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  • 8 hours ago
„The Ring” w Paryżu: Thevenot i Brossat dyskutują na temat kryzysu politycznego we Francji

W trzecim odcinku „The Ring”, nowego programu Euronews poświęconego debatom politycznym, udajemy się do Paryża i przyglądamy się kryzysowi politycznemu i społecznemu, który wstrząsa Francją i niepokoi Europę.

CZYTAJ WIĘCEJ : http://pl.euronews.com/2025/11/21/the-ring-w-paryzu-thevenot-i-brossat-dyskutuja-na-temat-kryzysu-politycznego-we-francji

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02:10Alors Ianne Brossat, Priska Tevno,
02:12Bienvenue à tous les deux!
02:14Alors, la première question,
02:15Ce que la France vit aujourd'hui,
02:17c'est avant tout une crise économique
02:19ou une crise politique Priska Tevno?
02:21C'est un complexe sujet effectivement,
02:24nous avons un temps politique extrêmement dense,
02:26extrêmement compliqué,
02:28qui peut amener à une crise économique effectivement.
02:31Ianne Brossat?
02:32Je pense qu'il y a une crise politique d'abord,
02:34un non-respect du suffrage universel.
02:36Il y a eu des élections législatives
02:38il y a un peu plus d'un an,
02:39le président de la République
02:40a décidé de dissoudre.
02:42Les Français ont dit
02:43qu'ils voulaient changer de politique
02:44et de fait,
02:45on a une espèce de coup de force
02:46qui fait que la même politique continue.
02:48C'est, je pense,
02:49ce qui crée une crise démocratique,
02:51institutionnelle dans notre pays.
02:53Je crois que nous y sommes.
02:54Coup de force,
02:55vous êtes d'accord, Prisca Tefno ?
02:56Non, je pense que
02:57quand on est français
02:58et fier de notre pays,
02:59on peut dire que la démocratie
03:00vit des heures extrêmement compliquées,
03:04complexes,
03:04parfois douloureuses dans le débat.
03:06Mais on ne peut pas dire
03:06qu'il y a un coup de force démocratique,
03:07surtout pas en France
03:08quand on regarde
03:09ce qui se passe ailleurs en Europe.
03:11Je pense que plus que jamais,
03:12si on veut défendre l'état de droit,
03:13il faut aussi être en capacité
03:14de reconnaître que la France
03:15est une belle et grande démocratie.
03:17Ensuite, quand on parle
03:18de coup de force éventuel démocratique
03:20de la part du président de la République,
03:21je suis désolée.
03:22Effectivement, nous avons vécu
03:23il y a un an une dissolution
03:24qui a amené une nouvelle diversité politique
03:27à l'Assemblée nationale.
03:29Mais si aujourd'hui,
03:30la gauche française n'a pas réussi
03:32à placer un des leurs à Matignon,
03:35ce n'est pas de la faute
03:35du président de la République,
03:36c'est la faute de la gauche elle-même
03:38qui n'a pas su s'entendre en son sein.
03:41Alors la faute de la gauche elle-même,
03:42j'imagine, Yann Brossin,
03:43que ça ne vous plaît pas forcément
03:44ce genre de phrase.
03:45D'abord, vous savez,
03:46les résultats aux dernières élections
03:48législatives font foi.
03:49Il y a eu effectivement ces élections
03:51parce que le président de la République
03:52a décidé de redonner la parole au peuple.
03:55Le peuple a parlé
03:55et de fait,
03:57il a placé,
03:58contre toute attente d'ailleurs,
03:59le nouveau Front populaire,
04:01c'est-à-dire une coalition de gauche,
04:02en tête des élections législatives.
04:05Et pour ce qui concerne
04:06le camp du président de la République,
04:08ce qu'en France on appelle
04:09les macronistes,
04:10ce n'est pas un très joli terme,
04:11mais enfin,
04:11c'est comme ça qu'on les appelle,
04:12ils sont arrivés troisième.
04:14Et nous nous retrouvons
04:15dans une situation
04:16pour le moins paradoxale quand même,
04:18où ceux qui ont été battus
04:19aux élections législatives
04:21continuent à diriger ce pays.
04:23Et ça, inévitablement,
04:25ça crée une forme de distorsion
04:27entre le résultat des élections,
04:29le suffrage universel,
04:30et la politique qui est menée aujourd'hui.
04:32Puisque de fait,
04:33c'est la même politique qui continue.
04:36C'est vrai qu'il y a eu
04:36trois premiers ministres différents
04:38depuis un an,
04:39alors même que les Français
04:40ne voulaient plus de ça.
04:41Ils ne voulaient plus
04:42de cette politique de l'offre.
04:42Justement, les Français,
04:43quand on les interroge dans les sondages,
04:46ils disent qu'ils ont de plus en plus
04:47déconnecté de la politique aujourd'hui
04:49et qu'ils voient justement
04:49cette politique comme un combat de coq
04:51où il n'y a aucune véritable lisibilité.
04:53Oui, mais les combats de coq,
04:54et je suis désolée, Yann Brossat,
04:55il faut regarder ce qui se passe
04:56à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
04:57Ce que vous décrivez,
04:58c'était il y a un an,
04:59au moment, effectivement,
05:00de la dissolution
05:01et des élections législatives partielles.
05:03Mais depuis,
05:04l'Assemblée nationale s'est réveillée
05:06avec une diversité politique
05:07extrêmement forte,
05:08avec aussi des mouvements
05:09de technologie de plaque
05:10entre les familles politiques elles-mêmes.
05:12Vous parlez du NFP,
05:14le nouveau front populaire,
05:15cette coalition de gauche
05:17qui a voulu se présenter
05:17aux élections législatives partielles.
05:20Pardon, mais elle n'existe plus.
05:21Cette coalition n'existe plus
05:23à l'Assemblée nationale.
