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Le maire de Nice et vice-président de Horizons, Christian Estrosi, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00La grande interview sur CNews et Europe 1. Mon invité fait partie des maires de France qui font face très concrètement au narco-trafic dans leur ville.
00:08Mon invité d'ailleurs parle de narco-terrorisme. Bonjour et bienvenue Christian Estrosi.
00:12Bonjour.
00:13Merci d'être là ce matin. Vous êtes le maire de Nice. Évidemment, nous allons parler de ce sujet du narco-terrorisme.
00:18Mais avant de parler de cette guerre contre le narco-trafic, je voudrais vous faire réagir au propos choc au Congrès des maires de France d'ailleurs,
00:26du chef d'état-major des armées, Fabien Mandon, qui a appelé les élus que vous êtes à préparer, je cite, la population au futur conflit.
00:34Il va falloir accepter, dit-il, le risque de perdre des enfants, a-t-il lancé en évoquant la nécessité de préparer le pays d'ici 3-4 ans.
00:42Comment vous réagissez, monsieur le maire, à de tels propos ?
00:45Vous parlez de propos choc. Moi, je dis que c'est choquant.
00:49Est-ce que c'est le rôle d'un chef d'état-major de nos armées, aujourd'hui, d'inquiéter le pays de cette manière ?
00:56C'est un acte de faiblesse d'abord.
00:59Le premier devoir d'un pays comme la France, qui avait été placé sur une trajectoire par le général de Gaulle pour avoir une arme dissuasive
01:08qui nous protège face à toute menace de conflit, c'est de dire que par rapport peut-être aux faiblesses des années passées,
01:17grâce aux trois dernières lois de programmation militaire, on est en train, enfin, de rentrer de nouveau,
01:24avec un objectif à 80 milliards à terme, de se réarmer, quand je pense qu'aujourd'hui,
01:29on nous annonce la production de quelques milliers de drones,
01:34et que par jour, dans les moments les plus intenses en Ukraine, ce sont 10 000 drones par jour qu'on consomme,
01:42eh bien, prenons d'abord les mesures pour dire, on va vous protéger.
01:47Lorsqu'on est fort, regardez, en pleine guerre froide avec de Gaulle,
01:51alors qu'il y avait peut-être de vraies raisons pour qu'à un moment, il y ait un conflit avec la Russie,
01:56il n'y en a pas eu. Eh bien, il n'y a pas de raison qu'il y en ait.
01:58Christian Estreault, vous estimez que c'est un risque qui est fantasmé ?
02:03C'est-à-dire que, comme certains le disent, une façon d'éviter de parler des troubles intérieurs ?
02:08Ce serait un vrai risque si nous étions faibles, et c'est un aveu de faiblesse de sa part.
02:15Moi, j'attends de ceux qui incarnent le pouvoir dans notre pays, l'État, le gouvernement, le chef d'État-major...
02:24Vous pensez qu'il a parlé de son propre chef, ce qui est grave,
02:26ou alors il est adoubé, approuvé par le Président de la République,
02:29et dans ce cas-là, qu'en est-il ? À quoi il ne le ferait pas ?
02:32S'il l'était, ce serait encore plus grave.
02:34Bon, je reconnais une chose au Président de la République,
02:37c'est d'avoir réimpulsé trois lois de programmation militaire d'affilée,
02:44qui, semble-t-il, à l'horizon 2030, pourraient nous voir considérablement renforcés.
02:50Voilà, disons que, pour le gaulliste que je suis,
02:54si nous reprenons une trajectoire où la France, avec ses partenaires européens,
03:01s'est montré que nous sommes suffisamment armés,
03:06les menaces sont évitées quand on est armé.
03:09Mais ça vous choque, de tels propos ?
03:10Oui, ça me choque.
03:11Ça me choque, ça me choque qu'on dise à mes enfants,
03:15annoncez-leur qu'ils peuvent mourir,
03:18plutôt que de dire, nous faisons ce qu'il faut,
03:21ce qui est notre devoir, ce qui est notre histoire, pour les protéger.
03:25C'est pour ça que l'importance des mots est vraiment cruciale,
03:28parce que le mot « guerre », Christian Estrosi, est utilisé aujourd'hui dans tous les domaines,
03:31et quasiment à toutes les sauces,
03:33et on parle de guerre contre le narco-trafic,
03:36devenu, c'est vous qui le qualifiez ainsi de « narco-terrorisme ».
