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  • il y a 1 jour
Le 1er octobre 2024, alors récemment nommé Premier ministre, Michel Barnier décrétait la santé mentale comme "Grande cause nationale" pour 2025. Le 10 octobre, la ministre de la Santé de l'époque, Geneviève Darrieussecq, détaillait les objectifs et les mesures prioritaires sur le sujet. Près d'un an après la chute de son gouvernement, Michel Barnier, depuis élu député, est auditionné par la commission d'enquête sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap et les coûts de ces défaillances pour la société. Retrouvez les échanges entre l'ancien Premier ministre et ses désormais collègues.

La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.

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00:00:00...
00:00:00Bonjour, très heureuse de vous retrouver sur LCP ce mardi 18 novembre.
00:00:12Un ancien Premier ministre est à l'Assemblée nationale.
00:00:15Il a été le chef de gouvernement le plus éphémère de la Vème République.
00:00:19Il s'agit bien sûr de Michel Barnier.
00:00:22Il revient parce qu'il est interrogé par la commission d'enquête
00:00:26qui tente d'identifier les défaillances des politiques publiques
00:00:29dans la prise en charge de la santé mentale et du handicap.
00:00:34Eh bien justement, la santé mentale, c'était l'un des grands combats de Michel Barnier.
00:00:38Il en a même fait une grande cause nationale pour 2025.
00:00:42Alors, qu'est-ce qui dysfonctionne dans cette prise en charge ?
00:00:45Eh bien, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale,
00:00:48depuis le mois de septembre, auditionne experts, représentants associatifs,
00:00:52mais aussi des ministres, pour tenter de comprendre.
00:00:55La séance est ouverte.
00:00:57Michel Barnier, face aux députés, c'est tout de suite très bonne audition.
00:01:01Cher collègue, monsieur le ministre, nous poursuivons et achevons nos auditions
00:01:06de la commission d'enquête sur les défaillances des politiques publiques
00:01:10de prise en charge de la santé mentale et du handicap
00:01:12et les coûts de ces défaillances pour la société.
00:01:15Monsieur le Premier ministre, je vous souhaite la bienvenue.
00:01:17Je vous remercie de vous être rendue disponible pour cette audition.
00:01:21Après une soixantaine de personnes reçues en audition,
00:01:26nous souhaitions vous entendre pour clore ce cycle.
00:01:30Vous avez, en tant que Premier ministre, dès septembre 2024,
00:01:34déclaré la santé mentale comme grande cause nationale 2025.
00:01:38La vie démocratique ne vous a pas permis de mener ce projet à bien,
00:01:41mais il a été repris par vos successeurs.
00:01:44Pourriez-vous nous dire sur quels éléments vous avez décidé
00:01:49de mettre en exergue cette grande cause nationale ?
00:01:54Quels étaient vos objectifs et vos actions prévues ou prévisibles ?
00:02:00Et quels constats vous faites aujourd'hui que nous arrivons,
00:02:04en cette fin d'année 2025, des actions mises en place ou non ?
00:02:08Sinon, je vais vous laisser prendre la parole pour une intervention liminaire
00:02:15et ensuite on pourra échanger sous forme de questions-réponses.
00:02:18Mais auparavant, je vous rappelle que dans le cadre des commissions d'enquête
00:02:23et conformément à l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958
00:02:28relative au fonctionnement des assemblées parlementaires,
00:02:32cet article impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête
00:02:35de prêter serment, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:02:39Donc je vous invite à prêter serment, le voulant à ma droite.
00:02:44Je vous remercie et je vous laisse la parole, monsieur le Premier ministre.
00:02:49Merci beaucoup, madame la présidente, chers collègues.
00:02:53Je peux dire ça comme ça.
00:02:54J'ai été longtemps dans cette maison, très tôt, beaucoup plus tôt que vous.
00:02:59Je n'ai pas oublié ce qu'est une commission d'enquête, une commission de...
00:03:03Ça ne donne pas le droit de donner des leçons, mais peut-être d'avoir ce propos un peu global,
00:03:08parce que je ne veux pas d'abord d'emblée dire que je suis plus compétent pour parler de santé mentale
00:03:14que la plupart des gens que vous avez auditionnés, qui sont des médecins, des spécialistes, des élus, des acteurs de cet enjeu.
00:03:25Je pense qu'il faut faire preuve d'humilité.
00:03:27En revanche, quand vous devenez Premier ministre, ce qui était mon honneur,
00:03:32il y a un an à peu près, vous avez une capacité d'agir sur l'État.
00:03:37J'avais plein d'idées pour tout vous dire, si j'ai eu un peu plus de temps par rapport à ce que vous avez appris là.
00:03:46Bonjour.
00:03:49Le micro ne marche pas.
00:03:50Oui, mais enfin, il n'y a pas de...
00:03:52Le problème, c'est que j'ai un pied là.
00:03:56Donc, si j'avais eu un peu plus de temps, comme vous l'avez dit, Madame la Présidente,
00:04:02de toute manière très, très...
00:04:05J'appelais ça la démocratie, si je puis dire.
00:04:11Et ce sujet-là est un des sujets sur lesquels j'avais l'intention de relever la ligne d'horizon,
00:04:18comme disait l'autre...
00:04:20Comme je l'ai souvent dit, la ligne d'horizon par rapport à l'actualité budgétaire
00:04:24dans laquelle nous nous trouvions l'année dernière, dans laquelle on se trouve aujourd'hui encore,
00:04:27et qui bloque un peu le...
00:04:31Pour tout le monde, d'ailleurs, les perspectives.
00:04:33Donc, je voulais relever cette ligne sur un certain nombre de sujets,
00:04:37celui-ci, mais d'autres aussi, soit l'industrialisation du pays,
00:04:41ou la protection sociale, ou l'influence française,
00:04:46mener des actions qui exigent du temps et de la détermination.
00:04:50Ça, c'est le premier point.
00:04:51Donc, de l'humilité et, en même temps, la capacité d'agir et d'utiliser les moyens qu'on donne à un Premier ministre de gouverner,
00:05:01d'assurer le gouvernement de la France et d'assurer l'animation de l'État.
00:05:05Je vais y revenir.
00:05:09Deuxièmement, je dois confirmer que j'ai sur ces enjeux une sensibilité personnelle.
00:05:15Peut-être que c'est votre cas aussi, pour vous intéresser à ce sujet.
00:05:18Moi, ma propre famille était confrontée à une question de santé mentale grave.
00:05:25Et c'était il y a très longtemps.
00:05:28J'ai vu ça dans la région de Savoie.
00:05:32Et ma propre mère a porté ce sujet familial dans un moment où la stigmatisation n'était pas encore là.
00:05:47C'était le silence.
00:05:49La solitude totale des familles touchées par cette question,
00:05:53dans des milieux ruraux,
00:05:56l'habitude de ne pas parler à l'extérieur, d'une sorte de pudeur.
00:05:59Donc j'ai vu ma mère porter ce problème familial grave, sérieux,
00:06:06qui touchait des membres proches de ma famille.
00:06:12Et je l'ai vu externaliser ce problème personnel et familial,
00:06:19en faire une cause publique,
00:06:21et se dire qu'elle ne pouvait pas affronter ce problème.
00:06:23Ma mère était une femme chrétienne sociale très engagée.
00:06:26Et donc je l'ai vu transformer cette question en cause publique.
00:06:31Elle a créé la section départementale de l'UNAFAM,
00:06:35qu'elle a présidée pendant 35 ans.
00:06:39Il a d'ailleurs valu une des gens d'honneur de Mme Guigou,
00:06:42à l'époque ministre des Affaires sociales,
00:06:43qu'elle m'a demandé de lui remettre.
00:06:45Donc le grand moment privé,
00:06:49le bonheur de la décorer,
00:06:50lorsque j'étais mise à face étrangère.
00:06:53Et qu'est-ce qu'elle a fait ?
00:06:55Elle a porté son problème familial,
00:06:56elle a trouvé des médecins,
00:06:59difficilement,
00:07:01qui ont trouvé les bons médicaments,
00:07:03mais aussi,
00:07:04pour s'occuper des autres,
00:07:08des autres familles,
00:07:09créé cette association pour que les gens aient un lieu,
00:07:11un lieu de dialogue,
00:07:13pour parler de leurs problèmes.
00:07:15Et ce qui m'a frappé à l'époque,
00:07:17c'est le nombre de gens qui sont venus lui parler.
00:07:20Parce qu'il y avait une association,
00:07:21et puis quelqu'un qui avait un visage.
00:07:24Donc ils se sont dit,
00:07:25on va parler de nos problèmes.
00:07:29Donc casser le silence,
00:07:30casser la solitude.
00:07:33Par rapport aux problèmes psychiques,
00:07:34de schizophrénie,
00:07:35de bipolarisme,
00:07:37des pressions sérieuses.
00:07:39Ensuite, il y a les moyens.
00:07:41J'ai vu cette association qui est présidée.
00:07:45Je vais d'ailleurs cet après-midi
00:07:46à une réunion de l'UNAFAM à Paris
00:07:48associer un vote au même moment.
00:07:54Cette association qui n'existait pas.
00:07:59Agir sur deux moyens
00:08:01qui sont, un,
00:08:03les centres d'hébergement pour adultes,
00:08:05malades mentaux.
00:08:08Il y avait créé plusieurs foyers,
00:08:09dont un porte son nom à Aix-les-Bains.
00:08:11Le foyer de Nice Barnier.
00:08:13Et puis, elle a créé aussi des centres.
00:08:15On appelait ça des centres
00:08:16d'aide par le travail à l'époque.
00:08:17Et c'est athée.
00:08:20C'est notamment qu'elle a créé
00:08:21un centre d'aide par le travail
00:08:23en organisant,
00:08:25en créant une ferme
00:08:26dans la Chartreuse,
00:08:28le massif de Chartreuse,
00:08:29qui est devenu un parc naturel régional.
00:08:32Elle a créé une ferme
00:08:33qui fonctionne toujours.
00:08:34Et pour la financer,
00:08:35elle vendait des parts de vaches.
00:08:36Vous voyez ?
00:08:37Moi, j'ai acheté à l'époque
00:08:38une moitié de vaches.
00:08:39pour financer.
00:08:42Alors, j'ai vu ces jeunes,
00:08:44plutôt des jeunes adolescents,
00:08:45jeunes adultes,
00:08:47donner un sens à leur vie,
00:08:49produire du fromage,
00:08:51le vendre.
00:08:52Voilà.
00:08:52Tout ça n'est pas extraordinaire
00:08:57parce qu'il y a partout en France
00:08:58et outre-mer aussi,
00:09:00si je puis me permettre
00:09:00de recommander qu'on n'oublie pas
00:09:02ce qui se passe outre-mer.
00:09:04La question de la solitude
00:09:05est encore plus aggravée
00:09:07par l'éloignement
00:09:08et l'isolation
00:09:10et l'insularité aussi,
00:09:12quelquefois.
00:09:12on a partout en France
00:09:17des gens
00:09:17qui sont admirables.
00:09:19C'est aussi pourquoi,
00:09:20je le dis en passant,
00:09:22je voulais faire du bénévolat
00:09:24un axe de mon gouvernement.
00:09:27J'ai cherché le moyen
00:09:28fiscal, notamment,
00:09:32d'encourager les bénévoles
00:09:34ou de reconnaître,
00:09:35de récompenser les bénévoles.
00:09:36Je pense que ça fait partie
00:09:37du sujet là
00:09:38que vous traitez,
00:09:39mais aussi d'autres sujets
00:09:40pour la République
00:09:42et pour l'unité sociale.
00:09:46Alors, je deviens
00:09:47Premier ministre
00:09:47et j'ai quelque part
00:09:49immédiatement cette idée.
00:09:51D'ailleurs, je crois même
00:09:51l'avoir dit le jour
00:09:52de ma déclaration
00:09:54de politique générale
00:09:55fait de cette cause
00:09:57une cause nationale.
00:10:00Sûrement pas pour faire
00:10:01un coup de pub
00:10:02ou pour faire du marketing.
00:10:04Sûrement pas.
00:10:05Pour les raisons
00:10:05que je viens de vous dire.
00:10:08Je ne fonctionne pas.
00:10:09à l'Esbrouf.
00:10:12Mais reconnaître
00:10:14la gravité de cette situation.
00:10:15On est en net.
00:10:16J'ai des chiffres ici
00:10:17que vous avez entendus
00:10:18mille fois.
00:10:1913 millions de Français
00:10:20qui sont touchés.
00:10:2213 millions.
00:10:23D'une manière ou d'une autre.
00:10:26Avec une augmentation
00:10:28très claire
00:10:28des gestes suicidaires.
00:10:31Le doublement
00:10:31des troubles dépressifs
00:10:33et anxieux
00:10:33chez les jeunes
00:10:34de 18 à 24 ans.
00:10:36L'explosion
00:10:37de la souffrance psychique
00:10:38dans de nombreux milieux
00:10:39professionnels
00:10:40y compris parmi les élus
00:10:41qui se réunissent
00:10:42aujourd'hui
00:10:42au Congrès des maires.
