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DB - 19-11-2025
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00:00On s'assoit, on s'assoit, sagement, sagement, sagement, place au théâtre, place à blanche, place blanche, place blanche, et puis l'amusant, et oui, non, à l'unanimité, mes amis, mes chers amis, mes grands amis, mes enfants, mes grands enfants, mes grands enfants,
00:20c'est pas à vous que je m'adresse, vous connaissez déjà le principe, c'est au nouveau, c'est à Jacques Charon, de la comédie française, de la grande comédie,
00:30et bien Jacques Charon et nous tous, nous allons jouer maintenant à la petite comédie, il s'agit d'improviser, n'est-ce pas, d'improviser un petit sketch sur un sujet qui va vous être donné,
00:40alors vous avez des accessoires, là quelque part dans la cuisine, ce sont des accessoires usuels, bien entendu, ce ne sont pas des postiches de théâtre, des costumes de théâtre,
00:47ce sont des pinces à linge, des cuillères, des plumeaux, enfin tout ce qu'on peut trouver dans une cuisine, à vous de vous grimer, à vous de vous costumer,
00:55et d'improviser surtout le sketch, aucune espèce de restriction, vous dites ce que vous voulez, simplement, au bout de deux minutes, une clochette va retentir,
01:05et à partir de ce moment-là, vous devrez amener finement, subtilement, avec énormément de sagacité, une phrase qui va vous être imposée,
01:12c'est la seule chose qui sera imposée, plus votre cachet qui sera imposée à la fin de l'année, bien entendu.
01:17Alors, les premiers qui ont été tirés au sort, et bien, ma foi, je lis les noms de Roger Pierre, qui se trouve à ma gauche,
01:26et de Jacques Martin, qui est la meilleure, qui est la fiche.
01:31Alors, votre situation, je vais vous la donner.
01:34La mienne est catastrophique.
01:35Les accessoires sont là, en coulisses, dans la cuisine.
01:38Alors, allez vite vous préparer, pendant ce temps-là, je vais expliquer à nos amis ce qui vous attend.
01:43La situation, c'est celle-ci.
01:46Deux chanteurs, lassés de leurs insuccès, vous voyez que ça ne sera pas un rôle de composition,
01:53se rencontrent dans un bistrot et décident de monter.
01:59De monter.
01:59De monter un numéro.
02:01De monter un numéro, deux bêtises.
02:04Ils ont du mal à trouver leur style, car leurs goûts sont très différents.
02:09Alors, ils ont, bien entendu, comme je vous l'ai expliqué, chacun une phrase imposée.
02:14Pour Roger Pierre, la phrase imposée sera, c'est du tel logique d'ailleurs,
02:18« Prenez donc un bain de pied à la moutarde. »
02:20Quant à Jacques Martin, il devra essayer d'amener subtilement,
02:24« J'ai un rond de serviettes avec mes initiales. »
02:28Alors maintenant, je crois que...
02:30En situation.
02:32Tout ça est vraiment enfantin, enfantin.
02:35Et je crois que nos amis sont déjà grimés.
02:39Donc, nous allons leur laisser la place.
02:41Prêt ? Prêt ? Prêt ?
02:42Alors, dans deux minutes, cette clochette va retentir.
02:45Deux cloches vont entrer en scène et deux cloches vont en sortie.
02:49Garçon, comme d'habitude, une eau minérale.
03:05Il n'y a pas grand monde chez vous ce soir.
03:07Mais je ne me trompe pas, c'est Bouchard.
03:09Oh, Jean-Charles Gouvernon.
03:12Jean-Charles, dans mes bras, Gouvernon.
03:14Tu vas bien ?
03:15Et toi, je te croyais en tournée, tu es merveilleux.
03:18Assieds-toi.
03:19Jean-Charles, je reviens de la caisse de chômage.
03:23Parce que tu sais qu'il y a très exactement deux ans que je n'ai pas fait de café.
03:27Alors, je travaille, je suis au chômage.
03:29Et là, je viens d'avoir une affaire formidable.
03:31Je viens d'être engagé pour jouer la cordère pour la confiture Pesbourg.
03:37Vous n'êtes plus au disque Gratos.
03:38Non, je ne suis plus chez Gratos, mais je te signale qu'il cherche quelqu'un en guillaume-tel pour la compote de pommes.
03:45Alors, si l'affaire...
