reconnaître.
05:45Ce n'est pas grave si tu te crames.
05:46L'idée, c'est juste d'essayer.
05:48Donc, c'est ce que je fais.
05:49Je passe quand même pas mal d'énergie.
05:50Je me mets dans les skis de Justine.
05:51Moi, j'étais motivée pour la ramener parce qu'on avait, quoi, peut-être une vingtaine de secondes de retard.
05:57Sauf qu'on est encore tout dans la course.
05:58Et que ces efforts-là, une fois qu'ils sont fournis, c'est autant d'énergie qui n'est pas disponible pour la fin de course.
06:06On recolle un peu le bloton de tête.
06:08Et puis, à ce moment-là, Francie fait une erreur.
06:13Francis Capreuse vient de partir à la faute.
06:15Tout comme Anna Aubergue, alors que Loujean Monon n'a pas encore tiré sa première balle.
06:19Mais oui, voilà, c'est ça qu'on veut.
06:21Loujean Monon, elle va ressortir devant.
06:24Peut-être trois, quatre semaines avant ça, j'avais dû dire à Cyril,
06:28mais imagine, ça joue dans les 500 derniers mètres.
06:31Mais c'était plus de l'ordre de la vanne que de la réalité.
06:48Loujean Monon est à 5 sur 5, mais Francis Capreuse aussi.
06:51Ça va donc se décider sur la piste, sur le dernier tour.
06:55De les voir partir les deux ensemble, je me dis, mais là, c'est incroyable.
07:00J'ai entendu le speaker dire, incroyable, Francis Capreuse et Loujean Monon sortent coude à coude.
07:06Je me suis dit, waouh, c'est vraiment très excitant.
07:08Je sais qu'on l'avait évoqué et qu'on n'était pas forcément allé dans les détails de la stratégie.
07:13Et si elle m'avait dit la stratégie qu'elle a mis en place, je lui aurais dit,
07:16essaie peut-être d'envisager autre chose.
07:18Ma force à moi, c'est de tout garder pour la fin.
07:21Et donc là, j'ai fait un truc stupide, c'est que j'ai pris la tête.
07:23En fait, je pense que je me suis purement et simplement surestimée sur les skis
07:26en tenant un rythme soutenu alors que ce n'était pas nécessaire.
07:29Je me rappelle très bien avoir vu un tempo en deçà de ce qu'elle est capable de produire
07:34quand elle est très bien.
07:35Et du coup, ça remet un petit peu de doute à se dire,
07:37finalement, Francisca est plus dans le match que ce que j'imaginais sur un dernier tour comme ça.
07:42Elle fait une attaque, mais pas à 100% de ce qu'elle est capable de mettre.
07:53À ce moment-là, c'est une demi-attaque.
07:56Moi, Alou, elle a deux mètres d'avance sur Francesca.
08:03Et puis là, elle fait la relance, on voit que Francesca revient et puis elle disparaît.
08:09Je crois que j'avais un petit peu d'avance à ce moment-là.
08:11J'avais décroché un petit peu et finalement, elle est dans mes skis.
08:15Et donc, soit j'ai été cramée, soit il y avait un peu de skis ou finalement peut-être un petit peu de tout.
08:18Et puis, ce qui arrive dans ce virage à gauche, juste devant moi.
08:26Oh non ! La jupe ! La jupe ! Qu'est-ce que c'est que ça ?
08:31On entend un brouhaha dans la radio.
08:33Dans les films, quand ils représentent le bruit d'une grenade, il y a un son aigu et j'entends rien de ce qui se passe à l'extérieur.
08:38On comprend brièvement qu'il y a eu un problème, qu'il allait peut-être tomber.
08:43Je me relève un peu par habitude, je continue.
08:45J'entends ce que tous mes proches ont ressenti à ce moment-là.
09:00Vraiment un « oh non ! »
09:02Je pourrais en chialer encore.
09:05En fait, j'ai vraiment la sensation de ressentir la déception vis-à-vis de mes proches à ce moment-là.
09:14Je ne dis pas que j'en ai honte, mais ce n'est pas ce que je voulais.
09:17C'est trop tard, je ne vois pas comment elle peut revenir, elle est trop loin désormais.
09:21Je suis incapable de réaliser.
09:23Et je fais vraiment 600 derniers mètres comme un robot, je ne ressens absolument rien.
09:26J'ai vu sur le grand écran qu'en fait, Posse était déjà arrivée et Lou arrivait au ralenti.
09:31Je ne savais pas qu'elle allait être tombée, mais j'étais là, je ne m'attendais pas à ça.
09:36Francisca Preuss remporte la course et Francisca Preuss va terminer en tête du classement général.
09:42S'offrir le glove de Cristal.
09:44Lou, on a tellement de peine, on a tellement le cœur brisé.
09:48Même après la ligne d'arrivée, je n'ai longtemps à m'en rendre compte qu'en fait c'est fini,
09:51que ça s'est arrêté vraiment sur une erreur tellement bête.
09:54En fait, on ne sait pas si elle est au sol parce qu'elle est heureuse ou si c'est parce que ça s'est mal passé.
10:00Et c'est après en fait, en se relevant toutes, qu'on va toutes à peu près vers Lou et en fait que maintenant, ça ne le fait pas.
10:07Et en fait, ce n'est pas comme ça qu'on se l'était imaginé.
10:10Le glove de Cristal, ce n'est pas possible.
10:13Tous les détails que tu mets en place ou il a essayé d'attaquer sur la piste.
10:17Et là, c'est un peu un cadeau.
10:20Oui, c'est un finish qui fait mal au ventre.
10:23Celle-ci, c'est peut-être une des plus dures à accepter.
10:26Ça s'est joué à rien.
10:28Cyril vient me voir en me disant « Ok, je crois qu'on va porter réclamation parce qu'elle t'a marché dessus ».
