Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Prise en charge de la santé mentale et du handicap : M. Michel Barnier, député de Paris, ancien Premier ministre

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Merci.
00:00:30Merci.
00:01:00Merci.
00:01:30Merci.
00:02:00Merci.
00:02:30Merci.
00:03:00Merci.
00:03:30Merci.
00:04:00Merci.
00:04:30Merci.
00:05:00Merci.
00:05:30Merci.
00:06:00Merci.
00:06:30Merci.
00:07:00Merci.
00:07:30Merci.
00:08:00Merci.
00:08:30Merci.
00:09:00Merci.
00:09:30Merci.
00:10:00Merci.
00:10:30Merci.
00:11:00Merci.
00:11:30Merci.
00:12:00Merci.
00:12:30Merci.
00:13:00Merci.
00:13:01Ah oui, je mets mon micro. Pardon.
00:13:04Donc, mes chers collègues, monsieur le ministre, nous poursuivons et achevons nos auditions de la commission d'enquête sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap et les coûts de ces défaillances pour la société.
00:13:19Monsieur le Premier ministre, je vous souhaite la bienvenue. Je vous remercie de vous être rendu disponible pour cette audition.
00:13:25Merci.
00:13:26Après une soixantaine de personnes reçues en audition, nous souhaitions vous entendre pour clore ce cycle. Vous avez en tant que Premier ministre, dès septembre 2024, déclaré la santé mentale comme grande cause nationale 2025.
00:13:41La vie démocratique ne vous a pas permis de mener ce projet à bien, mais il a été repris par vos successeurs.
00:13:48Pourriez-vous nous dire sur quels éléments vous avez décidé de mettre en exergue cette grande cause nationale ? Quels étaient vos objectifs et vos actions prévues ou prévisibles ?
00:14:04Et quels constats vous faites aujourd'hui que nous arrivons en cette fin d'année 2025 ? Des actions mises en place ou non ? Je vais vous laisser prendre la parole pour une intervention liminaire.
00:14:19Et ensuite, on pourra échanger sous forme de questions réponses. Mais auparavant, je vous rappelle que dans le cadre des commissions d'enquête et conformément à l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires,
00:14:35cet article impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:14:43Donc je vous invite à prêter serment, le voile à ma droite. Je vous remercie et je vous laisse la parole, Monsieur le Premier ministre.
00:14:52Merci beaucoup, Madame la Présidente. Chers collègues, je peux dire ça ? J'ai été longtemps dans cette maison, très tôt, beaucoup plus tôt que vous.
00:15:03Je n'ai pas oublié ce qu'est une commission d'enquête, une commission de... Ça ne me donne pas le droit de donner des leçons, mais peut-être d'avoir ce propos un peu global.
00:15:12Parce que je ne veux pas d'abord d'emblée dire que je suis plus compétent pour parler de santé mentale que la plupart des gens que vous avez auditionnés,
00:15:22qui sont des médecins, des spécialistes, des élus, des acteurs de cet enjeu. Je pense qu'il faut faire preuve d'humilité.
00:15:31En revanche, quand vous êtes devenu Premier ministre, ce qui était mon honneur, il y a un an à peu près, vous avez une capacité d'agir sur l'État.
00:15:41Voilà. J'avais plein d'idées pour tout vous dire. Si j'ai eu un peu plus de temps par rapport à ce que vous appelez là... Bonjour.
00:15:53Le micro ne marche pas. Oui, mais enfin, il n'y a pas de... Le problème, c'est que j'ai un pied là.
00:16:00Donc, si j'avais eu un peu plus de temps, comme vous l'avez dit, Madame la Présidente, de toute manière très, très...
00:16:08J'appelais ça la démocratie, si je puis dire. Et ce sujet-là est un des sujets sur lesquels j'avais l'attention de relever la ligne d'horizon,
00:16:22comme disait l'autre... Comme je l'ai souvent dit, la ligne d'horizon par rapport à l'actualité budgétaire dans laquelle nous nous trouvions l'année dernière,
00:16:29dans laquelle on se trouve aujourd'hui encore, et qui bloque un peu le... Pour tout le monde, d'ailleurs, les perspectives.
00:16:37Donc, je voulais relever cette ligne sur un certain nombre de sujets. Celui-ci, mais d'autres aussi, soit l'industrialisation du pays,
00:16:45ou la protection sociale, ou l'influence française, mener des actions qui exigent du temps et de la détermination.
00:16:53Ça, c'est le premier point. Donc, de l'humilité et, en même temps, la capacité d'agir et d'utiliser les moyens qu'on donne à un Premier ministre
00:17:03de gouverner, d'assurer le gouvernement de la France et d'assurer l'animation de l'État. Je vais y revenir.
00:17:12Deuxièmement, je dois confirmer que j'ai sur ces enjeux une sensibilité personnelle. Peut-être, c'est votre cas aussi, pour vous intéresser à ce sujet.
00:17:24Moi, ma propre famille était confrontée à une question de santé mentale grave.
00:17:28C'était il y a très longtemps. J'ai vu ça dans la région de Savoie. Et ma propre mère a porté ce sujet familial dans un moment où la stigmatisation n'était pas encore là.
00:17:51C'était le silence. La solitude totale des familles touchées par cette question dans des milieux ruraux, l'habitude de ne pas parler à l'extérieur, d'une sorte de pudeur.
00:18:03Donc j'ai vu ma mère porter ce problème familial grave, sérieux, qui touchait des membres proches de ma famille.
00:18:16Et je l'ai vu externaliser ce problème personnel et familial, en faire une cause publique, et se dire qu'elle ne pouvait pas affronter ce problème.
00:18:27Ma mère était une femme chrétienne sociale très engagée. Donc je l'ai vu transformer cette question en cause publique.
00:18:35Elle a créé la section départementale de l'UNAFAM, qu'elle a présidée pendant 35 ans.
00:18:43Il a d'ailleurs valu une des gens d'honneur de Mme Guigou, à l'époque ministre des Affaires sociales, qu'elle m'a demandé de lui remettre dans un grand moment privé.
00:18:52Et de bonheur, elle l'a décoré lorsque j'étais mise à femme étrangère. Et qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle a apporté son problème familial.
00:19:00Elle a trouvé des médecins difficilement, qui ont trouvé les bons médicaments, mais aussi pour s'occuper des autres, des autres familles, créé cette association pour que les gens aient un lieu,
00:19:15un lieu de dialogue, pour parler de leurs problèmes. Et ce qui m'a frappé à l'époque, c'est le nombre de gens qui sont venus lui parler.
00:19:24Parce qu'il y avait une association, puis quelqu'un qui avait un visage. Donc ils se sont dit, on va parler de nos problèmes.
00:19:30Donc casser le silence, casser la solitude, par rapport aux problèmes psychiques, de schizophrénie, de bipolarisme, des pressions sérieuses.
00:19:42Ensuite, il y a les moyens. J'ai vu cette association qu'elle présidait. Je vais d'ailleurs cet après-midi à une réunion de l'UNAFAM à Paris associer un vote au même moment.
00:19:54Mais cette association, qui n'existait pas, agir sur deux moyens, qui sont, un, les centres d'hébergement pour adultes, malades mentaux.
00:20:12La mère a créé plusieurs foyers, dont un porte son nom à Aix-les-Bains, le foyer de Nice Barnier.
00:20:17Et puis elle a créé aussi des centres. On appelait ça des centres d'aide par le travail à l'époque. Et c'est athée.
00:20:22C'est notamment qu'elle a créé un centre d'aide par le travail en organisant, en créant une ferme dans la Chartreuse,
00:20:32le massif de Chartreuse, qui est devenu un parc naturel régional. Elle a créé une ferme qui fonctionne toujours.
00:20:38Et pour la financer, elle vendait des parts de vaches. Vous voyez ? Moi, j'ai acheté à l'époque une moitié de vaches pour financer.
00:20:46Alors j'ai vu ces jeunes, plutôt des jeunes adolescents, jeunes adultes, trouver, donner un sens à leur vie, produire du fromage, le vendre.
00:20:55Voilà. Donc tout ça n'est pas extraordinaire. Parce qu'il y a partout en France et Outre-mer aussi, si je puis me permettre de recommander qu'on n'oublie pas ce qui se passe à Outre-mer.
00:21:07La question de la solitude est encore plus aggravée par l'éloignement et l'isolation et l'insularité aussi, quelquefois.
00:21:16On a partout en France des gens qui sont admirables. Voilà. C'est aussi pourquoi, je le dis en passant, je voulais faire du bénévolat un axe de mon gouvernement.
00:21:31J'ai cherché le moyen fiscal notamment d'encourager les bénévoles ou de reconnaître, de récompenser les bénévoles.
00:21:40Je pense que ça fait partie du sujet, là, que vous traitez, mais aussi d'autres sujets pour la République et pour l'unité sociale.
00:21:50Alors je deviens Premier ministre et j'ai quelque part immédiatement cette idée.
00:21:54D'ailleurs, je crois même l'avoir dit le jour de ma déclaration de politique générale, fait de cette cause une cause nationale.
00:22:03Sûrement pas pour faire un coup de pub ou pour faire du marketing. Sûrement pas. Pour les raisons que je viens de vous dire.
00:22:12Je ne fonctionne pas à l'esbrouf. Donc je veux m'être... Reconnaître la gravité de cette édition.
00:22:19J'ai des chiffres ici que vous avez entendus mille fois. 13 millions de Français qui s'ont touchés.
00:22:2513 millions d'une manière ou d'une autre. Avec une augmentation très claire des gestes suicidaires.
00:22:34Le doublement des troubles dépressifs et anxieux chez les jeunes de 18 à 24 ans.
00:22:40L'explosion de la souffrance psychique dans de nombreux milieux professionnels, y compris parmi les élus qui se réunissent aujourd'hui au Congrès des maires.
00:22:47Les agriculteurs, les chefs d'entreprise, les salariés.
00:22:51Bref, une détérioration de la santé mentale qui accompagne d'ailleurs ou qui aggrave les situations comme le Covid naturellement.
00:23:00Voilà. Et on voit partout, dans la société, à l'école, à l'université, au travail, dans l'espace public, dans la vie familiale et sociale, l'explosion de ces troubles.
00:23:10Donc c'est une des raisons pour lesquelles notre pays ne va pas bien.
00:23:14Parce que psychologiquement, sur le plan de la santé mentale, quand vous avez 13 millions, c'est un cinquième du pays qui est touché.
00:23:25Alors j'étais aussi intéressé par l'expérience des grands plans de santé qui avaient été lancés autrefois, il faut autrefois, il y a quelques années, par notamment le président de Chirac.
00:23:37Et il se trouve que j'avais dans mon gouvernement une femme que vous avez peut-être entendue ou que vous auriez pu entendre, qui est madame Claire Carrergé.
00:23:43Marie Claire Carrergé, qui est sénatrice de Paris, maintenant, et qui a été membre de mon gouvernement, et que j'avais chargé de la coordination interministérielle.
00:23:54J'avais chargé un ministre, un membre du gouvernement, de coordonner, sur certains sujets transversaux, l'action des ministres, et de veiller à la...
00:24:05Ce ne soit pas seulement le rôle du secrétariat général et du gouvernement, des fonctionnaires, des hauts fonctionnaires de qualité, mais j'en profite pour saluer l'équipe administrative de la commission qui vous en les remercie.
00:24:16Pas seulement des fonctions, mais que ce soit un membre du gouvernement, proche du Premier ministre, qui suive certains sujets, notamment celui-ci.
00:24:25Et donc madame Carrergé a été chargée de suivre cela, avec l'expérience qui était la sienne, puisqu'elle avait été secrétaire générale adjointe de l'Élysée,
00:24:34et que c'est elle qui avait travaillé aux côtés du président Chirac sur les questions de cancer ou de handicapés.
00:24:42Voilà. Donc les grands plans, si je puis dire. C'est un peu ça, l'ambition qu'on avait, et qu'on garde et qu'on doit garder.
