"Bien sûr": Michel-Édouard Leclerc, président du groupe Leclerc, déclare qu'il a déjà acheté sur le site Shein

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Michel-Édouard Leclerc, président du groupe Leclerc, est l'invité de BFMTV, ce dimanche 16 novembre

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00:00Michel-Édouard Leclerc, est-ce qu'il vous est déjà arrivé dans votre vie,

00:03et je compte sur votre honnêteté, si vous voulez bien, d'acheter chez Shein ?

00:07Oui, oui, bien sûr.

00:09Vous achetez régulièrement ?

00:10D'abord, moi, j'ai un principe qui m'a permis d'apprendre vite,

00:14c'est que je suis client des autres.

00:15Moi, je vais chez mes concurrents.

00:17Est-ce que vous achetez chez eux ?

00:18À titre privé, hein ?

00:19Oui, oui, je ne sais pas.

00:22Je suis passionné de...

00:23Je vais sur leur site.

00:26Je suis curieux.

00:27Je veux savoir si je vais être livré, vraiment livré.

00:29J'en tire des leçons, moi, pour conseiller les centres Leclerc.

00:33Donc, j'achète chez mes concurrents, aussi bien Carrefour, Lidl, Aldi...

00:37Et par exemple, vous en tirez quoi comme leçons, aujourd'hui ?

00:39Alors, aujourd'hui...

00:40Ils sont meilleurs que vous ?

00:41Ils sont meilleurs que la plupart des entreprises françaises ?

00:44Aujourd'hui, en Chine, a été pris la main dans le sac

00:46de ne pas contrôler la qualité...

00:50Oui, il y a deux aspects.

00:51Il y a deux aspects, d'accord ?

00:52Il y a l'aspect judiciaire, avec notamment ces fameuses poupées

00:55qui ont été retrouvées, qui lui valent des choses.

00:56Oui, il y a l'aspect plus commercial.

00:57Il y a l'aspect géopolitique, aussi, où on en parlait avant cette émission.

01:03On voit bien que les Français et l'Europe ont été assez naïfs,

01:06après, sur l'histoire des taxations et des négociations

01:10entre la Chine et les États-Unis.

01:12Autant les Américains sont brutaux, même s'ils reviennent en arrière.

01:15C'était évident, aujourd'hui, que le marché chinois

01:17cherche à pénétrer le marché européen à n'importe quel prix.

01:19Qu'est-ce qu'on fait face à ça, Michel-Édouard Leclerc ?

01:21Est-ce qu'on laisse faire, au nom de la concurrence libre et non faussée ?

01:24Est-ce qu'on taxe ?

01:25D'abord, je ne suis jamais consulté.

01:29Je ne sais pas si mes concurrents sont consultés.

01:31Mais, en tout cas, il y a une négociation de droits de douane,

01:34là, aujourd'hui, qui doit avoir lieu.

01:37On n'est pas obligé de faire du racisme primaire

01:39en disant que c'est des produits chinois.

01:40De toute façon, ce qui va nous arriver après sera aussi indien,

01:42sera aussi africain, etc.

01:44Donc, aujourd'hui, il y a un problème géopolitique.

01:48Il faut négocier avec les Chinois.

01:51Leur imposer des droits de douane ?

01:53Négocier des droits de douane.

01:53Ce qui n'est pas la solution, aujourd'hui,

01:56retenue ni par la France, ni par l'Europe,

01:57qui dit qu'on va les taxer à l'arrivée,

01:59à hauteur de 2 euros que le consommateur paiera.

02:02Vous, ce que vous dites ?

02:02Non, non, non, vous confondez deux choses.

02:04Il y a les rapports généraux avec la Chine,

02:07les types de taxation.

02:09Là, ce dont vous parlez, c'est la taxation des petits colis,

02:11qui est fondée sur l'écologie.

02:14Ça, c'est autre chose, c'est une contribution.

02:16Vous, ce que vous dites, c'est que demain,

02:17Ursula von der Leyen devrait aller faire ce qu'a fait Donald Trump,

02:20c'est-à-dire imposer ou négocier des droits de douane avec la Chine.

02:22Négocier, en tout cas.

02:23Merci.

02:24Merci.

02:25Merci.

02:26Merci.

02:27Merci.

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