10:35Pour moi, il y a faute.
10:36Je suis convaincu que Francisca touche la spatule de Lou et l'a fait tomber.
10:41Donc, je suis en colère.
10:43Très vite, je me rends compte que ma perception du moment était fausse.
10:47Il n'y avait pas contact.
10:48Il ne fallait pas un millimètre de plus.
10:50Mais elle a juste serré Lou à l'intérieur comme il fallait.
10:54Elle ferme un peu le passage.
10:55Mais j'aurais fait pareil.
10:57Ce qui fait que je suis obligée de me regrouper un peu sur moi.
10:59Et donc, du coup, mon bâton, je viens le planter dans mon ski.
11:02Ce qui fait que ça arrête mon ski gauche.
11:04Et donc, du coup, ça m'arrête.
11:06Je tombe à cause de ça.
11:09Quand j'essaie de me prendre les bras à ce moment-là, dans l'air d'arriver,
11:12c'est à ce moment-là que je réalise et que je craque un petit coup.
11:13Ça m'a rendue triste pour elle.
11:16J'avais deux, trois mots à lui glisser à l'oreille.
11:18Et j'avais envie de lui dire qu'elle était juste exceptionnelle.
11:21Ce n'est pas à cause d'elle que je ne le gagne pas.
11:24C'est à cause de moi.
11:25J'ai fait une mise d'erreur.
11:27Et ma conviction profonde, c'était qu'elle le méritait.
11:29Peut-être que je pensais même qu'elle le méritait plus que moi,
11:31dans le sens où elle avait eu le maillot jaune toute l'année.
11:33Je crois que finalement, je n'aurais pas non plus envie d'être celle
11:37qui lui vole son maillot jaune à deux jours de la fin.
11:40Même si c'est douloureux, ça fait encore partie de ce lot d'expériences
11:47qu'elle accumule depuis ces années qui vont faire qu'elle va continuer à progresser.
11:52Si elle se retrouve dans la même situation, sur ce même stade,
11:54elle ne refera pas les mêmes erreurs.
11:55Ça, c'est une certitude.
11:58Ça fait partie de moi.
11:58Je reste quand même celle qui est tombée le jour où elle aurait pu gagner le globe.
12:02Je pense que c'est une force.
12:04Sportivement et émotionnellement, c'était une des plus belles journées de ma vie.
12:10Merci à Tanguy Karouas avec Jérémy Hansmann pour ce document exceptionnel
12:17qui nous replonge dans des sentiments qui sont très spéciaux.
12:21Anaïs, vous étiez au bord des larmes de revoir ça.
12:24Oui, c'était très émouvant de voir Lou et de voir comment l'équipe s'est entourée autour d'elle
12:32pour essayer de la faire gagner.
12:33Je trouve que ça montre la force d'une équipe aussi.
12:39C'était des très belles images.
12:42Alexis, le temps a passé, mais la plaie, on a l'impression,
12:46ce n'est pas totalement refermé quand même.
12:47Si, parce qu'en plus, j'en ai beaucoup parlé avec Lou en la croisant plusieurs fois par rapport à ça.
12:53Et elle a su rebondir et en faire une force plutôt qu'une faiblesse.
12:57Je parlais de votre plaie à vous.
12:58Mais par contre, moi, à titre personnel, c'est plus le fait qu'on n'a pas eu cette fin grandiose
13:05qu'on aurait pu aimer.
13:06Et puis, je reste persuadé au fond de moi qu'on peut faire cette arrivée.
13:10Quand on prend les qualités respectives de chacune, sur ce moment précis,
13:14je ne parle pas en tant que biathlète dans leur ensemble,
13:15mais sur ce moment précis, si on refait la course 100 fois,
13:2099 fois, c'est Lou qui gagne.
13:23Et il y a une fois, une fois comme ça, où ce n'est pas elle.
13:27Et c'est cette petite frustration.
13:28Après, c'est aussi la beauté du sport.
13:31C'est pour ça qu'on aime ça.
13:32C'est que tout n'est pas toujours joué d'avance.
13:35Et c'était tellement frustrant sur le moment.
13:37C'était incompréhensible.
13:39On a tous été sous le choc et c'est elle qui le décrit le mieux.
13:43Par contre, ça reste un souvenir de sport.
13:45Qu'on va avoir pendant très très longtemps.
13:47Et peut-être que si elle avait gagné avec facilité, ça n'aurait pas été pareil.
13:50Donc c'est ça qui est beau aussi.
13:51On se souviendra de ce moment, de ce qu'on faisait,
13:53où on était pour regarder cette course, ce fameux finish.
13:58Là, notre voix change dès qu'on voit ces images-là.
14:03C'est vous dire à quel point on a été touché par ce scénario,
14:06touché par la manière dont Lou Jean Monod a réagi après également avec Francisca Preuss.
14:10Vous pouvez réagir sur l'équipe Connect d'ailleurs.
14:12Qu'est-ce que ça vous laisse 8 mois après ce finish
14:15complètement irréel, qui fait la légende du sport ?
14:19Malheureusement, ce n'était pas du bon côté pour Lou Jean Monod.
14:21Mais c'est vrai, Anne-Sophie, le fair play de Lou avec Francisca Preuss derrière,
14:27c'est magnifique.
14:29Oui, j'étais aux côtés de Tanguy pour l'interview qu'il a réalisée
14:32où Lou parle de sa chute.
14:35Et moi, elle m'a bluffée.
14:37Elle nous a dit que cette chute, c'est un cadeau.
14:39Et je me suis dit, elle est trop forte.
14:42Je ne sais pas, on ne s'en serait jamais remis.
14:44Et je trouve ça assez fantastique, la façon dont elle a rebondi.
14:49Et j'espère vraiment, vraiment, vraiment, de tout cœur que ça se finira bien
14:55et qu'à la fin de sa carrière, il y aura un, voire plusieurs globes de cristal.