00:24:49Et donc la première chose que je peux dire à ce stade, c'est que dès l'instant où il y a une volonté au plus haut niveau de l'État,
00:24:57et j'étais au plus haut niveau à l'époque, à côté du chef de l'État, à qui j'ai parlé de cette idée, qu'il a approuvée naturellement,
00:25:06on a décidé de créer une prise en charge de cette question au niveau de gouvernement, au niveau interministériel.
00:25:14Donc on a réuni sept ou huit ministres qui étaient, d'une manière ou d'une autre, intéressés par ce sujet dans leur portefeuille,
00:25:22et approchent interministériel, et dans le temps, et pluriannuel.
00:25:29L'expérience que j'en tire de ces quelques trois mois à la tête du gouvernement, c'est qu'il faut de la ténacité,
00:25:38il faut des ambitions, d'une manière ou d'une autre, quelle que soit le gouvernement,
00:25:41mais il faut du temps pour remettre en route l'État qui s'était arrêté, si je puis dire, dès le mois de mai, au moment des élections européennes,
00:25:50et que les hauts fonctionnaires qui sont là, qui ont des compétences, se disent, tiens, il y en a au-dessus de nous un ministre
00:26:00ou un directeur général, un cabinet, et puis au-dessus, un premier ministre qui s'intéresse à ce qu'on fait,
00:26:06à qui on devra rendre des comptes, qui va suivre.
00:26:10Moi, j'ai toujours attaché plus d'importance à l'effet de suivi qu'aux effets d'annonce.
00:26:13Donc c'était dans cet esprit qu'on en a saisi de questions.
00:26:17Après, on ne peut pas faire tout seul au niveau de l'État.
00:26:20Donc voilà pourquoi on a mis en place un petit groupe de personnalités motivées pour assurer le suivi de cette grande cause,
00:26:32avec un maire, le maire du Touquet, qui suit ses questions auprès de l'AMF,
00:26:36l'Association des maires de France, M. Fasquel, le professeur Le Joyeux, où vous avez dû rencontrer,
00:26:43qui est président de la Commission nationale de psychiatrie,
00:26:46et puis Mme Angèle Malâtre-Lansac, qui est déléguée générale de l'Alliance pour la santé mentale.
00:26:51Ces trois personnes étaient comme trois grands témoins acteurs
00:26:54de caractère interministériel, avec Mme Carreger, et puis du suivi pluriannuel.
00:27:03Voilà. Et j'ai ici une note, d'ailleurs, que j'ai retrouvée dans mes papiers,
00:27:16qui date du 6 décembre 2024, le lendemain du jour où je suis tombé,
00:27:23où certains m'ont tombé.
00:27:24C'est une note que les trois personnalités que je viens de citer
00:27:31ont fait, à mon attention, sur ce qu'ils avaient fait.
00:27:37Peut-être que je peux vous la remettre, si ça vous intéresse.
00:27:42Il n'y a pas de secret.
00:27:44Avec trois grands chantiers, le plan d'action interministériel,
00:27:48sur le modèle des plans cancer et Alzheimer,
00:27:52pour que toute l'action publique, dans ses différentes thématiques,
00:27:57et ses différents acteurs soient concernés.
00:28:02Ça, ça voulait dire aussi l'arrivée d'un comité interministériel.
00:28:05Je suis très frappé, d'ailleurs, en raison de l'instabilité,
00:28:08ou du manque de suivi, je ne sais pas quoi,
00:28:10mais ce comité interministériel est été reporté trois fois.
00:28:17Un travail de communication, d'information et de formation,
00:28:22précisément pour casser la stigmatisation,
00:28:25pour accompagner le changement de regard sur la santé mentale
00:28:27et les troubles psychiques,
00:28:30favoriser la connaissance sur le sujet.
00:28:34Et puis, un troisième grand chantier,
00:28:37la mobilisation de la société civile,
00:28:38sur cette grande cause,
00:28:42avec des initiatives pour mobiliser les différentes sphères de la société.
00:28:48Alors, depuis, je continue à suivre cette question,
00:28:51parce que, avant même de revenir dans cette assemblée,
00:28:53il y a quelques semaines, je suis très soucieux.
00:28:57J'ai fait une réunion l'autre jour à Colmar,
00:28:59où il y a une municipalité, une adjointe,
00:29:04qui a fait une demi-journée complète d'écoute et de dialogue
00:29:07avec tous les acteurs de la santé mentale dans le département.
00:29:11J'étais la semaine dernière à Saint-Lô, par exemple,
00:29:13pour un établissement privé,
00:29:17mais qui est très implanté dans la Manche,
00:29:19qui suit les questions de santé mentale.
00:29:21Je n'ai pas oublié non plus, je vous le dis,
00:29:23en passant la visite que j'ai faite à Poitiers comme Premier ministre.
00:29:28Alors là, j'ai vu une chose intéressante à Poitiers,
00:29:30c'est le fait que, bien sûr, il y a un CHU important
00:29:35avec un professeur, Jiquel.
00:29:38M. Jiquel, vous avez peut-être rencontré,
00:29:43qui est très engagé, c'est sa mission, c'est son métier de médecin,
00:29:47mais ils ont un pôle psychiatrie très important
00:29:50et ils ont réalisé en réseau une mobilisation de toute la région,
00:29:54de tout le département.
00:29:55Les associations communes, la femme et d'autres,
00:30:00les collectivités locales, les soignants, les médecins,
00:30:05et sur cette question-là, tout le monde est en alerte
00:30:07et tout le monde est en réseau permanent.
00:30:10Il y a même un bus qui va dans les villages,
00:30:14le jour du marché, un bus équipé, anonymisé,
00:30:19où les gens peuvent venir parler, casser le silence,
00:30:23trouver une écoute professionnelle et compétente.
00:30:28C'est très fabuleux de ça.
00:30:29La question que je me suis posée, que votre commission,
00:30:32je n'ai pas de conseil à donner, mais va se poser,
00:30:36j'étais, M. le rapporteur, très intéressé
00:30:38par ce que vous avez dit de la motivation
00:30:40de chercher les coûts évités.
00:30:42Ça, c'est une clé de l'action publique, d'ailleurs.
00:30:44On devrait être capable, d'ailleurs, de...
00:30:47On a déjà du mal à trouver un accord entre nous,
00:30:50au Parlement, sur le déficit budgétaire,
00:30:52sur l'endettement.
00:30:53Parce qu'on trouvera un moyen de s'entendre
00:30:55sur chaque fois qu'on propose une mesure,
00:30:58une dépense, de dire en face,
00:31:00voilà ce que ça évite.
00:31:02On devrait être capable, si on était des...
00:31:05Je crois qu'on est bien équipés.
00:31:07On pourrait mieux s'équiper avec les collaborateurs.
00:31:10Mais on devrait être capable,
00:31:11dans une démocratie moderne, de s'entendre là-dessus.
00:31:14Et je trouve que ce serait
00:31:14une bonne règle, si je puis me permettre,
00:31:18d'accompagner toute décision législative
00:31:22ou toute décision budgétaire,
00:31:25un, de l'obligation d'évaluation.
00:31:27On fait ça à Bruxelles.
00:31:30Je vais en passer à Bruxelles, là, dans les lois.
00:31:32Moi, j'en ai fait voter des dizaines
00:31:33comme commissaire européen.
00:31:34On a des « review close » prévues dans la loi.
00:31:39Tous les trois ans,
00:31:40tout le monde se remet en chantier
00:31:42pour évaluer ce qui a été fait.
00:31:44Et l'idée aussi que,
00:31:46quand on propose une dépense ou une action,
00:31:49on soit obligé de dire
00:31:51voilà ce que ça évite comme dépense
00:31:55dans le moyen et le long terme.
00:31:56Ça, c'est une très bonne idée.
00:31:57Hier, j'ai rencontré une responsable
00:32:05qui m'a demandé rendez-vous
00:32:06d'une société qui est basée à Sofia Antipolis
00:32:08qui travaille sur la première plateforme
00:32:10d'écoute, d'évaluation des troubles psychiques
00:32:15pour les jeunes,
00:32:17très jeunes de trois ans à dix ou douze ans.
00:32:19Quand ils vont chez un médecin,
00:32:23ces jeunes qui ont des problèmes
00:32:24à condition que les parents
00:32:26se rendent compte qu'il y a un problème
00:32:28parce que ce n'est pas toujours.
00:32:31On leur fait remplir un papier.
00:32:33Ils m'ont expliqué ça,
00:32:33un papier avec une trentaine de questions.
00:32:35Ça dure trois heures.
00:32:37Mais personne ne garde de traces du papier.
00:32:39Ensuite, le médecin regarde les réponses
00:32:45au questionnaire qui est posé.
00:32:46Enfin, c'est un questionnaire adapté, j'imagine.
00:32:49Là, ils ont imaginé un système de vidéos
00:32:53avec l'intelligence artificielle,
00:32:55avec les données recueillies
00:32:57ou récoltées ailleurs en grand nombre.
00:33:00Et ils ont cette plateforme
00:33:03qui est prête,
00:33:06mais qui n'est pas encore agrée.
00:33:07C'est pour ça qu'ils voulaient me voir.
00:33:11Ils m'ont expliqué que si on développait ça,
00:33:14le gain en dépenses publiques,
00:33:16en dépenses de la santé,
00:33:17c'était 2 milliards.
00:33:19Dans le moyen terme,
00:33:20si on arrivait à faire que tous les enfants
00:33:23diagnostiqués ou avec un problème
00:33:27pouvaient être mis dans une plateforme
00:33:29de cette nature,
00:33:30avec les moyens techniques modernes,
00:33:32je peux vous faire donner le nom de cette société
00:33:34parce que c'est professeur de médecine
00:33:38avec l'appui de financeurs
00:33:40qui lance ce projet.
00:33:41C'est plus qu'un projet, d'ailleurs.
00:33:43Comment s'appelle cette société ?
00:33:44Je peux vous faire le nom parce que ça m'a frappé, ça.
00:33:50Je continue à suivre cela.
00:33:54C'est les raisons pour lesquelles,
00:33:55Madame la Présidente,
00:33:57Mesdames, Messieurs,
00:33:58je vais demander au Premier ministre
00:34:00de prolonger la cause nationale l'année prochaine.
00:34:03Je lui ai dit.
00:34:05Je le vois d'ailleurs cette semaine, je pense.
00:34:07Je vais la semaine prochaine pour cette question.
00:34:10Je vais demander parce que j'étais très frappé
00:34:11parce que je parlais d'interministérialité
00:34:14et de durabilité
00:34:15que la volonté s'émousse
00:34:18si elle n'est pas soutenue,
00:34:19si elle n'est pas...
00:34:20Vous voyez, il y a des changements
00:34:21de Premier ministre, de ministre.
00:34:24Il y a le rythme,
00:34:25le changement des ministres de la santé
00:34:26est absolument insensé.
00:34:27Donc je pense qu'il faut plus de temps.
00:34:34J'ai vu naturellement le plan
00:34:38que M. Noderre a parlé,
00:34:43a mis en place,
00:34:45dans la ligne de cette note d'ailleurs,
00:34:46avec beaucoup de bonne volonté,
00:34:50beaucoup de coordination,
00:34:52beaucoup d'initiatives,
00:34:54repérer, soigner, reconstruire.
00:34:57Après, il manque des moyens,
00:34:59notamment des postes.
00:35:02Voilà.
00:35:04Je ne sais pas ce que je peux dire
00:35:08aujourd'hui de cette cause
00:35:10que je vais continuer de suivre.
00:35:12Je suis très frappé.
00:35:13Un, je pense qu'aussi,
00:35:14il faudrait trouver un moyen
00:35:15de favoriser les échanges
00:35:19de bonnes pratiques.
