- il y a 3 semaines
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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, mon invité à plusieurs cascates.
00:06Il est le fondateur de l'Union des droites pour la République, député des Alpes-Maritimes,
00:11candidat au municipal à Nice dans un duel fratricide avec Christian Estrosi.
00:15Il est également à l'origine de la commission d'enquête parlementaire sur l'audiovisuel public.
00:19On va évidemment en parler. Bonjour et bienvenue Éric Ciotti.
00:21Bonjour, merci de votre invitation.
00:24Nous aurions tort d'être faibles, a affirmé Emmanuel Macron sur la menace russe grandissant,
00:29tout en précisant qu'on n'en verra pas nos jeunes en Ukraine.
00:32Est-ce que le Président a raison, Éric Ciotti, d'insister sur cette menace pour prévenir ?
00:36Ou alors pensez-vous que c'est une tentative de diversion, comme le pensent certains ?
00:40Naturellement, il ne faut pas être faible, jamais dans aucun domaine et bien sûr au plan international.
00:46Mais justement, le Président de la République a bâti une nation très faible aujourd'hui.
00:51Alors oui, il faut se préparer à toutes les échéances, il faut y faire face, il faut se réarmer,
00:56il faut se réarmer militairement, il faut des moyens supplémentaires pour se préparer à toutes les éventualités.
01:04Il le faut au plan international, il le faut au plan national aussi.
01:06On va en parler.
01:07Parce qu'on ne peut pas bander les muscles au plan international et exprimer une telle faiblesse dans notre nation,
01:13ce qui nous enlève toute crédibilité internationale.
01:16Qui écoute la France aujourd'hui dans le théâtre international ?
01:20Nous sommes devenus tellement peu crédibles du fait de la politique d'effacement d'Emmanuel Macron.
01:26Dans ce théâtre, justement, Éric Souty, le Président français a tempéré l'optimisme américain pour arriver à la paix en Ukraine,
01:32affirmant qu'un seul pays, un seul, ne veut pas la paix, c'est la Russie. Il a tort ?
01:36Moi, je souhaite que la paix apparaisse dans ce conflit terrifiant qui a fait des centaines de milliers de morts, de part et d'autre.
01:44Donc, je souhaite la paix sincèrement.
01:46Il ne l'a pas.
01:47Un des acteurs essentiels de la paix, c'est naturellement les États-Unis. Il y a deux belligérants, l'Ukraine et la Russie.
01:54Et il y a un acteur qui peut entretenir ou se retirer de ce conflit. Si les États-Unis se retirent, soyons clairs, la Russie avancera sans limite.
02:05Donc, j'appelle à la raison, j'appelle à la paix et je m'interroge quelquefois. Est-ce qu'Emmanuel Macron veut réellement la paix ?
02:14Ou est-ce que, quelque part, le fait que le conflit perdure, cela l'arrange un peu pour d'autres raisons ?
02:20Il faut être parti de ceux qui estiment que, pour masquer les troubles intérieurs, ils seraient capables d'enclencher un conflit.
02:26C'est une question légitime. C'est une question légitime. On a l'impression qu'il se complète quand même dans cette posture,
02:32plutôt que d'aller vers des solutions qui prônent et qui établissent la paix. Ce que, personnellement, je souhaite.
02:40Parlons de la guerre aussi intérieure contre le narcotrafic. Éric Ciotti, une guerre déclarée,
02:45alors que l'affaire de la permission de sortie du narcotrafiquant Waïd Ben Faïza a fait grand bruit.
02:50Et on a appris que sa mère a été placée en garde à vue pour trafic de stupéfiants.
02:55De quoi, selon vous, cette affaire est-elle le révélateur ?
02:57D'une extraordinaire naïveté de notre système politique, pénal, judiciaire, on marche sur la tête.
03:07On a Garde des Sceaux qui fait de la communication pendant des mois,
03:11en disant qu'il va mettre en place une prison hermétique dont personne sortira,
03:17ou les personnes incarcérées.
03:19C'est la décision d'un juge.
