00:00Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui vous accusent, y compris dans votre camp, de tout leur céder, de tout céder aux socialistes ?
00:05Est-ce que parfois vous n'avez pas mal au ventre de revenir sur des pans entiers de votre politique économique que vous aviez défendu depuis 2017 ?
00:12Si on avait tout cédé aux socialistes, il y aurait aujourd'hui la taxe Zuckman, par exemple, dans ce budget.
00:18Ce n'est pas le cas. Nous, nous avons tenu une position claire, notamment sur la question de la fiscalité.
00:22D'abord, on ne peut pas taxer une richesse qu'on ne produit pas.
00:26Deuxièmement, le vrai enjeu, c'est de produire de la richesse et pas de produire de l'impôt.
00:31Et nous avons mis une forme de ligne rouge, je sais que l'expression est un peu contestée aujourd'hui,
00:36mais à toute taxe et impôts qui viendraient toucher les entreprises, l'appareil productif, l'emploi et l'innovation.
00:40Donc là-dessus, nous avons été très clairs.
00:42Et ensuite, nous regardons ce qu'est la réalité de l'Assemblée nationale.
00:46Je le redis, il y a une majorité de députés, dont les socialistes font partie,
00:49qui acceptent d'entrer dans le débat et qui font des propositions.
00:52Et donc, on noue des compromis avec ces différents groupes.
00:55Mais on l'a fait aussi, par exemple, avec les Républicains.
00:59M. Wauquiez a vu un certain nombre de ses amendements adoptés dans l'hémicycle.
01:03Je pense à la défiscalisation des heures supplémentaires, sur lesquelles on est prêt à travailler.
01:07On voit bien que sur la question de l'année blanche, j'en parlais,
01:10on commence à trouver des compromis qui se font aussi avec la droite sénatoriale.
01:14Et quant au groupe Renaissance, auquel j'appartiens,
01:17ils ont des convictions très fortes, notamment sur les exonérations de charges relatives aux entreprises,
01:22qu'on écoute attentivement.
01:24Donc, nous ne sommes l'otage de personne.
01:27Nous sommes dans les mains des 577 députés de l'Assemblée nationale.
01:31Et nous travaillons avec ceux qui ont envie de discuter.
01:33Quand Bruno Rotailleau dit que vous capitulez devant les socialistes,
01:36votre ancien collègue du gouvernement, en Mans ?
01:38Je ne comprends pas bien cette rhétorique.
01:41Vous savez, moi, j'ai travaillé avec Bruno Rotailleau pendant plusieurs mois
01:44au sein du gouvernement de Michel Barnier.
01:46Il a été ensuite dans le gouvernement de François Bayrou.
01:48François Bayrou discutait lui-même avec le Parti socialiste.
01:52Il avait notamment lancé ce fameux conclave sur les retraites,
01:54qui, je crois, était en partie à leur demande.
01:56Donc, ne rentrons pas dans des outrances ici ou là.
02:00Nous travaillons, encore une fois, avec les députés qui ont envie de faire des propositions,
02:04avec les sénateurs.
02:05Nous allons travailler avec la droite sénatoriale de M. Darnot,
02:08d'Hervé Marseille, avec François Patria.
02:12Et il n'y a pas, encore une fois, de tutelle d'un parti ou de l'autre.
02:17Il y a aujourd'hui une assemblée qui est fragmentée.
02:19Il y a un pays qui a envie que les forces politiques s'entendent.
02:22Et c'est comme ça, encore une fois, je le redis, qu'on essaie d'avancer.
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