00:10:43Les agriculteurs,
00:10:44les chefs d'entreprise,
00:10:45les salariés.
00:10:48Bref,
00:10:48une détérioration
00:10:49de la santé mentale
00:10:50qui accompagne
00:10:51d'ailleurs
00:10:52ou qui aggrave
00:10:54les situations
00:10:55comme le Covid
00:10:56naturellement.
00:10:56et on voit partout
00:10:59dans la société,
00:11:00à l'école,
00:11:00à l'université,
00:11:01au travail,
00:11:01dans l'espace public,
00:11:03dans les familles
00:11:04et sociales
00:11:04l'explosion
00:11:05de ces troubles.
00:11:06Donc,
00:11:07c'est une des raisons
00:11:08pour lesquelles
00:11:08notre pays ne va pas bien
00:11:09parce que,
00:11:11psychologiquement,
00:11:13sur le plan
00:11:14de la santé mentale,
00:11:17quand vous avez
00:11:1713 millions,
00:11:18c'est un cinquième du pays
00:11:19qui est touché.
00:11:21Alors,
00:11:24j'étais aussi
00:11:24intéressé
00:11:25par l'expérience
00:11:26des grands plans
00:11:27de santé
00:11:28qui avaient été lancés
00:11:28autrefois,
00:11:29il y a quelques années
00:11:30par notamment
00:11:32le président de Chirac.
00:11:34Il se trouve que
00:11:34j'avais dans mon gouvernement
00:11:35une femme
00:11:36que vous avez peut-être
00:11:37entendue
00:11:37ou que vous auriez pu entendre
00:11:38qui est Mme Clacar-Hergé.
00:11:43Marie-Claacar-Hergé
00:11:43qui est sénatrice de Paris
00:11:45maintenant
00:11:46et qui a été membre
00:11:47de mon gouvernement
00:11:48et que j'avais chargé
00:11:49de la coordination
00:11:49interministérielle.
00:11:52J'avais chargé
00:11:53un ministre,
00:11:54un membre du gouvernement
00:11:55de coordonner
00:11:56sur certains sujets
00:11:57transversaux
00:11:57l'action des ministres
00:12:00et de veiller à la...
00:12:01Ce ne soit pas seulement
00:12:02le rôle du secrétariat
00:12:03général du gouvernement,
00:12:04des fonctionnaires,
00:12:05des hauts fonctionnaires
00:12:06de qualité,
00:12:06mais voilà.
00:12:07J'en profite pour saluer
00:12:08l'équipe administrative
00:12:09de la commission
00:12:10qui vous en...
00:12:12et les remercier.
00:12:14Pas seulement des fonctions,
00:12:15mais que ce soit
00:12:16un membre du gouvernement
00:12:16proche du Premier ministre
00:12:18qui suive certains sujets,
00:12:19notamment celui-ci.
00:12:21Et donc,
00:12:22Mme Carré-Hergé
00:12:22a été chargée
00:12:24de suivre cela
00:12:25avec l'expérience
00:12:26qui était la sienne
00:12:26puisqu'elle avait été
00:12:27secrétaire générale
00:12:28adjointe de l'Élysée
00:12:29et que c'est elle
00:12:30qui avait travaillé
00:12:32aux côtés du pré-encherac
00:12:34sur les questions
00:12:35de cancer
00:12:36ou de handicapés.
00:12:38Donc, les grands plans,
00:12:40si je puis dire.
00:12:41C'était un peu ça
00:12:41l'ambition qu'on avait
00:12:43et qu'on garde
00:12:44et qu'on doit garder.
00:12:45Et donc,
00:12:46la première chose
00:12:48que je peux dire
00:12:49à ce stade,
00:12:50c'est que dès l'instant
00:12:52où il y a une volonté
00:12:52au plus haut niveau
00:12:53de l'État,
00:12:54et j'étais au plus haut niveau
00:12:55à l'époque
00:12:55à côté du chef de l'État
00:12:58à qui j'ai parlé,
00:13:00cette idée
00:13:00qu'il a approuvée
00:13:01naturellement,
00:13:02on a décidé
00:13:04de créer
00:13:05une prise en charge
00:13:07de cette question
00:13:08au niveau de gouvernement
00:13:08au niveau interministériel.
00:13:10Donc, on a réuni
00:13:12sept ou huit ministres
00:13:13qui étaient
00:13:13d'une manière ou d'une autre
00:13:15intéressés par ce sujet
00:13:17dans leur portefeuille
00:13:17et approchent
00:13:20interministériels
00:13:21et dans le temps
00:13:22et pluriannuel.
00:13:27L'expérience que j'en tire
00:13:29de ces quelques trois mois
00:13:30à la tête du gouvernement,
00:13:32c'est qu'il faut
00:13:33de la ténacité,
00:13:34il faut des ambitions
00:13:35d'une manière ou d'une autre,
00:13:36quel que soit le gouvernement,
00:13:37mais il faut du temps
00:13:38pour remettre en route
00:13:39l'État
00:13:40qui s'était arrêté,
00:13:42si je puis dire,
00:13:43dès le mois de mai
00:13:44au moment des élections
00:13:45européennes
00:13:46et que les hauts fonctionnaires
00:13:50qui sont là,
00:13:51qui ont des compétences,
00:13:53se disent
00:13:54tiens,
00:13:54il y en a au-dessus de nous
00:13:55un ministre
00:13:56ou un directeur général,
00:13:57un cabinet
00:13:57et puis au-dessus
00:13:58il y a un premier ministre
00:13:59qui s'intéresse
00:14:00à ce qu'on fait.
00:14:02à qui on devra rendre des comptes,
00:14:04qui va suivre.
00:14:06Moi, j'ai toujours attaché
00:14:06plus d'importance
00:14:07à l'effet de suivi
00:14:08qu'aux effets d'annonce.
00:14:09Donc, c'était dans cet esprit
00:14:12qu'on en a saisi de questions.
00:14:14Après, on ne peut pas faire
00:14:14tout seul au niveau de l'État.
00:14:16Donc, voilà pourquoi
00:14:17on a mis en place
00:14:20un petit groupe
00:14:21de personnalités motivées
00:14:23pour assurer le suivi
00:14:25de cette grande cause
00:14:26avec un maire,
00:14:29le maire du Touquet
00:14:30qui suit ses questions
00:14:31auprès de l'AMF,
00:14:32l'Institut des maires de France,
00:14:33M. Fasquel,
00:14:35le professeur Lejoyeux,
00:14:36vous avez dû rencontrer,
00:14:39qui est président
00:14:40de la Commission nationale
00:14:41de psychiatrie
00:14:42et puis Mme Angèle Malâtre-Lansac,
00:14:44qui est délète générale
00:14:45de l'Alliance pour la santé mentale.
00:14:47Ces trois personnes
00:14:48étaient comme trois grands témoins acteurs
00:14:50de caractère interministériel
00:14:54avec Mme Cargé
00:14:56et puis du suivi pluriannuel.
00:15:00Voilà.
00:15:03Et j'ai ici une note,
00:15:06d'ailleurs,
00:15:08je ne peux pas d'ailleurs
00:15:08me remettre,
00:15:09c'est ça que j'ai retrouvé
00:15:11dans mes papiers.
00:15:12qui datent du 6 décembre 2024.
00:15:17Dans le main du jour
00:15:18où je suis tombé.
00:15:19Où certains m'ont tombé.
00:15:23Où la main est tombée.
00:15:25C'est une note
00:15:26que les trois personnalités
00:15:27que je viens de citer
00:15:27ont fait à mon attention
00:15:30sur ce qu'ils avaient fait.
00:15:34Peut-être que je peux vous la remettre
00:15:35si ça vous intéresse.
00:15:37Il n'y a pas de secret.
00:15:40Avec trois grands chantiers,
00:15:42le plan d'action interministériel
00:15:44sur le modèle des plans
00:15:45de cancer et Alzheimer.
00:15:50Pour que toute l'action publique
00:15:52et dans ses différentes thématiques
00:15:53et ses différents acteurs
00:15:54soient concernés.
00:15:56et ça, ça voulait dire aussi
00:15:59l'arrivée d'un comité interministériel.
00:16:01Je suis très frappé d'ailleurs
00:16:02en raison de l'instabilité
00:16:04ou du manque de suivi,
00:16:06je ne sais pas quoi,
00:16:07mais ce comité interministériel
00:16:08a été reporté trois fois.
00:16:10un travail de communication
00:16:14d'information et de formation
00:16:16précisément pour casser
00:16:20la stigmatisation,
00:16:21pour accompagner le changement
00:16:22de regard sur la santé mentale
00:16:24et les troubles psychiques,
00:16:26favoriser la connaissance
00:16:27sur le sujet.
00:16:28Et puis,
00:16:31le troisième grand chantier,
00:16:33la mobilisation de la société civile
00:16:34sur cette grande cause
00:16:38avec des initiatives
00:16:40pour mobiliser les différentes
00:16:42sphères de la société.
00:16:44Alors, depuis,
00:16:45je continue à suivre cette question
00:16:47parce que ça,
00:16:47c'est avant même de revenir
00:16:49dans cette assemblée
00:16:49il y a quelques semaines,
00:16:50je suis très soucieux.
00:16:52J'ai fait une réunion
00:16:54l'autre jour à Colmar
00:16:55où il y a une municipalité
00:16:59avec une adjointe
00:17:00qui...
00:17:01J'ai fait une demi-journée complète
00:17:02d'écoute et de dialogue
00:17:03avec tous les acteurs
00:17:04de la santé mentale
00:17:05dans le département.
00:17:07J'étais la semaine dernière
00:17:08à Saint-Lô, par exemple,
00:17:10pour un établissement privé
00:17:13mais qui est très implanté
00:17:14dans la Manche
00:17:15qui suit les questions
00:17:16de santé mentale.
00:17:18Je n'ai pas oublié non plus,
00:17:19je vous le dis,
00:17:19en passant la visite
00:17:21que j'ai faite à Poitiers
00:17:22comme Premier ministre.
00:17:24Alors là,
00:17:24j'ai vu une chose intéressante
00:17:25à Poitiers,
00:17:26c'est le fait que...
00:17:28Bien sûr,
00:17:29il y a un CHU important
00:17:31avec un professeur Jiquel.
00:17:34M. Jiquel,
00:17:36vous avez peut-être rencontré,
00:17:39qui est très engagé.
00:17:41C'est sa mission,
00:17:42c'est son métier de médecin
00:17:43mais ils ont un pôle psychiatrie
00:17:45très important
00:17:46et ils ont réalisé en réseau
00:17:48une mobilisation
00:17:49de toute la région,
00:17:50de tout le département.
00:17:52des associations
00:17:53communes,
00:17:54d'infâmes et d'autres,
00:17:56les collectivités locales,
00:17:59les soignants,
00:18:00les médecins.
00:18:01Et sur cette question-là,
00:18:02tout le monde est en alerte
00:18:03et tout le monde est en réseau
00:18:04permanent.
00:18:06Il y a même un bus
00:18:07qui va dans les villages
00:18:10le jour du marché,
00:18:12un bus équipé,
00:18:13anonymisé,
00:18:15où les gens peuvent
00:18:16venir parler,
00:18:18casser le silence,
00:18:20trouver une écoute
00:18:21professionnelle et compétente.
00:18:23la question que je me suis posée
00:18:27que votre commission,
00:18:29je n'ai pas de conseil à donner,
00:18:30mais je vais se poser,
00:18:32j'étais,
00:18:32le rapporteur,
00:18:33très intéressé
00:18:34par ce que vous avez dit
00:18:35de la motivation
00:18:36de chercher
00:18:36les coûts évités.
00:18:38Ça,
00:18:38c'est une clé
00:18:39de l'action publique,
00:18:40d'ailleurs.
00:18:41On devrait être capable,
00:18:41d'ailleurs,
00:18:42de...
00:18:42On a déjà du mal
00:18:44à trouver un accord
00:18:45entre nous
00:18:46au Parlement
00:18:46sur le déficit budgétaire,
00:18:48sur l'endettement.
00:18:50On trouvera un moyen
00:18:50de s'entendre
00:18:51sur chaque fois
00:18:52qu'on propose une mesure,
00:18:54une dépense,
00:18:55de dire en face
00:18:56voilà ce que ça évite.
00:18:58On devrait être capable
00:18:59si on était des...
00:19:01Je crois qu'on est bien équipés.
00:19:03On pourrait mieux s'équiper
00:19:04avec les collaborateurs,
00:19:06mais on devrait être capable
00:19:07de la démocratie moderne,
00:19:08de s'entendre là-dessus.
00:19:10Je trouve que ce serait
00:19:10une bonne règle,
00:19:13si je puis me permettre,
00:19:15d'accompagner
00:19:17toute décision législative
00:19:18ou toute décision budgétaire
00:19:20de l'obligation d'évaluation.
00:19:25On fait ça à Bruxelles.
00:19:26Je vais en passer à Bruxelles,
00:19:28là, dans les lois.
00:19:28Moi, j'en ai fait voter
00:19:29des dizaines
00:19:29comme commissaire européen.
