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Libération de Boualem Sansal : gifle pour la diplomatie française ?

Avec Noelle Lenoir, ancienne ministre, présidente du comité de soutien Boualem Sansal.

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##LE_FAIT_DE_LA_SEMAINE-2025-11-14##

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Transcription
00:00TerreDeFrance.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:06Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour
00:10Le pouvoir en Algérie n'est pas ce que l'on croit.
00:15C'est un pouvoir très intelligent, une dictature intelligente.
00:18Une dictature comme vous y allez.
00:19On n'est pas une dictature, regardez Bois-Lambes en salle,
00:21il n'arrête pas de nous égratigner de machin, il vit en Algérie tranquillement, allez le voir.
00:25Une dictature c'est quand les gens sont communistes, déjà.
00:27Ça se radicalise de plus en plus, ça devient de plus en plus fou, de plus en plus bête.
00:30Ils ont froid, avec des chapeaux gris et des chaussures à fermeture éclair.
00:33C'est pire que tout ce qu'on nous a vécu.
00:35Est-ce que vous vous êtes senti parfois en danger en Algérie ?
00:38On ne ressent pas le danger jusqu'au jour où ça se produit.
00:42Là, c'est l'évasion.
00:45Jusqu'au jour où ça se produit, c'est l'idée de Bois-Lambes en salle.
00:48C'était Bois-Lambes en salle, André Bercoff, qui nous avait accordé cette interview
00:52quelques temps avant son arrestation.
00:53Et mercredi, alors, vous le savez tous, chers auditeurs, l'écrivain franco-algérien
00:58a été gracié pour raisons humanitaires par l'Algérie.
01:01Pour raisons humanitaires en guillemets.
01:03Et oui, et ce, à la demande de l'Allemagne, André, condamné à 5 ans de prison ferme,
01:07il est emprisonné dans les jôles algériennes depuis le 16 novembre 2024.
01:13Sa libération, André Bercoff, est-elle un échec pour la diplomatie française ?
01:17Quel est votre avis ?
01:18Écoutez, effectivement, on pourrait dire que l'heure n'est pas ni au règlement de compte,
01:23ni à la polémique.
01:23Mais moi, je voudrais quand même dire quelque chose à titre purement personnel.
01:28Que ce qui s'est passé quand même est assez, est assez, allez, je dirais lamentable.
01:36Parce que, un pays, je vais vous dire ce qui s'est passé, parce qu'il ne faut pas oublier ça.
01:41Quand l'Amérique, il y avait deux otages américains en Algérie, il y a 6 mois,
01:46Donald Trump a donné la voix, ces deux otages américains ont été libérés très vite.
01:51Je dois dire que quand même, cette histoire-là laisse un goût amer.
01:55On est très heureux, évidemment, que Boilem Sansal soit libéré, soit de Henri Ress.
01:59Je le rappelle, Christophe Gleize, le journaliste français, qui est toujours sous les verrous en Algérie.
02:03Mais le fait qu'il y ait eu cette intervention, et tant mieux pour lui et pour nous, du président allemand,
02:12le fait que l'Algérie, et on le sait très bien, parce qu'on l'entend du matin au soir,
02:16ça fait un an et demi ce qu'on entend, ce que l'Algérie dit sur la France,
02:20et parle de la France, alors que le contraire n'est pas vrai du point de vue des officiels.
02:25Jean-Noël Barraud est allé deux, trois fois, etc.
02:28Ça laisse quand même un goût amer.
02:30Mais, Noël Lenoir, soyons clairs, bonjour d'abord, bonjour à vous.
02:36Vous vous êtes battu avec Arnaud Benedetti et puis beaucoup d'autres.
02:41Vous avez fait le comité de soutien de Boilem Sansal, vous vous êtes battu.
02:47Au fond, au-delà, effectivement, de ce qu'on peut ressentir, quel est votre état d'esprit aujourd'hui ?
02:53Alors d'abord, c'est Boilem.
02:54C'est une grande victoire, je pense, pour tous ceux qui sont battus.
