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  • il y a 14 minutes
En une petite phrase, "Nous devons accepter de perdre nos enfants", le chef d'Etat major des armées aura mis le feu aux poudres. La ministre des Armées Catherine Vautrin a volé à son secours... sans le démentir sur le fond. Alors, après l'Ukraine, Vladimir Poutine s'en prendra-t-il à un pays de l'Otan ? Un rapport récent de l'Institut Montaigne expose un scénario particulièrement sombre...
Regardez Les secrets de l'actu internationale avec Nicolas Burnens du 21 novembre 2025.

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Transcription
00:00A 7h18 RTL, autour du monde, les secrets de l'actualité internationale avec vous Nicolas Burnan.
00:08En une petite phrase, nous devons accepter de perdre nos enfants.
00:12Le chef d'état-major des armées aura mis le feu aux poudres.
00:14Hier soir, la ministre des armées, Catherine Vautrin, a volé à son secours,
00:17sans le démentir toutefois sur le fond.
00:20La question qu'on se pose en fait Nicolas, c'est est-ce qu'après l'Ukraine,
00:22Vladimir Poutine s'en prendra aussi et à d'autres pays ?
00:26L'Europe aux aguets, un titre d'ailleurs, l'Alsace ce matin.
00:28Oui, un matin, vous entendrez que les forces spéciales russes ont traversé une rivière
00:32pour prendre la ville de Narva en Estonie.
00:35Ce pays balte, membre de l'UE et de l'OTAN.
00:37C'est le scénario esquissé par un récent rapport de l'Institut Montaigne.
00:41Quelques jours plus tôt, Moscou y a organisé des attentats,
00:43attribués à des terroristes un prétexte pour aller sauver la minorité russophone.
00:48Des parachutistes sont largués sur la Lettonie,
00:50des commandos russes débarquent au bord de la mer Baltique.
00:53Des sabotages contre les infrastructures critiques se produisent aussi.
00:56Des raffineries, des aéroports, des survols de drones
00:59pour désorganiser les capacités de défense des pays européens.
01:03Ce qui rappelle étrangement ce que nous vivons en ce moment.
01:06Ne vous affolez pas.
01:07Si vous venez d'allumer la radio, ce scénario, pour l'instant, il est fictif.
01:10Encore que, il n'est pas si fictif que ça.
01:12C'est ce que Moscou chercherait à faire, Nicolas ?
01:14Son objectif serait de tester la fiabilité de l'article 5,
01:18la clause collective de défense de l'OTAN,
01:21pour mettre à l'épreuve l'unité de l'Occident.
01:23Vladimir Poutine a la vision d'une Europe faible, divisée,
01:27et il n'a pas forcément tort.
01:29La réponse, la solidarité des alliés pourrait être entravée
01:32par la crainte d'une escalade, les divergences politiques
01:34et le coût économique d'une guerre à grande échelle.
01:37Avec cette question qui secoura les opinions européennes,
01:40y compris françaises, sommes-nous prêts à mourir pour Narva ?
01:43Il y a une question dans la question, c'est le rôle des Etats-Unis.
01:45Qu'est-ce qu'ils feraient ?
01:46Question même essentielle,
01:48et les Etats-Unis pourraient se détourner du sort de l'Europe,
01:52occupée par d'autres crises plus importantes.
01:54Ils auront d'ailleurs peut-être déjà retiré une partie de leurs troupes du continent.
01:58Selon ce scénario, l'Iran est redevenu une menace.
02:01La Chine a envahi Taïwan, qui a appelé Washington à l'aide.
02:05Les Européens se retrouvent à leur sol.
02:07Ils ont pourtant besoin de 200 000 militaires sur le flanc Est,
02:10sans même parler des problèmes logistiques pour les acheminer jusque-là.
02:13L'armée française, et c'est un exemple frappant,
02:16n'est capable aujourd'hui de ne mobiliser immédiatement que 10 à 20 000 hommes.
02:21Bon, et quand est-ce que ce scénario catastrophe risque-t-il de se produire ?
02:24Est-ce qu'il y a une date ?
02:25Un horizon particulièrement dangereux entre 2028 et 2030,
02:30peut-être même avant.
02:31Cela coïncide avec la fin du mandat du président américain Donald Trump,
02:35qui sera probablement en perte d'influence.
02:37Le budget de défense de l'Allemagne, qui doit doubler, ne sera pas prêt.
02:41Et surtout, la Russie aura reconstitué ses capacités militaires.
02:45Elle disposera alors d'un million cinq cent mille hommes.
02:48L'Europe doit s'organiser et se réarmer dès maintenant.
02:52Autrement, nous laissons à Moscou le choix des armes, du lieu et de l'heure,
02:56avertit le rapport de l'Institut Montaigne.
02:58Voilà donc ce qu'il y avait aussi sans doute derrière la petite phrase
03:00du chef d'état-major des armées qui a fait tellement parler.
03:02Merci beaucoup à vous Nicolas.
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