00:35:22Pourquoi ce qui se fait de bien,
00:35:25par exemple à Poitiers,
00:35:26autour de Poitiers
00:35:27et dans d'autres endroits,
00:35:29sans doute,
00:35:29que je n'ai pas eu le temps
00:35:30d'aller visiter,
00:35:31comment on fait pour que
00:35:33les élus,
00:35:37les préfets,
00:35:40apprennent,
00:35:42sans être obligés d'aller
00:35:43au hasard chercher l'information,
00:35:46apprennent ce qui se fait de bien
00:35:47dans ce domaine ailleurs.
00:35:48Donc, je trouve que
00:35:51si on pouvait organiser
00:35:53une plateforme régulière,
00:35:56pluridisciplinaire,
00:35:57avec, sur ce sujet,
00:36:00les échanges de bonnes pratiques
00:36:01en matière de santé mentale,
00:36:02ça ferait gagner du temps
00:36:03et sans doute de l'argent
00:36:04à beaucoup d'acteurs locaux.
00:36:05Je suis très heureux
00:36:08que les maires de France
00:36:10qui se réunissent aujourd'hui
00:36:11se choisissent cette question.
00:36:14L'autre jour,
00:36:14j'ai vu le MEDEF
00:36:15qui a eu des journées
00:36:17et qui ont aussi...
00:36:19Je suis allé, d'ailleurs,
00:36:20je suis allé leur parler.
00:36:22Il y avait 400 personnes,
00:36:23c'était 400 chefs d'entreprise
00:36:25qui disent
00:36:25qu'ils sont les premiers concernés
00:36:28par eux-mêmes,
00:36:30en tant que patrons,
00:36:31parfois des problèmes de septature,
00:36:33des burn-out, etc.,
00:36:34et plus graves que ça,
00:36:37de leurs salariés.
00:36:39Et donc, quelque part,
00:36:41ça touche la compétitivité
00:36:42d'entreprise.
00:36:45Tous les mises sont concernés,
00:36:46et naturellement,
00:36:47la prévention,
00:36:49je viens de le dire,
00:36:49c'est la clé,
00:36:51et inclut les liens
00:36:53de certaines de ces maladies
00:36:55comme la schizophrénie
00:36:56avec la drogue.
00:37:00Je n'ai pas besoin de vous le dire,
00:37:01mais c'est comme le cannabis.
00:37:03là où je peux peut-être
00:37:10être utile,
00:37:10j'ai une petite valeur ajoutée,
00:37:12c'est-à-dire pourquoi
00:37:12j'ai fait une cause nationale,
00:37:13pourquoi je pense
00:37:14qu'elle doit durer
00:37:15à ce niveau-là
00:37:17au moins l'année prochaine,
00:37:17et pourquoi il faut en profiter
00:37:18pour mettre en place
00:37:19des structures,
00:37:21des méthodes,
00:37:22des habitudes
00:37:23durables,
00:37:24au-delà de la cause nationale.
00:37:25Merci de m'avoir permis
00:37:27de vous donner mon état d'esprit.
00:37:30Merci, M. le Premier ministre,
00:37:32pour ce retour.
00:37:35Effectivement,
00:37:35moi, avant cette commission d'enquête,
00:37:37j'ai eu l'occasion
00:37:38de faire une mission
00:37:39sur les urgences psychiatriques,
00:37:40où on a effectivement fait
00:37:41un diagnostic
00:37:43qui est partagé
00:37:44par plein de personnes
00:37:46aujourd'hui,
00:37:47avec de multiples rapports,
00:37:48de multiples missions.
00:37:49Effectivement,
00:37:52je pense que c'est important
00:37:53qu'on puisse avoir
00:37:55un grand plan
00:37:57avec une programmation,
00:38:00avec une visibilité
00:38:02et peut-être
00:38:03une progressivité
00:38:04des actions
00:38:05à mettre en place,
00:38:06parce que les actions,
00:38:07elles ont été aussi listées.
00:38:10Cependant, maintenant,
00:38:11il faut les ancrer.
00:38:12Il y a une grosse attente
00:38:13des professionnels,
00:38:14effectivement,
00:38:15de pouvoir mettre
00:38:16des actions
00:38:17avec une certaine visibilité.
00:38:19malgré un budget contraint,
00:38:23mais utiliser,
00:38:24effectivement,
00:38:24les bonnes pratiques.
00:38:25Nous, on a fait
00:38:25un tour de France
00:38:26et d'outre-mer,
00:38:28et on a vu
00:38:29des bonnes pratiques
00:38:30qui sont intéressantes
00:38:32à pouvoir mettre en place
00:38:33et généraliser.
00:38:34Et on est dans un secteur
00:38:35où il y a aussi
00:38:36énormément de dispositifs
00:38:38qui ne sont pas toujours
00:38:39très lisibles
00:38:40pour la personne
00:38:43qui est à la recherche
00:38:44d'un accès aux soins
00:38:46ou pour les familles.
00:38:47Et en salle,
00:38:47une infâme,
00:38:48effectivement,
00:38:48est une aide précieuse.
00:38:51Mais je pense
00:38:52qu'effectivement,
00:38:53il faut qu'on puisse aussi
00:38:54avoir un délégué
00:38:56qui, pour le moment,
00:38:56est ministériel,
00:38:57qui pourrait être
00:38:58interministériel
00:38:59sur ces sujets
00:39:00pour essayer
00:39:02de mettre en place
00:39:04un certain nombre
00:39:05d'éléments.
00:39:06On voit bien
00:39:06que là,
00:39:07on prend du retard
00:39:08sur la santé mentale,
00:39:11en tous les cas,
00:39:11des jeunes,
00:39:12qui est une difficulté
00:39:14et qui va s'aggraver
00:39:15si on ne met pas en place
00:39:16un certain nombre
00:39:17d'actions
00:39:17rapidement,
00:39:20avec des moyens
00:39:22progressifs
00:39:23selon les possibilités
00:39:25financières
00:39:26dont on dispose.
00:39:29Moi,
00:39:30je trouve personnellement
00:39:31que les actions
00:39:32n'ont pas été
00:39:32assez vite
00:39:34par rapport
00:39:35à la nécessité
00:39:37de ce que l'on a
00:39:38sur le...
00:39:38les difficultés
00:39:39qu'on a
00:39:40sur le territoire
00:39:41et que tout
00:39:43ce qu'on gagne
00:39:43en temps
00:39:44en termes de prévention
00:39:45évite l'aggravation
00:39:46aussi des personnes.
00:39:48Donc,
00:39:48je pense que c'est
00:39:48vraiment une nécessité
00:39:50de prendre à bras
00:39:51le corps
00:39:51ce sujet
00:39:52dans tous les secteurs
00:39:54et de plus en plus jeunes.
00:39:55Vous parlez
00:39:55de la plateforme,
00:39:56effectivement.
00:39:57Je pense que c'est...
00:39:59Alors,
00:39:59des plateformes,
00:39:59il y en a beaucoup.
00:40:00Il y en a pour les étudiants,
00:40:01il y en a pour les jeunes.
00:40:02Après,
00:40:03on a un problème
00:40:04de communication aussi
00:40:05entre les dispositifs
00:40:07pour qu'ils soient
00:40:08plus performants.
00:40:10Mais,
00:40:11bon,
00:40:11je pense qu'on a
00:40:12tous ce souci
00:40:13à mettre en place
00:40:15des choses rapidement
00:40:17dans le temps,
00:40:18visibles
00:40:18et aidantes
00:40:19pour les personnes
00:40:21en difficulté,
00:40:22les familles
00:40:23et aussi les professionnels
00:40:24qui ne sont pas forcément
00:40:25non plus
00:40:26très en nombre
00:40:28ou très à l'aise
00:40:29avec ces sujets
00:40:30selon les secteurs
00:40:31où ils interviennent,
00:40:32notamment dans
00:40:33la médecine scolaire
00:40:33où on pourrait,
00:40:36je pense,
00:40:37faire mieux
00:40:37sur le dépistage,
00:40:39le repérage,
00:40:40l'orientation
00:40:41et la prise en charge
00:40:42des jeunes
00:40:43tôt,
00:40:45de façon à éviter
00:40:46qu'ils basculent
00:40:46dans un suivi psychiatrique
00:40:48qui n'est pas forcément
00:40:51intéressant pour eux,
00:40:53d'abord.
00:40:54Et je voudrais revenir aussi
00:40:56sur quelque chose,
00:40:57c'est qu'il y a pour un certain,
00:40:58vous avez cité,
00:40:59certaines maladies
00:41:00comme la schizophrénie
00:41:01ou la bipolarité
00:41:03pour lesquelles
00:41:03il y a des recommandations
00:41:04internationales
00:41:05qui ne sont pas
00:41:07ou très peu utilisées
00:41:08par les médecins
00:41:10considérant
00:41:11qu'on a chacun
00:41:12notre propre appréciation
00:41:13de ces maladies
00:41:15et pas forcément
00:41:16un accord global
00:41:17avec ces recommandations
00:41:18et c'est vraiment
00:41:19une difficulté
00:41:20sur l'utilisation
00:41:23inadaptée
00:41:24de médicaments,
00:41:27donc là aussi
00:41:28de coûts évités
00:41:29parce qu'utiliser
00:41:30des médicaments
00:41:32qui ne sont pas adaptés,
00:41:33quelquefois
00:41:34on a des conséquences
00:41:35pires encore
00:41:36alors qu'on a
00:41:37des écrits
00:41:38qui sont facilitants
00:41:39sur, en tous les cas,
00:41:41ces pathologies-là.
00:41:42Alors je ne parle même pas
00:41:43des psychotropes
00:41:44et antidépresseurs
00:41:45prescrits chez les jeunes
00:41:47de façon aussi inadaptée,
00:41:49renouvelée dans des temps
00:41:50là aussi
00:41:51avec des conséquences graves
00:41:52et donc des coûts
00:41:55conséquents
00:41:56pour ces jeunes
00:41:58et de les faire entrer
00:41:59dans une filière psychiatrique
00:42:01qui n'est pas forcément
00:42:01adaptée.
00:42:03Donc je ne sais pas
00:42:03si vous avez ce retour-là
00:42:05et puis je laisserai
00:42:06après la parole
00:42:07au rapporteur
00:42:09qui lui
00:42:10insistera plus
00:42:11sur la partie
00:42:11handicap,
00:42:12j'imagine.
00:42:17Non mais vous avez,
00:42:18si je peux me permettre
00:42:18à ce stade,
00:42:21une fois encore
00:42:23je reviens sur Poitiers
00:42:24parce que
00:42:25il faut mettre des visages
00:42:27et des actions
00:42:27derrière les enjeux.