03:20C'est la décision d'un juge, mais c'est la faillite d'un système.
03:23Mais ça veut bien dire que M. Darmanin ne fait que de la communication,
03:27qu'il ne maîtrise pas ce qu'il dit, qu'il n'a pas les moyens de sa communication.
03:32Et c'est ce que je reproche à la politique.
03:33On parle, mais on n'agit pas.
03:36Et aujourd'hui, la principale menace qui pèse sur notre démocratie,
03:41avec l'islamisme, pour moi il y a deux menaces majeures,
03:44c'est l'islamisme, on y reviendra peut-être,
03:46et c'est le narcotrafic, le narcotrafic qui monte,
03:50c'est peut-être aujourd'hui 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires,
03:52on ne sait pas, on dit 6, sans doute 10,
03:55c'est peut-être 200 000 personnes qui sont impliquées,
03:58je dirais presque professionnellement, dans le trafic de drogue.
04:02C'est terrifiant.
04:02Dans ma ville, il y a eu plus d'une dizaine de morts,
04:06de victimes, dont des enfants l'année dernière,
04:08dans le quartier des Moulins.
04:10C'est terrifiant ce qui se passe.
04:12Ce qui s'est passé à Marseille, avec cette pression,
04:14sur ce jeune qui a été assassiné
04:18parce que son frère avait émis une voie contre le narcotrafic,
04:22il faut que la République se dresse contre le narcotrafic.
04:26On disait que la République ne cèdera pas.
04:28Ce n'est pas ce pouvoir faible, oui.
04:29Est-ce qu'on a les moyens de ce sursaut ?
04:31Il faut les avoir, bien sûr, on ne s'en donne absolument pas les moyens aujourd'hui.
04:36Il faudrait une guerre sans limite,
04:38il faut un quoi qu'il en coûte sécuritaire.
04:41Vous savez, on n'a jamais autant affaibli les filières d'investigation.
04:44Du fait de la réforme de M. Darmanin,
04:47qui a décapité la police judiciaire.
04:49La police judiciaire, c'est l'élite de la police.
04:52Ce sont nos meilleurs enquêteurs, peut-être les meilleurs au monde.
04:54Ils sont capables de traquer tous les criminels n'importe où.
04:58On a décapité la police judiciaire.
05:01C'est M. Darmanin qui l'a fait.
05:03Et aujourd'hui, on a subi le prix.
05:06Donc, il faut plus d'enquêteurs.
05:08Il faut des moyens, y compris financiers,
05:10pour recruter des enquêteurs.
05:11Donc, un état d'urgence sécuritaire.
05:13Il faut taper les consommateurs, je l'ai dit à votre micro plusieurs fois.
05:16Les grands bourgeois aussi, comme l'a dit Emmanuel Macron ?
05:17Absolument.
05:18Les noms des personnes qui ont des amendes doivent être publiés.
05:22On doit multiplier par cinq les amendes.
05:24On doit mobiliser les services de renseignement
05:26pour traquer aussi les pays producteurs,
05:29parce qu'il y a des pays producteurs qui doivent être combattus,
05:32qu'on doit mettre au banc de la communauté internationale.
05:36C'est tout cela qu'il faut faire, reprendre le terrain et le garder.
05:40D'ailleurs, c'est le même combat face à l'islamisme qui est prôné.
05:46La guerre contre l'islamisme, dont les chrétiens sont les premières victimes,
05:50c'est ce que révèle une note de la DGSI.
05:52Dans le monde, et aussi en Europe et en France.
05:55Alors, en France, plus singulièrement, Eric Sotier,
05:57la droite sénatoriale a proposé différentes mesures.
06:00Des mesures qui rejoignent ce qu'a dit Laurent Wauquiez,
06:02sur sa proposition de loi pour interdire le voile aux mineurs.
06:07J'imagine que sur le fond, vous êtes d'accord avec vos anciens amis.
06:10Ce sont vos propositions également.
06:12J'ai déposé moi-même ces propositions depuis des années.
06:17Nous les avions déposées ensemble, d'ailleurs.
