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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:01Bonsoir, je m'appelle Olivier de Caronfleck, je suis très heureux de vous retrouver dans 100% Politique.
00:06Il est tout juste 22h, un point sur les dernières informations avec Isabelle Piboulot.
00:10Ma chère Isabelle, bonsoir.
00:14Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:16Elle a eu une top départ de la campagne des municipales de 2026 pour les Insoumis.
00:21Un meeting a eu lieu en Seine-Saint-Denis devant près de 2000 militants
00:25dans la perspective de l'élection présidentielle de 2027.
00:28Les municipales seront pour Jean-Luc Mélenchon un galop d'essai, dit-il,
00:32et l'occasion de mettre à l'honneur, je cite, la Nouvelle France.
00:36On écoute le leader de la France Insoumise.
00:38Alors ce seront des élections politiques du fait du contexte actuel d'effondrement du pouvoir politique
00:48et parce que nous serons à un an de l'élection présidentielle dont ceci pourrait bien être un galop d'essai.
00:57Un homme de 39 ans mis en examen pour homicide sur conjoint en Isère.
01:02Le corps de sa compagne avait été découvert calciné dans une voiture mercredi à Saint-Marcel-Belacueil.
01:08Il a expliqué avoir poussé violemment la victime de 27 ans lors d'une dispute sans avoir eu l'intention de la tuer.
01:15Le mis en cause a ensuite installé son corps côté passager dans un véhicule avant d'y mettre le feu.
01:20Il a été placé en détention provisoire.
01:23Enfin, Israël l'affirme.
01:24Le chef d'état-major du Hezbollah a été tué dans une frappe de Tsaal sur la banlieue sud de Beyrouth.
01:29Un immeuble a été touché dans une zone très peuplée faisant au moins 5 morts et 28 blessés.
01:34Isaac Herzog félicite tous ceux qui ont participé à cette opération.
01:38Selon la présidence israélienne, le message est clair.
01:42Toute menace émanant du Hezbollah sera traitée avec détermination.
01:46Merci Isabelle.
01:47Isabelle Pivlouc, nous retrouverons à 23h pour un nouveau point complet sur l'information.
01:52A tout à l'heure.
01:53Information décryptée ce soir par Hélène Rouet du JDD.
01:55Ma chère Hélène, bonsoir.
01:56A vos côtés, Fabrice Hakoun, essayiste.
02:00Bonsoir mon cher chérisse.
02:01Olivier Benkemoun est avec nous.
02:03Olivier, bonsoir.
02:03Philippe de Gistas va arriver dans un instant.
02:06Il a quelques minutes de retard.
02:07Il va nous rejoindre.
02:09Là, l'image de la soirée.
02:10Le visage, si je puis dire, de la soirée pour démarrer.
02:14Celui de Boalem sans salle.
02:16Regardez, en forme.
02:17Ce soir, nous attendions sa parole depuis son retour, depuis sa libération le 12 novembre dernier grâce à la médiation allemande.
02:24Eh bien, le silence total, il a repris la parole ce soir.
02:27On va y revenir largement.
02:28Mais peut-être les premiers éléments pour nos amis qui nous rejoignent.
02:32Bon, d'abord, il est en forme.
02:33Ça, c'est très important.
02:35Il a les cheveux coupés.
02:36Vous vous en rendez compte.
02:37Sur sa parole.
02:39Parce que depuis qu'il est arrivé, on a dit qu'il n'a pas le droit de parler, etc.
02:43C'est vrai.
02:43Il l'admet.
02:44Je contrôle chacun de mes mots pour différentes raisons que vous entendrez tout à l'heure.
02:49Il pense à Christophe Gled.
02:49Mais il pense aussi à sa famille.
02:51Il a dit tout à l'heure, pour résumer très rapidement, qu'il ne savait pas qu'il arrivait en Allemagne.
02:55Il a expliqué les conditions dans lesquelles il a été détenu.
02:59Il dit en prison, on se sent mourir.
03:01Il a expliqué aussi qu'il était incapable d'écrire une ligne.
03:04Il n'a pas écrit en prison.
03:06Versus ce qu'a dit Nicolas Sarkozy, qui lui a évidemment écrit.
03:10Et puis, sur la situation pour laquelle il était en prison, il a répondu à des interrogateurs qui étaient assez lourds, évidemment.
03:20Il dit qu'évidemment, il ne critiquait pas l'Algérie ou les Algériens, mais le pouvoir et la dictature.
03:28Ça, c'est très important.
03:28Il a confirmé qu'il avait vu Emmanuel Macron en début de semaine et Jean-Noël Barraud.
03:33Il n'est pas allé jusqu'à le remercier publiquement ce soir sur France Télévisions.
03:38Sur France 2, exactement.
03:41Donc, Boalem sans salle.
03:41Nous entendrons quelques extraits de sa prise de parole.
03:44Beaucoup de choses, effectivement, à retenir, notamment sur ses conditions de détention.
03:49Et puis, sur sa situation actuelle.
03:51Restez avec nous.
03:52On en parle dans un instant.
03:54Mais avant cette information majeure, ce nouveau scandale,
03:57tout à fait révoltant à l'Université Lyon 2.
04:01L'information, on l'a eue il y a quelques minutes.
04:03Et c'est hallucinant.
04:04Une liste de personnes de confession juive a boycotté une liste,
04:09accrochez-vous bien, rédigée par un professeur d'université.
04:13Et on l'apprend le jour où le CRIF tient sa convention.
04:17Et le numéro un qui est sur la liste, c'est le président du CRIF,
04:20Jonathan Arfi.
04:22Jonathan Arfi, qui est en liaison justement avec nous.
04:26Bonsoir, Jonathan Arfi.
04:27Merci d'avoir accepté notre invitation pour réagir à cette information qui est absolument ignoble, bien évidemment.
04:34Et cela vient de la part d'universitaires qui s'affichent constamment dans le camp du bien
04:39et qui font des listes comme sous l'occupation.
04:41Voilà la réalité, Jonathan Arfi.
04:43Oui, il y a trois raisons d'être choqués par cette liste.
04:47D'abord parce que c'est une liste nominative de personnes qui sont jetées à la vindicte populaire par ce poste.
04:54Deuxièmement, parce que ça émane effectivement d'un universitaire.
04:58Et je crois que c'est affligeant de voir qu'aujourd'hui, quelqu'un qui est enseignant dans une université française,
05:03en l'occurrence à Lyon 2, puisse se prêter à ce genre de choses-là.
05:07Et puis, la troisième chose, c'est aussi l'accusation qui est portée, il faut le dire,
05:11puisqu'il accuse tout simplement ces 20 personnes d'être des génocidaires.
05:16Or, quels que soient les désaccords qu'on peut avoir sur la situation au Proche-Orient,
05:20chacun est libre d'avoir une opinion.
05:22Accuser quelqu'un d'être génocidaire, c'est une forme de diffamation inacceptable.
05:26Et je m'offuse qu'effectivement de cet acte de ce professeur de Lyon 2.
05:31Alors, ce que l'on peut souligner, c'est que cette affaire, elle survient quelques mois
05:34après l'interruption du cours d'un autre enseignant.
05:36C'était Fabrice Balanche, par une quinzaine d'étudiants d'extrême-gauche et pro-palestiniens.
05:42Et ce qu'on constate, c'est malheureux, c'est que finalement, rien n'a changé,
05:45rien n'a bougé avec la publication de cette liste.
05:49Oui, ça témoigne d'un climat qui s'est installé dans le monde universitaire français,
05:53dans le monde académique français de manière générale.
05:55Un climat où l'idéologie prime sur d'abord la recherche académique.
06:00On a eu d'autres exemples récemment.
06:03Je crains que se pose peu à peu sur l'université française
06:06une forme de chape de plomb qui vienne éteindre le pluralisme
06:09sur la question israélo-palestinienne,
06:11qui vienne stigmatiser les étudiants juifs au nom de leurs opinions réelles ou supposées.
06:16Si demain, on laissait cette chape de plomb se poser sur l'université française,
06:20c'est notre débat public tout entier qui en souffrirait,
06:22parce qu'on le sait, l'université, c'est le laboratoire du débat dans la démocratie.
06:27Donc, il faut défendre absolument le pluralisme à l'université.