00:19:31On a des review-close
00:19:33prévues dans la loi
00:19:35tous les trois ans.
00:19:37Tout le monde se remet en chantier
00:19:38pour évaluer
00:19:38ce qui a été fait.
00:19:40Et l'idée aussi
00:19:41que quand on propose
00:19:43une dépense ou une action,
00:19:45on soit obligé
00:19:47de dire voilà
00:19:49ce que ça invite
00:19:50comme dépense
00:19:51dans le moyen et le long terme.
00:19:52Ça, c'est une très bonne idée.
00:19:56Hier, j'ai rencontré
00:19:57une responsable
00:20:01qui m'a demandé rendez-vous
00:20:02d'une société
00:20:02qui est basée
00:20:03à Sofia Antipolis
00:20:04qui travaille sur
00:20:05la première plateforme
00:20:07d'écoute,
00:20:09d'évaluation
00:20:10des troubles psychiques
00:20:12pour les jeunes,
00:20:13les très jeunes
00:20:13de trois ans
00:20:14à dix ou douze ans.
00:20:18Quand ils vont
00:20:18chez un médecin,
00:20:19ces jeunes
00:20:20qui ont des problèmes
00:20:20à condition
00:20:22que les parents
00:20:23se rendent compte
00:20:23qu'il y a un problème
00:20:24parce que c'est pas toujours
00:20:25le...
00:20:26On leur fait remplir
00:20:28un papier.
00:20:29Ils m'ont expliqué ça,
00:20:30un papier
00:20:30avec une trentaine
00:20:31de questions.
00:20:31Ça dure trois heures.
00:20:33Mais personne ne garde
00:20:34de traces du papier.
00:20:35Ensuite,
00:20:36le médecin
00:20:37regarde les réponses
00:20:41au questionnaire
00:20:41qui est posé.
00:20:42Enfin, c'est un questionnaire
00:20:43adapté, j'imagine.
00:20:46Là, ils ont imaginé
00:20:47un système
00:20:48des vidéos
00:20:49avec l'intelligence artificielle,
00:20:51avec les données
00:20:52recueillies
00:20:53ou récoltées ailleurs
00:20:54en grand nombre.
00:20:56Et ils ont cette plateforme
00:20:59qui n'a pas encore...
00:21:01Qui est presque prête,
00:21:02mais qui n'est pas encore agrée.
00:21:03C'est pour ça qu'ils voulaient
00:21:05me voir.
00:21:06Donc, ils m'ont expliqué
00:21:08que si on développait ça,
00:21:10le gain en dépenses publiques,
00:21:12en dépenses de la santé,
00:21:13c'était 2 milliards
00:21:14dans le moyen terme.
00:21:17Si on arrivait
00:21:17à faire que tous les enfants
00:21:19diagnostiqués
00:21:21ou avec un problème
00:21:23pouvaient être mis
00:21:24dans une plateforme
00:21:25de cette nature
00:21:25avec les moyens techniques
00:21:27modernes...
00:21:28Je peux vous faire donner
00:21:29le nom de cette société
00:21:30parce que c'est un professeur
00:21:33de médecine
00:21:34avec l'appui
00:21:35de financeurs
00:21:36qui lance ce projet.
00:21:37C'est plus qu'un projet,
00:21:38d'ailleurs.
00:21:39Comment s'appelle ça ?
00:21:40C'était ?
00:21:40Okidia.
00:21:41Okidia.
00:21:41Okidia.
00:21:42Je peux vous faire
00:21:43donner le nom
00:21:43parce que ça m'a frappé, ça.
00:21:45Voilà.
00:21:46Donc, je continue
00:21:49à suivre cela.
00:21:50C'est les raisons
00:21:51pour lesquelles,
00:21:51Mme la Présidente,
00:21:53Mesdames, Messieurs,
00:21:54je vais demander
00:21:55au Premier ministre
00:21:56de prolonger
00:21:56la cause nationale
00:21:57l'année prochaine.
00:21:59Je lui ai dit.
00:22:01Je le vois, d'ailleurs,
00:22:02cette semaine, je pense,
00:22:03non ?
00:22:04La semaine prochaine
00:22:04pour cette question.
00:22:06Je lui ai demandé
00:22:06parce que j'étais très frappé
00:22:08parce que je parlais
00:22:09d'interministérialité
00:22:10et de durabilité
00:22:11que la volonté s'émousse
00:22:14si elle n'est pas soutenue,
00:22:15si elle n'est pas...
00:22:16Vous voyez,
00:22:16c'est-à-dire qu'il y a
00:22:17des changements
00:22:18de Premier ministre,
00:22:18de ministre.
00:22:19Il y a le rythme
00:22:21des changements
00:22:21des ministres de la santé
00:22:22qui est absolument insensé.
00:22:23Donc, je pense qu'il faut
00:22:30prendre plus de temps.
00:22:32J'ai vu, naturellement,
00:22:33le plan que M. Noderre
00:22:35a parlé.
00:22:40mis en place dans la ligne
00:22:41de cette note, d'ailleurs.
00:22:42Voilà.
00:22:44Avec beaucoup de bonne volonté,
00:22:46beaucoup de coordination,
00:22:48beaucoup d'initiatives.
00:22:50Repérer, soigner, reconstruire.
00:22:53Après, il manque des moyens,
00:22:55notamment des postes.
00:22:59Voilà.
00:22:59Voilà ce que je peux dire
00:23:04aujourd'hui de cette cause
00:23:06que je vais continuer de suivre.
00:23:08Je suis très frappé.
00:23:09Un, je pense qu'aussi,
00:23:10il faudrait trouver un moyen
00:23:12de favoriser les échanges
00:23:15de bonnes pratiques.
00:23:18Pourquoi ce qui se fait de bien,
00:23:21par exemple, à Poitiers,
00:23:22autour de Poitiers
00:23:23et dans d'autres endroits,
00:23:25sans doute,
00:23:26que je n'ai pas eu le temps
00:23:26d'aller visiter,
00:23:28comment on fait pour que
00:23:29les élus,
00:23:33les préfets,
00:23:34apprennent,
00:23:38sans être obligés
00:23:39d'aller au hasard
00:23:40chercher l'information,
00:23:42apprennent ce qui se fait de bien
00:23:43dans le domaine ailleurs.
00:23:46Donc, je trouve que
00:23:47si on pouvait organiser
00:23:49une plateforme régulière,
00:23:52pluridisciplinaire,
00:23:53avec, sur ce sujet,
00:23:56les échanges de bonnes pratiques
00:23:57en matière de santé mentale,
00:23:58ça ferait gagner du temps
00:23:59et sans doute de l'argent
00:24:00à beaucoup d'acteurs locaux.
00:24:04Je suis très heureux
00:24:05que les maires de France
00:24:06qui se réunissent aujourd'hui
00:24:07se choisissent cette question.
00:24:10L'autre jour,
00:24:11j'ai vu le MEDEF
00:24:11qui a eu des journées
00:24:13et qui ont aussi...
00:24:15Je suis allé, d'ailleurs,
00:24:16je suis allé leur parler.
00:24:18Il y avait 400 personnes,
00:24:20c'était 400 chefs d'entreprise
00:24:21qui disent
00:24:21qu'ils sont les premiers concernés
00:24:24par eux-mêmes,
00:24:26en tant que patrons,
00:24:27parfois des problèmes
00:24:28de septature,
00:24:29des burn-out, etc.,
00:24:30mais plus graves que ça,
00:24:33de leurs salariés.
00:24:36Et donc, quelque part,
00:24:37ça touche la compétitivité
00:24:38d'entreprise.
00:24:41Tous les ministres sont concernés,
00:24:42et naturellement,
00:24:44la prévention,
00:24:45je viens de le dire,
00:24:46c'est la clé,
00:24:47et inclut les liens
00:24:49de certaines de ces maladies
00:24:51comme la schizophrénie
00:24:52avec la drogue.
00:24:54Donc, je n'ai pas besoin
00:24:56de vous le dire,
00:24:57mais c'est comme le cannabis.
00:25:01Voilà.
00:25:05Là où je peux peut-être
00:25:06être utile,
00:25:07où j'ai une petite valeur ajoutée,
00:25:08c'est de dire
00:25:08pourquoi j'ai fait une cause nationale,
00:25:10pourquoi je pense
00:25:10qu'elle doit durer
00:25:11à ce niveau-là
00:25:13au moins l'année prochaine,
00:25:14et pourquoi il faut en profiter
00:25:15pour mettre en place
00:25:15des structures,
00:25:17des méthodes,
00:25:18des habitudes durables,
00:25:20au-delà de la cause nationale.
00:25:21En tout cas,
00:25:23merci de m'avoir permis
00:25:23de vous donner
00:25:24mon état d'esprit.
00:25:26Merci,
00:25:27M. le Premier ministre,
00:25:28pour ce retour.
00:25:31Effectivement,
00:25:32moi,
00:25:32avant cette commission d'enquête,
00:25:33j'ai eu l'occasion
00:25:34de faire une mission
00:25:35sur les urgences psychiatriques,
00:25:36où on a effectivement fait
00:25:38un diagnostic
00:25:39qui est partagé
00:25:40par plein de personnes
00:25:42aujourd'hui,
00:25:43avec de multiples rapports,
00:25:44de multiples missions.
00:25:45Effectivement,
00:25:48je pense que c'est important
00:25:49qu'on puisse avoir
00:25:51un grand plan
00:25:53avec une programmation,
00:25:56avec une visibilité
00:25:58et peut-être
00:25:59une progressivité
00:26:00des actions
00:26:01à mettre en place,
00:26:02parce que les actions,
00:26:03elles ont été aussi listées.
00:26:06Cependant,
00:26:06maintenant,
00:26:07il faut les ancrer.
00:26:08Il y a une grosse attente
00:26:09des professionnels,
00:26:10effectivement,
00:26:11de pouvoir mettre
00:26:12des actions
00:26:13avec une certaine visibilité.
00:26:15malgré un budget contraint,
00:26:19mais utiliser,
00:26:20effectivement,
00:26:20les bonnes pratiques.
00:26:21Nous,
00:26:21on a fait un tour de France
00:26:22et d'outre-mer,
00:26:24et on a vu
00:26:25des bonnes pratiques
00:26:26qui sont intéressantes
00:26:28à pouvoir mettre en place
00:26:29et généraliser.
00:26:30Et on est dans un secteur
00:26:32où il y a aussi
00:26:32énormément de dispositifs
00:26:34qui ne sont pas toujours
00:26:36très lisibles
00:26:36pour la personne
00:26:39qui est à la recherche
00:26:40d'un accès aux soins
00:26:42ou pour les familles.
00:26:43Et en salle,
00:26:43une infâme,
00:26:44effectivement,
00:26:44est une aide précieuse.
00:26:47Mais je pense
00:26:48qu'effectivement,
00:26:49il faut qu'on puisse aussi
00:26:50avoir un délégué
00:26:52qui, pour le moment,
00:26:53est ministériel,
00:26:53qui pourrait être
00:26:54interministériel
00:26:55sur ces sujets
00:26:57pour essayer
00:26:58de mettre en place
00:27:00un certain nombre
00:27:01d'éléments.
00:27:02On voit bien
00:27:03que là,
00:27:03on prend du retard
00:27:05sur la santé mentale,
00:27:07en tous les cas,
00:27:08des jeunes,
00:27:08qui est une difficulté
00:27:10et qui va s'aggraver
00:27:12si on ne met pas
00:27:12en place
00:27:13un certain nombre
00:27:13d'actions
00:27:14rapidement,
00:27:17avec des moyens
00:27:18progressifs
00:27:19selon les possibilités
00:27:21financières
00:27:22dont on dispose.
00:27:26Moi,
00:27:26je trouve personnellement
00:27:27que les actions
00:27:28n'ont pas été
00:27:28assez vite
00:27:30par rapport
00:27:31à la nécessité
00:27:33de ce qu'on a
00:27:34sur le...
00:27:34les difficultés
00:27:36qu'on a
00:27:36sur le territoire
00:27:37et que tout
00:27:39ce qu'on gagne
00:27:39en temps
00:27:40en termes
00:27:40de prévention
00:27:41évite l'aggravation
00:27:42aussi des personnes.
00:27:44Donc,
00:27:44je pense que c'est
00:27:44vraiment une nécessité
00:27:46de prendre à bras
00:27:47le corps
00:27:47ce sujet
00:27:48dans tous les secteurs
00:27:50et de plus en plus jeunes.
00:27:51Vous parlez
00:27:51de la plateforme,
00:27:52effectivement.
00:27:53Je pense que c'est...
00:27:55Alors,
00:27:55des plateformes,
00:27:56il y en a beaucoup.
00:27:56Il y en a pour les étudiants,
00:27:57il y en a pour les jeunes.
00:27:59Après,
00:27:59on a un problème
00:28:00de communication aussi
00:28:01entre les dispositifs
00:28:03pour qu'ils soient
00:28:04plus performants.
