- il y a 2 jours
Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique, est notre invité à 8h20. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mercredi-26-novembre-2025-9176692
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00:008h24 sur France Inter.
00:03France Inter, Benjamin Duhamel, Florence Paracuelos, la grande matinale.
00:09Dans le grand entretien, nous recevons donc ce matin le ministre de l'économie et des finances.
00:13Vos questions, chers auditeurs, au 01 45 24 7000 et sur l'appli Radio France.
00:19Bonjour Roland Lescure.
00:20Bonjour.
00:21Merci d'être avec nous ce matin dans un moment de grande instabilité politique qui pèse sur l'économie.
00:27On a beaucoup de sujets à aborder avec vous, la plateforme chinoise Chine.
00:32Au tribunal aujourd'hui, la taxe soncière, ce plan qu'on nous annonce pour faire baisser les prix de l'électricité.
00:37Mais d'abord, le budget et cet introuvable compromis.
00:41Hier soir, les sénateurs ont rétabli la réforme des retraites.
00:44Ils vont aujourd'hui voter un budget de la sécurité sociale qui ressemble au texte initial du gouvernement.
00:50Alors au fond, Roland Lescure, les sénateurs, ils font ce que vous auriez voulu.
00:54Vous les remerciez ?
00:55Un détail près, ce n'est pas un petit détail, c'est, vous l'avez dit, la réforme des retraites.
01:00Le gouvernement a souhaité inscrire dans le texte la suspension de la réforme des retraites comme un gage de volonté d'un compromis.
01:07Moi, je suis convaincu que si on doit pouvoir se mettre d'accord sur ce qu'on appelle les comptes de la sécu,
01:14le PLFSS c'est quoi ? C'est les comptes de la sécu.
01:15Si on n'est pas capable de se mettre d'accord sur les comptes de la sécu, ça va être compliqué de se mettre d'accord sur le reste.
01:21Et donc, on a ce qu'on appelle une commission mixte paritaire aujourd'hui où les sénateurs et les députés vont tenter de se mettre d'accord.
01:26J'espère qu'ils vont le faire.
01:27Mais sauf qu'on a deux copies radicalement différentes entre l'Assemblée et le Sénat.
01:30Et si ce n'est pas le cas, la procédure budgétaire est très claire, c'est l'Assemblée qui aura le dernier mot.
01:35Et j'espère bien que ce dernier mot sera positif, qu'on arrivera à voter un budget de la sécu.
01:40Parce que, au fond, d'abord c'est notre quotidien à tous et à toutes.
01:43Et je suis persuadé qu'on est capable de trouver un compromis autour de ça.
01:47Ensuite, il y aura le budget de l'État, ce qu'on appelle le projet de loi de finances.
01:50Mais commençons déjà par nous mettre d'accord sur les comptes de la sécu.
01:53Je suis sûr que c'est possible.
01:55Roland Lescure, ceux qui nous écoutent ce matin sans doute ont du mal à comprendre ce qui se passe autour de ce budget.
01:59puisque Florence le disait, des copies radicalement différentes.
02:02La dernière fois qu'il y a eu un vote à l'Assemblée nationale, une partie du budget de l'État a été rejetée.
02:06404 voix comptent seulement, une voix pour.
02:09Est-ce que ce matin, vous pouvez nous donner un seul argument qui permettrait de laisser à penser
02:13que la France aura un budget voté d'ici au 31 décembre ?
02:16D'abord, il y a eu un vote avant celui auquel vous faites référence sur le projet de loi de financement de la sécu qui a été positif.
02:23Donc, il y a aujourd'hui une majorité de l'Assemblée pour voter un budget de la sécu.
02:27Puis, il y a une large majorité de l'Assemblée pour rejeter un budget qui n'est clairement pas celui dont les députés veulent.
02:33On l'a dit, on l'a redit, dans ce budget, il y avait à peu près tout et n'importe quoi,
02:36notamment en termes de hausse d'impôts votée par les insoumis d'un côté et les reines de l'autre, qui n'avaient aucun sens.
02:42Donc, on sait, on connaît maintenant le budget que l'Assemblée ne veut pas.
02:45Le défi des quatre semaines qui viennent, trois semaines qui viennent, c'est de se mettre d'accord sur un budget dont l'Assemblée veut.
02:53Là aussi, moi, je suis persuadé que c'est possible, dans tous les états du monde, on y arrive.
02:56Ça prend du temps, ça prend des compromis, il faut faire des pas les uns vers les autres.
03:01Vous pensez vraiment à la possibilité que ça se termine sur un vote ?
03:04Mais bien sûr, j'y crois. Pourquoi ? Parce qu'on est dans une négociation.
03:08Quand vous négociez, vous exprimez des convictions.
03:11Mais ensuite, je ne vais pas... Allez, si, je vais le faire. Je vais citer Mao Zedong.
03:15Quand il y a une volonté, il y a un chemin.
03:17Aujourd'hui, moi, je vois qu'il y a une majorité de l'Assemblée nationale qui est prête à faire ses compromis.
03:23On n'a pas l'habitude en France, donc c'est un peu dur.
03:25Ça fait un peu mal, y compris à nous, d'ailleurs.