06:30Alors, je le disais, cette information, elle survient alors que c'était la convention du CRIF.
06:37Aujourd'hui, il y avait le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez.
06:41On sait que depuis le 7 octobre, la France a vécu un tsunami d'actes antisémites.
06:46Vous avez reçu d'ailleurs le soutien du ministre de l'Intérieur aujourd'hui.
06:50Est-ce qu'au fond, vous avez le sentiment que tout est fait du côté des autorités,
06:54du côté de la justice également aujourd'hui, pour lutter contre ce fléau,
06:58ce mal que nous avons trop connu en France ?
07:02Beaucoup est fait, mais tout n'est pas fait, évidemment, malheureusement.
07:05D'abord, parce que face à l'antisémitisme, nous n'avons pas qu'une obligation de moyens,
07:09mais une obligation de résultat, comme face à tous les autres fléaux qui déchirent la société française.
07:14Donc, bien sûr, il y a une prise de conscience importante au niveau, notamment, du ministère de l'Intérieur.
07:19Et je veux saluer l'engagement des forces de police qui sécurisent régulièrement les lieux de vie juive.
07:25C'est important de le dire et de le rappeler.
07:27Néanmoins, on doit aller plus loin parce que l'antisémitisme, au fond, c'est une bataille culturelle.
07:32On a aujourd'hui, notamment des plus jeunes générations, les 18-24 ans,
07:35dont tous les sondages sont très poreux à l'antisémitisme.
07:37On a besoin de mener cette bataille culturelle, donc il faut l'engagement de tous les services de l'État.
07:41Mais au-delà, si je veux ce qui est parfaitement honnête, il faut aussi l'engagement de la société française,
07:46parce qu'on ne résoudra pas l'antisémitisme uniquement avec la réaction de l'État.
07:50On a besoin que cette bataille culturelle soit menée par chacune et chacun des Français,
07:55que les acteurs associatifs, la société civile, jouent aussi son rôle.
07:58Alors, Olivier Benkeboun souhaitait vous poser une question, Jonathan Arfi.
08:02Moi, j'entends Jonathan Arfi, mais le rôle de l'État, c'est aussi de sanctionner
08:06lorsque certains de ses représentants ne sont pas à la hauteur.
08:10Moi, je pense à la direction de Lyon 2, parce que ce n'est pas la première fois,
08:13parce qu'il y a eu l'histoire avec Fabrice Balanche, et il n'y a pas eu de sanctions.
08:17C'est-à-dire qu'il est mis hors de sa salle, on se souvient de cet universitaire,
08:22en disant qu'il est pro-génocidaire, je le rappelle.
08:25Et qu'est-ce qui s'est passé à Lyon 2 ? Absolument rien.
08:28Là, j'attends de voir ce qui va se passer pour le prof qui a publié ça,
08:34mais ça ne date pas d'aujourd'hui, ça date du 20 septembre.
08:37L'information s'en rendue.
08:38Ça veut dire que ça fait déjà un moment.
08:40Je me demande si, Jonathan Arfi, vous demandez à Laurent Nunez d'agir,
08:46ou à d'autres ministres, parce que là, il faut des sanctions.
08:48Et par ailleurs, ça c'est une petite musique qui est montée depuis longtemps,
08:51est-ce que les étudiants juifs sont encore les bienvenus dans les universités ?
08:55Est-ce qu'ils peuvent y aller ? Ou alors il y a une vraie trouille ?
08:58D'abord, sur la question de ce qui s'est passé à Lyon 2,
09:01il faut se tourner vers la présidence de l'université Lyon 2,
09:03et je lance effectivement un appel à ce qu'il y ait des sanctions fermes vis-à-vis de cet enseignant.
09:07On ne peut pas accepter qu'un enseignant à l'université en France puisse commettre de tels actes.
09:13Je trouve qu'il faut qu'il y ait des sanctions.
09:15Il y a eu un communiqué de l'université, c'est un premier pas, mais il n'est pas suffisant,
09:18parce qu'il n'annonce pas encore les mesures qui seront prises.
09:21Donc nous demandons effectivement qu'il y ait des sanctions très fermes par rapport à cet agissement.
09:26La deuxième chose dans votre question, c'est la condition des étudiants juifs.
09:29Est-ce qu'on peut être un étudiant juif aujourd'hui dans les universités en France ?
09:33Je vais vous dire, le plus difficile, c'est l'atmosphère qui aujourd'hui s'est installée,
09:38qui assigne les étudiants en permanence à répondre de ce qui se passe à 4000 kilomètres.
09:42Aujourd'hui, on ne peut pas être un étudiant juif en France sans être envoyé sans cesse à la question du conflit,
09:48être stigmatisé au nom d'opinions réelles ou supposées d'ailleurs,
09:51parce que chacun est libre d'avoir son opinion sur ce qui se passe là-bas.
09:54Mais cette assignation, doublée malheureusement parfois de harcèlement, parfois même d'agression comme on a pu le voir,
10:00eh bien ça produit une atmosphère qui fait que beaucoup d'étudiants juifs, quand ils le peuvent,
10:03ne disent pas qu'ils sont juifs ou choisissent d'éviter les cours.
10:06Je ne voudrais pas essentialiser, il y a aussi évidemment des endroits où ça se passe bien,
10:08mais il y a beaucoup trop d'endroits où de manière inacceptable, les étudiants juifs sont pris à partie.
10:12– Un grand merci, Yonatan Arfi, d'avoir accepté de réagir ce soir sur CNews,
10:18après ce nouveau scandale à Lyon 2, cette liste de personnes de confession juive à boycotter,
10:24pas seulement d'ailleurs, puisque Mona Jaffarian, qu'on connaît bien d'une iranienne du collectif Hamazadi,
10:29elle aussi, elle figure...
10:30– Oui, il y a un certain nombre d'autres, le père Patrick Desbois,
10:33qui a priori n'est pas complètement de confession juive, sauf si je me trompe.
10:37Donc je crois qu'on est dans une logique, il y a un suivi, si vous voulez, je vais vous donner un exemple,
10:42il y a quelques années, j'ai été saisi par des parents d'enfants qui étaient à l'école à Villiers-le-Bel,
10:48des parents d'enfants juifs qui étaient à l'école à Villiers-le-Bel,
10:50ils étaient dans une école confessionnelle, et quand ils disaient à leurs copains,
10:53dans leur ville, la ville où ils habitaient, on est à l'école à Villiers-le-Bel,
10:56les gens s'étonnaient, les gamins, les copains s'étonnaient qu'ils puissent être dans un lycée public à Villiers-le-Bel,
11:01tant il était inconcevable pour eux qu'un enfant juif puisse être à l'école publique à Villiers-le-Bel.
11:06Donc ils expliquaient après qu'ils étaient dans une école confessionnelle, etc.
11:08Et donc les gens comprenaient, c'est logique, les gens qui étaient à cette époque-là,
11:12les gamins qui étaient à cette époque-là dans cette école où on ne pouvait plus aller,
11:15aujourd'hui ils sont à l'université, il n'y a qu'une suite en fait, ça fait 30 ans qu'on accepte
11:19que des enfants, des jeunes enfants, y compris dans les classes de troisième,
11:23puissent interdire qu'on enseigne la Shoah sous prétexte,
11:26et c'était sous prétexte que les enfants palestiniens souffrent,
11:28donc on a accepté à cette époque-là des choses qui aujourd'hui se retrouvent un peu plus tard.
11:33Et le deuxième élément qui est absolument terrible, c'est que toute cette jeunesse, elle est perdue.
11:38C'est-à-dire qu'en fait, cette jeunesse, je vais la retrouver après dans les entreprises,
11:41donc demain quand ils vont recruter, ces jeunes qui sortent de l'université,
11:44qui demain vont recruter, comment vous croyez qu'ils vont recruter ?
11:47En fonction de l'appartenance religieuse ou ethnique, de la même manière.
11:49C'est-à-dire qu'en fait, c'est toute une génération qui est perdue.
11:52Donc là, moi je crois qu'il est beaucoup trop tard pour faire appel seulement
11:54aux ministres, pour qu'ils sévissent, etc.
