Le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice vont raconter la famille Kessaci ce jeudi 20 novembre à Marseille, soit deux jours après les obsèques de Mehdi Kessaci, abattu par deux hommes la semaine dernière.
00:00D'abord, ils font pression parce qu'il faut savoir que le maire, c'est le premier acteur de la sécurité publique dans les quartiers et dans les villes.
00:06Donc, c'est sur lui que repose la responsabilité de faire intervenir les forces de police, de mettre de la vidéoprotection, des caméras, etc.
00:14Donc, comment il peut intervenir ? Par l'intimidation, en premier lieu, c'est le premier risque, mais aussi, peut-être, en essayant de peser sur la campagne, notamment par les financements.
00:23Financer un candidat qui, par exemple, n'installerait pas une caméra quelque part.
00:27Financer ? Alors, je ne dis pas que les candidats sont prêts à se faire financer.
00:31Tenter de financer.
00:32Mais ce que je peux dire, c'est qu'il y a toujours un risque, comme les candidats, ils bénéficient de prêts, ils bénéficient de dons, ils bénéficient aussi de concours de militants,
00:41qu'ils se fassent piéger par des narcotrafiquants qui ont envie de leur passer de l'argent par des voies déguisées, de manière à se dire ensuite, je t'ai financé ta campagne, donc fais attention à moi.
00:50Non, voilà, c'est le risque sur lequel on a souhaité alerter avec les membres de la Commission, parce que c'est, pour moi, un vrai risque politique et de démocratie.
00:59On est dans le risque où il y a déjà eu des exemples récemment ?
01:02Non, on est dans le risque. Il ne faut pas être naïf. Le trafic de drogue, il est présent dans toute la France, pas uniquement à Marseille, avec cet événement tragique qui s'est passé,
01:12mais sur l'ensemble des agglomérations de petite et de moyenne taille. Donc, ils sont présents partout. Donc, il y a nécessairement ce risque.
01:19D'ailleurs, depuis ce qui s'est passé à Marseille, on voit fleurir des témoignages de candidats, d'élus qui disent « je fais l'objet de pressions importantes ».
01:29Donc, il y a eu des cas qui sont réels. Ceux-ci nous sont remontés. Je n'ai pas l'intention de les mettre sur la table. C'est un risque que les candidats doivent avoir en tête.
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