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  • il y a 23 heures

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00:01La grande interview sur CNews et Europe 1. Mon invité ce matin s'est imposé en quelques mois comme une opposante résolue au gouvernement sur le budget et d'autres sujets dont nous allons parler.
00:11Bonjour et bienvenue Sarah Knafo.
00:12Bonjour Sonia Mabrouk.
00:13Merci d'être là. Et tout d'abord, la commande est qualifiée d'historique entre Paris et Kiev. L'Ukraine va donc acquérir jusqu'à 100 rafales à la France. Est-ce que ce matin vous dites « cocorico » ?
00:25Ce matin, je dis plutôt « comme, comme, comme ». Pour l'instant, on en est au stade de la communication, de la lettre d'intention, comme disent les anglo-saxons.
00:33Donc, ce n'est pas fait du tout. On ne connaît pas encore les modalités. Ensuite, ce qui est sûr, c'est que c'est très flatteur pour l'industrie aéronautique française.
00:39C'est formidable pour la France qu'on achète des avions français. C'est formidable que des pays européens choisissent plutôt des rafales que des F-35 américains.
00:47Tout ça, c'est très positif. Les questions qui vont néanmoins se poser et qu'on est en droit de se poser, c'est d'abord à quelle échéance est-ce qu'il faut livrer ?
00:54S'il faut livrer très rapidement, on sait ce qui va se passer, c'est qu'on va devoir prélever sur la flotte française actuelle.
01:00Or, quand on regarde les chiffres, on sait que la flotte française actuelle, on a nous-mêmes 105 rafales en tout.
01:06Donc, si on doit les offrir à l'Ukraine, on voit bien que ça va poser un problème pour notre propre sécurité.
01:11La deuxième question qui se pose, évidemment, c'est qui va payer ? On est obligé de se poser la question.
01:15Et quelle est la réponse selon vous ?
01:16Alors, je n'ai pas encore la réponse. Est-ce qu'on va les offrir ?
01:18Si on doit les offrir, vous voyez bien qu'il y a un grave problème qui se pose.
01:21Un rafale, c'est environ 80 millions d'euros.
01:23On en est déjà à 21 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine, que ce soit en aide bilatérale ou ce que la France a donné multilatéralement avec l'Union européenne.
01:31Ça fait déjà beaucoup.
01:33Donc, si on doit les offrir, ça pose un problème.
01:35Est-ce qu'ils vont les payer ?
01:36Si oui, est-ce qu'ils vont les payer avec l'argent qu'on leur donne ou avec un autre argent ?
01:40Vous estimez que c'est peut-être le carnet tchèque français et vous dénoncez souvent, Sarah Knafo, ces milliards pour l'Ukraine.
01:47Que répondez-vous à l'argument selon lequel cela pourrait coûter beaucoup plus cher si on abandonne l'Ukraine aujourd'hui face à l'appétit russe demain ?
01:54N'est-ce pas indispensable finalement d'accroître et d'augmenter notre aide aujourd'hui pour obtenir plutôt une paix sérieuse et pérenne demain ?
02:03Déjà, la théorie selon laquelle dépenser plus permet de dépenser moins, je ne serais jamais favorable.
02:07Ça me fait penser à Bruno Le Maire qui disait que le quoi qu'il en coûte nous avait permis de faire des économies.
02:12On n'a pas vu les économies en attendant.
02:14Je vais vous donner un seul chiffre, plus sérieusement, qui, à mon avis, va vous faire comprendre ce que je pense.
02:19Je vous ai dit, on a donné 21 milliards d'euros à l'Ukraine depuis le début de cette guerre.
02:23Pour vous donner une comparaison, le budget de la police nationale aujourd'hui, c'est 13 milliards d'euros.
02:27Donc, on a donné plus que le budget de la police nationale.
02:30Quand nos policiers manquent de munitions ici, on va offrir des munitions à l'étranger.
02:34Moi, je passe toutes les décisions que j'aimerais prendre au tamis d'une seule règle.
02:38Est-ce qu'on donne à l'étranger alors qu'on manque chez nous ?
02:40Si la réponse est oui, alors il faut arrêter de donner.
02:43Ce n'est pas de l'égoïsme national.
02:45C'est la raison même d'être des nations.
02:47Vous voulez dire que demain, si on n'a pas assez de moyens pour l'hôpital et l'éducation ?
02:50On ne peut pas aller financer nos hôpitaux à l'agascar.
02:52Vous voyez ce que je veux dire ?
02:53On en est à former des magistrats à l'étranger.