00:28:07Mais,
00:28:07bon,
00:28:07je pense qu'on a
00:28:08tous ce souci
00:28:09à mettre en place
00:28:11des choses rapidement
00:28:13dans le temps,
00:28:14visibles et aidantes
00:28:16pour les personnes
00:28:17en difficulté,
00:28:18les familles
00:28:19et aussi les professionnels
00:28:21qui ne sont pas forcément
00:28:21non plus
00:28:22très en nombre
00:28:24ou très à l'aise
00:28:25avec ces sujets
00:28:26selon les secteurs
00:28:27où ils interviennent,
00:28:28notamment dans
00:28:29la médecine scolaire
00:28:30où on pourrait,
00:28:32je pense,
00:28:33faire mieux
00:28:34sur le dépistage,
00:28:35le repérage,
00:28:36l'orientation
00:28:37et la prise en charge
00:28:38des jeunes
00:28:39tôt,
00:28:41de façon à éviter
00:28:42qu'ils basculent
00:28:43dans un suivi psychiatrique
00:28:44qui n'est pas forcément
00:28:47intéressant pour eux,
00:28:50d'abord.
00:28:51Et je voudrais revenir aussi
00:28:52sur quelque chose,
00:28:53c'est qu'il y a pour un certain...
00:28:54Vous avez cité
00:28:55certaines maladies
00:28:56comme la schizophrénie
00:28:57ou la bipolarité
00:28:59pour lesquelles
00:28:59il y a des recommandations
00:29:00internationales
00:29:01qui ne sont pas
00:29:03ou très peu utilisées
00:29:04par les médecins
00:29:06considérant
00:29:07qu'on a chacun
00:29:08notre propre appréciation
00:29:09de ces maladies
00:29:11et pas forcément
00:29:12un accord global
00:29:13avec ces recommandations.
00:29:15Et c'est vraiment
00:29:15une difficulté
00:29:16sur l'utilisation
00:29:19inadaptée
00:29:20de médicaments.
00:29:23Donc là aussi,
00:29:24de coups évités
00:29:25parce qu'utiliser
00:29:26des médicaments
00:29:28qui ne sont pas adaptés,
00:29:29quelquefois,
00:29:30on a des conséquences
00:29:31pires encore
00:29:32alors qu'on a
00:29:33des écrits
00:29:34qui sont facilitants
00:29:35sur, en tous les cas,
00:29:37ces pathologies-là.
00:29:38Alors je ne parle même pas
00:29:39des psychotropes
00:29:40et antidépresseurs
00:29:41prescrits chez les jeunes
00:29:43de façon aussi inadaptée,
00:29:45renouvelée dans des temps,
00:29:46là aussi,
00:29:47avec des conséquences graves
00:29:48et donc des coûts
00:29:51conséquents
00:29:52pour ces jeunes
00:29:54et de les faire entrer
00:29:55dans une filière psychiatrique
00:29:57qui n'est pas forcément
00:29:58adaptée.
00:29:59Donc je ne sais pas
00:30:00si vous avez ce retour-là
00:30:01et puis je laisserai
00:30:02après la parole
00:30:03au rapporteur
00:30:05qui, lui,
00:30:06insistera plus
00:30:07sur la partie handicap,
00:30:08j'imagine.
00:30:13Vous avez,
00:30:14si je peux me permettre,
00:30:15à ce stade.
00:30:15Une fois encore,
00:30:19je reviens sur Poitiers
00:30:20parce qu'il faut mettre
00:30:22des visages
00:30:23et des actions
00:30:24derrière les enjeux.
00:30:26J'étais très frappé
00:30:27du fait que tous ces acteurs
00:30:28de la santé,
00:30:29tout ce que vous avez cité,
00:30:30Madame la Présidente,
00:30:32ils étaient bien dans leur pot
00:30:35et contents de se connaître
00:30:36et contents de ce travail en commun
00:30:38et qu'ils m'ont dit
00:30:39c'est formidable
00:30:40ce qu'on gagne comme temps
00:30:43de confronter
00:30:44sur le même territoire.
00:30:47Un médecin libéral,
00:30:48un médecin de la santé publique,
00:30:50un aide-soignant,
00:30:51un aide-chauffeur-pompier,
00:30:52une association,
00:30:53enfin,
00:30:53tous ceux qui interviennent.
00:30:55Et j'ai été très frappé
00:30:56de ce qu'ils m'ont dit,
00:30:57enfin,
00:30:57le fait qu'il y ait
00:30:59cette plateforme permanente
00:31:00de coordination
00:31:00de tous les acteurs,
00:31:02tous les publics et privés.
00:31:05Enfin,
00:31:06je suis sûr
00:31:06que c'est ça qu'il faut faire,
00:31:07voilà,
00:31:08et que ça soit permanent
00:31:09et pas une fois
00:31:10de temps en temps
00:31:11pour une réunion
00:31:11avec un préfet
00:31:12qui passe
00:31:13sur le ministre.
00:31:15Et puis la prévention
00:31:16dans le domaine,
00:31:17tous les troubles,
00:31:19tous les risques détectés
00:31:21au plus tôt,
00:31:22ça vaut mieux,
00:31:23ça,
00:31:25le coût évité
00:31:26est considérable.
00:31:27Et après,
00:31:28vous avez,
00:31:29je parlais de plateforme
00:31:30tout à l'heure
00:31:30pour la propriété de société,
00:31:31je vais vous faire donner
00:31:32les notes
00:31:32qu'ils m'ont remises,
00:31:33parce que c'est
00:31:34une plateforme
00:31:35qui n'existe pas en France.
00:31:36ils ont inventé techniquement
00:31:39un moyen de,
00:31:43plutôt que de faire
00:31:43un questionnaire écrit
00:31:44qu'on oublie après,
00:31:46de faire un questionnaire
00:31:47parlé,
00:31:49par les gens
00:31:50qui s'expriment,
00:31:51et puis de les confronter
00:31:52dans leurs données,
00:31:53les algorithmes,
00:31:54je ne sais pas
00:31:54comment ça fonctionne,
00:31:56avec des données
00:31:56extérieures
00:32:00de gens
00:32:00qui ont été touchés,
00:32:01donc de trouver
00:32:02très vite
00:32:03le moyen
00:32:04de faire
00:32:04un diagnostic
00:32:06personnalisé,
00:32:09ce qu'on appelle
00:32:09la médecine personnalisée.
00:32:12Donc d'éviter
00:32:13à ce stade,
00:32:15comme vous l'avez dit,
00:32:15Madame la Présidente,
00:32:16d'utiliser
00:32:17les mauvais médicaments.
00:32:22Auteur.
00:32:28Madame la Présidente,
00:32:29Monsieur le Premier ministre,
00:32:31chers collègues,
00:32:32Mesdames, Messieurs,
00:32:33merci infiniment
00:32:34d'avoir répondu
00:32:35à notre invitation
00:32:36et merci aussi
00:32:38d'avoir posé
00:32:39la santé mentale
00:32:40comme grande cause nationale.
00:32:42Au-delà de la lecture
00:32:43que l'on peut apporter
00:32:44sur les déclinaisons
00:32:46qui ont été opérées,
00:32:46ça pose aussi ce sujet
00:32:48dans l'espace médiatique
00:32:49et ça a une vertu
00:32:51extraordinaire,
00:32:52c'est qu'on parle
00:32:52de ce sujet
00:32:53et qu'aujourd'hui
00:32:54on sait bien
00:32:55que l'agenda médiatique
00:32:56est tellement bousculé
00:32:57qu'il est difficile
00:32:58de faire exister
00:32:59ces causes.
00:33:00Je me permettrai,
00:33:01Monsieur le Premier ministre,
00:33:01si vous en êtes d'accord,
00:33:02de vous poser quelques questions.
00:33:03J'essaierai d'être succinct
00:33:04pour qu'on puisse être précis
00:33:07et aborder les thèmes
00:33:08de façon assez précise.
00:33:12La première question
00:33:13qui me vient à l'esprit,
00:33:14c'est est-ce que nous sommes
00:33:15obligés d'avoir
00:33:17des responsables publics
00:33:20touchés par des causes
00:33:21pour qu'elles progressent ?
00:33:23Jacques Chirac en 2005
00:33:25avait sa trajectoire.
00:33:27Vous avez été très touchant
00:33:28par rapport à votre trajectoire familiale
00:33:31et le parcours de votre mère
00:33:33et je pense que ça a aussi créé
00:33:36une forme de redevabilité
00:33:37par rapport à son engagement
00:33:38quand on est en responsabilité
00:33:40en tant que Premier ministre
00:33:41pour porter ces sujets-là.
00:33:43On a auditionné Sophie Cluzel
00:33:45dont on connaît aussi
00:33:46la trajectoire personnelle.
00:33:47À titre personnel,
00:33:48je ne le suis pas touché
00:33:49donc ça peut être aussi
00:33:51une autre raison
00:33:52mais on a l'impression
00:33:52que c'est presque obligatoire
00:33:55pour que les choses progressent
00:33:56alors même que vous l'avez évoqué,
00:33:57je vais prendre un seul exemple
00:33:58sur votre rencontre
00:33:59avec le MEDEF,
00:34:01les arrêts maladie
00:34:02ou les dépenses médicales
00:34:05liées à la santé mentale
00:34:06sont le premier poste
00:34:07de dépense de l'assurance maladie.
00:34:09C'est une problématique
00:34:10très forte pour les entreprises
00:34:13sur leur productivité,
00:34:15maintien de l'emploi, etc.
00:34:15Enfin, objectivement,
00:34:17la santé mentale est un sujet
00:34:18qui devrait concerner tout le monde
00:34:19mais il faut attendre
00:34:21qu'on ait un Premier ministre
00:34:22qui, par sa sensibilité,
00:34:23sa trajectoire,
00:34:24porte le sujet
00:34:25pour qu'il soit vraiment
00:34:25au bon niveau
00:34:27sur la ligne d'horizon.
00:34:29Donc, est-ce que vous avez senti
00:34:31dans votre expérience,
00:34:32dans votre parcours,
00:34:33cette espèce presque de fatalité
00:34:36à ce qu'il faut être confronté
00:34:37véritablement dans sa chair,
00:34:39dans sa famille proche
00:34:41pour poser ce sujet-là
00:34:43de façon plus forte
00:34:44parce qu'on a le sentiment
00:34:45mais je vous laisse me contredire
00:34:47si je ne me trompe
00:34:47que depuis votre départ,
00:34:50ça s'est un peu affaissé.
00:34:52Ma première question,
00:34:53Monsieur le Premier ministre.
00:34:54Apporteur, vous êtes vous-même
00:34:59la preuve qu'on n'est pas obligé
00:35:01d'être concerné familialement
00:35:02ou personnellement
00:35:03pour s'occuper d'un sujet.
00:35:05La théorie, ce serait que
00:35:06on doit embrasser
00:35:08quand on est élu parlementaire
00:35:10ou au gouvernement
00:35:11tous les sujets.
00:35:14Quelque part,
00:35:15mais la vérité aussi,
00:35:16en ce qui me concerne,
00:35:16je ne peux faire
00:35:17qu'une réponse personnelle,
00:35:18c'est que pour moi,
00:35:19c'était évident
00:35:20de penser à cette cause.
00:35:22Parce que j'ai eu
00:35:23beaucoup d'occasions,
00:35:24parfois dramatiques d'ailleurs,
00:35:26de m'y intéresser,
00:35:28d'être confronté à ça
00:35:29et de voir les problèmes.
00:35:31Après,
00:35:32à coup sûr,
00:35:34dans mon action
00:35:37de président de département,
00:35:38par exemple,
00:35:39pendant presque 20 ans,
00:35:40j'étais président de département,
00:35:41j'ai suivi ces questions,
00:35:42j'ai soutenu ces associations,
00:35:44mais est-ce que je l'aurais fait
00:35:47si je n'avais pas été concerné ?
00:35:51Probablement.
00:35:54Voilà.
00:35:55Probablement.
00:35:57Difficile de revenir à l'arrière.
00:35:58Probablement.
00:35:58Parce que je suis assez attentif
00:36:00à ces questions par nature.
00:36:03Mais le fait que je sois concerné
00:36:05m'a conduit à suivre les questions
00:36:08plus personnellement,
00:36:09plus attentif.
00:36:10Ça, c'est une des clés,
00:36:11comme vous venez de le dire,
00:36:12c'est que l'État est confronté
00:36:16à des problèmes de personnes,
00:36:17de manque de personnel,
00:36:18peut-être de mauvaises affectations
00:36:19des personnels.
00:36:22Trop dans l'administration,
00:36:23pas assez sur la première ligne.
00:36:29Donc, quand on sait
00:36:31que le Premier ministre
00:36:32ou le ministre
00:36:32ou son cabinet
00:36:33suit une question
00:36:34et va vous demander des comptes,
00:36:36ça engage et ça motive davantage,
00:36:39je pense.
00:36:40Compris d'ailleurs
00:36:41des gens qui font quelque chose
00:36:43et qui se disent
00:36:44à quoi ça sert.
00:36:47S'ils savent que le ministre
00:36:49au-dessus d'eux
00:36:49et avec eux,
00:36:52il y a des gens
00:36:52qui vont leur demander des comptes,
00:36:54qui vont leur demander
00:36:55où vous en êtes.