14:59Et que ce sera effectivement, que ce ne sera pas un détail, cette chute.
15:03Et que ça fera partie, de toute façon, aujourd'hui, ça fait partie intégrante
15:06de son histoire d'athlète.
15:08Mais vraiment, la façon dont elle a réagi, j'ai trouvé ça formidable.
15:12Oui, et dans la foulée, on a vu beaucoup sur les réseaux sociaux
15:15sa relation avec Francisca Preuss.
15:16Elle partage aujourd'hui le même sponsor.
15:19Donc, on a vu à plusieurs reprises des échanges entre elles.
15:23Lou est allée passer une journée également d'entraînement à l'intersaison avec elle.
15:27Et oui, ça fait partie aussi de la beauté de ce sport-là.
15:31Et c'est carrément chouette de les voir comme ça, toutes les deux.
15:35Je crois de toute façon qu'elle le dit très bien.
15:37Elle n'a pas à lui en vouloir à elle.
15:38Et d'ailleurs, on a tous été marqués, je crois, en mars dernier
15:42sur l'attitude de Francisca Preuss aussi, qu'elle a passé la ligne d'arrivée.
15:45Alexis disait hier, on est dégoûté.
15:48Et on sent que Francisca Preuss, elle est dégoûtée que ça se finisse comme ça.
15:52Elle ne voulait pas de ça, elle non plus, pour être la championne de la saison.
15:56Elle voulait se battre jusqu'au bout aussi face à sa plus grande rivale de l'hiver.
16:00C'est vrai qu'on a la fin la plus nulle possible de tout ce qu'on aurait pu imaginer.
16:05On n'a pas de sprint, on a une chute, on ne sait même pas ce qui se passe.
16:07Oui, ce qui en fait une fin extraordinaire.
16:08Oui, voilà, et c'est ça qui est aujourd'hui exceptionnel.
16:11Je reste persuadé qu'à ce moment-là, Francisca Preuss peut passer un peu autrement.
16:15Mais Lou, par contre, a 100% raison.
16:17Ce n'est pas Preuss qui fait perdre Lou.
16:19C'est Lou qui, peut-être ce jour-là, était trop avec un peu d'appréhension, de frein à main.
16:25C'était nouveau pour elle, il y avait beaucoup de choses.
16:27C'est quelque chose de tellement énorme de gagner un globe qu'elle n'a peut-être pas utilisé 100% des cartes qu'elle aurait pu utiliser ce jour-là.
16:33Et c'est certainement à cause de ça qu'elle n'a pas gagné.
16:36Mais Cyril le dit, c'est aussi peut-être grâce à ça qu'elle gagnera plus souvent dans l'avenir.
16:41Tanguy, sur le pas de tir au sujet de Lou.
16:46J'ai une solution pour vous, pour mettre fin au spleen.
16:49Parce qu'en préparant les courses ici à Ostersund, je me suis replongé dans ce qui s'est passé il y a deux ans.
16:54Donc vous prenez la course d'Oslo au mois de mars et vous venez coller le sprint de la poursuite il y a deux ans ici.
17:00Il y a Francisca Preuss, il y a Lou Jean Mono et ça se termine bien à la fin.
17:03Retrouvez le replay, vous allez voir, vous allez vous régaler.
17:06Il est trop fort ce Tanguy.
17:07Il a une solution à tout.
17:08Les scénarios s'enchaînent et c'est ça qui fait la beauté du biathlon.
17:14Et on espère pour Lou que ça va vite repartir.
17:16D'ailleurs, votre témoignage Tanguy.
17:17Et puis on va basculer sur ce relais mixte.
17:20Continuez à réagir sur l'équipe Connect avec le QR code en bas à droite d'ailleurs.
17:24Vous êtes nombreux depuis la reprise du biathlon hier.
17:26Et ce sujet autour de Lou fait forcément beaucoup réagir.
17:29Votre témoignage Tanguy.
17:32Je ne me fais aucun souci pour Lou.
17:36Je pense que l'appel est ouverte pour vous.
17:39Mais elle, elle est passée à autre chose depuis longtemps.
17:42Elle va le garder en elle pour progresser.
17:45Et puis on en parlera plus tard.
17:46Mais elle a une nouvelle crosse.
17:47Elle a une nouvelle installation.
17:49Elle s'est concentrée sur des projets très concrets.
17:53Sur des actions très concrètes pour progresser dans son biathlon.
17:56Et donc elle est complètement focus sur autre chose.
17:59Il n'y a pas de problème de ce côté-là.
17:59Et puis pour recoller à l'actualité.
18:02Et là on vient de voir un peu tout ce qui s'est passé l'année dernière entre elles.
18:05Au niveau de la stratégie pour préparer cette saison.
18:07C'est un peu différent.
18:09Puisque Lou va participer à la course dans quelques minutes.
18:13Alors que Francisca Preuys a décidé elle d'avoir une stratégie différente.
18:17Donc voilà.
18:17On a une nouvelle saison.
18:19Des nouvelles chances.
18:20L'année dernière ça s'est joué entre Preuys et Jean Monod.
18:24Cette année il y aura peut-être une Bergue qui viendra en plus.
18:27Une Vitozzi qui sera de retour.
18:29Les choses vont changer.
18:31Mais quand on regarde les stratégies de toute façon dès aujourd'hui sont différentes.
18:36L'individuel c'est mardi pour les filles.
18:38A 14h30 pour la première course.
18:40Individuel avec ce format si exigeant de l'indivre comme on l'appelle pour les filles.
18:45Lou Jean Monod.
18:46Vous allez comprendre à quel point elle a vite basculé avec son ambition pour cette saison.
18:50Qu'elle a confié à Tanqui.
18:51A l'échelle d'une carrière je préférerais avoir un globe.
