Artistes juifs boycottés : «Ce ne sont pas les Juifs qui sont visés, c'est toute notre société», explique Robert Ejnès

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00:00Europe 1, Eliott Deval et vous.

00:0211h33 sur Europe 1, Eliott Deval et vous continue, bien sûr, jusqu'à 13h comme chaque week-end.

00:07Et ce midi, nous abordons ce large sujet, la haine, vers les artistes de confession juive qui explose.

00:12Est-ce que cela vous choque ? Appelez-nous pour en parler au 01 80 20 39 21.

00:17Toujours en studio avec nous, Éric Revelle, journaliste Sébastien Lénier, chef du service politique à Valeurs Actuelles.

00:22Et bien sûr, Robert Regnes, directeur du conseil représentatif des institutions juives de France.

00:26Bon, je reçois des messages de confrères et notamment de rédacteurs en chef.

00:30Je vais taire leur nom, bien sûr, qui est très intéressant, ton thème actuellement sur Europe 1,

00:34sur cet antisémitisme dont on ne dénonce pas assez, la progression hallucinante.

00:39Je lui ai répondu par exemple à ce rédacteur en chef, merci, à toi aussi d'en parler.

00:43À toi aussi, vas-y, lance-toi rédacteur en chef dans d'autres médias, grands médias.

00:49Et je ne vais pas dire si c'est du service public ou du service privé, mais allez-y.

00:53Pourquoi aujourd'hui il y a ce silence ?

00:55Vous dites la peur.

00:57Ah, ça c'est très intéressant.

00:58Est-ce que c'est seulement la peur, Robert Regnes, vous êtes directeur du conseil représentatif des institutions juives de France ?

01:04C'est aussi la peur.

01:06Devant ce niveau d'antisémitisme, d'atmosphère qu'on connaît,

01:10il est certain qu'un gestionnaire de salle va hésiter, va réfléchir à deux fois avant de mettre un artiste ou juif, ou israélien, etc.

01:16Non pas parce qu'il sait, mais parce qu'il craint qu'il y ait des actions contre la salle, contre l'artiste.

01:25La peur d'artistes juifs également de se produire dans certaines salles, parce qu'ils ne veulent pas être assignés à une condition de juif,

01:34donc israélien, donc pro-Netanyahou, etc.

01:37C'est hallucinant.

01:38C'est hallucinant.

01:39On va écouter justement des artistes qui sont peu connus du grand public, parce que, je le disais,

01:44quand Amir est touché, vous avez des médias qui se cachent,

01:48et pourtant c'est un artiste qui est connu dans la France entière,

01:52qui est connu aussi en Europe,

01:54mais il y a des petits artistes qui subissent justement cet antisémitisme.

01:59Lisa Spada, elle nous racontait ça ce matin dans la matinale de CNews.

02:03Tous ces appels au boycott contre les artistes israéliens que nous avons dénoncés au fur et à mesure du temps,

02:09parce que ça fait deux ans que ça dure, se sont fait déprogrammer,

02:13parce qu'il est trop délicat de programmer des artistes juifs, parce qu'il faut une sécurité renforcée,

02:18ou alors parce qu'on ne peut pas programmer des artistes juifs, c'est très délicat en ce moment.

02:22Et puis, il y a aussi des artistes qui se sont fait déprogrammer sans aucune raison,

02:26qui ne s'étaient même pas exprimés sur le sujet,

02:28et effectivement, c'est là où on se pose la question,

02:30puisqu'il se trouve que ces artistes étaient juifs, tout simplement.

02:33Moi, en ce qui me concerne, le téléphone a cessé de sonner,

02:36plus de propositions, plus de contrats,

02:39et donc, voilà, il y a plusieurs mécanismes qui se sont mis en place.

02:42C'est très difficile de continuer son métier d'artiste.

02:46Si on s'exprime sur le sujet, on commence à se demander si c'est tout simplement

02:50parce qu'on est lié par la force des choses associées au gouvernement israélien,

02:56alors qu'on n'a rien à voir là-dedans.