03:39C'est pour cette raison que vous demandez, de nouveau d'ailleurs,
03:42le déploiement de l'armée, dites-vous, pour nettoyer les cités,
03:45vous pensez vraiment que c'est le rôle de l'armée ?
03:48Mais pourquoi la force sentinelle,
03:51qui aujourd'hui défile sans que ça ne choque personne,
03:55et dans ma ville, je veux vraiment saluer sa présence,
03:59nous avons aménagé des bâtiments pour les accueillir dans de très très bonnes conditions,
04:03et pour que l'armée soit volontaire pour nous en dépêcher le plus possible,
04:08et surtout depuis l'attentat du 14 juillet 2016.
04:13Au contraire, les gens sont rassurés, les apprécient.
04:16Oui, mais ça c'est contre le risque terroriste.
04:18C'est contre le risque terroriste.
04:19C'est une chose.
04:20Or, la guerre dont vous me parliez, celle qui nous menace vraiment,
04:25ce n'est pas celle dont on nous dit que dans 3-4 ans,
04:28elle pourrait menacer nos enfants,
04:30si on fait le nécessaire, elle ne nous menacera jamais.
04:32Mais c'est la guerre qui est aujourd'hui, sur notre territoire national.
04:38Lorsqu'il y a quelque temps, je crois que c'était avec vous, sur votre plateau,
04:43que j'ai dit, nous sommes face à du narcoterrorisme.
04:48Bon, si la force sentinelle est là face au terrorisme,
04:52ça veut dire que l'armée peut aussi être engagée face à ce terrorisme
04:55qui nous est livré à travers le narcotrafic.
05:00Même si vous avez très bien, monsieur le maire,
05:01je suppose qu'ils vous l'ont tous dit,
05:03tous ceux qui sont dans l'armée, qui connaissent la chose militaire,
05:06ce n'est pas leur rôle, ce n'est pas leur mission.
05:08Ils le répètent, d'intervenir dans une zone urbaine,
05:12dans des cités, dans des quartiers, dans une ville.
05:14Oui, mais quand on est désarmé, voilà, il y a maintenant un peu plus d'un an,
05:20j'ai eu un événement majeur dans ma ville,
05:24où pour un règlement de compte,
05:27on est venu mettre le feu à une cage d'escalier,
05:30et une famille de mes amis, des Comoriens,
05:33qui habitaient au septième étage, ont ouvert la porte,
05:36et ça fait une aspiration défumée,
05:40et sept membres de cette famille sont morts à cette occasion,
05:44et ont été des victimes collatérales.
05:48Pourquoi ?
05:49Parce que, alors que, naturellement, la police,
05:52qui n'est pas suffisante,
05:54surtout la police spécialisée,
05:56avec la PJ, avec la BRI,
05:59avec le RAID,
06:01sous-équipée, souvent ils ont moins de...
06:03Sous-équipée, mais qui, sous l'impulsion du procureur de la République,
06:06avaient fait le nécessaire pour démanteler un point de deal.
06:09Tout de suite, le lendemain,
06:11on veut reconquérir le point de deal.
06:13Et parce que la police s'en va,
06:15après avoir démantelé,
06:16elle a fait son travail.
06:17Si elle était en nombre plus suffisant,
06:20elle continuera à occuper,
06:21c'est épouvantable.
06:22Vous voulez une présence pérenne ?
06:24Donc moi j'ai demandé à ce moment-là,
06:26que dès les heures qui suivent,
06:28le démantèlement du point de deal,
06:31au moment où la police partait,
06:33on les remplace par l'armée,
06:35pour tenir le point de deal.
06:36Si on avait tenu le point de deal avec l'armée,
06:39eh bien nous n'aurions pas été confrontés à un tel drame.
06:43Voilà pourquoi aujourd'hui,
06:44on ne fait pas la guerre avec les armes de la paix.
06:46On fait la guerre avec les armes de la guerre.
06:48Et je demande l'armée.
06:50Après ce qui a été qualifié,
06:51je cite les mots de Laurent Nunez,
06:53de meurtre d'intimidation,
06:55du frère du militant antinarco-trafic Amine Kessassi.
06:59Justement, le ministre de l'Intérieur
07:00et le garde des Sceaux vont aller à Marseille tout à l'heure.