05:24Moi, je pense que
05:25ce qui ressort des urnes
05:26et ce qui est aujourd'hui
05:27le fait de la diversité politique
05:29à l'Assemblée nationale
05:30est la volonté stricte au sensus
05:32du choix du peuple français.
05:34Et ça, nous devons le respecter.
05:35Mais nous, maintenant,
05:36à nous de faire en sorte
05:37que le débat politique
05:38n'amène pas simplement
05:39à des querelles d'égo sans fin,
05:41mais bien à du compromis sur le fond.
05:44On ne sera pas d'accord sur tout.
05:45Ça, c'est essentiel
05:46et c'est inévitable.
05:47Mais on vous parlait de compromis
05:49et c'est intéressant
05:49parce qu'en Europe,
05:51il y a des compromis.
05:52Pourquoi est-ce que
05:53le consensus est totalement
05:54impossible en France,
05:55Yann Brossard ?
05:56Bon, je ne dirai pas
05:56les choses en ces termes.
05:57Il arrive parfois
05:58qu'on arrive à dégager
05:59un certain nombre de consensus.
06:02Simplement, je pense
06:03que nous avons du côté
06:04du gouvernement,
06:05du côté de ceux
06:05qui ont perdu
06:06les dernières élections législatives,
06:08du côté du président
06:09de la République,
06:10une forme d'intransigeance,
06:12d'obsession
06:12à vouloir mener
06:14coûte que coûte
06:15la même politique.
06:15Je prendrais un exemple
06:16extrêmement simple.
06:18Vous avez une grande
06:18majorité de Français,
06:2075, 80% de Français
06:22qui étaient,
06:23il le disait par les sondages,
06:25favorables à l'attaque Zuckmann.
06:27C'était d'ailleurs
06:27dans le programme
06:28du nouveau Front Populaire.
06:29Et il y a eu
06:30une espèce de coalition
06:31entre les macronistes
06:33et l'extrême droite
06:34pour empêcher
06:35qu'un tel vote
06:36puisse intervenir
06:37dans le cadre
06:37du débat budgétaire.
06:39Admettez-le,
06:40je ne fais qu'énoncer
06:42des faits
06:42qu'une autre fonction
06:43du gouvernement
06:44va vouloir mener
06:44la même politique.
06:45Je pense qu'il faut regarder
06:46ce qui se passe
06:46dans l'hémicycle en ce moment.
06:48Vraiment,
06:48c'est faux ce que vous dites.
06:49Ce que vous dites
06:50a une réalité
06:50et bien,
06:50vous avez abrogé
06:51la réforme des retraites.
06:51Je vais vous expliquer.
06:52Mais elle a été suspendue
06:53la semaine dernière,
06:53vous rigolez ou quoi ?
06:54Elle n'a pas été abrogée.
06:55Non, mais vous plaisantez.
06:55Elle n'a pas été abrogée,
06:56madame Tévenot.
06:57Écoutez, moi je veux bien
06:57qu'on se dise plein de choses.
06:57Elle a été décalée de trois mois.
06:59Écoutez, je vais répondre maintenant
06:59parce que c'est important aussi
07:00de rétablir des faits.
07:01Surtout en ce moment
07:02quand il y a une vague de fake news
07:03qui s'abat sur l'Europe.
07:04On peut débattre de beaucoup de choses
07:05mais en s'appuyant
07:06sur ce qui se passe réellement.
07:07C'est exactement ce que j'ai fait.
07:08Et non, c'est faux.
07:09C'est si.
07:10La suspension
07:10est à mon grand...
07:12n'est pas pour mon plus grand bonheur.
07:13La réforme des retraites
07:14a été suspendue,
07:15abrogée...
07:15Décalée de trois mois.
07:16Oui, non.
07:17Elle a été arrêtée.
07:18Elle a été abandonnée.
07:19Et elle a créé beaucoup de division
07:20dans le centre commun aussi.
07:22Donc maintenant,
07:22à un moment,
07:22il faut aussi reconnaître
07:23quand la gauche arrive
07:24à avoir des victoires
07:25avec le gouvernement actuel d'ailleurs
07:27contre l'ancienne majorité,
07:29ayez au moins l'honnêteté,
07:30non pas d'applaudir,
07:31ça je vous le concède,
07:32mais au moins de sourire
07:33et de reconnaître
07:34ce qui a été fait.
07:34Mais le sourire,
07:35c'est sourire de mon fake news,
07:37Madame Thémeur.
07:37Au-delà de la taxe Zuckman,
07:38ce qu'il y a,
07:38c'est qu'il y a les taxes,
07:39taxes, taxes, taxes, taxes,
07:40taxes et encore des taxes.
07:41C'est vrai que nous,
07:43dans notre famille politique,
07:44avec Gabriel Attal,
07:45nous sommes contre
07:46augmenter en permanence les taxes
07:47et au contraire,
07:48on veut desserrer
07:49la pression fiscale
07:50sur la France.
07:50Si on était le Panama en France,
07:52ça se saurait,
07:53je ne crois pas.
07:55Et c'est vrai que la gauche
07:56a réussi à avoir
07:57dans sa négociation de compromis
07:59avec le gouvernement actuel
08:01un certain nombre
08:02de propositions
08:03de nouvelles taxes.
08:04Est-ce qu'on y est favorable,
08:05nous ?
08:05Non.
08:06Pourtant,
08:06est-ce que ça a été voté ?
08:07Oui.
08:07Juste,
08:08certains politiciens européens
08:10acceptent les programmes
08:11d'autres partis
08:12tant que cela n'enfreint pas
08:13leur ligne rouge.
08:14Et Sébastien Lecornu,
08:15actuel Premier ministre,
08:16l'a lui-même dit,
08:17il a parlé d'une révolution tranquille,
08:18celle de ne pas
08:19de ne pas demander à l'autre
08:20d'appliquer l'intégralité
08:21de son propre programme
08:22comme s'il avait la majorité.
