L’affaire du lait pour bébé contaminé renvoie principalement au scandale qui a éclaté fin 2017 en France, impliquant le groupe Lactalis et ses produits de lait infantile, contaminés aux salmonelles.
Les faits et la crise sanitaire L’affaire commence en novembre 2017 avec la découverte de cas de salmonellose chez des nourrissons ayant consommé du lait infantile de marques Milumel et Picot, issu de l’usine Lactalis de Craon (Mayenne). Au total, 36 à 53 bébés ont été identifiés comme contaminés, souffrant d’intoxications alimentaires allant de la gastro-entérite à des infections graves. Un immense rappel de lots est lancé mi-décembre, mais le retrait s’avère chaotique : plusieurs groupes de distribution continuent de vendre des boîtes après les alertes, et la totalité de la production incriminée est finalement retirée.
Responsabilités et rebondissements judiciaires Des enquêtes révèlent des dysfonctionnements majeurs dans le processus industriel et les contrôles sanitaires. En février 2023, Lactalis et sa filiale Celia sont mis en examen pour « tromperie aggravée, blessures involontaires et inexécution de mesures de retrait et rappel ». Plusieurs centaines de plaintes sont déposées par les familles touchées. La société se défend en mettant en cause un laboratoire d’analyse externe, Eurofins, qu’elle poursuit en justice pour défaillance dans la détection des salmonelles.
Conséquences et débats L’affaire ravive les critiques sur la transparence du secteur agroalimentaire et les contrôles sanitaires, ainsi que sur la gestion de crise par les entreprises et l’État. Même plusieurs années après, le scandale n’est toujours pas clos, tant les responsabilités et les conséquences judiciaires restent en débat.
Il existe d’autres affaires de lait contaminé (notamment en Chine en 2008 avec le scandale de la mélamine), mais l’affaire Lactalis reste l’un des exemples les plus marquants des dernières années en Europe.
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