03:27Le ministre de l'économie et des finances qui cite sur France Inter, Mao Zedong, ça, je pense que ça fait partie du bingo qu'on peut cocher.
03:32Juste sur les scénarios possibles.
03:35Ils sont assez simples.
03:36Soit le budget est voté, s'il ne l'est pas, pour qu'il y ait un budget, soit il y a des ordonnances, soit il y a un 49-3, soit il y a ce qu'on appelle une loi spéciale.
03:43Et de plus en plus, cette hypothèse d'une loi spéciale monte.
03:45Une loi spéciale, ça veut dire reconduire d'une année sur l'autre le budget de cette année.
03:49Vous avez par exemple Bruno Retailleau, le patron des Républicains, qui vous dit, entre un mauvais budget et une loi spéciale, moi, je préfère une loi spéciale.
03:56Est-ce qu'à la fin, ce n'est pas un moindre mal de se dire, on va reconduire d'une année sur l'autre ?
04:01Bon, deux choses là-dessus.
04:02Un, moi, je ne souhaite pas écrire la fin du film avant qu'il soit tourné.
04:05Et on est en train de le tourner.
04:07Mais je vais quand même répondre à votre question.
04:09Je reste persuadé qu'on peut avoir un budget, que ce budget, il ne sera peut-être pas idéal ni pour Bruno Retailleau, ni pour Olivier Faure,
04:15mais ce sera un budget de compromis qui permettra de converger.
04:17La loi spéciale, ce n'est pas la formule magique ou la solution à tous nos problèmes.
04:22Pourquoi ? Parce que vous l'avez dit, la loi spéciale, ça consiste à, en fait, reprolonger le budget de 25 en 26.
04:30Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si on veut financer, par exemple, l'effort de défense, ce n'est pas possible.
04:36On a prévu plus de 6 milliards d'euros pour financer notre effort de défense.
04:40On l'a vu avec Pierre Aski tout à l'heure, on est dans un monde quand même très compliqué.
04:44Ce n'est pas possible.
04:45Les petits colis, vous savez que j'ai beaucoup travaillé, y compris au niveau européen,
04:48pour convaincre le fait que la franchise de taxes sur les petits colis de Chine et d'autres, c'est terminé.
04:53Ça, on l'a voté. On a voté une taxe sur les petits colis.
04:56S'il y a la loi spéciale, il n'y a pas de taxe sur les petits colis.
04:59Donc, la loi spéciale, on l'a connue l'année dernière.
05:02Oui, et au gouvernement, vous nous expliquez que ça allait être épouvantable,
05:05que les cartes vitales allaient arrêter de fonctionner, disait Elisabeth Borne.
05:07Bon, à la fin, l'économie française s'en est remise d'une loi spéciale.
05:09Oui, enfin, ça nous a coûté un peu d'argent au passage, des milliards d'euros.
05:13La loi spéciale s'est reculée pour mieux sauter.
05:14C'est surtout qu'il faut rediscuter de toute façon, il faut bien trouver un accord derrière.
05:17J'allais y venir, merci.
05:18S'est reculée pour mieux sauter, parce que vous prolongez le budget pendant un mois, deux mois, trois mois,
05:23mais in fine, ce budget-là, il ne tient pas un an.
05:27Parce qu'il faut financer des dépenses nouvelles, il faut financer le financement de la dette.
05:31Et donc, il faut reprendre les discussions budgétaires avec un budget forcément dégradé.
05:37Donc, voilà, on a les moyens.
05:39Est-ce que ce serait un danger pour l'économie française qu'il y ait une loi spéciale ?
05:42En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que si on a un budget voté, Sécu et État,
05:47ce sera une bonne nouvelle pour l'économie française.
05:49Parce qu'aujourd'hui, on a des incertitudes politiques qui génèrent des inquiétudes économiques.
05:53Il faut les lever.
05:54La croissance, pour l'instant, elle est bonne.
05:56Il faut que ça reste comme ça.
05:57Alors, ça aussi, c'est le budget, le budget des ménages.
06:00Roland Lescure, le Premier ministre, vous a demandé de plancher sur des scénarios de baisse des prix de l'électricité.
06:05On l'a appris hier soir.
06:07On parle des prix que payent les Français, les entreprises.
06:10De quoi s'agit-il ?
06:12Alors, d'abord, vous savez qu'aujourd'hui, l'électricité en France, c'est 40% moins cher que de l'autre côté du Rhin.
06:16C'est moins cher qu'ailleurs en Europe.
06:18Pourquoi ?
06:19Parce qu'il y a 50 ans, il y a des leaders politiques qui ont décidé de lancer un grand plan d'investissement
06:24dans les centrales nucléaires qui nous permettent aujourd'hui d'avoir l'électricité la plus décarbonée d'Europe
06:29et la moins chère d'Europe.
06:30Donc, la première chose que me demande le Premier ministre, c'est de lui faire des propositions
06:34pour continuer ses engagements.
06:36On appelle ça la programmation pluriannuelle de l'énergie.
06:38C'est un peu technique.
06:39Qu'est-ce que ça veut dire ?
06:40Ça veut dire, quel est le grand plan d'investissement qu'on a envie de faire dans les mois, trimestres, années qui viennent
06:45pour financer des nouveaux réacteurs nucléaires, pour financer des énergies renouvelables ?