06:19Et je crois que là-dessus, tout le monde est d'accord.
06:22Sauf les macronistes, qui s'y sont toujours résolument opposés.
06:27Je me rappelle un débat en pleine nuit à l'Assemblée nationale.
06:32C'était la loi sur l'école, juste après 2017,
06:36où M. Blanquer voulait soutenir un de mes amendements
06:39qui interdisait le voile dans les sorties scolaires.
06:42Et c'est M. Macron lui-même, après deux heures d'interruption de séance,
06:46qui a donné la ligne.
06:48C'est-à-dire, on ne bouge pas.
06:50Et c'est ce qui s'est passé depuis huit ans.
06:53On n'a rien fait de concret.
06:54Attendez, ce sont des compromissions face à l'islamisme,
06:58de la part de la Macronie ?
06:59Ce sont des compromissions, bien sûr.
07:01Mais ce que je dis à LR, j'ai lu ce rapport qui est intéressant,
07:05qui reprend ce qu'on a...
07:05Vous avez entendu Jacqueline Eustache-Bregnot ce matin sur Europe 1.
07:08C'est courageuse.
07:09C'est ce qu'on a toujours dit, depuis des années.
07:12C'est ce que le RN dit aussi, depuis peut-être encore plus longtemps.
07:15C'est ce que nous disons ensemble.
07:18Mais pourquoi alors LR est aujourd'hui alliée à la Macronie,
07:23qui est le symbole de cette impuissance,
07:26sur ce sujet comme sur tant d'autres ?
07:28Une question aussi.
07:29Le Éric Ciotti à Paris, ce qu'il dit ce matin,
07:32et le Éric Ciotti à Nice par rapport au Mosquée radicale,
07:35c'est le même homme ?
07:35Naturellement, je crois que vous me connaissez.
07:38J'ai toujours veillé à être cohérent,
07:41cohérent sur les idées.
07:43Je n'ai jamais changé.
07:44Je suis un homme de droite.
07:45Je suis un républicain qui veut défendre
07:48les principes essentiels de notre nation
07:51et combattre cet islamisme qui est dangereux.
07:54Et je le suis sur tous les territoires de la République.
07:56Et y compris à Nice, où l'élection municipale,
07:59vraiment à Nice, a déjà démarré.
08:00Ici même, il y a quelques jours,
08:02votre adversaire et actuel maire de Nice,
08:05Christian Estrosi, a affirmé qu'il n'était pas Macroniste.
08:07Il ne sait même pas ce que c'est que le macronisme.
08:09Ça fait partie de ses personnalités,
08:12on va dire, aux convictions fluctuantes.
08:15Bien sûr que M. Estrosi a été le premier des macronistes,
08:19j'en parlais encore hier soir avec François Fillon,
08:21qui me rappelait la trahison de Christian Estrosi
08:24dans sa campagne en 2017.
08:26Bon, la mémoire politique s'efface,
08:29mais il a même soutenu,
08:31avant l'élection présidentielle, Emmanuel Macron.
08:33Ce n'est pas honteux qu'il assume.
08:36Et aujourd'hui, quand Emmanuel Macron
08:38atteint des proportions abyssales dans les sondages,
08:43il ne le connaît plus.
08:44Ce n'est pas ma conception.
08:45Il est devenu le chat noir, Emmanuel Macron,
08:47dont personne ne veut plus se réclamer.
08:48Ce n'est pas ma conception de l'honneur en politique.
08:50Moi, j'ai toujours combattu le président de la République,
08:52je n'ai jamais voté pour lui.
08:53Vous reconnaissez que vous avez changé de crèmerie ?
08:56Non, je n'ai pas changé de...
08:58Je ne suis pas ORN.
08:59Je préside le dernier parti du général de Gaulle, l'UDR.
09:04C'est LR qui a changé.
09:06C'est LR qui a rejoint la Macronie.
09:08C'est M. Bertrand qui a appelé à voter communiste.
09:11C'est M. Wauquiez qui a voulu faire des accords avec LFI
09:14aux élections législatives.