02:59Et je peux vous dire, on n'a pas, comme vous l'avez indiqué, polémiqué aujourd'hui,
03:04que ça a été très difficile pour certains d'entre nous,
03:07puisqu'on nous a fait savoir très souvent, par divers canaux,
03:11qu'on allait trop loin et qu'il fallait être patient et discret.
03:14Donc, en fait, je crois que c'est une grande victoire pour Boilem d'abord,
03:22parce que c'est un homme courageux.
03:24Ce n'est pas seulement des mots, ce n'est pas seulement un écrivain.
03:27C'est quelqu'un qui fait face.
03:29Ça, c'est la première chose.
03:30C'est un résistant au bon sens du terme, disons.
03:32C'est un résistant.
03:34Il a tenu le choc.
03:36Et nous savons, par tous nos informateurs,
03:38qu'il a été d'un courage inouï.
03:40Et puis, notamment, il ne faut pas l'oublier, pendant son procès,
03:43où il a exigé de parler français,
03:46alors qu'on lui a fait savoir que c'était très défavorable pour lui de demander à parler français.
03:51Et on lui a donné un interprète.
03:52Vous imaginez, en Algérie, on lui a donné un interprète.
03:55Moi, je considère que c'est une manière de héros.
03:58Et c'est une grande victoire.
04:00C'est une grande victoire aussi pour tous ceux,
04:03et je ne ferai pas, disons, de distinction entre la diplomatie et le ministère de l'Intérieur,
04:07tous ceux qui ont compris l'Algérie.
04:11L'Algérie, c'est un pays qui se veut blessé depuis l'indépendance,
04:17qui se veut victimisé depuis l'indépendance.
04:20Je rappelle en 1962, nous sommes en 2025.
04:24Absolument.
04:25Et donc, c'est très difficile d'aborder ce pays comme un partenaire,
04:32comme l'Allemagne, ou même comme le Maroc, ou comme la Tunisie.
04:37C'est un pays qui a une singularité par rapport à l'époque de la colonisation.
04:42Et dans ces conditions-là, je salue ceux qui ont le courage,
04:47qui ont eu le courage,
04:48d'affronter cette problématique psychologique tout à fait particulière,
04:53en relevant la tête pour la France.
04:56La France doit relever la tête,
04:58et on sait que ce qui a joué pour la libération de Boilem-Sensal,
05:03c'est d'abord l'intervention de l'Allemagne,
05:05on en reparlera, parce que l'Allemagne a des liens même historiques,
05:08vous le savez, puisqu'elle a financé le FLN,
05:11elle lui a même procuré des armes pendant la guerre d'Algérie.
05:14L'Allemagne, pas l'Allemagne, enfin les socialistes, le SPD,
05:17dont fait partie le président allemand, Monsieur Steinmeier,
05:20donc il y a des liens presque, disons, de coopération au moment de ce conflit.
05:28Et il y a eu aussi, et ça n'a pas été vraiment commenté sur les ondes,
05:33l'isolement diplomatique de l'Algérie.
05:35L'Algérie s'est isolée,
05:38d'abord vis-à-vis de ses voisins africains,
05:41le Mali, le Burkina Faso, le Niger, avec lequel elle est en froid.
05:46Il y a eu également l'histoire de la marocanité,
05:49où la France n'est pas au sein de l'arrière.
05:52Et ça aboutit à ce vote qui, nous le savons,
05:57via les contacts algériens que nous avons,
06:00ce vote au Conseil de sécurité,
06:02où finalement, on a considéré qu'il y avait effectivement
06:06cette marocanité du Sahara,
06:08avec le projet d'autonomie, etc.
06:11Et je sais que l'Algérie a ressenti ça
06:15comme une espèce de choc, et même un choc de trahison,
06:19de la part de certains pays, comme le Pakistan,
06:22parce qu'ils attendaient qu'ils soient dans un autre sens.
06:25Donc il y a eu l'action de l'Allemagne,
06:28qui a été demandée, il faut le dire, par la France.
06:30Ça n'a pas été un coup d'arnaque contre le gouvernement français,
06:34bien au contraire.
06:35Et puis, il y a eu cette évolution diplomatique
06:39qui a été générée par le fait que l'Algérie s'est rédit
06:42de jour en jour, y compris vis-à-vis de nous.
