Le politologue Arnaud Benedetti au sujet des premiers mots de Boualem Sansal dans la presse après sa libération : «Boualem Sansal ne peut pas dire ce qu'il pense mais il l'a fait avec habileté».
00:00Vous avez raison de le dire, parce que vous savez, la parole de Boilem Sansal est soumise à tout un faisceau de contraintes très fort,
00:10et en effet, il a fait preuve d'une très grande habileté.
00:13D'abord, la satisfaction de le voir quand même dans une forme qui apparaît en tout cas plutôt bonne, en l'occurrence, ça je crois que c'est un premier point.
00:24Deuxième point, en effet, il a clairement dit que de toute façon, c'est ce qu'on avait dit d'ailleurs nous il y a encore 24 heures,
00:32que la prise de parole qui serait la sienne serait soumise à un certain nombre de contingences et de contraintes, et il l'a clairement explicité, exprimé.
00:43Boilem Sansal ne peut pas dire tout ce qu'il pense, ne peut pas dire tout ce qu'il a envie de dire,
00:48et il l'a fait néanmoins avec une grande habileté, rappelant les conditions difficiles de sa détention.
00:57Il a rappelé également la nature quand même du régime algérien, qui est un régime dont on sait qu'il est profondément autocratique.
01:08Il a fait preuve d'un grand courage au-delà de cette intelligence de la situation,
01:13et c'est ce qu'il faut en tout cas retenir ce soir de cette interview, qui est une première interview, qui est une première prise de parole.
01:21Les choses vont se décanter dans les jours qui viennent, en tout cas dans les semaines qui viennent,
01:25et la parole de Boilem redeviendra de plus en plus forte et telle qu'on la connaît.
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