00:00Sur une phrase prononcée par le chef d'état-major des armées et qui a provoqué un trouble auprès de nombreux Français,
00:06« Accepter de perdre nos enfants à la guerre », j'imagine que cette phrase a eu un écho très particulier pour la citoyenne que vous êtes, pour la mère que vous êtes.
00:15Comment l'avez-vous ressenti et appréhendée ?
00:18Je peux essayer de comprendre cette phrase et son rôle sûrement de préparer les parents à perdre leurs enfants sur un champ de bataille.
00:27Mais j'aimerais, j'encourage les parents et les citoyens à aller sur le site du ministère de la Justice.
00:36Il y a une petite barre de recherche et il faut notifier l'inspection générale de la justice.
00:42Et vraiment, j'encourage tout le monde à lire ce rapport, la mission d'évaluation suite à l'agression violente et au décès du mineur A.
00:52Je ne sais pas si on le voit à l'antenne.
00:54Tout à fait, on le voit.
00:55En fait, c'est important de lire ce rapport parce que les parents vont comprendre qu'avant de perdre leurs enfants sur un champ de bataille,
01:04ils vont perdre leurs enfants dans la rue en rentrant du cinéma, de l'école, du collège, du lycée, de leur entraînement de sport.
01:12Ce rapport montre une cartographie des dysfonctionnements, des carences du système judiciaire, de la prise en charge des mineurs délinquants.
01:27Très simplement, factuellement, il est pour nous très bien fait.
01:31Lorsqu'on lit ce rapport, en famille, chacun, il y a une seule phrase qui nous est venue à l'esprit en mettant de côté le fait que c'était notre enfant qui était décédé.
01:43C'est vraiment la chronique d'une mort annoncée.
01:47C'est la succession de dysfonctionnements, de rapports de personnalité qui ne sont pas remplis, de non-communications entre les juges et les éducateurs de la PJJ.
02:02Ce n'est pas la non-communication, mais les relais ne se font pas.
02:06Des procureurs qui prennent des décisions face aux premières décisions des juges des enfants qui ne sont pas respectés.
02:19Et on voit tout cet enchaînement qui va conduire, quand on lit le rapport, c'est édifiant, à la mort de notre enfant.
02:28Et c'est important de le souligner pour nous parce que la justice n'a pas protégé Elias.
02:36Nous savons qui a tué Elias et nous connaissons les deux assassins d'Elias.
02:41Et en lisant ce rapport, nous voyons que la justice n'a pas protégé Elias.
02:47Et nous avons comme message pour les autres parents que la justice des mineurs aujourd'hui ne va pas protéger la société.
02:56Et c'est le message qui est important face à ce rapport.
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