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Le député (Ensemble pour la République) des Yvelines Charles Rodwell était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec Charles Rodouel. Bonjour Charles Rodouel.
00:05Bonjour, merci pour votre invitation.
00:06Merci à vous d'être avec nous. Vous êtes député ensemble pour la République des Yvelines,
00:11membre de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale.
00:14On va parler de tous les sujets évidemment. Je voulais commencer par l'Algérie,
00:18c'est un sujet que vous connaissez bien. Boilem Sansal est libre, il devrait arriver à Paris
00:21aujourd'hui ou demain. Il a quitté les geôles algériennes, l'Allemagne a joué les médiateurs,
00:26il est actuellement à Berlin et donc il va atterrir en France dans les prochaines heures,
00:30prochains jours. Est-ce que selon vous, il faut rapidement se réconcilier avec Alger ?
00:36Déjà, permettez-moi d'avoir une pensée évidemment émue pour Boilem Sansal et pour l'ensemble de ses proches.
00:41C'est une excellente nouvelle qu'il était gracié et enfin libéré des geôles de ce régime autoritaire.
00:47Je veux évidemment avoir une pensée aussi pour Christophe Gleize, qui est l'autre ressortissant français
00:52qui lui reste enfermé dans les geôles algériennes.
00:55Mais la libération de Boilem Sansal est une excellente nouvelle.
00:59C'est le signe aussi de l'amitié entre la France et l'Allemagne, entre nos deux pays,
01:05puisque dès le 6 août dernier, notre président avait appelé à deux choses.
01:10Un, à dénoncer les accords de 2013, notamment pour les visas diplomatiques pour les dignitaires algériens.
01:15Et deux, à renforcer la coopération entre pays européens vis-à-vis d'Alger,
01:20notamment pour libérer Boilem Sansal. C'est une bonne nouvelle.
01:23C'est le signe aussi de la faiblesse de notre diplomatie. On a eu besoin des Allemands pour libérer Boilem Sansal.
01:27Mais en fait, j'ai envie de dire justement au contraire, c'est plutôt une bonne nouvelle
01:30que les autres pays européens, notamment l'Allemagne, s'alignent avec nous et que nous nous alignons avec eux,
01:35qu'on se coordonne pour libérer l'un de nos ressortissants.
01:38Moi, je considère que c'est plutôt une bonne nouvelle.
01:40Sur votre question avec Alger, la libération de Boilem Sansal n'est pas une fin.
01:45Ça doit être la première étape de la refonte totale de nos relations avec l'Algérie.
01:50Vous connaissez ma conviction. Je suis né en 1996.
01:54L'histoire lourde entre la France et l'Algérie est une histoire douloureuse.
01:58C'est une histoire passée. Il faut normaliser notre relation entre nos deux grands peuples.
02:02C'est la raison pour laquelle je confie plus que jamais qu'il est temps de dénoncer les accords de 1968
02:08et de prévoir un nouveau cadre, un nouveau cadre alternatif juridique spécifique
02:14pour refonder la relation entre la France et l'Algérie.
02:17On va y venir. Mais Laurent Nunez, le nouveau ministre de l'Intérieur, pourrait se rendre à Alger rapidement.
02:22C'est la bonne stratégie selon vous ? Il faut aller rapidement à Alger ?
02:25Ou est-ce que vous regrettez la méthode forte, la méthode dure, qui était celle de Bruno Rotaillot,
02:30que vous connaissez bien, avec qui vous avez travaillé ?
02:31J'ai effectivement travaillé avec Bruno Rotaillot.
02:33Laurent Nunez a certainement beaucoup d'informations en tant que ministre de l'Intérieur,
02:38notamment sur la coopération sécuritaire antiterroriste, que je n'ai pas.
02:42Et modestement, à ma place de député, je considère, au vu des travaux qu'on a pu mener,
02:49qu'il est temps de normaliser notre relation et donc qu'il est temps de dénoncer
02:53les traités préférentiels qu'il existe entre nos deux pays.
02:56Cela n'empêche pas que la libération de Boalem-Sensel est une très bonne nouvelle.
03:01dont l'exécutif, comme l'ensemble des Français, peuvent se féliciter,
03:05ce doit être la première étape de la refonte de nos liens avec l'Algérie.
03:09En octobre dernier, vous avez donc publié un rapport parlementaire sur le coût exorbitant
03:14de l'exception amélioratoire algérienne, 2 milliards d'euros chaque année.