03:46Non, je ne suis plus au disque Gratos, la maison a fait faillite.
03:48Tu sais, le phonographe en ce moment...
03:49J'ai fait le retour, je peux faire ça.
03:52Ça marche, toi ?
03:52Oui, ça marche très bien.
03:53J'ai un très bon succès.
03:55Oui.
03:55Allez, hi !
03:56Ton partenaire est toujours en vie ?
03:58Non, écoute, nous avons un bon...
04:00Donnez le numéro, Jean-Marc Trébarre.
04:04Il est tombé ?
04:04Il est tombé.
04:06Alors, vous avez revendu les vélos, tout ?
04:08J'ai tout revendu tout le matériel.
04:09Le trafé est également.
04:10Ah, et ta pauvre femme ne fait plus de contorsion ?
04:14Non.
04:14C'est toujours ça de sauvé.
04:16Elle est énorme, tu sais.
04:17Énorme, énorme.
04:18Je l'aimais bien dans ses contorsions.
04:19Oui, oui.
04:20Oh, c'est une femme admirable.
04:22Elle faisait à la fin de sa vie, elle faisait 1,83 m.
04:24Oui, oui.
04:24Il faut dire que vous avez beaucoup tiré dessus,
04:26ton partenaire est-il.
04:28Elle dormait en 3 fois.
04:31Vous la repliez pendant les voyages.
04:33Oui.
04:33Oui.
04:34D'ailleurs, lors d'une tournée, je m'en rappelle,
04:36comme il n'y avait plus de place dans la voiture,
04:38vous l'aviez mis autour d'une jambe.
04:39Une jambe de secours.
04:41C'est toujours très drôle.
04:43Je t'ai embrassé, non ?
04:43Oui.
04:44Ah, et bien, tu sais, je vais.
04:48Seulement, je dois dire que les engagements sont durs.
04:51Je te propose une chose.
04:52Oui.
04:53Chantons ensemble.
04:55Allons, on va repartir.
04:56Oh, mais de quel pied ?
04:57Parce que tu sais que le gauche me fait mal.
04:59Mais de toute façon, tu sais repartir.
05:01Moi, j'ai ma petite entreprise.
05:02Je viens tous les jours ici.
05:04Et je viens, je viens là.
05:05J'ai la maison de serviette avec mes initiales.
05:07Je viens là.
05:08Je viens là.
05:08Je viens là.
05:08Je viens là.
05:13Bravo.
05:16Ils sont merveilleux.
05:19Ils sont merveilleux.
05:21Ils ont dit leurs phrases quasiment ensemble.
05:23Ils seraient bien difficile d'obtenir un résultat définitif.
05:26Et on dirait vraiment qu'ils n'ont fait que ça toute leur vie.
05:29Deuxième sketch.
05:30Deuxième sketch.
05:31Et bien, ma foi, nous agisterons maintenant une confrontation.
05:35Comment allez-vous ?
05:36Une confrontation, dis-je.
05:38Jean-Yann contre Jean-Marc Thibault.
05:42Venez à moi, petits enfants.
05:44Alors, attendez.
05:46J'ai votre sujet ici.
05:49Allez potasser ça dans la cuisine.
05:53Dans la cuisine.
05:55Trouvez quelques accessoires dignes de vous pour jouer le sketch suivant.
05:59Oui, oui, oh, mais je vous croyais déjà rassis.
06:05Deux troufions.
06:07Deux?
06:07Deux?
06:08Attention, c'est-à-dire qu'est-ce que vous dites ?
06:10Deux troufions.
06:11Deux troufions.
06:11Non, deux troufions tout féminesques.
06:14Et non pas deux troufions tout...
06:17Deux troufions.
06:20Épluchent quoi des pommes de terre.
06:22En parlant de quoi du pays.
06:24L'un d'eux voudrait épouser la sœur de l'autre et fait sa demande.
06:29Il y a bien entendu, comme toujours, des phrases à imposer.
06:31Prends des notes, Jean-Marc.
06:33C'est Andromax, ça.
06:33Ça m'aide à toi tout à l'heure.
06:34C'est Andromax, le sujet.
06:36Un peu, un peu.
06:36Un peu Andromax.
06:38Un peu.
06:38Deux militaires qui veulent épouser la même fille.
06:40Ah oui.
06:41C'est une attention.
06:42La seule différence, c'est qu'il n'y a pas de verre dans les pommes de terre.