02:55On a entendu Jean-Noël Barraud, j'ai eu une altercation avec lui sur le sujet,
02:59qui se targue d'aller ouvrir des écoles de lutte contre le narcotrafic à Bogotá et à Punta Cana,
03:04quand aujourd'hui, il n'arrive même pas à arrêter les narcotrafiquants de sevrants,
03:07quand son gouvernement n'y arrive pas.
03:09Pour moi, c'est une incohérence.
03:10Il faut passer toutes nos décisions à ce tamis.
03:12Et encore une fois, ce n'est pas de l'égoïsme national, c'est la raison même d'être des nations.
03:15Parce que sinon, il y aurait un seul pays mondial et on aiderait tout le monde.
03:18Et voter pour un président de la République en France n'aurait plus aucun sens.
03:21Quand on vote pour le président, on attend de lui qu'il protège son peuple en premier lieu.
03:25Vous disiez tout à l'heure, est-ce que ce n'est pas soumettre finalement aux appétits russes ?
03:28Nous, on a un peuple qui est aujourd'hui soumis sur notre propre sol à toutes les mafias et à tous les appétits.
03:34Donc quand on a une police qui manque de munitions, on a une priorité, on arme notre police d'abord.
03:38Vous parlez de soumission, Sarah Knafo.
03:40Est-ce une soumission à l'islamisme, ou en tout cas à l'empreinte des frères musulmans ?
03:44Puisque dans l'actualité, il y a ce sondage IFOP sur l'intensification du fait islamique chez les jeunes musulmans.
03:48Alors ils sont nettement vraiment plus religieux que leurs parents, attirés par les formes les plus radicales de leur religion.
03:5457% des musulmans de moins de 25 ans mettent les règles de l'islam au-dessus des valeurs de la République.
03:59Et une partie non négligeable le font pour la charia.
04:03Est-ce que c'est une victoire culturelle ? Et si c'est le cas, de qui ? De quoi ?
04:07Malheureusement, oui. Une victoire des plus radicaux sur les moins radicaux.
04:11J'aurais envie de vous dire que quand je vois ce sondage que j'ai découvert comme vous ce matin,
04:16la première tentation c'est de dire « on vous l'avait bien dit ».
04:19Et ensuite on se dit que l'heure est grave et qu'on n'a pas envie finalement d'avoir raison contre son propre peuple
04:23et contre l'intelligence de Syrah, parce que souvent notre propre peuple a vu, comme nous, la montée de ce danger islamique.
04:30Et pas certaines élites pour vous.
04:31Et pas certaines élites.
04:32Mais l'heure est tellement grave qu'on va se passer de ça et plutôt dire « regardons l'avenir, écoutez-nous maintenant ».
04:37Parce que quand vous voyez la tendance exponentielle de ces chiffres,
04:41quand vous voyez que dans la jeunesse, la prévalence notamment des idées djihadistes,
04:45vous avez presque un tiers des jeunes musulmans.
04:46Avec une bascule à partir de 2016 après Charlie.
04:49Donc ça bat en brèche toute la théorie de l'extrême minorité.
04:53On avait l'impression, vous savez, on parlait de loups solitaires.
04:55On avait l'impression qu'il y en avait dix à Trappes, dix à Lunel et puis après que le problème était réglé.
04:59Mais là, on voit bien qu'on parle d'un tiers des jeunes.
05:01Ce sont des chiffres qui sont colossaux.
05:03Donc la question qui se pose, c'est celle de l'avenir.
05:05C'est très bien.
05:05Vous avez cloué au pilori des hommes comme Éric Zemmour qui vous avaient prévenu il y a déjà 30 ans de ce danger.
05:10Ne mettez pas encore 30 ans à refuser ce constat.
05:13Acceptez-le maintenant.
05:14Et maintenant, par exemple, puisque vous citez évidemment Éric Zemmour, Sarah Knafo,
05:17il a toujours estimé que l'islam n'était pas compatible avec la République.
05:21Vous au pouvoir, que dites-vous ?
05:22Que faites-vous d'ailleurs avec des millions de musulmans français ?
05:26Déjà, une première chose la plus simple,
05:28c'est rompre avec leurs liens, avec les pays d'origine
05:31ou même avec des pays qui ne sont pas des pays d'origine
05:33mais qui prennent la France comme terrain de jeu
05:35pour financer des lieux de culte, pour financer des salles de sport,
05:38pour financer des associations
05:39et qui font monter cet islam qu'on dirait radical.