03:18Grâce à l'accord de 1968, il faut bien comprendre que les Algériens bénéficient
03:22de nombreux passe-droits, de nombreux traitements de faveur.
03:25Il faut tout revoir.
03:27En fait, moi, je considère qu'il faut refonder notre relation sur deux principes simples.
03:31Un citoyen franco-algérien doit être considéré en France comme un citoyen français comme un autre.
03:37Et un citoyen algérien, 100% algérien, doit être considéré comme un citoyen étranger comme un autre hors Europe.
03:44Il n'est pas normal que, des décennies après l'indépendance d'un grand pays comme l'Algérie,
03:49ces ressortissants bénéficient d'un traitement différencié en France.
03:54Je considère que ces ressortissants devraient être considérés comme un citoyen marocain,
03:58un citoyen guinéen, un citoyen japonais sur le territoire français.
04:02Et donc, c'est sur cette base-là qu'il faut refonder toute notre relation,
04:05notamment dans nos lois et dans nos codes,
04:08le code d'entrée et de séjour des étrangers du droit d'asile
04:10et le code de la sécurité sociale.
04:12Mais justement, en reprenant langue avec Alger,
04:15si tant est qu'on se réconcilie avec Alger dans les prochaines semaines, prochains mois,
04:20les chances de revoir cet accord de 68 ne s'éloignent pas ?
04:24En tout cas, c'est l'engagement qu'a pris Sébastien Lecornu.
04:26En tout cas, sous Emmanuel Macron, j'entends.
04:27Sébastien Lecornu a pris l'engagement de renégocier les accords de 68.
04:31Il a pris acte de la décision que l'Assemblée nationale a prise
04:34sur la proposition de résolution du RN de dénoncer les accords de 68.
04:39Une proposition que je n'ai pas votée parce que lorsqu'on la lit,
04:42je considère qu'elle était dangereuse parce qu'elle laissait un vide juridique
04:46terrible au détriment de la France.
04:48Mais Sébastien Lecornu a pris acte de cette décision de l'Assemblée nationale.
04:53Nous, ce à quoi nous appelons collectivement,
04:55ce n'est pas simplement de renégocier l'accord de 68,
04:58c'est de le dénoncer, de l'abroger et de définir un cadre juridique alternatif,
05:02très ferme, entre nos deux pays,
05:04pour permettre à un citoyen franco-algérien d'être considéré
05:07comme un citoyen français comme un autre.
05:09Et qu'un citoyen algérien, 100% algérien,
05:12soit considéré comme un citoyen étranger, comme un autre en France.
05:15Charles Rodwell, invité de la grande interview CNews Europe 1.
05:18Boilem Sansal avait prophétisé la menace islamiste qui pèse sur la France.
05:22Hier, nous commémorions les attentats du 13 novembre 2015.
05:26Dix ans après, et s'on a pris toutes les mesures nécessaires
05:28pour lutter contre, d'après vous, la montée de l'islamisme en France ?
05:31Je vais évidemment avoir, une nouvelle fois,
05:34je pense que chaque Français a une histoire à raconter
05:37sur le soir du 13 novembre 2015, il y a dix ans.
05:41Et je pense que chaque Français a vécu un traumatisme ce soir-là, moi compris.
05:46Dix ans après, le bilan que l'on peut faire,
05:47c'est que les lois antiterroristes qui ont été votées en dix ans,
05:50et d'ailleurs de manière transpartisane,
05:52ne faisons pas de la politique politicienne sur ce sujet,
05:54ont permis d'empêcher le repassage à l'acte,
05:57je dirais, d'actes terroristes de très grande ampleur,
06:00très coordonnés, avec quatre ou cinq lieux différents.
06:03La défaite de Daesh, la défaite aussi de ces grands actes terroristes
06:07sur le territoire français est une bonne nouvelle.
06:09Mais ce que l'on constate, il y a quelques jours seulement,
06:12à Oléron, la paisible île d'Oléron,
06:14c'est que les actes, je dirais, bas de gamme,
06:17les actes isolés de gens radicalisés sur les réseaux,
06:21sont toujours évidemment possibles sur le territoire français,
06:23et nuisent à la sécurité des Français,
06:25notamment sur le fondement de l'islamisme.