06:49Parce que ça, c'est la seule garantie de prix d'électricité faible dans les décennies qui viennent.
06:55Mais ça, Roland Lescure, ça prend du temps.
06:56Là, ce que vous dit Sébastien Lecornu, est-ce qu'il y a, pour ceux qui nous écoutent ce matin,
07:00une perspective à court terme de baisse des prix de l'électricité ?
07:04Ce que me dit le Premier ministre, c'est deux choses.
07:06Un, il faut travailler sur ce grand plan à long terme, c'est la seule manière.
07:08Et deux, il faut éviter les formules magiques.
07:11J'ai vu que le Rassemblement national votait une baisse de la TVA sur l'électricité,
07:15ça coûte une fortune, ça ne sert à rien.
07:17Et donc, de regarder de manière sérieuse des amendements qui aujourd'hui tournent,
07:22il y en a au Sénat, il y en a à l'Assemblée, pour baisser ce qu'on appelle les assises sur l'électricité.
07:26Ce sont des formes de taxes.
07:27Qui sont des formes de taxes, mais je dirais, ça c'est directement l'État qui le prend,
07:31s'il voulait baisser, c'est une baisse de la facture.
07:34Le problème qu'on a, et comme sur toutes les mesures qui sont bonnes à regarder,
07:38c'est comment on finance.
07:39Moi, devant chaque plus, je veux un moins,
07:42et donc il faut qu'on trouve les manières de financer de potentielles baisses de taxes,
07:46de manière à potentiellement baisser les factures d'énergie.
07:49Moi, je le dis depuis le début, je suis un peu le garant du cadre.
07:51On a parlé d'un déficit inférieur à 5%,
07:54je ne fais pas ça pour me faire plaisir.
07:56Je fais ça parce que si on n'est pas en dessous de 5%,
07:58on ne sera pas en dessous de 3% en 2029,
08:00on n'arrivera pas à financer nos priorités stratégiques,
08:03il faut qu'on arrête d'augmenter la dette publique française.
08:06Et donc, vous n'excluz pas de baisser les taxes sur l'électricité ?
08:08Moi, d'abord, quand le Premier ministre me demande de regarder quelque chose,
08:11en général, je le fais.
08:12Et puis, évidemment, il y a des amendements aujourd'hui parlementaires,
08:15vous savez que la discussion parlementaire est plus importante que jamais,
08:18évidemment, on les analyse.
08:19Alors, il y a une autre question au sujet du portefeuille des Français,
08:22c'est la taxe foncière.
08:25Elle doit augmenter pour plus de 7 millions de logements.
08:28Votre collègue ministre, Vincent Jean Brun, hier,
08:31a dit que le gouvernement souhaitait suspendre cette augmentation.
08:33Est-ce que vous pouvez nous dire, ce matin,
08:36qu'il n'y aura pas d'augmentation de la taxe foncière en 2026 ?
08:39Bon, d'abord, il y a beaucoup de bêtises qui ont été dites sur cette mesure,
08:41qui est avant tout une mesure technique.
08:44On actualise les bases, on le fait tous les ans.
08:46Ce qui aboutit à ce qu'elle augmente pour 7 millions de gens.
08:48Ce qui aboutit à ce qu'elle baisse pour certains,
08:49elle augmente pour d'autres.
08:50Et, je le répète, j'espère que tout le monde en est conscient,
08:54la taxe foncière, elle ne vient pas dans ma poche.
08:56Elle est dans la poche des collectivités locales.
08:58Et donc, pour voir la manière dont on fait évoluer cette mesure,
09:01on consulte les collectivités locales.
09:03Elles viennent aujourd'hui à Bercy.
09:04Elles vont nous dire si, stop ou encore,
09:06elles veulent ou elles ne veulent pas.
09:07Et on en tirera les conséquences.
09:09Mais aujourd'hui, ce n'est pas l'État qui cherche à faire les poches des Français.
09:12Il adapte techniquement, comme tous les ans,
09:14une mesure qui va dans les poches, si je puis dire, des collectivités locales,
09:18si elles n'en veulent pas, clairement...
09:20Donc, suspension ?
09:21On va écouter les collectivités locales.
09:23Moi, je ne décide pas à leur place.
09:24Donc, si elles souhaitent la suspente, je pense qu'on les écoutera, oui.
09:28Encore un mot rapidement, Roland Lescure, avant de retrouver Frédéric Ostandard,
09:31sur cette proposition des socialistes au Sénat
09:33qui veulent instaurer un emprunt obligatoire.
09:35C'est une révélation de nos confrères des Echos
09:37pour les 20 000 foyers les plus riches,
09:38ce qui permettrait à l'État de lever 5 à 6 milliards d'euros.
09:42Est-ce que ça, c'est une bonne idée ?
09:43Un emprunt forcé pour les plus aisés ?
09:47Ah, je vous vois lever les sourcils en studio.
09:48Non, mais je laisse les sourcils, pourquoi ?
09:49Parce que, si vous voulez, le ministre des Finances,
09:51quand il se lève le matin, il y a quand même pas mal de problèmes à régler.
09:54Heureusement, il y en a un qui ne lui pose pas de problème.