05:43Et quand on voit dans les sondages le nombre de jeunes qui se reconnaissent dans les frères musulmans,
05:47dans le salafisme, vous avez vu les chiffres sur le salafisme,
05:50dans le djihadisme même,
05:51on s'aperçoit que ça doit bien venir de quelque part.
05:53Donc couper ces financements, à mon avis, c'est la chose la plus simple.
05:55Donc fermer ces lieux de culte radicaux et sulfureux,
05:58le gouvernement vous dira que c'est la chose la plus simple.
06:00Ensuite, l'étape numéro 2.
06:02On sent bien que quand on a un tiers de jeunes qui se reconnaissent dans le djihadisme,
06:07ils ne seront pas tous récupérables.
06:09Vous voyez ce que je veux dire ?
06:09Il faut être raisonnable.
06:11Dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on doit se dire ?
06:13Il faut être prêt à dire qu'on doit expulser peut-être des dizaines de milliers de personnes
06:18qui ont une double nationalité,
06:20qu'on doit pouvoir déchoir de leur nationalité française.
06:22Vous savez, il faut que ce chiffre est assez épilonesque.
06:26Alors, malheureusement non,
06:27puisqu'on hérite de la nationalité de manière assez automatique.
06:30Même François Hollande voulait le faire.
06:32Ça paraît aujourd'hui radical de dire qu'on va déchoir de sa nationalité française
06:35quelqu'un qui tient des propos djihadistes.
06:37Même François Hollande voulait le faire en 2015.
06:39Ne soyons quand même pas plus à gauche que François Hollande.
06:42Une assemblée très fragmentée aujourd'hui.
06:44Et disons-nous, on doit pouvoir se dire
06:46qu'on rompt avec des personnes qui ont déjà rompu avec nous.
06:49Ce n'est pas radical de dire ça, c'est du bon sens.
06:51Quand on a sur notre sol des bombes sur pattes,
06:53il faut se dire qu'on doit s'en séparer.
06:55Donc ça, c'est la deuxième chose.
06:56Pour la double nationalité et pour les millions de Français musulmans,
07:00par exemple, est-ce que vous portez toujours, comme Éric Zemmour,
07:03le fait qu'il faut franciser les prénoms,
07:05ou plutôt interdire les prénoms étrangers ?
07:07C'est quand même un indicateur assez important.
07:10C'est la question de la masse.
07:11Et vous avez raison de la poser.
07:13Ils ne sont pas tous djihadistes.
07:14On le voit, s'il n'y a qu'un tiers des jeunes,
07:15c'est énorme, mais ce n'est pas tous.
07:17À mon sens, ce qu'il faut se dire et répéter aux Français
07:19et à tous les musulmans qui sont français aussi,
07:22c'est que le but n'est pas de lutter contre l'islam.
07:24On ne lutte pas contre une foi, on ne lutte pas contre une foi.
07:26Mais vous décidez que c'est incompatible avec la République ?
07:29Ce contre quoi il faut lutter, c'est l'islamisation du pays.
07:31Vous ne me répondez pas juste sur ce point.
07:32Bien sûr, c'est incompatible avec la République.
07:34Vous le pensez toujours plus que jamais ?
07:36Ah oui, c'est assez net.
07:37Regardez le sondage, vous voyez ce que je veux dire.
07:39Il y a quelques années, on disait
07:40non, la preuve que c'est compatible,
07:42c'est qu'ils ne sont pas tous, etc.
07:43C'est une extrême minorité, c'est 10 personnes.
07:45Aujourd'hui, on sent bien l'incompatibilité grandie
07:47quand on pousse les chiffres et qu'on pousse les tendances.
07:49Là, on parle de théorie djihadiste,
07:51pas avec ceux qui respectent leur foi,
07:52c'est-à-dire les musulmans en grande partie.
07:53Quand vous avez 59% des jeunes musulmans
07:56qui disent qu'on doit imposer la charia en France.
07:58parce que quand on est présent en terre d'islam,
08:01selon certains de ces musulmans,
08:02donc presque 60%, c'est colossal,
08:05ils se disent que puisqu'ils y vivent,
08:06ça doit devenir une terre islamique.
08:08La France doit dire non.
08:09Nous ne sommes pas un pays islamisable.
08:11Nous ne voulons pas devenir un pays musulman.
08:13Et quand bien même il y aurait 7% de musulmans
08:15et demain 15% et après demain 25%,
08:17si on continue à ce rythme-là,
08:19nous ne voulons pas devenir un pays musulman.
08:21Ça passe par l'arrêt de l'islamisation du pays.
