Entre "quelques cigarettes et de la musique", direction sa terre natale pour y couler ses congés, après 21 jours de travail acharné, Roberto De Zerbi a "réfléchi à sa composition d'équipe". Celle alignée ce soir à Nice, première des sept bornes séparant l'OM de la prochaine trêve, hivernale et, peut-être, internationale... suivant les Olympiens convoqués à la CAN-2025. Au sortir d'un coquet succès (3-0, devant Brest), caressé par un vent d'optimisme malgré la mauvaise nouvelle Aguerd, le Lombard a imaginé un onze idéal, qui s'est fracassé sur le mur de la dure réalité. "Roby" croisait les doigts pour que l'infortune soit derrière lui, mais celle-ci rode toujours à La Commanderie, où l'infirmerie s'est encore remplie. Il espérait voir Facundo Medina et Hamed Traoré en sortir... De Zerbi y a plutôt accompagné Amir Murillo, à l'écart du groupe pro. Au moment où sa défense fait pâle figure, l'ancien technicien de Brighton s'en serait volontiers passé. Face à des Aiglons remontés comme des coucous, quand l'ennemi juré met un pied dans leur nid, l'OM reposera sur des fondations privées de son principal pilier Nayef Aguerd, meurtri par une pubalgie, la kryptonite du footballeur, sans Medina (cheville), qui a dû repousser l'échéance après avoir visé la mi-novembre, ni Amir Murillo, donc, rentré précocement de sélection et contraint de déclarer forfait, à cause d'une lésion à la cuisse gauche. La durée d'indisponibilité du Panaméen, comme celle du Marocain, n'a pas encore été estimée. Mauvais augure ? "Aguerd est irremplaçable, mais il faudra quand même jouer sans lui. Je voudrais avoir tous mes joueurs sous la main, n'avoir aucun blessé, mais c'est comme ça. En ce moment, la seule chose qui m'inquiète ce sont les blessures", a regretté le technicien lombard, conscient que sa troupe ne pourra pas concéder un demi-terrain de profondeur au Gym sans trembler, en l'absence du Marocain, de loin le plus vif pour rattraper les évadés. Les revenants Balerdi et Kondogbia, source d'espoir ? L'arrière-garde alignée à l'Allianz Riviera, a priori une charnière à trois couverte par deux pistons, devrait mêler un champion en crise de confiance (Pavard), deux éléments à court de compétition (Balerdi, Weah), un novice qui apprend en se trompant (Egan-Riley) et, heureusement, un garçon presque irréprochable depuis son arrivée à l'OM (Emerson). Pour prendre le relais ? Deux rustines écornées (Garcia, Lirola), un éternel revenant, le polyvalent Geoffrey Kondogbia et, possiblement, un minot (Pambani ?) pioché en Pro2.
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