06:44Oui, mais est-ce qu'elle avait à se venger sur Boilem Sansal ?
06:47Là-dessus, prendre Boilem Sansal,
06:49faire le bouc émissaire de ses rapports avec les autres pays,
06:52et notamment sur la marocanité,
06:54même si Boilem Sansal avait dit quelques propos,
06:57effectivement, qui ont heurté les Algériens.
06:59Mais ça a été une erreur monumentale
07:01de la part du gouvernement algérien.
07:03Et je pense qu'ils le savent.
07:06C'est-à-dire qu'en réalité,
07:08vous avez dit « geste humanitaire »,
07:11on peut toujours imaginer que c'est un geste humanitaire.
07:15Mais surtout, Boilem Sansal devenait un boulet.
07:18Comment imaginer que le pape
07:20auquel le gouvernement français
07:23avait parlé de cette affaire,
07:26comment imaginer que le pape Léon XIV,
07:29que Gérard Larcher, président du Sénat,
07:31avait sensibilisé également au cas de Boilem Sansal,
07:36aille en Algérie,
07:37quand un écrivain,
07:40et quel écrivain ?
07:41Un écrivain totalement inoffensif,
07:43qui, parce que ce qu'il dit ou ce qu'il écrit déplait,
07:46se trouve détenu à 80 ans alors qu'il a un cancer.
07:49Et donc, il y avait déjà ceci.
07:51Il y a aussi un voyage de l'Allemagne,
07:54qui est prévu, soit cette année,
07:56soit peut-être plus vraisemblablement en 2026.
08:01Comment imaginer qu'un grand partenaire européen
08:03comme l'Allemagne aille en fermant les yeux
08:06sur l'incarcération de Boilem Sansal ?
08:08Donc, tout ceci ajouté à un certain isolement démocratique,
08:13eh bien, l'Algérie a trouvé une porte de sortie,
08:17une porte de sortie qu'elle a voulue honorable pour elle,
08:20et puis, sans passer par la France.
08:23Est-ce que vous pensez, Noël Lenoir,
08:25juste un mot, parce que ça a été dit et répété,
08:28que le fait que Abdel Magid Teboun,
08:31le président algérien,
08:32se fasse soigner en Allemagne,
08:34a joué.
08:35Parce qu'on l'a dit, attention,
08:36vous êtes soigné en Allemagne,
08:38mais on aimerait bien que...
08:39Est-ce que vous pensez que ça a joué ?
08:40Je pense que ça a été déterminant.
08:42L'expérience, la petite expérience que j'ai
08:44des relations diplomatiques,
08:46ça remonte déjà à 20 ans,
08:47mais je pense que ça n'a pas changé,
08:48les relations interpersonnelles sont très importantes.
08:51Il a dit lui-même, d'ailleurs,
08:53le président Teboun,
08:55j'ai été sauvé par les médecins allemands.
08:57Ils ont d'ailleurs aussi, malheureusement,
08:58sauvé Navalny,
09:00mais ça n'a pas suffi
09:01à lui rendre la vie
09:05pour plus longtemps.
09:07Mais il a des liens très étroits,
09:10et encore récemment,
09:11il a disparu,
09:11d'ailleurs, il y avait dans la presse
09:13des interrogations en Algérie,
09:14il a disparu pendant un mois,
09:16un mois et demi,
09:18et il était allé se faire soigner.
09:19Après, on a su qu'il avait mal au pied.
09:20Donc ça a joué un rôle.
09:21Il allait se faire soigner en Algérie.
09:22Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on sait,
09:23effectivement, de Boilem ?
09:25Donc, il est hospitalisé en Allemagne.
09:27Qu'est-ce qu'on sait de son état de santé, surtout ?
09:28Alors, j'ai eu contact avec l'ambassadeur,
09:31notre ambassadeur de France,
09:32qui est tout à fait excellent,
09:35François Delattre,
09:36que je connais bien,
09:37et il m'a indiqué que Boilem,
09:40lorsqu'il a atterri,
09:42il était dans un avion militaire allemand,
09:45il était rayonnant.
09:47Il était rayonnant de bonheur.