08:23Sur la déchéance de nationalité,
08:26l'interdiction des prénoms étrangers,
08:27vous y êtes toujours favorable ?
08:28L'interdiction, il ne s'agissait pas d'interdire
08:30les prénoms étrangers,
08:30mais de dire faites un pas vers la France.
08:32Faites un pas vers la France
08:33en donnant un prénom français à vos enfants.
08:35Vous avez la possibilité de manière gratuite
08:37de vous inscrire dans l'histoire de France,
08:40d'inscrire votre enfant et son destin
08:41dans l'histoire française.
08:43Ce qu'on dit, c'est qu'il faut refuser
08:44toutes les manifestations de l'islam
08:45dans l'espace public.
08:46Donc typiquement...
08:47Dans l'espace public,
08:48parce que vous-même, Sarah Knafo,
08:49pour ne pas poser une question trop personnelle,
08:51mais vous êtes de culture judéo-chrétienne
08:53et j'imagine que vous n'êtes pas
08:54pour l'effacement de la foi totalement.
08:56C'est ce que je vous dis.
08:56On ne lutte pas contre la foi.
08:57On lutte contre l'islamisation du pays.
08:59L'islamisation du pays, on la ressent
09:01quand dans certaines entreprises,
09:02certains imposent de faire
09:03leurs cinq prières par jour.
09:04On la ressent quand vous avez
09:05des horaires de piscine séparés
09:06parce que, comme vous le voyez,
09:08une grande partie de la jeunesse musulmane
09:10refuse même de faire la bise à l'autre sexe
09:12et d'avoir tout contact, j'ai lu ça,
09:14visuel et tactile avec l'autre sexe.
09:16C'est-à-dire qu'ils refusent
09:16de les voir dans les piscines,
09:17ils refusent de leur faire la bise,
09:18ils refusent de leur serrer la main.
09:20Ça, c'est de l'islamisation visible.
09:22Vous sentez bien que chez le peuple français,
09:23ça crée une forme de dépossession
09:25et que chez nous tous,
09:26on sent bien que c'est de plus en plus incompatible.
09:28Donc, quand on aime son pays,
09:29l'objectif, ça doit être
09:30d'éviter la guerre civile,
09:31d'éviter ses tensions à tout prix
09:33et donc pour cela, d'être ferme.
09:34Et on peut aimer son pays
09:36profondément totalement
09:37en s'appelant Anissa, Aïcha, Malika, Naïma.
09:41On parle de prénoms étrangers quand même.
09:43Je vous en cite.
09:43D'abord, on n'est pas responsable
09:45de son propre prénom, pour commencer.
09:47C'est les parents qui nous ont aimé.
09:47Et quand bien même le sauraient-t-on ?
09:48Ça pourrait s'insérer dans une histoire.
09:50Vous avez toute la possibilité
09:52d'aimer votre pays
09:53en venant d'un autre pays
09:54et puis ensuite de vous inscrire
09:56dans cette histoire.
09:57Les prénoms en sont une forme
09:58mais il y a bien d'autres formes
09:59de s'inscrire dans l'histoire de France.
10:00On va parler du budget, Sarah Knafo.
10:02Et à ce sujet, vous êtes ciblée
10:03de toutes parts par le gouvernement
10:04et la ministre Amélie de Montchalin
10:05qui vous dépeint
10:06en libertarienne américaine.
10:08D'ailleurs, où vous situez-vous ?
10:10Pour le gouvernement,
10:10vous êtes du côté de Ravier Amélie
10:12avec sa tronçonneuse.
10:13Pour Jean-Philippe Tanguy,
10:14hier du RN,
10:15vous avez copié-collé le programme du RN
10:17et vous seriez même une mariniste
10:19qui s'ignore.
10:20Alors, qui êtes-vous ?
10:21Waouh !
10:22La question est vaste.
10:23Oui, alors vous avez quelques secondes.
10:25Sur la dernière attaque,
10:26je ne m'y attendais pas.
10:28Donc, bon, déjà pour commencer,
10:30je pense que pour M. Jean-Philippe Tanguy,
10:32on pourrait quand même rester
10:33dans le débat d'idées
10:33et ne pas tomber dans la cour de récré.
10:36On a des désaccords
10:37avec le RN sur la ligne économique.
10:38Je pense que ça n'est un secret
10:39pour personne,
10:39pas même pour lui,
10:41même s'il prétend ce genre de choses.