12:00Il faut aller beaucoup, beaucoup plus loin, il faut une prise de conscience générale
12:03et il faut effectivement que l'ensemble de la société française,
12:07je crois vraiment que là il ne faut pas compter sur le politique
12:09parce que le politique ne fera rien, il y a des élections qui arrivent,
12:12il faut que l'ensemble de la société française se saisisse.
12:14Parce que je peux vous dire un truc, c'est qu'il n'y a pas que les jeunes juifs,
12:18vous êtes jeunes de droite ou de la droite nationale aujourd'hui en université,
12:22vous êtes ostracisés de la même manière, vous êtes obligés de cacher vos opinions politiques.
12:26Attendez, la liberté religieuse et la liberté politique sont étroitement liées.
12:29Et on se souvient du professeur Fabrice Balanche qui avait été lâché
12:32par la présidente de la faculté après son agression par des étudiants.
12:36Et vous avez la direction de la Sorbonne, récemment on a eu un scandale à Sorbonne
12:39où effectivement c'est l'islamisme partout, à tous les étages et à tous les niveaux, etc.
12:43Et où la direction de la Sorbonne a dit non, non, la laïcité est parfaitement respectée.
12:46Alors, ce que je vous propose c'est que nous en parlions,
12:48parce qu'actualité majeure on y reviendra à 23h,
12:50mais autre actualité majeure, on accueille Philippe de Gestas
12:54qui est avec nous, ancien officier sous-préfet, dirigeant aujourd'hui d'un cabinet de conseil.
12:58– Olivier. – Voilà, nous avons ce point commun d'avoir été tous les deux militaires.
13:00Et on me disait à l'époque, après l'heure, c'est…
13:02Non, on me disait, arriver à l'heure c'est déjà être en retard.
13:05Voilà.
13:06– Je n'ai plus qu'à me taire Olivier.
13:08– Non, absolument pas, c'était pour la petite boutade.
13:11Non, non, absolument aucun problème,
13:13puisque vous arrivez pour cette autre actualité majeure ce soir,
13:16cette prise de parole qui était tant attendue,
13:18celle de Boalem Sansal, l'écrivain franco-algérien.
13:21Je vous le rappelle, il a été libéré le 12 novembre
13:24grâce à la médiation allemande.
13:26Important, puisque ce soir, il n'a pas remercié la France.
13:29Tout juste après, dès qu'il arrive, on se souvient,
13:31il se confie à Kamel Daoud,
13:32« Bonjour la France, je reviens, on va gagner depuis ».
13:35C'était le silence total,
13:37comme si sa prise de parole était finalement totalement contrôlée
13:40depuis son arrivée.
13:42Dans un contexte de tension avec l'Algérie, reconnaissons-le,
13:45mais ce soir, il a brisé le silence,
13:47il s'est exprimé, notamment chez nos confrères de France 2,
13:51sur les conditions de sa détention.
13:52Tout d'abord, je vous propose de l'écouter.
13:55– On ne peut pas parler, on ne peut pas agir comme on veut.
13:58– Pas de contact avec d'autres détenus ?
13:59– Pas de contact avec les autres détenus,
14:01ni surtout avec l'extérieur, d'aucune manière.
14:04Je n'avais même pas d'avocat,
14:06donc j'ai découpé du monde.
14:07La vie est dure dans une prison.
14:12Le temps est long.
14:13On se fatigue, on s'épuise très vite, on se sent mourir.
14:16– Les premiers mots de Boilem Sansal.
14:18Hélène Rouet, c'est vrai que nous avons suivi,
14:19et vous aussi au JDD de très près,
14:22la condition de détention de Boilem Sansal.
14:25On se souvient, quelques jours avant, d'ailleurs, sa libération,
14:27le JDD avait fait la une du JDD.
14:32On voit un homme, ce qui est rassurant déjà,
14:35en forme, physiquement, puisqu'on s'inquiétait.
14:37– Oui, oui, absolument.
14:39Déjà, effectivement, c'est bien qu'il soit assez en forme,
14:42disons, pour au moins faire un plateau télé.
14:44Je sais qu'il a répondu également à une interview du Figaro.
14:47Il sera sur France Inter demain matin.
14:49Donc, effectivement, ça, c'est le côté très rassurant.
14:53Le côté un peu moins rassurant,
14:54c'est qu'effectivement, si lui-même admet avoir une parole bridée,
14:58est-ce qu'on va finir par avoir la vérité sur,
15:00de un, ce qu'il a vécu, sur les raisons de son incarcération,
15:02sur les raisons de sa sortie,
15:04sur pourquoi il s'est retrouvé en Allemagne, etc.
15:06C'est vrai que ça fait un petit peu peur, si vous voulez,
15:07sur le côté transparence et vérité de ce qui s'est véritablement passé.
15:11– Parole bridée, vous dites, parce que oui,
15:12c'est ce que nous retenons ce soir.
15:13On va l'écouter, justement.
15:15Et je parlais de ce silence depuis son arrivée
15:17qui interpellait.
15:19Il s'est exprimé à ce sujet ce soir, écoutez-le.
15:21Est-ce que votre parole est ce soir, on va dire, contrainte, limitée, bridée ?
15:28– Oui.
15:30Oui, en quelque sorte, là, je ne vous parle pas de manière naturelle,
15:33parce que moi, en nature, je suis plutôt exibérant,
15:35je m'étends dans tous les sens, là, je contrôle chacun de mes mots.
15:39J'ai peur, pour ma famille, si je retourne à l'Algérie, avec mon épouse,
15:44j'ai peur que cette fois, on arrête aussi mon épouse,
15:46pour me contraindre davantage.
15:49Je pense à mes compagnons de cellule,
15:50qui, je pense, maintenant, vont être arrêtés,
15:54alors qu'ils soient en prison, et questionnés.
15:55Que sape-t-il ? Que leur ai-je dit ?
15:58Ils vont essayer de reconstituer tout.
16:01Je pense à Christophe Glez, et il n'est pas le seul.
16:04– Nous comprenons donc, finalement, Olivier, ce silence.
16:08Nous comprenons donc, effectivement, qu'il a une parole, aujourd'hui,
16:11qui pourra avoir un impact, il le disait lui-même.
16:15Nous le savons, nous avons un autre Français
16:18qui est otage, aujourd'hui, en Algérie.
16:19Donc, voilà, tout le contexte, Christophe Glez.
16:21– Mais il dit aussi sa famille ?
16:24– Parce qu'il a eu de la famille en Algérie.
16:25Il espère aussi, il le dit aussi dans cet entretien,
16:28aller rapidement en Algérie pour récupérer son téléphone,
16:32son portable et puis son ordinateur,
16:34parce qu'il se sent nu, aujourd'hui.
16:37Ce qu'on comprend, c'est qu'il n'a pas envie de faire une nouvelle polémique
16:39et de rentrer dans un nouveau combat contre le régime algérien.
16:42Je dis bien le régime algérien,
16:44parce qu'il précise aussi dans l'interview,
16:46je n'en veux pas aux Algériens, ce n'est pas ça.
16:51J'en veux à la dictature, je critique la dictature algérienne,
16:54je critique ceux qui sont au pouvoir, mais pas l'Algérie.
16:57En tout cas, aujourd'hui, on a bien compris
16:59qu'il fallait calmer de toute façon le jeu,
17:02qu'il n'est pas là pour la polémique.
17:03L'entretien a été enregistré,
17:05même si c'était sur le plateau de France Télévisions.
17:08– Ce qui montre une volonté de maîtrise, Olivier.
17:10– Oui, mais France Inter a fait un entretien
17:13qui a été enregistré chez Gallimard,
17:14qui sera diffusé demain matin,
17:15et c'est également chez Gallimard
17:17que s'est déroulé l'entretien qu'il a donné à Yves Tréhard
17:19pour le Figaro.
17:22Il dit beaucoup de choses,
17:23il raconte beaucoup de choses
17:24sur ses conditions de détention,
17:26sur l'impossibilité pour lui d'écrire,
17:28l'impossibilité d'écrire pour un écrivain,
17:30ça c'est quelque chose de symptomatique et fort.
17:33Les entretiens, les interviews,
17:34enfin j'allais dire les interrogatoires en réalité.
17:37– Tression psychologique énorme.
17:38– Etc.