09:16C'est ce front républicain ridicule.
09:18Moi, j'ai voulu une alliance à droite,
09:21dans l'indépendance de ma famille politique.
09:23Si on m'avait suivi l'année dernière,
09:25vous pensez que le pays ne se porterait pas mieux aujourd'hui ?
09:28Si Jordan Bardella était Premier ministre,
09:30si nous étions au gouvernement,
09:32s'il y avait dans cette majorité des députés LR
09:34qui ne seraient pas compromis,
09:36alors que comme ils le sont aujourd'hui avec la Macronie
09:38et avec le Parti Socialiste,
09:41moi, mes convictions, elles sont restées les mêmes.
09:43Et vous faites une différence entre certains à droite,
09:46en tous les cas,
09:46puisque tout le monde, semble-t-il,
09:48n'est pas coupable de compromission avec les macronistes,
09:50puisque pour M. Lysnard, vous faites une exception
09:52et vous le soutenez pour les municipales à Cannes,
09:56alors qu'il y aura certainement un candidat RN face à lui.
09:58Est-ce cohérent ?
09:59Je ne sais pas si on aura un candidat RN.
10:01Ce n'est pas...
10:02Mais en tout cas, David Lysnard
10:04siège avec moi au département des Alpes-Maritimes.
10:08Il a été mon vice-président.
10:10On a une amitié.
10:11Il a des propos, je ne les partage pas tous.
10:15Je l'invite d'ailleurs à rejoindre cette alliance,
10:18parce qu'un moment, il faut mettre ses actes
10:20en cohérence avec ses idées.
10:22Mais vous le soutenez, localement.
10:23Il faut abolir les frontières.
10:25Je le soutiens pour sa candidature à la mairie de Cannes,
10:28comme je soutiens le maire d'Antibes,
10:30Jean Léonetti,
10:30ou le maire de Grasse, Jérôme Viau.
10:32On a une majorité départementale
10:34qui, là aussi, est ouverte,
10:37qui a démontré qu'on pouvait travailler.
10:39Et il y a des UDR, il y a des divers-droites,
10:41il y a des UDI, il y a des LR
10:44derrière une majorité départementale.
10:46Je vous interroge sur David Dissnard,
10:47parce qu'il y a une gémélité, quand même,
10:50de vos propositions économiques.
10:51Et là, nous arrivons également à ce qu'a pointé hier le Premier ministre,
10:54et je voudrais que vous y répondiez,
10:56Eric Ciotti, Sébastien Lecornu,
10:57qui a dénoncé votre, dit-il, double discours
11:00pour caresser dans le sens du poil les patrons,
11:02probablement si vous, le RN,
11:04est digne avec ses grands patrons,
11:06tout en adoubant dans la journée
11:07à l'Assemblée les 35 milliards d'euros
11:09d'impôts supplémentaires du RN.
11:10Il s'agit d'une fake news.
11:12Alors, je ne vais pas reprendre les propos
11:14du président de la République.
11:16Non, c'est faux.
11:17Aucun impôt n'a augmenté.
11:19C'est totalement faux.
11:20Le RN, moi, personnellement, l'UDR,
11:23les députés de mon groupe,
11:24n'ont voté aucune augmentation d'impôts.
11:28Monsieur Lecornu nous dit,
11:29vous n'avez pas déposé vos amendements.
11:31La belle fable,
11:32le budget n'est pas allé au bout,
11:34il n'y a pas le volet dépenses.
11:35Donc nous, nous avons 120 milliards
11:37de réduction de dépenses.
11:39Mais pour déposer des amendements,
11:41encore faut-il qu'il y ait un débat.
11:43Quant au RN,
11:44je le dis très clairement,
11:45c'est un mensonge absolu.
11:48Le RN a défendu 52 milliards
11:51de baisses d'impôts
11:53et 50 milliards de baisses
11:55des dépenses,
11:56qu'on n'a pas eu le temps encore
11:57d'examiner.
11:57Monsieur Chuty, sur les multinationales,
11:59il y a des impôts supplémentaires.