08:24Vous la comprenez comment,
08:25cette phrase ?
08:26Lecornu est sans doute
08:27un peu plus intelligent
08:28que ses deux prédécesseurs.
08:30Simplement,
08:31ce que je constate,
08:31c'est que malgré
08:32un certain nombre
08:33de concessions,
08:35c'est vrai,
08:36c'est la même politique
08:37économique qui se poursuit.
08:38C'est la même politique
08:39économique qui m'a l'enregistré.
08:40Et les Français...
08:40Et je voulais revenir
08:41sur un mot.
08:42J'entends
08:43Mme Thévenot nous dire
08:45avec vous,
08:45c'est taxe, taxe, taxe...
08:47Ah non,
08:48et expropriation aussi, pardon.
08:49Non, je n'admets pas ça.
08:51La réalité,
08:52c'est que le gouvernement
08:53macroniste
08:54n'a pas cessé
08:55de taxer les Français.
08:56Moi, ce que je dis,
08:57c'est que nous avons besoin
08:58dans notre pays
08:59d'une meilleure répartition
09:00des richesses.
09:01Évidemment qu'il faut
09:02baisser les impôts
09:03sur les classes populaires
09:04et les classes moyennes.
09:05Moi, je suis favorable
09:06à la baisse de l'impôt
09:06sur le revenu
09:07pour les classes moyennes,
09:09évidemment.
09:10En revanche,
09:10ce qui est insupportable,
09:12c'est de voir
09:12dans notre pays
09:13qui, en Europe,
09:14c'est vrai,
09:14était un pays un peu atypique
09:15avec un modèle social fort,
09:17avec un fort attachement
09:18aux valeurs d'égalité,
09:19voir les inégalités sociales
09:21exploser
09:22depuis 8 ans maintenant.
09:24Ça veut dire quoi
09:25changer de modèle
09:26aujourd'hui ?
09:27Puisque, justement,
09:28Yann vous dit
09:29que ça ne change pas,
09:30que les premiers ministres
09:31sont les mêmes.
09:32Non, ce qu'il me dit
09:33surtout,
09:33c'est encore des choses fausses.
09:35Je suis désolée,
09:35il faut arrêter un moment.
09:37On peut parler
09:37des inégalités,
09:38ça oui,
09:38on peut en parler largement
09:39et avoir un débat
09:40de fond idéologique dessus.
09:42Mais de dire
09:43que depuis 8 ans,
09:43nous avons participé,
09:45nous, avec ma famille politique,
09:46à augmenter les impôts.
09:47Pardon,
09:48c'est faux actuellement,
09:49faux.
09:50Nous avons baissé
09:50l'impôt sur les sociétés.
09:52Les taxes sur l'énergie.
09:53Non, je vous écoutais
09:53vraiment patiemment.
09:54Ah oui,
09:54l'impôt sur les sociétés,
09:55ça c'est sûr.
09:56Je vais vous écouter patiemment.
09:57Je sais que la gauche
09:58n'aime pas que les autres
09:58familles politiques parlent,
09:59mais je vais le faire.
10:00Mais si, je bois vos paroles.
10:01Et donc, merci.
10:02On est en démocratie,
10:03si chacun parle.
10:04Exactement.
10:05Et donc, nous avons baissé
10:06l'impôt sur les sociétés.
10:07Pourquoi ?
10:07Pour aussi permettre
10:08de la marge de manœuvre
10:09et faire en sorte
10:10que celles et ceux
10:10qui créent de l'emploi,
10:11créent de la valeur
10:12pour pouvoir la redistribuer,
10:13puissent être à l'aise
10:15en France pour le faire.
10:16Nous avons aussi baissé
10:17la pression fiscale
10:17sur les foyers français.
10:19Nous avons baissé
10:20les premières tranches
10:20de l'impôt sur le revenu,
10:21justement.
10:22Les premières tranches
10:23de l'impôt sur le revenu.
10:24On parlera de revenu,
10:25de dette après.
10:26Je vous arrête là
10:27tout de suite
10:27parce que vous avez déjà
10:28exposé vos points de vue
10:29et maintenant
10:30que les esprits
10:31sont un peu échauffés,
10:32il est temps
10:32d'approfondir le débat.
10:38Alors,
10:39dans cette deuxième partie
10:39d'émission,
10:40nous allons entrer
10:41dans le vif du sujet
10:42et confronter les idées.
10:44Nos invités vont se poser
10:45des questions
10:46entre l'occasion
10:47d'un échange direct
10:48à l'image
10:48de ce qui se passe
10:50dans vos hémicycles respectifs.
10:52Alors,
10:52commençons.
10:53Madame Prisca-Tévenot,
10:54c'est à vous.
10:55Vous parliez très précisément,
10:56M. Brossat,
10:57tout à l'heure
10:57de la réforme des retraites
10:58de 2023.
10:59Vous avez raison.
11:00Elle a été suspendue,
11:02abrogée, décalée.
11:03Bref,
11:03elle n'existe plus aujourd'hui
11:04du fait du vote
11:05à l'Assemblée nationale
11:06que, à mon avis,
11:07vous allez confirmer
11:07ou pas
11:08dans votre hémicycle
11:09au Sénat.
11:10A voir.
11:11Ça, je vous laisse
11:11la capacité de le faire
11:13ou pas.
11:13La question est plutôt
11:14de savoir comment on fait
11:14pour avoir un système
11:15universel,
11:16c'est-à-dire
11:17chaque euro cotisé
11:18offre les mêmes droits
11:19à tous les travailleurs
11:20de France,
11:21quel que soit leur métier.
11:22Qu'en pensez-vous ?
11:23Nous avons en France
11:24un modèle de retraite
11:26par répartition.
11:27Vous l'avez très justement dit.
11:29C'est un modèle
11:29qui fait qu'en France,
11:31on a 10% de retraités pauvres.