10:43Moi, franchement,
10:44je ne me vois pas copier
10:44le programme d'un parti
10:46qui invente huit nouvelles taxes,
10:48qui vote le mardi
10:50avec le Parti Socialiste
10:51pour faire exploser les impôts
10:52dans notre pays
10:53à hauteur de plusieurs dizaines
10:54de milliards d'euros.
10:55Il assume de voter une taxe
10:56sur les contrats multinationales
10:57pour réduire l'optimisation
10:59ou l'évasion fiscale,
11:00ce que vous ne faites pas,
11:01que vous ne proposez pas.
11:02Absolument pas,
11:02puisque, comme vous le savez,
11:04cette taxe va aussi s'appliquer
11:04aux grands groupes français.
11:06Cette taxe ne vise absolument pas
11:07à lutter contre l'optimisation fiscale,
11:09elle vise à punir les entreprises
11:10qui font des bénéfices à l'étranger.
11:12Et il joue,
11:13comme le Parti Socialiste,
11:14comme la France Insoumise,
11:15sur cette ambiguïté
11:16en accusant les entreprises
11:17de faire des bénéfices à l'étranger.
11:18Mais c'est bien normal
11:19et quand on connaît
11:20un tout petit peu
11:20le fonctionnement d'une entreprise
11:22et la rentabilité d'une entreprise,
11:23la France est un pays
11:24très peu rentable.
11:25Il y a des coûts de production colossaux,
11:27un droit du travail énorme,
11:29des normes énormes pour le coup.
11:31Donc, par conséquent,
11:32il est beaucoup plus facile
11:32d'être bénéficiaire à l'étranger
11:34qu'en France.
11:35Quand on voit une différence
11:36de bénéfices à l'étranger en France,
11:37M. Tanguy,
11:38comme tous les autres,
11:38considère que ces entreprises-là
11:40sont fraudeuses par définition
11:41et que donc
11:42elles doivent payer davantage.
11:43Mais c'est le saut du socialisme
11:44pour vous,
11:44ce budget ?
11:45Du RN ?
11:45Alors pour moi,
11:46aujourd'hui,
11:47dans le pays le plus taxé du monde,
11:49accepter toute augmentation de taxes
11:51est la marque du socialisme.
11:53Voter sur la fortune improductive,
11:55donc l'impôt qui a été voté
11:56par le RN,
11:57par le Parti Socialiste,
11:58par les démocrates,
11:59par le Modem, etc.
12:00Cet impôt-là,
12:01pour moi,
12:01c'est vraiment
12:02la définition même du socialisme.
12:03C'est-à-dire que pour que les Français entendent,
12:05on va taxer les assurances-vie,
12:07on va taxer les actions,
12:08dont M. Tanguy,
12:09M. Bardella,
12:10ont dit qu'elles étaient improductives.
12:11Donc financer l'économie française,
12:12pour eux,
12:13c'est improductif.
12:14On va taxer ce que les gens
12:15ont mis de côté,
12:16c'est-à-dire leur patrimoine.
12:17C'est-à-dire que les gens
12:18qui nous entendent
12:19doivent se dire
12:19« Mais en fait,
12:20je ne suis jamais propriétaire
12:21de ce que j'ai gagné.
12:22On me prend tout.
12:23On me taxe des revenus
12:24qui ont déjà été taxés.
12:25On a été taxés sur le travail.
12:27On a réussi à épargner
12:28un petit peu
12:28avec ce que l'État nous laisse,
12:30donc très peu.
12:31Et quand même,
12:32ils viennent à la fin
12:33taxer tout ça.
12:33Et vous,
12:34ça se fait qu'on n'est pas propriétaire
12:35de ce qu'il y a.
12:35Vos réductions d'impôts
12:36visent principalement
12:37les classes aisées,
12:38avec la suppression totale
12:39des droits de succession.
12:40Est-ce qu'il y a,
12:41par exemple ce matin,
12:42qu'est-ce que vous nous dites
12:42à nos auditeurs
12:44et téléspectateurs,
12:44est-ce qu'il y a des baisses d'impôts
12:46au quotidien
12:47dont pourraient bénéficier
12:48immédiatement,
12:49si vous arrivez au pouvoir,
12:50les classes populaires ?
12:52Alors déjà,
12:52ça ne vise pas les plus aisés
12:53puisque les droits de succession
12:54touchent tout le monde.
12:55Les droits de succession
12:56touchent les classes moyennes.
12:57Oui, mais à quel niveau
12:58de patrimoine ?
12:59À partir de 100 000 ?
13:00Ah non,
13:01on veut supprimer
13:02tous les droits de succession.
