00:00Alors il ciblait aussi le manque de pluralisme des médias du groupe Bolloré et dans une enquête publiée aujourd'hui,
00:06l'Institut Thomas Morse s'est penché sur le pluralisme et la neutralité au sein des matinales de Radio France.
00:11Et ils ont analysé des centaines d'heures de programmes, des milliers de prises de parole avec à l'aide aussi de l'intelligence artificielle.
00:17Et qu'est-ce que l'étude révèle ? Eh bien elle révèle que la droite est lourdement critiquée tandis que la gauche bénéficie d'un traitement de faveur
00:23comme l'explique Olivier Delagarde dans sa revue de presse. C'était ce matin dans la matinale d'Europe 1.
00:27Pendant tout le mois d'octobre, les antennes m'ont été écoutées H24 et décryptées à l'aide de l'intelligence artificielle.
00:34Si France Info respecte un équilibre de bonne alloi, il n'en est pas de même chez sa grande sœur.
00:39Sur France Inter, 60% des chroniques diffusées en matinales sont clairement identifiées à gauche, 16% seulement à droite.
00:46Mais la palme de l'absence de pluralisme revient à France Culture où là c'est 66% des chroniques qui penchent à gauche contre 6% à droite.
00:56L'intelligence artificielle est également parvenue à établir une note d'hostilité ou de complaisance des entêtes dans Radio France à l'égard des personnalités politiques.
01:06Celui qui est le mieux traité par les journalistes, nous dit la machine, eh bien c'est Raphaël Glucksmann.
01:11A l'inverse, les moins bien traités sont Sébastien Chenu, Rachida Dati, Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon.
01:17J. William Goldnadel, ça conforte ce que vous disiez ?
01:20Oui, ça conforte. Il se trouve, il faut que je vous dise que je suis l'un des avocats de l'Institut.
01:27Nous avons déjà signé pour le premier rapport.
01:31Le Figaro Magazine avait déjà fait l'écho d'un premier rapport il y a, je crois, deux ans.
01:35La situation n'a pas changé, mais il est vrai que, et j'en suis, je vous avoue, étonné,
01:44mais M. Mélenchon est plus maltraité que je ne l'imaginais.
01:53Il est presque aussi maltraité que Marine Le Pen.
01:57Et effectivement, c'est plutôt maintenant, ça suit d'une certaine manière assez servilement,
02:04l'orientation de la gauche, qui, il y a encore deux ans, était pour eux,
02:10et M. Glucksmann compris d'ailleurs, était pour l'union avec la France insoumise,
02:15et puis compte tenu de ces débordements, fait maintenant bande à part.
02:19Il semblerait que l'audiovisuel de service public ait suivi ce cheminement-là.
02:25– Raphaël Staville, quelles conclusions vous en tirez ?
02:28– Non mais c'est terrible d'abord parce que je pensais nuancer les propos de Gilles William
02:32en soulignant le fait que le rapport de l'Institut Thomas More finalement montrait
02:38que les radios du service public étaient moins mélanchonistes
02:45que Gilles William ne pouvait le laisser entendre.
02:48Non mais ce qui est intéressant, mais ce que l'on savait déjà d'une certaine manière,
02:52c'est qu'effectivement il y a un déséquilibre structurel dans le traitement politique
02:57des matinales de Radio France, avec la part belle donnée à la gauche plutôt qu'à la droite,
03:04un sous-traitement des droites et du Rassemblement National
03:09au profit de toute cette idéologie progressiste,
03:13notamment incarnée aujourd'hui par Raphaël Glucksmann.
03:15– Merci à tous les deux d'avoir participé à ce débat,
03:18on se retrouve la semaine prochaine.
03:20J'en profite pour remercier toutes les équipes d'Europe 1,
03:24que ce soit au niveau éditorial, au niveau technique,
03:26et tout particulièrement merci à Julien Brigaud, à Julien Blanc,
03:28à Romy Dipra, à Christophe Infilloc, à Mathieu Prior, à Philippe Battistelli,
03:32à Adrien Bagé et bien sûr à vous Géraldine Amon.
03:36– Merci Clélie.
03:37– Très bon après-midi à vous tous dans un instant,
03:39c'est Ombline Roche pour les enfants d'Europe 1 qui vous accompagnent en musique.
03:42– Il est 13h56, c'était Clélie Mathias sur Europe 1.
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