00:42:30J'étais très frappé
00:42:31du fait que
00:42:31tous ces acteurs
00:42:32de la santé,
00:42:33tout ce que vous avez cité
00:42:34Madame la Présidente,
00:42:36ils étaient bien
00:42:38dans leur peau
00:42:38et contents
00:42:39de se connaître
00:42:39et contents
00:42:40de ce travail en commun
00:42:42et qu'ils m'ont dit
00:42:43c'est formidable
00:42:44ce qu'on gagne
00:42:46comme temps
00:42:47de confronter
00:42:48sur le même territoire
00:42:50un médecin libéral,
00:42:52un médecin de la santé publique,
00:42:53un aide-soignant,
00:42:55un aide-soignant,
00:42:56leur bon pied,
00:42:56une association,
00:42:57enfin donc
00:42:57tous ceux qui interviennent
00:42:59et j'ai été très frappé
00:43:00de ce qu'ils m'ont dit
00:43:01enfin voilà
00:43:02le fait de
00:43:02qu'il y ait cette plateforme
00:43:03permanente de coordination
00:43:04de tous les acteurs,
00:43:06tous les publics et privés,
00:43:09enfin je suis sûr
00:43:10que c'est ça qu'il faut faire
00:43:11voilà
00:43:11et que ça soit permanent
00:43:12et pas
00:43:13une fois de temps en temps
00:43:14pour une réunion
00:43:15avec un préfet
00:43:16qui passe
00:43:16sur le ministre
00:43:18et puis la prévention
00:43:20dans notre domaine
00:43:21tous les troubles
00:43:23tous les risques détectés
00:43:25ou plutôt
00:43:26ça vaut mieux
00:43:27le coût évité
00:43:29est considérable
00:43:30et après vous avez
00:43:32je parlais de plateforme
00:43:34tout à l'heure
00:43:34à propriété de société
00:43:35je vais vous faire donner
00:43:36les notes qu'ils m'ont remises
00:43:37parce que c'est
00:43:38une plateforme
00:43:39qui n'existe pas en France
00:43:39ils ont inventé techniquement
00:43:42un moyen de
00:43:45plutôt que de faire
00:43:47un questionnaire écrit
00:43:48qu'on oublie après
00:43:49de faire un questionnaire
00:43:51parlé
00:43:52par les gens
00:43:53qui s'expriment
00:43:54et puis de les confronter
00:43:56dans leurs données
00:43:57les algorithmes
00:43:58je ne sais pas
00:43:58comment ça fonctionne
00:43:59avec des données
00:44:00extérieures
00:44:04de gens qui ont été touchés
00:44:05donc de trouver
00:44:06très vite le moyen
00:44:07de faire
00:44:08un diagnostic
00:44:10personnalisé
00:44:12ce qu'on appelle
00:44:13la médecine personnalisée
00:44:14donc d'éviter
00:44:17à ce stade
00:44:18comme vous l'avez dit
00:44:19Madame la Présidente
00:44:20d'utiliser
00:44:21les mauvais médicaments
00:44:22Madame la Présidente
00:44:33Monsieur le Premier ministre
00:44:34chers collègues
00:44:36Mesdames, Messieurs
00:44:37merci infiniment
00:44:37d'avoir répondu
00:44:38à notre invitation
00:44:40et merci aussi
00:44:42d'avoir posé
00:44:42la santé mentale
00:44:44comme grande cause nationale
00:44:45au-delà de la lecture
00:44:47que l'on peut apporter
00:44:48sur les déclinaisons
00:44:49qui ont été opérées
00:44:50ça pose aussi ce sujet
00:44:51dans l'espace médiatique
00:44:53et ça a une vertu
00:44:55extraordinaire
00:44:55c'est qu'on parle
00:44:56de ce sujet
00:44:57et qu'aujourd'hui
00:44:58on sait bien
00:44:59que l'agenda médiatique
00:45:00est tellement bousculé
00:45:01qu'il est difficile
00:45:02de faire exister
00:45:03ces causes
00:45:04je me permettrai
00:45:04Monsieur le Premier ministre
00:45:05si vous en êtes d'accord
00:45:06de vous poser quelques questions
00:45:07j'essaierai d'être succinct
00:45:08pour qu'on puisse être précis
00:45:10et aborder les thèmes
00:45:12de façon assez précise
00:45:15la première question
00:45:17qui me vient à l'esprit
00:45:18c'est
00:45:18est-ce que nous sommes obligés
00:45:20d'avoir
00:45:21des responsables publics
00:45:23touchés par des causes
00:45:25pour qu'elle progresse
00:45:26Jacques Chirac
00:45:28en 2005
00:45:29avait sa trajectoire
00:45:30vous avez été
00:45:31très touchant
00:45:32par rapport
00:45:33à votre trajectoire familiale
00:45:35et le parcours
00:45:36de votre mère
00:45:37et je pense que ça
00:45:38aussi crée
00:45:40une forme de redevabilité
00:45:41par rapport
00:45:42à son engagement
00:45:42quand on est en responsabilité
00:45:44en tant que Premier ministre
00:45:45pour porter ces sujets-là
00:45:47on a auditionné
00:45:48Sophie Cluzel
00:45:49donc on connaît aussi
00:45:49la trajectoire personnelle
00:45:51à titre personnel
00:45:52je ne le suis pas touché
00:45:53donc ça peut être aussi
00:45:54une autre raison
00:45:55mais on a l'impression
00:45:56que c'est presque obligatoire
00:45:58pour que les choses progressent
00:45:59alors même que vous l'avez évoqué
00:46:01je vais prendre un seul exemple
00:46:02sur votre rencontre
00:46:03avec le MEDEF
00:46:04les arrêts maladie
00:46:06ou les dépenses
00:46:07en fait
00:46:07médicales liées
00:46:09à la santé mentale
00:46:10sont le premier poste
00:46:11de dépense
00:46:11de l'assurance maladie
00:46:12c'est une problématique
00:46:14très forte
00:46:15pour les entreprises
00:46:17sur leur productivité
00:46:18maintien dans l'emploi
00:46:19etc
00:46:19objectivement
00:46:20la santé mentale
00:46:21est un sujet
00:46:21qui devrait concerner
00:46:22tout le monde
00:46:23mais il faut attendre
00:46:24qu'on ait un premier ministre
00:46:25qui par sa sensibilité
00:46:27sa trajectoire
00:46:28porte le sujet
00:46:28pour qu'il soit vraiment
00:46:29au bon niveau
00:46:31sur la ligne d'horizon
00:46:33donc est-ce que
00:46:34vous avez senti
00:46:35dans votre expérience
00:46:36dans votre parcours
00:46:37cette espèce
00:46:38presque de fatalité
00:46:40est-ce qu'il faut être
00:46:41confronté véritablement
00:46:42dans sa chair
00:46:42dans sa famille proche
00:46:45pour poser ce sujet là
00:46:47de façon plus forte
00:46:48parce qu'on a le sentiment
00:46:49mais je vous laisse me contredire
00:46:51si je me trompe
00:46:51que depuis votre départ
00:46:53ça s'est un peu
00:46:54affaissé
00:46:55ma première question
00:46:57monsieur le premier ministre
00:46:58rapporteur
00:47:03vous êtes vous-même
00:47:03la preuve
00:47:04qu'on n'est pas obligé
00:47:05d'être concerné
00:47:06familialement
00:47:06ou personnellement
00:47:07pour s'occuper
00:47:08d'un sujet
00:47:08la théorie
00:47:09ce serait que
00:47:10on doit embrasser
00:47:12quand on est élu
00:47:13parlementaire
00:47:13ou gouvernement
00:47:15tous les sujets
00:47:16quelque part
00:47:18mais la vérité aussi
00:47:19en ce qui me concerne
00:47:20je peux faire
00:47:21qu'une réponse personnelle
00:47:21c'est que pour moi
00:47:23c'était évident
00:47:23de penser à cette cause
00:47:25parce que j'ai eu
00:47:27beaucoup d'occasions
00:47:28parfois dramatiques
00:47:29d'ailleurs
00:47:29de m'y intéresser
00:47:31d'être confronté à ça
00:47:33et de voir
00:47:33les problèmes
00:47:34après je
00:47:36à coup sûr
00:47:38dans mon action
00:47:41de président de département
00:47:42pendant presque 20 ans
00:47:44j'étais président de département
00:47:45j'ai suivi ces questions
00:47:46j'ai soutenu ces associations
00:47:48mais est-ce que je l'aurais fait
00:47:51si j'avais pas été concerné
00:47:53probablement
00:47:58voilà
00:47:58probablement
00:47:59difficile de revenir
00:48:01probablement
00:48:02parce que je suis assez attentif
00:48:04à ces questions
00:48:05par nature
00:48:06mais le fait que
00:48:08je sois concerné
00:48:09m'a conduit
00:48:10à suivre les questions
00:48:11plus personnellement
00:48:13plus attentif
00:48:13ça c'est une des clés
00:48:15comme vous venez de le dire
00:48:16c'est que
00:48:17l'état est confronté
00:48:20des problèmes de personnes
00:48:21de manque de personnel
00:48:22peut-être de mauvaises affectations
00:48:23des personnels
00:48:23trop dans l'administration
00:48:27pas assez
00:48:27sur la première ligne
00:48:30et donc
00:48:33quand on sait
00:48:35que le premier ministre
00:48:36ou le ministre
00:48:36ou son cabinet
00:48:37suit une question
00:48:38et va vous demander des comptes
00:48:40ça engage
00:48:42et ça motive davantage
00:48:43je pense
00:48:43compris d'ailleurs
00:48:45les gens qui font
00:48:47quelque chose
00:48:47et qui se disent
00:48:48à quoi ça sert
00:48:49s'ils savent
00:48:51que le ministre
00:48:53au-dessus d'eux
00:48:53et avec eux
00:48:55il y a des gens
00:48:56qui vont leur demander
00:48:57des comptes
00:48:58qui vont leur demander
00:48:58où vous en êtes
00:48:59c'est aussi une manière
00:49:01de valoriser son travail
00:49:02et d'être plus motivé
00:49:04ce n'est pas une réponse facile
00:49:07que vous me donnez
00:49:07mais je dirais
00:49:08probablement
00:49:10l'engagement
00:49:11ou la sensibilité personnelle
00:49:13compte
00:49:13duquel elle a compté
00:49:17pour moi
00:49:18c'est très important
00:49:27je termine
00:49:29d'avoir
00:49:30quand vous êtes
00:49:33dans la vie publique
00:49:34des gens
00:49:34qui
00:49:34c'est pas seulement
00:49:38quelqu'un de votre famille
00:49:39c'est quelqu'un
00:49:40que vous rencontrez
00:49:42qui crée une émotion
00:49:43ou qui crée une raison
00:49:44d'admiration
00:49:45c'est pour ça
00:49:50que je suis très attentif
00:49:50à l'engagement
00:49:53des bénévoles
00:49:54dans ce pays
00:49:54et des associations
00:49:55sur le terrain
00:49:56qui sont admirables
00:49:57j'ai souvent eu l'occasion
00:49:59d'avoir un moment
00:50:01d'admiration
00:50:02pour des gens comme ça
00:50:03ma mère en faisait partie
00:50:04mais ça fait
00:50:05j'ai eu plein d'autres occasions
00:50:07de gens
00:50:07avec qui j'avais pas
00:50:08de lien personnel
00:50:09et qui se disent
00:50:10tiens
00:50:10ce combat mérite
00:50:12d'être mené
00:50:12après vous avez le pouvoir
00:50:14c'est quoi
00:50:14le pouvoir
00:50:15qu'on a
00:50:15quand député
00:50:16ministre
00:50:17ou premier ministre
00:50:17c'est le pouvoir
00:50:17d'agir
00:50:18c'est pas les bagnoles
00:50:21et les deux thons
00:50:21c'est le pouvoir
00:50:23d'agir
00:50:23et de créer du progrès
00:50:25voilà
00:50:26je pense
00:50:27c'est ce que je voulais faire
00:50:28très très clairement
00:50:30avec cette cause
00:50:31pardon
00:50:33je coupe mon
00:50:34non non
00:50:35je vous en prie
00:50:35je vous en prie
00:50:36et cette question
00:50:38elle est un peu
00:50:39malicieuse
00:50:39parce que
00:50:40en reflet
00:50:42on a évoqué
00:50:42les coûts
00:50:43sur l'assurance maladie