17:39– On a dit sur les lignes rouges
17:40qu'il devait dépasser, pas dépasser,
17:42ce que c'était pour lui,
17:43qu'il avait le droit de critiquer,
17:45pas de critiquer, etc.
17:46Ça a été quand même une torture terrible.
17:48Et lorsqu'il a été arrêté,
17:50bon, il est arrivé à 7h du matin,
17:52jusqu'à 2 ou 3h du matin,
17:54il a eu une cagoule sur la tête.
17:56Et ensuite, pendant 6 jours,
17:59il a été mis dans un cachot,
18:01il ne savait pas qui était en face de lui,
18:03qui l'interrogeait,
18:05qui était la personne,
18:06d'où ça venait, etc.
18:07Et chose importante,
18:08depuis qu'il est rentré là,
18:09il ne savait pas qu'il allait être envoyé en Allemagne.
18:12Il a découvert en arrivant sur le sol allemand
18:15qu'il était en Allemagne.
18:18Et ça, c'est très important.
18:19Et effectivement, on comprend aussi
18:20qu'il est cornaqué par le Quai d'Orsay,
18:22par l'Elysée, etc.
18:23qu'il ne faut pas avoir de parole.
18:25Mais dans cet entretien,
18:27il n'a pas remercié vraiment la France.
18:28C'est ce que j'allais poser comme question.
18:30C'est assez révélateur, Philippe de Gestin.
18:32C'est-à-dire que, nous le rappelions,
18:34il est libéré grâce à la médiation allemande.
18:36Et ce soir, il ne remercie pas
18:39ni la France, ni le chef de l'État.
18:42C'est notable, me semble-t-il.
18:44Et Olivier Benkemoon, je le votais tout à l'heure.
18:46en entretien.
18:47Il l'a rencontré en entretien.
18:48Sans doute, il l'a fait de manière privée.
18:50Et il dit, mais pour ma libération,
18:52l'Algérie, l'Allemagne et la France
18:54ont dû s'arranger.
18:55Philippe de Gestin.
18:56Il n'est pas aussi négatif que ça,
18:59même en creux.
19:00Olivier le rappelle à l'instant.
19:02Ce qu'il faut bien avoir à l'esprit,
19:03c'est qu'une libération comme celle-là,
19:04elle ne se fait pas, évidemment,
19:05parce que le Président de la République
19:06a d'un seul coup décidé d'être gracié.
19:08Tout ceci se fait avec des tractations
19:10qui se passent en coulisses,
19:12avec des discussions,
19:15avec des négociations.
19:16Qui a des enjeux,
19:18et on le sait bien,
19:19c'est pour ça qu'on est tous derrière
19:20Boilem sans ça.
19:21Il y a des enjeux qui dépassent
19:22largement la personne.
19:23Et c'est dur à accepter,
19:25mais c'est bien le cas.
19:26Et donc, je crois qu'il est normal
19:27qu'à ce stade de son retour,
19:29la parole soit comme c'est écrit,
19:31comme ça a été dit, bridée.
19:33Il me paraît à peu près évident
19:35qu'au fil du temps,
19:37cette parole va se libérer.
19:38Et on entend quelqu'un qui est extrêmement...
19:40Moi, je trouve qu'il force l'admiration.
19:42C'est quelqu'un qui sort d'un an de détention
19:44dans des conditions dont on a parlé,
19:46surtout au début de sa détention,
19:47mais simplement d'être privé de liberté,
19:50c'est toujours quelque chose d'insupportable.
19:53Et malgré tout, vous voyez,
19:55il sait qu'il y a des enjeux.
19:56Il sait qu'il ne peut pas dire n'importe quoi,
19:58que sa famille est restée là-bas.
20:00Et je trouve beau
20:02qu'il parle des Algériens,
20:04plus exactement qu'ils disent
20:06tout le mal, entre guillemets,
20:07qu'il pense du pouvoir algérien.
20:08Il faut effectivement toujours...
20:10J'oserais dire ne pas oublier
20:11que les premières victimes
20:13de la dictature algérienne
20:15qui dure, qui dure, qui dure, qui dure
20:17depuis tant d'années,
20:19cette dictature,
20:20c'est les Algériens
20:21qui en sont les premières victimes.
20:23Et je trouve que, voilà,
20:24il y a une vraie force d'âme.
20:25Je pense que maintenant,
20:26il faut être soulagé,
20:28se réjouir.
20:29En plus, un grand esprit est de nouveau libre,
20:31une grande parole est de nouveau libre.
20:33Il va pouvoir nous faire profiter à nouveau
20:35de cet équilibre et de son intelligence.
20:37Peut-être qu'on va entendre également
20:39pour, avant la pause,
20:41Boilem Sansal,
20:42qui s'est exprimé,
20:42il a parlé de son ami Retailleau,
20:44révélateur là aussi.
20:47Bruno ?
20:47On s'est téléphoné.
20:48C'est mon ami.
20:49On s'est téléphoné.
20:51Il était évidemment très content
20:52de savoir que j'étais libre.
20:55Vous considérez pas qu'il a été un obstacle
20:56à l'époque où il était ministre de l'Intérieur,
20:58à votre libération ?
21:00Je pense, oui,
21:02d'une certaine manière, oui.
21:03Je pense, d'une certaine manière, oui,
21:05parce qu'il offre à l'Algérie
21:08l'occasion de rebondir sur
21:09« Regardez, c'est notre ennemi,
21:11il nous déteste, etc. »
21:13Oui, mais avec ou sans Bruno Retailleau,
21:16ils auraient réagi de la même manière
21:17avec n'importe qui.
21:19Ils auraient réagi de la même manière
21:20avec n'importe qui.
21:21C'est vrai que Bruno Retailleau,
21:22Hélène Rouet,
21:23a été le bouc émissaire
21:24pendant toute cette séquence
21:26du régime algérien.
21:27Dans la presse,
21:28quand vous disiez la presse algérienne,
21:29Bruno Retailleau a été
21:30le bouc émissaire
21:31et tout était de sa faute.
21:32Oui, il y avait un nombre
21:33de couvertures, effectivement,
21:34vous l'avez dit,
21:35dans la presse algérienne
21:36contre Bruno Retailleau,
21:37tout était de sa faute.
21:38Et même là, récemment,
21:39depuis que Boilem Sansal,
21:40effectivement, a été libéré,
21:41tout le monde lui tombe dessus
21:42en disant que c'est sa faute,
21:43il ne s'est pas arrivé plus tôt et tout.
21:44Là, précisément,
21:46Boilem Sansal est en train
21:47de nous dire que,
21:48même si Bruno Retailleau
21:49n'avait pas été là,
21:50ça n'aurait rien changé.
21:52Voilà.
21:52Mais il a quand même
21:54cette phrase,
21:56il a été un obstacle,
21:57sans doute.
21:58Sans doute, oui.
21:59Il a été un obstacle,
22:00sans doute.
22:01Mais dans la presse algérienne,
22:03au moment où il y avait
22:05ces tractations,
22:05je le répète,
22:06Bruno Retailleau
22:07était sans ça ciblé
22:08et effectivement,
22:10la presse disait
22:10c'est de sa faute.
22:11Oui, mais Bruno Retailleau
22:13est aussi une des personnes
22:14quand même qui a permis
22:15pendant un an
22:16qu'on n'oublie pas
22:16le nom de Boilem Sansal.
22:17Exactement.
22:18Au gouvernement,
22:18effectivement,
22:19il n'était pas 150
22:20à se précipiter
22:21pour crier son nom
22:21tous les matins.
22:22Donc effectivement,
22:23Bruno Retailleau
22:24a quand même été un acteur
22:25en tout cas en France
22:26pour que les gens
22:27n'oublient pas
22:28que Boilem Sansal
22:28diplomatiquement
22:29puisque ça va être
22:30le début peut-être
22:31d'une nouvelle relation
22:32et au moins,
22:33les Français ont entendu
22:34qu'il y avait peut-être
22:34ce besoin de fermeté
22:35aujourd'hui
22:36et même dans le camp présidentiel,
22:37certains demandent
22:38plus de fermeté,
22:39Fabrice,
22:40avec la Lune.
22:40Oui, alors plusieurs choses.
22:41La première,
22:41c'est que c'est un jeu de dupe.
22:42Il ne pouvait pas faire autrement.
22:43Il n'allait quand même pas se taire.