12:00Vous n'êtes pas d'accord ?
12:01Non, ce ne sont pas...
12:03Là aussi, arrêtons les contre-vérités.
12:05Ce n'est pas une augmentation.
12:06Pourquoi vous les diffusez vous-même ?
12:09Participant à cette politique
12:11qui est une politique
12:12de désinformation.
12:14Sur les multinationales,
12:15de quoi s'agit-il ?
12:16Il s'agit quelque part
12:17d'une fraude fiscale,
12:19d'une optimisation.
12:20Les entreprises françaises...
12:21Pas la même chose.
12:22Les petites entreprises françaises
12:25ne sont pas soumises
12:27à la même fiscalité.
12:28De quoi parlons-nous ?
12:29De multinationales
12:30qui ont un chiffre d'affaires
12:32en France,
12:33qui travaillent en France
12:35et qui vont payer
12:36leurs impôts
12:37à Dublin,
12:38en Irlande,
12:39pour ne pas les payer
12:40en France.
12:41Et donc, nous perdons.
12:42Nous perdons 26 milliards...
12:44La question n'est pas
12:44la légitimité
12:45d'une augmentation d'impôts.
12:46Nous perdons 26 milliards d'impôts.
12:46Est-ce qu'il y a eu
12:47des impôts en plus
12:48pour les multinationales ?
12:49Ce n'est pas une augmentation
12:49d'impôts pour les multinationales.
12:51Vous ne souhaitez pas
12:52que Facebook
12:52ou Amazon
12:54ou McDonald's
12:56payent les impôts
12:56en France
12:57plutôt qu'à Dublin ?
12:58Je interroge au final
12:59s'il y a une augmentation
13:00ou pas.
13:00Je pense que c'est préférable.
13:01Ils ont des recettes
13:03en France.
13:04Il est normal,
13:05comme les petites entreprises
13:06françaises,
13:07parce qu'elles ne sont pas
13:08soumises
13:08à la même fiscalité
13:10compte tenu
13:11de certains accords fiscaux.
13:12Alors,
13:13c'est un appel
13:14au débat
13:15à cet amendement.
13:16Notamment,
13:17il faut que ces mesures
13:18soient partagées
13:19par toute l'Union européenne.
13:21Mais je crois
13:21que c'est sain.
13:22On perd aujourd'hui
13:23beaucoup de recettes
13:24qui pourraient être
13:26gagnées en France.
13:26Donc, M. Lecornu
13:28hier a menti
13:29sciemment.
13:30devant la représentation nationale.
13:31Et M. Lecornu,
13:32aujourd'hui,
13:32qu'est-ce qu'il fait ?
13:33Il fait un théâtre d'ombre
13:34à l'Assemblée nationale.
13:36Tout se joue
13:37dans les coulisses.
13:38C'est M. Olivier Faure
13:39qui décide le budget.
13:41C'est M. Hollande
13:43qui donne les commandes.
13:45Aujourd'hui,
13:46ce gouvernement
13:46ne dirige rien.
13:49C'est le Parti Socialiste
13:50qui dirige,
13:50vous le verrez.
13:51Il n'y aura pas
13:52de budget voté.
13:53Et au final,
13:54il y aura une négociation
13:55en janvier
13:56avec le Parti Socialiste.
13:58C'est ça qui se joue
14:00en coulisses.
14:01C'est ça que je veux
14:01dénoncer.
14:02Et c'est ça qui est contraire
14:04à l'intérêt du pays.
14:05Le RN,
14:06quand ils font un amendement
14:08pour diminuer la TVA,
14:09on baisse les impôts.
14:10Quand nous,
14:11nous protégeons
14:11les retraités
14:12de l'augmentation
14:13de 10%,
14:15on protège
14:16le pouvoir d'achat.
14:17quand on demande
14:18la baisse
14:18de 5 milliards d'euros,
14:20quand on baisse
14:20de 5 milliards d'euros
14:22la taxe sur les salaires
14:23qui est une taxe stupide
14:25pour les entreprises,
14:26qui la remet ?
14:27Permettez.
