- il y a 3 mois
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00:00Bienvenue aux auditeurs qui nous rejoignent pour la deuxième heure d'Europe 1 Soir Week-end
00:05et j'accueille mes débatteurs de la deuxième heure, Georges Fenech, ancien magistrat.
00:08Bonsoir Georges.
00:09Bonsoir Stéphanie.
00:10Antonin André, chef du service politique du JDD.
00:13Bonsoir Antonin.
00:13Bonsoir Stéphanie.
00:14Merci d'être là parce que vous avez un petit peu de boulot en ce moment.
00:16Un peu, un peu.
00:17Bon, et encore plus peut-être dimanche ?
00:19Ah peut-être.
00:20On murmure qu'un nouveau gouvernement serait nommé ?
00:22Les autres PACs, c'est pas... Ah non, c'est le nouveau gouvernement.
00:24On en parlera évidemment avec vous longuement,
00:27mais tout d'abord j'accueille mon invité Mona Jaffarian,
00:31cofondatrice de l'association Femmes Azadi,
00:33auteure de Mon Combat aux éditions Stock.
00:35Bonsoir Mona Jaffarian.
00:37Bonsoir.
00:38Particulièrement heureuse de vous recevoir ce soir dans un contexte
00:41où oser parler d'islamisme vaut souvent des accusations d'islamophobie
00:47ou la fausse bien-pensance de certains offre un boulevard aux ennemis de la République.
00:53Vous êtes franco-iranienne, Mona Jaffarian.
00:56Dans votre livre, vous aviez mis en garde il y a déjà un an
00:59contre l'idéologie mortifère que représente l'islamisme.
01:03Ce livre, d'ailleurs, vous le dites,
01:05devait raconter la situation préoccupante en Iran.
01:08Mais finalement, vous avez réalisé que cette montée de l'islamisme,
01:12vous la constatiez en France et vous avez voulu la raconter.
01:16Alors, parfois on s'entrechoque avec l'actualité.
01:19Cette illustration aujourd'hui,
01:21où un conseiller régional des Hauts-de-France,
01:22issu de la CGT, du PCF,
01:24on ne pouvait pas vraiment l'accuser d'être à l'extrême droite,
01:28Cédric Brun a claqué la porte justement du contingent LFI dans la région.
01:33Il dénonce la connivence grandissante entre LFI et l'islamisme.
01:37Il parle même d'une stratégie d'infiltration.
01:40Je vous propose de l'écouter au micro de Pascal Praud
01:42et je vous fais réagir dans quelques instants, Mona.
01:44Nous faisons face depuis maintenant quelques mois à l'arrivée de profils
01:48dits inquiétants au sein des groupes d'action de la France insoumise.
01:52Pour moi, c'en est trop, donc j'ai décidé de prendre la parole.
01:55Ce que je voudrais dire à vos auditeurs,
01:57c'est un sujet très sensible et très peintu.
01:59Quand on dit qu'il s'agit d'entrises de frères musulmans,
02:02il ne s'agit pas de musulmans qui vivent en paix en France depuis des années
02:06sans aucun problème et qui sont d'une grande culture
02:08et qui sont un atout pour la France.
02:11Je parle de ces mouvements politiques
02:12qui font comme thème principal le fait d'imposer l'infariant.
02:17On vous parle du joli à la cantine.
02:19Quand vous essayez de défendre l'emploi,
02:21on vous dit que d'abord, il y a d'autres sujets prioritaires,
02:24c'est le voile dans l'espace public et dans le sport, etc.
02:27Donc on voit toutes ces idées arriver tout doucement
02:31et maintenant avec force,
02:32au point d'en oublier tout ce qui est profondément la gauche.
02:35Mon âge infariant au point d'en oublier tout ce qui est la gauche.
02:38Cette situation que nous décrit Cédric Brunch et Pascal Praud tout à l'heure sur Europe 1,
02:43c'est précisément cette situation que vous avez dénoncée dans votre livre « Mon combat ».
02:48Oui, c'est exactement ça,
02:49puisque ce qu'on voit aujourd'hui en France,
02:52c'est exactement ce que nous on a vu en Iran il y a 46 ans.
02:56C'est-à-dire qu'il y a eu une convergence des luttes entre l'extrême-gauche iranienne,
03:00donc en Iran c'était tout ce qui était communiste, léniniste, marxiste,
03:03avec les islamistes pour une politique du chaos en espérant obtenir le pouvoir.