07:02Hier, Christian Estrosi,
07:04le président de la République, Emmanuel Macron,
07:06a dénoncé les bourgeois des centres-villes
07:08qui financent parfois le trafic.
07:10Est-ce que vous dites, enfin,
07:11les consommateurs sont visés, sont ciblés,
07:13ou alors une telle phrase n'est vraiment pas à la hauteur ?
07:15Je réclame.
07:16Mais non,
07:17le président de la République
07:20a raison de dénoncer cela.
07:23mais ça fait des années que je dis
07:27mais tapez les consommateurs.
07:29Le jour où il n'y a plus de consommateurs,
07:31il n'y a plus de trafiquants, naturellement.
07:34Donc aujourd'hui,
07:35alors que cette guerre doit nous amener
07:38à une restructuration totale
07:39avec des partenariats qu'on nous refuse
07:42entre les services de l'État,
07:44les municipalités qui sont prêtes à s'engager
07:47comme la mienne
07:48et où nous mettons des moyens considérables.
07:49Ça veut dire que la prise de conscience
07:52n'est pas aussi importante qu'on ne le dit.
07:55On connaît tous les consommateurs.
07:56Chez moi, on les connaît tous.
07:58Alors qu'est-ce qui empêche,
07:59les plaques d'immatriculation,
08:01les belles et grosses voitures,
08:03les belles et grosses voitures qui viennent.
08:05J'ai des systèmes de caméras,
08:06de vidéosurveillance
08:08qui me permettent de tout remettre
08:10à la police judiciaire et aux magistrats enquêteurs.
08:13Bon, derrière,
08:15qu'est-ce qu'on fait ?
08:17Rien.
08:17Mais pourquoi ?
08:19Quelle est la crainte ?
08:20Ce n'est pas possible.
08:20On dit que c'est une guerre.
08:21On voit nos enfants
08:23là vraiment mourir sous ces balles.
08:26Je pense notamment à Marseille
08:27et à la petite cocaïne.
08:27Ces cinq dernières années,
08:29la production de cocaïne
08:31a été multipliée par trois
08:32en Amérique du Sud.
08:34Et nous voyons aujourd'hui,
08:36ça défraye régulièrement la chronique,
08:39que cette cocaïne
08:40déferle par tonnes entières
08:43dans les grands ports
08:44de l'Europe du Nord
08:45et dans ceux de la Méditerranée.
08:48et envahissent à travers des filières
08:53marseillaises,
08:55de Seine-Saint-Denis,
08:57tunisiennes
08:58et bien d'autres encore.
08:59Et surtout la DZ mafia
09:01qui devient quelque chose
09:03d'extrêmement dangereux
09:04puisque,
09:05et je salue d'ailleurs
09:06les mesures prises par le ministre
09:08de la Justice
09:10de mettre à l'isolement le plus total
09:12les chefs mafieux
09:14qui sont à la tête
09:16de ces réseaux.
09:17Bon,
09:18il y a un moment
09:19où il faut coordonner tout cela,
09:21où il faut mettre de l'ordre
09:22dans tout cela
09:23pour y mettre un terme.
09:25D'accord,
09:25donc le maire
09:26que vous êtes ce matin...
09:27Ça va du producteur
09:28au consommateur.
09:29Dit,
09:29maintenant,
09:30s'il y a une prise de conscience,
09:31elle doit évidemment
09:32être intégrée,
09:33inclure toute la filière,
09:35si je puis dire,
09:36de l'État,
09:36les maires,
09:37les élus de terrain
09:38que vous êtes, etc.
09:38Oui,
09:39je suis obligé
09:39de prendre des mesures
09:40où quelquefois
09:41je suis même à la limite
09:44d'être condamnable
09:45et d'être poursuivi.
09:47J'avais quelquefois
09:48des lettres d'observation
09:49du préfet
09:50pour avoir,
09:52dit-il,
09:52dépasser mes compétences.
09:54Mais quand depuis 5 ans,
09:55j'ai des copropriétés entières
09:57qui me disent
09:57qu'il y a des points de deal
09:58sous couverture de Airbnb
10:02ou de sous-location
10:04de meublés
10:06dans tel ou tel immeuble
10:07et que l'État n'agit pas,
10:09que je débarque moi-même
10:10en personne
10:11avec ma police municipale
10:13pour défoncer les portes,
10:15pour les déloger,
10:16pour voir que ce sont
10:18des clandestins
10:20qui sont des dealers
10:21et qui planquent
10:23dans ces studios
10:24et que je les remets
10:25entre les mains
10:25de la PJ.