09:56C'est le financement de la dette.
09:57Je peux vous annoncer qu'on a complété, cette semaine,
10:00le financement de nos dettes publiques pour l'année 2025.
10:022025, plus de 300 milliards d'euros
10:04qui sont passés sur les marchés.
10:07Aujourd'hui, les gens continuent à prêter à la France,
10:09et c'est tant mieux.
10:10Donc, pas besoin d'un emprunt forcé ?
10:11Donc, a priori, pas besoin d'un emprunt qui plus est forcé.
10:15Que les socialistes soient nostalgiques des années Mitterrand,
10:18je le comprends, la dernière fois qu'on a fait ça,
10:20c'était le gouvernement Moroy en 1983.
10:22Qu'on puisse examiner toutes les formes,
10:25allez, je dirais, créatives, innovantes,
10:28de financement de la dette de l'État, pourquoi pas ?
10:29Mais attention, aujourd'hui, je n'ai pas de problème de financement.
10:33Je ne compte pas en avoir l'année prochaine non plus.
10:35Un prêt à tout zéro, ça ne vous intéresse pas ?
10:37Surtout, s'il est forcé, je pense que ça ne donnerait pas forcément
10:39un message très positif.
10:41Donc, plutôt, pas d'emprunt forcé,
10:42voilà, la position du ministre de l'Économie et de la Finance.
10:44Effectivement, pas d'emprunt forcé.
10:45Alors, Roland Lescure, on en vient à Chine,
10:47la plateforme au tribunal à 11h ce matin a signé...
10:51Ah bah oui, on devait prendre un éditeur.
10:53Ah bah écoutez, on va le prendre,
10:54et puis on parle de Chine après.
10:55Alors, on a Frédéric.
10:57Bonjour Frédéric, bienvenue.
10:59J'ai failli vous oublier, pardonnez-moi.
11:01Il n'y a pas de mal.
11:03Bonjour en termes.
11:04Roland Lescure, bonjour.
11:05Bonjour.
11:05Ne pensez-vous pas qu'en renonçant à ses responsabilités,
11:09je pense à l'abandon du 49-3,
11:12et en ayant renoncé à organiser lui-même
11:15des compromis en amont sur un programme,
11:18ne pensez-vous pas que le gouvernement,
11:20en fin de compte, cherche à faire retomber
11:23sur les parlementaires la responsabilité d'un échec
11:27annoncée sur le vote du budget,
11:29en fin de compte, à la responsabilité
11:31de la crise économique que nous vivons,
11:34et qui incombe, bien entendu,
11:35à votre camp et à la gestion,
11:37à votre gestion depuis au moins 7 ans.
11:40Non mais d'abord, merci pour votre question,
11:42parce qu'elle est assez pertinente.
11:43On a changé de méthode.
11:45On est dans une...
11:45Non, non, mais c'est vrai,
11:46parce que ça peut surprendre.
11:48Pendant deux ans,
11:49on déresponsabilisait les parlementaires.
11:51On en disait, votez ce que vous voulez,
11:52de toute façon, c'est nous qui choisissons,
11:53on va vous faire un 49-3,
11:54et puis stop ou encore,
11:56vous décidez si vous maintenez le gouvernement ou pas.
11:58Là, on a inversé la responsabilité.
11:59Et donc, vous avez raison,
12:01on partage la responsabilité d'un budget
12:02avec les parlementaires.
12:04C'est la moindre des choses
12:05dans une démocratie parlementaire.
12:07S'ils ne souhaitent pas faire de compromis,
12:09le Premier ministre a été très clair,
12:11ce sera tant pis pour eux,
12:12et tant pis pour nous.
12:13Ce que dit aussi Frédéric,
12:14c'est est-ce que c'était pas une erreur
12:15de se priver du 49-3 ?
12:16Est-ce que l'idée de se dire
12:17un 49-3, on se met d'accord
12:18avec les socialistes, un compromis,
12:20c'est pas une meilleure idée
12:21pour assumer d'avoir un budget ?
12:22Alors, on nous l'a reproché suffisamment
12:24pendant deux ans et demi.
12:26Madame 49-3, la pauvre Elisabeth Borne,
12:28qui a quand même gouverné la France
12:29pendant deux ans du mieux possible.
12:31L'année dernière, le 49-3 sur le budget.
12:34C'était une demande des socialistes.
12:37Nous, on souhaite continuer
12:39à débattre un budget 149-3.
12:41On y fait gré.
12:42Et on dit, ok, banco, on y va.
12:44Ça complique le débat, c'est vrai.
12:46Mais je pense que ça le rend plus légitime,
12:48plus juste, plus responsable.
12:49Pas de 49-3.
12:50Alors, Roland Lescure, parlons de la plateforme Chine
12:52au tribunal à 11h ce matin,
12:54puisque vous avez assigné cette plateforme
12:56après l'affaire des poupées pédoponnographiques
12:59et des armes vendues
12:59qui étaient en vente sur son site.
13:01Vous demandez une suspension de trois mois
13:02avant une réouverture éventuelle sous condition.
13:06À quoi ça sert cette assignation ?
13:08Est-ce que vous attendez vraiment de la justice
13:10qu'elle suspende la plateforme pendant trois mois ?