09:50Et c'est quelqu'un,
09:50moi je ne le connais pas,
09:51je suis la seule sur peut-être
09:53les 2000 personnes de ce comité de soutien
09:54qui ne l'a jamais vue,
09:55qui ne le connaît pas,
09:56sauf par ses œuvres et par sa voix
09:58et son visage que je connais
10:00grâce notamment à Sud Radio
10:01et à d'autres organes médias.
10:04Il paraît qu'il était très heureux
10:07et je pense que là,
10:09alors, il sort de l'isolement.
10:11Il est dans un hôpital à Berlin, c'est ça ?
10:13Il n'a pas de téléphone
10:13puisque les autorités algériennes
10:15lui ont confisqué son téléphone.
10:16Il est dans un hôpital militaire à Berlin
10:18et il est en phase de check-up.
10:20Et donc, à son âge
10:22et compte tenu de la maladie qu'il a eue,
10:25évidemment, il faut prendre des précautions
10:27mais pour l'instant,
10:28on n'a pas de mauvaise nouvelle,
10:30on n'a pas d'excellente.
10:31Et sa femme va le rejoindre
10:33demain ou après-demain
10:34puisqu'elle est à Alger
10:35où elle était à Alger.
10:36Oui, et sa fille aussi, j'imagine.
10:38Alors, sa fille, je l'ai eue hier au téléphone,
10:40Sabea, Sansalova,
10:43puisque c'est son nom
10:44puisqu'elle est tchèque,
10:45donc elle a ajouté Lova.
10:48Et sa fille, évidemment, veut le voir.
10:50Et elle n'a pas son téléphone
10:51puisque le numéro de téléphone
10:53ne répond plus.
10:54Et donc, elle m'a dit
10:55mais comment est-ce que je peux le voir ?
10:56Mais elle va venir en France
10:57puisqu'il y a une grande célébration
11:01de Boilem Sans Salle au Pen Club
11:02où il va recevoir un prix.
11:05Bientôt ?
11:05Bientôt, je pense que ça doit être samedi.
11:07D'accord.
11:08Moi, je serai à Béziers
11:09puisque Robert Ménard
11:10va inaugurer une place
11:13Boilem Sans Salle à Béziers.
11:14Et puis, comme vous le savez,
11:17hier, nous étions avec Arnaud Benedetti
11:19à l'école du journalisme nouvelle.
11:24Oui, la nouvelle école.
11:25La nouvelle école.
11:26Qui a dédié une salle également
11:28à Boilem Sans Salle.
11:29Donc, Boilem Sans Salle,
11:30ça va être pour lui quand même
11:32une bonne surprise
11:33quand il reviendra en France
11:34parce qu'il va voir que son nom
11:36n'est pas seulement...
11:37Qu'on ne l'a pas oublié.
11:38C'est le moins que l'on puisse dire.
11:39Dans les librairies,
11:40mais aussi...
11:41Et moi, je trouve que
11:42si on est positif,
11:44en dehors des bisbis
11:45que je trouve, pour ma part,
11:47peu décent
11:49entre eux.
11:50Est-ce que c'était la diplomatie ?
11:51Est-ce que c'était
11:52le ministère de l'Intérieur ?
11:53C'est quand même pas au niveau.
11:55On est en France.
11:55Non, c'est sûr.
11:56On est un grand pays.
11:57Et que pensez-vous, justement,
11:58de la polémique
11:59autour de Bruno Rotaillot ?
12:01Beaucoup de critiques
12:02lui ont été faites,
12:03notamment, on est revenu
12:04sur la façon dont il avait géré
12:06le dossier algérien.
12:08La faute à Bruno Rotaillot.
12:09Oui, on lui reproche
12:11le bras de fer, effectivement,
12:12face à Alger,
12:13qu'il prenait
12:14quand il était ministre,
12:15effectivement, de l'Intérieur,
12:16dites-nous.
12:17Alors, déjà,
12:18compte tenu des contacts
12:19qu'on a
12:20avec des gens
12:21de toute catégorie,
12:23algériens, français, etc.,
12:25qui connaissent
12:26ce contexte-là,
12:27il y a deux choses.