03:10Et c'est vrai que ce qu'on voit au niveau de la France insoumise aujourd'hui,
03:13c'est exactement la même stratégie,
03:15c'est-à-dire qu'on va miser sur l'antisionisme,
03:17l'anticolonialisme, l'anti-impérialisme et l'indigénisme.
03:20Et donc avec ces valeurs-là, on va aller chercher les voies les plus radicales,
03:25et quand on constate quand même les discours de Jean-Luc Mélenchon il y a une dizaine d'années,
03:29qui étaient particulièrement anticléricales, antivoiles, anti-antrisme,
03:35et qu'on voit aujourd'hui le discours de Mélenchon,
03:37on voit bien qu'il y a une volonté politique d'aller chercher des voies,
03:41sauf que c'est en train de nous coûter notre laïcité et notre démocratie,
03:45parce que ce chaos, on va le payer très cher,
03:47on voit bien qu'aujourd'hui l'antrisme gagne du terrain,
03:49et malheureusement on est face à des pouvoirs publics qui sont complètement inactifs
03:54face à ce qu'ils sont en train de faire LFI,
03:56et je pense que c'est vraiment là où j'ai eu le déclic en me disant
03:58je ne peux pas raconter l'histoire de l'Iran,
04:01parler même de la situation actuelle sans aborder ce que je vois moi tous les jours en France,
04:05puisque j'ai vu que cet antrisme atteignait même les milieux militants féministes,
04:09moi je militais depuis des années dans le féminisme,
04:12je suis une électrice de gauche à la base,
04:14et quand j'ai vu à quel point tout avait basculé,
04:17et que moi-même j'étais passée à côté en étant iranienne,
04:20je me suis dit il faut que je l'écrive,
04:21parce qu'il faut que les gens ouvrent les yeux,
04:23et que cette majorité silencieuse se rende compte de ce qui est en train de basculer dans notre pays.
04:26Est-ce que vous avez justement le sentiment,
04:28puisque on le rappelle vous êtes franco-iranienne,
04:32qu'on ouvre les yeux en France suffisamment,
04:34vous avez dit les pouvoirs publics ne réagissent pas vraiment,
04:37bon il y a eu quand même un rapport sur l'antrisme il y a quelques mois,
04:39et pourtant on n'agit pas semble-t-il selon vous ?
04:43Oui, si vous prenez le cas de ce rapport détaillé,
04:46ça fait un an, un an et demi qu'il est sur le bureau du président,
04:48donc monsieur Retailleau a décidé de le rendre public,
04:50parce que j'imagine il a dû voir une inaction,
04:53et il s'est dit en le rendant public on aura enfin une réaction de l'exécutif,
04:57mais il n'y a toujours rien, il n'y a toujours aucune mesure,
05:00et vous savez nous on a lancé l'appel du 4 juin avec Lara Fatimi et d'autres,
05:06justement parce qu'on voulait appeler solennellement à l'Assemblée Nationale l'exécutif pour qu'il réagisse,
05:14parce qu'on sait aujourd'hui que le vecteur principal de radicalisation ce sont les réseaux sociaux,
05:19les jeunes passent entre 3 et 5 heures sur TikTok par jour,
05:22quand vous allez sur TikTok il vous faut 7 minutes pour voir la première vidéo,
05:28vous incitant à rejoindre l'islamisme,
05:31à prôner pour les jeunes filles le voilement,
05:33à faire l'apologie de l'inégalité des droits entre les hommes et les femmes,
05:38et en fait on ne prend aucune mesure là-dessus,
05:40alors qu'on sait que ça existe,
05:42on a des prédicateurs qui prêchent ouvertement le fait que la femme vaut la moitié d'un homme,
05:46on sait que le deuxième vecteur ce sont les mosquées,
05:49avec des ingérences étrangères,
05:51on a aussi des agents actifs qui sont dans les médias,
05:54dans les universités, dans les manifestations,
05:55des associations qui sont financées par des puissances étrangères,
05:59et on trouve ça vraiment hallucinant aujourd'hui,
06:01dans la situation dans laquelle on se trouve,
06:04et je pense que tous les Français le voient bien,
06:05même dans la rue quand ils sortent tous les jours,
06:08qu'il n'y ait toujours pas un plan d'action étatique pour lutter contre.
06:11Antoine Armandré, je profite de votre présence,
06:13que nous dit Mona Jaffarian,
06:15ce fameux rapport effectivement qui a été sorti par Bruno Brettaillot,
06:19qui est resté dans le bureau du Président,
06:20est-ce qu'il y a eu une réponse ?