11:33Quand on en a 15%
11:34en moyenne
11:35au sein de l'Union européenne,
11:37on en a 20%
11:38de retraités pauvres
11:39en Allemagne
11:40qui a promu
11:40la capitalisation.
11:42On en a 30%
11:43aux États-Unis.
11:44C'est-à-dire que
11:45la France
11:46est l'un des pays
11:47de l'Union européenne,
11:48l'un des pays du monde
11:49dans lequel nous avons
11:50le taux de retraités pauvres
11:52le plus bas.
11:53Pourquoi ?
11:54Précisément
11:54parce que nous avons
11:55ce système de retraite
11:56par répartition
11:57qui est un système juste
11:59et qui est un système
12:00fondé sur la solidarité.
12:01Alors 10%
12:02de retraités pauvres,
12:03c'est trop
12:03et j'aimerais évidemment
12:04qu'il n'y en ait pas.
12:06Mais enfin,
12:06en tout cas,
12:07nous avons un système
12:08qui est performant.
12:09Beaucoup,
12:10beaucoup,
12:11beaucoup plus performant
12:12que tous nos voisins européens.
12:14Longtemps,
12:15l'Europe a envié
12:16notre modèle social.
12:17Je pense que ce modèle social,
12:18il faut en être fier
12:19et il faut le renforcer,
12:19certainement pas le tuer
12:20comme vous le proposez.
12:21Yann Brossat,
12:22je propose que vous posiez
12:22votre question
12:23à Priscatevno maintenant.
12:24Oui,
12:25vous m'avez posé
12:25une question
12:26tout à fait intéressante.
12:27Tout à l'heure,
12:27vous me demandiez
12:28si en France,
12:28on est capable de consensus.
12:30Ma question est très simple.
12:31Quand est-ce qu'enfin,
12:32ces aides publiques
12:33aux entreprises
12:33seront soumises
12:34à contrepartie ?
12:36Vous êtes une entreprise,
12:37vous touchez des aides publiques.
12:38Priscatevno,
12:39vous pouvez répondre.
12:39Vous touchez des aides publiques.
12:40En échange,
12:41il faut qu'il y ait de l'emploi,
12:42il faut qu'il y ait des salaires,
12:43il faut qu'il y ait de l'investissement
12:44dans l'outil productif.
12:47Ça me paraît être du bon sens.
12:48En tout cas,
12:49ça a réuni des sénateurs
12:50de gauche et de droite
12:51en ce conseil.
12:56Mon collègue Paul Midy
12:57vous a répondu
12:58dans l'enceinte
12:59de l'Assemblée nationale
13:00en expliquant que
13:00si le chiffre était juste,
13:03l'ensemble des agrégations
13:04qui ont été mises ensemble
13:05pour avoir ce chiffre
13:06posaient la discussion
13:07notamment sur les externalités
13:09externes de ce chiffre.
13:10Vous dites,
13:11on a l'impression
13:12que tous les mois,
13:13toutes les semaines,
13:13tous les jours,
13:14l'État français
13:15fait des chèques aux entreprises.
13:17Non, il y a des exonérations
13:18de charges.
13:19Parce que oui,
13:20il y a énormément...
13:21Ça, c'est 70 milliards.
13:22C'est pas de sens.
13:23Non, vraiment, vous écoutez,
13:23M. Brossard,
13:23c'est désagréable.
13:24Mais c'est pas vrai.
13:25Oui, mais c'est vrai
13:27que vous me comprenez
13:27en train de faire.
13:29Donc, il y a des exonérations
13:30de charges extrêmement fortes
13:31sur nos entreprises.
13:34Donc, il faut qu'on puisse
13:35les libérer
13:35pour pouvoir créer
13:36un truc qui vous échappe
13:38qui s'appelle de l'emploi.
13:39L'emploi est important
13:41dans notre pays
13:41pour permettre aux gens
13:42de vivre pleinement
13:43de leur travail,
13:44permettre par exemple
13:45aux femmes
13:45d'être libres
13:46dans notre pays économiquement,
13:48permettre aussi
13:49de créer de la valeur
13:51qui pourra servir
13:52à quelque chose
13:52qui, à mon avis,
13:53doit vous parler,
13:54qui s'appelle
13:54la redistribution.
13:55Parce que sans
13:56le cœur du sujet
13:57qui est l'emploi,
13:58on ne crée aucune richesse
14:00et donc on ne la redistribue pas.
14:02Et donc, c'est ça
14:02aujourd'hui
14:02qui est un problème.
14:03C'est que la gauche
14:04dans notre pays,
14:05mais dans sa globalité,
14:06la gauche,
14:07vous pourrez l'appeler
14:07comme vous voulez,
14:08le parti socialiste,
14:08le parti communiste,
14:09la France insoumise,
14:11considère l'ennemi public
14:13numéro un en France
14:14étant comme l'entreprise,
14:15l'entrepreneuriat.
14:16Et en parallèle,
14:17il nous dit
14:17qu'il faut avoir
14:18toujours plus de cotisations,
14:19toujours plus de capacités
14:21de richesses
14:21pour pouvoir la redistribuer,
14:23mais il tape en permanence
14:24toute la journée
14:24sur celles et ceux
14:25qui créent.
14:26Et donc ça,
14:27il va falloir aussi
14:27un moment se remettre
14:28en capacité
14:29d'arrêter de considérer
14:30qu'il y aura un mal absolu
14:31dans notre pays,
14:32celles et ceux
14:32qui créent de la richesse.
14:34En revanche,
14:34ce qu'il faut pouvoir regarder,
14:35c'est la redistribution
14:36de cette richesse.
14:37Mais pour pouvoir avoir
14:38ce sujet-là,
14:39il faut arrêter
14:39de taper sur celles et ceux
14:40qui la créent.