06:44C'est Andromax.
06:47Jean-Yann devra prononcer la phrase suivante.
06:50Je ne suis pas la madame des sleeping.
06:52Il ne peut pas.
06:53Et ça, on le savait déjà.
06:54Non.
06:54Quant à Jean-Marc, il devra dire « Baisse un peu l'abat-jour, veux-tu ? »
07:01Et comme il a tendance à zozoter, enfin, nous allons voir.
07:06Jean-Yann et Jean-Marc Thibault.
07:08Ils sont merveilleux.
07:11Ça va faire peur aux enfants, ça.
07:28Dis-donc, la fournière.
07:31Comment est-ce qu'elle se met au juste, la fourragère ?
07:34Ça se met, ça se coince dans la poche, hein ?
07:40L'autre côté, tu le mets juste sur l'épaule.
07:43Tu le mets sur les épaulettes, comme « Regarde-moi, regarde-moi, regarde-moi, regarde-moi. »
07:47Il y a un beau que j'arrive à le mettre, mais l'autre, je ne sais pas où fouler.
07:50Eh ben, allez-donc.
07:51Oh, ben, t'es quoi dans, la fournière ?
07:53Oh, punaise.
07:56Ça m'arrange plutôt.
07:59Dis-donc, la fournière.
08:01Oui.
08:01Je suis bien content qu'on ait été désignés pour la même corvée, hein, Dieu-là.
08:08Pourtant, on n'est pas dans la même arme.
08:10Eh, non.
08:10À l'autre, tu n'es pas dans le génie.
08:13Eh, non, oh, punaise.
08:15Tu prendrais bien un petit four ?
08:17Eh, oui.
08:22Dis-donc, la fournière, je profite de ce qu'on nous a désigné pour travailler en sable à cette corvée, punaise.
08:30Eh, oui, ma sous-traîne.
08:31Eh, vu que ça fait huit mois qu'on est conscrit, hein, la fournière.
08:36On se connaît bien maintenant, hein, la funéraille.
08:39Oh, punaise.
08:40Dis, c'est un monologue.
08:42Alors, moi, je t'aime faire choper et me répondre, la fournière.
08:49Mais quand tu me poses pas de question.
08:50J'en ai une, mais je te la pose pas rapide, vu que je suis assez gêné pour te la demander.
08:59Ah, qu'est-ce que c'est ?
09:00L'autre jour, tu sais, la fournière, tant que t'étais de corvée devant là, que la belle petite, elle est venue te voir.
09:11Ah, oui ?
09:12Tu m'as dit que c'était ta sœur.
09:14Oui, la grosse sœur.
09:16C'est ça.
09:17Dis donc, la fournière, je vais te dire, moi, ta sœur, j'ai un certain penchant pour elle.
09:23Ah, ça tombe bien, parce qu'elle penche elle-même d'un côté.
09:27Peut-être, elle marchera droit, maintenant.
09:30Alors, dis-moi, la fournière, vu que j'ai pas une fortune considérable, mais que je suis quand même un bon soldat.
09:37Moi, tu peux te payer ton perlot, hein, c'est mieux.
09:39Alors, vu que je suis pas la madame de des slipines, tu pourrais quand même...
09:43Je vais me donner la main de ta sœur.
09:46Maintenant, on va dîner, hein ?
10:03Ah, mais, il a mis aussi bien la main à la mèche qu'au panier, c'est pas mal.
10:09Oh, Sophie.
10:14Monsieur Charon.
10:16Oui.
10:16Nous allons nous faire un plaisir de vous applaudir une fois, n'est pas coutume, sur cette petite scène.
10:23Sur une petite scène, ou pas sur une grande.
10:26Pour pouvoir vous affronter avec notre ami Jean Poiré, dans un sketch,
10:32je vais me faire un plaisir de vous donner le sujet, si vous voulez bien venir jusqu'à nous.
10:38Ah, oui.
10:38Demandez le programme.
10:39Dites-moi...
10:40Jacques Charon, Jean Poiré.
10:42Dites-moi, mon cher Blanche, on voudrait emmener une de nos camarades, qui ne fait rien par elle-même,
10:46qui voudrait travailler avec nous, il y a...
10:47Sophie Desmarais !
10:48Sophie Desmarais !
10:49Sophie Desmarais !
10:50On applaudit bien fort !