02:58Vous imaginez, on n'a rien à voir là-dedans, dit-elle.

03:01Mais la lâcheté de ces gens...

03:02En fait, il faudrait connaître ces salles de spectacle,

03:05ces producteurs qui annulent du jour au lendemain

03:09des artistes qui sont de confession juive,

03:13et qui n'ont plus le droit de citer dans ces salles de spectacle.

03:15C'est pour ça que je vous disais, quand vous avez dit le gouvernement fait,

03:18le gouvernement agit, agit-il suffisamment pour que ça s'interrompe ?

03:23Les médias en font-ils assez ?

03:25Ma réponse, je l'ai tout de suite, c'est non.

03:27Et les associations, les grandes associations qui nous promettent,

03:31et les premières à faire le son moral,

03:33à agiter les principes, les droits fondamentaux, etc., etc.,

03:38on ne les entend jamais.

03:39On est en direct avec Nadine.

03:41Bonjour Nadine, et merci de réagir en direct dans Elliot de Valais-Vous.

03:44Vous êtes une artiste, et vous vous souhaitiez témoigner, justement, Nadine.

03:49Allô ?

03:50Oui, Nadine, est-ce que vous m'entendez ?

03:51Alors, je ne suis pas du tout une artiste,

03:53mais j'ai été contactée...

03:54Ah, pardonnez-moi !

03:55Non, pardon, excusez-moi.

03:56J'ai été contactée, justement, pour m'exprimer sur le sujet.

03:59Et tant mieux, à ce moment-là, que vous ne soyez pas une artiste.

04:01Je pensais que vous étiez...

04:02C'est de ma faute.

04:03Je pensais que vous étiez une artiste.

04:04Je suis pharmacienne, je n'ai rien à voir avec le monde artistique.

04:06Mais la pharmacie et la santé, c'est un art.

04:10C'est un théâtre.

04:11C'est un art.

04:11Quelque part, c'est un théâtre.

04:13Je vous rejoins là-dessus.

04:14Parfois, c'est un théâtre.

04:16Alors, en fait, ce qui me trouble, si vous voulez,

04:18c'est que les artistes juifs n'ont jamais revendiqué leur judaïsme

04:23et n'ont jamais revendiqué leur lien quelconque avec Israël.

04:28La laïcité fait quasi partie de la religion juive

04:31parce que souvent, il a fallu s'invisibiliser, justement,

04:35par rapport à toutes les persécutions que les juifs ont subies.

04:39Que ce soit Henri, que ce soit Amir, que ce soit Arthur

04:42et que ce soit tous ces petits artistes dont vous parlez

04:45qui se font recaler pour la simple et bonne raison qu'ils sont juifs,

04:48non pas parce qu'ils sont du côté de la guerre.

04:52Personne n'est du côté de la guerre.

04:54Tout le monde trouve que la guerre est affreuse.

04:56Tout le monde est unanime sur le fait qu'une guerrilla urbaine

04:59qui forcément fait des morts civiles,

05:01ça ne peut pas être quelque chose de bien ni de beau.

05:04En revanche, ce qui est assez troublant,

05:06c'est que les manifestations anti-juives

05:09se sont manifestées le 8 octobre,

05:11c'est-à-dire au lendemain d'un pogrom

05:12où tout le monde aurait dû s'allier Vendebou

05:14contre ce massacre qui était en train de se perpétrer.

05:17Et ce massacre qui était en train de se perpétrer

05:19s'est perpétré après...

05:22On aurait dû normalement être vacciné.

05:24Puisqu'avant ça, il y a eu Charlie Hebdo,

05:28il y a eu l'hyper-cachère,

05:29il y a eu le Bataclan,

05:31il y a eu l'hétérasse du 11ème,

05:32il y a eu le Stade de France.

05:33Et puis ensuite, une quantité d'attentats islamistes

05:36qui au départ visaient les juifs.