13:02Tous les droits de succession.
13:03Tous les droits de succession.
13:04C'est cet impôt sur la mort
13:05qui taxe,
13:06encore une fois,
13:07c'est la même philosophie,
13:08qui taxe des revenus
13:09déjà taxés.
13:09C'est le sentiment
13:10que ce qu'on a gagné
13:11ne nous appartient pas.
13:11Alors un exemple.
13:12Pour moi,
13:12il n'y a pas plus noble
13:13au quotidien pour les classes populaires.
13:14Pour moi,
13:15il n'y a pas plus noble
13:15que vouloir transmettre
13:17le fruit de son travail
13:17pour ses enfants.
13:18Et si quand on gagne sa vie
13:19et qu'on accumule des richesses,
13:20l'objectif n'est pas
13:21de le transmettre,
13:22alors ça devient
13:23un plaisir vent,
13:24un plaisir égoïste.
13:25Pour moi,
13:25vouloir gagner sa vie
13:26pour transmettre,
13:27c'est la définition même
13:28de ce que j'aime
13:29dans l'économie.
13:30Une baisse d'impôt
13:31de Saracnafo
13:32tout de suite
13:32pour les classes populaires.
13:33Il faut baisser la CSG.
13:34Ce qu'on a proposé,
13:35c'est de supprimer la CSG
13:36pour les plus bas salaires
13:37pour offrir jusqu'à
13:38un 13e mois
13:39pour les salariés
13:39qui touchent moins
13:40de 2000 euros.
13:41Il faut absolument
13:42baisser les charges sociales.
13:42Ma philosophie est très simple.
13:44Il faut dépenser moins,
13:45que l'État dépense moins
13:46pour pouvoir taxer moins
13:48pour que les Français
13:49et les entreprises
13:50gagnent plus.
13:51Ça a l'air basique,
13:52ça a l'air enfantin
13:53et pourtant,
13:54c'est une révolution.
13:54C'est une révolution économique
13:56parce que ce qu'on fait
13:57depuis 40 ans,
13:58c'est tout le contraire.
13:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
14:00pardonnez-moi,
14:01aujourd'hui,
14:02on taxe plus chaque année.
14:03Là, vous avez vu
14:04que les impôts vont augmenter
14:05et qui se sont tous mis d'accord.
14:06On nous dit
14:06que l'Assemblée nationale
14:07est divisée,
14:08mais quand il s'agit
14:09d'inventer de nouveaux impôts,
14:10tous étaient d'accord.
14:12Main dans la main,
14:12LFI et ARN
14:13pour taxer les Français
14:14de l'étranger,
14:15les surprofits,
14:15les surdividendes.
14:16Main dans la main,
14:17le PS et les macronistes
14:18pour continuer de taxer.
14:19Main dans la main,
14:20macronistes et LFI
14:20pour augmenter la CSG.
14:22Je peux vous passer
14:22toutes les alliances.
14:23J'ai fait un tableau
14:24que j'invite à aller voir.
14:24Oui, justement,
14:25j'aimerais aller dans le détail
14:26du tableau
14:26parce qu'il y a un autre volet
14:27très intéressant,
14:28Sarah Cnafo,
14:28sur la baisse des dépenses.
14:29Vous proposez des mesures
14:30quand même radicales.
14:31Par exemple,
14:31prenons-en une,
14:33celle de supprimer
14:33France Travail
14:34quasiment en un claquement de doigts.
14:36Que faites-vous d'abord
14:37des milliers d'employés
14:38du jour au lendemain ?
14:40Et est-ce que vous êtes sûr
14:41vraiment que sans remettre
14:42à des opérateurs privés,
14:43c'est une source d'économie ?
14:45Nous avons tous en tête,
14:45nos auditeurs d'Europe 1
14:48et télésplicateurs de CNews,
14:49des cabinets de conseil
14:50qui ont coûté, pardonnez-moi,
14:52pas une paille au gouvernement.
14:54Alors, sans remettre
14:54à des opérateurs privés,
14:55c'est exactement ce que font
14:56les Français tous les jours
14:57puisque quand vous regardez
14:58les sondages
14:59et que vous demandez aux Français
15:00comment ils retrouvent un emploi
15:01quand ils ont été au chômage,
15:02la première réponse
15:03qu'ils vous donnent
15:03c'est les sites d'annonce,
15:04donc par exemple LinkedIn,
15:05Le Bon Coin,
15:06ils vont trouver leur emploi
15:08comme ça,
15:08c'est du bouche à oreille
15:09et quand vous vous demandez
15:11à un chômeur
15:11comment est-ce qu'il a retrouvé
15:13un emploi d'une année sur l'autre,
15:14il n'y a que 12%
15:15qui vous répondent
15:15grâce à France Travail.