10:53Alors voilà, alors voilà votre sujet, vous allez vous habiller, vous allez vous habiller dans la cuisine, n'est-ce pas ?
11:01Comme chez nous, alors ?
11:02Avec ce sujet, oui, oui.
11:03Alors, choix convenable.
11:07Dès qu'elle devient grossière, tu coupes, hein.
11:10Oui, oui, oui, oui.
11:10Comment... quel est le nom de la dame ?
11:12Sophie Desmarais !
11:13Sophie Desmarais !
11:14Un nom à retenir !
11:15Non, non, vous permettez que je jette un coup d'œil sur le sujet, quand même.
11:19Ah, moi aussi, moi aussi.
11:19Oui, oui, oui, oui, oui.
11:21Voilà, merci beaucoup.
11:22Le sujet est celui-ci, un producteur d'un film, vient voir le metteur en scène du film en question,
11:31et essaye de lui coller une très mauvaise actrice, à laquelle il s'intéresse sur un plan tout autre que le plan artistique.
11:40Ah, j'ai compris, sur le plan horizontal.
11:44Oui, oui, oui.
11:44Alors, l'un d'eux devra dire, je ne crois pas à la méta en psychose.
11:49L'autre devra dire, quelle est la phrase ?
11:53Quelle est la phrase ? Merci, parce que, quand même...
11:55Oui, Jacques Charon, par contre, devra dire, les premières dents font souffrir les bébés.
12:00C'est le contraire !
12:01Quant à... non, non.
12:02Si.
12:02Ah, non, moi, c'est ce qu'on m'a dit, moi, je ne...
12:04Non, on verra bien, on se retrouvera.
12:06Oui, oui.
12:06On m'a dit, Jean Poiré doit dire, je ne crois pas à la méta en psychose.
12:09Pourquoi tu y crois ?
12:10Mais oui, justement.
12:11Ah, bon.
12:12C'est ce que je ne peux pas dire.
12:13Jean, euh, alors, bon.
12:14Alors, Poiré dira, les premières dents font souffrir les bébés.
12:17Expérience personnelle.
12:19Jacques Charon dira, je ne crois pas à la méta en psychose.
12:21Quant à Sophie Desmarais, elle devra dire, la majorité, c'est vous.
12:27Et maintenant, place au théâtre.
12:29Quel cirque !
12:32Je vous en prie, je vous en prie, chère madame.
12:39Moi, j'ai votre heure d'abord.
12:41Je vous en prie.
12:42En prie, je vous en prie.
12:45Voilà.
12:47Veuillez vous asseoir.
12:50Vous connaissez mon bureau ?
12:51Je n'avais pas encore eu le plaisir de venir dans cette illustre maison qu'est la comédie française.
12:55Oui.
12:55Monsieur l'administrateur.
12:57Oui.
12:57Vous connaissez, vous connaissez Gina Ginou ?
13:00Mais bien sûr.
13:02Je vais applaudir bien souvent.
13:04Bien souvent.
13:05Ah, pas grave.
13:06On fait un maïol d'abord.
13:07On fait un maïol.
13:08On fait un maïol.
13:08Oui, on va, vous savez.
13:11Il y a quand même une trentaine d'années qu'elle ne peut plus s'y présenter.
13:14Parce que le donser maïol, avant toute chose, avant de parler, je vous ai apporté quelques oignons de ma ferme.
13:20Je sais que ça fait toujours plaisir.
13:23Vous êtes toujours occupé à Paris.
13:25Oui, voilà.
13:28Je vous laisse ça, vous mettez ça.
13:30Reste un peu la d'un jour.
13:34Oh, non, monsieur l'administrateur, je vais rester près de la petite qui est très intimidée.
13:38Enfin, quand je dis la petite, enfin, elle s'est beaucoup d'assez, cette entière.
13:42Alors, que devenez-vous, chère madame ?
13:45Ah oui.
13:46Oui, oui, oui.
13:47Et à part ça.
13:48Oh, elle est bonne !
13:52À maïol, elle ne faisait que danser, vous vous en suivez.
13:54Elle continue.
13:55Monsieur l'administrateur, voilà, vous n'êtes pas, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai acquis les droits d'une pièce à laquelle je sais,
14:03je le sais par des indiscrétions des gens du comité d'administration, à laquelle vous n'êtes pas sans tenir,
14:09j'ai les droits, j'ai acheté les droits de la première pièce écrite en collaboration par Jean-Paul Sartre et Henri de Monternand.