06:21Alors, ce qui est compliqué avec ces phénomènes-là,
06:27c'est que c'est difficile de caractériser le délit,
06:30de caractériser l'entrisme par définition,
06:33c'est une infiltration à bas bruit de l'espace social,
06:36et c'est vrai que ce qu'on n'a pas bien vu,
06:38c'est qu'on était habitué à une forme d'islamisme radical
06:40qui opérait par attentat,
06:42et qui donc terrorisait,
06:44et c'était comme ça que se manifestait en fait la menace islamiste.
06:46Les frères musulmans, eux, préconisent un mouvement de très long terme,
06:50d'infusion dans la société, d'infiltration dans la société,
06:54pour petit à petit grignoter comme ça les esprits,
06:58et s'imposer comme une idéologie du quotidien,
07:01j'allais dire presque banalisée.
07:03Et c'est beaucoup plus difficile à combattre,
07:04c'est aussi ce que dit ce rapport sur l'entrisme,
07:06qui est à la fois alerte,
07:08et à la fois, c'est vrai qu'il dit,
07:10c'est très lié à la prise de conscience de chacun,
07:13à la vigilance de chacun,
07:14mais la caractérisation judiciaire, j'allais dire,
07:18de ces sujets ne sont pas toujours évidents.
07:21Alors sur les mosquées,
07:22quand même, celles qui sont visées,
07:24sont surveillées par la justice,
07:26et les imams, le cas échéant, expulsés,
07:29mais c'est vrai que l'État français
07:32est face à une forme de militantisme et d'infiltration
07:35qui est très difficile à combattre.
07:36Justement, le magistrat Fenech,
07:39comment on lutte contre cela ?
07:40Parce qu'en effet, Antonin l'a décrit,
07:42Mona Jafarian également,
07:45c'est extrêmement difficile,
07:46on ne peut pas dissoudre d'ailleurs les frères musulmans,
07:48même si dans certains pays,
07:50au Moyen-Orient, en Orient, on le fait.
07:54Oui, avant d'envisager éventuellement une dissolution,
07:58il faut d'abord repérer ce qu'est ce phénomène.
08:01Vous nous apprenez des choses.
08:03Madame, comment s'appelle-t-elle,
08:05qui a écrit des livres là-dessus, madame ?
08:07Florence, pour les coberts.
08:09Voilà, nous a beaucoup alerté dessus,
08:11et d'autres également.
08:13Nous avons aussi prochainement
08:15une commission d'enquête parlementaire,
08:17celle qu'a voulu M. Laurent Wauquiez,
08:19qui va être présidée par M. Jean Brun,
08:21sur les liens entre les politiques,
08:26et, on voit bien que c'est LFI,
08:29et des réseaux fréristes.
08:31Donc tout ça, il faut le mettre à jour.
08:35Il faut vraiment qu'on s'en...
08:36Il faut que les Français ont le droit
08:37de savoir ce qui se trame, voyez-vous.
08:40Parce qu'effectivement, c'est tabac bruit, tout cela.
08:42Après, il faut évidemment mener une action,
08:45parce que c'est des préconisations
08:47qui sont totalement contraires
08:49à nos sociétés occidentales, démocratiques,
08:52qui se fondent sur des valeurs
08:54qui sont l'égalité homme-femme, etc.
08:55Donc, comment agir ?
08:57Vous avez raison,
08:57on ne peut pas dissoudre un courant religieux.
08:59On ne peut pas le dissoudre.
09:01C'est considéré comme terroriste
09:02dans certains pays, donc interdit.
09:04On se souvient en Égypte, notamment,
09:06après l'élection de Morsi,
09:07ça a été tout de suite l'emprisonnement.
09:10Mais, chez nous,
09:11on est attaché aussi au respect des libertés.
09:14Et donc, ce n'est pas comme ça
09:15qu'il faut aussi comprendre le phénomène.
09:17On risque d'être un petit peu naïf, parfois.
09:19Oui, mais on a quand même des moyens d'agir.
09:22Alors, lesquels ?
09:23Alors, lesquels ?
09:24On a voté une loi sur le séparatisme,
09:26il y a quelques années, en 2021,
09:28qui était déjà un premier pas.
09:30Il faut aller beaucoup plus loin.
09:32Il faut démasquer tout cela.
09:33Il faut démasquer,
09:35aller beaucoup plus loin,
09:36prendre des mesures radicales
09:37lorsqu'il y a un imam qui prêche,
09:38comme on le fait maintenant, d'ailleurs.
09:40Les lieux de culte, etc.
09:42Mais, c'est un travail du quotidien.
09:45Il n'y aura pas une dissolution comme ça.
09:47Je ne sais pas ce que vous pensez,
09:48de ce phénomène.
