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Le porte-parole d'Alternative Police CFDT, Benjamin Camboulives, revient sur l'état d'urgence à Marseille. «Au niveau politique, il y a quand même une méconnaissance de ce que c'est l'état d'urgence», juge-t-il, dans #MidiNews

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Transcription
00:00Que ce soit l'état d'urgence ou le recours à l'armée, que l'opinion puisse y être favorable,
00:05parce qu'elle n'est pas spécialiste de ces questions et que tout ce qu'elle veut, c'est être protégée.
00:09Tout simplement, elle constate que l'État n'a pas les moyens d'assurer cette protection,
00:12notamment avec les conséquences de violences liées au narcotrafic.
00:15Donc ça, c'est une chose.
00:16Mais au niveau politique, ça souligne quand même une méconnaissance de ce que c'est l'état d'urgence.
00:20C'est-à-dire qu'on n'a pas besoin, par exemple, d'état d'urgence.
00:22Vous faisiez allusion aux forces sentinelles pour avoir des militaires dans la rue.
00:26On les a déjà.
00:26La problématique, si le but, c'est de les envoyer effectivement dans les cités, avec force de militaires,
00:32c'est le fait que ce sont des gens qui ne sont pas formés aux violences urbaines
00:35et que ce sont des gens qui n'agissent que sur ordre.
00:37C'est le principe.
00:38Je vous donne un exemple.
00:39C'est dans le cadre du Bataclan.
00:41Vous vous souvenez de ce commissaire et de son chauffeur qui étaient rentrés au Bataclan.
00:43Ils avaient croisé des forces sentinelles.
00:45Ils leur avaient demandé d'intervenir.
00:46Il n'y avait pas eu d'ordre d'engagement.
00:48Donc ils n'y sont pas allés.
00:50Non, non, ils ont eu même un ordre d'interdiction.
00:52L'ordre était négatif.
00:54Ça ne peut pas.
00:55Ce n'est pas leur mission.
00:56On n'est pas en guerre.
00:58Et pour ce qui est des violences urbaines, déjà nous, policiers formés et malheureusement habitués dans les cités,
01:04on est pris pour cible.
01:05Qu'est-ce que vous faites avec des gens qui ne sont pas formés aux violences urbaines,
01:08qui peuvent très bien tomber ou osciller en dégâtant et se faire par exemple voler leurs armes, leur équipement ?
01:14Il y en a déjà des armes de guerre dans les cités, mais ce n'est peut-être pas la peine d'en rajouter encore.
01:19Et voilà, l'état d'urgence, ça sert, théorie, à rajouter des pouvoirs judiciaires,
01:23mais à la police nationale, à la gendarmerie, pour les perquisitions,
01:26pour les saisies scellées, etc.
01:28Mais ça, c'est pour des agents de police judiciaire ou des officiers de police judiciaire.
01:31Ce n'est pas le cas des militaires, donc ça ne changera rien sur ce point-là.
01:35En fait, le seul intérêt, celui qui est recherché, c'est de mettre de la voie publique,
01:39de mettre une présence rassurante, dissuasive.
01:42Et donc, on rejoint exactement les mêmes limites qu'avec les opérations place nette
01:45ou les dispositifs sécuritaires en forcée.
01:47C'est une action de surface, c'est une opération cosmétique pour un problème de fond.
01:51Sous-titrage Société Radio-Canada
01:53Sous-titrage Société Radio-Canada
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