05:39Bon, les pauvres, les juifs, ils n'ont pas de chance,

05:40c'est toujours eux, les malheureux.

05:42Et puis ensuite, on a vu que c'était un mode de vie occidental

05:44qui était littéralement visé.

05:46Donc à travers les artistes,

05:47il faut savoir que c'est une coalition anti-juive

05:50qui s'est mise en place dans le monde artistique

05:52et qui a été jetée en fait simplement

05:55par LFI, par l'extrême-gauche,

05:57mais parce que les juifs, c'est un trottoir électoral.

06:00C'est-à-dire qu'en fait, ils ont fait le trottoir

06:02en allant chercher des personnes qui ne votaient pas,

06:05en allant les chercher en disant

06:06écoutez, on est d'accord à peu près sur rien.

06:08Mais il y a bien un sujet,

06:09parce que c'est culturel, parce que c'est cultuel.

06:11Et ça, ce n'est pas moi qui le dis,

06:13c'est Omar Youssef Souleymane.

06:14C'est culturel, c'est cultuel.

06:16Le juif, c'est un fils de singe.

06:18Le juif, c'est un port.

06:20Et s'ils sont d'accord sur rien,

06:22et s'ils n'ont absolument aucun moyen

06:24de remonter la France,

06:25il y a bien un sujet qui les rassemble tous.

06:27Et ça, ils vont le faire dans les quartiers,

06:29dans les mosquées,

06:30ils vont le faire entre eux, dans les groupes.

06:32Et chez les jeunes, il faut savoir

06:33qu'une grosse partie de notre jeunesse

06:35est d'origine immigrée.

06:38Ce n'est pas un tort, il n'y a pas de problème.

06:39J'ai toujours éduqué mes enfants

06:41en leur demandant d'être profondément humanistes

06:45et en essayant d'avoir toutes sortes de relations

06:48autour d'eux,

06:49et de manière éclectique,

06:51et de manière normale,

06:51et de manière humaine, tout simplement.

06:53Mais il y a un sujet qui raccorde

06:54tout ce petit monde,

06:56et notre jeunesse, malheureusement,

06:57s'est assimilée dans l'autre sens.

06:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui,

07:00c'est cool d'être antisémite.

07:02C'est cool.

07:02Donc, en fait,

07:03on est devenu un trottoir électoral.

07:05L'orchestre philharmonique,

07:06c'est un orchestre qui fait jouer des Juifs,

07:08qui fait jouer des Druzes,

07:09qui fait jouer parfois des Palestiniens.

07:11Il n'y a absolument pas d'esprit d'apartheid.

07:13D'esprit d'apartheid,

07:14c'est un Juif qui va se balader

07:15dans des quartiers,

07:17par exemple,

07:18qui va se balader.

07:19On nous dit,

07:19nous, quand on va en Israël,

07:21n'allez pas dans les choux,

07:21qu'on a peur.

07:22En revanche,

07:24ce n'est absolument pas l'identité.

07:27C'est l'identité qui est combattue.

07:29Ce n'est pas des idées politiques.

07:31Ce n'est pas un ralliement à la guerre.

07:32Ce n'est pas le fait d'être pour ou contre Netanyahou.

07:35C'est le fait d'être un sportif juif,

07:37de faire du vélo dans une équipe d'israéliennes,

07:39mais juifs,

07:40de s'en prendre à des enfants juifs,

07:41des petits mineurs dans un avion,

07:44de s'en prendre à Enrico,

07:45qui n'a absolument rien fait,

07:47à Amir,

07:47qui est la personne la plus pacifiste de la Terre,

07:50à Arthur,

07:50qui n'a rien voulu faire d'autre que nous amuser.

07:54Et ce qui est encore plus cruel aujourd'hui,

07:56c'est qu'on pose la question,

07:57alors,

07:58plutôt Mélenchon

07:59ou plutôt RN ?

