L'affaire concerne des suspicions d'ingérence et d'espionnage économique au profit de la Russie. Quatre personnes ont été mises en examen, dont deux Français et une Franco-Russe
00:00Alors c'est une double affaire assez incroyable. Tout commence en janvier dernier lorsque les enquêteurs de la DGSI s'intéressent au profil d'une femme âgée d'une quarantaine d'années,
00:10Anna Novikova, fondatrice d'une association dite humanitaire, SOS Donbass. Pourquoi est-ce que la DGSI s'intéresse à elle ?
00:19Parce qu'elle est à ce moment-là soupçonnée d'essayer d'approcher discrètement des cadres d'entreprises françaises dans le but d'essayer de leur soutirer des informations,
00:33notamment pourquoi pas des informations d'ordre économique.
00:36On la voit là, ça c'est Anna.
00:38Anna Novikova, absolument, qui là colle des affiches pour dire « la Russie n'est pas mon ennemi ».
00:45Ça c'est la première partie de l'affaire.
00:47Seconde partie de l'affaire, en septembre dernier, quand souvenez-vous, sur l'arc de triomphe, des affiches sont collées, de petites affichettes, trois au total,
00:55avec, représenté dessus, un soldat russe, et avec une citation assez étonnante, il était écrit « merci aux soldats soviétiques vainqueurs ».
01:08Et les enquêteurs vont finir par faire la jonction entre cette femme et entre celui qui a posé ces affiches.
01:15Et cette femme, Anna Novikova, elle est franco-russe.
01:17L'autre homme soupçonné d'avoir posé les affiches, lui, est russe.
01:21Et en fait, cet homme soupçonné d'avoir posé ces affiches a, dans un second temps, rendu des comptes à Anna Novikova,
01:27notamment par l'intermédiaire de contacts téléphoniques.
01:31Le plus simple, c'est peut-être d'entendre Anna Novikova, qui a une chaîne sur les réseaux sociaux très active.
01:39On a retrouvé l'une de ses vidéos où on l'entend. Je vous propose de l'écouter.
01:42Et dans cette affaire rocambolesque, deux Français, âgés d'une soixantaine d'années, ont eux aussi été mis en examen.
02:03Dans cette affaire, quatre personnes au total ont été mises en examen.
02:06Anna Novikova, l'opposeur d'affiches russes, et ces deux Français, ils sont mis en examen pour des choses assez graves,
02:13notamment intelligence avec une puissance étrangère.
02:17Sur ces quatre personnes mises en examen, trois ont été placées en détention provisoire.
02:21Et l'une, l'un des deux Français, a été placée sous contrôle judiciaire.
02:27– Sergei Zhirnov, les histoires d'espionnage, ce n'est pas nouveau,
02:32mais dans le contexte qu'on connaît, la guerre en Ukraine évidemment,
02:37les négociations qui sont en cours, ça prend une autre dimension ?
02:43– Oui, tout à fait. Ça prend une autre dimension parce que c'est pernicieux en fait.
02:47C'est pervers, cette histoire d'espionnage, parce que vous avez compris,
02:52bon, il y a deux Russes, eux, et ils ont certainement des relations directes
02:56avec les officiers traitants venant du régime de Prétine,
03:00mais il y a deux Français, ce qu'on appelle les idiots utiles en fait.
03:03C'est malheureux, c'est une histoire malheureuse parce qu'en même temps,
03:07ils surfent en fait sur les questions humanitaires,
03:11ils surfent sur cette question de Donbass, les civils qui souffrent,
03:16et il y en a des gens qui souffrent, y compris côté russe.
03:20Mais je vous rappelle quand même que cette histoire a été inventée de tout en tout par Poutine,
03:24Boroday, le premier Premier ministre de la République soi-disant de Donbass,
03:31c'est un moscovite qui n'a jamais vécu au Donbass,
03:34qui a été parachuté par Vladislav Surkov, vous savez, le match de Kremlin.
03:39Il y avait aussi Surkov-Girkin qui était le colonel du FSB,
03:43qui est devenu le ministre de la Défense.
03:45Et là, Didier, on va vous en parler, parce qu'en fait, le gars, il a dit clairement,
03:50c'est moi qui ai enclenché la guerre au Donbass, c'est moi qui ai provoqué cette guerre.
03:54Et donc, en fait, sur le chôte français, les services russes utilisent soit ces personnes
04:00qui servent directement les services, soit les idiots utiles,
04:05qui sont malheureusement captables sur cette thématique-là humanitaire.
04:10Vous vouliez dire un mot sur les images ?
04:11Oui, dans l'avisage que l'on apercevait juste avant,
04:13où l'on voyait une personne qu'on a choisie de flouter,
04:16voilà justement celle-ci, ça, il s'agit de l'un des deux Français.
04:19Et c'est un homme qui est né en 1962 en Seine-Saint-Denis,
04:23qui se prénomme Vincent et qui apparaît régulièrement aux côtés d'Anna Novikova.
04:29Et c'est ce que disait Didier tout à l'heure, cette affiche que vous voyez là,
04:31« La Russie n'est pas mon ennemi », elle a été abondamment partagée sur Twitter,
04:36enfin sur X désormais, notamment par différentes personnalités assez influentes.
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