22:45De toute façon,
22:46il n'avait pas le choix.
22:46C'était un piège.
22:47Il était obligé
22:47de s'exprimer
22:48et de faire entendre
22:49la voix de la France
22:49autrement que par la lâcheté
22:51avec laquelle le pouvoir politique
22:52avait pris ce sujet-là.
22:54Donc ça,
22:54c'est la première.
22:55Et la deuxième,
22:55c'est que Bruno Retailleau
22:56a joué aussi sa participation
22:57en politique intérieure.
22:59C'est-à-dire,
22:59quand il y a un événement de ce type,
23:00il y a certes de la diplomatie
23:01mais c'est aussi de la politique intérieure.
23:03Et donc là,
23:03en l'occurrence,
23:04il a bien joué
23:04sur le plan intérieur
23:06parce que les gens ont vu
23:06que la seule voix
23:07qui s'élevait
23:07pour exprimer
23:09une voix un peu ferme
23:11face à un pays
23:12qui nous toise
23:13et qui nous défie,
23:14c'était Bruno Retailleau.
23:15On va marquer
23:16une très courte pause.
23:17On y reviendra largement
23:18à 23h.
23:19Boilem Sansal
23:20qui s'est exprimé
23:21sur le service public.
23:22Là aussi,
23:23on peut constater aujourd'hui
23:24que le service public
23:25ne s'est pas particulièrement exprimé
23:28pour le soutenir
23:28lorsqu'il était en prison.
23:30Ça, c'est factuel.
23:31Et finalement,
23:32peu de mobilisation aussi
23:33dans l'opinion publique.
23:34Alors aujourd'hui,
23:35il fait la une du 20h
23:36mais rappelons-nous
23:37qu'il y a eu
23:38une mobilisation assez minime
23:40pour Boilem Sansal.
23:41Je vous propose
23:42de ce que nous en reparlions
23:43tout à l'heure.
23:44On va marquer
23:44une très courte pause.
23:45On va accueillir Didier Le Maire.
23:47Je ne sais pas si vous connaissez
23:47professeur de philosophie
23:49à Trappes
23:50puisque malgré ses alertes,
23:52l'actualité nous le montre encore.
23:54Eh bien,
23:55l'islamisme s'insère
23:57dans les écoles
23:58et il y a des professeurs
23:59qui sont menacés.
24:01A tout de suite sur ces lieux.
24:05100% politique.
24:06Nous accueillons
24:07Didier Le Maire
24:08qui nous a rejoint.
24:09Bonsoir.
24:10Vous êtes professeur de philosophie.
24:11Vous étiez à Trappes
24:12et vous êtes devenu
24:13lanceur d'alerte
24:14quand vos avertissements
24:15sur la montée
24:16de l'islamisme
24:17à l'école
24:17vous ont valu
24:18des menaces de mort.
24:19On vous connaît bien
24:20notamment sur CNews.
24:22Et encore une fois,
24:23c'est pour ça
24:23que vous êtes là ce soir.
24:24l'actualité nous montre
24:25que vos alertes,
24:26eh bien,
24:27elles sont,
24:27elles étaient justifiées
24:29notamment avec cette plainte
24:31d'un professeur
24:32contre une mère de famille
24:33à propos d'un cours d'histoire
24:36sur les antir-médiévaux
24:37jugeant que ces définitions
24:39des croisades
24:39et du djihad
24:40stigmatisent les musulmans.
24:42On va y revenir dans un instant
24:43mais je souhaitais avoir
24:43votre réaction
24:44sur cette information
24:45qui nous est parvenue
24:46en début de soirée.
24:47cette liste
24:49cette liste
24:49qui a été faite
24:50par un professeur
24:52d'université
24:52une nouvelle fois
24:54à Lyon 2
24:54liste qui boycotte
24:56des personnes
24:57de confession juive
24:58et pas seulement d'ailleurs
24:59puisqu'il y a aussi
25:00Monnais Jaffarion
25:00que nous connaissons bien
25:01et le père Patrick Desbois.
25:05Voilà.
25:05Donc,
25:06au fond,
25:07j'imagine que vous n'êtes pas étonné
25:08mais on voit que les choses
25:09n'évoluent pas.
25:11Je dois dire
25:11qu'après le 7 octobre
25:13la campagne
25:14de la France insoumise
25:16de nazification
25:17des juifs
25:19au nom
25:19de la défense
25:22de Gaza
25:24a produit
25:25ses fruits.
25:27C'est-à-dire
25:27qu'aujourd'hui
25:28nous avons
25:28dans les classes intellectuelles
25:31une renaissance
25:32de l'antisémitisme
25:33dans de bons lycées parisiens
25:36j'en ai parlé récemment
25:37dans la presse
25:38de bons lycées
25:39qui ne sont pas du tout
25:40islamisés
25:41on trouve
25:43des élèves
25:44qui sont stigmatisés
25:45qui sont même
25:46ostracisés
25:46on ne leur parle plus
25:48à l'université
25:49c'est également le cas
25:50et je crois d'ailleurs
25:51que l'état
25:52de l'université
25:53aujourd'hui
25:53est vraiment
25:54déplorable
25:55non seulement
25:57les libertés académiques
25:58sont attaquées
25:59au nom de l'idéologie
26:00mais la pression
26:02sur les étudiants
26:03juif est vraiment
26:05très très très forte
26:06donc grosse inquiétude
26:07effectivement dans nos universités
26:09grosse inquiétude
26:10également
26:10dans nos écoles
26:12puisque je vous le disais
26:13un enseignant a déposé plainte
26:14contre eux
26:14la mère d'un élève
26:16qui l'a menacé
26:17lors d'une réunion
26:18parent-professeur
26:19pour quelle raison ?
26:20je vous le disais
26:21la femme a critiqué
26:22le cours d'histoire
26:23du professeur
26:23sur les empires médiévaux
26:25et la mère a estimé
26:27que les définitions
26:28des croisades
26:28et du djihad
26:29stigmatisent
26:30je cite
26:31les musulmans
26:31on voit les précisions
26:32d'Anaïs Baucher
26:33et l'éclairage
26:35le décryptage
26:35dédié le maire ensuite
26:36les faits se sont déroulés
26:38ce mardi 18 novembre
26:40lors d'une réunion
26:41parent-professeur
26:42au collège de Théodore Monod
26:43dans la ville de Villerue
26:44selon les informations
26:45du journal Le Républicain
26:47Laurin
26:47durant l'entretien
26:48avec le professeur
26:49d'histoire-géographie
26:50une mère d'une élève
26:51de cinquième
26:52a remis en question
26:53son enseignement
26:53concernant les empires
26:55médiévaux
26:55elle lui aurait notamment
26:56reproché sa définition
26:58des croisades
26:59et du djihad
26:59et aurait affirmé
27:00que cela revenait
27:01je cite
27:02à stigmatiser
27:03les musulmans
27:03et l'islam
27:04le ton aurait commencé
27:06à monter
27:06la parent d'élève
27:07se serait alors
27:08montré agressive
27:08et l'enseignant
27:09aurait décidé
27:10de stopper l'entretien
27:11la parent d'élève
27:12lui aurait alors dit
27:13je ne vais pas
27:14en rester là
27:15une phrase de menace
27:16qui a conduit
27:17l'enseignant
27:18à porter plainte
27:19deux jours plus tard
27:20ce vendredi
27:20la mère de l'élève
27:21a été auditionnée
27:22par les hommes
27:23du service local
27:24de police judiciaire
27:25et devrait aussi
27:26être entendue
27:27par les renseignements
27:28territoriaux
27:29une situation
27:30fermement condamnée
27:31par le syndicat national
27:32des collèges
27:33lycées
27:33et écoles du supérieur
27:35je vous propose
27:35de l'écouter
27:36les enseignements
27:37sont laïcs
27:38c'est à dire
27:39qu'un programme
27:40n'est pas défini
27:42en fonction
27:42d'une croyance particulière
27:44mais un programme
27:46est défini
27:46en fonction
27:47d'un objet
27:47pour lequel