09:50Il y a quand même des grandes marques,
09:51aujourd'hui, de sport, par exemple,
09:52Adidas,
09:53qui font la promotion de burkini,
09:56qui font la promotion de tenue avec le voile.
09:59Et ça, dans des logiques,
10:01dans des perspectives commerciales.
10:02Et on voit bien que le phénomène est multiforme.
10:04Comment vous percevez ce...
10:06Il est multiforme.
10:07Et je pense que là,
10:08où on a vraiment perdu une bataille idéologique,
10:09je vais vous donner un exemple très simple.
10:11Aujourd'hui, en étant sur Instagram,
10:12je tombe sur un média féministe,
10:14donc très engagé pour les femmes,
10:16qui met en avant la nouvelle rédactrice en chef du Elle,
10:19alors de mémoire, c'est au Danemark,
10:21qui est une femme voilée.
10:23Et donc, ils mettent dans la description de cette femme,
10:26au-delà de son élégance,
10:27de son goût pour la mode,
10:28qu'elle se bat contre la laïcité en France
10:31pour permettre le voilement des fillettes.
10:33Et donc, je lis ça,
10:34et je me dis,
10:34c'est quand même hallucinant qu'on en arrive
10:36au portrait d'une femme voilée au Danemark,
10:39rédactrice en chef du Vogue,
10:41à mettre quand même en avant dans ces combats
10:45de permettre aux mineurs,
10:47donc aux enfants,
10:48de se voiler à l'école en France.
10:50Et donc, on voit bien, en fait,
10:51c'est très insidieux la manière de faire,
10:53puisqu'en fait, on a réussi à normaliser
10:55les outils de soumission de la femme,
10:57on a réussi à rendre le hijab
10:59comme un manifeste du féministe,
11:01et quiconque s'y oppose ou tente
11:03au moins de dénoncer la charia,
11:05on appelle ça l'islamophobie.
11:07Absolument.
11:07Mona Jaffarian,
11:08je vous propose de rester un petit peu avec nous,
11:10on poursuivra ces débats dans quelques instants,
11:12juste après la pub sur Europe.
11:14Et toujours en compagnie de mes débatteurs
11:15de la deuxième heure,
11:16Georges Fenech et Antonin André,
11:17et puis mon invité,
11:18Mona Jaffarian,
11:19cofondatrice de l'association
11:21Femmes Azadi,
11:22auteure de mon combat aux éditions Stock,
11:24et je disais qu'on était très heureux
11:25de vous avoir,
11:25Mona Jaffarian,
11:27parce que c'est vrai que souvent,
11:29on a des exemples dans l'actualité,
11:30d'antrisme,
11:33on en parle très régulièrement
11:34sur nos antennes,
11:35au risque parfois de passer
11:37pour islamophobe,
11:39vous l'avez dénoncé,
11:39justement,
11:40c'était l'un de vos combats
11:42dans votre livre,
11:43vous nous expliquiez il y a quelques instants
11:44que vous faisiez le parallèle
11:46avec ce qui se passait en Iran,
11:48sauf que c'était il y a 46 ans.
11:50Aujourd'hui,
11:50qu'est-ce que vous avez envie de dire
11:52aux autorités françaises
11:54pour que justement,
11:55on ne suive pas le même chemin ?
11:57Déjà d'avoir un véritable réveil national,
11:59parce qu'effectivement,
12:01c'est des mouvances
12:02qui sont très dures à combattre,
12:03mais elles sont quand même
12:04assez évidentes.
12:04Je veux dire,
12:05quand des gens prônent
12:06l'inégalité entre les hommes
12:08et les femmes,
12:08quand ils prônent
12:09le mariage de fillettes,
12:10quand ils prônent
12:11la lapidation,
12:13la polygamie,
12:14c'est des choses
12:14qui arrivent tous les jours
12:15sur notre territoire,
12:17eh bien,
12:17on a quand même des moyens
12:18de mettre en place des choses
12:19pour empêcher
12:20tout ça d'arriver.
12:21Et d'ailleurs,
12:22nous,
12:22je vous parlais de notre appel
12:23du 4 juin,
12:24il y avait des mesures très fortes,
12:25c'est-à-dire justement
12:26de passer des partenariats
12:28avec TikTok,
12:29etc.,
12:30pour pouvoir bannir
12:31tous les influenceurs islamiques,
12:34dès lors qu'ils dépassent,
12:36en fait,
12:36les lois de la République
12:38et la laïcité.