14:27C'est M. Le Bon.
14:28Je voudrais vous poser
14:28la question sur une autre...
14:29C'est un sujet essentiel
14:30parce qu'il y a eu
14:31tellement de mensonges
14:31là-dessus.
14:32Il faut remettre,
14:33je dirais,
14:34l'église au cœur du village.
14:35La commission d'enquête
14:36sur l'audiovisuel public
14:37a donc démarré hier
14:38ses travaux.
14:38Vous en êtes l'instigateur.
14:40C'est assez inédit.
14:41C'est une cinquantaine
14:41d'auditions qui sont programmées.
14:4313 semaines.
14:44Vous avez cité
14:45il y a quelques instants
14:46François Hollande.
14:46Il sera parmi
14:47les personnes auditionnées.
14:49Il y aura des producteurs
14:50influents.
14:51Il y aura des journalistes
14:52comme Léa Salamé,
14:54Patrick Cohen,
14:55Thomas Legrand.
14:56Hier, c'était le patron
14:57de l'Arcom.
14:58Tout d'abord,
14:59qu'est-ce que vous espérez savoir ?
15:01Qu'est-ce que vous comptez savoir
15:02que vous ne sachiez déjà ?
15:04D'abord,
15:05nous voulons savoir
15:05comment utiliser
15:06l'argent public.
15:07L'audiovisuel public,
15:09aujourd'hui,
15:10c'est 4 milliards d'euros
15:11de budget.
15:13C'est considérable
15:14au moment où on recherche
15:15des économies.
15:16Et on voit bien
15:17l'affaire Cohen-Legrand,
15:19où on a quand même assisté
15:21de façon sidérante
15:22à la collusion
15:24entre deux grands éditorialistes
15:25du service public
15:26avec des membres
15:28du Parti Socialiste
15:29pour par ailleurs
15:30attaquer la ministre
15:31de la Culture
15:31pour,
15:33de façon,
15:34je dirais,
15:35en dehors
15:36des règles
15:37du jeu démocratique,
15:38de façon biaisée.
15:40Cette affaire,
15:41elle a révélé quoi ?
15:41Qu'il y avait
15:42des influences politiques
15:44dans l'audiovisuel public
15:45et que donc,
15:46l'argent public
15:48qui doit conduire
15:49à la neutralité,
15:51s'il y a un lieu
15:51où la neutralité
15:53doit s'affirmer,
15:54c'est bien
15:54le service public
15:55parce que
15:56tous les Français
15:57qui payent,
15:57moi je suis contribuable
15:58et je n'ai pas envie
16:00que quand j'ouvre
16:00ma chaîne de télé publique
16:03ou que j'écoute
16:04une radio publique,
16:05ce qui naturellement
16:05m'arrive,
16:06eh bien,
16:07j'ai de la propagande
16:08du Parti Socialiste
16:09et que j'ai des commentateurs
16:11sous influence
16:12du Parti Socialiste
16:13avec mes impôts.
16:14Est-ce que vos conclusions
16:15sont déjà écrites à l'avance
16:16comme vous le reprochent
16:17certains,
16:17beaucoup à gauche ?
16:18Absolument pas,
16:19c'est Charles Aloncle
16:21qui est le rapporteur
16:22pour notre groupe
16:23de cette commission.
16:24Ils feront un travail
16:26rigoureux,
16:27sérieux,
16:28on ira au bout des choses
16:29et on fera la vérité
16:31sur les influences cachées
16:33qui peuvent ou pas
16:35exister
16:36sur le service public.
16:37Mais vous savez,
16:38il y a des chaînes privées
16:40mais elles sont financées
16:42par leurs actionnaires
16:43et finalement,
16:45c'est la liberté,
16:45chacun fait ce qu'il veut.
16:47Mais quand il y a
16:48l'impôt qu'il finance...
16:49Liberté avec, évidemment,
16:51respect du temps de parole
16:51et des règles de l'ARCOM.
16:55Qu'il y ait des chaînes
16:56qui expriment des opinions
16:58à gauche,
16:58pourquoi pas ?