13:12Ça sert, j'allais dire, au minimum,
13:13à marquer le coup.
13:13Ils ont dépassé les bornes.
13:14Vous l'avez dit, on a vendu n'importe quoi
13:16sur une plateforme.
13:16Des poupées pédoponnographiques,
13:19des armes interdites.
13:20Ils ont dépassé les bornes.
13:21Et en plus, ils nous ont montré
13:23qu'ils étaient incapables de contrôler
13:25ce qu'on appelle leur place de marque.
13:26Sauf qu'ils ont retiré ce qu'on appelle
13:27la marketplace, c'est-à-dire précisément
13:29ces objets non vestimentaires
13:32qui posaient plus de problème.
13:33Exactement. Ils ont reconnu
13:34qu'ils étaient incapables de contrôler
13:36ce qu'ils vendaient sur leur marché.
13:38Vous imaginez un marché
13:40à Paris ou à Bourgouin-Jailleux
13:42où le vendeur vous dirait
13:44« Écoutez, excusez-moi,
13:45je vous vends des trucs interdits,
13:46mais je ne savais pas,
13:47on me les a mis dans mon camion. »
13:47Donc, il faut quand même
13:48fermer la plateforme.
13:49En tout cas, c'est ce que nous,
13:50on demande, effectivement.
13:51Mais ça sert à quoi
13:52de suspendre trois mois ?
13:53Pourquoi faire ?
13:54Trois mois, le temps qu'ils montrent
13:55qu'ils sont capables de contrôler
13:56ce qu'ils vendent sur cette plateforme.
13:58Aujourd'hui, on fait faute tout bois.
14:01J'ai parlé d'attaques
14:01sur les petits colis,
14:02j'ai parlé du changement
14:03du règlement européen.
14:04Mais la moindre des choses,
14:06c'est que quand on vend
14:07des choses interdites,
14:08on prenne le temps
14:09de s'assurer que ce ne sera plus le cas.
14:11Alors, c'est Chine,
14:11mais pas seulement,
14:12puisqu'on nous informe ce matin
14:13que l'État porte plainte
14:14contre AliExpress et Joom,
14:16deux autres plateformes,
14:18pour le même motif,
14:19la vente de poupées
14:20pédopornographiques.
14:21Bien sûr, ce qu'on a décidé
14:22de faire, au fond,
14:24j'allais dire,
14:24c'est presque idiot à le dire,
14:25mais il faut le dire quand même,
14:26c'est d'appliquer la loi.
14:28Quand vous vendez
14:28des choses interdites,
14:30on demande votre suspension.
14:31C'est le juge qui décidera,
14:32au juge de décider.
14:34Mais le rôle du gouvernement,
14:35c'est quand même d'appliquer la loi.
14:36On l'applique en France,
14:37on l'applique en Europe également,
14:38on a saisi la Commission européenne,
14:40on change la taxation
14:42de ce qu'on appelle les petits colis
14:43pour éviter qu'il y ait
14:43des avantages induits.
14:45Bref, on fait feu de tout bois
14:46pour que ces plateformes
14:48se comportent
14:49comme les autres commerçants.
14:50Juste sur Chine,
14:51Michel-Éloire Leclerc
14:51dit que c'est le bal des aveugles,
14:54il dénonce une forme d'hypocrisie.
14:55Pour ceux qui nous écoutent
14:56et qui peut-être
14:56pensaient faire leurs achats de Noël
14:59sur le site Chine,
15:00vous leur dites,
15:00si jamais la justice décide
15:02de vous suivre,
15:03ça ne sera pas possible.
15:04Et là, je ne parle évidemment pas
15:05des produits comme les poupées
15:06pédopondes en pratique
15:07ou comme les arbres,
15:07je parle du textile.
15:08Pour Noël ou ailleurs,
15:09ce n'est pas terrible.
15:10Non mais, j'entends
15:11l'argument pouvoir d'achat.
15:13Donc, ces plateformes
15:14permettent d'avoir accès
15:15à des produits pas chers
15:17et j'allais dire,
15:18ça fait partie du commerce moderne.
15:21Ça ne peut pas se faire
15:21à n'importe quel prix.
15:23Je pense que vos auditeurs
15:24comprennent que si le prix
15:26à payer pour acheter des t-shirts
15:28à 1 euro pour Noël,
15:29c'est qu'on se retrouve
15:30dans le Far West
15:31où on vend tout et n'importe quoi,
15:33à des ados,
15:34à des jeunes adultes.
15:35Parce que ceux qui vont sur Chine,
15:37c'est plutôt des jeunes.
15:38Mais non, ça...
15:39Non mais, beaucoup...
15:40Oui, mais alors,
15:412 euros sur les petits colis,
15:42pardon, mais ce n'est pas
15:43hyper déçu.
15:44Alors, on a d'abord
15:45mis ça en place
15:45au niveau français.
15:46Si on avait mis plus tout seul,
15:48les petits colis
15:49seraient rentrés par ailleurs.
15:50Mais surtout, moi,
15:50j'ai obtenu qu'au niveau européen,
15:53on accélère,
15:54dès 2026,
15:55une réglementation
15:56qu'on avait prévue en 2028,
15:57qui était d'arrêter
15:58la franchise douanière.
