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Raphaël Glucksmann et Edouard Philippe, figures du centre politique français, font face à des défis majeurs. Le centre politique traverse une zone de turbulence, les Français attendent des choix forts de leurs élus. 

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Transcription
00:00L'édito politique avec Arthur Berda, et vous nous dites ce matin, Arthur, qu'il ne fait pas bon être centristes en ce moment.
00:06Et vous prenez deux exemples, Raphaël Glucksmann et Edouard Philippe.
00:09Oui, parce que les deux hommes sont un peu les deux faces d'un même centre.
00:13Alors, centre gauche pour l'un, Raphaël Glucksmann, et centre droit pour l'autre, Edouard Philippe, bien sûr.
00:18Mais un centre qui traverse en ce moment une zone de turbulence, et pour cause, le patron de place publique, Raphaël Glucksmann,
00:24et le patron de Horizon, Edouard Philippe, ont tous les deux échoué pour l'instant dans la mission qu'il s'était fixée.
00:31Le premier a tenté une opération d'émélenchonisation express de la gauche, en s'offrant un grand oral télévisé la semaine dernière,
00:39avec un débat face à Éric Zemmour en guise de climax, sauf que sa prestation totalement ratée,
00:45a montré qu'il était encore loin de pouvoir s'imposer comme le sauveur de la social-démocratie en France,
00:51et le faux soyeur de la France insoumise.
00:54Quant à Edouard Philippe, il s'est très clairement votré dans son opération d'émission d'Emmanuel Macron,
01:00et il cherche depuis une façon de rebondir en vain.
01:04Il n'en finit plus de souffrir dans les sondages, où sa popularité et ses intentions de vote ont reculé,
01:10et où il a perdu quelques 5 à 10 points en quelques semaines à peine.
01:14Il est quand même un peu tôt pour les enterrer définitivement.
01:16C'est vrai, et d'ailleurs, même si nous étions le 24 novembre 2026, je me garderais bien d'être trop définitif devant vous, Périne.
01:24Mais les intéressés, eux, ils auraient tort de négliger cette alerte pour autant.
01:28L'exemple d'Alain Juppé est d'ailleurs là pour le leur rappeler,
01:30parce que lui aussi pensait qu'il lui suffirait de se poser comme le gardien du temple de la modération
01:36pour disqualifier presque naturellement tous ses adversaires.
01:40Sauf qu'il ne suffit plus aujourd'hui de revendiquer une prétendue complexité de la pensée
01:46ou un supposé sens de la nuance pour s'imposer.
01:49Non, ce que les Français attendent de leurs élus ou de leurs futurs élus,
01:53ce sont justement des choix forts sur le fond.
01:55Une forme de radicalité, en fait, qui peut ne pas se confondre avec des outrances ou avec de l'excès.
02:01Édouard Philippe a d'ailleurs commencé à s'y essayer timidement avec deux propositions courageuses.
02:06L'une sur la retraite à 65 voire 67 ans, l'autre sur son deal fiscal XXL.
02:12C'est comme ça qu'il l'a appelé pour les entreprises.
02:14Sauf que pas plus qu'une hirondelle ne fait le printemps.
02:17Deux mesures ne suffisent pas à faire un projet massif, en tout cas, pas pour l'instant.
02:21Il reste un an et demi avant la présidentielle.
02:23Ça laisse le temps.
02:23Ça laisse le temps de se passer beaucoup de choses.
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