00:36:56C'est aussi une manière
00:36:57de valoriser son travail
00:36:59et d'être plus motivé.
00:37:02Ce n'est pas la réponse facile
00:37:03que vous me donnez,
00:37:03mais je dirais
00:37:04et probablement
00:37:07l'engagement personnel
00:37:08ou la sensibilité personnelle
00:37:09compte.
00:37:12En tout cas,
00:37:13elle a compté pour moi.
00:37:14C'est très important
00:37:24de...
00:37:24Je termine
00:37:25d'avoir...
00:37:28Quand vous êtes
00:37:29dans la vie publique,
00:37:30des gens qui...
00:37:34Ce n'est pas seulement
00:37:35quelqu'un de votre famille,
00:37:36c'est quelqu'un
00:37:36que vous rencontrez
00:37:38qui crée une émotion
00:37:39ou qui crée une raison
00:37:41d'admiration.
00:37:41C'est pour ça
00:37:46que je suis très attentif
00:37:47à l'engagement
00:37:49des bénévoles
00:37:50dans ce pays
00:37:50et des associations
00:37:51sur le terrain
00:37:52qui sont admirables.
00:37:54J'ai souvent eu l'occasion
00:37:56d'avoir un moment
00:37:57d'admiration
00:37:58pour des gens comme ça.
00:37:59Ma mère en faisait partie,
00:38:01mais ça peut...
00:38:02J'ai eu plein d'autres occasions
00:38:03de gens
00:38:03à qui je n'avais pas
00:38:04de lien personnel
00:38:05et qui se disent
00:38:06« Tiens, ce combat
00:38:08mérite d'être mené. »
00:38:09Après, vous avez le pouvoir.
00:38:10C'est quoi le pouvoir
00:38:11de condamnage
00:38:11en député, ministre
00:38:13ou premier ministre,
00:38:13c'est le pouvoir d'agir.
00:38:16Ce n'est pas les bagnoles
00:38:17et les deux thons,
00:38:18c'est le pouvoir d'agir
00:38:19et de créer du progrès.
00:38:22Je pense que c'est
00:38:24ce que je voulais faire
00:38:24très clairement
00:38:26avec cette cause.
00:38:27pardon.
00:38:29Je coupe mon...
00:38:30Non, non, je vous en prie.
00:38:31Je vous en prie.
00:38:33Et cette question,
00:38:34elle est un peu malicieuse
00:38:36parce qu'en reflet,
00:38:38on a évoqué
00:38:39les coûts sur l'assurance maladie.
00:38:40La fondation fondamentale
00:38:41a évalué à 173 milliards d'euros
00:38:43le coût de la santé mentale
00:38:44pour la France.
00:38:45Et on a le sentiment
00:38:46qu'on est plutôt...
00:38:48On reçoit des informations
00:38:49sur l'autisme.
00:38:51On a encore une étude
00:38:53de Malakoff-Mederich
00:38:54qui évoque des coûts évités
00:38:56de 2 millions d'euros
00:38:58par personne accompagnée
00:38:59versus...
00:39:01Enfin, entre un bon accompagnement
00:39:02et un mauvais accompagnement.
00:39:03Vous avez cité
00:39:04quelques éléments aussi
00:39:06du diagnostic.
00:39:06Et en fait,
00:39:07le sujet est tellement majeur
00:39:08qu'il devrait être presque
00:39:10au cœur de l'action
00:39:12du gouvernement aujourd'hui
00:39:13et de tous les élus
00:39:14que nous sommes.
00:39:14Et pourtant,
00:39:15on a le sentiment
00:39:15qu'il a du mal
00:39:16en fait à exister
00:39:17et à persister.
00:39:19et que c'est aussi
00:39:20le reflet,
00:39:21et là, on en revient
00:39:22à cette question
00:39:22de coût évité,
00:39:23d'évaluation des politiques
00:39:24publiques,
00:39:24de diagnostic,
00:39:25au fait que nos politiques
00:39:26publiques,
00:39:27elles ont un petit peu
00:39:29de mal.
00:39:29On a sorti, par exemple,
00:39:31on a assez peu parlé
00:39:32d'école,
00:39:32assez étrangement,
00:39:34le chiffre des carences
00:39:35de prise en charge
00:39:36sur les élèves
00:39:37en situation de handicap
00:39:38bénéficiant d'un accompagnement
00:39:39d'élèves en situation
00:39:40de handicap,
00:39:41il était de 50 000
00:39:42à la rentrée de 2025.
00:39:45C'est pas...
00:39:45Le but, c'est pas d'accuser,
00:39:46c'est de poser
00:39:47un diagnostic
00:39:48de carence majeure
00:39:50et derrière,
00:39:51c'est des familles
00:39:51qui ne peuvent pas travailler
00:39:52parce que leur enfant
00:39:53n'est pas scolarisé.
00:39:54Donc, vous voyez,
00:39:55on a un peu le sentiment
00:39:56que sur ces volets-là,
00:39:57sur ces politiques publiques
00:39:58qui ont trait
00:39:58à la santé mentale
00:39:59et au handicap,
00:40:00on a un problème
00:40:02de pilotage,
00:40:03d'évaluation,
00:40:04d'allocation des ressources
00:40:05qui fait qu'on est
00:40:07constamment confronté
00:40:08à une réponse
00:40:09en termes de plus de moyens
00:40:10et pas à une réponse
00:40:11en termes d'organisation.
00:40:13Vous avez parlé
00:40:13de la place fondamentale
00:40:14des bénévoles,
00:40:16des familles.
00:40:18On a des médiateurs
00:40:20santé-pères,
00:40:20par exemple,
00:40:21on n'a pas de reconnaissance
00:40:22légale de leur existence
00:40:23aujourd'hui.
00:40:24Ils sont 300 en France,
00:40:25on en a auditionné
00:40:26quelques-uns.
00:40:27On a des systèmes,
00:40:28vous êtes évidemment
00:40:28un fin connaisseur
00:40:30de ce qui se passe
00:40:30en Europe.
00:40:31aux Pays-Bas,
00:40:32vous avez une place
00:40:33des familles
00:40:33qui est beaucoup plus importante
00:40:35dans l'accompagnement
00:40:36médico-social
00:40:37et le bénévolat
00:40:38est beaucoup plus reconnu.
00:40:41Quand vous êtes arrivé
00:40:42aux manettes,
00:40:44quand vous avez posé
00:40:45cette grande cause,
00:40:46est-ce que vous partagez
00:40:47ce diagnostic
00:40:48qu'en gros,
00:40:48il y a un problème
00:40:49quand même de pilotage
00:40:50de ces politiques publiques,
00:40:51d'interministérialité ?
00:40:53L'école est un peu
00:40:55un État dans l'État.
00:40:56On voit bien que la relation
00:40:57avec le ministère de la Santé
00:40:58n'est pas évidente,
00:40:59alors que ça devrait être
00:40:59un lieu d'entrée
00:41:00prioritaire,
00:41:02qu'il y a des conservatismes,
00:41:03qu'il y a une difficulté
00:41:04à fluidifier les dispositifs
00:41:05et que les familles
00:41:06et les personnes
00:41:07qui devraient être
00:41:08au centre de tout
00:41:08sont souvent confrontées
00:41:10à une multiplicité
00:41:11de dispositifs,
00:41:12une multiplicité
00:41:14de propositions
00:41:15et pas un parcours
00:41:17un peu coordonné
00:41:18sur lequel on allégerait
00:41:18un petit peu leur fardeau.
00:41:21Vous dites absolument juste
00:41:22que je reviens sur...
00:41:26Vous avez parlé
00:41:27des 173 milliards.
00:41:28Je reviens vraiment sur...
00:41:29Si cette commission...
00:41:31Je dis une autre commission
00:41:32puisque je peux...
00:41:34J'étais devenu député
00:41:36plus tôt,
00:41:36j'aurais sans doute
00:41:37participé à votre commission.
00:41:40Le fait de dire
00:41:43voilà les économies,
00:41:44voilà les gains
00:41:45pour l'action publique,
00:41:47je ne parle pas seulement du...
00:41:48Il n'y a pas seulement
00:41:49de l'argent,
00:41:49il y a le moral aussi.
00:41:50J'étais très frappé.
00:41:53Il y a une époque,
00:41:53j'étais allé visiter
00:41:54une entreprise,
00:41:55je m'intéresse beaucoup
00:41:56depuis longtemps
00:41:56à ce qu'on appelle
00:41:57les entreprises sociales
00:41:59qui sont parfois
00:42:00des entreprises,
00:42:01souvent des entreprises
00:42:01comme les autres
00:42:02qui sont profitables.
00:42:03On l'appelle en anglais
00:42:04le social business.
00:42:06J'avais d'ailleurs fait,
00:42:07quand j'étais commissaire,
00:42:08un plan pour le social business
00:42:09au niveau européen.
00:42:11J'ai visité une entreprise
00:42:12un jour à Strasbourg
00:42:12qui a été créée
00:42:14par quatre jeunes
00:42:15professeurs de sport.
00:42:16Il y a maintenant,
00:42:17je crois,
00:42:18plus de 200
00:42:18qui proposent
00:42:21des modules
00:42:21d'accompagnement
00:42:23par le sport
00:42:24pour les personnes âgées,
00:42:25les maisons de retraite,
00:42:27les EHPAD.
00:42:28Et là,
00:42:30on parle de gains
00:42:32en termes de dépenses
00:42:33de santé publique
00:42:34considérables.
00:42:36La moindre consommation
00:42:37de médicaments,
00:42:39le fait que les gens
00:42:40tombent moins par terre
00:42:42ou font attention aux chutes
00:42:44parce qu'ils font
00:42:45un peu d'exercice.
00:42:45Et puis le moral,
00:42:47le moral dans les établissements,
00:42:49y compris le moral du personnel,
00:42:51change.
00:42:51Donc je suis convaincu de ça.
00:42:54Oui, je pense
00:42:56qu'il faut une meilleure coordination.
00:42:57C'est pour ça
00:42:57que je suis encore très frappé
00:42:58de voir comment se...
00:43:00Je ne dis pas
00:43:01que c'est exemplaire à Poitiers
00:43:02parce que c'est le seul
00:43:02que j'ai pu visiter
00:43:03dans le détail
00:43:04et rencontrer tout le monde.
00:43:07Mais ce que j'ai vu
00:43:07à Colmar aussi
00:43:08est assez exemplaire.
00:43:10Il faut qu'on repère
00:43:11ces endroits
00:43:12où ça se fait,
00:43:13où le travail
00:43:14que vous recommandez
00:43:15se fait.
00:43:15où les gens ne sont pas
00:43:17chacun dans leur coin.
00:43:20Quelquefois aussi
00:43:20dans ce milieu
00:43:22de la psychiatrie,
00:43:23vous avez aussi
00:43:23des silos.
00:43:27Vous avez des gens
00:43:28qui...
00:43:30Ce n'est pas toujours facile
00:43:31de faire travailler
00:43:31les médecins entre eux,
00:43:32de les faire coopérer entre eux.
00:43:35Beaucoup de certitude.
00:43:36Donc, quand ça marche bien,
00:43:39il faut voir comment ça marche bien
00:43:40et puis expliquer ça
00:43:41à vous autres.
00:43:42Je me suis très frappé de ça.
00:43:44Vous parlez de la scolaire,
00:43:46de la rapporteure.
00:43:47Dans le budget
00:43:48que j'avais présenté,
00:43:49qui a été...
00:43:50Ce n'est pas la raison
00:43:51pour laquelle je suis tombé,
00:43:52le budget,
00:43:52vous le savez bien.
00:43:53mais j'avais des rares postes
00:43:55que j'avais maintenu.
00:43:56J'avais maintenu trois postes
00:43:56en augmentation,
00:43:59notamment les AESH,
00:44:00pour la raison que vous dites.
00:44:02J'avais créé 200 postes,
00:44:04je crois,
00:44:04dans le budget
00:44:04que j'avais présenté
00:44:06l'année dernière.
00:44:06Je ne sais pas
00:44:06s'ils ont été maintenus
00:44:07dans le budget suivant.
00:44:09C'est un des rares postes
00:44:11qui ne diminuaient pas
00:44:12pour cette raison-là.
00:44:16Très bien.
00:44:24C'est les privilèges
00:44:29de la présidence.
00:44:31Que voulez-vous ?
00:44:32J'aurais une dernière question,
00:44:33peut-être que Chantal Jourdan,
00:44:35qui est ici,
00:44:36qui porte une excellente proposition
00:44:37de loi sur le premier secours
00:44:39en santé mentale.
00:44:42J'en reviens
00:44:43parce que c'est quand même
00:44:43un objet important
00:44:44et vous avez été au cœur
00:44:46de l'appareil d'État
00:44:48pour pouvoir en témoigner.
00:44:50Ce qui est frappant,
00:44:51c'est qu'on parle de la prévention,
00:44:53mais la prévention n'est jamais valorisée
00:44:54dans les politiques publiques.