27:48il y a lieu
27:48d'enseigner
27:49et donc
27:50à l'école publique
27:51normalement
27:52les parents
27:53qui inscrivent
27:54leur enfant
27:54à l'école publique
27:55acceptent cela
27:57de manière implicite
27:58et même explicite
27:59puisque la charte
28:00de la laïcité
28:01normalement
28:02doit être
28:03doit être
28:04lue par les parents
28:05et signée
28:05elle doit être
28:06dans le carnet
28:06de correspondance
28:07donc elle doit être
28:08portée à la connaissance
28:09des parents
28:09donc qu'est-ce que ça traduit
28:12ce qui est grave
28:14et problématique ici
28:15c'est surtout aussi
28:16les menaces
28:17qu'a subie
28:18l'enseignant
28:19ce qui est totalement
28:21inacceptable
28:22pour nous
28:24au SNAL
28:24qui est de façon
28:25d'une manière générale
28:26le rectorat a assuré
28:28que l'établissement
28:28et les services académiques
28:29avaient pris
28:30toutes les mesures
28:31nécessaires
28:31pour assurer
28:32sa sécurité
28:33et garantir
28:34le bon déroulement
28:34des enseignements
28:35néanmoins
28:36le professeur
28:37a également fait
28:37une demande
28:38de protection fonctionnelle
28:39à l'académie
28:40de Nancy Mez
28:41Didier Lemaire
28:42cette fois
28:43cette affaire
28:44elle est médiatisée
28:44cette fois
28:45le professeur
28:46a déposé plainte
28:47mais combien
28:48d'affaires similaires
28:49passent sous les radars
28:50c'était la question
28:51que je souhaitais vous poser
28:52oui
28:52alors il faut le dire
28:53il y a
28:54un triplement
28:55des demandes
28:56de protection
28:56fonctionnelle
28:57depuis 2020
28:58nous sommes
28:59près de 7000
29:01à près de 7000
29:02demandes
29:02de protection
29:03fonctionnelle
29:04aujourd'hui
29:04protection fonctionnelle
29:06pour les téléspectateurs
29:06on rappelle ce que c'est
29:07très concrètement
29:08la protection fonctionnelle
29:10c'est le fait
29:11de l'obligation
29:12de l'administration
29:13de fournir
29:14un conseil
29:15d'avocat
29:16à l'enseignant menacé
29:18et de l'accompagner
29:19dans sa démarche
29:20de plainte
29:20c'est principalement
29:22cela
29:22ça peut aller plus loin
29:24ça peut aller
29:24jusqu'aujourd'hui
29:25jusqu'à une
29:25une protection
29:27à son domicile
29:28en cas de menace grave
29:29mais elle est rarement
29:31il faut dire
29:32accordée
29:32puisque les enseignants
29:34eux-mêmes
29:34participent
29:35au pas de vaguisme
29:36en préférant
29:37en général
29:37renoncer
29:39partir dans un autre
29:40établissement
29:41pour pouvoir
29:41continuer leur carrière
29:43et c'est la raison
29:43pour laquelle
29:44on peut s'étonner
29:45ce soir
29:46de ce cas
29:46parce que je ne sais pas
29:48si c'est le professeur
29:49lui-même
29:50qui l'a rendu public
29:52ou si c'est l'institution
29:53mais la plupart du temps
29:55ces cas sont passés
29:56sous les radars
29:57et je dois dire
29:58que moi qui ai fondé
29:59une association
30:00qui s'appelle
30:01défense des serviteurs
30:02de la république
30:02et qui fournit
30:03un soutien moral
30:05et juridique
30:07à ces enseignants menacés
30:08la plupart du temps
30:10les enseignants me disent
30:11mais non finalement
30:11je vais partir
30:13dans un autre établissement
30:15et l'affaire sera réglée
30:16donc le pas de vague
30:17la mutation
30:17ça se poursuit en France
30:20effectivement
30:20la différence
30:22d'habitude
30:23ça se passe
30:24au sein de la classe
30:24souvent
30:25et puis après
30:26les parents
30:26ont entendu parler
30:28de ce qui s'était passé
30:28par la classe
30:29et les choses peuvent déraper
30:30là c'était une réunion
30:31parents-prof
30:32les menaces viennent
30:33les menaces viennent
30:35des parents
30:35alors détrupez-vous
30:36parce que les 50%
30:38des menaces
30:39proviennent aujourd'hui
30:41des parents
30:42et non pas des
30:43est-ce que ça c'est nouveau
30:44c'était public
30:45c'était public
30:46je vous ai entendu
30:47de nombreuses fois
30:49vous l'avez constaté
30:50vous avez dit
30:50moi la mise en place
30:51de la charrière
30:52je l'ai vue
30:53de mes yeux
30:53dans l'école
30:54là où j'enseignais
30:55et est-ce qu'à l'époque
30:56il y avait les parents aussi
30:57qui s'en mêlaient
30:58ou alors est-ce que c'est nouveau
30:59ce phénomène
31:00où les parents
31:00viennent menacer les enseignants
31:02ou c'était
31:02dans mon lycée à Trappes
31:03je n'ai jamais eu de pression
31:04de la part des parents
31:06et aussi je pense
31:07parce que j'y ai enseigné 20 ans
31:09j'étais un enseignant
31:10vraiment dévoué
31:11à mes élèves
31:11j'ai enseigné
31:12avec beaucoup de bonheur
31:13et je pense que
31:14je jouissais tout de même
31:15d'une certaine reconnaissance
31:16dans cette ville
31:19d'accord
31:20mais il est vrai
31:21que la pression
31:22des parents
31:22aujourd'hui
31:23est très très importante
31:24dans les établissements scolaires
31:26et sans doute aussi
31:28parce que
31:28certaines réformes
31:30ont permis
31:31aussi cela
31:32c'est-à-dire
31:32un renversement
31:34finalement
31:34de la position
31:35du maître
31:36par rapport à l'élève
31:37et par rapport aux parents
31:39qui finalement
31:40considère
31:41l'institution
31:42un peu comme
31:43un service
31:45de garderie
31:46au service
31:46de l'élève
31:47ce sont des clients
31:48ce sont des clients
31:49c'est ça
31:49et c'est ça
31:50Philippe de Gestas
31:51que c'est une fracture
31:52majeure
31:52c'est-à-dire
31:53cette absence
31:54de dialogue
31:54parents
31:55professeurs
31:56si vous voulez
31:57quand des parents
31:58et des professeurs
31:58ne vont pas dans le même sens
32:00pour éduquer leurs enfants
32:01c'est très problématique
32:02dans notre société
32:03alors c'est pas
32:05complètement nouveau
32:05et d'ailleurs
32:05il faut quand même rappeler
32:06que les parents
32:06sont quand même
32:07les premiers éducateurs
32:08de leurs enfants
32:09donc en soi
32:10qu'il y ait un dialogue
32:11et qu'on soit pas d'accord
32:12entre un parent
32:13un père
32:14une mère de famille
32:14et un professeur
32:16au fond c'est normal
32:17et que les parents
32:18puissent à un moment donné
32:19faire entendre
32:19ce qu'ils pensent
32:20c'est normal
32:20mais là on a changé de registre
32:21c'est plus une discussion
32:22c'est de la menace
32:23et ça se surimpose
32:25sur deux autres choses
32:27le fait que bon nombre
32:28des maîtres eux-mêmes
32:29ont cessé de vouloir
32:30être une parole d'autorité
32:31il faut quand même bien
32:31le reconnaître
32:32dans l'éducation nationale
32:33et ça date pas d'avant-hier
32:34ça date bien d'avant
32:35et que ce soit d'ailleurs
32:36à l'école
32:37au collège
32:38au lycée
32:38ou dans l'enseignement supérieur
32:39d'autre part
32:40et puis d'autre part
32:41on a aussi
32:41il faut bien le dire
32:42de quels parents
32:43parle-t-on ?