15:17Ça s'appelle 88% d'échecs
15:18pour cet opérateur
15:19qui s'appelle France Travail.
15:20Très bien.
15:20Donc ce n'est pas en un clac de doigts.
15:22Vous avez France Travail
15:22quasiment, du jour au lendemain.
15:23Les gens qui y travaillent
15:24ne sont pas des fonctionnaires,
15:25ils sont des salariés de droit privé.
15:26Donc déjà,
15:26la question de comment on s'en sépare
15:28est assez facile
15:28et puis s'ils ont...
15:29C'est quand même des milliers
15:30d'employés sur le carreau.
15:31Ah oui, c'est beaucoup d'employés,
15:32ça je vous le confirme,
15:33c'est 55 000 personnes.
15:34Mais c'est-à-dire que vous assumez
15:35de mettre ces milliers d'employés
15:36sur le carreau ?
15:36Ils ne sont pas sur le carreau,
15:37ils ont une grande compétence
15:38puisqu'on dit que grâce à eux,
15:39les Français retrouvent de l'emploi.
15:40Ils ont une compétence
15:41et ils pourront, à mon sens,
15:43retrouver un emploi assez facile.
15:44Ce n'est pas si facile
15:44quand même de retrouver un emploi.
15:46Quand vous regardez France Travail,
15:46c'est 55 000 personnes.
15:4855 000 déjà qu'on ait ce chiffre en tête.
15:50LinkedIn, dans le monde entier,
15:52c'est 16 000 personnes.
15:53Et LinkedIn trouve plus d'emplois
15:55aux Français aujourd'hui
15:56que France Travail.
15:57Donc c'est un emploi
15:58toutes les 8 minutes
15:58trouvé chez LinkedIn.
15:59Chez France Travail,
16:00comme je vous l'ai dit,
16:01le taux de 12 %
16:02devrait tous nous alerter.
16:03Il y a une masse énorme,
16:05héritées du passé,
16:06donc ce n'est pas eux
16:07que j'accuse.
16:07Il y a des gens
16:08qui sont de très bonne volonté,
16:09qui se plaignent eux-mêmes
16:10chez France Travail
16:11de voir leur métier
16:12perdre de son sens.
16:13Il y a des activités
16:14chez France Travail
16:14qui restent légitimes,
16:16comme par exemple
16:16l'indemnisation des chômeurs.
16:18Et c'est pour ça
16:18que dans mon tableau,
16:19je ne chiffre pas
16:19la totalité de France Travail,
16:21mais seulement une partie.
16:22Donc ce n'est pas
16:23d'un claquement de doigts.
16:24La philosophie de
16:25il faut dépenser moins
16:26pour taxer moins.
16:27Vous dites des mesures radicales.
16:28Pour moi,
16:28c'est les mesures consensuelles.
16:29Vous les assumez ?
16:30J'assume toutes les mesures.
16:31La vraie question,
16:32c'est qu'elles sont
16:32tellement libérales
16:34qu'on se demande
16:34comment vous pouvez
16:35être à la fois souverainiste
16:36et donc protéger
16:37les intérêts de la France
16:38à ce point de libéraliser.
16:39Ce que je trouve fou,
16:40c'est que je propose
16:4180 milliards d'économies,
16:42ce qui est le minimum.
16:43Le minimum,
16:44et c'est un plan d'urgence.
16:45Et déjà,
16:45vous trouvez ça libéral.
16:47Pour moi,
16:47c'est la base,
16:48ce par quoi on doit commencer.
16:49Ce sont des mesures
16:50ultra consensuelles,
16:52directement applicables
16:53et qui peuvent rapporter
16:5480 milliards d'économies.
16:56Donc, pas ultra libérales,
16:57ultra bon sens,
16:58ultra pragmatiques
16:59et ultra consensuelles.
17:00J'ai des questions
17:00ultra courtes.
17:01S'il pouvait apporter
17:02des réponses ultra courtes,
17:03ce serait formidable.
17:04Alors que vous reprochez
17:05sans cesse au RN
17:06sa politique économique
17:07et que vous ne la jugez pas
17:08assez libérale,
17:09Éric Zemmour
17:10veut convier désormais
17:11le RN à cette primaire.
17:12Est-ce qu'il n'y a pas
17:13une contradiction ?