06:28Et donc, c'est la raison pour laquelle,
06:29parmi d'autres mesures qu'on prenne,
06:31je déposerai en janvier un texte à l'Assemblée nationale,
06:36soutenue par le gouvernement, et je le remercie,
06:38avec deux volets, un volet antiterroriste,
06:41pour traquer les personnes qui sont radicalisées
06:43et suspectées de passer à l'acte,
06:45un deuxième volet sur la rétention administrative,
06:48garder en rétention des gens qui sont dangereux,
06:52qui sont sous UQTF,
06:53pour que ce qui est arrivé à Philippines,
06:56à Lola,
06:57à d'autres enfants sur le territoire français,
06:59n'arrive plus,
07:00parce que nous maintiendrons en rétention
07:02ces gens qui n'ont rien à faire en liberté sur le territoire français.
07:06– La France le doit aux parents de Philippines ?
07:08Bien sûr qu'ils le doivent.
07:09Nous le devons collectivement aux parents de Philippines.
07:11Et je vous remercie de mentionner cette famille.
07:13Lorsque cette famille habite ma circonscription,
07:17le meurtre de Philippines a été un traumatisme
07:20pour tous les habitants de ma circonscription,
07:23je crois pour beaucoup de Français.
07:25Et à ce moment-là, je tiens à souligner évidemment la dignité
07:28de Michel Barnier, premier ministre de l'époque,
07:32avec qui d'ailleurs je vais déposer ce texte en mémoire de la famille de Philippines.
07:36Et plutôt que de polémiquer sur les plateaux de télévision,
07:38le choix que nous avons fait à ce moment-là,
07:39avec Gabriel Attal, avec Bruno Retailleau, avec l'exécutif à l'époque,
07:44c'est de préparer des textes qui puissent assurer la sécurité
07:47des familles de France,
07:48afin que ce qui est arrivé à la famille de Philippines
07:51ne se reproduise pas pour d'autres familles françaises.
07:54On a un long chemin à parcourir,
07:55mais je crois que ce texte doit être le premier d'une longue série
07:58pour rétablir la sécurité sur le territoire français.
08:01– Parce que votre première tentative avait été rejetée
08:04par le Conseil constitutionnel en août dernier,
08:07qui avait censuré un texte similaire.
08:09Comment est-ce que vous comptez surmonter cette censure des sages du Conseil constitutionnel ?
08:14– Moi la promesse que j'ai faite,
08:15merci pour votre question, à la famille de Philippines,
08:18c'est que jamais je lâcherai.
08:19Jamais.
08:21Et je crois que tous ceux que j'ai cités
08:22sont dans le même état d'esprit.
08:25Le Conseil constitutionnel a censuré la rétention administrative,
08:28non pas sur le fond, mais sur la forme.
08:29Donc ils nous ont dit,
08:31votre texte est mal écrit.
08:32On leur a dit, très bien,
08:33si vous considérez qu'il est mal écrit,
08:34on va le redéposer,
08:35bien écrit cette fois,
08:37c'est ce que nous faisons,
08:38nous le déposons en janvier,
08:39après un travail que nous avons mené pendant un an,
08:42je le redis,
08:43avec Bruno Rétaillot en tant que ministre de l'Intérieur,
08:46avec Gabriel Attal en tant que président de mon groupe,
08:48nous déposerons ce texte dès janvier
08:50avec le soutien du gouvernement,
08:52une fois que les débats budgétaires seront passés,
08:53parce qu'il faut dégager du temps à l'Assemblée nationale,
08:56pour permettre l'allongement de la rétention
08:58pour des gens dangereux sur le territoire français.
09:00Charles Rodwell, député Ensemble pour la République des Yvelines,
09:04invité de la grande interview CNews Europe 1.
09:06Hier, sur nos antennes sur CNews et Europe 1,
09:09le maire de Béziers, Robert Ménard,
09:10s'inquiétait d'une, je cite,
09:12« islamisation qui se propage à bas bruit » en France.
09:16Est-ce que vous partagez son constat ?
09:18J'ai écouté très attentivement cette interview de Robert Ménard.
09:23Je vais vous donner, moi, mon interprétation.
09:25Oui, chaque Français voit tous les jours
09:28plus de femmes qui portent le voile
09:30dans nos rues, dans nos gares, qu'avant.
09:33Je crois que le nier, c'est un aveuglement.
09:35Parce que oui, il y a une population musulmane
09:38qui est plus importante en France qu'avant
09:39sur le territoire français.