12:39La deuxième préconisation,
12:41c'était d'interdire
12:42le voile
12:43dans l'enseignement supérieur
12:44et dans le sport,
12:45justement,
12:46parce que,
12:46contrairement à ce qu'on pense,
12:47ce n'est pas une liberté
12:48de porter ce qu'on veut.
12:50Le voile n'est pas une casquette.
12:50Vous êtes bien placés
12:51pour le savoir.
12:52Oui,
12:52le voile n'est pas une casquette
12:53et en fait,
12:54on condamne finalement
12:55toutes ces jeunes femmes
12:56à cet entrisme
12:57puisque très jeunes,
12:58on leur incule
12:59que si tu n'es pas pudique,
13:01si tu n'es pas voilée,
13:03eh bien,
13:03tu ne seras pas mariée,
13:04tu ne seras pas respectée,
13:05tu ne seras pas aimée
13:06et c'est ce qu'on voit aujourd'hui
13:07sur les réseaux sociaux.
13:08D'ailleurs,
13:09il y a beaucoup de vidéos
13:09de jeunes femmes
13:10qui décident de vouloir
13:11retirer le voile
13:11et qui pleurent sur TikTok
13:13parce qu'elles disent
13:13je vais me faire insulter,
13:14j'ai peur de perdre mes followers.
13:16Donc,
13:16on se rend compte
13:16qu'il y a une pression sociale
13:17et c'est à nous aussi
13:18en tant que société
13:19de les aider
13:20et de les accompagner
13:21à sortir de cet entrisme.
13:23Antona André
13:23nous expliquait
13:24il y a quelques instants
13:25en effet,
13:26alors pas cette impuissance
13:27des autorités
13:28mais cette difficulté
13:29en tout cas
13:29à combattre ces phénomènes.
13:31Vous,
13:31vous diriez quoi ?
13:33C'est une difficulté
13:34de les combattre
13:34ou une forme de naïveté,
13:36une forme de renoncement ?
13:37Quel est votre regard ?
13:39Moi,
13:39je vois plutôt du renoncement
13:40puisque par exemple
13:41quand on a dissous
13:42le CCIE,
13:43CCIF,
13:44eh bien,
13:45il s'est recomposé.
13:47En Belgique.
13:47Exactement,
13:48CCIE derrière.
13:50Si on prend des associations
13:51comme par exemple
13:52Urgence Palestine
13:52qui appelle clairement
13:53au djihad,
13:54à l'intifada
13:55dans Paris
13:56et qui sont un des principaux
13:56vecteurs de radicalisation
13:58en exploitant
13:59la cause palestinienne,
14:01eh bien,
14:01le ministre de l'Intérieur
14:02avait dit que ça allait être dissous,
14:04ça n'est toujours pas fait.
14:05Je veux dire,
14:05ça fait deux ans
14:06dans nos rues
14:06qu'on voit des appels
14:07à la violence,
14:08des appels à la haine
14:09de la France,
14:10des appels à un djihad globalisé.
14:12On voit les effets
14:13aujourd'hui en Europe
14:14puisqu'il n'y a pas
14:14un jour qui passe
14:15sans un attentat
14:16ou une tentative d'attentat
14:18et c'est justement
14:18cette convergence
14:20entre l'islam politique
14:22et l'islam djihadiste
14:23qui devient de plus en plus
14:24inquiétant,
14:26d'autant plus
14:26qu'aujourd'hui
14:27ils ont à leur disposition
14:28les réseaux,
14:29l'intelligence
14:29et le savoir-faire
14:30de l'extrême gauche.
14:31Et ça,
14:32il ne faut vraiment pas
14:32le minimiser
14:33parce que nous,
14:33on l'a vu pendant la manif
14:34pour les droits des femmes
14:36le 8 mars
14:37où on a été attaqué,
14:38nous iraniennes
14:39avec les femmes juives,
14:40il y avait une alliance
14:41clairement entre
14:42l'association Samidoun,
14:44reconnue comme terroriste
14:45dans de nombreux pays
14:46toujours pas en France,
14:47l'association Urgence Palestine,
14:49les Black Blocs,
14:50les Antifas
14:50et l'extrême gauche
14:51qui formaient un bataillon
14:53face à juste
14:54des femmes iraniennes
14:55et juives
14:55qui brûlaient des poubelles
14:56d'ailleurs très symboliques
14:58devant le Bataclan
14:58et les policiers
15:00ont dû attendre
15:01que tout le monde manifeste
15:02pour nous protéger
15:03par des centaines de CRS
15:04pour qu'on puisse juste
15:05marcher pour la manifestation
15:06des droits des femmes.