32:44ce sont souvent
32:45des parents
32:45qui eux-mêmes
32:46n'ont aucune idée
32:47de ce que c'est
32:47que la culture française
32:48que la loi française
32:49que les obligations françaises
32:51que notre façon de vivre
32:52notre civilisation en fait
32:53Didier Lemaire
32:54c'est ça que vous avez pu constater
32:56aussi
32:56c'est-à-dire des familles
32:57des parents
32:58qui n'ont aucune connaissance
32:59au fond
33:00de nos règles
33:01de nos lois
33:02de ce qu'elle est
33:03une école laïque
33:04de ce qu'est l'éducation
33:05aujourd'hui en France
33:06oui pour une part
33:08pour une autre part
33:09il y a une offensive
33:11dans notre pays
33:12une offensive islamiste
33:13qui est volontaire
33:15avec une instrumentalisation
33:16des élèves
33:17qui est faite
33:18soit par les parents
33:20soit par
33:21des prédicateurs
33:24des instigateurs
33:26finalement
33:26de la colère aussi
33:27et qui trouve
33:28des prétextes
33:29pour mettre
33:30en difficulté
33:31l'institution
33:32les enseignants
33:33aujourd'hui
33:34c'est une
33:36si je puis dire
33:37c'est une
33:37l'éducation nationale
33:40est devenue
33:41le théâtre
33:42d'une étrange
33:43défaite
33:43parce que
33:44cette défaite
33:45elle n'est pas
33:46correctement
33:47nommée
33:48et parce que
33:49c'est la défaite
33:49de notre nation
33:50d'une génération
33:53finalement
33:53qui ne va pas être
33:56réellement
33:57instruite à l'école
33:58du fait
33:59de ces pressions
34:00et du fait
34:00du renoncement
34:01même
34:02de la mission
34:03première des professeurs
34:05qui est d'instruire
34:05professeur toujours
34:06en première ligne
34:07d'ailleurs
34:07on l'a vu encore
34:08à Rennes
34:08Philippe dit
34:10c'est normal
34:11que les parents
34:11s'opposent
34:12on peut ne pas
34:14être d'accord
34:14sur des notes
34:15sur l'encadrement
34:16etc
34:16mais là
34:17le problème
34:18c'est qu'on est
34:19sur le fond
34:19on est sur un programme
34:21on est sur une manière
34:22d'enseigner
34:23l'histoire
34:24des croisades
34:25vous voyez déjà
34:26c'est un enseignement
34:27national
34:27c'est un programme
34:28national
34:28donc
34:29en fait
34:31les parents
34:31n'ont rien à dire
34:32normalement
34:33là dessus
34:33ils sont juste pas contents
34:34parce que cette manière
34:35de raconter
34:36une partie de notre histoire
34:38ne leur va pas
34:39ça ne leur convient pas
34:40et c'est beaucoup plus grave
34:42que ça en a l'air
34:43et ça fait écho
34:44si vous le voulez bien
34:44cette étude IFOP
34:46qui a été révélée
34:47cette semaine
34:47qui nous dit
34:48et vous vouliez en parler
34:50Hélène
34:50que l'islam radical
34:51gagne du terrain
34:52chez les jeunes français musulmans
34:53mais parce qu'effectivement
34:54je ne sais pas
34:55si on prend conscience
34:55d'à quel point
34:56ce qui vient de se dérouler
34:57est grave
34:58la menace de cette femme
34:59je ne vais pas en rester là
35:00vous vous rendez compte
35:01de la violence
35:02c'est à dire
35:02mais pardon
35:02mais j'espère vraiment
35:03qu'il n'y aura aucune faille
35:05dans la protection
35:06dont vous parliez
35:06de ce professeur
35:07vraiment je l'espère
35:08de tout coeur
35:08vous l'avez dit
35:10cette enquête IFOP
35:11quand même
35:11la semaine dernière
35:12nous a donné un élément
35:13qui est qu'apparemment
35:15il y a 3%
35:16des français musulmans
35:17qui soutiennent
35:17ouvertement le djihadisme
35:18quand on fait quelques calculs
35:20ça correspond environ
35:21à 138 000 personnes
35:22donc il y a 138 000 personnes
35:23aujourd'hui
35:24sur le territoire français
35:25visiblement
35:26c'est à dire
35:27avec des personnes
35:29c'est à dire
35:29de tous âges
35:30voilà
35:30parce que
35:31effectivement
35:31le chiffre de 3%
35:32n'est pas centré
35:33vous savez
35:33sur les jeunes
35:34parce que dans le sondage
35:35on avait vu
35:35l'application rigoriste
35:36des jeunes
35:37là c'est vraiment
35:37sur tous les français musulmans
35:38qui soutiennent ouvertement
35:39le djihadisme à 3%
35:40et effectivement
35:42là
35:42voilà
35:43il faut parler aussi
35:44de l'éléphant
35:45dans la pièce
35:45qui est effectivement
35:46l'immigration
35:47arabo-musulmane
35:49et là
35:49c'est d'une gravité
35:50sans non
35:51ce qui vient de
35:51ce qui vient de
35:51mais 59%
35:53des jeunes musulmans
35:53qui souhaitent
35:54par exemple
35:54l'application
35:55de la charia
35:56dans les régionales
35:57quand ils sont
35:57dans vos salles de classe
35:58c'est absolument énorme
36:00je pense
36:00excusez-moi
36:00mais là
36:01pour le coup
36:02je vais m'inscrire
36:02un tout petit peu
36:02en faux
36:03je pense qu'on confond
36:03un peu
36:04les causes
36:04et les conséquences
36:05c'est à dire
36:06que si aujourd'hui
36:07il peut y avoir
36:08une telle
36:09attaque
36:11d'un camp politique
36:13parce que finalement
36:13c'est l'islam politique
36:14dont on parle
36:14c'est parce qu'on a laissé
36:15la porte ouverte
36:16en fait
36:17il ne faut jamais oublier ça
36:18c'est à dire qu'en fait
36:19ça n'est que la conséquence
36:20et il y a tout un tas
36:22aujourd'hui
36:22d'extrémisme
36:23qui s'expriment
36:24je pense aussi
36:24à l'extrémisme
36:25de gauche
36:25parce que finalement
36:27l'islam radical
36:28est quand même
36:29encapsulé
36:30fécondé in vitro
36:31par la gauche radicale
36:33c'est ça la réalité
36:33si aujourd'hui
36:34on n'avait pas laissé
36:35la porte ouverte
36:35si on avait été
36:36solidement ancré
36:37sur notre socle de valeur
36:38si on avait affirmé
36:40depuis 40 ans
36:40et depuis le voile de Creil
36:41que la laïcité
36:42était non négociable
36:43si on l'avait expliqué
36:45aux enfants
36:45des plus jeunes âges
36:46et aux parents
36:46et si on n'était plus
36:48dans cette société
36:48qui est une société
36:49désormais horizontale
36:50dans laquelle tout le monde
36:51est à égalité
36:52le professeur
36:53avec le jeune
36:53avec le parent
36:54etc
36:54parce que vous avez
36:55la même chose
36:55avec les médecins
36:56excusez-moi
36:56aujourd'hui
36:57quand vous allez
36:57voir un médecin
36:58le médecin est en face de vous
37:00il fait un diagnostic
37:01et puis la personne va dire
37:02et ça finit d'ailleurs
37:03parfois
37:03où le médecin
37:04se fait casser la figure
37:05ça va venir avec
37:06ah bah non
37:06moi c'est pas ça que je veux
37:07c'est tel autre médicament
37:08parce que j'ai vu sur internet
37:09enfin il y a quand même
37:10ce problème là
37:10moi j'étais à Myromény
37:11dans le bureau de Nicolas Sarkozy
37:13quand il m'a dit
37:13comment voulez-vous
37:14qu'on dirige un pays
37:15donc ça va loin
37:16quand on est tous à égalité
37:18et que finalement
37:19n'importe quelle personne
37:20et je pense qu'il pensait
37:21dans sa tête très fort
37:21n'importe quel Pékin
37:22ou Pékin moyen
37:23puisse interpeller le président
37:25le tutoyant sur Twitter
37:26voilà la réalité
37:27donc aujourd'hui
37:28c'est sociétal
37:28ça dépasse largement
37:29le cadre de l'islam radical
37:31pourquoi je dis ça ?