12:28D'abord, nous,
12:29on nous conseillait
12:29les pressions.
12:30Et on considère
12:31que toutes ces pressions,
12:32y compris le vote
12:33à l'Assemblée nationale,
12:35à une voie près,
12:36mais c'est comme ça
12:36que la République
12:37a été créée aussi
12:38pour la dénonciation
12:40des accords franco-algériens
12:42sur les visas de 68,
12:44a joué.
12:44Parce que ça a montré,
12:46après le rapport du Sénat
12:47qui était sorti
12:48sur le même sujet
12:49en février 2025
12:51et qui proposait aussi
12:52de dénoncer ces accords
12:53comme trop favorables,
12:55comme dérogatoires
12:56sur le plan de l'entrée
12:58et du séjour des étrangers,
12:59donc, en l'occurrence,
13:00des Algériens en France,
13:02on pense que ça a joué son jeu.
13:03Et je peux vous dire
13:04des contacts qu'on a,
13:05c'est un scoop que je vous dis
13:06parce que c'est très récent.
13:09Pour les gens
13:09qui veulent que l'Algérie,
13:11que le peuple algérien
13:13retrouve un peu de sérénité,
13:15retrouve la liberté,
13:16retrouve notamment les jeunes
13:18la possibilité
13:19de profiter
13:21des réseaux sociaux,
13:23de profiter des informations
13:24de diverses sources,
13:26eh bien, Retailleau
13:27est très bien vu
13:27par cette partie de la population
13:29qui, évidemment,
13:30ne s'exprime pas publiquement
13:31parce qu'elle ne pourrait pas.
13:33Ce serait trop dangereux.
13:34Mais il a joué un rôle
13:36et d'une certaine manière,
13:38il faut peut-être
13:38rendre hommage
13:39au gouvernement algérien,
13:40au pouvoir algérien,
13:41de lui donner cette stature,
13:44non seulement en France,
13:44mais même en Algérie.
13:46En tout cas,
13:46il a été là de ceux
13:47qui ont réagi
13:48dans le bon sens.
13:48Cette polémique,
13:49elle est un peu lamentable.
13:50Il faut faire la paix des braves.
13:52Il est rentré,
13:53c'est un grand succès,
13:54il est en vie,
13:55c'est un grand écrivain,
13:56il doit être célébré
13:57en tant que tel,
13:58comme un grand écrivain
13:59qui a vécu dans sa chair
14:01ce que peut coûter
14:03l'exercice
14:04d'une liberté d'expression
14:06vraiment totale.
14:08Et moi,
14:08je trouve que ça,
14:09c'est formidable.
14:09Alors,
14:10que devient,
14:10du coup,
14:11le comité de soutien
14:12de Boilem Sansal ?
14:13Que va-t-il devenir
14:14maintenant qu'il est rentré,
14:17qu'il va très vraisemblablement
14:18rentrer en France
14:19en fin de séjour,
14:20en tout cas le souhaite ?
14:21Donc,
14:21votre activité,
14:22enfin l'activité
14:23que vous et un certain nombre
14:25de gens avez initiée,
14:26qu'est-ce que vous allez faire
14:29ou qu'est-ce que vous allez en faire ?
14:30Alors,
14:31d'abord,
14:31on va voir avec Boilem
14:32ce qu'il veut faire.
14:34Mais s'il considère
14:36ce qui est,
14:37à titre personnel,
14:38et je crois aussi
14:39Arnaud Bénédetti,
14:41qui est quand même
14:41le fondateur,
14:42le moteur de ce comité,
14:45on a encore du boulot.
14:47Je ne parle pas,
14:47évidemment,
14:48de Christophe Glees,
14:49qu'on va continuer
14:50à soutenir.
14:50Le journaliste français
14:51qui est actuellement
14:52sous les verrous
14:53en Algérie.
14:54Pour 7 ans.
14:55Alors qu'il n'a rien
14:56fait,
14:57comme Boilem,
14:57mais lui,
14:59c'était une interview
15:00d'un cabile
15:01qui est joueur de football.
15:027 ans de prison,
15:03c'est quand même
15:04pour quelque chose
15:05qui est complètement
15:05fantasmatique,
15:07absurde.