10:27Enfin,
10:28il y a un moment
10:28où quand même,
10:29l'État,
10:31plutôt que de reprendre
10:32toujours en main
10:33la décentralisation
10:34qui nous a été accordée
10:35il y a quelques années
10:36alors qu'on parlait
10:37de couple maire préfet,
10:38il est temps
10:39pour qu'on travaille ensemble.
10:41Prenez vos responsabilités.
10:43C'est réclamé
10:43selon un sondage
10:44ce matin,
10:4472% des Français,
10:46sondage CNews Européen
10:47et JDD,
10:47se disent
10:48pour l'instauration
10:49d'un état d'urgence
10:50à Marseille.
10:51Mais ce n'est pas
10:51pour un état d'urgence
10:52à Marseille,
10:53c'est pour un état d'urgence
10:54en France,
10:55dans toute la France.
10:56Ce n'est pas qu'à Marseille,
10:58c'est dans toutes
10:58les grandes villes.
10:59Ça se passe
10:59dans quelques arrondissements
11:00parisiens,
11:01en Seine-Saint-Denis,
11:03à Marseille,
11:04à Nantes.
11:05J'ai malheureusement
11:08moi aussi
11:08deux quartiers
11:09qui sont ciblés
11:11même si ma ville
11:11est plus épargnée
11:12que d'autres,
11:13peut-être parce que
11:13nous agissons
11:14plus que d'autres.
11:15Tenez par exemple,
11:16je vous prends
11:16une mesure que je prends
11:17et que le ministre
11:19du Logement,
11:20je m'en réjouis aujourd'hui,
11:22s'apprête à prendre.
11:23Depuis trois ans,
11:24chaque fois
11:25qu'il y a
11:26une seule personne
11:27dans une famille
11:28dans le logement social
11:29qui est identifié
11:30pour s'être livré
11:31à du deal,
11:33eh bien,
11:34nous expulsons
11:35la famille
11:36du logement social.
11:37Et vous y arrivez ?
11:38Concrètement ?
11:39Oui,
11:39validé par le procureur
11:40de la République,
11:41nous le soumettons
11:42et on en est déjà
11:43plus de 350 familles.
11:45Eh bien,
11:45qu'on généralise tout cela
11:46et ça fera réfléchir.
11:48Monsieur le maire,
11:48et souvent,
11:48il y a un lien
11:49entre narco-trafic
11:51et islamisme
11:52et la question
11:52du clientélisme municipal
11:54vraiment pose
11:55de véritables questions
11:55mais je voudrais
11:56d'abord vous interroger,
11:57c'est un autre sujet
11:58d'inquiétude,
11:59il est important
11:59sur le pouvoir d'achat,
12:00sur l'aspect économique.
12:02Bercy prévoit
12:02une augmentation
12:03automatique
12:04de la taxe foncière
12:05pour plus de 7 millions
12:06de logements.
12:07Le RN fustige
12:08le fait que les propriétaires
12:10soient devenus
12:10des vaches à lait.
12:11Hier,
12:11Gabriel Attal
12:12dans le bloc central
12:13il dit non,
12:14ça ne doit pas passer.
12:15Vous l'avez augmenté
12:16la taxe foncière
12:16en 2024 à Nice ?
12:1823.
12:19J'ai voté en 2023.
12:21Année 2023-2024,
12:22vous approuvez
12:22cette augmentation aujourd'hui ?
12:24Je refuse
12:24toutes les augmentations
12:25de taxes.
12:26Je ne l'ai pas augmenté
12:27de 2009 à 2023.
12:29Augmenté de 2023 à 2024.
12:31La Chambre régionale des comptes
12:33m'a dit même
12:33vous ne l'utilisez pas suffisamment,
12:36vous sous-utilisez
12:37le levier fiscal.
12:38Oui.
12:39Donc j'ai attendu quoi ?
12:40J'ai attendu quoi ?