08:00Mais en fait,

08:01les Juifs,

08:01ce n'est ni une machine à gagner

08:03pour l'extrême-gauche,

08:04ni une machine à laver pour le RN.

08:06Moi, il y a des gens du RN

08:07qui ont des propos qui me touchent.

08:08Quand Julien Audoul prend notre défense,

08:11il n'y a personne qui le fait.

08:13Oui, il y a vous,

08:13Eliott,

08:14il y a CNews,

08:15il y a Europe 1,

08:16bien entendu,

08:16d'ailleurs,

08:17vous me laissez la parole.

08:18Mais à côté de ça,

08:19qui le fait ?

08:19Donc évidemment que quand on a des propos

08:21comme ceux de Julien Audoul

08:23qui sont profondément humains,

08:24mais pas du RN,

08:25pas fasciste,

08:26comme dirait un Caron,

08:27parce que c'est la dernière excuse

08:28qu'il a trouvée

08:28pour décrédibiliser tout le monde,

08:31c'est simplement humain.

08:32Mais je ne suis pas pour le RN,

08:33je suis pour des gens

08:34qui ont suffisamment de courage

08:38pour ne pas être vulgaire,

08:39pour prendre la défense

08:40d'une situation qui est épouvantable

08:43depuis le 8 octobre,

08:44donc avant même

08:45que la guerre de défense se produise

08:47et qui nous concerne tous.

08:49Parce que quand on a vu

08:50que cette bêtise

08:51de prendre l'inacoudrie,

08:53la femme de Benzema,

08:55pour parler de quoi ?

08:56Alors là,

08:56j'ai l'impression,

08:57Nadine,

08:58pardonnez-moi,

08:58j'ai l'impression

08:59qu'on s'écarte du sujet.

09:00Mais j'entends votre parole,

09:02c'est une parole...

09:03On nous a demandé

09:04pas d'amalgame

09:05à l'islamophobie.

09:06À la place,

09:07on a un amalgame,

09:08une vidéophobie.

09:09Mais justement,

09:10à l'amalgame,

09:11à l'amalgame,

09:12ne répondons pas par l'amalgame.

09:13Nadine,

09:14j'entends complètement,

09:15s'il vous plaît.

09:16Je n'ai pas d'amalgame

09:16mais je ne comprends pas d'amalgame.

09:17Permettez-moi de répondre, Nadine.

09:18Je vous ai...

09:19Pardon.

09:20Excusez-moi,

09:21même si de m'avoir écouté.

09:22Mais pas du tout.

09:23On entend votre colère,

09:24on entend évidemment

09:26votre inquiétude.

09:27Vous parlez d'une situation

09:28qui est épouvantable

09:29et je pense que

09:30c'est ce que vous vivez au quotidien.

09:32C'est une parole qui est libre,

09:33une parole plurielle.

09:35Vous avez parlé de Julien Audoul

09:36du Rassemblement National.

09:37Vous auriez pu parler d'Aurore Berger

09:39qui lutte contre l'antisémitisme

09:40et qui n'est pas au Rassemblement National.

09:42Vous auriez pu parler de Bruno Rotaillot

09:44qui lutte contre l'antisémitisme

09:45et qui n'est pas au Rassemblement National.

09:48Vous auriez pu parler de Jérôme Gage

09:49qui est un député socialiste

09:52et qui s'est écarté

09:53de la France insoumise

09:55et qui lutte contre l'antisémitisme.

09:57La lutte contre l'antisémitisme,

09:59la lutte contre le racisme,

10:00c'est évidemment transpartisan.

10:02Ce qui est saisissant,

10:03c'est de voir qu'en France aujourd'hui,

10:05il y a effectivement

10:05des conflits qui se créent

10:08autour de questions

10:09qui devraient nous rassembler.

10:11Je me permets juste une chose Nadine,

10:13je sais que ce n'est pas

10:13ce que vous avez fait,

10:15mais je connais les âmes chagrines.

