Dans ses souvenirs d’enfance à Martigues (https://www.laprovence.com/bouches-du-rhone/martigues-13056), Éric Dargent (https://www.laprovence.com/article/sports/1063177399505215/apres-la-competition-le-champion-de-parasurf-eric-dargent-veut-se-lancer-dans-le-sport-sante-a-martigues) visualise la mer. Le surf devient vite une passion qu’il apprend seul, en prenant les vagues et au contact d’autres surfers. "Pour moi, c’était la liberté, les rencontres et surtout un exutoire", confie le quarantenaire. Diplômé infirmier en 2001, il choisit cette voie avec une idée en tête : "Je savais qu’en tant qu’infirmier, j’aurais du temps libre pour aller surfer." Transmettre avant tout Devenu père d’une fille à 21 ans, puis d’un garçon, Éric Dargent veut transmettre sa passion aux enfants. En 2009, il fonde avec deux amis le club "Lou Martegue" (https://www.bing.com/search?q=lou+martegue+la+provence&cvid=7df35fa1e2ab4427983aac362e9a1972&gs_lcrp=EgRlZGdlKgYIABBFGDkyBggAEEUYOTIICAEQ6QcY_FXSAQgzNDY3ajBqNKgCALACAA&FORM=ANAB01&PC=HCTS) qui initie les 6-15 ans à l’esprit surf à travers des journées découvertes, événements et projets de voyages. Il s’y investit pleinement jusqu’à l’accident tragique qui met brutalement fin à cet engagement.La minute qui change une vie Le 19 février 2011, à l’île de La Réunion, Éric Dargent profite d’une semaine pour envisager d’y vivre et d’y travailler comme infirmier libéral. En fin d’après-midi, après deux heures de surf, un requin (https://www.laprovence.com/article/region/2038849453799114/attention-il-y-a-un-requin-a-marseille-quel-est-cet-animal-observe-a-sormiou-jeudi-qui-a-effraye-les-baigneurs) surgit et lui arrache la jambe. "Je me sentais partir mais je me suis accroché à ce qui me retenait en vie : ma famille, mes passions, ce que je suis", se remémore-t-il. Pour lui, la leçon de cet accident est l’élan vital : "Pas besoin de vivre ça pour comprendre la chance d’être en vie. Il faut foncer vers ce qui nous fait vibrer : c’est ce qui m’a permis de rebondir face à la douleur, la rééducation, le regard des autres et celui qu’on porte sur soi."Surfer avant de marcher Trois mois plus tard, il retourne à l’eau en surfant sur une jambe, sans prothèse. De cette envie d’aller de l’avant naît en 2012 l’association Surfers Dargent, (https://www.laprovence.com/article/region/26173172460246/martigues-les-surfeurs-d-argent-se-jettent-a-l-eau) qui rassemble aujourd’hui près de 60 bénévoles. Les missions sont triples : mettre à disposition une prothèse performante et résistante à l’eau, permettant aux personnes amputées de "surfer, faire du skate, du vélo ou même du snowboard". Ensuite, organiser des événements handisports ouverts à toutes les personnes en situation de handicap moteur, avec un focus sur l’amputation.
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