00:44:55C'est quelque chose
00:44:55qu'on met en place,
00:44:56mais les études d'impact,
00:44:58l'évaluation,
00:44:58on a beaucoup d'études
00:44:59qui sont portées
00:45:00par des acteurs associatifs
00:45:03et qui font l'objet
00:45:04de critiques de l'administration.
00:45:05Je vais prendre quelques exemples
00:45:06sur les entreprises adaptées
00:45:07ou sur l'insertion professionnelle
00:45:09des personnes
00:45:09porteuses de troubles
00:45:11du spectre autistique.
00:45:12On a des études
00:45:13qui sont portées
00:45:14et qui sont juste critiquées,
00:45:16mais au sens
00:45:16pas négatif du terme
00:45:17par l'administration,
00:45:18mais elles ne produisent pas
00:45:19elles-mêmes
00:45:19de méthodologie de travail
00:45:21et c'est ce que vous évoquez
00:45:22dans vos propos liminaires
00:45:23sur le fait
00:45:23qu'on devrait se mettre d'accord
00:45:24sur une méthodologie de travail
00:45:25sur les coûts évités.
00:45:26Comment on peut passer
00:45:28un cap là-dessus ?
00:45:29Parce que,
00:45:30à titre personnel,
00:45:31c'est assez intuitif,
00:45:31je pense que dans une période
00:45:33budgétaire qui est contrainte,
00:45:34là où on considère
00:45:35que c'est une dépense,
00:45:36on peut aussi transformer
00:45:37cela en investissement.
00:45:39On a cette étude
00:45:40de Malakoff-Mederix,
00:45:41on a sur les entreprises adaptées,
00:45:43on voit bien que sur
00:45:44l'exemple que vous avez pris
00:45:46sur la prévention
00:45:46de la perte d'autonomie
00:45:47pour les personnes âgées
00:45:48à travers la pratique sportive,
00:45:50on sait très bien
00:45:50que sur la lutte contre l'obésité,
00:45:52etc.,
00:45:53il y a des effets de levier
00:45:54qui sont importants.
00:45:55Et on a quand même l'impression
00:45:56que c'est quelque chose
00:45:56qui n'est pas culturellement
00:45:58implanté en France,
00:46:00alors qu'on a aussi auditionné
00:46:02des universitaires,
00:46:04et notamment un professeur
00:46:05de la London School of Economics
00:46:06sur les approches
00:46:08plus anglo-saxonnes
00:46:08avec les coalices d'Alice,
00:46:10donc c'est qu'est-ce qui a
00:46:10un impact favorable
00:46:12sur la qualité de vie,
00:46:13qu'est-ce qui a un impact favorable
00:46:14sur la question
00:46:15de la prévention de la mortalité.
00:46:18On n'a pas cette culture-là
00:46:20en France.
00:46:20Et c'est dommage
00:46:21parce que dans une période
00:46:22où les choix sont difficiles,
00:46:24vous pouvez en témoigner
00:46:24probablement plus que quiconque ici,
00:46:28ça peut permettre d'éclairer
00:46:30et d'éviter cette annuité budgétaire
00:46:32qui est parfois un peu mortifère
00:46:34pour porter des politiques publiques
00:46:35de long terme.
00:46:35Vous avez parlé de pluriannualité
00:46:36dans vos propos liminaires.
00:46:39Est-ce qu'il faut absolument
00:46:40sur cette question-là
00:46:41poser une pluriannualité ?
00:46:42Comment on le fait
00:46:42sur la programmation militaire ?
00:46:43Comment on le fait
00:46:44sur la justice ?
00:46:45C'est indispensable.
00:46:46C'est indispensable d'inscrire
00:46:49l'action publique
00:46:51qui est une action plurielle.
00:46:54Public et plurielle dans le temps.
00:46:57Ce qui tue un handicap
00:46:59ou fragilise un autre pays,
00:47:02c'est le fait que les gens passent.
00:47:05Il n'y a pas de suivi.
00:47:07Je n'ai pas l'effet de suivi
00:47:08par rapport à l'effet d'annonce.
00:47:09Je suis convaincu que cette cause-là,
00:47:12comme tant d'autres,
00:47:13exige du temps ou de la ténacité.
00:47:15On ne devrait pas baisser la garde
00:47:18parce qu'il y a un changement de ministre.
00:47:19Ce n'est pas possible.
00:47:21Je plaiderai avec vous
00:47:24pour que toute action,
00:47:27au-delà de l'éclairage
00:47:28qu'on doit donner
00:47:29en disant voilà combien
00:47:30ça évite de dépenses,
00:47:32combien ça rapporte,
00:47:34si je puis dire,
00:47:35il faut inscrire ça dans le temps.
00:47:37Peut-être une des raisons,
00:47:39une des conséquences de tout ça,
00:47:40c'est qu'on devra aller
00:47:42vers davantage de décentralisation.
00:47:44Parce que je pense que
00:47:46le fait que tout ça remonte à Paris,
00:47:49en termes de moyens de décision,
00:47:52tout ça est...
00:47:53Enfin, je veux dire,
00:47:54ce pays est aussi...
00:47:57Je trouve que tous ces sujets
00:48:00devraient être traités
00:48:00comme ils sont parfois bien traités.
00:48:02et j'ai donné quelques exemples
00:48:03au niveau régional ou local.
00:48:05Voilà.
00:48:06Et qu'on puisse décentraliser réellement,
00:48:09pas seulement déconcentrer.
00:48:12La question du travail est importante.
00:48:13Moi, je l'ai aussi...
00:48:15Je parle souvent...
00:48:16J'ai dans ma famille
00:48:17une belle-fille,
00:48:19la femme de mes fils,
00:48:21qui est spécialisée
00:48:22dans l'accompagnement professionnel
00:48:24des autistes Asperger.
00:48:25Elle est psychologue
00:48:26et elle a créé une boîte
00:48:28pendant plusieurs années
00:48:30qui embauche des autistes Asperger
00:48:32et qui les place
00:48:33dans le milieu professionnel
00:48:34parce qu'il faut préparer le milieu.
00:48:35Elle fait une thèse actuellement
00:48:37sur ces sujets
00:48:38d'autisme et du travail.
00:48:41Donc je parle souvent avec elle.
00:48:44Vous avez raison.
00:48:45Il faut faire très attention à...
00:48:53Hier, j'ai vu pas mal de...
00:48:54J'étais aussi hier
00:48:55pour le lancement
00:48:56de la semaine européenne
00:48:57de l'emploi des personnes
00:49:00en situation de inquiétude.
00:49:02J'étais institué
00:49:02d'un sommet des sourds
00:49:05qui est dans ma circonscription,
00:49:07d'ailleurs,
00:49:07en cinquième arrondissement.
00:49:09Et on voit des choses formidables.
00:49:12Je...
00:49:15Je ne sais pas
00:49:16ce que vous allez écrire
00:49:17dans votre rapport,
00:49:18mais je pense que c'est très important
00:49:19que il y ait cette éclare
00:49:21parlementaire.
00:49:23J'imagine qu'au Sénat,
00:49:24il y a aussi des choses
00:49:25qui travaillent.
00:49:26Vous pourriez coordonner peut-être
00:49:27et éviter que les rapports
00:49:30se succèdent.
00:49:33En tout cas,
00:49:34vous pouvez compter sur moi
00:49:35pour ne pas lâcher
00:49:36sur cette question.
00:49:39Madame Jourdan,
00:49:41peut-être,
00:49:41parce que je sais qu'elle
00:49:41devrait nous quitter.
00:49:43Oui.
00:49:45Merci, M. le Premier ministre,
00:49:47pour votre présence
00:49:48et puis d'avoir dressé
00:49:50un petit peu l'origine
00:49:52de cette année
00:49:53des grandes causes nationales.
00:49:55Et alors,
00:49:55ce que je voudrais vous dire,
00:49:56c'est qu'au moins,
00:49:57il y a une chose
00:49:58qui a été gagnée.
00:49:58Je pense que c'est une évolution
00:50:00vers la déstigmatisation.
00:50:02On a beaucoup parlé
00:50:02de la question
00:50:03de la santé mentale.
00:50:04Vraiment,
00:50:05donc, cette année,
00:50:06à la fois là dans les médias
00:50:07et il y a de nombreux travaux
00:50:08à l'Assemblée nationale.
00:50:10Et donc, voilà,
00:50:11je crois que ça,
00:50:11c'est une première chose
00:50:12à poser.
00:50:15Évidemment,
00:50:16je partage l'ensemble
00:50:18des choses
00:50:18que vous avez pu dire
00:50:19sur la question
00:50:20de la nécessité
00:50:21d'emmener
00:50:22l'action citoyenne,
00:50:24la nécessité aussi
00:50:26de valoriser
00:50:27ce que l'on appelle
00:50:29les bonnes pratiques,
00:50:30la nécessité
00:50:32d'aller vers
00:50:32au plus proche
00:50:33des publics.
00:50:36Mais, alors,
00:50:37je voudrais vous poser
00:50:37peut-être deux questions.
00:50:40Tout d'abord,
00:50:41sur la question
00:50:42des bonnes pratiques.
00:50:44Aujourd'hui,
00:50:45j'ai vu récemment
00:50:47un amendement
00:50:48qui est arrivé
00:50:48au Sénat
00:50:49et qui voulait
00:50:50mettre à mal
00:50:50les pratiques
00:50:51psychanalytiques.
00:50:53Or, voilà,
00:50:53moi, je crois
00:50:54que la psychanalyse
00:50:56fait partie
00:50:57d'un ensemble
00:50:58donc de méthodes
00:50:59thérapeutiques
00:51:00pour les soins psychiques
00:51:01qui est essentielle
00:51:02parmi beaucoup d'autres.
00:51:04Et donc, voilà,
00:51:05je voulais savoir
00:51:06quel est votre regard
00:51:07par rapport
00:51:08à cela.
00:51:10Et puis,
00:51:11deuxième chose,
00:51:13en matière
00:51:13de santé mentale,
00:51:15on voit bien aussi
00:51:17que, vraiment,
00:51:18on peut aujourd'hui
00:51:20déterminer,
00:51:21enfin,
00:51:21on peut connaître
00:51:22les déterminants
00:51:23qui agissent
00:51:23sur la santé mentale.
00:51:25Et donc,
00:51:25il y en a certains
00:51:26comme, par exemple,
00:51:27les conditions de travail,
00:51:29comme les conditions
00:51:30de socialisation,
00:51:31les conditions
00:51:32de niveau
00:51:33socio-économique.
00:51:35Et donc,
00:51:35par rapport
00:51:36à ces aspects-là,
00:51:37est-ce que vous aviez
00:51:37pensé,
00:51:38en pensant
00:51:39la grande cause
00:51:39santé mentale,
00:51:40justement,
00:51:40qu'il fallait aussi
00:51:41agir sur l'ensemble
00:51:42de ces déterminants
00:51:43qui sont plutôt des...
00:51:45Enfin,
00:51:45qui concernent donc
00:51:46des aspects sociétaux
00:51:47plus larges ?
00:51:49Voilà.
00:51:53Honnêtement,
00:51:54sur le premier point,
00:51:55vous évoquez
00:51:55un amendement
00:51:56qui supprimerait
00:51:57des crédits.
00:51:57C'est ça que vous avez dit ?
00:51:58L'exercice,
00:52:05aussi bien
00:52:06par mon soutien
00:52:07en CMP,
00:52:08dans les établissements
00:52:10médicaux sociaux,
00:52:12les thérapeutiques
00:52:13liées aux méthodes
00:52:14psychanalytiques.
00:52:15Honnêtement,
00:52:21je ne suis pas capable
00:52:22de vous répondre
00:52:22sur cette question.
00:52:23Je vais regarder ça
00:52:23pour me donner
00:52:25les éléments.
00:52:26J'imagine que c'est
00:52:27des amendements
00:52:28de suppression
00:52:29de crédits
00:52:29dans le cadre
00:52:30de cette grande vague
00:52:31de réduction
00:52:32des dépenses publiques.
00:52:34Je pense qu'il faut
00:52:35réduire les dépenses publiques
00:52:36en général.
00:52:36Ça ne vous surprendra pas
00:52:37que je vous dise ça.
00:52:39Mais il faut faire
00:52:40très attention.
00:52:41C'est pour ça que je me méfie
00:52:41des discours,
00:52:42y compris dans mon propre camp
00:52:43quelques fois
00:52:44de discours un peu
00:52:45en rabot
00:52:46et de suppression
00:52:48comme ça,
00:52:48l'aveugle.
00:52:52J'entends dans mon propre camp
00:52:54qu'il faut supprimer
00:52:56l'ADEME,
00:52:57par exemple.
00:53:00Il faut réduire l'ADEME.
00:53:01Il faut évaluer.
00:53:01Il y a probablement
00:53:02beaucoup d'économies
00:53:03à faire.
00:53:04Mais on ne va pas
00:53:04supprimer l'ADEME.
00:53:07J'ai même dans mon propre parti
00:53:08des gens qui ont voulu
00:53:08supprimer la Commission nationale
00:53:10du débat public.