15:59Donc, de pouvoir mettre
16:00une taxe plus importante
16:01en Europe.
16:03Alors...
16:03On agit en français,
16:04on agit en européen.
16:05Roland Lescure,
16:05il y a un autre sujet
16:06de souveraineté
16:07en ce moment
16:08sur lequel vous êtes focalisé,
16:10puisque le géant
16:11de l'e-commerce chinois,
16:13JD.com,
16:14pourrait devenir
16:15le deuxième actionnaire
16:16du groupe Fnac Darty,
16:18qui est le premier vendeur
16:19de livres en France
16:21face aux risques stratégiques,
16:23notamment concernant
16:24les données clients du groupe.
16:25Vous avez activé à Bercy
16:26ce qu'on appelle
16:27la procédure de contrôle
16:29des investissements étrangers
16:30en France.
16:31Le groupe chinois
16:31a dû déposer une demande
16:33d'autorisation préalable.
16:35Est-ce que vous allez
16:36lui accorder
16:38cette entrée au capital
16:39de Fnac Darty ?
16:40Est-ce que la souveraineté française
16:42est en danger dans cette affaire ?
16:44En tout cas,
16:44Fnac,
16:44ce n'est pas un commerçant
16:45comme un autre.
16:46Vous l'avez dit,
16:46c'est des biens culturels.
16:47Et on est très sensibles
16:49en France,
16:49peut-être plus qu'ailleurs,
16:50à cette exception culturelle.
16:52Et donc,
16:52moi,
16:52j'ai échangé
16:53avec le groupe JD,
16:55qui intervient
16:56de manière indirecte
16:57dans Fnac.
16:57ils ont acheté une entreprise
16:58en Allemagne
16:59qui elle-même est actionnaire
17:00de Fnac.
17:01Un,
17:01pour les sensibiliser
17:02au caractère cultural
17:03du commerce en question.
17:06Et deux,
17:06pour poser des conditions.
17:07Ils les ont acceptées.
17:09Ces conditions,
17:09elles sont très simples.
17:10Ils vont rester
17:11un actionnaire
17:12à 20 et quelques pourcents
17:14dormant,
17:15aucun droit de gouvernance,
17:17aucun impact
17:18sur la gestion
17:19de l'entreprise.
17:20En fait,
17:21Fnac.com demain,
17:22ce sera la même chose
17:23que Fnac.com hier.
17:24On passe d'un actionnaire allemand
17:26à un actionnaire chinois
17:26qui n'aura aucun impact
17:27ni sur la gestion
17:28de la gouvernance.
17:29Et ils l'ont bien compris,
17:30en fait.
17:31Autant il y a des plateformes
17:32avec lesquelles on a des débats
17:33parfois un peu conflictuels.
17:35Là,
17:35je reconnais que
17:36on est capable
17:37d'attirer des investisseurs
17:38qui comprennent
17:38ce que c'est que la France.
17:39Donc vous allez leur donner
17:39cette autorisation.
17:40Et qui jouent le jeu.
17:41Et donc s'ils jouent le jeu,
17:42évidemment,
17:43la France serait ouverte
17:44à ceux qui jouent le jeu.
17:45On n'est pas un pays
17:46qui est en train
17:46de se refermer.
17:47C'est pas à n'importe quel prix.
17:54Ce sera examiné
17:54à l'Assemblée nationale
17:55la niche parlementaire
17:56de la France insoumise.
17:57C'est-à-dire une succession
17:58de textes à leur initiative.
18:00Il y aura notamment
18:00une proposition de loi
18:01pour nationaliser
18:02ArcelorMittal en France.
18:03Arcelor qui produit
18:04deux tiers de l'acier français.
18:06Cette nationalisation,
18:06ça coûterait à peu près
18:073 milliards d'euros.
18:09Est-ce que c'est une solution
18:10pour sauver l'acier français
18:12quand on voit
18:13que l'entreprise ArcelorMittal
18:14s'est ces dernières années
18:15progressivement désengagée
18:17d'un certain nombre
18:18de sites industriels ?
18:19Non mais ces 3 milliards d'euros,
18:20c'est surtout
18:20un énorme écran de fumée.
18:23Pour garder une aciérie
18:24en France et en Europe,
18:25d'abord,
18:26un, il faut se protéger
18:26contre les invasions de produits,
18:28en l'occurrence venant de Chine,
18:30qui sont du véritable dumping.
18:33Nous, on a obtenu
18:33que la Commission lance une enquête
18:35et augmente
18:36les tarifs douaniers sur l'acier.
18:38Ça, c'est bien.
18:39Deux, il faut que l'acier
18:40se décarbone.
18:42Ces 2 milliards d'investissements,
18:43qui va payer ça ?
18:44C'est encore l'État français ?
18:46Donc on va faire un chèque
18:47de 3 milliards
18:47qui ne changera rien
18:49à la compétitivité
18:50de l'acier européen.
18:51On va remettre
18:512 milliards pour décarboner.
18:53Tout ça,
18:55sans changer
18:55quoi que ce soit
18:56à ce qui se passe aujourd'hui
18:57et au défi majeur
18:58de l'acier.
18:59C'est un écran de fumée.