37:32parce que quand on fait
37:33le mauvais constat
37:33on prend les mauvaises mesures
37:34et on finit par focaliser
37:36justement l'idée
37:37de focaliser
37:38à un endroit précis
37:39alors que c'est bien plus large
37:40aujourd'hui faire rétablir
37:41l'autorité de l'Etat
37:42dans ce pays
37:43c'est indispensable
37:44et c'est la raison
37:45pour laquelle souvent
37:46d'ailleurs quand on me dit
37:47oui mais le camp
37:48de la droite nationale
37:48aujourd'hui économiquement
37:49ne tient pas la route
37:50je dis mais arrêtez
37:51de me parler d'économie
37:52quand de toute façon
37:52la sécurité des biens
37:53et des personnes
37:54est plus assurée dans ce pays
37:55donc je crois qu'il faut
37:56rétablir l'ordre républicain
37:57dans ce pays
37:58à tous les niveaux
37:59parce que si vous rétablissez
38:00l'ordre républicain
38:01vous allez rétablir
38:02le vivre ensemble
38:03parce qu'aujourd'hui
38:03les gens quittent les quartiers
38:04et les quartiers se ghettoïsent
38:05parce que les gens
38:06ne vivent plus ensemble
38:06si vous rétablissez
38:08le vivre ensemble
38:08vous rétablissez
38:09la connaissance mutuelle
38:10et si vous rétablissez
38:11la connaissance mutuelle
38:12on en finit avec des préjugés
38:13alors vous rejoignez
38:15cette vision
38:15ce constat
38:16de Fabrice Hakoun
38:17finalement qui dit
38:18c'est avant tout
38:19le manque d'autorité
38:21aujourd'hui
38:22la disparition
38:23de l'autorité de l'Etat
38:24qui nous mène
38:24dans ces situations-là
38:25et notamment
38:25avec une augmentation
38:27de l'islamisation
38:29des esprits
38:29notamment dans les salles de classe
38:30oui très très
38:31très concrètement
38:32j'ai alerté en 2019
38:34avec Jean-Pierre Robin
38:35sur la situation
38:36de Trapp
38:37en disant
38:37en m'adressant
38:39au président de la République
38:40dans une lettre
38:40en lui demandant
38:42de faire quelque chose
38:43d'intervenir
38:43pour ne pas laisser
38:44ces jeunes
38:45au sein
38:46de la ville
38:48recrutée
38:48par les islamistes
38:49rien n'a été fait
38:51et ces jeunes
38:52finalement
38:52ont été recrutés
38:54progressivement
38:55et la pression
38:56s'est accentuée
38:57et la ville
38:58maintenant
38:58et on peut dire
38:59d'une certaine façon
39:00tenue
39:01par ce communautarisme
39:03et qui est
39:04le fer de lance
39:05de l'islamisme
39:07c'est-à-dire
39:08qui sert
39:08à fracturer
39:09notre République
39:10et c'est donc
39:11nous qui avons
39:12abandonné
39:13nos missions
39:15l'école a abandonné
39:16sa mission
39:17je pense
39:17qui est première
39:18qui est d'instruire
39:19il faudra
39:20je pense
39:21songer très prochainement
39:22à la refonder
39:23pour qu'elle redevienne
39:25l'école de tous
39:25et avec aussi
39:27et cela c'est insupportable
39:28pardonnez-moi
39:29mais en partie
39:29la France insoumise
39:30pour ne pas le nommer
39:31et je fais le lien
39:32avec ce sondage
39:33IFOP
39:33qui a pointé du doigt
39:35ce sondage
39:35et c'est le député
39:37LFI du Val d'Oise
39:38Paul Vannier
39:39qui a directement
39:40visé
39:40menacé
39:42donc appelé
39:43à menacer
39:43les membres
39:45de la revue
39:46Écran
39:47vous voyez
39:47cette enquête
39:48bidon d'IFLOB
39:49destinée à servir
39:49l'agenda islamophobe
39:50de l'extrême droite
39:51est commandée
39:51par un organe de presse
39:52disposant d'experts
39:53et de consultants
39:54parmi lesquels
39:54la nouvelle algérie
39:55de libération
39:55Nora Bussini
39:57Didier Le Maire
39:58et ils sont visés
39:59directement
40:00et c'est très grave
40:01puisque ce sont
40:01des menaces de mort
40:02avec derrière
40:03notamment pour Nora Bussini
40:04et bien ça va être quoi
40:05une protection policière
40:0724h sur 24
40:08voilà la situation
40:09aujourd'hui
40:10Didier Le Maire
40:10oui j'ai moi-même
40:11été inquiété
40:13par le maire
40:14de Trappes
40:15le maire Génération
40:16donc proche
40:17de la France Insoumise
40:18qui m'a traîné
40:20en procès
40:20en diffamation
40:21j'ai gagné
40:22mes deux procès
40:23cette année
40:23et effectivement
40:24cette pression
40:25ces accusations
40:26constantes
40:27de racisme
40:28d'islamophobie
40:30elles sont
40:32terribles
40:32pour les enseignants
40:34et quand en plus
40:35elles sont doublées
40:35par un abandon
40:36du ministre
40:38ou du préfet
40:39ça devient
40:40très très difficile
40:41effectivement
40:42vous avez été abandonné
40:43vous aussi
40:43par l'autorité
40:44Didier Le Maire
40:45il est vrai
40:46LFC effectivement
40:47a complètement tapé
40:48sur ce sondage
40:49a mis en question
40:49le sérieux de l'IFOP
40:51etc
40:51le sérieux évidemment
40:52de la revue
40:53qu'il a commandé
40:53il y a également
40:54des personnes
40:55qui font partie
40:56du corps professoral
40:58qui ont critiqué ce sondage
40:58moi j'avais lu
40:59effectivement dans Le Monde
41:00il y avait un professeur
41:02donc à West-Sénégur
41:03pour ne pas le nommer
41:04il est professeur
41:04en relations internationales
41:06dans une université
41:07à Montpellier
41:08et lui
41:09il déplore la focale
41:10sur la réalisation
41:11il regrette
41:12la conduite
41:13de ce type d'enquête
41:14et lui
41:14de toute façon
41:15considère
41:15donc il est professeur
41:16à l'université
41:16encore une fois
41:17pour situer le contexte
41:18lui il regrette
41:19que le fait
41:20de placer la loi
41:20de Dieu
41:21au-dessus des lois
41:22de la République
41:22ne signifie pas forcément
41:23qu'on ne respecte pas
41:24ces dernières
41:25donc effectivement
41:26il y a quand même
41:27des personnes aujourd'hui
41:28qui enseignent
41:29effectivement aux français
41:30et qui ont cette vision là
41:32d'un sondage
41:32quand même
41:33je veux dire
41:33remettre en question
41:34le sérieux de l'IFOP
41:35non
41:35c'est quand même compliqué
41:36Didier Le Maire
41:37et ce sera le mot de la fin
41:37il nous reste 40 secondes
41:39il ne s'est pas débordé
41:40c'est un sociologue
41:40qui remet en cause
41:41la science
41:41qui prône
41:43une sociologie musulmane
41:45contre la sociologie
41:46Didier Le Maire
41:48un grand merci
41:48d'avoir accepté
41:49notre invitation
41:50ce soir
41:51et on le rappelle
41:51Didier Le Maire
41:52qui était sous protection
41:53policière
41:53on en connait d'autres
41:54qui sont sous protection
41:55policière
41:55ce sont toujours les mêmes
41:56alors moi quand je vois
41:57des députés
41:58de la France Insoumise
41:58menacés
41:59eux ils ne sont pas
42:00sous protection policière
42:01et quand ils se font
42:02un peu chahuter
42:03ils demandent
42:03et les policiers viennent
42:04c'est absolument insupportable
42:06on va marquer une très courte pause
42:07on revient à 23h
42:09on prend un peu de hauteur
42:10c'est Enquête d'Esprit
42:11dans un instant
42:11qui s'intéresse
42:12au nouveau
42:13catéchumène
42:14énormément de baptisés
42:15en France
42:16ces dernières années
42:17mais comment est-ce qu'ils sont
42:18finalement ensuite
42:19accompagnés
42:20et bien c'est le sujet
42:21d'Enquête d'Esprit
42:22et puis l'actualité revient
42:23à 23h
42:25vous l'aurez compris
42:26beaucoup d'informations
42:27ce soir
42:28on détaillera tout ça
42:29à 23h
42:30à tout à l'heure
42:31sur CNews
42:31c'est un peu
42:34très important
42:36c'est un peu
42:37d'autres
42:38ch'est qu'un
42:39qui s'est pas
42:40d'autres
42:41qui s'est pas
42:41tout
42:42qui s'est pas
42:44d'autres
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