17:14Alors déjà,
17:15revenons sur cette idée
17:16de primaire
17:17que je trouve très séduisante.
17:19Je trouve que c'est
17:19une excellente idée
17:20qui pourrait permettre
17:21de donner une vraie dynamique
17:22à la droite.
17:22Sur le RN,
17:23vous posez une bonne question.
17:24Vous dites,
17:25est-ce que malgré les attaques,
17:26on serait capable
17:26de faire affaire avec eux,
17:29de faire une alliance,
17:29etc. ?
17:30Malgré les attaques, oui.
17:31Parce qu'on ne fait pas
17:32de la politique
17:33avec sa petite susceptibilité.
17:35Et donc,
17:35vous vous rangerez
17:35derrière le gagnant
17:36de la primaire ?
17:38Même si c'est par exemple
17:39Xavier Bertrand.
17:40Deuxième chose,
17:40ce ne sera jamais
17:41Xavier Bertrand.
17:42Deuxième chose.
17:43Pourquoi ?
17:43Je ne fais pas de réponse
17:44sur les électeurs.
17:46Ensuite, vous dites,
17:46est-ce que malgré les différences ?
17:48Là, c'est une excellente question
17:49parce qu'on fait de la politique
17:50avec ses convictions.
17:51Donc, toute la question est,
17:52est-ce qu'on est capable
17:55de la droite un dénominateur commun
17:56pour s'entendre sur l'essentiel ?
17:58À mon sens,
17:58le dénominateur commun,
17:59c'est évidemment
18:00sur les aspects régaliens,
18:01arrêter l'immigration,
18:02lutter contre l'islamisation du pays
18:03et sur l'aspect économique.
18:05De se dire,
18:06et de graver dans le marbre,
18:07aucune hausse d'impôt
18:08n'est plus acceptable
18:09dans le pays le plus taxé du monde.
18:10Aucune hausse de dépenses
18:11dans le pays.
18:11Je répète ma question,
18:12Sarah Knafou,
18:12elle est importante.
18:13Alors, changeons Xavier Bertrand
18:14par Édouard Philippe
18:15et vous y verrez peut-être
18:17plus de probabilités qu'il gagne.
18:19S'il gagne la primaire,
18:25vous avez bien vu
18:25qu'Édouard Philippe
18:25n'est pas dans cette primaire,
18:26dans tous les cas.
18:27Elle n'irait pas,
18:28elle ne reprend pas
18:29le bloc central pour vous ?
18:30Pour moi,
18:31c'est une primaire de la droite.
18:32Donc, quand on dit la droite,
18:33ce sont des gens
18:33qui se reconnaissent
18:34dans les idées de droite,
18:35pas les centristes.
18:35Je pense que les centristes
18:36nous poussent toujours vers la gauche.
18:38Donc, quand on dit
18:38ouvrir le RN,
18:39à mon sens,
18:40c'est ce qu'il y a
18:40de plus raisonnable
18:41de se dire,
18:41avec le RN,
18:42peut-être qu'on peut s'entendre.
18:43Ma conviction est
18:44qu'avec la direction du RN,
18:46il y a un désaccord
18:55économique.
18:55Sarah Knafo,
18:55candidate à la mairie de Paris,
18:57à quand votre déclaration ?
18:58Alors, écoutez,
18:59je ne suis pas candidate
19:00par définition,
19:01puisqu'il n'y a pas
19:01de déclarations.
19:02À quand votre déclaration ?
19:03Point d'interrogation.
19:04Que je regarde
19:05la situation à Paris,
19:07que j'étudie les programmes
19:08des différents candidats
19:09et je prendrai ma décision
19:11en voyant
19:12si les Parisiens
19:13ont le candidat
19:13qu'ils méritent.
19:14En quelques mots,
19:14y a-t-il encore
19:15une espérance française ?
19:16En quelques mots, oui,
19:17bien sûr.
19:18Je pense que,
19:18enfin, j'essaye de le prouver
19:19toute la journée
19:20en proposant des solutions
19:21concrètes
19:22pour montrer aux gens
19:22le chemin pour s'en sortir.
19:24Je pense qu'aujourd'hui,
19:25l'espoir viendra
19:26par la méthode,
19:27par le concret,
19:28par les solutions
19:28et que c'est la manière
19:30de voir le bout du tunnel
19:31en France.
19:32Merci Sarah Knafo,
19:33c'était votre grande interview.
19:34À très bientôt.
19:35Merci.
19:35Merci Sarah Knafo,
19:36merci Sonia Mabrouk.
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