12:41J'ai attendu que la taxe
12:42d'habitation soit totalement
12:43supprimée pour que ceux
12:46qui étaient soumis
12:46à la taxe foncière
12:47payent moins
12:48à l'arrivée
12:49au moment où il fallait
12:50rééquilibrer les finances publiques
12:52sur les investissements
12:53nécessaires.
12:54Et aujourd'hui,
12:55nous sommes en 18ème position
12:57au niveau de la taxe foncière
12:59d'augmentation dite automatique.
13:00Je suis à la 3ème
13:01non-augmentation
13:02puisque je vote
13:03maintenant mon budget
13:04de taxes zéro.
13:07Et je ne voudrais pas
13:08que l'État
13:09en augmentant les bases
13:11fasse augmenter
13:13automatiquement
13:13la taxe foncière.
13:14Ce n'est pas parce que moi
13:15je fais l'effort
13:16de ne pas l'augmenter
13:17que l'État
13:18doit quelque part
13:20faire en sorte
13:21qu'à l'arrivée
13:21la feuille
13:22qui sera reçue
13:23l'année prochaine
13:24qui devrait faire apparaître
13:25zéro
13:26après les mesures
13:27que je prends chez moi
13:28la face
13:29augmenter
13:30de son côté.
13:31Vous avez eu des mots
13:31très durs
13:32certains diraient lucides
13:33vis-à-vis
13:33d'Emmanuel Macron.
13:36Et franchement,
13:36le RN
13:37qui dénonce ça
13:38c'est l'hôpital
13:39qui se fout de la charité
13:40parce que quand je vois
13:41voter avec LFI
13:42l'augmentation des taxes
13:44sur le PLF
13:46à l'Assemblée nationale
13:47franchement
13:48il ferait mieux
13:50de rester plus discret
13:51sur le sujet.
13:52Bien, je rappelle
13:52que vous-même
13:54Edouard Philippe Horizon
13:54avait appelé
13:55à la démission
13:56d'Emmanuel Macron
13:57vous êtes dans une opposition
13:58frontale désormais
13:59et est-ce un pas décisif
14:00vers une primaire ?
14:01Edouard Philippe
14:02accepte désormais
14:03de discuter avec le chef
14:04des députés
14:05à l'air
14:05Laurent Wauquiez
14:05de ce sujet.
14:07Ça y est,
14:07vous êtes converti
14:08à la nécessité
14:09d'une primaire
14:09pour ne pas être
14:10effacé du second tour.
14:11D'abord je me sens
14:12dans le bloc de droite
14:16et du centre
14:18comme toujours
14:19et comme je l'ai toujours
14:21construite au cours
14:22de ma vie politique
14:22en passant du RPR
14:24j'ai construit
14:25l'UMP avec Jacques Chirac
14:26j'ai construit
14:27les LR
14:28avec Nicolas Sarkozy
14:29non je ne suis pas
14:30macroniste
14:31ici même
14:32vous m'avez dit
14:32je ne sais pas
14:34ce que ça veut dire
14:35vous ne savez plus
14:36pardon mais
14:37je suis passé
14:38des LR
14:39à horizon
14:40ça ne m'a pas échappé
14:42qu'Edouard Philippe
14:43a été premier ministre
14:44d'Emmanuel Macron
14:45quand même
14:46et donc
14:46il a été macroniste
14:47à un moment
14:48et alors
14:48sous le premier mandat
14:51d'Emmanuel Macron
14:53j'ai eu
14:54quelqu'un
14:54de ma famille politique
14:55qui soit premier ministre
14:56puis un deuxième
14:58de ma famille politique
14:59avec Jean Castex
15:00qui ensuite
15:01soit premier ministre
15:02et qui mène
15:03pardon le premier mandat
15:04c'est pas un reproche
15:05d'avoir été macroniste
15:06c'est un constat
15:06mais c'est pas le problème
15:08j'ai de l'estime
15:09et du respect
15:09pour Emmanuel Macron
15:10je trouve qu'il a fait
15:11un mandat
15:12où même
15:13le patronat
15:15les leaders économiques
15:16reconnaissaient
15:17qu'il avait fait
15:17mais la primaire
15:18mais
15:19vous m'avez posé
15:20une question
15:21je vais y répondre
15:22d'accord
15:23je suis
15:23d'abord
15:24LR
15:25on a mis dehors
15:27parce que
15:27il y avait un chef
15:29à la tête des LR
15:30qui lui-même a trahi
15:31sa propre formation
15:32politique
15:32pour essayer
15:33de la vendre au RN
15:34là vous me dites ça
15:35parce que vous attendez
15:36d'avoir le tampon
15:37et le soutien
15:38de l'Esprit
15:39des LR
15:40pour les municipales
15:41je suis tout à fait
15:42à l'aise
15:42aujourd'hui
15:43dans l'ensemble
15:44du bloc central
15:45il y a un accord
15:46ceux qui sont
15:47les sortants
15:49seront soutenus
15:50pour l'ensemble
15:51du bloc central
15:52et c'est comme ça
15:52attendez donc ça y est
15:53vous avez le soutien
15:54de la famille
15:55politique des LR
15:57aujourd'hui
15:57tout le monde
15:58se parle
15:59je suis vice-président
16:00d'Horizon
16:01mais au fond de moi-même
16:03que je sois Horizon
16:04que je sois LR
16:05j'ai pas l'impression
16:05que notre vision
16:06des choses
16:07et que nos votes
16:08soient si différents
16:09à l'Assemblée nationale
16:10ainsi que les textes
16:12que nous soutenons
16:12nous restons exactement
16:14sur la même ligne
16:15de conduite
16:16mais moi je vous pose
16:17la question
16:18à moi ?