14:40Alors moi,
14:40je vous arrête un instant
14:41parce que je vois
14:42que la question de façon
14:42de la réforme des retraites
14:44en règle générale
14:44des aides publiques
14:45aux entreprises,
14:46ce sont vraiment des sujets
14:47qui sont très en débat
14:48aujourd'hui
14:48et qui peut-être vont créer
14:50un nouveau modèle.
14:51Et justement,
14:52on vous arrête là
14:53pour passer à la déclaration
14:55qui a fait les gros titres
14:56cette semaine.
15:01Alors le journaliste
15:02et auteur Alain Duhamel
15:04a écrit dans Le Monde
15:04en septembre,
15:05nous vivons à la fois
15:06une crise de régime
15:08et une crise de société.
15:09Le rejet par les Français
15:10des institutions,
15:11des partis
15:12et des responsables politiques
15:14atteint un niveau inédit
15:15avec la tentation
15:16très préoccupante
15:18à mes yeux
15:18de remplacer
15:19la démocratie représentative
15:21par la démocratie d'opinion.
15:23Alors on en a un petit peu
15:24parlé dans cette première partie.
15:26Quand vous entendez cela,
15:27Yann Brossat justement,
15:29ainsi qu'un récent sondage
15:30du Cevipov
15:30qui dit que les partis politiques
15:31n'inspirent confiance
15:32qu'à 10% de son dé
15:34et que la confiance s'établit
15:36péniblement
15:37à 20% pour les députés,
15:39n'est-il pas le moment
15:40de changer sa façon
15:41de faire de la politique ?
15:43Si, sans doute.
15:44Mais je pense que
15:45ce qui est au cœur
15:46de la difficulté...
15:48Mais quand vous dites
15:48si, sans doute,
15:49ça veut dire quoi justement ?
15:50Ça veut dire que
15:50ce que je ressens au fond,
15:52c'est que les Français votent
15:52et ils ont le sentiment
15:53que ça ne change jamais.
15:55Et j'évoquais
15:56les dernières élections législatives...
15:57Mais est-ce que vous pensez
15:57que vous pouvez changer ?
15:58J'évoquais les dernières élections
15:59législatives,
16:00ça remonta plus loin.
16:01On est ici sur une émission
16:03qui parle de l'Europe.
16:03Lorsque les Français ont voté
16:04contre le traité constitutionnel
16:06européen en 2005.
16:08Ils l'ont fait par référendum.
16:09Ils se sont mobilisés massivement.
16:11Ils se sont intéressés
16:12à ce scrutin.
16:13Derrière,
16:13on leur a imposé
16:14cette même constitution européenne
16:16via le traité de Lisbonne.
16:17C'est-à-dire que les Français votent
16:19et en réalité,
16:20on leur impose
16:21la continuation
16:22de la même politique.
16:23Ils veulent le changement.
16:24On leur impose
16:25la continuité.
16:26Comment voulez-vous
16:26dans ce cadre-là
16:28que les Français
16:29aient confiance en la politique ?
16:30Donc, le sujet,
16:31c'est plutôt comment
16:32on redonne du pouvoir
16:33aux Français ?
16:34Comment enfin
16:35on respecte
16:36cette volonté de changement
16:37qu'ils expriment
16:38par des votes d'ailleurs
16:39parfois assez différents,
16:41parfois assez contradictoires.
16:42Mais en tout cas,
16:43une chose est sûre,
16:44ils ne veulent pas
16:44que ça continue comme avant.
16:46Or, de fait,
16:47ils votent
16:48et tout continue comme avant.
16:49Et ça, à mon sens,
16:51c'est ce qui est au cœur
16:51de la crise.
16:52Comment est-ce qu'on redonne
16:52le pouvoir aux Français ?
16:53Quand vous dites ça,
16:54ça me semble encore très abstrait
16:55puisqu'on dit qu'il faut changer
16:56tout le temps.
16:57Mais qu'est-ce qu'il faut changer
16:58dans sa façon justement
16:59de faire...
16:59Si vous permettez du coup
17:00que je vous réponds...
17:00Non, de faire de la politique
17:01en crise qu'un thème, non ?
17:02Je vous rappelle...
17:04On vous repose des questions après,
17:06mais c'est important parce que...
17:07En fait, le pouvoir
17:08est déjà dans la main
17:09des Françaises et des Français,
17:10surtout dans une démocratie
17:11comme la nôtre.
17:11Je pense que c'est important
17:12de le rappeler.
17:13On ne peut pas passer notre temps,
17:14en tout cas nous,
17:14en tant que responsables politiques,
17:16à être élus,
17:16en tout cas pour ma part,
17:17mais vous aussi à Paris,
17:19au suffrage universel direct,
17:20et expliquer que la démocratie
17:21ne fonctionne pas dans notre pays.
17:23En revanche,
17:23il y a un vrai sujet
17:24vis-à-vis des partis politiques.
17:26Les Français ne font presque
17:27plus confiance aux partis politiques
17:28en France.
17:29Pourquoi ?
17:30Et ça, on peut le comprendre largement.
17:31Parce qu'en permanence,
17:32au gré des sondages,
17:33au gré des opinions,
17:35les uns et les autres
17:36changent d'avis.
17:38Les lignes idéologiques
17:38deviennent floues
17:39et commencent à bouger.
17:40Un exemple.
17:42L'extrême droite,
17:42on n'en parle pas depuis tout à l'heure,
17:44mais je pense qu'il faut en parler
17:44en France et notamment en Europe
17:45parce qu'on voit
17:46qu'il y a une vague extrêmement forte.
17:48Elle nous dit toute la journée
17:49qu'elle veut défendre
17:50les entreprises,
17:51défendre l'entrepreneuriat,
17:53défendre le travailleur.
17:54Et puis quand on les voit
17:55aux manettes,
17:55notamment à l'Assemblée nationale,
17:57eh bien ils font
17:57tout autre chose.