09:41Et moi, dans la manière dont je fais la loi,
09:43en tant que député de l'Assemblée nationale,
09:45c'est une clarification permanente
09:48entre les musulmans, d'une part,
09:51et les islamistes,
09:53l'islam radical, d'autre part,
09:54sur le territoire français.
09:55Et je considère que sur chacun de textes de loi,
09:57il faut différencier les deux.
09:59Ça ne veut pas dire qu'il faut limiter les deux.
10:02Ça veut simplement dire qu'il y a une différence majeure
10:05entre les uns et les autres.
10:07Je prends un exemple parmi d'autres.
10:09Lorsque nous avons vu apparaître
10:11à l'Assemblée nationale
10:12des fillettes de 6, 7, 8 ans
10:16voilées à la tribune de l'Assemblée,
10:17vous avez été choqués.
10:18Je considère que c'est de l'entrisme
10:20à caractère politique
10:21dans l'enceinte qui est celle des Français,
10:24à savoir l'enceinte de l'Assemblée nationale.
10:25C'est-à-dire que les fillettes sont manipulées
10:27par des individus qui se trouvaient peut-être avec elles
10:29pour montrer à la France
10:31que l'islamisme progresse
10:33et qu'il arrive même au cœur même
10:36de la démocratie française ?
10:37La seule chose que je dis sur ce point,
10:39c'est que j'ai halluciné
10:41quand j'ai entendu Marine Tondelier,
10:43Sandrine Rousseau,
10:44les fameuses féministes de notre hémicycle
10:46et la vie politique française
10:47défendre le voilement pour les fillettes.
10:51On ne peut pas être féministe.
10:52Manon Aubry, qui est France Insoumise
10:53et qui était à votre place la semaine dernière,
10:55ne voulait pas condamner
10:57l'islamophobie.
10:59Moi, je le condamne.
11:01Et c'est parce que notre groupe,
11:03notre groupe avec Gabriel Attal,
11:04c'est parce que nous sommes féministes
11:05que nous porterons
11:07dans la candidature
11:10que notre groupe,
11:11que notre parti porte
11:12pour l'élection de 2027
11:14l'interdiction du voile
11:16pour les mineurs de moins de 15 ans
11:17au nom de la protection de l'enfance,
11:20au nom de l'égalité
11:21entre les femmes et les hommes
11:22parce qu'on ne peut pas se dire féministe
11:24et en même temps défendre
11:25le voilement pour les fillettes
11:26de moins de 15 ans.
11:28Il y a une différence très claire
11:29à faire sur ce point
11:29entre une femme
11:31qui le porte
11:32par choix
11:34et une femme,
11:36notamment une fillette,
11:37qui le porte
11:37par soumission,
11:38par dogme.
11:39Et c'est pour protéger
11:40ces fillettes
11:41que nous porterons
11:42cette mesure
11:43et je ne doute pas
11:44un instant
11:44que nous aurons
11:45sur notre route
11:46les fameuses féministes
11:47de gauche
11:48qui défendent le voilement
11:49pour les mineurs
11:50mais cela ne nous empêchera pas
11:51de porter cette mesure
11:52pour la protection de l'enfance
11:54et pour l'égalité
11:55entre les filles
11:55et les garçons
11:56lorsqu'ils sont mineurs.
11:57Charles Rodouel,
11:58parlons un peu budget.
11:59Les débats budgétaires
12:01se poursuivent.
12:02Les députés ont fait exploser
12:03le déficit de la sécurité sociale
12:05qui passerait,
12:06si le texte était voté,
12:07de 17 milliards,
12:08ce qui est déjà énorme
12:09comme prévu,
12:10à 24 milliards.
12:11Il y a un appel
12:12d'ailleurs de Jean-Pierre Farandou,
12:13le ministre du Travail,
12:14dans la presse.
12:15Les députés sont totalement
12:16irresponsables à l'Assemblée ?
12:17Ah bah,
12:18ça il faut y demander,
12:19pardonnez-moi,
12:19à une bonne partie de la gauche
12:20et au Rassemblement national.
12:22Pourquoi est-ce que ce déficit
12:23explose ?
12:24C'est parce que les dés
12:25étaient pipés d'avance.
12:27Une grande partie de la gauche
12:28et le RN
12:28ont adopté main dans la main
12:30l'abattement,
12:33la destruction
12:33de notre système de retraite
12:34par répartition
12:35en suspendant la réforme des retraites.
12:37Moi, j'ai voté contre,
12:38pas par plaisir,
12:39ce choix me rend probablement
12:40impopulaire,
12:40mais par devoir.