16:18oui je vous pose
16:19la question à vous
16:20vous me parlez de primaire
16:21est-ce que vous ne pensez pas
16:23que d'abord
16:24il y a de l'ordre
16:26à mettre
16:26dans chaque famille politique
16:27qui sache déjà
16:28quel est leur candidat naturel
16:30chez chacun d'entre eux
16:31imaginons qu'il y a
16:32un effacement du bloc central
16:33s'il y a un duel
16:34entre le RN et LFI
16:35que fait Christian Estrosi ?
16:37Gérard Larcher
16:37dit votez blanc
16:38Roger Carucci
16:39dit sans état d'âme
16:40le RN
16:41et monsieur Estrosi ?
16:42Et monsieur Estrosi
16:43vous dit tout simplement
16:44que nous aurons
16:45un candidat
16:46de la droite
16:47et du centre
16:47qui sera au deuxième tour
16:48parce que la sagesse
16:50sera là
16:51au deuxième tour
16:52parce que d'ici là
16:53il va se passer
16:54beaucoup de choses
16:55en France
16:55que vous me parlez
16:56de 2027
16:57qu'on va bien voir
16:59une fois de plus
17:00la faiblesse
17:01et le contenu
17:02de ce que les autres
17:03auront à proposer
17:05peut-être que vous ne voulez pas
17:05me répondre
17:06un RN et LFI
17:07vous ne voulez pas me répondre
17:07mais ce n'est pas
17:08que je ne veux pas vous répondre
17:09je vous réponds très clairement
17:11je vous réponds simplement
17:12que je suis convaincu
17:14là où je suis aujourd'hui
17:15et où je vois les choses
17:16se dessiner
17:17la manière dont se parle
17:18imaginons que vous vous trompez
17:19ça peut arriver
17:20si ce duel a lieu
17:21que faites-vous ?
17:22Je ne me trompe pas
17:23voilà
17:24je ne fais pas de politique fiction
17:26vous voulez en faire
17:26et moi je ne veux pas en faire
17:28donc je suis un homme
17:29je suis un homme
17:31de droite
17:32naturellement
17:33LFI sera toujours
17:34à exclure
17:35et puis vous me parlez
17:36des dirigeants
17:37et moi je vous parle
17:38des électeurs
17:38et si je fais de la politique
17:40c'est pour convaincre
17:41quand on n'a pas
17:43la foi en soi
17:44les convictions en soi
17:45pour convaincre d'abord
17:46des électeurs
17:47de droite
17:48où va le bon sens
17:49et dans quelle direction
17:50il va
17:50moi je crois
17:51à la sagesse
17:52du bloc de droite
17:53et du centre
17:55pour que les idées
17:56dont nous aurons à débattre
17:57et c'est bien pour ça
17:58que j'aspire
17:59à ce que nous ayons
18:00le plus rapidement possible
18:01des élections présidentielles
18:02puissent l'emporter
18:03merci à vous
18:04bonne journée
18:05et on verra ça
18:06dans les urnes
18:07merci encore
18:07merci à vous
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