10:16L'idée n'est pas décentialisée

10:18parce que dans les quartiers,

10:19il y en a qui souffrent

10:20de cet antisémitisme,

10:22qui luttent contre l'antisémitisme,

10:23pareil pour la communauté musulmane.

10:26Il ne faut pas mettre

10:27toute la communauté musulmane

10:28dans le même panier.

10:30Et vous avez parlé des jeunes de cité,

10:31là aussi,

10:32une jeunesse

10:33qui essaye de faire ce qu'elle peut

10:35pour lutter

10:35contre cette montée

10:37de l'antisémitisme.

10:38Mais on a entendu,

10:39bien évidemment,

10:40votre colère,

10:42chère Nadine,

10:43et merci d'avoir réagi

10:44en direct sur Europe 1.

10:46Je vais me tourner

10:47une dernière fois vers vous,

10:48Robert Ejnes.

10:49Vous êtes directeur

10:50du Conseil représentatif

10:51des institutions juives de France.

10:54Comment on peut y arriver

10:55à court terme ?

10:58Il faut aller chercher

10:59les Français

10:59là où ils sont,

11:00dans les associations,

11:01dans la société civile,

11:03pour que la société civile

11:05se rebelle

11:06contre cette forme

11:07d'antisémitisme,

11:08contre cette difficulté

11:10qu'on doit endiguer.

11:11Qu'on doit endiguer

11:11parce que,

11:12je répète encore une fois

11:13cette phrase,

11:14si célèbre,

11:15l'antisémitisme

11:16commence par les juifs,

11:17ne finit jamais

11:18avec les juifs.

11:18et ce n'est pas les juifs

11:20qui sont en réalité visés,

11:22c'est toute notre société,

11:23toute notre démocratie,

11:24toute notre République

11:25et c'est pour ça

11:26que nous luttons au CRIF,

11:27c'est pour ça

11:28qu'on cherche des alliés

11:29pour s'unir

11:30et lutter

11:31contre l'antisémitisme

11:33qui est un poison

11:33de notre société,

11:34un cancer

11:35de notre société.

11:36Bon, en tous les cas,

11:37si vous avez le contact

11:38des grandes associations

11:39qui disent lutter

11:39contre ces faits

11:43et ces actes

11:43antisémites ou racistes,

11:45n'hésitez pas à me les donner

11:46parce que j'ai l'impression

11:47que depuis quelques mois,

11:48elles ont mis

11:49leur combat sur pause.

11:50Absolument,

11:51on se sent un peu seul

11:51mais on travaille

11:52au quotidien

11:53pour les réunir.

11:54Il faut les mettre

11:55face à leurs responsabilités,

11:56leurs contradictions.

11:58Absolument.

11:58Alors là,

11:59je vais vous dire,

12:00ça aussi,

12:00c'est un enjeu essentiel

12:02pour le CRIF

12:02de dire,

12:03attendez,

12:03pourquoi cette association

12:04qui a travaillé

12:05pendant des années

12:06avec Amir

12:07ne le fait pas ?

12:07Où sont les restos du cœur

12:09pour communiquer ?

12:09Bien sûr,

12:10d'autant plus,

12:11elle le rappelait cette dame,

12:12qu'Amir est vraiment

12:13une voix de la paix.

12:14C'est une voix de la réconciliation,

12:16c'est une voix de la paix

12:16comme Henri Pomassias,

12:17comme beaucoup d'artistes,

12:19comme Arthur,

12:20comme beaucoup d'artistes

12:21qui ont été des voix

12:23pour la réunion

12:24et qui se sont fait boycotter

12:26et c'est vraiment un sujet

12:28sur lequel,

12:29encore une fois,

12:29ce n'est pas les juifs

12:31qu'il faut interroger

12:31sur l'antisémitisme,

12:33c'est vraiment

12:33ou les antisémites

12:35ou en tout cas

12:35la société entière.

12:36Un grand merci Robert Ejnes

12:37d'être venu directeur

12:38du conseil représentatif

12:39des institutions juives

12:40de France.

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