12:42Parce qu'on ne peut pas dire
12:43qu'on veut protéger
12:43la retraite de nos enfants
12:44dans les générations qui viennent
12:46et voter pour la suspension
12:48de la réforme des retraites.
12:49Et je vais vous dire,
12:50Romain Desarbres,
12:51moi, ce qui m'inquiète
12:51et me choque le plus,
12:52c'est qu'ils le savent tous.
12:54Ils savent tous,
12:55dans l'antichambre de l'hémicycle,
12:57que ce qu'ils sont en train de faire,
12:58c'est abattre notre régime
12:59de retraite par répartition
13:00et par pur calcul électoral.
13:02Ils abattent cette réforme des retraites.
13:05Je refuse de participer
13:06à cette mascarade.
13:07La deuxième des choses,
13:08c'est qu'ils ont voté
13:09contre le gel
13:10d'une partie des prestations
13:12et d'une gel d'une partie
13:13des aides
13:15qui sont apportées aux Français.
13:17Vous croyez que moi,
13:17ça me fait plaisir
13:18de voter pour le gel ?
13:20Vous croyez vraiment
13:21que ça me rend populaire,
13:22que ça me fait plaisir
13:22de voter pour ce type de mesures ?
13:24Non.
13:25La seule raison pour laquelle
13:26je le fais,
13:27c'est parce que nous avons
13:28un devoir impératif
13:29de rétablir nos comptes
13:31et le Rassemblement National,
13:33comme une grande partie de la gauche,
13:34n'en a strictement rien à faire
13:35de cet objectif.
13:36Ils sont coupables
13:37par leur vote
13:38à l'Assemblée Nationale.
13:40Philippe Aguillon,
13:41le prix Nobel français
13:42d'économie,
13:42s'est dit atterré
13:43par le niveau intellectuel
13:44et économique
13:45de certains députés.
13:46Il y a des députés
13:46qui n'ont pas le niveau,
13:47qui ne comprennent rien à l'économie.
13:48Vous l'avez constaté,
13:49ce niveau intellectuel
13:51est très faible en économie.
13:54C'est là où la limite
13:54de la critique
13:55que pour moi est atteinte,
13:56c'est que je déteste
13:57qu'on s'attaque
13:58de manière à demi-hème comme ça
13:59à des collègues parlementaires,
14:00y compris avec qui je ne suis pas d'accord.
14:01Il a dit que j'ai été atterré
14:03par le niveau intellectuel
14:04de certains députés.
14:05Je siège tous les soirs
14:06et tous les week-ends
14:07en ce moment pour le budget
14:08et que ce soit de LFI
14:09au Rassemblement National,
14:11je vois des députés
14:12qui sont engagés
14:13pour une cause,
14:14pour leur pays,
14:14des causes parfois
14:15que j'exècre
14:17et que je rejette.
14:19Mais ce que je constate,
14:20c'est que ce sont des gens
14:20qui sont choisis par les Français.
14:21Et donc ce que je dis
14:22à Philippe Aguillon
14:23comme à tous ceux
14:23qui portent ce genre de critique,
14:24c'est que si vous n'êtes pas satisfaits
14:27de vos hommes et femmes politiques,
14:28faites de la politique,
14:29venez débattre avec nous
14:30dans l'hémicycle,
14:31faites-vous élire
14:31et venez porter vos idées.
14:33Et je le dis notamment
14:34aux chefs d'entreprise
14:35qui nous écoutent.
14:36On a besoin
14:36que vous portiez votre voix
14:38dans le moment actuel.
14:39Vous nous écrivez tous
14:40en ce moment
14:41et vous avez raison d'être inquiet.
14:43Investissez le champ politique,
14:45investissez le champ médiatique,
14:47écrivez à vos députés,
14:48notamment aux députés du RN
14:49qui vous font croire
14:50qu'ils sont pro-entreprise
14:51mais qui hier encore
14:52votent contre
14:53le dispositif Madeleine,
14:55ont abattu
14:55le dispositif Madeleine
14:57en portant un coup
14:58très dur
14:59à nos PME
14:59et à l'investissement
15:00en France.
15:01Écrivez-leur,
15:02occupez le champ médiatique,
15:03jouez votre rôle
15:04dans l'espace médiatique
15:05et politique
15:05pour nous soutenir
15:06et pour soutenir
15:07le rétablissement
15:08des comptes publics.