17:59Ils ont plutôt d'ailleurs
18:00un programme économique
18:01plus proche de la gauche
18:02que d'un monde libéral.
18:04A l'inverse,
18:05la gauche aussi
18:05dans sa capacité
18:06nous dit toute la journée
18:07et c'est vrai,
18:08je le dis assez simplement,
18:09j'avais un papa communiste,
18:10donc je peux aller
18:11assez tranquillement dessus,
18:12qu'il défende les travailleurs.
18:14Mais comment on défend
18:15les travailleurs ?
18:15En tapant toute la journée
18:16sur les entreprises.
18:17Pardon, mais sans d'entreprises,
18:18pas de travailleurs.
18:19Sans entreprises,
18:20pas de salaire.
18:21Sans entreprises,
18:21pas de richesse
18:22et donc pas de redistribution.
18:23Et donc c'est ça
18:24qui finit par agacer.
18:25Parce qu'on a fini par avoir...
18:27Les Français nous demandaient
18:28un combat d'idées.
18:29C'est pour ça
18:29qu'on a une Assemblée nationale
18:30si diversifiée.
18:30Mais du coup,
18:31quand on revient sur...
18:32Et en fait, on a une querelle
18:32d'égo, de bons tisans.
18:33Oui, mais quand on revient
18:34sur les partis, justement,
18:35est-ce que ce n'est pas
18:36l'attachement aux partis
18:37qui posent problème aujourd'hui ?
18:38Est-ce que les partis,
18:39en fait, finalement,
18:40on ne devrait peut-être pas
18:40s'en débarrasser tout simplement ?
18:41Mais bien sûr que non.
18:42Un parti, c'est un endroit
18:43où on réfléchit,
18:45où on est en capacité
18:45de proposer des choses
18:46et on est sur une capacité
18:48à avoir une vision
18:49très lisible de l'idéologie.
18:51Moi, je vous le dis
18:52assez simplement.
18:52Est-ce que ma position
18:54a changé sur l'Europe
18:55depuis dix ans ?
18:56Non.
18:56Est-ce que ma position
18:57a changé sur la capacité
18:58à soutenir les forces
18:59créatrices de notre pays,
19:01les entreprises,
19:01les entrepreneurs ?
19:02Non.
19:02Est-ce que ma vision
19:03a changé sur l'enjeu
19:05du modèle laïque
19:06dans notre pays ?
19:07Non.
19:07Et c'est ça qui est important.
19:09Ensuite, est-ce que oui,
19:10depuis quelques temps,
19:10et notamment avec le compromis
19:12voulu en ce moment
19:12dans notre pays,
19:14eh bien, il y a des choses
19:14sur lesquelles on est en train
19:15de revenir et qui mettent
19:16en difficulté ce qu'on a fait
19:17nous depuis huit ans ?
19:19Oui, mais pour autant,
19:20je ne change pas d'avis.
19:21Je reste contente et stable.
19:22Ce que je vois,
19:23c'est que vous êtes
19:23tous les deux d'accord
19:24pour dire qu'il faut changer
19:25sa façon de faire de la politique.
19:26Peut-être pas les partis,
19:27mais en tout cas,
19:28sa façon d'être aujourd'hui
19:29un député ou un sénateur.
19:31Je vous arrête donc là
19:32parce que nous continuons
19:33sur huit minutes de débat
19:35percutant sur cette crise
19:36politique inédite en France.
19:38A tout à l'heure.
19:44Ravi de vous retrouver
19:47sur le plateau de The Ring.
19:48Nous sommes sur les Champs-Elysées
19:50à la Maison de l'Alsace.
19:51Sur The Ring,
19:52on amène les grands débats européens
19:54jusque dans votre salon
19:56et sur vos tablettes.
19:58Alors, ces débats ne se tiennent pas
19:59seulement en séance plénière,
20:01ils sont aussi dans la rue.
20:03Nous avons donc choisi
20:04un sondage de l'Institut Odoxa
20:06pour la fondation IFRAB
20:08qui date de septembre
20:09sur les préoccupations des Français
20:10vis-à-vis de la dette.
20:12On voit dans ce sondage
20:14que 77% des Français
20:16sont inquiets
20:16devant l'ampleur de la dette.
20:18Et si on regarde plus en détail,
20:20ce sont 6 Français sur 10
20:22qui pensent même
20:23que notre dette publique
20:24fait de la France
20:25un pays proche de la faillite.
20:27Et 82% de Français
20:29souhaitent une baisse
20:30des dépenses publiques
20:31plutôt que de voir
20:32augmenter leurs impôts.
20:34Alors, le risque de faillite
20:35existe-t-il vraiment, Yann Brossard ?
20:37Mais d'abord, excusez-moi,
20:38un sondage
20:40commandé
20:43par la fondation IFRAB.
20:45Enfin, sérieusement,
20:46soyez un peu rigoureux.
20:48On parle d'une fondation
20:50ultra-libérale
20:51présidée par Mme Agnès Verdier-Molinier
20:54qui n'a aucune compétence.
20:57Non, mais excusez-moi.
20:59Ce qu'on voit dans les sondages,
20:59en règle générale,
21:00c'est souvent des pourcentages
21:04qu'on retrouve dans d'autres sondages.
21:05Oui, bien sûr.
21:05Je connais très bien
21:06le fonctionnement des sondages
21:08et des instituts de sondages.
21:09Et vous aussi.
21:10Je pense que vous n'avez pas
21:11la naïveté de penser
21:12que tout ça
21:13est d'une objectivité absolue.
21:15Et donc, en l'occurrence,
21:16un sondage
21:17commandé par la fondation IFRAB,
21:21je rigole.
21:21Mais la question,
21:23c'est plus...
21:24C'est moins le sondage que...
21:26Oui, mais madame...
21:26Il y a une inquiétude.
21:27Il y a une inquiétude des Français.