18:56Mais à l'échelle de cette saison je préférerais la médaille olympique.
19:00Et puis finalement si je me retrouve à la fin de ma carrière avec un globe mais aucune médaille olympique.
19:07J'aurais peut-être la sensation d'avoir échoué sur des Jeux olympiques.
19:12C'est difficile à dire.
19:15En tout cas sportivement parlant je trouve que le globe a plus de valeur.
19:18Parce que c'est la régularité, c'est la capacité à tenir toute une saison.
19:21Là où les Jeux c'est du one shot.
19:25Mais justement le one shot quand on est dans le top 3 mondial il faut être capable de le confirmer.
19:32Donc oui voilà.
19:35A l'échelle d'une saison ce sera les Jeux et une carrière le globe.
19:39Anaïs ?
19:41Vous partagez son point de vue ?
19:43Oui je partage son avis.
19:44Moi j'ai toujours dit que jouer le globe me paraissait complètement fou.
19:48Parce que ça veut dire, surtout maintenant il n'y a plus d'impasse possible.
19:53Toutes les courses comptent.
19:54Donc il faut être hyper régulier tout le temps.
19:56Ça demande d'être en forme et concentré pendant 4 mois.
20:02Et alors qu'une course olympique c'est la course d'un jour.
20:05Il faut aussi arriver à mettre tout ce qu'il faut la course d'un jour.
20:09Mais moi je sais que j'étais plus une athlète de course d'un jour sur des championnats du monde ou sur des Jeux olympiques.
20:14Je savais me préparer pour une course.
20:16J'étais bien incapable de me préparer pour aller gagner un globe.
20:20Donc je comprends tout à fait Lou.
20:22Et après elle n'aura pas raté sa carrière si elle n'a pas de médaille olympique.
20:26Ça ne change pas la vie non plus.
20:29Ça peut la changer quand même quand on la gagne.
20:31Mais ça ne la change pas si on ne la prend pas la médaille.
20:35Pour Lou Jean Monod on lui souhaite évidemment 5ème quand même votre meilleur classement.
20:38Parce qu'on vous écoute comme ça Anaïs.
20:40Comme si vous étiez très loin au classement général.
20:42Mais 5ème votre meilleur classement ce qui n'est pas rien.
20:44Oui mais entre 5 et la première place c'est un monde.
20:49Il y a un gouffre c'est ça.
20:52Alexis sur l'ambition de l'équipe de France.
20:55Sur ce relais mixte et sur la saison.
20:58La chance de Lou et de cette équipe de France.
21:01C'est de faire partie d'une équipe qui sur chaque course a l'ambition de gagner.
21:05Et donc le feuilleton se régénère automatiquement en quelque sorte.
21:10Complètement.
21:10On a un collectif qui est extrêmement performant.
21:12Mais c'est un peu ce qu'on dit depuis plusieurs saisons maintenant.
21:16C'est la double tranchance.
21:17Et que ça permet pour nous en tant que supporters de l'équipe de France d'avoir régulièrement des résultats.
21:20Par contre pour elle à l'intérieur ce sera aussi peut-être des sélections.
21:23Il faudra faire sa place.
21:24Il faudra bien débuter la saison.
21:26Et Lou finalement quand on regarde son palmarès.
21:29C'est ce qui lui manque.
21:31Ses courses d'un jour.
21:32Elle est maintenant 2ème du classement général de la Coupe du Monde.
21:35Elle a plein de podiums.
21:37Plein de victoires.
21:37Elle a un palmarès qui est hallucinant.
21:39Par contre effectivement sur les championnats du Monde on a vu que ces dernières saisons c'était peut-être le moment où elle s'exprimait le moins bien de sa saison.
21:47Donc là le rendez-vous cette année c'est les Jeux Olympiques.
21:51Le gros globe s'est joué sur une course d'un jour à Oslo.
21:54Là aussi elle n'a pas réussi à aller le chercher.
21:56Donc certainement que ça doit faire écho en elle.
22:00Et peut-être que cette course d'un jour qu'elle a ratée à Oslo où elle perd face à Preuss qu'on vient de revoir à l'instant.
22:06Et bien va lui donner des nouvelles capacités pour réussir sa course d'un jour quand elle sera en Antolles cet hiver.
22:13Et mieux réussir à se libérer.
22:15Parce que c'est a priori peut-être un peu ça quand on regarde vraiment ses résultats de l'extérieur qui lui manquent.
22:20C'est que le jour où sur ses courses d'un jour elle reste un peu bloquée et elle ne s'exprime pas à 100% de ses capacités.
22:26Elle n'en utilise peut-être que 90% ou 85%.
22:29Et on lui souhaite maintenant de réussir à s'exprimer à 100% sur ses courses qui sont si importantes.
22:34Tanguy, vous êtes au plus près de Lou qui est en train d'effectuer ses réglages et de se préparer avant ce relais mixte.
22:42Oui, Lou et Justine qui sont dans les starting blocks.
22:45Elles attendent qu'Emilien, Jacqueline et Éric Perrault terminent leurs réglages, sagement.
22:51Chacun son tour.
22:52Mais Saoud, il y aura de la place pour tout le monde.
22:54Il reste du temps pour faire les réglages.
22:58C'est Éric qui est en train de terminer.
22:59Puis Lou, elle prend quelques consignes de Jean-Paul Giacchino avant de s'y mettre.
23:05Elle est en train de remplir ses chargeurs tranquillement.
23:07Et on peut rappeler, Tanguy, on en profite.
23:09On a du temps avant le départ de la course, de ce relais mixte.
23:12Comment ça se gère sur le pas de tir ?
23:15Les cibles sont désignées comment pour effectuer les réglages pour les équipes ?
23:19Pour la première course de la saison, on prend tout simplement le classement général de la saison dernière du relais mixte.
23:30Relais mixte simple, tout à l'heure, la France avait le dossard 1.
23:34Et sur le relais mixte, la France a le dossard 2.
23:36C'est la Suède qui a le dossard 1.
23:39Et la Norvège est au 3.
23:41Donc voilà, chacun son tapis de réglage qui correspond à son numéro de dossard.
23:46Et pour terminer sur ce sujet de Lou, question sur l'équipe Connect.
23:51On nous demande si ce scénario va rendre Lou encore plus forte et meilleure pour cette saison.
23:58Est-ce que c'est votre conviction ?
24:00Oui, avec tout ce qu'on a dit jusqu'à maintenant, je pense qu'elle a appris.
24:04Et l'erreur ne se reproduira pas.
24:07Et elle sait ce qu'il faut faire pour aller chercher le globe.
24:13Elle a l'air bien partie.
24:14En tout cas, vu la prépa qu'elle a fait et les ambitions qu'elle annonce,
24:18ça me paraît bien partie pour jouer la même chose.
24:21Est-ce qu'il y a des évolutions ?
24:22Tanguy parlait d'évolution au niveau de la carabine tout à l'heure.
24:25Il y en a d'autres, Tanguy, qu'on peut résumer.
24:28On y viendra dans le détail, évidemment, tout au long de la semaine à Ostersund.
24:34Tanguy et Alexis ensuite.
24:38L'axe de travail principal du côté du tir, de toute façon, la qualité, elle l'a.
24:44L'intervalle entre chaque balle, il est très bon.
24:48Ce sur quoi ils ont travaillé, c'est à essayer de gagner du temps sur l'installation et la désinstallation.
24:54C'est-à-dire remettre les bâtons, repartir, remettre les coups de canne plus rapidement.
24:57Ce qu'ils appellent des petites secondes gratuites.
25:00Ça peut paraître des gains marginaux.
25:02Mais chez Lou, ils estiment qu'il y a des petites secondes là.
25:05Et donc, en changeant de crosse, en changeant de carabine,
25:08en ayant les chargeurs placés à des endroits différents sur la carabine,
25:13en ayant une installation différente,
25:14ils espèrent gagner du temps et aussi garder l'esprit en réveil,
25:19en se concentrant sur ces nouvelles choses.
25:21Il faut gagner du temps, mais pas perdre d'efficacité.
25:24C'est toujours de toute façon une question d'équilibre en biathlon à tous les niveaux.
25:27Et même en termes, si on regarde le ski et le tir,
25:30en termes d'investissement global,
25:31Lou a fait un investissement majeur cet automne.
25:33Elle a investi dans un tapis roulant de ski à roulettes.
25:36Pour l'avoir à la maison ?
25:37Pour pouvoir s'entraîner et faire des séances avec plus de data.
25:42Quand il fait mauvais, moins prendre de risques,
25:44pour aller sur des routes humides ou pour avoir froid.
25:46Si on compare quel type d'athlète a ce genre de matériel à la maison,
25:52jusqu'à présent, il y avait uniquement Johannes Böe, Dorothée Avireur et Sébastien Samuelsson.
25:58Lou a vraiment fait ce choix-là.
26:00Ça montre aussi sa volonté d'aller rechercher de la performance en optimisant tout son environnement global.
26:07Donc ça démontre quand même vraiment son souhait de s'investir dans sa carrière.
26:15Oui, elle l'avait posté sur les réseaux sociaux.
26:18Vous avez du mal à imaginer ce à quoi ça ressemble.
26:22Lou Jean Monod, sur son tapis, mon nouveau jouet pour m'entraîner au sec.
26:28Même quand il pleut dans le doux, presque jamais.
26:31Elle a publié ça il y a quelques jours de ce tapis qu'on a déjà vu sur les réseaux sociaux.
26:38des athlètes qu'Alexis vient de citer.
26:40C'est vraiment un investissement personnel de la part des athlètes.
26:43Alors donnez-nous le montant si vous l'avez...
26:44Non, je ne vais peut-être pas vous donner tous les montants de tout, mais c'est très coûteux.
26:48C'est coûteux, on imagine.
26:50C'est plusieurs, c'est autour de la centaine de milliers d'euros.
26:53Johannes avait donné les prix sur ses tapis quand il en avait acheté un.
26:57Ça veut dire que c'est vraiment un investissement important.
26:59Il n'y a pas de sponsor.
27:00C'est un investissement financier de la part des athlètes qui souhaitent en avoir un.
27:04Il n'y a pas de contrat avec la marque parce qu'ils sont très peu à faire ce genre de matériel et que finalement, leurs clients, c'est justement les athlètes de haut niveau.
27:14Donc il n'y a pas de partenariat pour ça.
27:17Donc c'est vraiment des athlètes qui vont investir une somme d'argent quand même importante pour aller s'acheter ce matériel.
27:22Ça montre vraiment, c'est ce qu'avait dit Johannes à l'époque quand il avait acheté le sien, que ça représentait une vraie somme quand même pour pouvoir se mettre sur ce genre de matériel.
27:33C'est de dire l'ambition de Lou Jean Monod pour aller décrocher le globe de cristal et plus encore cette saison avec les Jeux Olympiques.
27:40On vu évidemment le relais mixte qui va démarrer dans quelques minutes si vous nous rejoignez pour le deuxième événement biathlon de ce dimanche.
27:46Relais mixte, c'est toujours spécial pour l'équipe de France, on le dit.
27:50Comme pour le relais mixte simple d'ailleurs, les relais du Mondiaux, des Mondiaux, la saison dernière, le tout dernier tir.
27:57Rappelez-vous ce qu'on avait vécu ensemble.
28:00C'est Emilien Jacquelin face à Emilien Jacquelin pour ce tout dernier tir, pour peut-être aller chercher un premier titre d'entrée sur ces Mondiaux de London Ride.
28:16Il attaque Emilien Jacquelin, ça va très vite. La réalisation a du mal à suivre. Il y a deux erreurs.
28:38Elle est très très très très loin les erreurs. Allez, il faut casser cette mécanique où on est parti un peu à fond.
28:46On a voulu se lâcher. Là, on sent qu'il y a de l'émotion. Ça tremble pour Emilien.
28:52Il y aura un tour de pénalité pour Emilien Jacquelin. Il y aura donc une vingtaine de secondes perdues.
28:57Allez, il faut vite la tirer celle-ci, quoi qu'il arrive. Voilà, ça laisse le temps de faire un tour de pénalité.
29:01Bien sûr que ça va le faire. Le doublé pour l'équipe de France. On peut le dire avec certitude.
29:07L'équipe de France remporte la médaille d'or. Les Bleus sont champions du monde pour la deuxième année consécutive.
29:14Julia Simon, Loujomono, Éric Ferro et Emilien Jacquelin remportent le relais mixte de ces championnats du monde de l'NZ Ride.
29:21L'émotion de l'équipe de France lors du relais mixte des championnats du monde.
29:46Et l'émotion, il y en aura pour le tout premier de cette nouvelle saison avec Émilien Jacquelin, Éric Perrault, Justine Brézaz-Boucher et Loujomono pour emmener cette équipe de France.
29:55Anne-Sophie, si on fait un point sur le relais mixte et l'équipe de France, ça donne quoi historiquement ?
29:59C'est pas mal le relais mixte et l'équipe de France. Mais ça a eu de regarder plutôt sur les 15 derniers relais mixtes.
30:07C'est 13 podiums pour cette équipe de France, dont 6 victoires pour des Bleus qui sont doubles champions du monde, on l'a dit.
30:14Un format qui réussit à l'équipe de France avec cette composition-là.
30:18Aujourd'hui, ce sont donc les garçons qui lancent le relais avant les filles.
30:21On va la redécouvrir, cette composition.
30:23Et en un mot, vraiment, Alexis et Anaïs, avant de s'intéresser à la concurrence et puis au jeu également,
30:30on va vous faire gagner 2000 euros, cette belle somme, dans quelques instants avec une nouvelle question.
30:35Alexis, tiens, sur la composition et l'ordre de l'équipe de France, ça vous inspire quoi ?
30:40Que c'est une composition... Je me serais peut-être posé la question entre Eric et Emilien.
30:45Est-ce que j'aurais fait partir Eric ou pas ? A voir.
30:48Mais en tout cas, c'est une composition où, pour moi, l'équipe de France est favorite de cette course.
30:54Anaïs ?
30:54Oui, je rejoins Alexis.
30:57C'est bien des fois de mettre quelqu'un d'un peu plus...
31:00Peut-être Emilien, ça lui va aussi le premier relais parce qu'il est un peu plus électrique, un peu plus énergique.
31:05Ça veut dire qu'il peut dynamiter la course sur les skis. Alors, comme l'a dit Jean-Pierre, s'il ne peut le faire que dans le troisième tour après le tir, c'est bien.
31:11Mais finalement, c'est un poste qui lui va bien, Emilien. Il faut être quand même assez dynamique dans un premier relais.
31:18Et puis Eric, derrière, peut-être plus calme pour accentuer l'écart que Justine accentuera encore.
31:25Et puis Lou qui finit le travail dans un schéma idéal.
31:28On peut y croire.
31:29Alors, au niveau des filles d'ordre, Justine, avant Lou, c'est complètement logique pour vous ?
31:35Là-dessus, effectivement, ça paraît tout à fait logique.
31:39En plus, pour les filles, c'est des positions qu'on essaye potentiellement de stabiliser aussi pour elles sur le relais féminin.
31:44Donc, ça veut dire qu'elles reprennent les mêmes positions que ce qu'elles pourraient avoir peut-être sur un relais pendant les JO.
31:51Donc, ça entraîne Lou à terminer face à des concurrentes qu'elle pourra connaître de mieux en mieux sur ce genre de course.
31:57Pareil pour Justine. Je trouve qu'un rôle de troisième relais, ça lui correspond bien.
32:02Emilien, le seul petit piège qu'il faut qu'il évite, c'est Stromsheim, le Norvégien face à lui.
32:08C'est son seul adversaire et il ne faut pas qu'il en fasse trop face à lui.
32:12On en parlera avec la composition de la Norvège, puisque vous évoquez Justine Bresas-Boucher.
32:16On va écouter de nouveau sa réaction qui était passionnante au micro de Tanguy hier, très spontanée, très franche.
32:25Voici comme elle évoquait son état au moment de tirer sur le relais hier pour une reprise de la saison.
32:32C'est Justine Bresas-Boucher avec un palmarès énorme, une expérience énorme.
32:35Mettendez bien l'oreille malgré tout ce qu'elle a ressenti.
32:38C'est vraiment, c'est purement la pression et l'enjeu, l'environnement, le contexte qui fait que moi ça m'oppresse les poumons, j'ai les mains qui tremblent.
32:49Donc au patir, je prends du temps à lâcher mes balles parce que je cherche à trouver du relâchement.
32:55C'était vraiment mon objectif en arrivant sur le patir avec le dossard, c'était de créer du relâchement et du calme.
33:04Et ensuite laisser faire.
33:05Et ça a fonctionné.
33:10Anaïs, le tir, décidément, c'est quand même extraordinaire.
33:13C'est Justine qui nous dit, ça m'oppresse les poumons, j'ai les mains qui tremblent.
33:17Ça paraît fou d'imaginer qu'on ressente ça quand on a une telle expérience.
33:23C'est dire à quel point ce moment du tir, c'est presque irréel pour nous d'imaginer qu'on ressente ça à ce point-là.
33:30Ça nous met dans des états quand même qui sont assez terribles.
33:34Mais ça demande tellement de précision et tellement de... ça se joue à rien le tir.
33:40On connaît tous les diamètres des cibles, c'est quand même infime quand on est à 50 mètres.
33:45Maintenant, je peux donner la réponse d'hier quand on est à 50 mètres.
33:48Et puis ça se joue dans la tête, le tir.
33:54Et je veux dire, pour que tous ces athlètes qui sont à ce niveau-là, les bases techniques, tout le monde les a.
34:00Et après, la différence, ça se fait dans la tête.
34:02Et voilà, on n'est pas tous câblés pareils.
34:05Et il y en a qui réagissent plus ou moins aux émotions.
34:08Et à certaines émotions, à la peur, voilà.
34:13Et c'est ça, tout l'enjeu du tir biathlon, c'est de gérer ces émotions-là.
34:17La gestion de l'émotion, du stress pour Justine Brézal-Boucher et tous les biathlètes qui vont disputer ce relais mixte.
34:22Il est 16h21.
34:24Ça veut dire qu'on peut évoquer, Anne-Sophie, la concurrence.
34:27Vous avez commencé à le dire, Alexis, avec la Norvège.
34:30Eh bien, découvrons dans le détail la composition de la Norvège.
34:32Oui, cette équipe de Norvège qui fait tourner.
34:35Contrairement à l'équipe de France où on a retrouvé les leaders.
34:38Là, on ne verra pas Martine Huldal, va être les Christiansen ou encore Isaac Frey qui était hier sur le relais homme.
34:45Mais c'est André Stromsheim et Johan Olaf Boten qui débuteront pour les garçons.
34:50En revanche, Caroline Knotten, troisième relayeuse et Ingrid Tendrevold,
34:54donc peut-être face à Lou Jean Monod dans le tout dernier relais.
34:58Assez étonnant au vu de ce qu'Ingrid Tendrevold déclarait hier à l'issue de la course au micro de Tanguy Kerois.
35:06Je ne sais pas si la régie est prête.
35:07Je me suis dit qu'on pouvait l'écouter tout de suite.
35:08Écoutez, on peut.
35:10On est toujours prêt.
35:10Vous le savez bien, Tendrevold qui avait connu une mésaventure sur son tir debout avec sa carabine qu'elle avait dû vérifier.
35:18Mais on va l'écouter puisque vous le souhaitez.
35:22Hop ! Ingrid Tendrevold, bien sûr.
35:25Je me sens forte sur la piste.
35:28Aujourd'hui aussi.
35:29Si je dois garder une chose positive de la course du jour, ce seraient vraiment mes sensations sur les skis.
35:34Et je sais que je peux blanchir plus de cibles que ce que j'ai fait aujourd'hui.
35:39Du moins, je l'espère.
35:40Je vais peut-être refaire moins de relais désormais.
35:43J'avais une opportunité aujourd'hui, mais je n'ai pas prouvé que j'avais le niveau.
35:47J'espère réaliser de bonnes prestations sur les courses individuelles.
35:52C'est quand même extraordinaire.
35:53Tendrevold qui vous dit que je n'ai pas le niveau, décidément.
35:56Et surtout, pas écouté par le staff, a priori, ou alors convaincu par le staff qu'il fallait qu'elle revienne sur la piste aujourd'hui.
36:03Mais oui, vous disiez, le tir qui a posé problème hier, Messaoud, un tour sur le tir couché et deux tours sur le tir debout pour Ingrid Tendrevold,
36:11qui est clairement en délicatesse, comme elle le dit au micro de Tanguy et Charles-Antoine.
36:15C'est hyper important ce qu'elle dit quand elle dit « je me sens forte sur la piste ».
36:19En fait, c'est un peu ça le piège du biathlon.
36:21C'est que quand on sait qu'on est capable de le faire, quand on sait qu'on est fort en ski et qu'on peut gagner parce qu'on est assez fort en ski,
36:29on va se mettre une pression supplémentaire sur le tir.
36:30Parce qu'en fait, la seule chose qui peut vous empêcher de gagner quand vous êtes le plus fort en ski ou que vous êtes très fort en ski,
36:35c'est de ne pas mettre les balles dans la cible.
36:37Et là, Tendrevold, c'est un peu ce qu'elle nous dit.
36:38Elle dit « j'ai cette force, je me sens forte sur les skis ».
36:42Et certainement, du fait qu'elle se sente forte sur les skis, elle sait qu'elle est capable de gagner, elle est capable de bien faire.
36:45Elle se met, a priori, une pression supplémentaire sur son tir et ça ne marche pas.
36:50Et c'est vraiment ça quelque chose qu'on retrouve chez beaucoup d'athlètes.
36:55C'est de se dire « ça y est, maintenant j'ai le niveau sur les skis pour gagner ».
37:00Mais en fait, ils n'y parviennent pas parce qu'ils n'arrivent pas à l'associer.
37:02Ils se mettent trop la pression sur le tir à cause de ça.
37:04Les ressorts psychologiques infinis du biathlon, on le vérifie avec Ingrid Tendrevold, après Justine Mrezas-Boucher.
37:10Et du côté de la Norvège, comment ça va sans les frères d'eux ?
37:14Eh bien, Siegfried Mazé a répondu à Tanguy.
37:17Écoutons-le, nous donner les toutes dernières infos.
37:20Et puis, l'état des lieux du côté de cette équipe de Norvège.
37:23Elle va bien, ils sont en cours.
37:25C'est vrai que ça a été un petit peu différent au mois de mai, au mois de juin,
37:30quand on a recommencé les entraînements sans les deux frères.
37:33Mais voilà, il y a deux places qui se sont libérées, deux les ont prises.
37:37Et on a fait notre entraînement comme d'habitude, en fait.
37:43Comme d'habitude, en fait, non.
37:47Vous n'êtes pas obligé de le croire.
37:48Non.
37:49Merci, Anne-Sophie.
37:50Ça ne peut pas être comme d'habitude quand il y a les frères d'eux qui arrêtent.
37:53Ce n'était pas comme d'habitude quand Martin a arrêté, j'imagine, Anaïs.
37:57Oui, mais on s'habitue à tout.
37:58Oui, c'est vrai.
37:59Donc voilà, c'est comme ça, on accepte, puis on continue.
38:04Mais à mon avis, il y a Christian Sen qui a continué à mettre l'ambiance.
38:07Il y a quand même deux ou trois rigolos chez les Norvégiens.
38:09Les vœux ne sont pas irremplaçables, mais ils ont trouvé quand même...
38:13Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a plus de stars dans cette équipe, pour l'instant.
38:17Alors, est-ce que le roi est mort ?
38:19Est-ce qu'un nouveau roi va arriver ?
38:21On verra.
38:22Parce que là, c'est difficile de voir parmi...
38:25Justement, on voit aussi une stratégie d'équipe sur l'ensemble de ces revuels.
38:28C'est qu'ils font tourner l'effectif du côté masculin.
38:31Ceux qui ont couru hier ne sont pas les mêmes qui courent aujourd'hui.
38:33Donc, ils essayent de tous les faire participer.
38:35Ça montre vraiment qu'on est...
38:36Contrairement aux filles, on réutilise Tendrevol, par exemple.
38:40Chez les hommes, il n'y a que l'Aegrede, finalement, qui a fait les deux courses.
38:44Et après, on essaye de faire tourner un peu l'effectif.
38:45Donc, ça, ça montre qu'on va être à la recherche de la nouvelle star.
38:51Même si, bien sûr, ce tour-là a ce rôle de leader, je pense, par les résultats actuellement.
38:55Il n'a pas le charisme, peut-être, que Johannes pouvait avoir.
38:59Et c'est là où on verra si l'un des nouveaux, des plus jeunes, vient prendre cette place.
39:04On voit poindre Isaac Frey.
39:06On s'y intéressera avec vous, Anne-Sophie.
39:08Évidemment, dans les semaines qui viennent, du côté de la Norvège, c'est fait.
39:13Interrompsons-nous à l'Italie, où la star est de retour.
39:16Lisa Vitozzi.
39:17Oui, c'est une très grosse armada, là, pour l'équipe italienne.
39:20Regardez, Tomazzo Giacomell, qui débutera, suivi Lucas Offer.
39:24Dorothea Vireur et Lisa Vitozzi.
39:26Grand retour pour Lisa Vitozzi, après sa saison blanche, sans courir la saison dernière.
39:32Dorothea Vireur a montré hier aussi, sur le relais femmes, qu'elle était particulièrement en forme.
39:37Et puis, le leader de cette équipe italienne chez les hommes, c'est Tomazzo Giacomell.
39:41Donc, autant sur le relais mixte simple, avec Bronhofer et Oren Thaler, je ne suis pas sûre qu'ils jouaient grand-chose.
39:47Là, ça joue plus que le podium, ça joue même la gagne.
39:50Attends, Jean-Paul Giacchino.
39:54Je ne sais pas si on n'a pas bien distingué.
39:57Tanguy, d'ailleurs, les réglages sont terminés ou pas ?
40:00Oui, les réglages sont terminés, mais il ne fallait pas moins de temps.
40:06Parce que ça s'est terminé à 10 secondes de la fin des réglages pour Loujean Monod, qui est la dernière sur le pas de tir.
40:14En train de fermer, hop, la carabine au dos.
40:17Puis maintenant, il va falloir aller s'échauffer parce qu'elle a un paquet de temps à attendre avant que ce soit son tour de revenir sur le pas de tir.
40:23Et vous l'avez affiché, zéro in, mixte relais, finished, c'est terminé.
40:29Les consignes de sécurité qui sont affichées en tourant.
40:32Vous êtes aussi bon qu'on en anglais.
40:36Comment c'était hier, Tanguy ? Je me suis un peu de ce que vous avez dit, d'ailleurs.
40:39Comparition.
40:43Comparison.
40:44Comparison.
40:45C'est vrai que là-dessus, le mot anglais est mieux que le mot français.
40:48On dit réglage, mais en vérité, c'est une remise à zéro de la carabine.
40:51Et le zéro in correspond pas mal.
40:53On va garder les traditionnels réglages quand même, Alexis.
40:56Le départ de ce relais mixte qui est imminent.
40:59Alors, il est temps, comme promis, de vous faire gagner la belle somme de 2 000 euros.
41:03Si vous êtes prêts pour répondre à cette question qui va s'afficher.
41:07Quel célèbre biathlète norvégien a pris sa retraite en fin de saison dernière ?
41:121. Oleinard Björndalen.
41:142. Johannes Böe.
41:16Quel célèbre biathlète norvégien a pris sa retraite en fin de saison dernière ?
41:19Vous répondez 1. pour Oleinard Björndalen.
41:21Et 2. surtout, pour Johannes Böe.
41:23Envoyez 1 ou 2 au 7-10-21.
41:271 ou 2 au 7-10-21.
41:29Pour tenter de remporter cette somme de 2 000 euros.
41:32Le tirage au sort le lundi 1er décembre.
41:35On vous laisse quelques instants encore pour voter 1 ou 2 au 7-10-21.
41:39Tirage au sort ce 1er décembre.
41:42Vous pouvez continuer à voter d'ailleurs jusqu'au départ de la course.
41:46Alors allez-y, on espère que vous allez remporter cette somme de 2 000 euros.
41:50Vous pouvez même continuer à voter pendant toute la journée.
41:54Si vous le souhaitez, pour cette question, on vous la reposera tout à l'heure dans le débrief.
41:58Allez, on marque une courte pause et on est ensemble pour le départ de ce relais mix.
42:03Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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