15:07Et pour moi,
15:07là, on voit clairement
15:08un renoncement de la République.
15:10Ce n'est pas nous
15:10qui aurions dû rester parqués
15:11pendant 4 heures
15:12dans une ruelle,
15:12c'est eux qui auraient dû
15:13être interdits
15:14de manifester ce genre-là.
15:16Et c'est dans toutes ces choses
15:17qu'on voit aujourd'hui
15:17au quotidien
15:18où on voit clairement
15:19peut-être une peur des émeutes,
15:20une peur de la montée
15:21des attentats,
15:22mais moi,
15:23on le dit
15:23et on l'a vu en Iran,
15:24renoncer
15:25ne les empêchera jamais
15:27d'avancer,
15:27au contraire.
15:28On pourrait commencer
15:29par donner la parole
15:30à Mona
15:31et à une personnalité comme elle
15:33sur beaucoup plus d'antelles
15:33parce que je trouve
15:34que son propos
15:35est très intelligible,
15:37très construit,
15:37très cohérent
15:38et décrit des choses
15:39que c'est vrai,
15:40j'en fais l'aveu,
15:41nous ne voyons pas toujours
15:43nous-mêmes
15:43à hauteur d'homme
15:45donc le discours
15:46que vous portez
15:47est déjà,
15:47je trouve en soi
15:48un acte politique
15:48assez fort
15:49dont les politiques
15:51et les gouvernants.
15:52Je ne sais pas
15:52si vous avez des liens
15:53et si vous êtes consulté
15:55parfois en tant qu'experte
15:56ou si on sollicite
15:59votre expertise
15:59pour éventuellement
16:00concevoir
16:01des façons de lutter
16:02au plus haut niveau
16:03au gouvernement.
16:03Est-ce que vous avez
16:04des contacts
16:04avec le ministère intérieur ?
16:05Non, malheureusement,
16:06on n'en a pas.
16:07Avec M. Jean Brun,
16:08on s'est déjà rencontré
16:09parce qu'il était très bien expliqué.
16:11qui va diriger
16:12la commission d'enquête
16:14sur les liens LFI
16:15avec l'Islamis.
16:17Votre combat rappelle
16:18celui aussi
16:19d'Omar Youssef Souleymane
16:20qui a sorti un livre hier
16:23Les complices du mal
16:24que d'ailleurs LFI
16:24a tenté d'interdire.
16:26Je conseille vraiment
16:27son livre
16:28et celui de Nora Bussigny
16:30aussi qui est
16:30un livre
16:32copieusement attaqué.
16:35Omar Youssef Souleymane
16:36qui parle d'ailleurs
16:36de Rima Hassan,
16:37vous parliez
16:37d'urgence palestine.
16:38Je crois que le garde du corps
16:39de Rima Hassan
16:40me semble-t-il
16:41est issu
16:42de l'urgence palestine.
16:43Rima Hassan
16:44qui est repartie
16:45sur sa fameuse
16:46flottie.
16:47Je voulais vous faire écouter
16:48le président Emmanuel Macron
16:50qui a aujourd'hui demandé
16:51aux autorités israéliennes
16:52d'agir dans la légalité
16:54concernant la flottie.
16:55ce n'est pas passé inaperçu.
16:57Écoutez le président français.
16:59Nous demandons
17:00que toutes les règles
17:02soient respectées
17:04et que nos compatriotes
17:05soient protégées
17:07comme il se doit.
17:08Et donc nous suivons
17:09de manière extrêmement étroite
17:11cette situation
17:11avec nos partenaires européens
17:13qui sont concernés
17:14en particulier l'Italie
17:15et l'Espagne.
17:17Nous sommes très attentifs.
17:18Nous demandons
17:18à ce que tous nos compatriotes
17:19qui ont fait ce choix
17:20qui est un choix d'engagement
17:22face à une situation
17:23que nous avons nous-mêmes dénoncée
17:25de la manière la plus officielle
17:26et face à laquelle
17:27nous agissons
17:27et nous voulons continuer d'agir
17:29que nos compatriotes
17:30soient protégés.
17:31Alors c'est vrai
17:31qu'on est toujours
17:32un petit peu mal à l'aise
17:33quand on parle de compatriotes français
17:34qu'on parle de Rima Hassan
17:35qui parle 99% du temps
17:38de la Palestine
17:38Antonin André
17:39mais je sens qu'on ne va pas être d'accord.
17:41C'est bien.