16:59Mais ça fait partie
17:00d'une démocratie.
17:01Mais si nous sommes
17:01dans un moment paroxystique...
17:02Mais avec mon argent public,
17:04j'ai pas envie
17:04de faire la propagande de LFU.
17:05Il y a une plainte
17:06qui a été déposée
17:07contre ce groupe en particulier.
17:09CNews,
17:10Europe 1,
17:10le JDD,
17:11parle du visuel public
17:12pour dénigrement.
17:13Dans le même temps,
17:15demain soir,
17:15puisqu'il vous arrive
17:16d'ouvrir la télévision publique,
17:18peut-être regarderez-vous
17:19le complément d'enquête
17:20qui est consacré
17:21en grande partie
17:22à cette chaîne.
17:23D'ailleurs,
17:23je crois même
17:23que vous avez été sollicité
17:24pour participer
17:27et vous asseoir
17:27dans le fameux
17:28fauteuil rouge.
17:30Que pensez-vous
17:30de ce moment
17:31qui est vécu là ?
17:32Comment vous la qualifiez ?
17:35Cet échange,
17:35je ne veux pas le qualifier
17:36entre les groupes privés
17:37et les publics.
17:37Je trouve que cette attaque
17:38est scandaleuse.
17:39Là encore,
17:39ce n'est pas
17:40la vocation
17:41de l'argent public.
17:42C'est une forme
17:43de détournement
17:44d'argent public.
17:45Mme Ernot n'a pas le droit
17:47de jouer
17:47avec l'argent public
17:49des Français.
17:50Elle a joué avec l'argent public ?
17:50La ministre de la Culture
17:52lui a rappelé.
17:53J'ai posé,
17:54mon groupe a posé
17:55une question
17:55la semaine dernière
17:57à l'Assemblée nationale.
17:58Rachida Dati
17:59a très clairement indiqué
18:00qu'elle n'était pas
18:01informée
18:01de cette plainte
18:02et qu'elle n'en avait pas
18:04donné l'autorisation.
18:06Comment,
18:07dans le secret
18:08d'une alcove présidentielle
18:10d'une chaîne publique
18:11de télé,
18:12on décide,
18:13avec l'argent des Français,
18:14de déposer
18:15une plainte idéologique
18:16contre une chaîne
18:17qui a un immense succès ?
18:19Plainte idéologique,
18:20dites-vous ?
18:20C'est une plainte idéologique
18:22quand Mme Ernot
18:24attaque CNews,
18:26attaque Europe 1,
18:27c'est idéologique
18:28mais ce n'est pas son rôle,
18:30ce n'est pas une élue.
18:31Ils vous répondront ?
18:31Qu'un élue vous attaque,
18:33attaque ce qui est dit
18:34par des idéalistes
18:36de CNews,
18:36c'est la démocratie
18:37mais qu'un quelqu'un
18:39qui a un mandat public
18:40payé par de l'argent public
18:42prenne cette position,
18:44c'est tout simplement
18:45scandaleux et révoltant.
18:47Nous verrons
18:47quelle sera l'avis
18:48de l'invité ce soir
18:49de l'émission Face à la France
18:50puisqu'avec Laurence Ferrari,
18:52j'ai le plaisir
18:52de lancer une nouvelle
18:53émission politique
18:54dont le premier invité
18:54sera Gabriel Attal.
18:56Nous verrons s'il est
18:57sur votre ligne
18:58au sujet de l'audiovisuel public.
19:00Vous serez également
19:01notre invité
19:02dans les prochaines semaines.
19:04Merci.
19:04Peut-être pour terminer
19:05une question
19:05adressée à M. Gabriel Attal
19:07ce soir ?
19:08Où place-t-il
19:09la reconnaissance
19:10dans la hiérarchie
19:12de ses valeurs ?
19:13Je pense à ce relation
19:14avec Emmanuel Macron.
19:16Eh bien,
19:17bon entendeur.
19:17Merci M. Sauti,
19:18c'était votre grande
19:19interview et à bientôt.
19:20Merci.
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