14:16Ah, je pense que c'est une chose...
14:19Ils se sont rencontrés, ils se sont rencontrés, ils ont écrit une pièce qui s'appelle « Tiens, voilà du boudin ».
14:26Vous pourrez en choisir le titre si ça vous fait plaisir.
14:31Donc, je crois, tais-toi, tais-toi Gina.
14:33Donc, je pense que c'est une chose, une affaire susceptible de vous intéresser.
14:38Je sais qu'habituellement, vous traitez directement avec les auteurs, mais étant donné que j'ai payé moi-même très cher l'acquisition de ces droits,
14:44je viens vous la proposer par mon intermédiaire.
14:46C'est bien normal.
14:47Le manuscrit.
14:49Il n'y a trois pages, c'est le début, c'est le synopsis pour l'instant, mais il y a un très bon départ.
14:52Il y a un très bon départ et quand même, le nom des auteurs est un garant de succès.
14:56Et alors, il y a simplement un petit hic, je dirais.
15:01Un hic, c'est que M. de Monterland, M. Sartre et moi-même, sommes d'accord pour avoir Gina Ginou dans le rôle principal.
15:13Ah oui, c'est le...
15:15Mais elle peut parler.
15:17Tais-toi Ginou.
15:18Oui, vous allez voir, dis maman.
15:21Maman.
15:21C'est le rôle d'une ambulancière défroquée.
15:29Ça se passe pendant la guerre de 70-18.
15:34Oui, ma chérie, on verra ça tout à l'heure à la maison.
15:39Et nous pouvons d'ores et déjà vous assurer, Karen travaille avec lui, le concours...
15:45Nous aurions pour la mise en scène M. Bourselier.
15:58Ah !
16:00Nous aurions ou M. Bourselier ou Pascaline.
16:02Nous ne savons pas encore.
16:03Nous ne savons pas encore.
16:07Oui, bien sûr.
16:08Alors, et bien entendu, il faut remplir quelques formalités, car je sais bien que dans votre théâtre, on n'entre pas comme ça, comme dans un moulin.
16:14Il faudrait faire une...
16:15Il y a le comité, n'est-ce pas ?
16:16Un comité, un petit examen de pensionnaire.
16:18Qu'est-ce qu'elle fera ? Elle commençait comme pensionnaire, vous la prenez comme sociétaire tout de suite.
16:22Ah, impossible, nous avons des décrets, impossible.
16:24Est-ce que...
16:25Est-ce que M. Bourselier pourrait dire quelques phrases du texte ?
16:31Elle va nous dire quelque chose.
16:33Je tiens à vous dire, avant que vous n'entendiez, que j'ai ma ferme personnelle.
16:37Oh, la majorité, c'est vous !
16:39Vous savez, très bien, Thierry, elle était restée à l'ombre pendant tout le stress.
17:01Elle est restée à l'ombre pendant toute la guerre aussi.
17:04C'est pour ça.
17:05Alors là, c'est ce qui nous arrive.
17:08On tire une chaise, oui, bien sûr.
17:09Nous n'avons pas besoin tellement de meubles.
17:11Car maintenant, c'est un sketch qui va opposer Roger Pierre à Francis Blanche.
17:18Oui.
17:19Et Jean-Marc Thibault qui va nous en exposer le principe.
17:23Oui, Francis Blanche.
17:24Merci, mon tout-père.
17:25Voilà, votre...
17:26Votre...
17:26Vos...
17:28Vos...
17:29Vos phrases.
17:30Alors voilà, il s'agit...
17:32Il s'agit tout bêtement...
17:34Oui.
17:34Vous êtes d'une...
17:36Quoi ?
17:37D'une séance de psychanalyse.
17:39Francis Blanche écoute.
17:42Je carte, moi, vous savez.
17:43Chez un médecin, un médecin d'avant-garde, un médecin un peu curieux, d'accord ?
17:47Alors le médecin sera Roger Pierre et Francis Blanche sera le malade.
17:55Alors, Francis Blanche aura dit...
17:58Pardon ?
18:00Il va pas en faire.
18:04Francis Blanche devra dire, il ne faut pas de moustache quand on aime le potage.
18:09D'accord ?
18:09Voilà, quant à Roger Pierre, eh bien, une phrase toute simple et toute bête.
18:13Avec le temps qu'il fait, il faut mettre une laine.