19:00Pardon Roland Lescure,
19:01mais quand on regarde
19:01d'autres exemples européens,
19:03vous avez en Grande-Bretagne
19:04des hauts fourneaux
19:05qui ont été
19:05mis sous tutelle par l'État.
19:07Il s'est passé la même chose
19:08en Italie,
19:09il y a un an.
19:09En Italie,
19:09ce n'est pas exactement
19:10un gouvernement communiste
19:11puisque c'est le gouvernement
19:12de Georgia Meloni
19:12qui a décidé de mettre
19:14sous tutelle
19:14le site de Tarente,
19:15qui est d'ailleurs aussi
19:16la propriété d'ArcelorMittal.
19:17Quand vous avez
19:17des exemples comme ça
19:18autour de vous,
19:19il n'y a qu'en France
19:20que ce n'est pas possible
19:20de prendre le contrôle
19:23d'acierie
19:24pour protéger
19:24l'acier français.
19:25Je vous rappelle quand même
19:25que c'est le gouvernement
19:26Edouard Philippe
19:27qui avait nationalisé
19:28les chantiers
19:28de l'Atlantique.
19:30Non, aujourd'hui,
19:31le problème,
19:31ce n'est pas un problème
19:32de capital,
19:33c'est un problème
19:33de compétitivité.
19:35Ce n'est pas parce que
19:35l'État va faire un chèque
19:36de 3 milliards
19:37qui en passant
19:37faudra financer quelque part
19:39qu'on va changer
19:40à la compétitivité.
19:41Aujourd'hui,
19:42on a un aciériste global
19:43qui reste investi en France,
19:44qui souhaite décarboner
19:45ses fours,
19:46qu'on accompagne
19:46dans cet effort.
19:48J'allais dire,
19:49c'est très bien.
19:50Continuons.
19:51Moi, je préfère
19:51effectivement des aciéris
19:53compétitives à l'international
19:55plutôt que des aciéris
19:56nationalisées
19:56qu'on va éteindre
19:57petit à petit
19:58parce qu'on n'aura pas
19:58les moyens
19:59d'investir dans leur avenir.
20:01C'est un vrai...
20:02En fait,
20:03c'est un vrai schisme
20:04de fond
20:04avec la France insoumise.
20:06On n'est pas d'accord
20:07sur la manière
20:07de gérer l'économie
20:09et ça,
20:09je l'assume totalement.
20:10Puisqu'on parle industrie,
20:11on a une question
20:12de Pierrick à Lyon.
20:13Bonjour, Pierrick.
20:14Bienvenue.
20:15Vous avez une question
20:15à poser
20:16sur une des grandes filières
20:18de l'industrie française.
20:20Oui,
20:20bonjour,
20:21la grande matinale
20:22et bonjour,
20:22monsieur Roland.
20:23Bonjour.
20:23Je voulais vous interroger
20:25sur l'avenir
20:26de la filière
20:27hydrogène automobile.
20:29En juillet,
20:30Stellantis a avancé
20:31l'arrêt brutal
20:32de ses projets hydrogènes.
20:34Descends,
20:34dans une grande incertitude,
20:36l'entreprise Saint-Dieu
20:37qui fabrique des piles
20:38à hydrogène
20:39à Lyon
20:40qui a construit
20:41une gigafactory
20:42pour subvenir
20:45aux commandes
20:46de ce grand constructeur automobile.
20:50Et donc,
20:50suite à l'arrêt
20:51de ce programme,
20:53cette nouvelle
20:54laisse dans une grande incertitude
20:55les 530 employés
20:56de l'entreprise.
20:57Et je voulais vous interroger
20:58sur la position
21:00de l'État français
21:01et qu'est-ce que vous comptez faire
21:02pour assurer
21:02la souveraineté
21:03industrielle
21:04de la France
21:06et de la filière hydrogène
21:08dans un contexte
21:10que je vous rappelais
21:12qui est assez compliqué
21:13pour l'automobile.
21:14Merci Pierrick.
21:15Alors, merci Pierrick.
21:16D'abord,
21:16un sur Symbion,
21:17on travaille avec les actionnaires
21:18pour s'assurer
21:19qu'on assure
21:19la pérennité du site.
21:21On y reviendra,
21:21j'espère,
21:22très bientôt.
21:23Mais plus généralement
21:23sur l'hydrogène,
21:25vous avez raison,
21:26il y avait un peu
21:26un mirage
21:27qui semble s'estomper
21:28et donc il faut se focaliser
21:29sur ce qui marche
21:30dans l'hydrogène.
21:31Ce qui marche dans l'hydrogène,
21:32c'est ce qu'on appelle
21:32la mobilité lourde,
21:33les camions,
21:34les trains,
21:35c'est l'industrie.
21:37On parlait d'ArcelorMittal
21:38tout à l'heure,
21:38on a les moyens
21:40de remplacer le charbon
21:41qui permet de faire
21:42de l'acier
21:43par de l'hydrogène.
21:44Et non pas la voiture.
21:45Il faut investir.
21:46La voiture à hydrogène,
21:47si vous voulez,
21:47déjà, moi je veux
21:48qu'on continue
21:48à soutenir la voiture électrique
21:50et je peux vous l'annoncer,
21:52on prolonge
21:53le bonus automobile
21:54l'année prochaine,
21:55il sera même augmenté.