21:28Moi, j'ai d'autres sondages, madame.
21:30Moi, j'ai d'autres sondages
21:31qui disent, par exemple,
21:32que les Français sont favorables
21:33à la taxe Zoukman.
21:34Vous voyez ?
21:34À 80%.
21:35Pardon, pardon.
21:36Donc, vous voyez...
21:37Mais les Français sont inquiets
21:38d'une faillite potentielle
21:39de la France aujourd'hui.
21:40Oui, bien sûr.
21:40C'est ça, la vérité.
21:41Est-ce que vous pourriez répondre
21:42à cette question ?
21:42Mais donc, vous voyez le ridicule.
21:44C'est-à-dire qu'on nous donne
21:45un sondage
21:46qu'on va monter en épingle
21:48commandé par IFRAB,
21:49cette fondation,
21:50je le redis, ultra-libérale,
21:51qui dit que les Français
21:52veulent moins de dépenses publiques.
21:53Vous croyez sérieusement
21:54que les Français veulent
21:55moins d'hôpital public ?
21:56Vous croyez sérieusement
21:57que les Français veulent
21:58moins d'écoles publiques ?
21:59Vous croyez sérieusement
22:00que les Français veulent
22:00moins de policiers ?
22:02Évidemment, non.
22:03Donc, la question
22:03qu'on doit se poser,
22:05c'est la question
22:05de la répartition des richesses.
22:07Comment on fait en sorte
22:08qu'on ait dans notre pays
22:09moins d'inégalités sociales
22:11et qu'on ait des services
22:12publics qui fonctionnent ?
22:12Une fois de plus,
22:13on est sur une chaîne européenne.
22:15Longtemps, la France,
22:17c'était un pays
22:18qui, partout à travers l'Europe,
22:20pouvait témoigner avec fierté
22:22de la force de son modèle social.
22:24Eh bien, moi, je me refuse
22:26à l'idée que la France
22:27brade son modèle social,
22:28ce à quoi nous avons assisté
22:30depuis huit ans,
22:31simplement pour répondre
22:32à un certain nombre
22:33d'injonctions
22:34des fondations ultra-lidérales.
22:35Justement, je répondis
22:36sur ce que vous dites
22:36et Prescat-Evno,
22:37vous parlez du modèle
22:38social français.
22:39Le modèle social français,
22:40il s'essouffle aujourd'hui
22:41d'après ce qu'on voit
22:42dans tous les sondages.
22:42Pourquoi il s'essouffle ?
22:43Parce qu'il a été fragilisé.
22:44Prescat-Evno, justement.
22:45Vous parliez-vous
22:46de changement de modèle
22:49justement sur la protection sociale.
22:51On sait que la France
22:52dépense énormément d'argent
22:53dans la protection sociale,
22:55plus même que les autres
22:56pays européens.
22:56Alors, qu'est-ce qu'il faut
22:57changer justement ?
22:57Il y a une belle propagande
22:58là quand même.
22:59C'est waouh !
22:59Je ne pensais pas
23:00que ce serait à ce point-là
23:01parce que là, en réalité,
23:02vous avez tous les clichés
23:04ultra-libéraux sur la France.
23:06Vous êtes caricaturale,
23:07Madame, je m'excuse
23:08de vous le dire.
23:10Monsieur Brossard,
23:11c'est vrai que Prescat-Evno répondent.
23:12C'est compliqué.
23:13Je le redis sur notre modèle
23:14démocratique et la beauté
23:16de notre pays.
23:17Nous avons une démocratie
23:18qui fonctionne bien
23:19parce que nous respectons
23:20les différentes institutions
23:21de notre pays.
23:22Et une des institutions,
23:23c'est la presse aussi.
23:24Donc, je pense qu'il faut aussi
23:26laisser ça à l'extrême droite,
23:27Monsieur Brossard.
23:28C'est bien.
23:28Et vous acquiescez, c'est bien.
23:30On a vraiment le système
23:32qui s'auto-entretient
23:35de la manière la plus caricaturelle
23:37qui soit.
23:37Non, mais excusez-moi,
23:38on n'est pas sur CNews ici.
23:39Non, on n'est pas sur CNews.
23:40Donc, on ne dit pas n'importe quoi.
23:41Mais j'aimerais, s'il vous plaît,
23:42qu'on revienne à la question
23:43qui était intéressante
23:44de la préoccupation des Français
23:45parce que je crois
23:46que c'était ça,
23:46la question initiale.
23:47La préoccupation des Français
23:49aujourd'hui, c'est la dette.
23:51Bien sûr, c'est la dette.
23:52Vous croyez que tous les matins,
23:53quand vous sortez dans la rue,
23:54quand vous faites un marché,
23:55les gens ne vous parlent pas
23:56de la dette.
23:57Les gens ne vous parlent pas
23:57du coup de la dette.
23:58C'est votre opinion.
23:59C'est pas l'opinion.
23:59Eh bien, écoutez, Monsieur Brossard.
24:01Non, mais franchement, arrêtez.
24:02Est-ce qu'on peut parler aussi ?
24:03Ça suffit un moment.
24:04Ah, j'ai si.
24:05Non, ce n'est pas drôle.
24:05Mais vous êtes deux, du coup.
24:07Mais on n'est pas deux.
24:07C'est un peu équilibré.
24:07Madame la journée,
24:08je suis responsable politique.
24:09Et arrêtez avec votre système.
24:11Franchement, vous faites le jeu
24:12de l'extrême droite
24:22Vous avez augmenté la dette
24:27de 1 000 milliards d'euros.
24:27Vous êtes certes sénateur,
24:29mais vous êtes aussi conseiller de Paris.
24:31Là, nous sommes en plein cœur de Paris.
24:33Une capitale européenne
24:34extrêmement importante.
24:35Nous sommes une ville magnifique.
24:36Oui, sur les Champs-Elysées,
24:37vous dites que c'est une ville importante.