00:50:44la fondation fondamentale
00:50:45a évalué à 173 milliards d'euros
00:50:47le coût de la santé mentale
00:50:48pour la France
00:50:49et on a le sentiment
00:50:50qu'on est plutôt
00:50:51on reçoit des informations
00:50:53sur l'autisme
00:50:54on a encore une étude
00:50:56de Malakoff-Médéric
00:50:57qui évoque
00:50:59qui évoque
00:50:59des coûts évités
00:51:00de 2 millions d'euros
00:51:01par personne accompagnée
00:51:03entre un bon accompagnement
00:51:06et un mauvais accompagnement
00:51:07vous avez cité
00:51:08quelques éléments
00:51:09aussi du diagnostic
00:51:10et en fait
00:51:11le sujet est tellement majeur
00:51:12qu'il devrait être
00:51:13presque au coeur
00:51:15de l'action du gouvernement
00:51:17aujourd'hui
00:51:17et de tous les élus
00:51:18que nous sommes
00:51:18et pourtant
00:51:19on a le sentiment
00:51:19qu'il a du mal
00:51:20en fait
00:51:20à exister
00:51:21et à persister
00:51:22et que c'est aussi
00:51:24le reflet
00:51:25et là on en revient
00:51:25à cette question
00:51:26de coûts évités
00:51:27d'évaluation
00:51:27des politiques publiques
00:51:28de diagnostic
00:51:29au fait que nos politiques publiques
00:51:31elles ont un petit peu de mal
00:51:33on a sorti par exemple
00:51:34on a assez peu parlé d'école
00:51:36assez étrangement
00:51:37le chiffre des carences
00:51:39de prise en charge
00:51:40sur les élèves
00:51:40en situation de handicap
00:51:41bénéficiant d'un accompagnement
00:51:43d'élèves en situation de handicap
00:51:44il était de 50 000
00:51:46à la rentrée de 2025
00:51:47c'est pas
00:51:49le but c'est pas d'accuser
00:51:50c'est de poser
00:51:51un diagnostic
00:51:52de carences majeures
00:51:54et derrière
00:51:55c'est des familles
00:51:55qui peuvent pas travailler
00:51:56parce que leur enfant
00:51:57n'est pas scolarisé
00:51:58donc vous voyez
00:51:58on a un peu le sentiment
00:52:00que sur ces volets là
00:52:01sur ces politiques publiques
00:52:02qui ont trait à la santé mentale
00:52:03et au handicap
00:52:03on a un problème
00:52:06de pilotage
00:52:07d'évaluation
00:52:08d'allocation des ressources
00:52:09qui fait que
00:52:10on est constamment confronté
00:52:12à une réponse
00:52:13en termes de plus de moyens
00:52:14et pas à une réponse
00:52:15en termes d'organisation
00:52:16vous avez parlé
00:52:17de la place fondamentale
00:52:18des bénévoles
00:52:19des familles
00:52:21on a des médiateurs
00:52:24santé-père
00:52:24par exemple
00:52:25on n'a pas de reconnaissance
00:52:26légale de leur existence
00:52:27aujourd'hui
00:52:28ils sont 300 en France
00:52:28on en a auditionné
00:52:29quelques-uns
00:52:31on a des systèmes
00:52:31vous êtes évidemment
00:52:32un fin connaisseur
00:52:34de ce qui se passe en Europe
00:52:34aux Pays-Bas
00:52:36vous avez une place
00:52:36des familles
00:52:37qui est beaucoup plus importante
00:52:39dans l'accompagnement
00:52:40médico-social
00:52:40et le bénévolat
00:52:41est beaucoup plus reconnu
00:52:42donc c'est
00:52:44quand vous êtes arrivé
00:52:46aux manettes
00:52:48quand vous avez posé
00:52:48cette grande cause
00:52:49est-ce que vous partagez
00:52:51ce diagnostic
00:52:52qu'en gros
00:52:52il y a un problème
00:52:53quand même
00:52:53de pilotage
00:52:54de ces politiques publiques
00:52:54d'interministérialité
00:52:57l'école est un peu
00:52:59un état dans l'état
00:52:59on voit bien
00:53:00que la relation
00:53:01avec le ministère
00:53:01de la santé
00:53:02n'est pas évident
00:53:02alors que ça devrait être
00:53:03un lieu d'entrée
00:53:04prioritaire
00:53:05qu'il y a des conservatismes
00:53:07qu'il y a une difficulté
00:53:08à fluidifier les dispositifs
00:53:09et que les familles
00:53:10et les personnes
00:53:11qui devraient être
00:53:12au centre de tout
00:53:12sont souvent confrontées
00:53:14à une multiplicité
00:53:15de dispositifs
00:53:16une multiplicité
00:53:18de propositions
00:53:19et pas un parcours
00:53:21un peu coordonné
00:53:21sur lequel on allégerait
00:53:22un petit peu leur fardeau
00:53:23vous dites absolument juste
00:53:26je reviens sur
00:53:30vous avez parlé
00:53:30des 173 milliards
00:53:32je reviens vraiment
00:53:33sur cette commission
00:53:35je dis non de commission
00:53:36puisque je peux
00:53:36si j'étais devenu député
00:53:40plus tôt
00:53:40j'aurais sans doute
00:53:41participé à votre commission
00:53:42le fait de dire
00:53:47voilà les économies
00:53:48voilà les gains
00:53:49pour l'action publique
00:53:50je parle pas seulement
00:53:51du
00:53:52il n'y a pas seulement
00:53:53de l'argent
00:53:53il y a le moral aussi
00:53:54j'étais très frappé
00:53:56il y a une époque
00:53:57j'étais allé visiter
00:53:58une entreprise
00:53:58je m'intéresse beaucoup
00:54:00depuis longtemps
00:54:00à ce qu'on appelle
00:54:01les entreprises sociales
00:54:03qui sont parfois
00:54:04des entreprises
00:54:04souvent
00:54:05comme les autres
00:54:05qui sont profitables
00:54:06on appelle en anglais
00:54:08le social business
00:54:09j'avais d'ailleurs fait
00:54:10quand j'étais commissaire
00:54:11un plan pour le social business
00:54:13au niveau européen
00:54:14j'ai visité une entreprise
00:54:15à jour à Strasbourg
00:54:16qui a été créée
00:54:18par 4 jeunes professeurs de sport
00:54:20ils sont maintenant
00:54:21je crois plus de 200
00:54:22qui proposent des modules
00:54:25d'accompagnement
00:54:27par le sport
00:54:27pour les personnes âgées
00:54:28dans les maisons de retraite
00:54:30les EHPAD
00:54:31et là on parle de gains
00:54:36en termes de dépenses
00:54:37de santé publique
00:54:38considérables
00:54:39la moindre consommation
00:54:41de médicaments
00:54:42le fait que les gens
00:54:44tombent moins par terre
00:54:46font attention aux chutes
00:54:47parce qu'ils font
00:54:48un peu d'exercice
00:54:49et puis le moral
00:54:51le moral
00:54:52dans les établissements
00:54:53y compris le moral
00:54:53du personnel
00:54:54change
00:54:55donc je suis convaincu
00:54:56de ça
00:54:56donc oui
00:54:59je pense qu'il faut
00:55:00une meilleure coordination
00:55:01c'est pour ça
00:55:01que je suis encore très frappé
00:55:02de voir comment se rate
00:55:04je ne dis pas
00:55:04que c'est exemplaire
00:55:05Poitiers
00:55:05parce que c'est le seul
00:55:06que j'ai pu visiter
00:55:07dans le détail
00:55:08et rencontrer tout le monde
00:55:10mais ce que j'ai vu
00:55:11à Colmar aussi
00:55:12est assez exemplaire
00:55:13il faut qu'on repère
00:55:15ces endroits
00:55:15où ça se fait
00:55:16où le travail
00:55:18que vous recommandez
00:55:19se fait
00:55:19où les gens
00:55:20ne sont pas
00:55:20chacun dans leur coin
00:55:23quelquefois aussi
00:55:24dans ce milieu
00:55:26de la psychiatrie
00:55:27vous avez aussi
00:55:27des silos
00:55:31vous avez des gens
00:55:32qui
00:55:32ce n'est pas toujours
00:55:34facile de faire travailler
00:55:35les médecins entre eux
00:55:36de les faire coopérer
00:55:37entre eux
00:55:38beaucoup de certitude
00:55:40donc quand ça marche bien
00:55:43il faut voir
00:55:43comment ça marche bien
00:55:44et puis expliquer ça
00:55:45à vous autres
00:55:46je me suis très frappé
00:55:46de ça
00:55:47vous parlez
00:55:48du scolaire
00:55:50du rapporteur
00:55:50dans le budget
00:55:52que j'avais présenté
00:55:52c'est pas la raison
00:55:55pour laquelle je suis tombé
00:55:55le budget
00:55:56vous le savez bien
00:55:56mais j'avais
00:55:58des rares postes
00:55:59que j'avais
00:55:59j'avais maintenu
00:56:00trois postes
00:56:00en augmentation
00:56:02notamment les AUSH
00:56:03pour la raison que vous dites
00:56:06j'avais créé
00:56:07200 postes
00:56:07je crois dans le budget
00:56:08que j'avais présenté
00:56:09l'année dernière
00:56:10je ne sais pas
00:56:10s'ils ont été maintenus
00:56:11dans le budget suivant
00:56:12c'est un des rares postes
00:56:15qui ne diminuaient pas
00:56:16pour cette raison là
00:56:18c'est les privilèges
00:56:33de la présidence
00:56:34que voulez-vous
00:56:36j'aurais une dernière question
00:56:37peut-être que Chantal Jourdan
00:56:39qui est ici
00:56:39qui porte une excellente proposition
00:56:41sur le premier secours
00:56:42en santé mentale
00:56:44j'en reviens
00:56:46parce que c'est quand même
00:56:47un objet important
00:56:48et vous avez été
00:56:49au cœur
00:56:50de l'appareil d'État
00:56:52pour pouvoir
00:56:52en témoigner
00:56:53ce qui est frappant
00:56:54c'est qu'on parle
00:56:55de la prévention
00:56:56mais la prévention
00:56:57n'est jamais valorisée
00:56:58dans les politiques publiques
00:56:59c'est quelque chose
00:56:59qu'on met en place
00:57:00mais les études d'impact
00:57:01l'évaluation
00:57:02on a beaucoup d'études
00:57:03qui sont portées
00:57:04par des acteurs associatifs
00:57:07et qui font l'objet
00:57:07de critiques
00:57:08de l'administration
00:57:09je vais prendre
00:57:10quelques exemples
00:57:10sur les entreprises adaptées
00:57:11ou sur l'insertion professionnelle
00:57:13des personnes
00:57:13porteuses de troubles
00:57:14du spectre autistique
00:57:16on a des études
00:57:17qui sont portées
00:57:18et qui sont juste
00:57:19critiquées
00:57:20mais au sens
00:57:20pas négatif du terme
00:57:21par l'administration
00:57:22mais elles ne produisent pas
00:57:23elles-mêmes
00:57:23de méthodologie de travail
00:57:25et c'est ce que vous évoquez
00:57:26dans vos propos liminaires
00:57:27sur le fait
00:57:27qu'on devrait se mettre d'accord
00:57:28sur une méthodologie de travail
00:57:29sur les coûts évités
00:57:30comment on peut passer
00:57:32un cap là-dessus
00:57:33parce que
00:57:33personnelle
00:57:34c'est assez intuitif
00:57:35je pense que
00:57:36dans une période budgétaire
00:57:37qui est contrainte
00:57:38là où on considère
00:57:39que c'est une dépense
00:57:40on peut aussi transformer
00:57:41cela en investissement
00:57:42on a cette étude
00:57:44de Malakoff-Mederix
00:57:45on a sur les entreprises adaptées
00:57:46on voit bien que
00:57:47sur l'exemple
00:57:49que vous avez pris
00:57:50sur la prévention
00:57:50de la perte d'autonomie
00:57:51pour les personnes âgées
00:57:52à travers la pratique sportive
00:57:54on sait très bien
00:57:54que sur la lutte
00:57:55contre l'obésité
00:57:56etc.
