00:00Je suis très gêné, perturbé d'avoir un membre de LFI devant moi au sujet dont on parle aujourd'hui.
00:08Parce que devant l'Assemblée nationale, le 24 juin dernier, il y avait la loi Pradal qui était une loi pour la protection des soignants.
00:16La France Insoumise, avec la députée de Lélie Villaine, Marie Messmer, avait déposé une motion de rejet pour ne pas voter la loi pour protéger les soignants.
00:33Et la France Insoumise, 27 députés de la France Insoumise ont voté contre cette loi.
00:37Les socialistes, communistes et écologistes s'étaient abstenus.
00:40La loi est quand même passée, mais aujourd'hui la France Insoumise vote contre la protection des soignants.
00:45C'était le 24 juin, je ne sais pas si vous y étiez monsieur.
00:49Donc le 27 députés ne votent pas pour la protection des soignants.
00:54C'est très choquant, c'est une mesure en fait qui protège, qui définit le délai d'outrage,
00:59les circonstances aggravantes en cas d'agression de soignants et qui aggrave les sanctions en cas d'agression.
01:04Tout simplement, il n'y avait rien d'autre.
01:06Le gouvernement Alicis, qu'est-ce que vous répondez au docteur ?
01:09Je vois qu'on va commencer ce débat sur des bases un peu plus restreintes que tout ce qui vient de dire précédemment.
01:15Mais on va élargir aux actes des bases.
01:17Je ne savais pas que le docteur est candidat à Marseille et est en campagne contre la France Insoumise
01:21et c'est bien son droit et je l'accepte volontairement.
01:23Mais attendez, je n'ai pas entendu ce que vous venez de dire.
01:25J'ai dit, je sais que monsieur est candidat à Marseille face à la France Insoumise notamment
01:29et qu'il vient là avec un dessin politique et il a tout à fait le droit et ça ne me gêne en aucun cas.
01:34Juste cette loi sur les soignants, elle dit quoi ? Elle disait quoi ?
01:37Elle dit qu'on va aggraver encore une fois l'échelle des peines.
01:39Sauf que quand vous aggravez l'échelle des peines, ça veut dire que les faits se sont déjà produits
01:44et que le soignant n'a déjà pas été protégé, qu'il a déjà été agressé et que c'est déjà un constat d'échec.
01:50Et donc on en revient toujours au même débat.
01:53Faut-il augmenter l'échelle des peines ?
01:54Plus de fermeté, etc.
01:56Alors que ça ne produit pas l'effet escompté par ceux qui défendent cette ligne-là,
01:59c'est-à-dire qu'il y ait moins de passages à l'acte.
02:01Donc quand est-ce qu'on travaille sur les causes ?
02:03Et j'ai même vu bien souvent que se laver les mains de la situation des passages à l'acte,
02:09de pourquoi on augmente le niveau de violence et de tension,
02:12justement en se disant, regardez, je vais augmenter l'échelle des peines, problème réglé.
02:16Problème réglé.
02:17Les refus d'obtempérer, on en parlera sans doute à un moment donné,
02:20il y a eu trois lois pour augmenter le quantum de peine,
02:23l'échelle des peines pour les refus d'obtempérer et des circonstances aggravantes.
02:25Pour augmenter le nombre d'années de prison encourues quand on fait un refus d'obtempérer.
02:29Et les mêmes qui ont proposé cette loi viennent se plaindre aujourd'hui
02:31qu'il y a davantage de refus d'obtempérer.
02:34Donc vous dites que la course à la fermeté, ça ne sert à rien ?
02:37Ah ben ça ne fonctionne pas.
02:38Mais le constat, il est suivant, c'est pas moi qui dirige ce pays.
02:42Moi je suis dans l'opposition.
02:44Il n'y a jamais eu...
02:45Je vous ai écouté de manière très attentive.
02:48Vous pourrez prendre la parole, Laura, dans un instant.
02:50Allez-y, Gouvernateur.
02:50Il n'y a jamais eu autant de personnes incarcérées.
02:52Madame, vous avez dit tout à l'heure qu'il y avait beaucoup plus de condamnations qu'avant.
02:56Donc la fermeté, elle est là.
02:58C'est pas ça le sujet.
03:00Le sujet, c'est que ça ne produit pas ce que vous pensez que ça aurait dû produire.
03:03C'est-à-dire de dissuader ceux qui voudraient passer à l'acte de passer à l'acte.
03:07Il y a une phrase que tout le monde devrait connaître et apprendre,
03:09c'est que très peu de gens commettent une infraction, le code pénal à la main.
03:13Très peu de gens, au moment où ils commettent l'infraction, le crime ou le délit qu'ils vont commettre...
03:16Ils savent la peine qu'ils en courent, notamment.
03:17Oui, et c'est pas ça qui va faire le déterminant de leur passage à l'acte.
03:20Donc ça doit nous interroger.
03:22Nous, c'est pourquoi, effectivement, le cœur de l'affaire, c'est la prévention.
03:25Parce que la prévention, plus personne n'en fait.
03:28Tout le monde s'en fout.
03:29Tout le monde s'en fout dans ce pays.
03:30On avait 10 000 éducateurs de rue il y a encore 20 ans.
03:33Ils sont à peine 6 000 aujourd'hui.
03:35Les budgets ont été laminés en la matière.
03:37Et quand des gens voient des situations problématiques, que ce soit à l'école,
03:41qu'est-ce qu'ils ont comme relais pour le régler derrière ?
03:43Parce qu'ils ne vont pas le régler sur le temps de classe, sur le temps de l'école.
03:45Est-ce qu'il y a encore des éducateurs, des assistants sociaux,
03:48des infirmiers scolaires, des infirmiers scolaires, des docteurs ?
03:51Ils sont où tous les relais qui, avant, permettaient de régler les problèmes ?
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