17:41On est quand même obligé
17:42de reconnaître
17:42que parmi ces gens-là
17:43il y a des Français
17:44et quand Emmanuel Macron
17:46tient cette position
17:47c'est aussi pour ne pas
17:49envenimer davantage la situation
17:50c'est pour ne pas jeter
17:52donner le sentiment
17:53que quelle que soit votre opinion
17:55et vos actions militantes
17:56quand vous êtes français
17:57le président
17:58ne vous accorde pas
18:00la même importance
18:01au nom d'une forme d'égalité.
18:03Il est là dans sa fonction
18:04il ne va pas dire aux Israéliens
18:07dont on sait par ailleurs
18:08parfaitement
18:09que les Israéliens
18:10traitent parfaitement bien
18:11ces gens-là
18:11ils ont tous les égards
18:13alors bon je sais
18:13qu'après ils font des longues vidéos
18:14pour se plaindre
18:15qu'ils ont été pris
18:15de leur téléphone portable
18:16qu'ils ont eu très peur
18:17qu'ils jettent à la mer d'ailleurs
18:18Israël les traite bien
18:20les renvoie chez eux
18:20et fait preuve d'une patience
18:22et d'une célérité
18:23à l'endroit qui je crois
18:24ne nécessite pas
18:25genre d'appel
18:26le président le fait juste
18:26pour des questions
18:27d'apaisement
18:28et de ne pas donner
18:29des armes
18:30à ses contempteurs
18:31je serais moins
18:32moins l'audatif
18:35je ne suis pas l'audatif
18:36je décris son intention
18:38oui je ne suis pas certain
18:40en fait que le président
18:42s'occupe de la sécurité
18:44de ses concitoyens
18:45c'est normal
18:46mais quand vous l'entendez bien
18:47c'est une forme d'encouragement
18:49à cette action
18:49il parle d'un engagement
18:51qui correspond à l'action
18:53voulue par les gouvernements
18:54européens etc
18:55donc quelque part
18:56il adoube
18:58cette flottille
18:59qui rappelons-le
19:00est financée
19:00d'après les preuves
19:01que nous ont ramené
19:02l'israélien
19:02par le Hamas
19:03quand même
19:03donc je pense que là
19:05il est allé un peu loin
19:06voyez-vous
19:07oui et puis bon
19:08c'est vrai que ça
19:09Antonin André
19:10c'est vrai que ça arrive
19:11dans une séquence
19:13quand même
19:13où il y a eu
19:13la reconnaissance
19:14de l'état de Palestine
19:15il y a beaucoup de griefs
19:17fait au président français
19:18peut-être qu'il essaie
19:20de chauffer
19:22le chaud et le froid
19:24sans d'ailleurs
19:25qu'on arrive très bien
19:26à suivre sa ligne
19:27c'est ça le sujet
19:28avec lui
19:28en matière de diplomatie
19:29c'est qu'en réalité
19:30la ligne de la France
19:31est un peu illisible
19:32et on ne peut pas dire
19:33qu'il ait contribué
19:33à la clarifier
19:34mon âge infariante
19:35ça vous évoque quoi
19:37justement
19:37c'est cette ligne
19:38d'Emmanuel Macron
19:39qu'on a du mal
19:39à comprendre en ce moment
19:41et qui est très douloureux
19:42d'ailleurs
19:42pour nos concitoyens
19:44juifs
19:45en ce moment
19:46qui subissent
19:48la montée
19:49de l'antislémitisme
19:50l'explosion
19:50depuis le 7 octobre
19:52écoutez
19:53ce que dit
19:54le président
19:54de la république française
19:55ressemble étrangement
19:56au tweet de Khamenei
19:57aujourd'hui
19:58donc déjà
19:58ça s'est dit
20:00qui remerciait
20:01la flottie
20:01pour son action légitime
20:03au vu de la situation
20:04à Gaza
20:04mais si on veut
20:06prendre le sujet
20:07un peu plus sérieusement
20:07ce ne sont pas
20:09des activistes humanitaires
20:11qui sont sur ces flotties
20:12nous on a étudié
20:14quand même
20:14pas mal de cas
20:15dont l'un des personnages
20:18présents
20:18qui a quand même
20:19été scandé
20:20les slogans
20:22des houthis
20:22en présence
20:23du Hezbollah
20:24qui a été à l'enterrement
20:25de Hassan Nasrallah
20:26donc c'est des gens
20:28qui ne sont pas
20:28que des militants
20:29d'ailleurs aujourd'hui
20:30la flottie
20:31a repartagé
20:32le communiqué de presse
20:33du Hamas
20:34donc il ne se cache
20:35même plus
20:36de le faire
20:37donc moi j'aimerais
20:37que le président