24:38Mais regardez ce qui se passe
24:39derrière les bureaux.
24:40Regardez ce qui se passe
24:40derrière les murs de cette ville.
24:42Vous avez endetté comme jamais
24:43cette ville.
24:45Vous l'avez endetté comme jamais.
24:46Trois, deux niveaux d'endettement.
24:48Est-ce qu'il n'y a plus
24:49de protection de la police ?
24:50Non.
24:51Est-ce qu'il y a plus
24:51de services publics ?
24:52Non.
24:52Est-ce qu'il y a plus de propreté ?
24:53Non.
24:54En revanche, c'est vrai
24:54que nous avons un niveau
24:55d'endettement extrêmement important
24:56au niveau national.
24:58Et il faut réfléchir.
24:59Pourquoi ?
25:00Parce que nous avons vécu
25:01des crises aussi.
25:02Et ces crises,
25:03on aurait pu décider,
25:04comme certains le voulaient,
25:06ne rien faire.
25:07Et laisser effectivement
25:08les Françaises et les Français
25:09sombrer à ce moment-là.
25:10Eh bien, nous avons fait
25:11un autre choix.
25:12On peut le contester,
25:12mais nous avons fait
25:13un autre choix.
25:14Celle de nationaliser
25:15une partie des salaires
25:16pendant cette période-là.
25:17Celle d'investir massivement
25:19dans la recherche.
25:20Celle de faire en sorte
25:20que notre système économique
25:22ne tombe pas.
25:23Et donc, forcément,
25:23à un moment,
25:24eh bien, il faut revenir
25:25à un principe d'en finir
25:27avec le quoi qu'il en coûte.
25:28Et donc, oui,
25:28je suis d'accord avec le sondage
25:29qui a été mis en place.
25:30Et je vais vous le dire,
25:31vous avez raison,
25:31on n'a pas besoin de sondage.
25:33On le sait,
25:33les Français veulent moins de dépenses.
25:35Ça ne veut pas dire
25:35moins d'investissement,
25:36mais moins de dépenses.
25:37On voit évidemment
25:38dans ces débats
25:39que tout n'est pas noir
25:40ou blanc ou laitine.
25:41Maintenant, je vais
25:43vous proposer
25:44une série de questions.
25:45Justement,
25:45on en parlait déjà
25:46en première partie d'émission,
25:48mais l'avenir de la France,
25:49finalement,
25:49vous inquiète-t-il,
25:50Yann Brossard ?
25:50Oui, mais malgré tout,
25:51je suis confiant dans mon pays.
25:53Priska Thévenot ?
25:54Non, et nous devons
25:55continuer à faire
25:56en sorte qu'il ne soit pas inquiétant.
25:57Alors, la France aura-t-elle
25:58un budget le 31 décembre
25:59qui est évidemment
26:00la date butoir
26:01pour voter le budget,
26:02Yann Brossard ?
26:02Oui, parce que
26:03même s'il n'était pas voté,
26:04le gouvernement a plein de moyens
26:05d'imposer un budget
26:06pour le pays.
26:07De toute façon,
26:08le pays a besoin d'un budget.
26:10Donc, oui,
26:10évidemment,
26:11ce sera le cas.
26:11Priska ?
26:12Oui, en espérant
26:12que la contrepartie
26:13ne soit pas
26:14une pression fiscale
26:14augmentée par la gauche.
26:16Y a-t-il,
26:16évidemment,
26:17on caricature,
26:17mais y a-t-il un risque
26:18de shutdown
26:19comme aux États-Unis
26:19où l'État ne peut plus
26:21payer ses fonctionnaires ?
26:21Évidemment, non,
26:22et vous le savez
26:23en posant votre question.
26:24Non.
26:24Alors, la Ve République
26:25vit-elle ces dernières heures,
26:27Yann Brossard ?
26:27Peut-être,
26:28mais en réalité,
26:29quand on a dit ça,
26:29on n'a pas dit grand-chose.
26:30La question est de savoir
26:31par quoi il faut la remplacer,
26:32quelles sont les nouvelles institutions
26:33qu'il faudrait créer
26:34qui, précisément,
26:35donnent plus de pouvoir au peuple ?
26:37Je pense qu'il faut pouvoir
26:38dépoussiérer notre constitution
26:39pour mieux la protéger.
26:40On ne peut pas fonctionner
26:41aujourd'hui sur un modèle
26:42qui est appuyé
26:43sur un système de 1945
26:44avec tous les sujets
26:45qu'on peut voir aujourd'hui.
26:47Est-ce que Priska Thévenot
26:48vous a convaincu ?
26:49De quoi ?
26:50Il n'a pas écouté
26:51parce qu'il a beaucoup parlé.
26:52Si, si,
26:52j'ai écouté avec beaucoup d'attention
26:54mais je ne vois pas bien
26:55de quoi vous voulez parler,
26:56en l'occurrence.
26:57Moi, je vous ai, en revanche,
26:58beaucoup écouté.
26:59Et c'est un sujet
26:59sur lequel, normalement,
27:00on devrait pouvoir travailler,
27:01alors même si on n'est pas d'accord
27:02sur les modalités pour y aller,
27:05c'est lutter contre
27:05les inégalités de destin
27:06dans notre pays.
27:07Et le débat n'était pas assez long
27:09pour qu'on puisse le faire
27:10mais j'espère qu'on pourra
27:10en avoir d'autres.
27:11Oui, effectivement,
27:12le débat pourrait encore
27:13durer des heures.
27:14Vous pouvez participer aussi
27:15à la discussion
27:16en nous écrivant
27:17à thering at euronews.com
27:19ou via nos réseaux sociaux.
27:20Merci encore
27:21à nos invités cette semaine
27:22et merci à vous
27:24de nous avoir suivis.
27:25À très bientôt
27:25sur Euronews.
27:31Euronews.
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