00:53:11Ils me disent ça un jour
00:53:12et je leur dis
00:53:12que c'est moi
00:53:13qui l'ai créé.
00:53:14dans le Barnier
00:53:16de 1995.
00:53:18Je ne vais pas
00:53:19voter sa suppression.
00:53:20Ça ne se rend pas.
00:53:21Je vais voter
00:53:21sans évaluation.
00:53:23Je suis très
00:53:25engagé
00:53:28et passionné
00:53:28par la culture du risque.
00:53:29Il faut que vous sachiez
00:53:30ça depuis longtemps.
00:53:31C'est pour ça
00:53:32que j'ai créé
00:53:32le Front Barnier
00:53:33en 1995
00:53:33qui fonctionne toujours
00:53:34quand on parle
00:53:35beaucoup en ce moment.
00:53:36c'est l'idée de
00:53:39je trouve
00:53:41depuis longtemps
00:53:42que la prévention
00:53:44coûte moins cher
00:53:44que la réparation.
00:53:46C'est vrai
00:53:47en santé publique
00:53:47et c'est vrai
00:53:48en écologie.
00:53:50Une réparation préparée
00:53:51est toujours plus efficace
00:53:52qu'une réparation improvisée.
00:53:55Je ne connais pas le...
00:53:56Il faut que je regarde
00:53:57s'il vous plaît.
00:53:57et donnez-moi
00:54:00les éléments
00:54:01de cette suppression.
00:54:09Je vous les donnerai.
00:54:11Mais voilà.
00:54:12Ce qu'il faut savoir
00:54:13c'est que cette discipline
00:54:14est quand même
00:54:15attaquée
00:54:16depuis très longtemps.
00:54:17Il peut même arriver
00:54:18que dans les universités
00:54:19on ne utilise plus
00:54:20enfin du moins
00:54:21on ne valorise plus
00:54:23donc la psychanalyse
00:54:25alors que voilà
00:54:26elle a fait partie
00:54:27des moyens
00:54:28qui ont été mis en œuvre
00:54:30pour traiter
00:54:31les troubles psychiques
00:54:33et plus largement
00:54:36c'est toute la question
00:54:37intra-psychique
00:54:38qui est extrêmement importante
00:54:39et aujourd'hui
00:54:40qui nous permettrait aussi
00:54:42d'expliquer
00:54:43nombreux phénomènes sociétaux
00:54:45et voilà
00:54:45c'est la raison
00:54:46pour laquelle
00:54:47je vous en parle.
00:54:49À côté de ça
00:54:49évidemment
00:54:50il y a d'autres techniques
00:54:51de soins
00:54:52je le rappelle
00:54:52qui se sont développées
00:54:54et qui sont aussi
00:54:55très intéressantes
00:54:56et la plupart
00:54:57des professionnels
00:54:58travaillent
00:54:59avec plusieurs
00:55:00référents théoriques
00:55:02et il faut tous
00:55:02les garder
00:55:03parce qu'on s'adresse
00:55:04évidemment
00:55:05quand on travaille
00:55:06avec quelqu'un
00:55:06on s'adresse
00:55:07on construit
00:55:08une relation singulière
00:55:10avec cette personne
00:55:11et c'est extrêmement
00:55:12important
00:55:12d'avoir
00:55:13tous les outils
00:55:14nécessaires.
00:55:15Voilà.
00:55:15On sait très bien
00:55:19que les éléments
00:55:22constitutifs
00:55:22de la vie sociale
00:55:23et de la vie économique
00:55:24ont créé
00:55:25une accentuation
00:55:26néanmoins
00:55:26j'ai toujours été frappé
00:55:28du fait que
00:55:29ces maladies
00:55:30ou ces maladies mentaux
00:55:32ces maladies mentales
00:55:33touchent tous les milieux
00:55:36tous les milieux
00:55:38donnez-moi les éléments
00:55:43sur le premier point
00:55:44s'il vous plaît
00:55:44ça m'intéresse de voir
00:55:45Je suis sûr
00:55:52que la prévention
00:55:53dès le plus bas âge
00:55:54et c'est pour ça
00:55:55que j'ai été intéressé
00:55:55de rencontrer ces gens
00:55:56hier
00:55:56et la médecine personnalisée
00:56:00est une des clés
00:56:01j'ai été frappé aussi
00:56:03en réunion à Matignon
00:56:05où les personnes
00:56:06que je vous ai citées
00:56:08qui faisaient partie
00:56:08de ce groupe
00:56:09notamment c'était
00:56:11madame
00:56:11Malade
00:56:12qui m'avait dit ça
00:56:14et des médecins
00:56:15psychiatres qui étaient là
00:56:16m'ont parlé de ces centres
00:56:17très peu nombreux en France
00:56:19qui font un diagnostic
00:56:20des maladies mentales
00:56:21approfondies
00:56:23mais il y a eu
00:56:23un temps d'attente
00:56:24de un an
00:56:24ou deux ans
00:56:25j'ai été très frappé de ça
00:56:26et ça c'est une chance
00:56:29quand on passe
00:56:29par un tel centre
00:56:30et qu'on vous diagnostique
00:56:32en profondeur
00:56:32et qu'on sait exactement
00:56:33ce que vous avez
00:56:34notamment sur les questions
00:56:35de schizophrénie
00:56:36on sait très bien
00:56:37que le bon diagnostic
00:56:39permet d'utiliser
00:56:40le bon médicament
00:56:41donc si on utilise
00:56:43le mauvais médicament
00:56:44c'est
00:56:44peut-être là
00:56:48il y a un problème
00:56:48de moyens
00:56:49comment on peut
00:56:49multiplier ces centres
00:56:51vous voyez ce que je veux dire
00:56:52c'est des centres
00:56:52où les gens sont
00:56:55voilà
00:56:58moi je vais revenir
00:57:00sur
00:57:01après ce que disait
00:57:02ma collègue
00:57:03madame Jourdan
00:57:04sur la notion
00:57:05d'évaluation
00:57:06qui n'est pas une notion
00:57:07toujours bien utilisée
00:57:09dans notre pays
00:57:12par rapport à ce qui se fait
00:57:13dans les pays anglo-saxons
00:57:15et c'est vrai que par exemple
00:57:16sur la psychanalyse
00:57:17ou sur d'autres
00:57:18effectivement expérimentations
00:57:21on a souvent
00:57:22peu d'évaluations
00:57:23qui nous permettent
00:57:24d'avancer
00:57:25et peu de chiffres
00:57:26puisqu'à chaque fois
00:57:27qu'on se confronte
00:57:29au handicap
00:57:30on a des remontées
00:57:31partielles
00:57:32mais pas des remontées
00:57:33nationales
00:57:34qui permettent
00:57:34d'avancer
00:57:36ou de mettre en exergue
00:57:37des expérimentations
00:57:39positives
00:57:40moi j'ai vu
00:57:42par exemple
00:57:43au Vinatier
00:57:43ou à Lille
00:57:44des choses
00:57:45qui se faisaient
00:57:46qui étaient extrêmement
00:57:47positives
00:57:48sur les territoires
00:57:49donc comment est-ce
00:57:50qu'on peut pousser
00:57:51cette évaluation
00:57:52sur ces thématiques-là
00:57:54et la deuxième chose
00:57:56c'est qu'on a
00:57:57une difficulté
00:57:58dans la priorisation
00:58:00si on prend la santé
00:58:02je pense qu'aujourd'hui
00:58:03la santé mentale
00:58:04est une priorité
00:58:05qui souvent veut embrasser
00:58:06beaucoup de domaines
00:58:08et que du coup
00:58:09on a du mal
00:58:10à faire avancer
00:58:11les actions
00:58:12sur une thématique
00:58:13et doubler
00:58:15d'une temporalité
00:58:16différente
00:58:17c'est-à-dire
00:58:17que la notion
00:58:19du budget
00:58:20du budget annuel
00:58:23fait qu'on a tendance
00:58:24à mettre seulement
00:58:25des actions
00:58:26pour le budget
00:58:27
00:58:28et pas
00:58:29planifier les actions
00:58:30sur 5 ans
00:58:32et c'est vrai
00:58:33que ça contribue
00:58:34au fait
00:58:34qu'un changement
00:58:36de ministre
00:58:37ou de gouvernement
00:58:39fait tomber
00:58:40les actions
00:58:41et ça empêche
00:58:43la visibilité
00:58:44pour les acteurs
00:58:45de se dire
00:58:46on marche
00:58:47je dirais
00:58:48un pas après l'autre
00:58:49pour avancer
00:58:50sur nos actions
00:58:51et c'est
00:58:52cette double temporalité
00:58:54entre le tout de suite
00:58:54budget annuel
00:58:55et le budget
00:58:56plus prévisionnel
00:58:58nous empêche
00:58:59d'avoir des actions
00:59:01progressives
00:59:02et du coup
00:59:03font qu'on abandonne
00:59:05en cours de route
00:59:06à certains moments
00:59:07et c'est très déceptif
00:59:08pour les personnes
00:59:11que ce soit des bénévoles
00:59:12ou des soignants
00:59:12alors comment est-ce
00:59:14qu'on peut améliorer ça
00:59:15vous avez vous même
00:59:16donné la clé
00:59:17madame la présidente
00:59:17il faut coordonner
00:59:19et inscrire
00:59:21l'action
00:59:22solidement
00:59:23dans la pluriannualité
00:59:25donc peut-être
00:59:26une loi de programmation
00:59:27je ne sais pas
00:59:27si c'est comme ça
00:59:28qu'on appellera
00:59:28dans ce domaine
00:59:30une loi de programmation
00:59:31ça ne résoudra pas
00:59:34le problème
00:59:35la loi de programmation
00:59:36parce que
00:59:36ce n'est pas toujours
00:59:37des crédits
00:59:37dont il s'agit
00:59:38mais inscrire
00:59:40les choses
00:59:40dans la durée
00:59:40ça c'est une des clés
00:59:41attaché
00:59:43comme le rapporteur
00:59:44l'a dit
00:59:44l'évaluation
00:59:46et l'indication
00:59:48de ce que ça rapporte
00:59:50enfin
00:59:50de l'avantage
00:59:52financier
00:59:53et ça
00:59:54ça ne peut se juger
00:59:55que dans le moyen
00:59:56et le long terme
00:59:56vous ne pouvez pas dire
00:59:58l'année prochaine
00:59:59on va gagner ça
00:59:59ce n'est pas vrai
01:00:00donc c'est sur 5-10 ans
01:00:02qu'on peut évaluer
01:00:04je soutiendrai
01:00:08sur ces lignes-là
01:00:09votre action
01:00:09vous pouvez compter sur moi
01:00:11très rapidement
01:00:20parce qu'on va devoir
01:00:21vous libérer je pense
01:00:22trois petites choses
01:00:23donc on a eu
01:00:24un débat assez intéressant
01:00:24sur la place
01:00:25de la psychanalyse
01:00:26qui est sujette
01:00:26à beaucoup de discussions
01:00:27vous le savez
01:00:28très bien
01:00:29sur la question
01:00:31de l'opposabilité
01:00:32des recommandations
01:00:34de bonnes pratiques
01:00:34de la haute autorité
01:00:35de santé
01:00:35j'y suis à titre personnel
01:00:37plutôt favorable
01:00:38vous avez parlé
01:00:38des médecins
01:00:39qui sont pour certains
01:00:40plutôt défavorables
01:00:41donc votre avis
01:00:42sur ça
01:00:43est-ce que c'est des sujets
01:00:44sur lesquels
01:00:44vous avez été amené
01:00:45à porter votre regard
01:00:46la deuxième chose
01:00:47sur la culture du risque
01:00:48que vous avez évoqué
01:00:49l'émergence du numérique
01:00:51permet des perspectives
01:00:53assez intéressantes
01:00:54vous avez cité l'exemple
01:00:55sur Sophia Antipolis
01:00:57on a aujourd'hui
01:00:58des plateformes
01:00:59sur la santé mentale
01:01:00on a auditionné
01:01:00notamment une jeune influenceuse
01:01:03et son père
01:01:03qui ont développé
01:01:04une plateforme
01:01:05qui s'appelle Link
01:01:05qui sont aussi
01:01:07des outils
01:01:08notamment pour les plus jeunes
01:01:09qui sont plus accessibles
01:01:10c'est plus facile
01:01:11pour un jeune
01:01:12d'aller sur son téléphone
01:01:13sur une plateforme numérique
01:01:14dédiée à la santé mentale
01:01:16que d'aller voir
01:01:17un psychologue
01:01:18un CMP
01:01:19il faut aussi se mettre
01:01:20en conformité
01:01:22avec les usages
01:01:22et les pratiques
01:01:23des personnes concernées
01:01:24et la troisième chose
01:01:26peut-être plus personnelle
01:01:29moi j'avais porté
01:01:29l'année dernière
01:01:30une initiative
01:01:31avec 200 parlementaires
01:01:32qui avaient co-signé
01:01:34pour faire du handicap
01:01:35un grand sujet
01:01:36législatif partagé
01:01:38est-ce que vous croyez
01:01:39que dans la période difficile
01:01:40que nous traversons