00:57:57il y a des effets de levier
00:57:58qui sont importants
00:57:59et on a quand même
00:57:59l'impression
00:58:00que c'est quelque chose
00:58:00qui n'est pas
00:58:01culturellement implanté
00:58:03en France
00:58:04alors qu'on a aussi
00:58:05auditionné
00:58:06des universitaires
00:58:08et notamment
00:58:08un professeur
00:58:09de la London School of Economics
00:58:10sur les approches
00:58:11plus anglo-saxonnes
00:58:12avec les coalices d'Alice
00:58:13donc c'est
00:58:14qu'est-ce qui a un impact
00:58:15favorable
00:58:16sur la qualité de vie
00:58:17qu'est-ce qui a un impact
00:58:17favorable
00:58:18sur la question
00:58:19de la prévention
00:58:21de la mortalité
00:58:22on n'a pas
00:58:23cette culture-là
00:58:24en France
00:58:24et c'est dommage
00:58:25parce que
00:58:26dans une période
00:58:26où les choix sont difficiles
00:58:27vous pouvez en témoigner
00:58:28probablement
00:58:29plus que quiconque
00:58:31ici
00:58:31ça peut permettre
00:58:33d'éclairer
00:58:33et d'éviter
00:58:35cette annuité budgétaire
00:58:36qui est parfois
00:58:37un peu mortifère
00:58:38pour porter
00:58:38des politiques publiques
00:58:39de long terme
00:58:39vous avez parlé
00:58:40de pluriannualité
00:58:40dans vos propos liminaires
00:58:43est-ce qu'il faut
00:58:43absolument
00:58:44sur cette question-là
00:58:45poser une pluriannualité
00:58:46comment on le fait
00:58:46sur la programmation militaire
00:58:47comment on le fait
00:58:48sur la justice
00:58:48c'est indispensable
00:58:50indispensable
00:58:52d'inscrire
00:58:53l'action publique
00:58:55qui est une action plurielle
00:58:57publique et plurielle
00:58:59dans le temps
00:58:59ce qui tue
00:59:01le handicap
00:59:03ou fragilise
00:59:04un autre pays
00:59:05c'est le fait
00:59:06que les gens passent
00:59:09il n'y a pas de suivi
00:59:10je n'ai pas
00:59:11l'effet de suivi
00:59:12par rapport
00:59:12à l'effet d'annonce
00:59:13je suis convaincu
00:59:14que cette cause-là
00:59:16comme tant d'autres
00:59:17exige du temps
00:59:18ou de la ténacité
00:59:19on ne devrait pas
00:59:20baisser la garde
00:59:22parce qu'il y a
00:59:22un changement de ministre
00:59:23ce n'est pas possible
00:59:24et donc je
00:59:25je plaiderai
00:59:27avec vous
00:59:28pour que
00:59:28toute action
00:59:30au-delà de l'éclairage
00:59:32qu'on doit donner
00:59:32en disant
00:59:33voilà combien
00:59:34ça évite de dépenses
00:59:35combien ça rapporte
00:59:37si je puis dire
00:59:38il faut inscrire ça
00:59:40dans le temps
00:59:40et peut-être
00:59:42une des raisons
00:59:42enfin une des conséquences
00:59:44de tout ça
00:59:44c'est qu'on devra
00:59:45aller vers davantage
00:59:46de décentralisation
00:59:47parce que je pense
00:59:49que le fait
00:59:50que tout ça
00:59:50remonte à Paris
00:59:51en termes de moyens
00:59:55de décision
00:59:55tout ça
00:59:56je veux dire
00:59:57ce pays
00:59:58est aussi
00:59:59je trouve que
01:00:03tous ces sujets
01:00:04devraient être traités
01:00:04comme ils sont
01:00:05parfois bien traités
01:00:06j'ai donné quelques exemples
01:00:07au niveau régional
01:00:08ou local
01:00:09voilà
01:00:09et qu'on puisse décentraliser
01:00:11réellement
01:00:12pas seulement déconcentrer
01:00:14la question du travail
01:00:17est importante
01:00:17moi j'ai aussi
01:00:18je parle souvent
01:00:19j'ai dans ma famille
01:00:20une belle fille
01:00:23la femme
01:00:24de mes fils
01:00:25qui est spécialisée
01:00:26dans l'accompagnement
01:00:27professionnel
01:00:28des autistes
01:00:28Asperger
01:00:29elle est psychologue
01:00:30et elle a créé
01:00:31une boîte
01:00:32pendant plusieurs années
01:00:34qui embauche
01:00:35des autistes
01:00:35Asperger
01:00:36et qui les place
01:00:36dans le milieu
01:00:37professionnel
01:00:37parce qu'il faut
01:00:38préparer le milieu
01:00:38fait une thèse
01:00:40actuellement
01:00:41sur ces sujets
01:00:41de l'autisme
01:00:43et du travail
01:00:44donc je parle
01:00:46souvent avec elle
01:00:47vous avez raison
01:00:48il faut
01:00:49faire très attention
01:00:54à
01:00:54hier j'ai vu
01:00:57pas mal
01:00:58j'étais aussi hier
01:00:59pour le lancement
01:01:00de la semaine européenne
01:01:01de l'emploi
01:01:04des personnes
01:01:04en situation
01:01:05de tranquille
01:01:05j'étais institué
01:01:06des nationales
01:01:09des sourds
01:01:09qui est dans
01:01:09ma circonscription
01:01:10d'ailleurs
01:01:11dans le cinquième
01:01:12arrondissement
01:01:12et on voit
01:01:14des choses
01:01:14formidables
01:01:15je ne sais pas
01:01:20ce que vous allez
01:01:21écrire dans votre rapport
01:01:21mais je pense
01:01:22que c'est très important
01:01:23que il y ait
01:01:24cet éclage parlementaire
01:01:26j'imagine qu'au Sénat
01:01:28il y a aussi
01:01:28des choses
01:01:29qui travaillent
01:01:30vous pourriez
01:01:30coordonner peut-être
01:01:31éviter que les rapports
01:01:34se succèdent
01:01:35vous pouvez compter
01:01:38sur moi
01:01:38pour ne pas lâcher
01:01:40sur cette question
01:01:40Madame Jourdan
01:01:44peut-être
01:01:45parce que
01:01:45je sais qu'elle
01:01:45devrait nous quitter
01:01:46Merci
01:01:49Monsieur le Premier ministre
01:01:51pour votre présence
01:01:52et puis
01:01:52d'avoir dressé
01:01:54un petit peu
01:01:55l'origine
01:01:56de cette année
01:01:57grande cause nationale
01:01:58et alors
01:01:59ce que je voudrais
01:02:00vous dire
01:02:00c'est qu'au moins
01:02:01il y a une chose
01:02:02qui a été gagnée
01:02:02je pense que
01:02:03c'est une évolution
01:02:04vers la déstigmatisation
01:02:05on a beaucoup parlé
01:02:06de la question
01:02:07de la santé mentale
01:02:08vraiment
01:02:08donc cette année
01:02:09à la fois
01:02:10dans les médias
01:02:10et il y a de nombreux
01:02:11travaux à l'Assemblée nationale
01:02:13et donc voilà
01:02:14je crois que ça
01:02:15c'est une première chose
01:02:16donc à poser
01:02:17évidemment je partage
01:02:21l'ensemble des choses
01:02:22que vous avez pu dire
01:02:23sur la question
01:02:24de la nécessité
01:02:25d'emmener
01:02:26donc l'action citoyenne
01:02:28la nécessité aussi
01:02:29de valoriser
01:02:31donc ce que l'on appelle
01:02:32les bonnes pratiques
01:02:34la nécessité
01:02:36d'aller vers
01:02:36au plus proche
01:02:37des publics
01:02:39mais alors
01:02:41je voudrais
01:02:41vous poser
01:02:41peut-être
01:02:42deux questions
01:02:43tout d'abord
01:02:45sur la question
01:02:46des bonnes pratiques
01:02:47aujourd'hui
01:02:48j'ai vu récemment
01:02:51un amendement
01:02:52qui est arrivé
01:02:52au Sénat
01:02:53et qui voulait
01:02:54mettre à mal
01:02:54les pratiques
01:02:55psychanalytiques
01:02:56or voilà
01:02:57moi je crois
01:02:58que la psychanalyse
01:03:00fait partie
01:03:00d'un ensemble
01:03:02de méthode
01:03:03thérapeutique
01:03:04pour les soins
01:03:05psychiques
01:03:05est essentielle
01:03:06parmi beaucoup
01:03:07d'autres
01:03:08et donc
01:03:09je voulais savoir
01:03:10quel est votre
01:03:10regard
01:03:11par rapport
01:03:12à cela
01:03:13et puis
01:03:14deuxième chose
01:03:16en matière
01:03:17de santé mentale
01:03:18on voit bien
01:03:21aussi
01:03:21que vraiment
01:03:22on peut
01:03:23aujourd'hui
01:03:24déterminer
01:03:25enfin on peut
01:03:25connaître
01:03:26les déterminants
01:03:27qui agissent
01:03:27sur la santé mentale
01:03:28et donc
01:03:29il y en a
01:03:30certains
01:03:30comme par exemple
01:03:31les conditions
01:03:31de travail
01:03:32comme les conditions
01:03:34de socialisation
01:03:35les conditions
01:03:36de niveau
01:03:37socio-économique
01:03:38et donc
01:03:39par rapport
01:03:39à ces aspects-là
01:03:40est-ce que vous
01:03:41aviez pensé
01:03:42en pensant
01:03:42la grande cause
01:03:43santé mentale
01:03:44justement
01:03:44qu'il fallait
01:03:44aussi agir
01:03:45sur l'ensemble
01:03:46de ces déterminants
01:03:47qui sont plutôt
01:03:48des
01:03:49enfin qui concernent
01:03:49donc des aspects
01:03:50sociétaux
01:03:51plus larges
01:03:52honnêtement
01:03:57sur le premier point
01:03:59vous évoquez
01:03:59un amendement
01:04:00qui supprimerait
01:04:00des crédits
01:04:01c'est ça
01:04:01que vous avez dit
01:04:02l'exercice
01:04:08par mon service
01:04:09aussi bien
01:04:10par mon soutien
01:04:11en CMP
01:04:12dans les établissements
01:04:14médicaux sociaux
01:04:15les thérapeutiques
01:04:17liées aux méthodes
01:04:18psychanalytiques
01:04:19honnêtement
01:04:25je ne suis pas capable
01:04:26de répondre
01:04:26sur cette question
01:04:27je vais regarder ça
01:04:27de donner les éléments
01:04:29j'imagine que c'est
01:04:31des amendements
01:04:32de suppression
01:04:33de crédit
01:04:33dans le cadre
01:04:34de cette grande vague
01:04:34de réduction
01:04:36des dépenses publiques
01:04:37voilà
01:04:37je pense qu'il faut
01:04:39réduire les dépenses publiques
01:04:39en général
01:04:40ça ne vous surprendra pas
01:04:41que je vous dise ça
01:04:41mais il faut faire
01:04:44très attention
01:04:44pour ça je me méfie
01:04:45des discours
01:04:46y compris dans mon propre camp
01:04:47quelques fois
01:04:47de discours
01:04:48un peu
01:04:49de rabot
01:04:50et de suppression
01:04:52comme ça
01:04:52l'aveugle
01:04:53j'entends
01:04:57dans mon propre camp
01:04:58qu'il faut
01:04:58supprimer l'ADEME
01:05:01par exemple
01:05:01il faut réduire l'ADEME
01:05:05il faut évaluer
01:05:05il y a probablement
01:05:06beaucoup d'économies
01:05:07à faire
01:05:07mais on ne va pas
01:05:08supprimer l'ADEME
01:05:10j'ai même dans mon propre parti
01:05:12des gens qui ont voulu
01:05:12supprimer la commission nationale
01:05:14du débat public
01:05:14il me dit ça un jour
01:05:16et je lui ai dit
01:05:16c'est moi qui l'ai créé
01:05:18l'embarnier de 1995
01:05:21je ne vais pas voter
01:05:23sa suppression
01:05:24ça ne se rend pas
01:05:24je vais voter son évaluation
01:05:25mais je ne sais pas
01:05:26je suis très engagé
01:05:32passionné par la culture
01:05:33du risque
01:05:33il faut que vous sachiez ça
01:05:34depuis longtemps
01:05:35c'est pour ça que j'ai créé