15:07C'est l'absurde Kafka.
15:09Donc,
15:10il y a quand même
15:11un problème
15:12qui est que
15:13la parole,
15:15le message
15:15de Boilem,
15:17à savoir
15:17que le totalitarisme,
15:19que ce soit
15:20le nazisme
15:20ou que ce soit
15:21le totalitarisme religieux,
15:24ça peut tuer
15:25non seulement
15:26une démocratie,
15:28mais une civilisation.
15:29Et à cet égard,
15:30on pense évidemment
15:31à l'Occident.
15:32Donc,
15:32ce message
15:33est un message
15:34qui est d'une actualité
15:35brûlante.
15:37Et il l'a dit
15:38et répété.
15:38Et il l'a dit.
15:39Alors,
15:39qu'est-ce qu'il y a ?
15:40David Lissnard
15:41avait lancé
15:42Je lis sans salle.
15:43Je lis sans salle,
15:44ça perdure.
15:46Je vous annonce
15:46et je suis très redevable
15:48à mon ami
15:49Frédéric Worms
15:50qui ne partage pas
15:51totalement,
15:52peut-être,
15:53la philosophie
15:53de Boilem
15:54qui est le directeur
15:55de l'école,
15:57directeur général
15:58de l'école nationale
15:59supérieure
16:00de l'ENS
16:00qui va organiser
16:03une grande journée
16:04de lecture
16:04et de commentaires
16:05de très haut niveau
16:06avec des intellectuels
16:07de plusieurs pays
16:08le 12 février.
16:10J'espère que Boilem
16:11sera là.
16:12Donc,
16:12il y a tout
16:13faire monter la culture
16:14même si elle peut gêner
16:16certains et certains dogmes.
16:19Faire monter
16:19dans les écoles,
16:21dans les universités
16:22la culture de Boilem
16:24et le message.
16:25Le faire encore plus connaître
16:26qu'il ne l'est.
16:27Le faire encore plus connaître
16:28et lire.
16:29C'est quelqu'un
16:30qui est
16:31notre patrimoine.
16:33C'est notre patrimoine
16:34culturel,
16:35l'esprit voltairien,
16:36la bienveillance
16:38et puis aussi
16:39cette vérité.
16:41Et comme disait Zola,
16:43que j'admire énormément
16:44parce qu'il a payé
16:45de sa vie justement
16:46de dire la vérité,
16:47la vérité est en marche.
16:49La vérité revient
16:50avec le retour
16:51de Boilem sans salle.
16:52Donc, il y a ça.
16:52Et puis après,
16:54sur la liberté d'expression,
16:57dont à l'expérience
16:58depuis un an
16:59et puis aussi
17:00avec tous les amis
17:02que je me suis fait
17:03au comité de soutien
17:05et tous les gens
17:06que j'admire beaucoup
17:06qui ont contribué
17:07à sa libération
17:08de manière peut-être
17:10discrète
17:11et non publique
17:12mais de manière
17:12très efficace,
17:13je pense qu'il y a
17:14un problème de liberté
17:14et d'expression
17:15dans les démocraties.
17:16On ne peut plus dire
17:17ce qu'on pense.
17:17C'est le moins
17:18que l'on puisse dire,
17:19ma chère Noël Lourdes.
17:19Ça, c'est quand même
17:21ce que porte Boilem
17:22et donc ce comité
17:23qui ne s'appellerait plus
17:24du coup
17:24comité de soutien
17:25mais comité Boilem sans salle.
17:27Eh bien, écoutez,
17:28merci Noël Lourdes.
17:28C'est lui qui décidera.
17:29Eh bien, absolument.
17:31En tout cas,
17:31on est très heureux
17:32de nous avoir reçus
17:32comme on est très heureux
17:33et on attend Boilem sans salle
17:34de retour en France.
17:36Vive Boilem !
17:37Vive BS !
17:38On va l'appeler BS
17:38comme vice-présent.
17:40Merci beaucoup.
17:41Merci Noël Lourdes.
17:42Au revoir.
17:42Au revoir.
17:42Au revoir.
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