15:09Charles Rodouel,
15:09député ensemble
15:10pour la République
15:11des Yvelines,
15:12invité de la grande interview
15:12CNews Europe 1.
15:13Quelques petites questions.
15:15Le maire de Verdun
15:17a fait interdire
15:18une messe organisée
15:19à la mémoire
15:20du maréchal Pétain,
15:21héros de 14-18.
15:22Qu'est-ce que vous en pensez ?
15:24Je pense qu'en tant
15:25qu'élu
15:26de notre pays,
15:28on ne peut pas
15:29célébrer
15:29la mémoire
15:30du maréchal Pétain.
15:32Oui,
15:32le maréchal Pétain
15:33est un héros
15:33de la guerre
15:34de 14-18.
15:35C'est le héros
15:36de Verdun.
15:36Mais le maréchal Pétain
15:37est celui
15:38qui a porté
15:39l'ignoble
15:40régime de Vichy.
15:42Et donc,
15:42quand on prend
15:43un homme d'État
15:44comme celui-ci,
15:45on doit le prendre
15:45dans l'entièreté
15:46de son histoire.
15:47Le maréchal Pétain,
15:48c'est le régime
15:49de Vichy.
15:49Et donc,
15:50on ne peut pas
15:50commémorer
15:51la mémoire
15:51du maréchal Pétain.
15:52Charles Rodouel,
15:53je voulais vous entendre
15:54également sur le succès
15:55des VTC réservés
15:56aux femmes.
15:57150 000 trajets
15:58en un an.
15:59Pourquoi ?
15:59Parce que des chauffeurs
16:00de VTC se comportent
16:01mal avec les femmes
16:02et les entreprises
16:03de VTC,
16:04au lieu de licencier
16:04les fautifs,
16:06proposent des VTC
16:07avec des femmes
16:08au volant.
16:08Donc,
16:08des voitures,
16:09taxis,
16:10réservées aux femmes.
16:12On sépare
16:12de plus en plus
16:13les hommes
16:14et les femmes
16:14en France,
16:15dans les salles
16:15de sport également.
16:16Est-ce que c'est
16:17un signal faible
16:18d'une quelconque évolution
16:20de la société française ?
16:21D'où ça vient ?
16:22Et qu'en pensez-vous ?
16:23Oui,
16:24c'est extrêmement inquiétant.
16:25C'est un aveu de faiblesse
16:26terrible.
16:28Moi,
16:28je refuse cet apartheid,
16:29ce nouvel apartheid
16:30qui s'exprime
16:31tel un apartheid
16:33de genre
16:33dans notre société.
16:35Les femmes doivent
16:36pouvoir se sentir
16:37en sécurité partout.
16:38Et la raison
16:39pour laquelle
16:39ces femmes,
16:40et individuellement,
16:42je peux les comprendre,
16:43qui choisissent
16:43des horaires réservés
16:44à des femmes,
16:45des taxis réservés
16:46à des femmes,
16:47c'est parce qu'elles
16:47se sentent en insécurité
16:48dans notre pays.
16:49C'est un aveu de faiblesse
16:51et un aveu d'échec
16:51terrible.
16:52Et moi,
16:53je ne me battrai jamais
16:54pour la différenciation
16:55entre les femmes
16:55et les hommes.
16:56Je me battrai toujours
16:57pour la sécurité
16:58des femmes.
16:59Mais le nœud
17:00de tout ce sujet,
17:01c'est qu'on brise
17:02les tabous
17:02et qu'on combatte
17:04enfin la violence
17:05et le harcèlement
17:06dont sont victimes
17:07les femmes.
17:08Je pense que la gauche
17:09dans notre pays
17:09se voile la face
17:11complètement
17:11sur les auteurs
17:12réels
17:13de ce type
17:13de harcèlement
17:14et préfère choisir
17:15les mesures de faiblesse,
17:16à savoir la séparation,
17:18l'apartheid de genre,
17:20alors que moi,
17:20je défendrai toujours
17:21la protection des femmes
17:22dans l'espace public.
17:23Charles Rodwell
17:24était l'invité
17:25de la grande interview
17:26C News Europe 1.
17:26Merci beaucoup à vous.
17:27Bonne journée.
17:28A bientôt.
17:28Bonne journée.
17:28Sous-titrage Société Radio-Canada
17:30Sous-titrage Société Radio-Canada
17:31Sous-titrage Société Radio-Canada
17:33Sous-titrage Société Radio-Canada
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