18:15N'est-ce pas ?
18:16Ça me paraît tout simple, avec le temps qu'il fait ici, dans ce studio.
18:21Alors, avec le temps qu'il fait, il ne faut pas de moustache.
18:23Voilà.
18:23Ou alors, pas de potage dans la laine.
18:26C'est ça, voilà.
18:28Prêt ?
18:29Prêt !
18:30Voilà, Roger Pierre, Roger Pierre, Roger Pierre.
18:44Entrez !
18:45Vous avez demandé à boire ?
19:05C'est fait.
19:08J'ai rien demandé.
19:09Je me présente de Toc Noc.
19:11J'ai rien demandé.
19:13Je parlerai comme présence de mon avocat.
19:15Allo, maître !
19:17Revenez vite !
19:19Je vais vous examiner, n'est-ce pas ?
19:23C'est dit que ça vous chatouille ou c'est dit que ça vous gratouille ?
19:26Tiens !
19:27Vous êtes romain, vous aussi.
19:34Je vais vous examiner, n'est-ce pas ?
19:37Tiens, vous l'avez ici, vous.
19:39Ça ne vous gêne pas.
19:41J'ai soif.
19:42Vous avez soif ?
19:43J'ai soif.
19:44Je vais vous psychanalyser, n'est-ce pas ?
19:45J'ai soif.
19:46Vous voulez vous allonger ?
19:47J'ai soif, je ne veux pas m'allonger, j'ai soif.
19:49Vous avez soif de quoi ?
19:50J'ai soif, monsieur.
19:52Est-ce que vous connaissez mon cas ?
19:53Ah, vous travaillez à l'œil.
19:54Ben, je vais vous reparler.
19:57Ça va déjà faire des économies.
19:58Oui.
19:59Savez-vous, monsieur, ce qui m'amène chez vous, monsieur ?
20:03Eh bien, c'est...
20:04J'étais un ancien gars de la narine, également.
20:08Décontractivez-vous, mon petit...
20:09C'est impossible, monsieur, car voilà une quinzaine de jours que ça m'a pris.
20:14Je suis vampire, monsieur.
20:15Vampire ?
20:16Oui, monsieur.
20:16Vampire, vampire.
20:17Le second vampire.
20:18Le second vampire.
20:19Le second vampire, malheureusement.
20:20Et alors, ça se traduit par quoi, tout ça ?
20:22Eh bien, ça ne se traduit pas, c'est intraduisible, malheureusement.
20:24C'est intraduisible.
20:25J'ai les canines qui...
20:27Oh, vous avez une belle exposition canine, d'ailleurs.
20:28Ah oui, oui.
20:29Rêve, rêve, rêve.
20:31Voilà.
20:31Eh, eh, eh, eh !
20:32Ça commence à pousser.
20:33Ça commence à pousser, monsieur.
20:35Bon, alors...
20:36Et alors, savez-vous, savez-vous ce que je ressens ?
20:38Non, non.
20:38Je vous le donne en sang.
20:39Oui.
20:40Eh bien, voilà.
20:42Eh bien, voilà, c'est ça.
20:43C'est le sang qu'il me faut, monsieur.
20:44Le sang ?
20:44Le sang, monsieur.
20:45Ah, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
20:46Mais je ne sais pas ce que tu es moi.
20:47Je ne sais pas faire quelque chose.
20:48Ah, si, je vais...
20:49Oui.
20:55Laissez-moi prendre mon potage.
20:57Non, non.
20:58Il ne faut pas de moustache quand on aime la soupe, monsieur.
21:01Ah !
21:01Arrachez-le !
21:04Arrachez-le !
21:08Eh bien, c'est fini !
21:19Venu !
21:20C'est le final !
21:21Qui, qui, qui, qui, qui vient au revoir au nom des grands-enfants ?
21:27Allez, qui, qui...
21:28Qui le plus poli ?
21:29Eh bien, il n'y a qu'à compter, il n'y a qu'à faire une comptine.
21:31Ah, très bien.
21:32Une comptine à nos collets, par exemple.
21:34Jacques-Jarren fait une comptine.
21:35Allez, pouf, pouf.
21:36Tardine, katitine, katitine, pustra, you, you, you, de l'acadé, rina.
21:39Tardine, katitine, katitine, pustra, you, you, you, de l'acadé, rina.
21:42Tardine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, katitine, kat
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