21:56Si vous achetez
21:56un véhicule électrique
21:57fait en France,
21:58fait en Europe,
21:59vous avez jusqu'à
21:595700 euros de primes.
22:01Ça, il faut continuer
22:02à le faire.
22:02C'est une annonce ce matin,
22:03vous augmentez le bonus
22:05pour les voitures électriques.
22:05Le bonus électrique,
22:06il est maintenu en 2026,
22:07il est même augmenté
22:09jusqu'à 5700 euros,
22:11donc un peu plus
22:11de 1000 euros par véhicule,
22:12ça dépend de votre revenu.
22:14Donc je ne vais pas rentrer
22:14dans le détail des paramètres.
22:16Mais aujourd'hui,
22:17le véhicule électrique
22:17le plus vendu en France,
22:18c'est une Renault 5
22:19faite à douai.
22:20Soyons-en fiers
22:21et continuons à accompagner
22:23ce qu'on appelle
22:23l'électrification des usages
22:25de manière à ce qu'on continue
22:26à investir dans l'électricité
22:28décarbonée,
22:29pas chère
22:29et faite en France.
22:30Roland Lescure,
22:31juste avant de vous poser
22:31une question sur le service militaire
22:32puisque nos auditeurs
22:34connaissent bien
22:34Mao Tse-tung et autres,
22:35ils nous font remarquer
22:36et ils ont raison
22:36que quand il y a une volonté,
22:37il y a un chemin.
22:38Ce n'est pas Mao Tse-tung
22:39mais c'est...
22:40Alors Olivier nous dit
22:41Lénine
22:42et Hubert nous dit
22:43qu'en fait c'est une situation
22:44qui est attribue à tort
22:45à Lénine
22:46mais qu'en fait
22:46on la doit
22:47à William Aslitt.
22:48Voilà,
22:48il y a un chemin,
22:53une question sur le service militaire
22:54puisque Emmanuel Macron
22:55demain devrait annoncer
22:57un service militaire volontaire
22:59avec un dispositif
23:00qui devrait monter en puissance
23:0110 000 personnes d'abord
23:0250 000 par an.
23:04Combien ça va coûter ?
23:05Ça dépend du chemin
23:07que vous mentionnez
23:08donc là il y aura
23:09un chemin et une volonté.
23:11Mais moi j'ai fait
23:11le service militaire
23:12en 1987,
23:14ça ne me rajeunit pas.
23:15On est dans un exercice
23:16totalement différent là.
23:18On souhaite que des gens
23:19qui sont dans la société civile
23:20qui ont pour certains
23:21d'entre eux
23:22des compétences réelles
23:23en technologie,
23:24en intelligence artificielle
23:26ou peut-être en mécanique
23:27puissent contribuer
23:28au développement
23:28de notre armée,
23:29puissent s'impliquer
23:30de manière temporaire
23:31et volontaire,
23:32c'est important
23:33dans le développement
23:33de notre armée,
23:34pour à la fois
23:35qu'on fasse nation
23:36et qu'on soit en lien
23:37avec notre armée
23:38et puis qu'on continue
23:39à développer je dirais
23:40une armée compétitive,
23:43forte et capable
23:44de faire face
23:45aux défis d'aujourd'hui.
23:46Ils sont énormes.
23:46Les coûts estimés
23:46ça pourrait être
23:47jusqu'à 2 milliards d'euros par an.
23:48On parlait il y a quelques instants
23:49de la possibilité
23:50de nationaliser
23:51ArcelorMittal,
23:51c'est-à-dire 3 milliards d'euros.
23:52Est-ce qu'on a les moyens
23:53de dépenser jusqu'à 2 milliards d'euros par an
23:55pour mettre en place
23:56un service militaire volontaire ?
23:57En tout cas,
23:58ce dont je suis convaincu
23:59c'est qu'il faut qu'on choisisse
24:00nos priorités
24:00et qu'aujourd'hui
24:01la priorité,
24:02une des priorités importantes
24:03en tout cas,
24:04c'est la défense nationale.
24:05On est face à un monde géopolitique
24:07complètement bouleversé,
24:08on a un vrai risque
24:09aux portes de l'Europe
24:10avec la Russie
24:11qui a envahi l'Ukraine.
24:12Il faut qu'on soit fort.
24:13C'est aussi un sujet économique,
24:15c'est aussi un projet
24:16de développement
24:16de notre industrie
24:17de défense,
24:18mais c'est avant tout
24:19un enjeu de souveraineté
24:20et de protection.
24:21On est là,
24:21c'est le rôle majeur de l'État
24:23pour protéger
24:24nos concitoyens.
24:25Merci,
24:26merci Roland Lescure,
24:27ministre de l'Economie
24:28et des Finances.
24:30Je trouverai une citation
24:31de Maud Sétoum.
24:31Votre père était journaliste
24:32à l'Humanité.
24:33C'est vrai,
24:33c'est vrai.
24:34Le pauvre,
24:34s'il savait,
24:35je ne pense pas
24:36qu'il serait très fier
24:36de son fils.
24:37Merci,
24:38merci monsieur le ministre.
24:39Merci à vous.
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