01:05:36le fonds barnier
01:05:36en 1995
01:05:37qui fonctionne toujours
01:05:38dont on parle beaucoup
01:05:39en ce moment
01:05:40c'est l'idée
01:05:42je trouve depuis longtemps
01:05:46que la prévention
01:05:48coûte moins cher
01:05:48que la réparation
01:05:49c'est la santé publique
01:05:51et c'est vrai
01:05:52en écologie
01:05:53et qu'une réparation préparée
01:05:55elle est toujours plus efficace
01:05:56qu'une réparation improvisée
01:05:58je ne connais pas
01:06:00il faut que je regarde
01:06:01s'il vous plaît
01:06:01donnez-moi les éléments
01:06:05de cette pression
01:06:06je vous les donnerai
01:06:14mais voilà
01:06:16ce qu'il faut savoir
01:06:17c'est que cette discipline
01:06:18est quand même
01:06:19attaquée depuis très longtemps
01:06:20il peut même arriver
01:06:22que dans les universités
01:06:23on ne valorise plus
01:06:26la psychanalyse
01:06:29alors qu'elle a fait partie
01:06:31des moyens
01:06:32qui ont été mis en oeuvre
01:06:34pour traiter
01:06:35les troubles
01:06:36psychiques
01:06:37et plus largement
01:06:40c'est toute la question
01:06:40intra-psychique
01:06:42qui est extrêmement importante
01:06:43et aujourd'hui
01:06:44qui nous permettrait aussi
01:06:46d'expliquer
01:06:46nombreux phénomènes sociétaux
01:06:49et voilà
01:06:49c'est la raison
01:06:50pour laquelle
01:06:51je vous en parle
01:06:52à côté de ça
01:06:53évidemment
01:06:54il y a d'autres techniques
01:06:55de soins
01:06:56je le rappelle
01:06:56qui se sont développées
01:06:58et qui sont aussi
01:06:59très intéressantes
01:07:00et la plupart
01:07:01des professionnels
01:07:02travaillent avec
01:07:03plusieurs référents théoriques
01:07:05et il faut tous les garder
01:07:07parce qu'on s'adresse
01:07:08évidemment
01:07:09quand on travaille
01:07:10avec quelqu'un
01:07:10on s'adresse
01:07:11on construit une relation
01:07:13singulière
01:07:13avec cette personne
01:07:15et c'est extrêmement important
01:07:16d'avoir tous les outils
01:07:18nécessaires
01:07:18voilà
01:07:19on sait très bien
01:07:23que
01:07:24les éléments
01:07:25constitués
01:07:26de la vie sociale
01:07:27de la vie économique
01:07:28ont créé
01:07:29une accentuation
01:07:30néanmoins
01:07:30j'ai toujours été frappé
01:07:32du fait que
01:07:33ces maladies
01:07:34ou ces maladies mentaux
01:07:36ces maladies mentales
01:07:37touchent tous les milieux
01:07:40tous les milieux
01:07:42donnez-moi les éléments
01:07:47sur le premier point
01:07:48s'il vous plaît
01:07:48ça m'intéresse de voir
01:07:49je suis sûr
01:07:56que la prévention
01:07:56dès le plus bas âge
01:07:58et c'est pour ça
01:07:58que j'étais intéressé
01:07:59de rencontrer ces gens
01:08:00hier
01:08:00et la médecine personnalisée
01:08:04est une des clés
01:08:04voilà
01:08:05j'ai été frappé aussi
01:08:07je me souviens
01:08:08d'une réunion
01:08:08à Matignon
01:08:09où les personnes
01:08:10que je vous ai citées
01:08:11qui faisaient partie
01:08:12de ce groupe
01:08:13notamment c'était
01:08:15madame
01:08:15malade
01:08:16qui m'avait dit ça
01:08:18et des médecins
01:08:19psychiatres
01:08:20qui étaient là
01:08:20m'ont parlé
01:08:21de ces centres
01:08:21très peu nombreux
01:08:22en France
01:08:22qui font un diagnostic
01:08:23des maladies mentales
01:08:25approfondies
01:08:26mais il y a eu
01:08:27un temps d'attente
01:08:28de un an
01:08:28deux ans
01:08:29j'ai été très frappé
01:08:30de ça
01:08:30et ça c'est une chance
01:08:33quand on passe
01:08:33par un tel centre
01:08:34et qu'on vous diagnostique
01:08:35en profondeur
01:08:36et qu'on sait
01:08:37exactement ce que vous avez
01:08:38notamment sur les questions
01:08:39de schizophrénie
01:08:40on sait très bien
01:08:41que le bon diagnostic
01:08:43permet d'utiliser
01:08:44le bon médicament
01:08:45donc si on utilise
01:08:47le mauvais médicament
01:08:48c'est
01:08:48peut-être là
01:08:52il y a un problème
01:08:52de moyens
01:08:53comment on peut
01:08:53multiplier ces centres
01:08:54vous voyez ce que je veux dire
01:08:56c'est des centres
01:08:56où les gens sont
01:08:59voilà
01:09:02moi je vais revenir
01:09:04sur
01:09:05après ce que disait
01:09:06ma collègue
01:09:07madame Jourdan
01:09:08sur la notion
01:09:09d'évaluation
01:09:09qui n'est pas une notion
01:09:11toujours bien utilisée
01:09:13dans notre pays
01:09:16par rapport à ce qui se fait
01:09:17dans les pays anglo-saxons
01:09:19et c'est vrai que par exemple
01:09:20sur la psychanalyse
01:09:21ou sur d'autres
01:09:22effectivement expérimentations
01:09:25on a souvent peu d'évaluations
01:09:27qui nous permettent
01:09:28d'avancer
01:09:29et peu de chiffres
01:09:30puisqu'à chaque fois
01:09:31qu'on se confronte
01:09:32au handicap
01:09:34on a des remontées
01:09:35partielles
01:09:36mais pas des remontées
01:09:37nationales
01:09:37qui permettent
01:09:39d'avancer
01:09:39ou de mettre en exergue
01:09:41des expérimentations
01:09:43positives
01:09:44moi j'ai vu
01:09:46par exemple
01:09:46au Vinatier
01:09:47ou à Lille
01:09:48des choses
01:09:49qui se faisaient
01:09:50qui étaient extrêmement
01:09:51positives
01:09:52sur les territoires
01:09:53donc comment est-ce
01:09:54qu'on peut pousser
01:09:55cette évaluation
01:09:56sur ces thématiques-là
01:09:58et la deuxième chose
01:10:00c'est qu'on a
01:10:01une difficulté
01:10:02dans la priorisation
01:10:03si on prend la santé
01:10:06je pense qu'aujourd'hui
01:10:07la santé mentale
01:10:08est une priorité
01:10:09on a embrassé
01:10:10beaucoup de domaines
01:10:12et que du coup
01:10:13on a du mal
01:10:14à faire avancer
01:10:15les actions
01:10:16sur une thématique
01:10:17et doubler
01:10:19d'une temporalité
01:10:20différente
01:10:21c'est-à-dire que
01:10:22la notion
01:10:22du budget
01:10:24du budget
01:10:26annuel
01:10:27fait que
01:10:28on a tendance
01:10:28à mettre seulement
01:10:29des actions
01:10:30pour le budget
01:10:31
01:10:32et pas
01:10:33planifier
01:10:34les actions
01:10:34sur 5 ans
01:10:36et c'est vrai
01:10:36que ça contribue
01:10:37au fait
01:10:38qu'un changement
01:10:40de ministre
01:10:41ou de gouvernement
01:10:43fait tomber
01:10:44les actions
01:10:44et ça
01:10:46empêche
01:10:47la visibilité
01:10:48pour les acteurs
01:10:49de se dire
01:10:50on marche
01:10:51je dirais
01:10:52un pas après l'autre
01:10:53pour avancer
01:10:54sur nos actions
01:10:55et c'est
01:10:56cette double temporalité
01:10:57entre le tout de suite
01:10:58budget annuel
01:10:59et le budget
01:11:00plus prévisionnel
01:11:02nous empêche
01:11:03d'avoir
01:11:04des actions
01:11:05progressives
01:11:06et du coup
01:11:07font qu'on abandonne
01:11:09un cours de route
01:11:10à certains moments
01:11:11et c'est très déceptif
01:11:12pour les personnes
01:11:15que ce soit des bénévoles
01:11:16ou des soignants
01:11:16alors comment est-ce
01:11:18qu'on peut améliorer ça
01:11:19vous avez vous-même
01:11:20donné la clé
01:11:20madame la présidente
01:11:21il faut coordonner
01:11:23et inscrire
01:11:25l'action
01:11:25solidement
01:11:27dans la pluriannualité
01:11:28donc peut-être
01:11:30une loi de programmation
01:11:31je ne sais pas
01:11:31si c'est comme ça
01:11:32qu'on appellera
01:11:32dans ce domaine
01:11:33une loi de programmation
01:11:34ça ne résoudra pas
01:11:38le problème
01:11:39la loi de programmation
01:11:40parce que ce n'est pas
01:11:40toujours des crédits
01:11:41dont il s'agit
01:11:41mais inscrire
01:11:44les choses
01:11:44dans la durée
01:11:44ça c'est une des clés
01:11:45attaché comme le rapporteur
01:11:48l'a dit
01:11:48l'évaluation
01:11:50et l'indication
01:11:52de ce que ça rapporte
01:11:54l'avantage financier
01:11:57et ça ça ne peut se juger
01:11:59que dans le moyen
01:12:00et le long terme
01:12:00vous ne pouvez pas dire
01:12:02l'année prochaine
01:12:03on va gagner ça
01:12:03c'est pas vrai
01:12:04donc c'est sur 5-10 ans
01:12:06qu'on peut évaluer
01:12:07en tout cas je soutiendrai
01:12:12sur ces lignes là
01:12:13votre action
01:12:13vous pouvez compter sur moi
01:12:15très rapidement
01:12:24parce qu'on va devoir
01:12:25vous libérer je pense
01:12:26trois petites choses
01:12:27donc on a eu
01:12:28un débat assez intéressant
01:12:28sur la place de la psychanalyse
01:12:30qui est sujette
01:12:30à beaucoup de discussions
01:12:31vous le savez très bien
01:12:33sur la question
01:12:35de l'opposabilité
01:12:36des recommandations
01:12:38de bonnes pratiques
01:12:38de l'autorité de santé
01:12:39j'y suis à titre personnel
01:12:41plutôt favorable
01:12:42vous avez parlé
01:12:42des médecins
01:12:43qui sont pour certains
01:12:44plutôt défavorables
01:12:45donc votre avis
01:12:46sur ça
01:12:47est-ce que c'est des sujets
01:12:47sur lesquels vous avez été amené
01:12:49à porter votre regard
01:12:50la deuxième chose
01:12:51sur la culture du risque
01:12:52que vous avez évoqué
01:12:53l'émergence du numérique
01:12:54permet des perspectives
01:12:57assez intéressantes
01:12:58vous avez cité l'exemple
01:12:59sur Sophia Antipolis
01:13:01on a aujourd'hui
01:13:02des plateformes
01:13:03sur la santé mentale
01:13:04on a auditionné
01:13:04notamment une jeune influenceuse
01:13:07et son père
01:13:07qui ont développé
01:13:08une plateforme
01:13:09qui s'appelle Link
01:13:09qui sont aussi des outils
01:13:12notamment pour les plus jeunes
01:13:13qui sont plus accessibles
01:13:14c'est plus facile
01:13:15pour un jeune
01:13:15d'aller sur son téléphone
01:13:17sur une plateforme numérique
01:13:18dédiée à la santé mentale
01:13:20que d'aller voir
01:13:21un psychologue
01:13:22un CMP
01:13:22il faut aussi se mettre
01:13:24en conformité
01:13:26avec les usages
01:13:26et les pratiques
01:13:27des personnes concernées
01:13:28et la troisième chose
01:13:30peut-être plus personnelle
01:13:32moi j'avais porté
01:13:33l'année dernière
01:13:34une initiative
01:13:35avec 200 parlementaires
01:13:36qui avaient co-signé
01:13:37pour faire du handicap
01:13:39un grand sujet
01:13:40législatif partagé
01:13:42est-ce que vous croyez