20:38par exemple
20:38condamne l'Egypte
20:39parce que finalement
20:40tous ces activistes là
20:41quand ils arrivent en Egypte
20:42ils sont battus
20:43on leur donne des sandwiches
20:45avec des clous à l'intérieur
20:46ils sont emprisonnés
20:46on ne leur lit pas leurs droits
20:47on les jette comme ça
20:48dans la nature
20:49mais là bizarrement
20:50le président de la république
20:51et bien il ne condamne pas
20:52l'action égyptienne
20:54et autre point quand même
20:55très important
20:55je tiens quand même
20:56à rappeler aux gens
20:57qui nous écoutent
20:58qu'un député de la république
20:59s'est rendu au Liban
21:00non pas pour soutenir
21:01le gouvernement légitime au Liban
21:03qui tente par tous les moyens
21:04de désarmer le Hezbollah
21:05et les milices palestiniennes
21:07armées au Liban
21:08mais qu'il s'est rendu
21:09sur la tombe
21:09d'auteur d'attentats
21:10qu'il a rencontré
21:11le FPLP
21:12qui est quand même
21:13une organisation reconnue
21:14comme terroriste
21:14par l'Europe
21:15et donc par la France
21:16on parlait de Thomas Porte
21:17exactement
21:17et qu'il a également
21:19parlé avec
21:20Georges Abdallah
21:22oui
21:22rappelons quand même
21:23ancien militant
21:24responsable de la mort
21:25de diplomates
21:26anciens terroristes
21:27diplomates américains
21:29israéliens
21:30qui a été d'ailleurs loué
21:31par Eric Coquerel
21:32qui a été finalement libéré
21:35et surtout
21:36qui a déclaré
21:36il y a tout juste
21:37une semaine en interview
21:38qu'il félicitait
21:40l'auteur de l'attentat
21:41à New York
21:41qui a coûté la vie
21:42à deux juifs
21:42et qu'il appelait
21:43tous les pro-palestiniens
21:44à travers le monde
21:45à faire la même chose
21:46aux juifs
21:46partout où ils se trouvaient
21:47mais ma langue est fauchée
21:48c'est pas un militant
21:49c'est évidemment un terroriste
21:50présenté comme un militant
21:52il y a une forme de complaisance
21:53en tout cas
21:54de retrait
21:55en France
21:57des politiques
21:58mais aussi
21:59moi je m'interroge
22:00parfois même
22:00sur des poursuites judiciaires
22:02qu'on aurait pu mener
22:02sur les propos tenus
22:03par certains députés LFI
22:05jusqu'à Jean-Luc Mélenchon
22:06lorsqu'au moment du 7 octobre
22:07il faisait des amalgames
22:08assez fumeux
22:09assez douteux
22:10à l'endroit de la présidente
22:11de l'Assemblée Nationale
22:12certaines limites
22:13effectivement sont franchies
22:14sans qu'on ne les relève
22:16suffisamment
22:16ou qu'on ne les souligne suffisamment
22:18Et comment vous l'expliquez ça
22:19en donnant André justement ?
22:21Je rejoins un peu Mona
22:23qui parle d'une forme
22:24de renoncement
22:24peut-être aussi
22:25d'une forme de peur
22:26c'est-à-dire que quand même
22:27il s'est instillé
22:28dans le débat public
22:28et dans le débat politique
22:29à coups d'invectifs
22:30de menaces
22:31l'Assemblée Nationale
22:32aujourd'hui on dirait
22:33un ring de MMA
22:33et on voit des élus
22:35de la République
22:35qui sont menacés de mort
22:37parce qu'ils combattent
22:38politiquement LFI
22:39et tout ça
22:41c'est vrai
22:42finalement
22:43n'est peut-être pas assez
22:45mis en avant
22:45n'est peut-être pas assez combattu
22:47et y compris devant les tribunaux
22:48c'est-à-dire qu'il y a vraiment
22:49un sujet
22:50sur la judiciarisation
22:52de ces délires
22:53Il y aura cette commission d'enquête
22:54effectivement lancée
22:55à l'Assemblée Nationale
22:56Merci infiniment
22:57Mona Jaffarian
22:58d'avoir été avec nous
22:59et puis on se retrouve
23:00avec Georges Fenech
23:01et Antonin André
23:01pour parler politique
23:02dans quelques instants
23:03vous avez quelques petites informations
23:05peut-être
23:05quelques petites informations
23:06Antonin
23:06on va avoir un gouvernement
23:07avant la fin du week-end
23:08manifestement
23:09dimanche
23:09bon à tout de suite
23:10sur Europe 1
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