01:01:41la question de la santé mentale
01:01:43la question du handicap
01:01:45et je pense
01:01:46qu'il y a des évolutions
01:01:46législatives importantes
01:01:48qui pourraient être proposées
01:01:50dans ce domaine
01:01:51pourraient faire l'objet
01:01:51d'un consensus
01:01:52parce que c'est des sujets
01:01:54qui je pense
01:01:55et on l'a vu
01:01:56dans le cadre de cette audition
01:01:57qui s'est passée
01:01:57de façon très cordiale
01:01:59et avec des objectifs partagés
01:02:01d'être utiles
01:02:02à notre pays
01:02:03est-ce que vous pensez
01:02:03que ces sujets-là
01:02:04doivent être aussi
01:02:05des outils
01:02:06de recréation du consensus
01:02:07et d'intérêt général
01:02:09dans la situation politique
01:02:10que nous traversons
01:02:12voilà
01:02:13monsieur le Premier ministre
01:02:14en tout cas
01:02:15merci beaucoup
01:02:15de votre invitation
01:02:17madame la présidente
01:02:18monsieur le rapporteur
01:02:19merci à vos collègues
01:02:20qui ont pu se libérer
01:02:21et aucune fois
01:02:22au-delà d'une audition formelle
01:02:24je reste disponible
01:02:26et moi
01:02:26j'ai dit aux premiers ministres
01:02:28et aux différents ministres
01:02:29que je ne lâcherai pas ce sujet
01:02:30donc avec vous
01:02:32et peut-être grâce
01:02:34à vos propositions
01:02:34on va pouvoir
01:02:35je n'ai pas d'opinion
01:02:37sur la question
01:02:37de l'opposabilité
01:02:38je n'ai pas été confronté
01:02:40à cette question
01:02:41ce qui est très bien
01:02:45ce qu'on a été promis
01:02:46parce qu'on ne sait pas tout
01:02:48je pense fondamentalement
01:02:52que la question
01:02:56de la gestion de ces risques
01:02:58et de ces maladies
01:02:59peut-être plus facile
01:03:01grâce au numérique
01:03:01et à l'intelligence artificielle
01:03:02je pense ça
01:03:03d'ailleurs la plateforme
01:03:04dont je vous parlais
01:03:05c'est une plateforme numérique
01:03:06qui permet à des jeunes
01:03:08en évitant
01:03:10peut-être même
01:03:11le déplacement
01:03:11je pense ça
01:03:16et l'IA aussi
01:03:18parce que
01:03:20en confrontation
01:03:21avec les problèmes
01:03:22de psychiatrie
01:03:23le fait qu'on puisse mettre
01:03:25dans la machine
01:03:26si je puis dire
01:03:27avec l'IA
01:03:28des centaines de milliers
01:03:30de données
01:03:30peut-être parfois
01:03:31d'autres pays
01:03:32ça fait gagner
01:03:34des chances
01:03:35j'ai très frappé
01:03:37l'autre jour
01:03:38j'avais rien à voir
01:03:38avec la psychiatrie
01:03:39ni les malades
01:03:41ni les mentales
01:03:41mais j'ai visité
01:03:42l'Institut Curie
01:03:43qui est dans ma circonscription
01:03:44aussi
01:03:45donc l'hôpital Curie
01:03:46j'ai vu une jeune femme
01:03:48qui travaille sur
01:03:49qui a 35 ans
01:03:50qui travaille sur
01:03:51les cancers
01:03:53d'origine inconnue
01:03:55j'avais reçu
01:03:57un jeune de 32 ans
01:03:58qui était
01:03:58après un PET scan
01:04:00complètement
01:04:01enfin son corps
01:04:02était plein de taches noires
01:04:04il ne savait pas
01:04:05d'où ça venait
01:04:05donc c'est grâce à l'IA
01:04:07qu'ils ont découvert
01:04:08il est mort depuis
01:04:10mais il a eu
01:04:10un an et demi
01:04:12deux ans
01:04:12de survie supplémentaire
01:04:13parce qu'ils ont
01:04:15grâce à l'IA
01:04:17pu découvrir
01:04:18avec des centaines
01:04:20de milliers de données
01:04:20qui sont agrégées
01:04:22dans la machine
01:04:23si je puis dire
01:04:24dans le monde
01:04:25ils ont pu découvrir
01:04:26d'où venait ce cancer
01:04:28se généraliser
01:04:29donc je suis sûr
01:04:31que la confrontation
01:04:33de toutes ces données
01:04:34après ça pose
01:04:35la question des données
01:04:36de leur confidentialité
01:04:37etc
01:04:38mais donc je
01:04:38et ma réponse
01:04:41sur la portée
01:04:42à votre dernière
01:04:42c'est pas une question
01:04:44d'ailleurs
01:04:44c'est un appel
01:04:45et clairement oui
01:04:46clairement oui
01:04:48je suis très frappé
01:04:50de l'ambiance
01:04:50que moi je retrouve
01:04:51dans cette assemblée
01:04:52depuis que
01:04:52j'y suis revenu
01:04:53par rapport à la période
01:04:54où j'y étais
01:04:55il y a 40 ans
01:04:55très frappé
01:04:57et très inquiet
01:04:58pour tout vous dire
01:04:59et donc si on a
01:05:00des sujets
01:05:01d'intelligence nationale
01:05:02à son état
01:05:02l'intelligence
01:05:04c'est pas qu'on est
01:05:05plus intelligent
01:05:05que les autres
01:05:06c'est qu'on fait
01:05:06on respecte
01:05:07l'intelligence
01:05:07des autres précisément
01:05:08et donc là
01:05:10c'est au moins
01:05:11un sujet comme ça
01:05:12doit être
01:05:12doit être échappé
01:05:13au querelle
01:05:14après on peut toujours
01:05:15se battre sur
01:05:16on diminue les crédits
01:05:17on maintient les crédits
01:05:18j'ai connu ça
01:05:21moi j'ai connu
01:05:21ici j'ai connu
01:05:23des gouvernants
01:05:23de toute sensibilité
01:05:24j'étais en opposition
01:05:25à la majorité
01:05:26en opposition à la majorité
01:05:27mais ce sujet là
01:05:29c'est pas toujours
01:05:30une question de crédit
01:05:31il faut que ça échappe
01:05:33il faut que ce soit
01:05:33un sujet d'intelligence nationale
01:05:35et d'abord
01:05:36d'intelligence parlementaire
01:05:37vous pouvez compter
01:05:39sur moi là dessus aussi
01:05:40merci monsieur
01:05:44le premier ministre
01:05:45pour ces propos
01:05:46et puis
01:05:47effectivement
01:05:48on continue à travailler
01:05:50donc c'est avec plaisir
01:05:52qu'on associera
01:05:54nos idées
01:05:56et nos actions
01:05:57mettez moi
01:05:58dans votre commission
01:05:59si elle continue
01:06:00cette ronde
01:06:00elle va se terminer
01:06:01elle va se terminer
01:06:02avec une édition
01:06:03du rapport
01:06:04mi-décembre
01:06:05donc effectivement
01:06:08ça permettra
01:06:08de
01:06:09sur la question
01:06:11de
01:06:11madame la présidente
01:06:12sur la question
01:06:12de rapporteur
01:06:13moi je suis très intéressé
01:06:14par cette question
01:06:14d'évaluation
01:06:15la culture d'évaluation
01:06:16que j'ai bien connu
01:06:18à Bruxelles
01:06:19comme commissaire
01:06:19pendant 15 ans
01:06:20donc je
01:06:20après il faut
01:06:23la réponse immédiate
01:06:25où le suivi
01:06:26c'est qui fait
01:06:27l'évaluation
01:06:27comment on fait
01:06:28est-ce qu'il faut
01:06:30créer un organisme
01:06:31de plus
01:06:31quelque part
01:06:33sans qu'on crée
01:06:33d'organisme de plus
01:06:34donc quels sont
01:06:36les organismes
01:06:36qui existent
01:06:37parce que vous allez
01:06:38avoir des gens
01:06:38qui ont dit
01:06:39il faut faire
01:06:39un truc spécial
01:06:40non ça existe
01:06:46après je pense
01:06:48que quand on
01:06:49pose
01:06:50des actions
01:06:51l'intérêt
01:06:52c'est de mettre
01:06:52un processus
01:06:54d'évaluation
01:06:54simple
01:06:55en même temps
01:06:56de manière
01:06:57à le faire
01:06:58et puis
01:06:58à valider
01:07:00des choses
01:07:00qui sont
01:07:01pérennisables
01:07:02ou pas
01:07:02ou les arrêter
01:07:04quand elles
01:07:05sont pas
01:07:05utiles
01:07:06sans vouloir
01:07:13interférer
01:07:15dans l'échange
01:07:16que vous allez avoir
01:07:16avec monsieur le Premier ministre
01:07:17mais peut-être
01:07:18que d'avoir
01:07:18justement
01:07:19sur la question
01:07:20de la santé mentale
01:07:21cette culture
01:07:21de l'évaluation
01:07:22sur les politiques publiques
01:07:23qui sont menées
01:07:23sans qu'on évoque
01:07:25la question
01:07:25de moyens supplémentaires
01:07:26mais une question
01:07:27de méthodologie
01:07:27pour qu'en fait
01:07:28on fasse utile
01:07:29on transmet
01:07:30on ne somme que peu
01:07:31de choses
01:07:32donc demain
01:07:32ce seront d'autres
01:07:33qui occuperont
01:07:33les fonctions
01:07:34que nous avons
01:07:35déjà d'avoir
01:07:37un progrès
01:07:38sur cette culture-là
01:07:38ce serait déjà
01:07:39une bonne chose
01:07:40je suis très heureux
01:07:41d'avoir pu avoir
01:07:42cet échange
01:07:43avec vous
01:07:43vraiment cet entretien
01:07:45parce que je vais lui dire
01:07:46sans déflorer
01:07:47sans
01:07:47deux ou trois choses
01:07:50juste
01:07:52quelque chose
01:07:54par rapport
01:07:54vous parliez
01:07:55des centres experts
01:07:56alors c'est vrai
01:07:57qu'il n'y en a pas beaucoup
01:07:58mais
01:07:59ça a un coût
01:08:00très très élevé
01:08:01et en fait
01:08:02ça ne fait que
01:08:03du diagnostic
01:08:03ça ne fait pas de suivi
01:08:04donc il faut que
01:08:05les gens trouvent
01:08:06après un suivi
01:08:07ce qui n'est pas facile
01:08:08donc je pense que
01:08:09à mon avis
01:08:11il y en a suffisamment
01:08:12par contre
01:08:14ce qu'il faut développer
01:08:15c'est vraiment
01:08:15le repérage
01:08:16et le réseau
01:08:18de personnes
01:08:20qui peuvent
01:08:21prendre en charge
01:08:22que ce soit
01:08:22les pères aidants
01:08:23les psychologues
01:08:24de manière à
01:08:28je dirais
01:08:29graduer les parcours
01:08:30et les mettre
01:08:31de façon adaptée
01:08:32absolument
01:08:33je reviens
01:08:34à un dernier point
01:08:35du rapporteur
01:08:36comment on évite
01:08:37que cette question
01:08:38soit fragilisée
01:08:39handicapée
01:08:40abîmée
01:08:41parfois interrompée
01:08:42par la politique
01:08:44politicienne
01:08:44c'est pour ça
01:08:45qu'il faut faire
01:08:46un sujet pluraliste
01:08:47ici
01:08:47a priori
01:08:49pour que tous
01:08:50ceux qui sont au gouvernement
01:08:51qui seront un jour
01:08:52qui le quitteront
01:08:53qui reviendront
01:08:54se soient engagés
01:08:55merci en tout cas
01:09:02de votre invitation
01:09:03merci à vous
01:09:04d'avoir accepté
01:09:05d'être auditionné
01:09:06et puis effectivement
01:09:08si vous pouvez
01:09:09ancrer ça
01:09:10comme sujet
01:09:12chez le Premier ministre
01:09:13on sera ravis
01:09:14en attendant
01:09:14de lui présenter
01:09:15aussi le rapport
01:09:16merci à vous
01:09:18et bonne journée
01:09:19vous aussi merci
01:09:21L'ancien Premier ministre
01:09:22Michel Barnier
01:09:23face à la commission
01:09:24d'enquête
01:09:25de l'Assemblée nationale
01:09:26qui tente
01:09:26d'identifier
01:09:27les défaillances
01:09:28dans la prise en charge
01:09:30de la santé mentale
01:09:31et du handicap
01:09:32vous avez vu
01:09:33il était très
01:09:34à l'offensive
01:09:35face aux députés
01:09:36rappelons que
01:09:37la santé mentale
01:09:38a été décrétée
01:09:39par Michel Barnier
01:09:40grande cause nationale
01:09:42pour 2025
01:09:44vous pouvez retrouver
01:09:45cette audition
01:09:45sur lcp.fr
01:09:47c'est la fin
01:09:48de cet épisode
01:09:49à très bientôt
01:09:49au coeur de l'Assemblée
01:09:51Sous-titrage Société Radio-Canada
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