01:13:43que dans la période difficile
01:13:44que nous traversons
01:13:45la question de la santé mentale
01:13:47la question du handicap
01:13:49et je pense qu'il y a
01:13:50des évolutions législatives
01:13:51importantes
01:13:52qui pourraient être
01:13:52proposées dans ce domaine
01:13:55pourraient faire l'objet
01:13:55d'un consensus
01:13:56parce que c'est des sujets
01:13:58qui je pense
01:13:59et on l'a vu
01:14:00dans le cadre de cette audition
01:14:01qui s'est passé
01:14:01de façon très cordiale
01:14:03et avec des objectifs partagés
01:14:05d'être utiles
01:14:05à notre pays
01:14:07est-ce que vous pensez
01:14:07que ces sujets-là
01:14:08doivent être aussi
01:14:09des outils
01:14:09de recréation du consensus
01:14:11et d'intérêt général
01:14:13dans la situation politique
01:14:14que nous traversons
01:14:16voilà
01:14:17Monsieur le Prémi
01:14:18Merci beaucoup
01:14:19de votre invitation
01:14:21Madame la Présidente
01:14:22Monsieur le Rapporteur
01:14:23et merci à vos collègues
01:14:24qui ont pu se libérer
01:14:25et encore une fois
01:14:26au-delà d'une audition formelle
01:14:28je reste disponible
01:14:30et moi j'ai dit
01:14:31aux premiers ministres
01:14:32et aux différents ministres
01:14:33que je ne lâcherai pas ce sujet
01:14:34donc avec vous
01:14:36et grâce à vos propositions
01:14:38on va pouvoir
01:14:39je n'ai pas d'opinion
01:14:41sur la question
01:14:41de l'opposabilité
01:14:42je n'ai pas été confronté
01:14:44à cette question
01:14:44et je
01:14:45ce qui est très bien
01:14:48c'est qu'on a été promis
01:14:49parce qu'on sait pas tout
01:14:51je pense fondamentalement
01:14:56que
01:14:57la question
01:15:00de la gestion
01:15:01de ces risques
01:15:02et de ces maladies
01:15:03peut-être plus facile
01:15:04grâce au numérique
01:15:05et à l'intelligence artificielle
01:15:06je pense ça
01:15:07d'ailleurs la plateforme
01:15:08dont je vous parlais
01:15:09c'est une plateforme numérique
01:15:10qui permet à des jeunes
01:15:12en évitant
01:15:14peut-être même
01:15:15le déplacement
01:15:15je pense ça
01:15:20et l'IA aussi
01:15:22parce que
01:15:24en confrontation
01:15:25avec les problèmes
01:15:26de psychiatrie
01:15:27le fait qu'on puisse
01:15:29mettre dans la machine
01:15:30si je puis dire
01:15:31avec l'IA
01:15:32des centaines d'émiliers
01:15:34de données
01:15:34peut-être parfois
01:15:35d'autres pays
01:15:36ça fait gagner
01:15:38des chances
01:15:39j'ai très frappé l'autre jour
01:15:41j'avais rien à voir
01:15:42avec la psychiatrie
01:15:43ni les malades
01:15:45ni les mentales
01:15:45j'ai visité
01:15:46l'institut Curie
01:15:47qui est dans ma circonscription
01:15:48aussi
01:15:49donc l'hôpital Curie
01:15:50j'ai vu une jeune femme
01:15:52qui travaille sur
01:15:53qui a 35 ans
01:15:54qui travaille sur
01:15:55les cancers
01:15:57d'origine inconnue
01:15:58j'avais reçu
01:16:01un jeune de 32 ans
01:16:02qui était
01:16:02après un PET scan
01:16:04complètement
01:16:05enfin
01:16:06son corps était
01:16:07plein de taches noires
01:16:07et il ne savait pas
01:16:09d'où ça venait
01:16:09donc c'est grâce à l'IA
01:16:11qu'ils ont découvert
01:16:12il a eu
01:16:13il est mort depuis
01:16:14mais il a eu
01:16:14un an et demi
01:16:16deux ans
01:16:16de survie supplémentaire
01:16:17parce qu'ils ont
01:16:19grâce à l'IA
01:16:20pu découvrir
01:16:22avec des centaines
01:16:24de milliers de données
01:16:24qui sont agrégées
01:16:26dans la machine
01:16:27si je peux dire
01:16:28dans le monde
01:16:28ils ont pu découvrir
01:16:30d'où venait ce cancer
01:16:32se généraliser
01:16:33donc je suis sûr
01:16:35que la confrontation
01:16:37de toutes ces données
01:16:38après ça pose
01:16:39la question des données
01:16:40de leur confidentialité
01:16:41etc
01:16:42mais donc je
01:16:42et bien ma réponse
01:16:44cela portait à votre dernière
01:16:46c'est pas une question
01:16:48d'ailleurs
01:16:48c'est un appel
01:16:49et clairement oui
01:16:50clairement oui
01:16:52je suis très frappé
01:16:54de l'ambiance
01:16:54que moi je retrouve
01:16:55dans cette assemblée
01:16:56depuis que
01:16:56j'y suis revenu
01:16:57par rapport à la période
01:16:58où j'y étais
01:16:58il y a 40 ans
01:16:59très frappé
01:17:01et très inquiet
01:17:02pour tout vous dire
01:17:03et donc si on a
01:17:04des sujets
01:17:05d'intelligence nationale
01:17:06à son état
01:17:06l'intelligence
01:17:08c'est pas qu'on est
01:17:09plus intelligent
01:17:09que les autres
01:17:10c'est qu'on respecte
01:17:11l'intelligence
01:17:11des autres précisément
01:17:12et donc là
01:17:14c'est au moins
01:17:15un sujet comme ça
01:17:16doit être échappé
01:17:17au querelle
01:17:17après on peut toujours
01:17:19se battre sur
01:17:20on diminue les crédits
01:17:21on maintient les crédits
01:17:22j'ai connu ça
01:17:24moi j'ai connu
01:17:25ici j'ai connu
01:17:26des gouvernants
01:17:27de toute sensibilité
01:17:28j'étais en position
01:17:29à la majorité
01:17:30en position
01:17:30à la majorité
01:17:30mais ce sujet là
01:17:32c'est pas toujours
01:17:34une question de crédit
01:17:35il faut que ça échappe
01:17:37il faut que ça soit
01:17:37un sujet
01:17:38d'intelligence nationale
01:17:39et parfois
01:17:40et d'abord
01:17:40d'intelligence parlementaire
01:17:41vous pouvez compter
01:17:43sur moi là dessus aussi
01:17:44merci monsieur
01:17:48le premier ministre
01:17:49pour ces propos
01:17:50et puis
01:17:51effectivement
01:17:52on continue
01:17:53à travailler
01:17:54donc c'est avec plaisir
01:17:56qu'on associera
01:17:58nos idées
01:18:00et nos actions
01:18:01mettez moi
01:18:02dans votre commission
01:18:03si elle continue
01:18:04cette ronde
01:18:04elle va se terminer
01:18:05elle va se terminer
01:18:06avec une édition
01:18:07du rapport
01:18:08mi-décembre
01:18:09donc effectivement
01:18:11ça permettra
01:18:12de
01:18:13sur la question
01:18:15de
01:18:15madame la présidente
01:18:16sur la question
01:18:16de rapporteur
01:18:17moi je suis très intéressé
01:18:18par cette question
01:18:18d'évaluation
01:18:19la culture d'évaluation
01:18:20que j'ai bien connue
01:18:22à Bruxelles
01:18:22comme commissaire
01:18:23pendant 15 ans
01:18:24après la réponse immédiate
01:18:28ou le suivi
01:18:30c'est qui fait
01:18:31l'évaluation
01:18:31comment on fait
01:18:32est-ce qu'il faut
01:18:34créer un organisme
01:18:35de plus
01:18:35quelque part
01:18:37sans qu'on crée
01:18:37d'organisme de plus
01:18:38donc quels sont
01:18:40les organismes
01:18:40qui existent
01:18:41parce que vous allez
01:18:42avoir des gens
01:18:42qui ont dit
01:18:43il faut faire
01:18:43un truc spécial
01:18:44non ça existe
01:18:50après je pense
01:18:52que quand on
01:18:53pose
01:18:54des actions
01:18:55l'intérêt
01:18:56c'est de mettre
01:18:56un processus
01:18:58d'évaluation
01:18:58simple
01:18:59en même temps
01:19:00de manière
01:19:01à le faire
01:19:02et puis
01:19:02à valider
01:19:03des choses
01:19:04qui sont
01:19:05pérennisables
01:19:06ou pas
01:19:06ou les arrêter
01:19:08quand elles sont
01:19:09pas utiles
01:19:10sans vouloir
01:19:17interférer
01:19:19dans l'échange
01:19:20que vous allez avoir
01:19:20avec monsieur le Premier ministre
01:19:21mais peut-être
01:19:22que d'avoir
01:19:22justement
01:19:23sur la question
01:19:24de la santé mentale
01:19:25cette culture
01:19:25de l'évaluation
01:19:26sur les politiques publiques
01:19:27qui sont menées
01:19:27sans qu'on évoque
01:19:29la question
01:19:29de moyens supplémentaires
01:19:30mais une question
01:19:31de méthodologie
01:19:31pour qu'en fait
01:19:32on fasse utile
01:19:33on transmet
01:19:34on ne somme que peu
01:19:35de choses
01:19:35donc demain
01:19:36ce seront d'autres
01:19:37qui occuperont
01:19:37les fonctions
01:19:38que nous avons
01:19:39déjà d'avoir
01:19:41un progrès
01:19:42sur cette culture-là
01:19:42ce serait déjà
01:19:43une bonne chose
01:19:44je suis très heureux
01:19:45d'avoir pu avoir
01:19:46cet échange
01:19:47avec vous
01:19:47préalablement
01:19:48cet entretien
01:19:49parce que je vais lui dire
01:19:50sans déflorer
01:19:51c'est une ou trois choses
01:19:53juste quelque chose
01:19:58par rapport
01:19:58vous parliez
01:19:59des centres experts
01:20:00alors c'est vrai
01:20:01qu'il n'y en a pas beaucoup
01:20:02mais ça a un coût
01:20:04très très élevé
01:20:05et en fait
01:20:06ça ne fait que du diagnostic
01:20:07ça ne fait pas de suivi
01:20:08donc il faut que les gens
01:20:09trouvent après un suivi
01:20:11ce qui n'est pas facile
01:20:12donc je pense que
01:20:13à mon avis
01:20:14il y en a suffisamment
01:20:16par contre
01:20:18ce qu'il faut développer
01:20:19c'est vraiment
01:20:19le repérage
01:20:20et le réseau
01:20:22de personnes
01:20:24qui peuvent
01:20:25prendre en charge
01:20:26que ce soit
01:20:26les pères aidants
01:20:27les psychologues
01:20:28de manière à
01:20:32je dirais
01:20:33graduer les parcours
01:20:34et les mettre
01:20:35de façon adaptée
01:20:36absolument
01:20:37je reviens
01:20:38à un dernier point
01:20:39du rapporteur
01:20:40comment on évite
01:20:41que cette question
01:20:42soit fragilisée
01:20:43handicapée
01:20:44abîmée
01:20:45parfois interrompée
01:20:46par la politique
01:20:47politicienne
01:20:48c'est pour ça
01:20:49qu'il faut faire
01:20:50un sujet pluraliste
01:20:51ici
01:20:51a priori
01:20:53pour que tous ceux
01:20:54qui sont au gouvernement
01:20:55qui seront un jour
01:20:56qui le quitteront
01:20:57qui reviendront
01:20:58se soient engagés
01:20:59il faut vraiment ça
01:21:01merci en tout cas
01:21:06de votre invitation
01:21:07merci à vous
01:21:08d'avoir accepté
01:21:09d'être auditionné
01:21:10et puis effectivement
01:21:12si vous pouvez
01:21:13ancrer ça
01:21:14comme sujet
01:21:16chez le Premier ministre
01:21:17on sera ravis
01:21:18en attendant
01:21:18de lui présenter
01:21:19aussi le rapport
01:21:20merci à vous
01:21:22et bonne journée
01:21:23vous aussi merci
01:21:24merci
01:21:54merci
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations