Présente sur le plateau de CNEWS, la co-fondatrice du collectif «Femme Azadi» Mona Jafarian s'est exprimée sur le risque d'ingérence étrangère en France.
00:00Oui, tout à fait. Alors la République islamique d'Iran, je vais élargir un peu le sujet parce qu'il n'y a pas que la République islamique d'Iran, mais concernant Khamenei et son réseau, nous on le compare souvent à une pieuvre avec ses tentacules.
00:12Et aujourd'hui, ils se servent effectivement de jeunes issus de l'immigration, souvent dans le grand banditisme et notamment dans le trafic de stupéfiants.
00:19Et donc, il y a des cellules qui ont été démantelées en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Suède et on a réalisé qu'ils faisaient appel à ces groupes liés au banditisme et au trafic de stupéfiants pour mener des attentats, pour mener des opérations coup de poing dans des manifestations, des stades, etc., pour éliminer des opposants et pour s'en prendre aux communautés juives partout en Europe.
00:45Donc ça, c'est un premier moyen d'action. Ensuite, ils ont un deuxième moyen d'action qui est l'infiltration.
00:50Donc ils vont infiltrer les instituts de recherche, les médias, les universités, les partis politiques via des étudiants.
00:57Donc ça peut être des étudiants soit iraniens, mais qui font partie des forces Basij, qui vont venir sous prétexte de vouloir...
01:06Vraie question là aussi.
01:07Oui, bien sûr. Mais ils vont aussi se servir des autres et notamment des autres.
01:12Donc par exemple, ils vont... Vous savez, la République islamique d'Iran, par exemple, finance le FPLP.
01:17Le FPLP qui est très proche de LFI, notamment ses cadres.
01:22Et donc via le FPLP, ils vont influencer les associations pro-palestiniennes en France.
01:27Ensuite, ils ont des agents qui sont très actifs sur les réseaux sociaux, qui vont par exemple distribuer des drapeaux de la République islamique dans les manifestations,
01:36qui vont appeler les gens à faire des saluts nazis, qui vont radicaliser les minorités.
01:40Et puis pour ce faire, ils ont aussi leurs alliés.
01:43Donc on a par exemple la Turquie qui va avec des médias comme Nouvelle Aube influencer la jeunesse française,
01:49notamment celle issue de l'immigration pour leur faire haïr le pays dans lequel ils vivent et les radicaliser dans la pratique de leur religion.
01:56Il y a d'autres médias comme Al Jazeera, notamment Agi Plus, qui est totalement un organe de propagande de l'émirat du Qatar.
02:05Et c'est là en fait où on voit qu'il y a une certaine hypocrisie au sein de la classe politique,
02:09puisque si je le sais, si j'alerte là-dessus, c'est aussi que nos services de renseignement le savent et qu'ils alertent aussi l'État là-dessus.
02:16Mais parce qu'on a une dette abyssale, on va accepter que l'émir du Qatar finance à plus de 11 milliards d'euros notre industrie.
02:24Donc en fait, moi quand je vois par exemple qu'on donne la Légion d'honneur, etc. à la sœur de l'émir du Qatar,
02:29la même qui finance des organisations terroristes qui font des attentats sur le sol européen,
02:35c'est pareil pour la République islamique d'Iran.
02:37Je trouve ça hallucinant par exemple qu'il y a deux jours, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique
02:42soit reçu sur le sol européen en grande pompe par Jean-Noël Barraud,
02:47d'ailleurs qui s'est bien gardé de communiquer sur ce qui venait de se passer,
02:51alors que dans le même temps, des cellules terroristes sont démantelées chaque semaine sur le sol européen.
02:56Et donc si on regarde à l'échelle internationale,
02:59les États-Unis ont classé les gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste en 2019,
03:04le Canada l'a fait en 2024, l'Australie vient de le faire hier,
03:07l'Arabie saoudite et le Bahreïn l'ont carrément fait en 2018,
03:11l'Europe refuse toujours de le faire.
03:14C'est-à-dire qu'on a même poussé une résolution qui a été portée par Renaissance à l'Assemblée nationale
03:18pour demander à Emmanuel Macron de classer les gardiens de la révolution islamique
03:22comme organisation terroriste.
03:24Même avec une résolution, on a toujours l'exécutif qui botte en touche.
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